Le prisonnier semblait s’être calmé. Tant mieux, car ils étaient à bout de nerfs à force des efforts supplémentaires pour lui fermer le clapet, en plus de l’empêcher de fuir à peine arrivé! Zack ne semblait plus trop que faire. Ce gars-là avait tout de même causé des ennuis à leur représentant. Ils se sentaient honteux d’aller voir Gregorius pour quérir à nouveau son aide.
« On pourrait toujours demander à celui qui a été promu en même temps que notre bon Gregor non? » Lui dit Sam en s’épongeant un peu le front, soulagé de prendre une pause.
«T’es pas bien toi! L’autre ne m’inspire pas confiance. Je ne dis pas qu’il est mauvais, mais étrange. Tu trouves cela normal qu’il ne soit jamais un peu dans la ville? »
« Certes on ne le voit pas autant que notre haut gradé préféré, cependant quoi d’autre? »
« On dit qu’il va régulièrement dans la forêt corrompue. » Dit-il en prenant une pause pour laisser un moment de réflexion à son acolyte, qui lui répondit de manière désintéressé.
« Oui et alors? C’est un homme-chat, donc peut-être qu’il a une meilleur affinité avec la nature qu’avec la ville. Bon la forêt corrompue certes on peut se demander un peu, mais… »
« On dit qu’il pourrait faire affaire avec les rebelles et tous nous trahir pour avantager sa race. »
« Tu sais, on dit que tu es prêt à croire ce que les autres racontent et maintenant je te prends vraiment pour un con! Maintenant va le chercher avant que le jour se lève et que l’autre se met de nouveau à chialer. Je ne veux pas le garder seul toute la nuit ce gamin! Ah et de plus, le représentant des hybrides n’y gagnerai rien à coopérer avec l’ennemi, j’en suis sûr! »
« Comment le trouver en si peu de temps s’il est là-bas? Jamais je n’irai seul faire un tour dans cet endroit! » Alors qu’il se mettait à boiter comme une goule.
« Appel le sur son cellulaire! Avec un peu de chance… » Zack avait déjà essayé il y avait peu.
« Il est éteint. Bon écoute c’est assez! J’ai les clés avec moi, donc l’autre ne pourra pas sortir et à deux sa sera plus rapide pour le trouver! Tu surveilleras mes arrières tandis que je protège les tiens et on sera en sécurité » Malgré qu’il se voulait plus rassurant pour lui-même.
« Un partenaire de merde pour une job de merde… » Lui n’était pas rassuré du tout.
Le choix n’avait pas été aisé à prendre, mais deux humains partirent à la recherche d’un chat noir dans les recoins les plus sombres de la forêt la moins côtoyer. En raison du danger que l’on pouvait retrouver là-bas, Zack ne voulait rien savoir de ces lieux. Peu importe la sentence que l’on allait affliger au pauvre type de l’autre côté des barreaux, rien ne le faisait plus peur que cette forêt. Celui qui l’accompagnait par contre ne dissimulait aucunement sa mauvaise humeur. Devoir laisser tomber son poste, ainsi que le confort que cela lui procurait le mettait presque hors de lui. Un homme seul était en mesure d’accomplir cette tâche et le voilà avec un peureux pour l’obliger à faire plus que sa part. Il allait faire une plainte à son supérieur dès qu’ils sont rentrés! Zack n’avait pas ce qu’il fallait pour être un agent de sécurité! Et tandis qu’ils se perdaient dans leur réflexion, le voyage se termina encore plus vite que le pauvre Zack, rongé par la peur, n’aurai bien voulu l’admettre. Devant eux se trouvait une rangée d’arbres imposants leurs branches sur la route, qui donnaient l’impression de vouloir agripper tout intrus pour les amener de force dans ce lugubre endroit. Impossible de continuer avec la voiture, dorénavant leurs jambes allaient devoir faire le restant du trajet. Combien de temps s’est écoulé déjà depuis le moment où ils avaient quittés la prison? Trente minutes au moins? Rien que ça? Alors autant en sortir encore plus vite pour oublier leur promenade en ces lieux peu accueillants. Aucun des deux individus ne savait s’orienter dans le noir et allumer des lampes de torches ici pouvait s’avérer trop dangereux. Le feuillage était très épais et les branches semblaient vouloir les agripper à chacun de leur pas. Décidément ce n’était pas gagné. Mais si seulement ils savaient l’erreur qu’ils allaient commettre dans ces bois.
Un loup d’une taille alarmante, pour ne pas dire anormal, se trouvait à seulement quelques centaines de mètres entre ses proies alors qu’il bénéficiait de l’avantage de surprise. Le vent lui caressait le visage, donc contre lui et par conséquent le repérer par odorat allait être compliqué, de plus qu’il reconnaissait l’odeur corporelle des humains. Enfin une proie facile! Même si il était expérimenté avec la chasse, deux jours se sont passés sans aucune prise. Quelqu’un avait fait fuir la nourriture dans le coin, mais celui-ci était doué, il ne laissait aucune trace sur le sol et aucune odeur ne subsistait. Ses humains étaient certainement venus chasser sa famille. Ils n’ont donc pas eu assez la dernière fois!? Très bien, s’ils voulaient à nouveau chasser sur son territoire alors ces gaillards allaient servir de repas au loup affamé qu’il était. Sa rapidité n’avait d’égale que la haine qu’il éprouvait envers cette race qui ne pouvait même pas respecter ses confrères sans se faire la guerre. Terminer sur un pied d’égalité avec eux? La mort viendra le chercher bien avant. On ne venait jamais dans cet endroit sans une arme à feu pour un être humain, alors il fallait frapper le premier. Quelques instants plus tard, il pouvait les contempler en train de se mouvoir dans une végétation où ils n’avaient pas l’opportunité de se défendre. Un bond serait suffisant pour les rejoindre et deux claquements de mâchoires les rendraient inertes. L’initiative du loup lui donnait un atout non négligeable et la victoire lui appartenait déjà. Les deux policiers ne pouvaient rien faire d’autre que regrettait leur choix avant de voir la faucheuse venir à leur rencontre. Zack ne voulait pas mourir. Sa fille fêtait ses 7 ans et l’attendait, il ne pouvait pas mourir alors qu’elle était tout ce qui lui restait. Pourtant l’inévitable venait de se faire interrompre par une étrange masse fumante, un peu comme si complétement recouvert de farine mais qui ne l’était pas, venait d’atterrir entre les omoplates de leur prédateur, qui dû se cramponner durement au sol pour ne pas se retrouver face contre terre. Cette chose tombé du feuillage des arbres avait soudainement pris la forme d’un humanoïde, qui vint s’agripper au cou de la bête pour lui recouvrir les yeux de l’un de ses bras et puis dès que son pied est pris contact avec le sol, celui-ci se mit à craqueler et perdre sa solidité. La terre se mourrait au toucher de cet être, encore impossible à identifier parce que des particules de poussière en immense quantité se propageait partout sur le terrain. Ils n’arrivaient plus vraiment à suivre le cours du combat, à pars de voir une énorme forme se débattre alors qu’une plus petite tentait d’y rester accroché comme il le pouvait. Le cri d’une bête se fit entendre à l’intérieur du duel et un objet fut violemment projeté dans les buissons tout près des deux spectateurs sans toujours avoir le temps de l’identifier. Lorsque le nuage de poussière était retombé et que la clarté était revenue à tous, le loup avait le visage recouvert de ce qui semblait être de…la pierre? Du moins cela semblait suffisamment solide pour empêcher l’animal de s’en débarrasser. Celui-ci avait toutes les difficultés du monde à respirer et ne voyait plus rien. Il semblait complétement perdu et n’était plus en mesure de se défendre, du moins pour le moment. Plus de trace de celui qu’il combattait, donc son adversaire devait être K.O ou bien avait-il été projeté trop loin. C’était le moment où jamais de mettre un terme à la vie de ce monstre! Tous deux vinrent pour viser la tête, lorsqu’un grognement de mécontentement se fit entendre dans leur dos, avant que Zack se fasse projeté sur son coéquipier qui avait manqué son tire de peu. L’étranger était de retour et avait pris la défense du loup. Pourquoi avait-il fait ça? Mais impossible de lui demander, car il était déjà repartit dans les arbres à la poursuite de sa proie qui avait pris la fuite après avoir entendu les tirs. La bête ne voyait rien et donc n’arrivait pas à s’orienter. Même les humains étaient capables de le suivre, même s’ils n’avaient pas la même cadence de vitesse. Rien à faire pour le chasseur qui était devenu le chassé. Même s’il tenait à distance la police, il savait bien que celui qui lui avait fait sa était tout près et n’attendait que le bon moment pour l’attaquer. Donc il avait décidé tout de même de faire face à son ennemi avec ce qui lui restait et se préparait à mourir s’il le devait. Zack et son acolyte l’avait de nouveau dans leur ligne de mire et au moment d’appuyer sur la gâchette, une voix se fit entendre dans les arbres. Pas très rassurante non plus.
« Tirer une fois et c’est la meute toute entière qui débarque imbéciles! Je préfère vous tuer si vous risquez ma vie de manière aussi bête! Ranger vos armes! » Il ne plaisantait pas.
Laisser passer une chance pareille était du délire, mais s’ils ne le faisaient pas, c’est leur sauveur qui allait leur refaire le portrait. Ils baissèrent donc leurs armes, malgré leur vigilance. Puis c’est à ce moment-là que ce que le néko sortit de l’ombre des arbres pour se manifester à tous. Celui-ci semblait être d’une humeur massacrante, mais n’avait pas encore explosé. Il était complétement recouvert d’une poudre grisâtre qui continuait de laisser partir des particules de poussières dans l’air. Ce qui rendait l’image de l’hybride légèrement flou et le rendait in traçable à l’odorat. Un camouflage parfait pour ceux qui savaient s’en servir. Jean se mit à parler au loup en faisant comme si les deux autres n’existaient pas.
« Je sais ce que tu veux, mais il n’y a plus rien de ce côté de la frontière. Va à l’est, là où la nature commence à reprendre doucement ses droits sur cet endroit et tes petits pourront vivre sans connaître la famine. Je- »
Un puissant rugissement de colère se fit entendre de la part du loup devant lui. Jean savait qu’il jouait avec le feu. Les lycans ne voudraient jamais suivre les conseils d’une personne qui n’était pas de leur race, surtout des conseils de chasse. Mais d’un autre côté, celui-ci savait que son adversaire avait raison : qu’il n’y avait plus rien à faire ici. Il entendait le bruit de pas de son ennemi s’avancer vers lui et montrait donc les crocs en signe d’avertissement, cependant si c’était pour le surprendre alors pourquoi faire exprès?
« Jamais tu ne seras plus en mesure de chasser comme auparavant si tu continu à porter ce masque. Laisse-moi simplement l’enlever et je te laisse partir. Tu n’es pas celui que je pensais, donc cela ne me sers plus à rien de te pourchasser. Mais ne touche pas à ces deux-là! Ils venaient me chercher simplement. »
Est-ce qu’il allait pouvoir le toucher? Jean avait l’avantage et le savait. Mais à quoi bon prendre la vie d’un être qui chercher uniquement à nourrir ses enfants. Malgré qu’il était surpris de voir le prédateur pencher sa tête vers lui peu de temps par la suite. Était-il pour garder paroles ou changer d’avis? Il n’y avait qu’une seule façon de le constater. Après un simple contact entre le masque et ses doigts, la pierre avait perdu de sa résistance et s’écroula au sol. Cela s’était incrusté assez profondément sur le contour des yeux et le sang traçait son chemin autour du museau. Mais il voyait à nouveau et c’était l’essentiel. Puisque l’hybride avait tenu parole, le loup allait faire de même, par contre il darda l’homme-chat d’un regard froid pour le prévenir d’un détail.
« Je sais, moi aussi j’espère ne jamais te revoir. » Dit-il avec un sourire.
Ce prédateur n’était de mèche avec leur ennemi. Jean ne pouvait s’empêcher de lâcher un long soupire, déçu d’avoir passé plus d’une semaine à l’observer pour ne rien trouver. Rare sont les créatures qui viennent ici à moins que cela n’implique quelque chose hors du commun. Lui-même s’était beaucoup impliqué dans cet endroit par le passé et sa vie d’antan lui manquait. Le danger écarté, les deux policiers vinrent monter sur scène pour lui parler, mais le néko semblait déjà de très mauvais poil. Zack ne voulait pas interagir avec le haut gradé alors c’est son coéquipier, qui sans aucune gêne avait décidé de prendre la parole pour tous les deux.
« Merci de nous avoir tiré de ce mauvais pas. Nous n’avions personne d’autre de disponible que vous pour la requête que nous allons vous demandez et pardon si cela vous gêne, mais c’est important. Je suis Samuel Langlois et voici… » Mais il n’eut pas le temps d’aller plus loin.
« Faite moi le topo pendant que l’on se met en route. Vous avez tiré un coup de feu et la moitié de la forêt connait maintenant notre position. Priez pour avoir le temps de sortir. »
« Pourquoi…vous ne l’avez pas tué? Ces monstres ont tué la mère de ma fille. » Avait-il dit à voix basse.
L’animal était vulnérable et si Jean ne les avait interrompus, la bête girerai au sol en ce moment. Même si ce n’était pas vraiment lui le meurtrier, cela aurait fait un monstre en moins sur terre. Pourtant le représentant des hybrides ne semblait pas se contrarier par cette remarque. Même qu’il continuait de marcher droit devant lui sans prêter attention un instant avant de dire :
« Et votre race à tuer la mère de ses enfants pour vendre la fourrure et en faire un tapis près de la cheminé. D’où je sors les infos? Je n’en ai pas. Mais vu la simplicité de vos ambitions et les efforts que certains d’entre vous déploie pour l’atteindre, je dirai que les véritable monstres ici c’est vous les humains. Mais nous avons chacun nos points de vue et mon devoir est d’en comprendre la plupart. Donc je dirai que dans le cas à vous deux, perdre un être chère à votre cœur vous a simplement donné soif de vengeance. Mais laisse-moi te poser une question, qui se serait occupé des enfants si tu avais tué le seul parent qui leur restait? »
Ses mots étaient dure et même provocateur, mais Zack repensait à sa petite qui l’attendait. Eux aussi attendait leur père, alors en quoi il serait meilleur en mettant fin à la vie d’un être vivant qui se trouvait dans la même situation que lui? Les représentants tentaient de comprendre chaque point de vue pour en tirer le meilleur? Non, celui-ci avait fait mention de vouloir en comprendre la plupart. Il y a des gens qui ne pourront jamais comprendre et d’autre qui ne le voudront jamais. Il était un froussard et se sentait faible à comparer des autres, mais peut-être n’avait-il pas besoin d’être fort. Peut-être avait-il seulement besoin de donner une chance à ceux qui étaient différent de lui. Le néko n’était peut-être pas dans l’erreur. De retour à la voiture, le danger était complétement écarté et ils retournèrent chez eux, en sécurité.
« Monsieur, puis-je avoir la permission de quitter plutôt ce soir? »
« Va chez toi et relaxe pour le moment. Ne te fais pas tuer en chemin non plus. »
Enfin, ils étaient arrivés. Ce bâtiment ne semblait pas avoir été construit hier et des rénovations ne feront pas de mal en fait. Tant qu’il tenait debout, cela restait acceptable, cependant il n’aimait pas trop l’idée de rester là-dedans trop longtemps. Compte à Samuel, il prit aussitôt le couloir le menant à la prison et à son confort personnel, où il se laissa tomber pour ne plus se relever. Il avait fait sa part, même si Jean ne pouvait s’empêcher de le catégoriser d’incompétent. Le voilà maintenant devant la porte qui le menait droit vers celui qu’il devait questionner. C’est en allant chercher une cigarette dans son pantalon tout poussiéreux qu’il se rendit compte ne pas être présentable. Qu’importe, comme si cela allait faire une différence pour un individu qui avait mieux à faire. Pourquoi déjà c’était lui qui devait s’en occuper? Ah oui personne d’autre pour le faire maintenant. Alors voyons voir la surprise qu’il allait recevoir. Un grincement agressant lui fit rabaisser les oreilles sur la tête. Il allait garder la critique qu’il avait en tête pour lui seul, sachant que dès le départ son ouïe était plus performante que celle des humains. Rendu de l’autre côté, un homme se trouvait derrière les barreaux, au sol. Était-il à ce point insupportable pour se retrouver ainsi? Bordel, dans quoi il s’embarquait maintenant? Et pourtant il souriait face à la situation. Jean était plus doué au combat à poing et donc argumenter ainsi que contre argumenter ne faisait pas partie de ses points forts. Il espérait seulement que celui-là n’était pas un moulin à parole, sinon il allait devoir s’améliorer avec ce gars-là. De plus, il n’avait pas le droit de le torturer. La chance n’était pas de son côté aujourd’hui. Le représentant était entré dans la cage, sourire aux lèvres, il ferma la porte derrière lui avant de lancer les clés de la cellule de l’autre côté. Ils étaient tous les deux prisonniers maintenant, du moins pour toute la nuit. Alors qu’il était pour lui enlever le bandeau qui lui cachait la vue, le néko avait stoppé net son action en fixant le coin le plus sombre de la cellule. Amélia les regardait avec un sourire empli de malice. Si la darkness était ainsi, alors se pourrait-il que sa rencontre avec ce jeune homme pourrait jouer en sa défaveur? Vu les circonstances, il ne pouvait plus reculer de toute manière. Maintenant qu’il savait que son ex était dans le coin, il faisait tout pour l’ignorer sachant qu’elle n’était pas là pour l’aider. De toute manière il n’y avait que lui qui pouvait la voir, donc on ne pourrait pas le perturber de cette manière. Tout ce qui entravait l’albinos, à part bien sûr la prison, lui fut retiré. Est-ce qu’il se mettait en danger en agissant ainsi, évidemment. Cependant si cela devait se terminer par les poings, il n’allait pas se laisser faire et même que sa pourrait devenir intéressant. Il n’était pas le seul non plus à sentir la fumée, du moins c’est ce qu’il pensait avoir discerné sur les vêtements du prisonnier. Une cigarette et le briquet fut lancé à celui qui allait lui tenir compagnie toute la nuit. Autant prendre un moment de relaxation avant de passer une chose sérieuse. Collé au mur à l’opposé de son voisin, il ne disait pas un mot. Pourquoi se presser? Autant profiter de sa clope pour le peu de temps qu’elle durait. Si son interlocuteur ou bien son futur interlocuteur lui avait dit quoi que ce soit avant qu’il n’est terminé de fumer, alors aucun mot ne sortit de la bouche du néko durant ce temps. Il aurait pris le temps d’écouter, mais pas de répondre. Puis quelques minutes plus tard, il avait finis. La pause arrivait à sa fin. Le sale travail devait se faire, malgré qu’il ne sache même pas comment s’y prendre. Jouer sur la sincérité? Pourquoi pas? Il n’avait rien à cacher de son côté et de toute manière il était peut-être celui qui se mêlait le moins au Cercle. Donc il ne saurait même pas capable de se trahir, n’ayant rien à transmettre à ce qui pourrait être un ennemi dans le pire des cas. Laissant tomber le magot de cigarette au sol, il se mit à parler.
« Pardon pour ne pas avoir dit un mot, je ne fume qu’une fois par semaine et pour moi c’est sacré. Écoute, pour faire court, je me fous de ce que tu as fait hier ou bien il y a 10 ans. Tu as volé, violer ou même tuer? Je ne peux changer ce qui a déjà été fait, mais voilà ou je venir avec tout ça. Je veux savoir ce que tu veux faire quand on va te sortir d’ici. Parce que oui tu sors. »
Il ne semblait pas plaisanter, par contre ce jeune homme allait-il agir en beau salaud ou bien coopérer un peu? Si c’était la première option, alors il ne lui resterait plus qu’à faire ce dans quoi il était le plus mauvais : contre argumenter, mais même pour lui cela devrait être possible.