Qui a dit que se balader seule la nuit est dangereux ?! [PV Jean Dame][clos]

Tout c’était passé exactement comme prévu. La petite à ses côté avait exprimé un bonheur sincère, alors que les gens autour d’eux n’avait pas semblé comprendre pourquoi le duo avait fait cela. Dans un monde comme celui-ci, rendre ne serait-ce qu’un sourire n’est pas quelque chose d’aisé et il se félicita d’avoir réussi un tel exploit. Dire qu’au départ, il voulait absolument savoir s’il avait à faire à un danger public, mais maintenant…Le sourire qu’elle portait lui suffisait amplement. Car après tout, il venait de rendre service et donc de s’aider lui-même en contrepartie. Sa tâche était terminée, elle savait le reste du chemin donc inutile de la suivre pour si peu. Sourire en coin, il tourna les talons pour repartir vers la sortie, puis un merci se fit entendre dans son dos. Merci pourquoi? Tous les deux ils s’étaient amusés, alors pourquoi les remerciements iraient que dans un sens? Il avait légèrement tourné la tête dans la direction d’Adélaïde, pour la regarder du coin de son seul œil valide sans vraiment penser à quoi que ce soit. Quoi répondre à ce qui semblait être un monologue de la part de son amie? Il se mit à se gratter à l’arrière de l’une de ses oreilles en haussant les épaules.

« Je n’ai pas fait grand-chose tout seul. Je crois même que tu t’impliquais davantage que moi dans toute cette histoire. C’est à moi de te remercier en fait. »

Sans prévenir, il lui avait déposé une bise sur le front avant de lui caresser la tête tendrement. Son œil posé sur la valise tout près de sa propriétaire, un moment d’hésitation, avant de laisser tomber et lui tourné le dos pour sortir. Mais au moment où la porte allait se refermer et qu’ils se perdent de vue, Jean avait une dernière requête à lui demander. Non, au fond il voulait la prévenir de ne pas se mettre en danger, sachant qu’il allait devoir la poursuivre si c’était le cas, cependant le seul dialogue qui lui vint en tête, alors que la porte se refermait était ceci :

« Ne cause pas trop de dégâts. »

Puis il ne lui restait plus qu’à quitter lieux, content d’avoir passé une bonne nuit en compagnie d’une personne pas nette, mais très amusante et attachante. Tout le monde le regardait partir et pour la plupart, le dévisageait. Il s’en moquait en fait, car il devait se rendre bientôt dans les bois pour accomplir la tâche que le Cercle allait lui livrer pour savoir s’il pouvait les rejoindre et faire partie des plus grandes figures de la place. Il s’en moquait éperdument, tant qu’il pouvait rendre service aux gens…Tant qu’il pouvait rendre service aux gens. Rendu sur place, il ne pouvait s’empêcher de repenser aux mensonges qu’il avait employé pour cacher son véritable passé et c’est à ce moment que Philippe avait débarqué pour venir le chercher. Peu de temps après, il était devenu ce qu’il attendait de devenir et les choses se sont corsés davantage. Aujourd’hui, il se demande encore parfois comment se porte la petite Adélaïde, alors qu’il n’avait pas de ses nouvelles et les semaines se succédèrent l’une à l’autre rapidement. Surement qu’à leur prochaine rencontre, il pourrait lui demander avant de devoir l’arrêter. Il ne l’espérait pas.