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Message par Invité Ven 13 Sep - 23:51

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Quelques jours s’étaient écoulés depuis la fameuse nuit où la vie de la louve avait prit un nouveau tournant. Elle avait décidé de donner sa pleine confiance à Jilan, ils avaient quelque peu discuté, mais Leann avait encore besoin de mettre les choses en ordre dans son esprit. Ce dernier refusant catégoriquement de trouver une logique dans certaines actions et paroles qui avaient été faites et prononcées. Comme s’il ne pouvait pas tout simplement accepter et se taire. Au lieu de cela, il ressassait continuellement les mots de son nouvel amant concernant sa partie lupine. Elle n’avait pas à se cacher ou avoir honte de certaines de ses pulsions ? Peut-être qu’il avait raison et puisqu’elle avait décidé de mettre son futur entre ses mains, elle allait l’écouter. Avec la reprise des cours, le jeune professeur était moins absent dans l’appartement, laissant la lycanne vaquer à ses propres occupations sans lui demander des comptes. Ils ne s’étaient pas concertés sur ce point, mais Jilan lui laissait une pleine liberté. Elle avait pensé l’espace de quelques minutes qu’il l’obligerait à agir de telle ou telle manière, dans l’optique de la rendre plus forte, mais ce n’était pas le cas. Surtout qu’elle ne savait pas encore ce qu’il avait en tête pour elle et elle n’osait pas vraiment lui poser la question. Ayant un peu peur de ce qu’il pourrait lui répondre. Non, Jilan ne lui faisait pas peur mais c’était plutôt sa façon de faire qui l’intriguait, plus qu’elle ne l’effrayait. Dans tous les cas, il était partis pour assurer ses cours pour la journée et la louve se retrouvait seule chez lui et pour une fois, elle ne mit pas longtemps à savoir ce qu’elle allait faire. Prenant la direction de la salle de bain, elle prit une douche rapide et se vêtit de vêtements plutôt vieux. Pourquoi ? Elle allait aller faire un tour en forêt. Elle devait apprendre quel comportement avait réellement sa bête et quoi de mieux que la forêt pour cela ? Evidemment, elle aurait aussi pu se promener ainsi en ville, mais elle craignait les résultats et pour le moment, elle ne voulait pas faire couler le sang... Même si Jilan lui avait dit que c’était normal d’avoir ce genre d’envie, que cela faisait partie d’elle, Leann avait encore du mal à le concevoir. Si elle suivait son raisonnement, devenir comme le lycanthrope qui l’avait transformé, était une chose normale. Or, elle n’avait pas envie d’être comme lui. Du moins, elle ne ressentait pas encore le besoin constant de planter ses dents ou crocs dans de la chair pour l’arracher. Est-ce que cela allait changer maintenant qu’elle laisserait davantage de place à ses envies ? Une partie d’elle espérait que non. Celle qui regrettait secrètement d’être devenu ce monstre.

Quoi qu’il en soit, Leann finit par laisser un mot sur la table basse du salon, à l’attention de Jilan, au cas où elle ne rentrerait pas avant lui. Peut-être qu’il ne s’offusquerait pas de ne pas la voir à l’appartement, mais elle ne voulait pas non plus tenter le diable. Et puis, un petit mot ne lui coutait pas grand chose à écrire. La jeune femme attrapa son sac, le double des clés et sorti. Pour l’avoir déjà prit à plusieurs reprises, elle pouvait maintenant aller en forêt sans aucun problème. Et plus ça allait, plus elle arrivait à ne pas repenser à ce qui s’était passé la première fois qu’elle avait été dans cet endroit. Non, ce serait plus correct de dire « toutes ces fois ». C’était presque à croire qu’elle ne pouvait pas aller au milieu des bois sans que cela ne se retourne contre elle. D’abord le lycan qui l’avait attaqué et qui avait blessé Danaliel, l’élémentaire qui l’avait prise pour un monstre et pour finir le vampire qu’elle avait malencontreusement prit pour un gibier. Au fur et à mesure qu’elle avançait vers sa destination, Leann doutait de plus en plus de sa décision mais puisqu’elle était bientôt arrivée, elle n’allait pas faire demi-tour. Continuant de marcher, elle décida d’aller dans un coin de la forêt qu’elle n’avait pas encore visité : celui dont on parlait comme ayant de particules de noirceur dans l’air. N’ayant pas vécue ce que certains habitants ont traversé, les Jours Sombres, elle n’arrivait pas vraiment à croire ce qui se disait. Après plusieurs dizaines de minutes, on devait être maintenant aux alentours de dix heures du matin, la louve arriva aux premiers abords des arbres morts. Sa bête réagit étrangement rapidement à cet endroit, ce qui fit largement sourire Leann. Apparemment, les dires des Avventuriens étaient fondés. A moins que ce ne soit son imagination ? S’enfonçant toujours un peu plus entre les arbres, la jeune femme commença à se demander si elle devait relâcher sa bête maintenant ou si elle devait attendre encore un peu. Après une rapide réflexion, elle soupira et alla mettre son sac dans le creux d’un arbre. Sans prêter attention à s’il y avait quelqu’un dans les parages, peut-être qu’elle aurait senti une odeur étrange, elle commença à entamer sa transformation.

Message par Invité Mar 17 Sep - 1:04

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Aujourd’hui, on ne pouvait trouver le néko nulle part dans l’Avventura. Sa première pensée en se levant très tôt le matin avait été la forêt à laquelle il appartenait depuis son enfance. Rien à voir avec de bon vieux souvenir, cependant il était toujours en proie au doute de ses propres capacités. On l’avait formé dès son plus jeune âge à tuer sans émotion, être rusé face aux plus forts, sans pitié contre les plus faibles. Ils auraient bien réussi si quelqu’un n’était pas intervenu lors de ses dernières épreuves avec le clan, par contre il se rendait compte à quel point il faisait pâle figure à comparer du meurtrier qu’il aurai dû devenir. Jean n’avait plus le temps nécessaire pour s’entraîner activement tous les jours. Par conséquent, il devait se retrancher quelque part où il ne serait pas déranger, éteindre son cellulaire et se prendre du linge de rechange. Il y avait un lac dans les bois où la température de l’eau n’était pas si mal, donc il allait pouvoir nettoyer son corps là-bas quand tout sera terminé. Il faisait un peu froid à cette heure dehors, mais il ne prêtait pas attention à ce genre détail. Debout à cinq heures du matin, cela ne lui avait pris qu’une heure et trente minutes avec un jogging léger pour arriver à destination. Tout ce qu’il portait sur lui était pantalon noir troué à plusieurs endroits, tandis qu’il avait laissé tout le reste dans un sac tout près de l’entrée de la forêt. Malgré son agilité qui surpassait la majorité, il serait fou de sa part de commencer sans ses étirements, qui pourraient bien lui épargner certaines douleurs qui peuvent être évitées. Il était enfin prêt à mettre son corps à l’épreuve, puis étrangement il se mit à penser à Gregor. Cet homme avait un pouvoir certes très impressionnant, mais si le corps n’était pas en très bonne santé, cela pouvait largement augmenter sa marge d’erreur dans un combat à mort alors que tout le monde sait qu’une seule erreur était fatale. Et voilà qu’il s’inquiétait pour quelqu’un qu’il ne connaissait que depuis peu! Ce gars était expérimenté, c’est ce qu’il pensait sincèrement, alors il n’y avait pas à s’en faire pour lui.

Dernière minute de relaxation avant le départ, l’hybride se mit en position comme si il allait participer à un marathon et quelques seconde plus tard, partit comme une flèche à travers les arbres. Jean devait courir plus de 10 kilomètres en moins de 30 minutes dans une zone forestière. Seuls les êtres humains les mieux entraînés dans ce genre de sport auraient peut-être une chance de s’affirmer. Les hybrides était facilement en mesure de dépasser cette limite si ils faisaient attention de ne pas dépenser tout leur carburant dès le départ. Le plus gros défi pour Zephra était de ne surtout pas ralentir à cause des obstacles que la forêt pourra bien lui mettre entre les jambes. Parfois pour ne pas détourner de son objectif, il devait monter sur les branches d’un arbre pour passer de l’autre côté d’un ruisseau trop grand pour qu’il puisse sauter par-dessus ou bien traverser des pentes abruptes, qui ne lui laissait pas le temps de reprendre son souffle. S’il avait choisi ce lieu pour s’entraîner c’était parce que cela représentait un défi intéressant à relever, mais surtout à surpasser son record alors qu’il était encore un assassin invétérer. Il savait que s’il atteignait le lac à la fin de son parcours, les 10 kilomètres auront été traversés, sinon il ne devait pas ralentir, malgré qu’il avait déjà l’impression que ses poumons étaient en feu. Des branches lui avaient lacéré la peau durant son trajet, des signes de fatigue ne cessaient d’apparaître dans chacun de ses élans et son corps était si chaud qu’il dégageait de la fumée alors que l’environnement dans lequel il se trouvait ne s’était pas encore réchauffé. À peine était-il enfin arrivé près du lac, qu’il s’était laissé tomber sur ses genoux, le front direct en contact avec le sol, les bras repliés sur ses côtes alors qu’il croyait être sur le point de vomir le peu qu’il avait mangé ce matin. Quelque chose sonnait dans sa poche, son chronomètre l’informait que le temps nécessaire pour lui d’arriver ici était de 34 minutes et 21 secondes. Il regardait les chiffres sans vraiment en être surpris. Son corps ne cessait de demander de l’oxygène en plus qu’il ne pouvait s’empêcher de trembler dû à la trop grande dépense d’énergie. Jean n’avait pas battu son ancien record, il le savait déjà. Cependant il était curieux de voir à nouveau le record qu’il avait effectué avant de quitter le clan des Ténébreux. Il avait appuyé sur un bouton pour faire défiler le dernier résultat qu’il avait effectué en tant que meurtrier. Son souffle fut coupé, son cœur avait bien faillit lâcher sous la surprise alors que son corps ne s’en était pas encore remis. Son dernier record en tant que ‘’Jean Dame’’ était 22 minutes et 51 secondes sur terrain très accidenté. Était-il vraiment un simple néko à ce moment-là!? Quelle sorte d’entraînement avait-il bien pu oublier et qui lui donnait un tel record? Il finit par détourner le regard pour ensuite se coucher le corps bien droit sur un sol pas très adéquat, la bouche grande ouverte à la recherche de supplément d’air. Son seul œil valide regardait à travers le feuillage des arbres la forme des nuages en attendant que le corps se revigore par lui-même, cependant l’épuisement finit par l’emporter et le noir avait remplacé sa vue.

Quand il était revenu à lui, rien d’autre que le croassement des grenouilles ne venait interrompre le silence en ce lieu. Il ne devait pas faire encore trop de mouvements brusques ou bien la terre commençait à tourner d’elle-même. Tranquillement il sortit un savon de son autre poche et une petite serviette qu’il avait laissé sur un rocher tout près du lac avant de se déshabiller et sauter à l’eau. Bien sûr, il ne se lavait jamais à l’intérieur du lac pour ne pas nuire à son habitat. Donc depuis la première fois qu’il venait ici, il avait gardé cacher dans un arbre mort un sceau d’eau qu’il remplissait pour ensuite se le déverser sur le corps quand il avait terminé de se nettoyer. Sa toilette terminée, il était sur le point de remettre le sceau dans le creux de l’arbre, mais quelque chose d’autre avait pris sa place. Un sac se trouvait maintenant à l’endroit où il avait retiré le sceau une quinzaine de minutes auparavant. Il regardait tout autour de lui pour voir si la propriétaire se trouvait tout près, mais c’est davantage grâce à son odorat qu’il put la retrouver. Elle semblait préparer quelque chose, mais quoi il ne pouvait pas le dire à cette distance. Pour ne pas la froisser lorsqu’elle reviendrait prendre son bien, le néko avait laissé le sceau d’eau à terre à côté de l’arbre. Il aurait dû partir, cela lui semblait évident, mais il n’arrivait pas à se permettre cette option tant qu’il ne saurait pas si tout va bien pour cette jeune femme. Son état ne s’était pas amélioré non plus, il ne pouvait plus courir sous peine que sa vision se trouble et fonce dans un arbre. Décidément, il devait se remettre à l’entraînement sérieusement sinon il allait encore rouillé davantage. Il reprit son souffle pour retrouver le calme dans son esprit alors qu’il se présentait à elle avec son pantalon troué comme seul protection.

- Pardonnez mon impolitesse madame, mais puis-je savoir ce que vous faite toute seule ici? Je sais que vous pourriez me dire la même chose, cependant je dois admettre que la curiosité finit toujours par l’emporter sur moi…

Des vieux vêtements, une odeur pas très commode chez les humains, isolée de toute civilisation en train de préparer quelque chose que l’hybride n’arrivait pas à déterminé tout de suite. Par contre, si c’était une lycanne qui était sur le point de se transformer il n’avait plus qu’à prier que son instinct de survie l’emporte sur la fatigue que portaient ses épaules…même plus que ça.

Message par Invité Jeu 19 Sep - 17:18

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    La couleur des yeux de Leann avaient déjà commencé à changer. Ce n’était plus ce vert tirant légèrement sur le jaune, mais bel et bien ce jaune légèrement vert qu’elle possédait sous forme lupine. Sa peau commençait également à se recouvrir de poil gris tacheté alors que ses mais prenaient doucement la forme de patte. Seuls ses longs cheveux restaient encore inchangés. Alors qu’elle allait commencer la partie la plus douloureuse de la transformation, une voix sortie de nulle part la stoppa net. Elle n’avait pas du tout fait attention aux alentours et encore moins à savoir si on était proche d’elle. Peut-être qu’elle allait devoir apprendre à faire plus attention à ce qui pouvait l’entourer ? Si jamais l’individu qui s’approchait d’elle n’avait pas de bonnes intentions, elle devait avoir conscience de sa présence avant qu’il ne soit trop tard. La jeune femme dû se faire violence pour arrêter sa transformation, restant ainsi bloquée dans sa forme intermédiaire pour se tourner vers l’inconnu qui venait de prendre la parole. Heureusement pour elle, le fait qu’il parle lui donnait encore un peu plus de contrôle sur sa bête, devant se concentrer pour écouter ces dires. La louve retient alors un soupire. Il venait à sa rencontre seulement parce qu’elle était seule dans les bois ? Ne s’était-il pas dit que c’était pour une bonne raison ? Et pas simplement pour trouver une quelconque solitude ? Leann n’avait pas la moindre envie de s’expliquer alors même qu’il ne souhaitait que parler. Un étrange sourire finit par apparaitre sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle dévisageait l’inconnu et sa bête s’agita quelque peu en voyant ces attributs raciaux. Un néko ? Alors que la partie humaine de Leann se disait de reprendre forme humaine immédiatement, l’autre partie, lupine, n’avait qu’une seule envie : lui sauter dessus. Peut-être qu’elle aurait pu avoir le dessus sur cette deuxième partie, si seulement les paroles de Jilan ne lui étaient pas revenus à l’esprit. Ne lui avait-il pas dit de ne plus restreindre sa bête ? De la laisser vivre comme elle l’entendait ? Au risque de tuer quelqu’un ? Cette question retentie plusieurs fois dans la tête de la lycanne avant de trouver une réponse : Oui. Elle faisait confiance à son amant pour parvenir à son but et si cela devait passer par le meurtre... Elle ne reculerait pas. Peut-être qu’elle aurait dû mal à s’accepter une fois l’acte commit. Elle pourrait même commencer à sombrer dans le déni pur et simple, en se disant que ce n’était pas elle mais bien sa bête qui avait conduit à cette mort. Elle ne savait pas vraiment comment elle allait réagir, mais il y avait bien une chose dont elle était presque certaine : il ne l’abandonnerait pas pour son acte. Gardant son sourire, elle se dit qu’elle devrait peut-être tenir au courant l’homme de ce qui l’attendait. Peut-être la conscience humaine de Leann qui avait encore dû mal à accepter ce qu’elle était sur le point de faire ?

    « M’entrainer à laisser place à ma bête. Et on dirait que vous arriver au bon moment... Vous semblez susciter son intérêt. »

    Sa voix était toujours aussi douce que son habitude, mais il y avait aussi quelque chose d’autre. De l’excitation ? Etait-ce seulement la sienne ou seulement celle de sa bête ? A moins que ce ne soit celle des deux consciences ? Oui, même s’il restait encore une partie d’elle qui appréhendait ce qui allait suivre, une grande partie de Leann était désireuse de passer à l’action. Il lui avait dit qu’elle était forte, n’était-ce pas le moment pour se le prouver à elle-même ? Puisqu’il semblait en avoir plus conscience qu’elle. Mais était-ce seulement le meilleur moyen d’agir ? Elle devait reconnaitre qu’elle ne savait pas, mais elle ne pouvait plus reculer. Sa bête ne la laisserait tout bonnement pas tranquille avant d’être sortie et d’avoir foulé le sol de ses pattes. En réponse à cette pensée, un grondement monta dans la gorge de la jeune femme sans qu’elle ne puisse aller contre, lui confirmant ainsi qu’elle n’avait plus vraiment le choix. Devait-elle s’excuser auprès de l’homme ? De le prendre bientôt pour une proie ? Ou du moins d’essayer ? Sans attendre plus de temps, Leann poursuivit sa transformation, prenant de plus en plus l’apparence de la louve qu’elle abritait en se tordant en silence sous la douleur. Jamais elle ne pourrait parvenir à faire fi de toute cette souffrance alors qu’elle laissait place à cette autre partie d’elle. Peut-être était-ce un moyen de ne pas oublier ce que cette transformation signifiait ? Peu importe, elle ne pouvait plus reculer. Quelques minutes plus tard, les vêtements de la lycanne gisaient en lambeaux sur le sol et elle était devenue une louve. Comme lors des précédentes fois, la bête se mit à hurler une fois sortie, comme pour dire qu’elle n’était plus prisonnière de son corps humain. Evidemment, elle n’attendit pas plus de temps avant de se lancer à la poursuite du néko. Ce dernier ayant eu l’intelligence de ne pas rester près d’elle alors qu’elle poursuivait sa métamorphose. Même si elle n’avait pas fait beaucoup attention à sa présence,  son odeur était cependant enregistrée dans l’esprit de la louve. C’est donc tout naturellement qu’elle parvint à le suivre. Etrangement, même s’il avait dû comprendre ce qui était en train de se passer, la bête ne sentait pas encore d’odeur de peur émanant de lui. Parce qu’il pensait pouvoir lui échapper ? Brave petit.

Message par Invité Lun 23 Sep - 20:13

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Comment décrire la situation dans laquelle il se trouvait en ce moment? Jean n’était pas en mesure de combattre la bête dans son état actuel ni même de s’enfuir. La mort le guettait de si près et pourtant il sourit. Son souffle était calme, ses yeux contemplaient la transformation sur le point de s’achever. Avant qu’un hurlement ne soit poussé pour annoncer la chasse, il avait tourné les talons et avait grimpé sur un arbre pour avoir un avantage insignifiant.

Elle disait s’entraîner à laisser sortir sa bête. Ces paroles tournaient sans cesse dans sa tête. En tant que ‘’Jean Dame’’, il avait été formé pour obéir et tuer sans émotion. Puis le destin lui avait joué un bon ou bien mauvais tour il ne saurait dire et il avait accepté la cruauté de son passé ainsi que le sort qui lui sera réservé plus tard. Zephra avait été la bête pendant si longtemps et n’avait jamais réussi à trouver le bonheur à travers le massacre. Pourtant celle-ci serait-elle prêtre à assumer ses actes et les conséquences qui en découleront? D’un pas léger, il se promenait d’arbre en arbre, la main sur le torse, alors que son cœur palpitait toujours de plus en plus vite. Pourtant sa limite était déjà atteinte. Comme un imbécile qui se croyait loin du danger, il s’était donné à fond dans sa course pour tenter de surpasser le monstre qu’il représentait auparavant…sans succès. Est-ce qu’un jour elle aussi penserait comme lui? Devenir un monstre pour ensuite tenter de le surpasser? Ou bien acceptera-t-elle la décadence et le meurtre avec sa bête pour le restant de ses jours? Tant de questions et pourtant il savait bien qu’elle ne lui en donnerait aucune. Si il devait communiquer avec elle sa sera uniquement avec les crocs et leurs griffes.

Le néko s’était laissé tomber sur la branche qui le soutenait à peine. Un craquement se fit entendre, mais pas assez fort pour laisser croire à une chute imminente. Ses cheveux n’avait pas encore eu le temps de sécher et de fines gouttelettes lui tombaient sur le visage, lui chatouillait la joue alors qu’elles traçaient leur chemin jusqu’au bas de son menton pour aller s’écraser au sol sans faire un bruit. Les oreilles bien droites sur sa tête, tout ce qui troublait le silence en ces lieux se rapprochait dangereusement dans sa direction. Grâce à son exercice de tout à l’heure encore une fois, ses odeurs s’étaient intensifiées et le suivre de cette façon réduisait grandement la marge d’erreur lors d’une poursuite face à une proie que l’on a perdue de vue. Cependant il ne lui était pas impossible de ce joué d’elle à ce moment-là.

Son pantalon ne lui serait d’aucun secours contre les griffes de son adversaire, alors il prit l’initiative de s’en débarrasser pour le lancer dans un buisson un peu plus loin. Ça ne sera pas suffisant pour tromper son odorat, alors il devait faire disparaître son odeur en le remplaçant par une autre. Elle était bientôt là, il devait faire vite s’il voulait avoir une chance! Il prit le temps de respirer avant de sauter de sa branche pour se rendre sur un arbre qui ne semblait pas en très bonne santé. De plus, il avait trouvé ce qu’il cherchait : l’écorce. Jean en avait pris dans ses mains pour ensuite l’écraser sur une partie de son corps et faire descendre sa main avec les restants pour imprégner cette odeur des bois sur son corps. Il avait fait de son mieux pour faire le moins de bruit possible, mais malgré tout elle ne serait plus en mesure de déterminer où il se trouvait très exactement. Son pantalon caché dans les buissons tout près pourrait très bien servir de leurre pour l’attirer. Même si il savait que l’attaque en hauteur était connue de tous, il était trop tard pour changer sa stratégie. Il avait fait le mieux qu’il pouvait avec le peu de temps qu’on lui offrait, mais la chance était le seul allié qu’il pouvait espérer avoir de son côté maintenant. C’est avec un sourire empli de nostalgie qu’il avait regardé le ciel éclairé avant de porter son attention sur le chasseur qui venait d’arriver.

- Je sais qu’il va falloir devoir tuer pour arriver à mes objectifs, mais elle ne semble même pas savoir ce qu’elle veut vraiment ou du moins j’ai cette impression. Je ne sais pas quoi en penser…Si seulement tu étais là pour me guider Amélia…

Ses muscles se relâchèrent, sa tête ainsi que ses oreilles se penchèrent, son œil s’était fermé, sa respiration avait presque disparue. On avait l’impression que le néko était en train de dormir, soutenu par plusieurs branches qui lui épargnait une chute qui pourrait lui être fatale. Tout cela dans le seul but de faire taire le plus possible son cœur déjà fatigué pour cacher sa présence davantage. Si la louve voulait le trouver, elle allait devoir se priver de son ouïe ainsi que de son odorat pour réussir à débusquer sa proie, qui fut lui aussi chasseur à de très nombreuses occasions par le passé.

Message par Invité Mer 25 Sep - 16:52

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    Contrairement à ce qu’elle avait pensé, sa bête ne se mit pas à courir en direction de l’homme. Elle le suivait, bien évidemment, mais pour le moment, elle prenait un certain plaisir à fouler le sol de la forêt. Plongeant ses griffes dans la terre pour la labourer par endroits avant de repartir à la poursuite de sa proie. Etrangement, bien que l’odeur menait dans cette direction, la louve ne sentait rien aux endroits où elle passait. Aucune effluve sur les branches sur le sol ou même les quelques buissons auprès desquels elle passait. Cela intrigua fortement la bête qui ne regarda pas un seul instant dans les airs. C’était sa première chasse, elle y allait un peu sans savoir où chercher. Une seule chose était sûre : elle devait suivre l’odeur du néko. Pour le reste, elle supposait que cela allait se faire tout naturellement. Mais elle se trompait fortement. Comment pouvait-elle espérer savoir convenablement chasser sans jamais avoir essayé et s’être entrainé ?  L’instinct ne pouvait pas tout faire ! La conscience de Leann regardait par les yeux de sa bête ce qui se passait et elle pouvait sentir qu’à défaut de trouver leur proie rapidement, elle appréciait d’être enfin libre de ses mouvements. La jeune femme se rappela fugacement quelqu’une des paroles de Jilan concernant sa bête. Sans même la connaitre, il avait réussit à deviner ce qui était réellement le plus important pour cette partie d’elle. Pourquoi ne l’avait-elle pas comprit avant ? Etait-ce simplement par peur ? Après tout, c’était la première fois qu’elle la laissait libre et en voyant le résultat : elle prenait un inconnu en chasse. Alors que cet homme ne lui avait strictement rien fait ! Cette pensée lui rappela le passage où le lycanthrope s’en était prit à elle pour jouer avec elle et finalement la laisser pour morte. Mais elle avait survécue à ses blessures ainsi qu’à son poison. Est-ce que si elle parvenait à mettre la main sur le néko, sa bête se déchainerait également dessus ? Pour assouvir une quelconque pulsion meurtrière ? Leann ne pouvait pas encore l’accepter. Bien qu’il lui ait dit de laisser aller ses désirs, elle ne pouvait pas penser mettre un terme à une vie simplement pour cette raison. La bête finit par se stoppa et poussa un grognement de mécontentement, probablement pour lui faire comprendre que toute cette réflexion ruinait la chasse. La jeune femme s’excusa mentalement mais elle ne parvient pas à faire taire ses interrogations. Il lui avait dit qu’une partie de sa force résidait dans le fait de laisser libre court à sa bête... D’accord. Mais pouvait-elle réellement tuer ? Sa partie lupine répondit par l’affirmative, elle n’attendait presque que cela. Mais sa partie humaine ne pouvait pas s’y résoudre. Pas sans bonne raison du moins. Elle avait tué son père -grâce à pas mal de chance- et elle le referait naturellement si elle pouvait revenir dans le passé. Plus tôt et de façon plus douloureuse. Alors oui, elle pensait pouvoir tuer mais... Il lui fallait une raison à cela. La protection de quelqu’un, outre de la sienne, paraissait en être une bonne. Et la seule personne qu’elle voyait à protéger, c’était le professeur. Elle n’avait plus de nouvelles de Natsume, elle s’était presque résolue à le penser mort. Quant à Miku, elle était également aux abonnés absents. Il ne lui restait donc plus que Jilan.

    Alors, elle devait arrêter la chasse qui venait à peine de commencer ? Puisqu’il ne lui avait rien fait ? Leann faillit répondre oui, jusqu’au moment où l’odeur de l’homme se fit soudainement plus forte et proche. Encore quelques pas et elle trouverait son emplacement. Elle avança doucement jusqu’à un buisson et grogna lorsqu’elle ne découvrit qu’un morceau de tissus. Il essayait de la duper ? De brouiller les pistes parce qu’il savait que son odeur était son point fort. Un nouveau grognement de mécontentement sorti de la gueule de la bête alors qu’elle reprenait la marche. Elle allait déjà le retrouver et elle aviserait pour la suite. A savoir, si elle lui arracherait des morceaux de peau à vif ou si elle le laisserait simplement parti. Sa partie lupine se frustra en pensant à cette deuxième idée, cela revenait à avoir chassé pour rien ! Quoi que, cela pouvait toujours lui faire un peu d’entrainement non ? Si elle voulait réellement protéger son nouvel amant, elle allait devoir faire des progrès dans pas mal de domaines. Surtout dans celui de sa bête. Leann allait surement devoir la laisser sortir plus de fois qu’elle ne l’avait songé au départ. Mais, c’était pour un bien, n’est-ce pas ? Elle aurait aimé posé la question à Jilan, savoir ce qu’il pensait de tout cela. Mais il n’était pas là, étant parti assuré ses cours et surtout, elle n’avait pas voulu lui demander de l’accompagner, de peur de s’en prendre à lui. Un étrange sourire étira les babines de la louve à cette pensée. Non, il n’était pas possible qu’elle s’en prenne à lui. Elle n’avait pas réagit violemment face à Danaliel, pourquoi cela serait différent pour le professeur ? Parce qu’il... N’était pas un lycan ? Leann se mit alors à se demander si sa bête acceptait cette nouvelle relation. Elle n’avait pas bronché en sachant qu’elle avait besoin d’aide mais... Est-ce que l’homme lui paraissait assez puissant pour s’occuper d’elle ? Cette question fit se stopper la bête pour la seconde fois. Pourquoi ne lui répondait-elle rien ?! Se pourrait-il qu’elle puisse essayer de s’en prendre à Jilan pour le tester ? Savoir s’il était à la hauteur des attentes de sa bête ? Toutes ces réflexions donnaient la chair de poule à Leann. Il était hors de question qu’elle s’en prenne à lui ! Un inconnu, passait encore... Avec quelques difficultés. Mais il n’était pas possible qu’elle le prenne lui, pour cible. Surtout pour une raison aussi futile que celle-ci ! La louve avait finit par s’assoir sur le sol, attendant que sa conscience humaine arrête de cogiter pour reprendre ce qu’elle avait commencé.

    Non ! Il était plus question de chasse maintenant ! Pas après ce qu’elle venait de découvrir et pas avant que sa partie lupine ne lui réponde. Leann ne pouvait pas lui laisser plus d’action si elle prévoyait de tester son amant à coups de griffe et de crocs. Ce n’était pas envisageable ! La bête hurla de nouveau, cette fois, de frustration. Elle ne pourrait donc pas continuer la chasse ? Parce que sa conscience humaine venait enfin de voir ce qui était presqu’une évidence pour celle lupine ? Lentement, Leann commença à perdre de la musculature, de ses poils et ses griffes se rétractaient doucement. De l’extérieur, le processus se faisait presque naturellement. Pourtant, c’était une véritable souffrance pour elle que de sentir ses muscles et os prendre une place humaine. Tout comme le fait qu’elles étaient en train de se battre mentalement pour savoir si la métamorphose inverse allait continuer ou non. On pourrait avoir l’impression que par moment, des poufs de poils disparut revenaient, mais ce n’était pas qu’une impression. Presqu’une dizaine de minutes plus tard, Leann finit par remporter le match. Sa colère face à sa bête l’ayant fortement aidé. Elle lui faisait toute confiance et elle avait faillit commettre l’irréparable. Même si elle n’avait pas l’intention de le tuer, comment Jilan réagirait si elle venait s’en prendre à lui ? La réponse était claire. Et elle ne souhaitait pas qu’une chose pareille arrive. La jeune femme finit par sortir de ses pensées, un courant d’air faisait voler ses cheveux et lui chatouillant les mollets. Merci la lycanthropie : même nue, elle n’attraperait pas froid. Elle alors leva les yeux pour essayer de voir le ciel à travers les arbres et... Son attention se porta sur... L’homme ? Il s’était réfugié dans les arbres depuis le début ? Pas étonnant qu’elle ne trouvait que peu d’odeur sur le sol. Soupirant légèrement, elle se dit qu’elle devrait peut-être dire quelque chose. Et c’est ce qu’elle fit.

    « Je... Ne vais pas vous attaquer. »

    Dis comme cela, si le néko lui riait au nez, elle ne s’en offusquerait pas. Il devait être difficile de croire sur parole quelqu’un qui, de nombreuses minutes auparavant, vous avez prit en chasse. Peut-être aurait-elle dû s’excuser ? Oui, mais aucun mots supplémentaires ne parvinrent à franchir ses lèvres. Et maintenant ? Tourner les talons purement et simplement ? A moins... Qu’il n’essaye de se venger ? Elle n’était plus sous forme lupine, donc moins dangereuse. Est-ce qu’elle lui en tiendrait rigueur ? Bien sur que non. Cela pouvait presque être vu comme un juste retour des choses.

Message par Invité Mar 1 Oct - 14:39

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Son état était presque celui d’un somnambule, mais il était toujours conscient de son environnement même si le corps ne répondait plus aussi vite. Elle s’était rapprocher vers l’appât qu’il lui avait tendu et était sur le point de réveiller ses muscles pour passer à l’action. Toutefois, la louve ne semblait pas agir selon un chasseur, mais plutôt une personne en pleine réflexion. Aussi bien les grognements émises que le fait qu’elle ses soit assise un peu plus près de sa position. Jean n’était pas effrayé à l’idée de se faire repérer, car il avait déjà laissé sa chance passé en agissant pas dès le moment qu’elle fut tombée dans le piège. Il ne pouvait pas s’empêcher de penser une seconde s’il avait eu raison au départ à propos des véritables intentions de la jeune femme. S’entraîner à laisser sortir sa bête elle disait et pourtant voilà qu’elle tentait de la retenir devant lui. Ses yeux étaient fermés, cependant ses oreilles étaient en mesure de lui transmettre l’information nécessaire pour qu’il se rend compte qu’elle redevenait humaine petit à petit. Il avait bien fait de ne pas l’attaquer, puisqu’elle n’était pas encore décidé sur ce qui devrait être fait et donc elle n’était pas encore son ennemi.

Il y avait des incohérences aussi bien dans le seul dialogue qu’il avait d’elle que dans ses actes. Ce n’était qu’une hypothèse, mais à force d’y penser, était-elle vraiment à l’origine celle qui a pris la décision de se laisser aller? Pourquoi faire tout ce manège pour ensuite brusquement tout arrêter? Peut-être aurait-il la chance d’aller lui parler si elle était plus calme.

De beaux cheveux violets recouvraient le corps de la lupine maintenant humaine, telle un doux voile qui  recouvrait les yeux du néko pour ne pas contempler la créature devant lui. C’était un homme tout de même! Il ne pouvait pas rester complétement impassible devant le corps nu d’une étrangère, par contre il savait bien que ce n’était pas le temps pour cela. Son corps était au repos, l’œil ouvert qui contemplait cette apparition soudaine ainsi que le doux parfum qui lui chatouillait les narines l’incitait à s’endormir tout doucement…Plus tard! Car pour le moment elle l’avait repéré et le néko se remit à bouger son corps pour le réveiller entièrement. Elle ne voulait pas attaquer disait-elle? C’était se condamner à mort face à un véritable meurtrier, mais pouvait-il lui en vouloir alors qu’il songeait à lui pardonner depuis le départ?

Il avait promptement descendu de l’arbre sans rien dire avant de la regarder droit dans les yeux. Zephra ne pouvait s’empêcher de sourire face au dilemme qui se trouvait devant lui. Elle était beaucoup moins forte qu’auparavant et lui malgré tous ses efforts pour combattre sa fatigue, sur le point de s’évanouir. Ses jambes tremblaient alors que son dos devait supporter le poids immense d’un exercice bien trop intensif ainsi que le stress endurer dans un combat qui à peine débuter venait de se terminer. Aussi bien son esprit que son corps ne pourrait l’endurer bien longtemps encore.

- Je suis ravi de l’entendre, car je n’aurai pas besoin de me défendre et de vous faire du mal par la même occasion. De plus, vous ne semblez pas vraiment être le type de personne à attaquer n’importe qui.  Est-ce que je me trompe?

Encore là il n’en savait rien, mais il ne perdait rien non plus à poser la question. De plus, si elle avait été mordue autant dire que la maitrise de sa bête sera encore plus difficile qu’à l’accoutumé. Du moins encore une fois ce n’était que des suppositions. À la voir combattre son côté bestial pour reprendre le dessus, d’habitude ce n’est jamais vraiment le problème des sang-purs. Il ne lui suffisait que de quelques secondes pour se remplir la tête d’hypothèses qui lui semblait logique et pourtant à la limite du raisonnable puisque l’on ne parlait point d’un cas normal. Encore une fois il divaguait beaucoup trop et ne socialisait pas assez. Il se grattait la tête sans savoir quoi rajouter pour le moment, cependant il se rendit bien vite compte que sa main tremblait au moindre de ses gestes. Il avait besoin d’un sommeil prolongé et malheureusement, les affaires du néko se trouvaient à l’autre extrémité de la forêt. Au final il devait l’admettre : seule sa volonté ainsi que son orgueil le maintenait debout, mais il y a une limite à tout. Il l’a regardait droit dans les yeux avec son plus beau sourire et se mit à penser à une solution pour tous les deux. En fait il y avait tant d’hypothèse qu’au final il prit la plus plausible, mais surtout la plus risquée.

- Vous vouliez au départ laisser la place à votre bête et soudainement vous combattez pour reprendre votre libre arbitre. Je ne vois pas en quoi cela pourrai bien vous avancez. Ce qu’il faut comprendre dans le processus c’est qu’il n’y a pas à débattre pour savoir qui doit avoir la place dans ton cas. La nature du loup ou du moins ce que j’en pense n’est pas mauvaise, seulement très différente des humains. De plus, ils n’attaquent pas les gens qui ne leur veulent pas de mal, mais tentent de les éviter. Je pense plutôt que c’est votre incompréhension face à leur instinct qui leur dicte de faire violence contre les autres ou plutôt que c’est vous qui les pousser à agir de la sorte.

Il devait reprendre son souffle alors que sa tête lui tournait un peu. L’hybride allait se traiter d’imbécile pendant longtemps pour ne pas avoir fait plus attention à un entraînement qui se voulait régulier et non pas si poussé. Maintenant qu’il avait fait mention de sa théorie, rien de mieux que de l’appliquer pour savoir si cela pouvait se montrer juste ou bien si il allait mourir de par son erreur. Un loup suit ses instincts pour survivre alors que l’être humain pense surtout à son bien-être. Ce sont deux modes de pensés totalement opposés qui viennent rarement en accords. C’est pourquoi au lieu de devenir seulement le loup ou bien redevenir l’homme pourquoi ne pas tenter de les rendre encore meilleur ensemble? Une coexistence parfaite? Impossible, mais des compromis peuvent venir à bout de certains handicaps. Il avait reculé de quelques pas, s’était adossé contre un arbre et s’était laissé glisser jusqu’au sol. C’était le temps de lui demander de faire un test et pour lui-même un peu de repos.

- Je peux tenter de vous aider madame, mais seulement si vous le souhaitez vraiment. J’avais retrouvé votre sac tout près tout d’un lac où j’avais l’habitude de me retrouver lorsque j’avais besoin de solitude. J’aimerai que vous vous transformiez à nouveau pour aller faire un tour en forêt, retrouver le sac et revenir ici par la suite. Tentez de lui faire comprendre vos envies sans pour autant la forcer à vous obéir et de votre côté vous devrez comprendre par la même occasion comment elle voit son environnement, comment elle chasse et surtout ce que cela représente pour elle de ‘’survivre’’. De cette façon, vous serez peut-être en mesure de lui faire comprendre la différence entre être menacer par un autre, de devoir combattre si seulement le besoin se présente ou bien de quoi exactement se nourrir. Je vais piquer un somme le temps que vous revenez à moi et j’aimerai que vous me contiez ce qui s’est passé si vous ne m’avez pas mangé avant, car il faut bien l’admettre qu’il peut y avoir des chances que cela prenne bien plus de temps qu’on ne peut le croire avant de voir la différence.

C’était plus fort que lui, c’était toujours plus fort que lui. Dès qu’il commence à s’expliquer, dès qu’il ouvre la bouche, il ne s’arrête jamais par la suite. C’était certainement l’une des choses les plus marquantes en ce qui concernait ce néko : C’est qu’il est un véritable moulin à parole sans en douter. Il se rendait compte de cela encore trop tard et ne put s’empêcher un petit rire fatigué alors que son œil était déjà fermé.

- En fait, vous pouvez faire ce que vous voulez. Je parle sans cesse je le sais déjà. Mais si il devait m’arriver quoi que ce soit durant l’exercice, sachez que je ne vous en voudrez pas.

Puis son corps s’était détendu, la tête penchée sur le côté, le regard paisible tranquillement on voyait son ventre se gonfler puis se rétracter, sa main droite avait glissé au sol avec lenteur comme dernier signe d’abandon contre le sommeil. Il n’avait même pas pensé à se rhabiller avant de s’endormir et donc il dormait nue comme un vers. Heureusement que son côté félin le protégeait du froid sinon il aurait pu en tomber malade.

Message par Invité Ven 4 Oct - 18:46

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    Lorsque l’homme descendit de son arbre, le corps de Leann se raidit légèrement. Non : totalement. Elle pensait toujours qu’il allait lui sauter dessus pour se venger de l’avoir prit en chasse. Après tout cela aurait été assez légitime. Mais, pourquoi ne pas l’avoir fait du haut de son perchoir ? L’impact aurait été d’autant plus violent non ? Cela signifiait donc qu’il n’avait pas envie de s’en prendre à elle ? Ou alors, il était assez confiant pour l’attaquer de front ? S’il connaissait la jeune femme, il pourrait aisément mettre cette méthode à exécution sans trop douter de sa réussite. Pourtant plus les secondes passaient et moins cette hypothèse devait réelle à ses yeux. Quand l’inconnu finit par prendre la parole, elle ne pu retenir un sourire à ses dires. Pas besoin de lui faire mal ? C’était gentil de sa part, mais elle ne craignait pas la douleur. Mais comment pourrait-il le savoir ? Il était évident qu’il ne le pouvait pas. Avec cette phrase, cela la renseigna sur un point : il n’avait pas l’intention de s’en prendre à elle. Même s’il aurait eu tous les droits de le faire, Leann le remercia mentalement. Cependant, à la fin de sa phrase, elle se figea sur place. Comment pouvait-il savoir cela ? Parce qu’elle avait arrêté de le chasser ? Cela se voyait sur son visage ? Mais quelque soit la raison qui le poussait à dire cela, il avait cruellement raison. Utiliser la force pour se défendre, elle le ferait désormais. Tout comme pour protéger une personne auquel elle tient. Mais elle ne pouvait pas encore se résoudre à attaquer un parfait inconnu sans raison. Alors pourquoi avoir laissé sa bête faire ? Parce qu’elle s’était souvenue des paroles de Jilan et qu’elle ne perdait rien à essayer. Mais dans le fond, elle savait aussi que sa bête, bien qu’envieuse de chair fraiche, ne s’était jamais beaucoup manifestée pour prendre le dessus. Les rares fois c’était... A leur début ensemble. Mais c’était plutôt pour arracher la gorge à cet homme qui la maintenait prisonnière dans une cage. Leann sortie de ses pensées pour ne pas revoir certaines scènes de son passé et se souvient qu’il lui avait posé une question. Il serait peut-être correct de lui répondre ? Relevant la tête, qu’elle ne se souvenait pas d’avoir baissée, elle prit la parole.

    « Non... Et je suis désolée d’avoir agit ainsi... Je... Crois qu’elle voulait simplement s’amuser... »

    Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à dire, mais elle ne savait pas quoi dire dans cette situation. A part s’excuser et dire la vérité, rien ne lui venait à l’esprit. Alors qu’elle le regardait se perdre dans ses pensées, la louve remarqua alors une chose : son cache œil. Elle n’avait pas fait attention avant et en prenant conscience de cette particularité, elle senti son estomac se nouer. Il lui faisait cruellement penser à Danaliel. Est-ce que l’homme avait aussi perdu son œil en essayant de protéger quelqu’un ? Ou simplement en se battant ? La jeune femme secoua légèrement la tête pour chasser ses pensées.  Ce n’était pas ses affaires et elle se voyait mal lui poser la question. Bon, maintenant restait à savoir quoi faire... Quitter l’endroit sans plus d’échange ? Cette optique allait très bien à Leann, puisqu’elle ne savait pas quoi ajouter. Malheureusement, l’étranger n’avait pas l’air de cet avis, puisqu’il prit la parole. Dès ses premiers mots, il s’assura toute l’attention de la lycanne. Comment pouvait-il savoir cela au juste ? Cela ne lui plaisait pas vraiment, mais elle ne trouvait rien à dire, aussi continua-t-elle de l’écouter. Quand il parla du fait qu’elle puisse être à l’origine des actes de sa bête Leann secoua la tête. Il pensait qu’elle était celle qui poussait sa bête à agir violemment ? C’était bien parce qu’il ne la connaissait pas. Depuis sa plus tendre enfance, elle n’avait fait que subir en gardant le silence. En quoi cette attitude aurait pu pousser sa partie lupine à être violente ? Cette dernière ne l’était pas spécialement beaucoup. Elle aimait chasser, c’était indéniable mais pour le moment, il ne s’était agit que d’animaux... Si on mettait cet homme de côté. Elle voulut répondre qu’il se trompait, mais les mots n’arrivaient pas à sortir. Pas parce qu’elle pensait qu’il avait tord, mais parce qu’elle ne savait pas par où commencer. Si elle lui disait le pourquoi elle pensait qu’il se trompait, elle passerait probablement pour faiblir. Or, elle ne le voulait plus. C’était bien pour cette raison qu’elle s’était donnée à Jilan, non ? Alors qu’elle le dévisageait de nouveau, elle remarqua une seconde chose : il était nu. Cela ne la dérangeait tellement pas, qu’elle n’avait pas fait attention à cet aspect de l’inconnu avant maintenant. En reportant son regard sur son visage, il devait avoir comprit qu’elle venait de voir qu’il était en tenu d’Adam, elle fut surprise de ne pas voir de gène dans son œil. Cela ne lui faisait donc rien d’être dans ce simple appareil devant une inconnue ? C’était plutôt intéressant, puisque la plus part des individus se seraient cachés pour ne pas être vus. Etait-ce parce qu’il n’était pas humain ? Et que c’était plutôt un trait de caractère humain, que d’être pudique ? Elle sortie une fois de plus de ses pensées en le voyant bouger et finir par s’assoir sur le sol. En effet, il n’avait pas l’air d’aller très bien. Mais elle ne pouvait pas croire que c’était de sa faute. Il était déjà un peu comme ça, avant qu’elle ne le prenne en chasse, n’est-ce pas ? Leann fut carrément étonnée par la suite de ses propos. Déjà, elle ne comprenait pas pourquoi il lui proposait son aide. Elle avait essayé de le chasser ! La jeune femme écouta son discours mais elle n’aimait pas trop cette idée. Déjà parce que la transformation n’était pas quelque chose d’agréable et même si la douleur n’était pas un gros problème, c’était toujours un moment pénible à passer. Ensuite, elle savait déjà tout cela. Du moins, elle pensait le savoir. Elle avait eu l’occasion d’aller à la bibliothèque pour lire des livres sur sa race et elle s’était aperçu que sa partie lupine n’était pas aussi agressive que la moyenne. Cette dernière agissait principalement pour le bien de Leann. Comme la fois où elle avait prit sa place pour se nourrir de la biche, chose que l’esprit humain de la jeune femme ne pouvait pas encore faire. Avait-elle réellement besoin de faire ce qu’il lui disait ? Non, la réponse était plutôt : en avait-elle envie ? Là tout de suite, la réponse était clairement non. Même si ce qu’il lui disait pouvait réellement l’aider, Leann ne voulait pas laisser de nouveau place à sa bête, pas pour le moment. Elle garda le regard sur lui et comprit qu’il était sérieux lorsqu’il disait vouloir dormir. Il le ferait vraiment ici ? Dans son état ? Et s’il tombait sur un lycan comme celui qui s’en était prise à elle une fois ? Soupirant, elle écouta la suite de ses paroles avant de venir s’assoir à ses côtés.

    « Je n’en ferais rien pour le moment... Je ne peux pas vous laisser seul dans cet état... »


    Se disant, elle posa la tête sur ses genoux, après avoir replié ses jambes contre sa poitrine. Si quelqu’un les voyait ainsi, il pourrait se poser de nombreuses questions. Tout deux nus et sur le sol. Mais ce n’était pas comme si elle se préoccupait beaucoup de ce que pourrait penser un quelconque individu. Alors qu’il devait être en train de s’endormir, Leann tourna la tête sur le côté pour le regarder. Il n’avait pas vraiment l’air d’être méchant, ce qui ne faisait que confirmer le fait qu’elle ne puisse le laisser seul. Alors qu’elle ne savait pas s’il dormait déjà, s’il pouvait l’entendre ou non, elle prit la parole. Peut-être plus pour elle au final.

    « Pourquoi décider de m’aider alors que j’allais m’en prendre à vous ? Ce n’est pas logique... Et puis, vous vous trompez... Je ne peux pas être à l’origine de ses envies de chair ou de chasse... Je ne suis pas assez dominante pour ça... Je vais rester jusqu’à ce que vous vous réveilliez... Je ne suis pas sûre d’être une très grande aide si on nous attaque, mais je pourrais au moins vous réveiller si vous dormez trop profondément... »


    Leann ferma les yeux à son tour, non pas pour dormir mais parce qu’elle se trouvait ridicule d’avoir parlé ainsi alors qu’il était surement en train de dormir. Il n’avait surement pas entendu ce qu’elle lui avait dit.

Message par Invité Jeu 17 Oct - 17:38

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- Ah vraiment? Disait-il sur un air calme sans ouvrir son œil.

Il avait bien écouté du début à la fin chaque syllabe qui était sorti de la bouche de son interlocutrice. En premier lieu, l’hypothèse face à la réponse de Leann lorsqu’elle disait croire que sa louve allait seulement s’amuser alors qu’auparavant elle avait fait mention de s’entrainer à la laisser sortir ne collait pas ensemble. Est-ce qu’elle aurait volontairement tenté de contenir sa bête que pour la laisser sortir en de rare occasion? Pas étonnant que sa partie lupine n’emploie pas les mêmes termes en ce qui avait trait à s’amuser. Enfermer longuement un animal sans qu’il n’en comprenne vraiment la cause pourrait en frustré la majorité et lui redonner l’entière liberté par la suite ne serait pas mieux. Cependant, elle n’avait pas caché son sourire lorsqu’il avait fait mention de ne pas vouloir lui faire du mal. Peut-être n’avait-elle pas peur de la douleur ou bien qu’elle y était habituée. Par contre Lean l’avait informé qu’elle n’était pas vraiment quelqu’un qui dominait les autres. Si vraiment ce qu’elle disait était vrai alors raison de plus pour la louve à agir ainsi pour protéger son maître qui en était nullement capable. Le côté humain finit toujours par influencer le côté animal. Ils ont peur de nous perdre parce que nous nous attachons si vite à n’importe quoi ou bien n’importe qui. Si cette femme avait lutté pour empêcher l’animal de tuer, celui-ci tentait de résister pour protéger la femme qui lui est importante. Il avait un sourire en coin alors que plein d’hypothèse ne cessait de défiler dans sa tête qui tournait de plus en plus vite. Bientôt un vide allait se créer dans sa tête pour laisser place à un doux rêve ou bien un cauchemar qui provenait de son passé. Cela lui importait peu en fait, puisqu’il ne pouvait pas partir dormir sans comprendre comment l’aider d’une manière ou d’une autre. Pourquoi l’aider avait-elle dit? Parce qu’il le devait tout simplement. Il devait le faire avant que la mort ne vienne le chercher et que tout ce qu’il puisse emporter avec lui soit le regret de ne pas avoir été en mesure d’aider personne et au final n’avoir laissé que des cadavres dans son sillage. Pourrait-elle le comprendre s’il lui contait une partie de son histoire jamais conté à personne? Non il ne pouvait pas le faire, car lui-même voulait faire le vide de temps à autre pour ne pas se rappeler des moments les plus cruels de sa vie. Un coup de poignard dans le dos n’était rien face à la dure réalité qu’était son passé et il était préférable de se taire au lieu de ré ouvrir des plaies qui ne guériront jamais. Il était autrefois un meurtrier, maintenant il demande la rédemption peu importe comment.

Il devait se détourner du passé pour faire face au présent et garder la tête sur les épaules, ne jamais montré ses vrais émotions, car c’est dans quoi il était le meilleur.    

La jeune femme qui avait déposé la tête sur l’une de ses jambes avait refusé sa proposition. Elle avait peur  pour lui? C’était inutile, car ce n’était que par chance s’ils se sont croisés et seul ceux qui avait quelque chose à cacher ou bien un souvenir à se remémorer aurait une raison de venir ici. Cette forêt était vaste et malgré la corruption en ces lieux, il avait toujours considéré ce bout de terre comme son terrain d’entraînement. C’était uniquement la chance qui fit que leur route s’était croisée et rien d’autre… Cette même chance qu’il remerciait en ce moment. Le néko fronça légèrement les sourcils alors qu’il avait laissé l’une de ses mains sur le corps qui se tenait tout près de lui. Elle s’était recroquevillée sur elle-même? Impossible que cela soit due à cause du vent frais qui leur caressait la peau. Un sourire moqueur s’était dessiné sur ses lèvres alors qu’il avait soulevé doucement la tête de Lean pour la poser au sol et se mettre dos à dos avec elle. Leur corps se touchait et une partie de leur chaleur se transférait l’un à l’autre, mais sa s’arrêtait là. À moins que l’un d’eux se décide à se retourner pour se blottir contre l’autre rien n’allait se produire et ce n’était pas son but. L’hybride voulait seulement avoir un peu de confort pour faciliter le sommeil, mais surtout car il est plus facile de parler ouvertement quand l’on n’a pas à regarder en face la personne à qui on parle.

- J’accepte volontiers, mais si je me trompe à travers mes hypothèses, j’aimerai du moins entendre votre histoire si cela m’ait permis. Malgré votre bienveillance j’ai cette impression que votre vie n’a pas été des plus plaisantes et de plus sachez que j’aide seulement pour aider. Devrai-je avoir une autre raison? Dit-il alors qu’il souriait pour lui-même.    

Jean n’était pas de nature mauvaise et pourtant tellement de gens bien furent tuer de sa main pour une raison qu’il ignore encore. Pourquoi s’être rendu compte de son erreur bien après en avoir oublié le nombre de mort. Ah oui…c’était après avoir tué cette personne en particulier que tout s’était éclairci dans sa tête…et même un peu avant. Il osait croire qu’elle ne pouvait pas avoir enduré la même expérience que lui et cela le rassurait un peu, mais que pouvait bien être son histoire?

Message par Invité Jeu 24 Oct - 12:00

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    La voix de l’homme la fit presque sursauter, parce qu’elle ne s’était pas attendu à ce qu’il ne dorme pas. Dans le fond, cela ne lui plaisait pas trop qu’il ait entendu certaines choses. Mais elle ne pouvait en vouloir qu’à elle-même puisqu’il ne l’avait pas obligé à parler. Est-ce qu’il fallait qu’elle réponde quelque chose ? Si oui, quoi ? Elle n’allait quand même pas développer pour lui donner des explications, si ? Elle ne savait pas trop, cela ne la dérangeait pas trop mais lorsqu’elle se souvient de l’élémentaire qu’elle avait croisé dans une partie de la forêt, de son regard lorsqu’elle lui avait dit qu’elle avait déjà tué et qu’elle le referait si c’était nécessaire... Et si l’homme lui renvoyait la même chose ? Dans le fond, cela ne ferait que confirmer qu’elle était un monstre et ce, bien avant d’avoir été transformée en lycanthrope. La jeune femme dû se faire violence pour ne pas replonger dans ce genre de souvenirs et la main de l’homme sur elle, l’y aida légèrement. Sa main ? Elle n’y avait pas fait attention depuis le début. Comme la nudité, le fait d’être touchée ne la dérangeait pas. C’était peut-être même réconfortant dans le fond. Leann allait secouer la tête pour chasser ses pensées, quand les doigts de l’inconnu se posèrent sur son menton pour qu’elle relève la tête. Qu’est-ce qu’il faisait ? Il voulait la regarder ? Ne pas la voir recroquevillée sur elle ? Alors qu’il avait dit qu’il allait dormir ? Pourquoi ? Mais ses questions s’arrêtèrent alors qu’il fit en sorte qu’ils se retrouvent dos-à-dos. Alors qu’il la guidait pour qu’ils se retrouvent dans cette position, Leann n’opposa pas de résistance. Elle aurait pu, puisque rien ne l’obligeait à suivre ce que l’homme avait en tête. Mais... Qu’est-ce qu’elle avait à y perdre ? Ce n’était pas comme s’il allait abuser d’elle dans cette position. Cette pensée la fit sourire. Bien qu’il ne soit pas un lycanthrope, la louve pouvait sentir la chaleur qui émanait du corps de l’étranger. C’était assez agréable en soi, d’autant plus que ni l’un ni l’autre ne semblait prêter grand intérêt au corps qui se trouvait près de soi. Elle s’étonna alors de se demander s’il pensait comme elle. Simplement être l’un contre l’autre pour se toucher, sans arrières pensées, simplement pour le réconfort. Un peu comme une portée de chaton qui reste collé les un aux autres pour être davantage en sécurité. Alors qu’elle senti le dos de l’homme prendre un peu plus appuie sur elle, Leann en fit autant pour équilibrer les choses et que chacun soit le porteur de l’autre. Cette position était étrange, surtout vu de l’extérieur, mais elle plaisait assez à la jeune femme. Son regard se porta au loin devant elle, pensant qu’il allait finir par s’endormir dans cette position. Pourtant, l’homme reprit la parole et au fur et à mesure que ses dires sortaient de sa bouche, le corps de la lycanne se figea. Dans cette position, il dû malheureusement le sentir, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Il voulait entendre son histoire ? Rien que le fait d’y penser la mettait mal à l’aise. Elle n’avait plus honte de ce qu’elle était devenue, mais la plus part des gens ont un esprit tellement étroit qu’elle imaginait déjà l’homme partir après quelques unes de ses paroles. Pourtant, quand il lui dit qu’il voulait simplement l’aider, elle ferma les yeux. Est-ce qu’il y avait une pancarte au dessus de sa tête qui disait « louve en détresse » ? C’était cruellement l’impression qu’elle avait. Ou alors, c’était son propre comportement qui le laissait apparaitre ? Elle se retient de soupirer devant cette évidence. Si seulement elle pouvait ne plus se poser de question sur ses agissements et ceux de sa bête, beaucoup de problèmes seraient résolus en un rien de temps. Elle pencha légèrement la tête en arrière et senti au bout de quelques centimètres, celle de l’homme. Elle resta comme ça un petit moment avant de remettre sa tête droite. Finalement, elle finit par soupirer et répondre.

    « Si vous voulez... Mais sachez que je n’attends aucune pitié à la suite de mon récit. »

    C’était « pitié » ou « haine » pour Leann. Elle doutait que l’on puisse éprouver autre chose. Alors qu’elle ouvrit la bouche pour reprendre, elle se rendit compte qu’il ne serait que la deuxième personne à qui elle allait raconter sa vie. Etait-ce parce qu’ils étaient au milieu de nul part qu’elle allait lui faire ce récit ? Peut-être. Et avec un peu de chance, ils ne se recroiseraient plus... Machinalement, la jeune femme porta l’une de ses mains à son collier, souvenir de son grand frère et commença à raconter sa vie. Son ton était presque détaché, sauf lorsqu’il s’agissait de parler de Micah.

    « Je n’ai pas connu ma mère et mon père était un alcoolique... Mais il ne m’a jamais frappé... Mon grand frère se mettait toujours devant moi... Jusqu’au jour, où ce fut le coup de trop... Il ne se relevait plus... J’aurais dû bouger plus tôt... »
    Des frissons qu’aucune couverture ne pourraient chasser parcoururent le corps de Leann alors qu’elle poursuivait. « Je l’ai tué... Je ne me souviens plus très bien comment, mais j’ai tué notre père... Et si je l’avais fait plus tôt... Micah ne serait pas mort... » Merci inconnu, elle sentait maintenant les larmes lui monter aux yeux, pourtant, elle continua, sa voix était redevenue plus distante. « Je me suis retrouvée dans la rue et j’ai fini par faire le trottoir à onze ans. J’ai essayé de partir... Sans résultat... Puis un jour... A dix-sept ans, un client s’est amusé à me mordre et me griffer... C’était un lycanthrope... Il m’a laissé à moitié morte... Et je suis devenue l’une des leur. » Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, Jilan n’avait-il pas dit qu’elle était maintenant forte ? « Je vous passe les détails de la cage en argent pour l’empêcher de sortir.. »

    Leann raconta ensuite le passage où Jason vient l’aider et la sortir de cette vie qu’était devenue la sienne. Du fait qu’il l’aida à se prendre en mains parce qu’elle ne savait pas se gérer seule et qu’elle était une parfaite soumise dans tous les domaines. Puis, son arrivée à Avventura avant qu’elle ne se taise pendant quelques minutes.

    « Satisfait de cette histoire ? » Elle ferma les yeux et sourit. « Je n’attends pas vraiment votre aide vous savez... On pourrait rester simplement comme ça... C’est déjà assez réconfortant... »

    Réconfortant ? A ce mot, elle su qu’elle aurait dû en utiliser un autre. Pourtant, elle n’avait pas besoin d’être réconforter, elle devait simplement se montrer plus forte. Et ainsi survivre.

Message par Invité Mer 13 Nov - 22:27

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- J’ai aimé ton histoire…

Il ne mentait pas en disant cela. Elle était belle et douce avec les gens, Jean pouvait le deviner de par ses gestes et ses paroles. Toutes les actes qu’elle a pu commise, elle l’a fait par amour pour les autres même si cela n’avait pas porté fruits au sujet de micah. De plus, cette personne n’avait aucune expériences pour la survie au départ et pourtant, dans la rue, 6 ans passés à se battre pour survivre n’était pas un mince exploit. Elle était plus forte qu’elle ne pouvait le penser, cependant ce n’était pas le temps de lui donner davantage de leçon. Puis quoi de plus normal que de se faire mordre pars un lycanthrope pour ensuite ne pas savoir comment gérer sa bête. Pour être franc, Zefra trouvait cela plutôt étrange encore d’avoir des ‘’choix’’ à prendre alors qu’il y a peu il devait obéir aux ordres de son supérieur. Plus elle racontait et plus il se sentait calme, sans s’en rendre compte, la vois de Leann lui servait presque de berceuse alors qu’il tentait de ne pas perdre une miette. Elle ouvrait la bouche alors que lui fermait les yeux. Cette jeune femme n’avait pas eu une vie facile, cependant il était soulager d’entendre un récit qui n’avait aucune similitude avec son passé à lui. Si seulement ils s’étaient rencontrés avant.

- Toujours tout sur tes épaules! Ça commence vraiment à me gonfler tu sais…  

Il reçut quelque chose de lourd sur la tête et eut toute suite le réflexe de le prendre dans ses mains pour se rendre compte que c’était…De l’eau dans un grand bol en bois? Il ne se trouvait plus dans la même forêt ni même avec la même personne. Devant lui se trouvait le lieu d’entraînement où les faibles périssaient alors que les plus forts augmentaient leur prestance pour tenter de rejoindre ceux des élites. Lui-même avait passé le test et en était ressortit victorieux, mais ce qui était arrivé par la suite ne lui avait laissé rien d’autre que davantage de sang sur les mains. Une femme avec un corps endurci, les cheveux plat…Tout comme sa poitrine se tenait tout près de lui et buvait à grande gorgée l’eau qui se trouvait dans son bol. Amélia ne perdait jamais son sourire, ce qui faisait tout son charme. Son caractère avait fait fuir la plupart des guerriers qui avaient tenté de la défier. Jean était une exception à la règle : Il avait réussi à la mettre au sol alors que tous les deux étaient devenu des bêtes sans lui faire de mal. Depuis ce temps, elle le taquine rien que pour voir si elle serait en mesure de lui faire pêter un câble, mais surtout car ils étaient des amis inséparables. Donc il venait réellement de s’endormir? Quelle honte! Dire qu’il voulait tout écouter avant de revenir ‘’ici’’.

- Je suppose qu’elle doit se poser la question sur la signification de ta phrase avant que tu viennes me rejoindre. J’ai plus important à te demander! Comment tu l’as trouvé?

Et voilà! Elle commence déjà avec les questions les plus inutiles en ce qui le concernait. Étant habitué à ce genre de paroles, il buvait tranquillement son eau alors qu’une main vint faire basculer sa tête dans le même bol avec lequel il se désaltérait. Jean avait enfin réussi à relever la tête, encore surpris par l’initiative d’Amélia à vouloir le faire parler.

- Allez! En tant que ton amie je pensais que tu pouvais tout me dire. Arrête de jouer les mystérieux ou je vais finir par t’en coller une bonne.

- Elle bien meilleur que moi sur bien des aspects et c’est bien la seule chose que je suis prêt à te dire.

Elle ouvrit la bouche pour le contredire, mais au dernier moment avait décidé d’arrêter le débat. La néko savait déjà qu’elle n’obtiendrait plus rien de lui à moins qu’il décide de parler par lui-même.  L’hybride termina son bol d’eau avant de se mettre debout, prêt à repartir. Amélia ne semblait nullement surpris, mais le sourire qu’elle affichait avait perdu de sa splendeur alors qu’elle se remit à lui parler.    

- Tu ne pouvais pas prévoir ce qui s’est passé à ce moment-là Jean. À l’extérieur tu sembles aussi solide qu’une forteresse, mais si on pouvait regarder de plus près la faille sur ta muraille…Tout le monde pourrait dire avec certitude que t’as mentalité est aussi fragile qu’un enfant. Il va falloir que tu passes à autre chose un jour.

- Je n’appartiens plus à ce monde Amélia et je ne pense pas pouvoir me pardonner avant que la mort vienne me prendre.

- Ta seule faiblesse Zefra…C’est mon bandeau n’est-ce pas? Le même que tu portes en ce moment. C’est pourquoi tu prétends avoir perdu ton œil?

Elle savait déjà la réponse, mais il était déjà partit.

Quand il rouvrit son œil, la lumière du jour l’avait aveuglé aux premiers instants. Il se rendit vite compte de son manque de respect envers Leann et s’était retiré aussitôt pour placer son front au sol, les deux bras bien écartés pour le soutenir et était resté silencieux un moment.

- Je tiens à m’excuser, je pense avoir écouté la plupart de vos paroles, cependant j’ai baissé ma garde et je me suis assoupie. Vous avez une très belle voix en plus et je n’ai pas été en mesure de résister davantage.

Il n’avait même pas rougit en disant cela, car il ne tentait pas de la flatter, mais plutôt restait sincère dans ses dires. Il est vrai aussi qu’il devait approfondir les derniers mots qui étaient sorti de sa bouche avant de tomber dans le sommeil. Il ne savait pas non plus par où commencer alors il s’était lancé sans vraiment y pensé.

- Je trouve cela honorable de votre part d’avoir tenté de protéger ceux que vous aviez aimé. Tuer pour la survie des autres n’est pas un mal en soi, cependant je dois admettre que j’aurai été aussi perdu que vous à ce moment-là. De plus, vous avez bravez les ruelles pour survivre pendant plus de 6 ans. Ce qui n’est pas rien pour quelqu’un qui n’avait aucune expérience en la matière. Vous dites être soumise dans tous les domaines et pourtant vous avez combattu pour reprendre votre forme humaine rien que pour mettre un terme à la poursuite. Vous êtes quelqu’un d’incroyable, seulement vous n’êtes pas capable de le percevoir par vous-même.

Il attendait une réponse, n’importe laquelle. Sa routine avec Amélia l’avait destabilisé et il tentait de redevenir un peu plus calme, mais la louve pouvait aisément se rendre compte qu’il n’était pas quelqu’un qui dormait très longtemps non plus. Il n’avait pas eu le temps de l’écouter dire qu’elle se sentait réconforter dans la position qu’ils étaient auparavant.

Message par Invité Ven 15 Nov - 2:29

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    Ce qu’elle attendait comme réponse ? A vrai dire, elle ne savait pas trop. La louve n’avait jamais eu à raconter du début à la fin son histoire. Soit, parce que la personne en connaissait déjà une partie, soit, parce qu’elle ne voulait pas la raconter. En fait, il n’y a eu réellement que Danaliel a l’avoir entendu. Leann secoua légèrement la tête en pensant à son ex-amant. Ce n’était ni le moment et surtout pas l’endroit, il y avait bien trop de souvenir dans ces bois pour qu’elle se permette de repenser à lui pour l’instant. Et puis, même si elle disait être passée à autre chose, ce n’était pas aussi facile que cela à faire. A cause de quoi exactement ? Les sentiments ? A croire qu’ils ne servent qu’à vous rappeler ce que vous avez perdu. Pour un peu, il faudrait que la jeune femme médite sur le fait de ne plus en avoir. Si jamais cela pouvait être la vie plus facile à supporter, pourquoi pas ? Perdue dans ses pensées, Leann faillit louper la seule phrase qui sortie de la bouche de l’homme. Elle ne comprit pas vraiment pourquoi il lui disait cela. En quoi, pouvait-on aimer ce genre de récit ? Parce qu’il aimait les contes avec du mélodrame ? Il aurait pu le dire plus tôt ! Elle lui aurait ajouté quelques détails en plus... Non, il y a certaines choses qu’il vaut mieux ne jamais dévoiler, à qui que ce soit. Dans tous les cas, cette réponse la surprit assez pour qu’elle tente d’en savoir plus. Mais après une ou deux questions et un coup d’œil dans la direction du jeune néko, elle finit par abandonner, un léger sourire aux lèvres. Ainsi donc, il s’était endormi ? C’était assez étrange comme situation. De son point de vue, même si elle lui avait assuré garder un œil sur lui, s’il voulait se reposer, cela revenait tout de même à admettre qu’il lui faisait confiance. Ce qui était assez perturbant pour la lycanne. Bien sur, si elle lui avait dit cela, elle s’y tiendrait mais le fait qu’il ne sembla pas se poser plus de questions que cela était étrange. Ou alors, il était réellement trop fatigué, au point que son corps prenne ses droits et le fasse dormir, sans qu’il ne puisse rien faire ? C’était aussi une possibilité. Peut-être celle que Leann préférait, parce qu’elle la perturbait beaucoup moins que l’autre. Elle aimerait lui poser la question, mais elle avait également peur de la réponse. S’il lui confirmait l’hypothèse farfelue qu’elle s’était faite, la situation serait trop bizarre à gérer pour elle.

    Pendant qu’il semblait se reposer, la jeune femme en profita pour fermer les yeux et écouter l’environnement. Ce qui ne fut pas une idée très judicieuse... Puisque certains bruits lui rappelaient ce moment passé seule en forêt, sur ordre de Danaliel, pour la faire devenir plus forte et plus complice avec sa bête. Elle rouvrit les yeux pour les porter vers le ciel. A travers les arbres, elle pouvait voir le ciel et ses quelques nuages. Distraction trop faible pour chasser le défunt loup de son esprit. Même si elle avait décidé de venir plus souvent dans cette forêt, il était quasiment certain que cela n’allait plus se faire avant un moment. Si même après des semaines, il était toujours aussi présent dans son esprit... Elle pourrait peut-être s’en servir pour ne pas oublier son but ? S’entrainer et suivre Jilan, dans le but de survivre ? Après tout, c’était la mort de son lycanthrope d’amant qui l’avait faite réagir de la sorte en présence du professeur. Elle sortie de ses pensées alors qu’un unique mot sortait de la bouche de l’homme « Amélia ». Il rêvait d’une femme ? Une amie ? Une sœur ? Une amante ? S’ils avaient fait plus ample connaissance avant, peut-être qu’elle aurait osé lui poser la question. Mais puisque ce n’était pas le cas, elle garderait sous silence ce détail. Et puis, si elle était à sa place, elle n’aimerait pas. Jason lui avait déjà fait plus d’une fois la remarque qu’elle prononçait le prénom de son frère dans son sommeil, alors elle pouvait se mettre à sa place et savoir qu’on n’apprécie pas toujours les questions trop curieuses. Du mouvement du côté du néko l’informa qu’il se réveillait. Pour le coup, elle ne s’était pas attendue à ce qu’il s’écarte d’elle aussi vite. Il changeait d’avis ? La proximité de leurs corps nus le dérangeait finalement ? C’était l’hypothèse qu’elle se fit mais quand elle vit l’homme se pencher en avis, Leann en resta bouche bée. Qu’est-ce qui lui prenait ? Il ne se sentait pas bien ? L’explication ne tarda pas et la finit par achever la jeune femme dans la surprise. Il s’excusait ? Parce qu’il s’était endormi ? Ce comportement la fit sourire. Elle ne se moquait nullement, elle était simplement touchée qu’il agisse ainsi. Il n’était en rien obligé et pourtant, il le faisait. Cet homme était finalement bien étrange... Dans le bon sens. Surtout avec l’excuse de sa belle voix. Définitivement étrange. Mais ce n’était pas le plus dérangeant dans le fond.

    Alors qu’elle allait lui répondre qu’il n’avait pas à s’excuser pour si peu, il ne lui en laissa pas le temps et recommença à parler. Naturellement, la louve l’écouta sans rien dire, regardant la seule chose qu’il lui laissait voir, dans la position dans laquelle il se trouvait : ses cheveux. Encore une fois, elle fut surprise par ce qu’il lui dit. Il utilisait des termes pour parler d’elle qu’elle n’avait pas l’habitude d’entendre. Les seuls mots positifs qu’elle n’avait fait qu’entendre depuis toute petite, c’était qu’elle savait se servir de son corps de manière à plaire. Pour le reste, on lui avait toujours fait comprendre qu’elle n’était pas à la hauteur et qu’elle aurait toujours besoin de quelqu’un pour l’aider. Chose qu’elle avait toujours cru et voulu également. Etre dépendant de quelqu’un n’était pas une mauvaise chose... Sauf quand la personne venait à disparaitre... Comme Danaliel... Et si la même chose arrivait à Jilan avait qu’il n’ait eu le temps de l’aider ? Elle devrait trouver une autre personne ? Rien qu’à cette idée, cela découragea la louve. Ca en devenait presque lassant de perdre des êtres chers. Elle cru louper un truc lorsqu’il se mit à parler de sa soumission et de son combat pour reprendre le dessus sur sa bête S’il ne lui en aurait pas fait part, elle ne se serait jamais fait cette réflexion. Elle ne serait donc pas aussi soumise qu’elle le pensait ? C’était étrange de penser ça de soi, surtout après tant d’années à s’être dit le contraire. Son sourire n’avait toujours pas quitté ses lèvres et Leann décida de le faire se relever. Du moins, la tête, puisqu’il avait toujours le front collé contre le sol. Doucement, elle approcha sa main droite de la joue gauche de l’homme et la lui pressa gentiment, pour l’obliger à relever la tête. Une fois cela fait, sa main s’attarda quelques instants avant de lâcher la peau du néko. La jeune femme le regarda dans son œil et vient lui déposer un baiser sur sa joue.

    « Merci. »
    Marquant une pause, elle avait conscience que ce simple mot ne suffirait surement pas. Alors, elle reprit. « Je ne me suis jamais vue autrement que comme une soumise... Dans le fond, si ça signifiait appartenir à quelqu’un c’était aussi bien... Mais... Merci pour votre façon de me voir. C’est dérangeant parce que j’en ai pas l’habitude mais... Réconfortant également. Je ne suis peut-être pas un cas totalement perdu dans ce cas... »

    En disant ses derniers mots, elle s’était mise à rire doucement. Pas un cas désespéré ? C’était probablement vite dit, au vue du travail qu’elle devrait surement accomplir. Continuant de le regarder dans son unique œil, elle finit par lui demander.

    « Comment puis-je vous remercier ? Je suppose que pour vous, ça ne dois pas être grand chose... Mais pour moi, c’est important... » Une idée saugrenue lui vient alors à l’esprit. « Si jamais... Vous souhaitez avoir une oreille à votre écoute, vous pouvez y aller. A voir votre tête, je devine que quelque chose ne va pas... » Leann se tut aussitôt, soudain mal à l’aise à cause de ses paroles. Elle s’empresse alors d’ajouter. « Désolée... Je n’aurais pas dû, ce ne sont pas mes affaires... »

    D
    e quoi elle se mêlait pour faire ce genre de réflexion ? S’il lui répondait froidement qu’en effet ce n’était en rien de ses affaires, elle comprendrait parfaitement. Elle doutait même que cela se passe autrement. Il avait l’air de quelqu’un de gentil, mais il y avait surement des limites à ne pas franchir...


Message par Invité Mar 19 Nov - 5:38

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- Un cas totalement perdu?

Si seulement il était en mesure de voir sa vie autrement. Mais c’est pour cette raison qu’il tenait encore debout face à ses erreurs passés. Si un jour l’opportunité se présentait, sa vie pourrait bien changer du tout au tout. Le néko ne pouvait pas arrêter d’avancer jusqu’à temps qu’il découvre le moyen de se racheter de tout ce qu’il a fait en étant Jean Dame. Par contre, lorsqu’elle lui avait relevé son visage, il la voyait sourire. Un sourire sincère? Depuis quand il n’avait pas vu un telle sourire se manifester devant lui? Ah…Amélia était la seule à pouvoir répliquer une telle chose sans aucun effort. Il secoua la tête pour effacer le visage qui s’était dessiné dans sa tête. L’essentiel est qu’il fut en mesure de rendre service dans un endroit auquel il ne s’attendait pas tombé sur personne au départ. Le simple fait que ses mots avaient réussi à réconforter celle qui se trouvait devant lui signifiait déjà beaucoup pour lui. Cependant, son regard s’assombrit aussitôt qu’elle avait fait allusion à vouloir lui rendre l’appareil. Il avait tout à offrir à tout le monde, mais les autres ne lui devront jamais rien. Il ne le mérite pas et ne le méritera jamais non plus. Donc selon Leann il semblait laissé voir que quelque chose n’allait pas? Il avait secoué la tête avant de lui répondre de manière la plus calme qu’il pouvait.

- Comme vous l’avez constaté je suis quelqu’un qui peut se fatiguer rapidement. Il affichait à nouveau un sourire innocent. Surement la fatigue qui m’a fait faire n’importe quoi et à ce moment-là il vous semblait que j’avais besoin d’aide. Jean se grattait la tête tout en continuant. Le fait que je vous ai rendu service me va amplement. Mais j’aimerai tout de même connaître votre nom si cela ne vous dérange pas.

Depuis tout ce temps il lui parlait sans savoir qui elle était, mais peut-être était-il mieux pour elle de ne pas lui dire? La décision lui revenait de toute manière. Le néko n’avait pas pu s’empêcher de redresser ses oreilles pour écouter l’environnement autour d’eux. Il ne percevait aucun cri d’oiseau dans les alentours. Était-ce eux qui les avaient effrayés depuis le temps ou bien quelqu’un d’autre venait de rentrer dans leur périmètre? Il n’arrivait pas à percevoir le moindre son à pars leur propre respiration et cela le mettait un peu mal à l’aise. Tout cela pour dire qu’il espérait ne pas avoir rouillé. Que pouvait-il lui dire d’autre? Devait-il lui parler de ce qu’il le tracassait? Non, en aucun cas il ne le pouvait. Alors changer de sujet lui semblait le meilleur moyen d’éviter de devoir parler de son ancienne vie qui n’est pas tout à fait enterré.

- Dans votre récit, il y a quelque chose qui est venu me saisir avant mon sommeil. J’aimerai comprendre ce qui est arrivé lors de votre arrivé à Avventura. Désolé de me montrer aussi curieux, mais plus je vous parle et plus j’ai l’impression…Que ce n’est pas vous qui avez insisté pour laisser sortir la louve en vous. Même si vous restez sur vos gardes cela ne dure qu’un instant et puis vous semblez quelqu’un qui s’abreuve des paroles des autres. Suis-je dans le tort?

Il voulait comprendre quelque chose qu’il refusait de croire déjà au départ. Cependant il faut de tout pour faire un monde et si des gens comme lui voudrait voir des personne comme Leann heureuse d’autres seraient plus enclin à la brisé ou bien lui faire voir un reflet qui ne représente pas vraiment sa nature. Nombreux sont ceux qui voit le monde comme une partie d’échec et Zefra avait longuement joué comme un simple pion avant de pouvoir se libérer au prix d’un terrible fardeau à porter pour le reste de ses jours. Maintenant la question à laquelle il ne s’attendait à aucune réponse, cependant il était prêt à voir sa demande rejeté, car cela dépassait les limites de leur relation. Après tout, il restait encore des inconnus pour le moment.

- Qui avez-vous bien rencontré pour qu’il vous dise de devenir comme nous?

Le fait qu’il parle au pluriel voulait signifier qu’il faisait partie d’une catégorie de chasseur. Le seul problème était que sa louve avait tenté de s’attaquer à l’hybride et de le tuer sans aucune hésitation. Il ne cherchait pas vraiment à cacher le fait qu’il avait déjà tué de sang-froid, mais plutôt il voulait comprendre pourquoi devait-elle absolument se souiller tout comme il avait dû le faire depuis son tout jeune âge. Mais avant même qu’elle n’ait pu dire un mot il se prit la tête dans sa main droite avant de la secouer légèrement en poussant un soupire.

- Oublier ce que je viens tout juste de dire. Cela ne me concerne pas et je n’ai pas envie que vous me jetiez un regard noir sous le simple prétexte que je ne me mêle pas de mes affaires. Dit-il avec un sourire timide.

Après tout il ne pouvait pas l’aider en l’obligeant de tout avouer. C’était beaucoup plus rendu un interrogatoire qu’une simple discussion et cela ne l’avantagerai en rien ni même Leann en tirerait quoi que ce soit.


Message par Invité Mar 19 Nov - 17:28

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    Quand elle croisa le regard du néko, pendant quelques secondes seulement, après lui avoir demandé comment le remercier, elle crut avoir dit quelque chose qu’il ne fallait pas. Pourquoi réagissait-il de la sorte ? Parce qu’il n’attendait et ne voulait rien en retour ? Même si c’était le cas, cela gênait la louve. Après tout, elle l’avait prit en chasse et même si elle n’avait pas été jusqu’au bout, il avait l’air de le lui pardonner. Le pire dans tout cela c’était qu’il chercha ensuite à l’aider, comme il le pouvait. Comment ne pas vouloir le remercier ? D’une façon ou d’une autre ? Même s’il avait l’habitude de venir en aide aux autres. Dans le fond, s’il agissait ainsi, c’est qu’il attendait quelque chose en retour non ? De la reconnaissance ? Ou quelque chose de plus profond, qui ne venait pas à l’esprit de Leann ? Elle pourrait lui poser la question, mais elle pensait qu’ils n’étaient pas assez proches pour ça. Du moins, au niveau du relationnel. Parce que niveau physique, on ne pouvait pas faire plus proche que chacun des deux nus et à seulement quelques centimètres l’un de l’autre. Et dire que ce genre de situation ne l’a dérangeait pas le moins du monde, ce qui avait d’être également le cas de l’homme. Elle se fit la réflexion qu’elle ne l’avait pas vu détailler son corps, peut-être qu’elle l’avait loupé, mais si ce n’était pas le cas, ça lui faisait étrangement plaisir. En temps normal, avoir une conversation -sérieuse- avec des individus nus, relève de l’exploit, parce qu’il y a toujours au moins un interlocuteur qui cherche à mater l’autre. Or, ici, ce n’était pas le cas, ni pour l’un, ni pour l’autre. Pour ce que Leann avait pu voir. Pour un peu, elle allait le remercier de nouveau pour ça mais... Est-ce qu’il ne trouverait pas cela bizarre ? Mais elle n’eut pas à se poser plus longtemps la question que du mouvement la fit sortir de ses pensées. Pourquoi secouait-il la tête ? Sa seule explication -s’il était comme elle- c’était pour chasser certaines pensées de son esprit. Est-ce qu’elle avait vraiment mal agit en lui posant la question ? Elle faillit s’en vouloir jusqu’au moment où certaines paroles de Jilan lui revinrent en tête. N’avait-il pas dit qu’elle devait arrêter de penser constamment aux autres ? Que c’était à cause de cela qu’elle était devenue ce qu’elle était ? La lycanne sortie de nouveau de ses pensées lorsque l’homme reprit la parole. C’était surement aussi bien parce que réfléchir aux paroles de son nouvel amant. Oui, elle n’arrivait pas encore à lui définir un autre terme. Leur relation était quand même assez ambigüe, puisqu’ils couchaient ensemble sans pour autant avoir de sentiments l’un envers l’autre -pour le moment du moins- mais qu’elle avait confiance en lui, ce qui devait probablement être réciproque. Comment appeler ce genre de relation alors ? Leann ferma les yeux et sortie encore une fois de ses pensées, ce n’était ni l’endroit et encore moins le moment de songer à cela. Elle écouta donc les paroles du néko. La jeune femme lui rendit son sourire. Il essayait de lui faire croire que c’était dû à sa fatigue, qu’il avait affiché cette tête ? Dans le fond, même s’il lui mentait, elle ne pouvait pas lui dire ouvertement. Elle n’avait pas de preuve et elle n’en avait pas non plus le droit. Elle afficha une surprise non feinte quand il lui demanda son prénom. En effet, elle lui avait raconté sa vie -parce qu’il lui avait demandé !- et elle ne s’était même pas présenter. Pire, elle l’avait prit en chasse.

    « Bien sur ! Je m’appelle Leann. Désolée de ne pas y avoir pensé plutôt... Je pourrais également avoir le votre ? Histoire d’être à égalité. »

    Sa voix était sur le ton de la plaisanterie. Il était évident, qu’elle ne l’obligerait pas à lui donner son prénom, il pourrait même lui en donner un factice qu’elle ne s’en offusquerait pas. Quand il se mit à bouger ses oreilles, Leann réprima une furieuse envie de les lui caresser. Elles paraissaient si douces ! Et avec ses boucles d’oreilles, cela lui donnait un certain style. La louve dû se faire violence pour ne pas agir de la sorte. Elle n’avait jamais côtoyé d’hybride auparavant, alors elle ne savait pas comment ce genre de comportement pourrait être prit. Et puis bon, même s’il en avait les attributs, il ne s’agissait pas d’un chat que l’on pouvait se mettre à caresser quand bon nous semble ! Cette pensée finit par lui faire lâcher son envie, elle avait été trop souvent sujette à supporter les envies d’autrui, elle savait donc ce que cela pouvait faire d’être prit pour un simple jouet. Encore une fois, l’homme réussit à la faire sortir de ses pensées alors qu’il reprenait la parole. Dès ses premiers mots, il s’était assuré de toute l’attention de la jeune femme. Quelque chose le perturbait -même si ce n’était pas le meilleur terme à employer- par rapport à son passé ? Elle ne pu s’empêcher de froncer les sourcils lorsqu’il lui laissa entendre qu’elle n’était pas à l’origine de cette entreprise en forêt. Dans la forme, il avait cruellement raison, mais pas dans le fond. Elle était celle qui voulait apprendre à mieux connaitre sa bête. Disons que c’était la méthode qui pouvait différée entre ce qu’elle voulait et ce que Jilan lui avait fait comprendre. Pour la fin de ses paroles, Leann se figea littéralement sur place. Il disait avoir comprit qu’elle était du genre à écouter tout ce qu’on lui disait ? Elle détourna les yeux, il avait raison et elle ne pouvait pas chercher à le contre dire. Elle était ainsi. Une fois qu’elle s’attachait à quelqu’un. Et pour le moment, son attache était le jeune professeur. Alors oui, elle s’abreuverait de ses paroles. Bien qu’elle puisse écouter celles d’autres personnes. Comme lui par exemple. N’avait-elle pas écouté ce qu’il lui avait dit ? Etait-ce pour cette raison qu’il en était venu à la conclusion qu’elle ne pensait pas par elle-même ? Ce qui n’était pas totalement vrai ! Il y avait simplement certains côtés de sa vie, pour lesquels elle avait besoin d’aide. Et en ce qui concernait sa partie lupine en faisait partie. Elle finit par reporter son attention sur lui avant de répondre.

    « Vous avez raison mais... J’ai toujours été comme ça. Je ne cherche pas à me donner des excuses, mais pour certains aspects de ma vie, je préfère rester dépendante. Ca doit probablement vous paraitre affligeant comme façon de vivre, mais je trouve ça rassurant. »


    Et c’était effectivement le bon mot. C’était comme avec Danaliel, le fait d’appartenir à quelqu’un, c’était ce qu’elle voulait, qu’importe ce que pourrait dire et penser les autres. Dans un certain sens, elle appartenait maintenant à Jilan, même s’il restait des zones qu’il n’avait pas accès pour le moment. Est-ce que le jeune homme pourrait comprendre ce qu’elle ressentait ? Son besoin d’être à quelqu’un ? Peut-être qu’avec le temps, ce besoin disparaitra et elle pourra vivre en n’appartenant qu’à elle-même ? C’était comme ça que vivait la plus part des individus non ? Pour ce que ça leur apportait de plus... La question qu’il lui posa la surprit. Il voulait parler de Jilan ? Parce qu’elle ne voyait pas qui d’autre pourrait convenir à cette interrogation. Par contre, une formule dans sa phrase la fit se poser des questions. Ne venait-il pas de dire « nous » ? Pour ne pas être trop bête, elle pensait avoir comprit qu’il faisait référence au fait de lâcher sa bête et donc de courir le risque de se mettre à tuer. Mais du coup, s’il parlait ainsi, cela voulait dire qu’il avait déjà commis des actes semblables ? Et pourquoi, même en se disant cela, elle ne prenait pas peur ? Parce qu’il n’avait pas cherché à lui faire du mal, depuis leur rencontre ? Et ce, même après qu’elle l’ait prit en chasse ? Probablement. Leann ferma les yeux quelques instants avant de soupirer. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle allait lui répondre et continuer de parler avec lui. Ce n’était pas comme si elle en avait besoin mais... Quoi ? Elle ne savait pas quoi en penser. Elle remit ses cuisses contre sa poitrine pour pouvoir poser sa tête sur ses genoux avant de lui répondre. Mais il l’a devança pour l’enjoindre à ne pas répondre. Parce qu’il pensait qu’il n’avait pas à poser ce genre de question ? En effet, pour des inconnus, il y avait pas mal d’aspects personnels d’abordés. La louve sourit, amusée alors qu’il parlait du fait qu’elle puisse lui laisser un regard noir. Le jour où elle pourrait agir ainsi, pour une raison aussi futile n’était pas encore arrivé.

    « Rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de vous jeter quoi que ce soit ! Et... Je vais quand même vous répondre. »
    Elle marqua une pause mais reprit rapidement pour qu’il n’essaye pas de l’en dissuader. « J’ai effectivement rencontré quelqu’un qui m’a conseillé de laisser sortir ma bête mais... Cette personne n’est pas totalement à l’origine de ce but. Depuis... Toujours, j’ai cette envie de laisser libre cours à cette autre partie de moi... La seule chose qui m’en empêche, c’est parce que j’ai peur d’y prendre goût. » Elle sourit puis rit faiblement. « Non, en fait, je sais que je vais apprécier pour avoir déjà expérimenté la sensation des crocs dans la chair. Ce que j’ignore c’est si j’arriverais toujours à maitriser ma bête une fois que j’y aurais vraiment prit goût.... Je connais la dépendance humaine mais jamais celle que pourrait avoir un lycanthrope... » Parce qu’il s’agissait bien de dépendance à la chair et au sang qu’elle parlait. « Mais je ne peux me résoudre à attaquer des êtres humains, hybrides ou ce que vous voulez, sans raison... Mais ne vais-je pas finir par y arriver ? Si les animaux seuls ne me suffisent plus ? »

    Leann se tut en se rendant compte à quel point elle lui avait parlé. Elle n’était même pas sur d’avoir raconter certaines de ces choses à Jilan. Alors pourquoi elle lui avait raconté à lui ? Est-ce qu’elle attendait vraiment des réponses sérieuses à ses questions ? Est-ce qu’il pourrait réellement lui en donner ? Ne lui en demandait-il pas trop ? Surtout en sachant qu’ils étaient de simples inconnus, l’un pour l’autre.

    « C’est à mon tour de vous demander de ne pas prêter attention à mes questions. Je ne sais pas ce qui m’a pris de vous interroger sur des choses pareils. »



Message par Invité Mer 27 Nov - 22:00

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- Avoir peur…d’y prendre goût?

Rien d’autre ne sortait de sa bouche alors qu’il ne bougeait plus d’un centime, la tête penché vers l’arrière à regarder le ciel pendant un certain temps. Il savait ce qu’elle voulait dire, le seul problème c’est que peut importe comment il pourrait amener le sujet, cela reviendrai à conter son vécu. Mais serait-il plus juste de tout lui raconter pour qu’elle ne puisse jamais faire ce qu’il fut en mesure d’accomplir? Au finale c’était le seul vrai service qu’il pouvait lui faire. Elle qui doit dorénavant affronter son côté sombre, il ne pouvait rien faire d’autre que de lui conter sa propre expérience …ce pourquoi il n’avait plus aucun doute sur sa propre voie. Le néko avait pris le temps de bien faire passer l’air dans ses poumons avant de reprendre la parole.

- Pour sûr que tu vas-y pendre goût, c’est inéluctable puisqu’il faut toujours passer par de nombreux embuches lorsque l’on tente de se découvrir soi-même et en payer le prix. C’est ce qui s’est passé pour moi et j’aurai des regrets jusqu’à la toute fin. Pourtant je continue d'avancer...
Il avait dit sa avec un léger sourire, cependant il y avait tant de nostalgie dans sa voix. Jean s’était assis à terre, près de l’arbre mort dont il avait élu domicile durant que Leann lui avait fait la chasse et se mit à tapoter le sol juste à côté de lui pour faire signe à la louve de faire de même. Il restait calme, mais étrangement silencieux pendant plusieurs secondes avant de la regarder de son œil qui semblait reflétait un chagrin refoulé depuis trop longtemps.
- Tu voulais entendre mon histoire non? On va faire donnant-donnant comme sa nous serons quitte et qui sait…Peut-être que tu pourras en tirer quelque chose que je n’ai pas su retenir à temps. Oh! Ne sois pas surprise si je ne me mets à parler comme un vieillard qui raconte sa vie. Pour moi, 20 ans passés là-bas représentent déjà une bonne partie de mon existence.

Sans faire attendre d’avantage, il se mit à lui expliqué sa venue au monde à partir d’une mère hybride et d’un père vampire. Il n’avait retenu aucune affinité avec ce dernier à pars sa peau presque aussi blanche que la neige et son œil d’une couleur qui ressemblait à celui du rubis. Sa mère était quelqu’un d’adorable qui aimait lui consacrer de son temps tandis que son père ne voulait strictement rien savoir de sa progéniture. Selon lui c’est uniquement parce que son fils n’avait reçu aucun don vampirique, mais comment le savoir désormais?


À l’âge de 5 ans, sa mère était partit en forêt voir des ‘’connaissances’’ selon son père. Zefra ne l’avait pas revu depuis plusieurs mois avant que soudainement, tard dans la nuit, une bête s’était mise à hurler tout près de leur petite maison. Ils n’ont jamais été riches dans la famille et sa demeure c’est son père qui l’avait construite non loin de la forêt. Il faisait un peu froid l’hiver, mais dans ces moments-là tout le monde se serrer l’un contre l’autre pour se protéger du froid. Oups! Il s’était immédiatement excuser auprès de Leann pour avoir dériver de son histoire et repris aussitôt.

Son père n’avait pas fait attention à lui au moment où il partit à l’extérieur rencontré la menace. Donc le petit chaton avait été en mesure de voir à travers la fenêtre de l’entrée. Il faisait noir et c’était le silence total dehors. Un instant plus tard, le tonnerre avait décidé de s’abattre juste à côté d’où il se trouvait et Jean était aussitôt monté dans sa chambre pour se cacher dans son garde-robe. Maintenant qu’il y pensait bien. Cela n’avait rien à voir avec le tonerre. Cela ressemblait davantage à un cri poussé par la rage surdimensionné d’un être qui n’était pas humain. La porte à l’entré s’était ouverte et son père était entré, couvert de blessures avec le sang qui ruisselait sur son corps. La bête avait été enfermé dans la cave et ligoté. On pourrait se poser comme question : Pourquoi ne l’a-t-il pas tué? Pour quelqu’un d’âge mûr, la réponse aurait été aisé à trouver, mais pas pour lui. ‘’Maman est rentrée’’ disait-il de sa voix grave. Je m’en rappelle encore. Le petit avait fouillé partout dans la maison sans jamais rien trouver. Il savait déjà que son père ne mentait jamais, mais alors où se trouvait maman?
Pas une nuit avaient passé sans que Jean ne puisse dormir en paix, alors qu’un monstre se trouvait dans la cave…En dessous de son lit. Elle n’était pas là pour le réchauffer et les cris ne s’en allèrent jamais. Deux semaines se sont écoulées et la fatigue lui avait fait perdre conscience à plusieurs reprises déjà. Pourtant son père ne voulait rien entendre des supplices du petit hybride et continuait d’aller porter de la nourriture au dans la cave, d’où il ressortait blesser à chaque fois. C’est là que j’ai pris ma décision. Jean avait attendu que son père, qui ne voulait rien lui dire sur ce qui se trouvait en dessous de leurs pieds, ait le dos tourné pour lui voler la clé qui lui permettait d’ouvrir la porte menant au sous-sol. On ne pouvait y accéder qu’à partir de l’extérieur et la patience qui l’avait su faire preuve pour sortir sans que son père ne le remarque aurait eu de quoi étonner des chasseurs ayant tout de même un certain bagage avec eux. Avec toute la délicatesse du monde, le petit chaton avait ouvert le cadenas menant vers son but. Si seulement je n’avais jamais ouvert cette porte. Disait-il à haute voix alors qu’il continuait.

Le vent dehors était glacial et fouettait la peau à chaque fois qu’il se levait, mais le sang-mêlé s’en moquait puisqu’il y était presque. Quand la porte fut grande ouverte…C’était le noir complet. Pas un bruit, pas un signe de vie…Rien. Pour un hybride chat, la vision nocturne n’était pas un problème, par contre à son âge, sa vision dans le noir était à peine supérieure à celle des humains. Sa curiosité l’avait emporté sur la peur et il prit le temps de bien descendre pour ne pas réveiller ce qu’il y avait à l’intérieur. Il était à la recherche d’un bouton ou bien de n’importe quoi qui pourrait servir à allumer la lumière, mais en vain. À force de chercher il ne s’était pas rendu compte tout de suite qu’il se fût trop éloigné de la porte. Au moment où ce fut le cas, un souffle chaud s’étendait au-dessus de son épaule droite. Paralysé par la peur, une main vint doucement se promener sur sa chemise pour s’enrouler le bras autour de son torse et la même chose avec l’autre main qui le prenait par les anches. En un instant, il s’était retrouver à la merci d’une personne qu’il n’avait pas reconnu sur le coup, puis une odeur familière vint lui titiller les narines que sa peur commençait à partir petit à petit alors qu’il pensait enfin avoir trouvé. C’était bien maman qui, étrangement, avait commencé à lui faire sa toilette sans dire un mot. Pas grave, il était avec elle maintenant. Elle pouvait le laver autant qu’elle le voulait tant qu’ils ne se séparaient plus jamais. Ça sentait le cuivre dans toute la pièce. C’était intense et quand je bougeais, quelque chose de désagréable au touché tombait au sol. Ces trucs étaient partout sur le corps de ma mère et je ne pense pas devoir te dire ce que c’était. Dit-il avec les oreilles pointées vers le sol.

Elle avait commencé à le mordiller dans le cou, au point que des gouttelettes de sang se mirent à couler sur sa peau. Le petit avait bien tenté de lui dire qu’il avait mal, mais elle ne répondait que par des grognements à chaque fois. Puis il fut balancer sur le sol avant de sentir tout le poids de sa mère qui le maintenait coucher, face contre la pierre froide. Quelque chose l’avait mordu au bras et il ne put s’empêcher de crier de douleur, mais surtout parce qu’il avait peur. Une ombre avait traversé la porte menant à la cave et avec une étonnante force, avait réussi à ramener le petit hors de ce cauchemar, mais fut brusquement relâcher sur le gazon jaunis.
Il entendait par la suite une porte se fermer, un cadenas se fermer avant de se faire prendre par la jambe et emporté dans la maison. Il se protégeait instinctivement la figure dans les marches alors que son sauveur ne ralentissait pas la cadence. Jean fut soulevé et jeté comme un déchet dans sa chambre avant d’entendre la porte claquer. Il ne bougeait plus du tout, son regard était vide, on aurait une poupée que l’on venait de maltraitée. Tout ce qu’il faisait, c’était écouter : Les cris de rage de sa mère qui semblait lui vouloir du mal et son père dont seulement quelques mots furent audibles. ‘’Je vous l’apporte’’ Avait-il dit, mais je n’avais que des amis imaginaires et très peu de connaissances à pars mon père et ma mère donc je ne pouvais pas savoir que ce qui m’attendait allait déterminer ce que je suis devenu aujourd’hui.

À bout de souffle, il prit une grande bouffé d’air avant de la regarder dans les yeux avec un sourire timide. Il savait très bien qu’il n’avait fait aucunement un résumé de cette histoire et encore…Le reste était encore pire.
- Déjà là tu en sais davantage sur moi que n’importe qui d’autre sur cette terre. Mais l’essentiel ne se trouvait pas dans ce que je viens de te raconter. Très franchement je ne savais pas que je pouvais parler ainsi juste pour une introduction. Ce qu’il me reste à décrire va bien au-delà de ce que je viens de raconter et je ne sais pas si tu veux vraiment le savoir. Qu’en dis-tu? Je peux continuer si tu souhaites en savoir davantage comme je peux tout arrêter maintenant.
Maintenant qu’il s’était lancé, il ne s’arrêterai pas tant qu’elle n’aura pas dit de cesser.

Message par Invité Ven 29 Nov - 12:26

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    Depuis quelques minutes maintenant, la jeune femme se demandait pourquoi elle avait raconté son histoire à cet homme, qui ne lui avait même pas encore donné son prénom ou tout pseudonyme pour qu’elle puisse l’appeler. Dans le fond, cela n’avait pas beaucoup d’importance de savoir comment il s’appelait, c’était plutôt une excuse pour regretter d’avoir parlé d’elle. Ce n’était vraiment dans ses habitudes d’agir ainsi, en temps normal, elle se serait contentée de lui dire deux ou trois choses, comme trame principale. Là, il savait tous ses moments difficiles. Est-ce qu’elle se sentait mieux de les lui avoir dit ? Peut-être que c’était dans cette optique qu’il lui avait demandé de parler d’elle ? Mais quelque soit cette raison, ça ne changeait pas grand chose. Tout ce qu’elle lui avait dit, ou presque, faisait maintenant parti d’un passé révolu. Perdue dans ses pensées, elle loupa ses premières paroles, seules quelques syllabes lui vinrent à l’oreille sans qu’elle ne puisse comprendre le sens. Elle espérait que ce ne soit pas trop important. Auquel cas, elle s’excuserait de n’avoir pas écouté et lui demanderait de répéter. Leann ne chercha pas à prendre la parole, elle pensait que s’il attendait une réponse à ce qu’il venait de dire et qu’elle avait loupé, il lui ferait une remarque. Pendant ce petit laps de temps où un vague silence s’installa entre eux, la louve avait saisi une de ses mèches de cheveux et commençait à jouer avec. Non pas qu’elle s’ennuyait ou qu’elle trouvait le temps long, mais elle commençait à se sentir mal à l’aise. D’abord, pour ne pas l’avoir écouté et ensuite, parce qu’elle ne savait pas comment il allait prendre ses interrogations et remarques concernant ses pulsions lupines. Dans le fond, elle espérait qu’il lui donne des réponses ou même son point de vue là dessus. Elle savait déjà ce qu’en pensait Jilan, mais est-ce qu’il comprenait réellement ce qu’il lui disait ? Lui qui n’avait rien d’animal à l’intérieur ? Est-ce qu’elle était en train de douter de lui ? Pas vraiment, disons plutôt qu’elle avait besoin d’un autre avis... Elle ferma les yeux et se retient de soupirer. Non, elle doutait bien de ce que lui disait le professeur, sinon, elle n’aurait pas besoin d’un autre avis ! Ce n’était pas très respectueux de sa part mais elle ne pouvait pas non plus s’excuser auprès de lui, elle ne pourrait pas le lui avouer. La voix du néko la fit sortir de ses songes et ses premières paroles la figèrent sur place. Il était certain qu’elle y prendrait goût une fois commencé ? Elle voulut se demander si c’était une bonne ou mauvaise chose, mais son amant lui avait dit de ne plus penser ainsi et c’est ce qu’elle s’efforçait de faire. Maintenant qu’il avait touché un point sensible, Leann était toute à son écoute et enregistrait minutieusement ses paroles. Quand il commença à parler de regrets, elle posa sa tête sur ses genoux. Ce genre de choses, elle connaissait également mais ne lui avait-on pas dit de ne pas s’en occuper ? Que cela ne servait à rien de vivre avec les fantômes de son passé ? Apparemment, ce n’était pas totalement son cas, s’il disait continuer à avancer. Pourtant, le son de sa voix donnait l’impression qu’il le regrettait également et Leann ne pu s’empêcher de se demander ce qu’il lui était arrivé ou ce qu’il avait fait pour avoir un timbre de voix pareil. Oserait-elle lui demander ? Non, parce que raconter son passé à un inconnu n’était pas facile.

    Elle crut qu’il avait lu dans ses pensées au moment où il reprit la parole pour lui dire qu’il savait qu’elle voulait l’entendre. Pourtant, ce n’était pas l’impression qu’elle avait. Un coup de chance alors ? Parce qu’il est normal de se poser ce genre de question ? Elle ne répondit rien et le regarda un coin en haussant les épaules. Elle était curieuse mais tout de même pas à ce point ! Il décida donc de lui parler et elle mit un point d’honneur à ne pas divaguer dans ses pensées pendant qu’il lui conterait son histoire. Déjà, elle fut étonnée de savoir qu’il était un hybride mêlé. Elle ne s’était jamais posé la question de savoir comment fonctionnait la reproduction entre les différentes races, puisqu’elle ne désirait pas d’enfants et qu’elle n’était pas assez curieuse pour s’interroger au sujet des autres. Elle sourit machinalement lorsqu’il évoqua l’hiver et le fait que se serrer contre les autres. Cela lui arrivait également avec son frère, mais plus par peur que par froid. Mais elle supposait que cela revenait un peu au même : avoir la présence de personne chère à son cœur près de soi. Elle continua d’écouter son récit, parfois en sentant son corps se figer sur place sans qu’elle ne puisse se contrôler. Même s’ils n’avaient pas vécut une histoire similaire, celle de l’homme n’avait rien d’un conte de fée non plus. Plutôt d’horreur quand on regardait bien. Avec sa façon de raconter, Leann avait l’impression de voir les scènes se dérouler devant ses yeux, ce qui ne faisait qu’accentuer les frissons qui lui parcouraient l’échine au fur et à mesure qu’il parlait. Elle savait qu’elle n’avait pas froid et qu’aucune couverture ne pourrait faire partir ce genre de frissons, alors elle se concentrait sur ses mains qui tenaient toujours sa mèche de cheveux, pour qu’elle se rappelle qu’elle était en pleine forêt, nue en compagnie d’un inconnu. Quand il parla de cuivre, Leann dû reconnaitre qu’elle ne voyait pas de quoi il voulait parler. Est-ce que le cuivre faisait le même effet sur les hybrides que l’argent sur des lycans ? Elle ne savait pas et elle pensait que ce n’était pas le bon moment pour poser la question. Et même plus tard, elle n’oserait probablement pas le questionner, ne voulant pas vraiment revenir sur cet épisode de sa vie simplement parce qu’elle n’avait pas comprit quelque chose. Elle essaierait de trouver par elle-même. Leann commença à s’attendre au pire, avait-il dû mettre fin à la vie de sa mère ? Etait-ce l’un des passages de sa vie qu’il regrettait ? Elle dû patienter encore un peu pour avoir la réponse et dans un sens, elle fut soulagée pour lui qu’il ne l’ait pas fait. Il n’avait pas la même relation qu’elle avait avec son père. Lui, il aimait sa mère. Contrairement à elle qui haïssait son père. La louve stoppa net ses pensées quand il reprit la parole et un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’il lui avoua qu’elle la seule à avoir entendu cette histoire. C’était étrange et elle ne savait pas vraiment comment réagir mais elle ne se sentait pas mal à l’aise. Elle se déplaça pour venir s’assoir à côté de lui, assez près pour que leurs épaules se touchent. Et sans réfléchir à son geste, elle vient donner un petit coup de nez sur le haut de l’épaule du néko. C’était sa manière pour le rassurer, à défaut de venir le lécher.

    « Si des mots peuvent te rassurer, je ne le dirais à personne. Et... Tu peux continuer si ce n’est pas trop douloureux pour toi, je t’écouterais. »

    Elle ne fit aucune remarque sur son passé, il n’en avait pas vraiment fait et surtout, elle ne voyait pas quoi lui dire. Et le plaindre n’était pas la bonne solution, ce n’était même pas une option. Pour la suite, elle ne se décolla pas de lui, ce n’était pas comme si c’était des avances. Il ne s’agissait simplement que de contact pour réconforter.  

Message par Invité Mer 4 Déc - 21:18

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- Les mots ne me rassure pas…C’est plutôt le fait que mes mots pourraient te donner un coup de main qui me rassure. Après tout c’est la raison pour laquelle je vis encore…

Il voulait rester vague sur sa dernière phrase. Jean voulait terminer cette histoire qu’il avait fermée à clé au plus profond de son être. Il avait compris ses erreurs, cependant plus rien ne pourrait lui permettre le pardon de tant de morts. Il avait secoué légèrement la tête alors que le néko venait de se rendre compte que Leann se tenait tout près de lui, la tête sur son épaule. Il savait bien que ce n’était que pour le réconforter et sinon il lui aurait dit tout de suite d’abandonner. Il allait bientôt être trop occupé pour se montrer digne d’une relation amoureuse quelconque.


De tout manière, il était plus sage pour lui de continuer son récit, mais sans trop tarder sur les détails les moins importants. Dans le cas contraire, une nuit entière allait s’écouler sans qu’il n’ait terminé la moitié de son long périple dans un monde où il n’avait pas sa place et où il ne l’aura plus jamais. Donc ses lèvres se remirent à remuer en même temps qu’il cherchait plus profondément dans sa mémoire.

- Je ne te l’ai pas encore dit, mais c’est ici que mon père m’avait amené pour faire l’échange. Je devenais l’esclave d’un peuple guerrier et ils guérissaient ma mère de sa maladie. Ce n’est qu’après avoir fait moi-même certaines recherches des années plus tard que j’ai su qu’ils ont tués mes parents et les avaient fait brûler dans mon ancienne demeure. À ce moment-là, je ne ressentais déjà plus rien pour eux. J’étais déjà la marionnette qu’il voulait tant créer pour s’amuser…Moi et bien d’autres.
On ne développait pas notre potentiel à l’âge de 5 ans et ils le savaient. Donc on devait se limiter à faire des bagarres à mains nues sans causer de blessures graves au départ. Plus le temps passait et plus les jeunes devaient se montrer plus féroces dans leur combat. J’étais incapable de faire du mal aux autres à mes débuts, donc ceux pour qui s’en donner à cœur joie venait me bastonner avant d’aller faire de nouvelles victimes. À ce moment-là, les instructeurs auraient dû exécuter ceux qui ne voulaient pas apprendre à tuer, mais peu avant la sentence, ils se sont rendu compte à quel point le petit néko voulais se venger de ses attaquants et ont décidé d’attendre encore un peu pour se rendre compte qu’ils avaient bien fait.

Dix ans c’étaient passés depuis le troc et pas un jour passait sans que la mort le guette. Le clan où il avait été envoyé comportait seulement des hybrides-chats. Personne d’autre n’avait le droit de rejoindre ce groupe de prédateurs, qui s’acharnait à renforcer leur corps et leurs connaissances sur les autres races pour se mesurer au plus fort. J’étais très naïf à ce moment-là et je dois admettre que je pensais pouvoir vaincre n’importe quoi si j’étais aussi bien former qu’eux au combat. Cependant jamais je n’aurai pensé que tout ce que j’apprenais servait uniquement pour ma survie…Au dépend de leurs humeurs. Chaque jours, ont les formaient pour les rendre encore plus meurtrier le combat suivant. Chaque duel était un combat à mort entre deux esclaves devant une foule qui se disaient être l’élite du clan et qui avaient ainsi droit à tous les privilèges. Les combats pouvaient se passer dans une forêt, une prairie et même dans des mainsons à l’abandon.

Différentes races représentaient les esclaves et la seule raison pourquoi Jean en faisait partie était uniquement dû à ses traits de vampire. Les plus forts pouvaient reprendre leur liberté et les faibles devaient mourir. Cependant j’étais un néko-vampire, une aberration qui se prenait pour un des leurs selon eux. Donc on m’a proposé un marché que…non plutôt un ultimatum. « Deviens le plus fort pour servir la royauté ou bien tu sauras tuer au moment où on te relâchera. » Malgré leur menace, ils savaient que si j'étais en mesure de survivre jusque là alors je n'aurai aucune raison de faire du tort à la famille royale. Le pire, c’est qu’il n’y avait personne d’autre à qui parler que les autres prisonniers dans leur cellule tout près de celle où il se trouvait. Certains le dardait du regard alors que d’autres se montraient plus sociable. Jean devait admettre avoir été chanceux à ce moment-là, car pendant longtemps il était resté timide et rare sont ceux qui avaient réussi à lui faire dire un mot. Même ceux-là avaient finis par mourir. Certains sont mêmes mort de par sa main.
-   Pour se donner un peu plus de valeur, la plupart des prisonniers avaient décidé de se donner des surnoms. Les frères fists par exemple, Benjamin thunderfist et Gabriel rockfist, tous deux vampires dont l’un optait pour la vitesse alors que l’autre excellait dans la puissance de frappe. Ils ont été tout deux obligés à se confronter malheureusement et Gabriel qui l’avait emporté, finit par mourir par la main d’un loup-garou un peu plus tard.

Beaucoup ont tentés d’impressionner la foule avec des surnoms de plus en plus poussés, cependant Jean Zefra n’avait pas de surnoms. Il ne cherchait pas à se faire un nom, mais à survivre aujourd’hui pour voir ce que lui offrait demain. Au final, ce sont les prétendus élites qui ont rajouté un qualificatif entre son prénom et son nom. Le sang-mêlé ne se battait pas comme un vrai guerrier. Il analysait les capacités de son adversaire, voyait le pour et le contre de chacune de ses actions et ne frappait que lorsqu’il savait pouvoir touché. Jean Dame Zefra est née ainsi pour signifier qu’il était aussi fragile qu’une femme et qu’il n’avait rien d’un véritable guerrier. Pour eux, c’était celui qui sortait avec le plus d’éclat, mais pour moi cela restait celui qui tenait encore sur ses jambes. De par ce principe ainsi que de par sa ruse, Jean Dame faisait partie de ceux qui avaient vécu le plus longtemps parmi les prisonniers avec qui il avait débarqué dans cet endroit.
L’entraînement qu’il avait subi depuis ses 5 ans lui avait permis de couper court à ses émotions et pouvait aisément tuer l’adversaire qui se trouvait devant lui, même si cela impliquait de tuer son seul ami. Il connaissait ses points forts et ses points faibles et imaginait des plans rusés pour venir à bout des plus forts, même si cela impliquait de se privé de son humanité ainsi que de sa fierté. Une seule règle restait claire dans sa tête : Un contre un et aucune arme à distance toléré.

- À mes débuts je les aie pleurés et seulement après quelques années j’ai arrêté d’avoir des regrets sur la mort de chacune de mes victimes…J’avais déjà perdu le compte au moment où je m’avais posé la question, mais même cela n’avait fait que m’effleurer l’esprit. J’étais devenu fort et rusé, mais cela n’était pas assez. Je voulais pousser mon corps à son extrême limite, dominer tous ceux qui se mettait sur ma route, tuer ceux qui voulait me résister. Aux yeux de mes adversaires, Jean n’était pas un homme, mais une bête. J’avais enfin réussis à mes 18 ans de rejoindre la cours royale et à devenir le garde personnel du roi. Évidemment tout cela pour continuer à tuer et dois admettre…Que j’aimais ça.

Son regard était perdu au loin, alors qu’une partie de son vécu revenait le hanter un instant. Il avait de nouveau secoué la tête pour se ressaisir et regarder la tête posé sur son épaule. Quoi dire de plus sur Jean Dame à pars le fait que les gens l’ont toujours cru pour un faiblard alors que celui-ci voulait devenir le meilleur jusqu’à croire qu’il l’est devenu. Un monstre qui aime montré qu’il est supérieur aux autres, qui aime tuer pour le plaisir de tuer, qui n’aime que sa personne et personne d’autre. Le néko devait l’admettre, pendant plusieurs années il avait tué uniquement parce qu’il en avait reçu l’ordre sans aucun remord. N’est-ce pas pour ça qu’on l’avait formé depuis son tout jeune âge? Il avait terminé de raconter la naissance de Jean Dame, mais un détail lui avait échappé durant son récit. Le plus important dans toute l’histoire et il dû s’étamper la main dans le front pour ne pas y avoir fait attention plus tôt.

- Tu m’avais fait mention d’Amélia alors que je dormais. J’étais tellement aspiré par ma vie passé que j’en ai oublié le plus important. Je ne pense pas t’avoir dit qu’elle était la fille du roi non? Qu’elle était là au moment que mon père avait conclu l’échange et que c’est elle qui…
Non il ne pouvait pas l’accuser de tout ce qui s’est passé. Il valait mieux lui raconter ce qui est arrivé au moment où il faisait partie de la garde personnel du roi. De là il était sûr de ne pas se tromper sur ce qu’il disait. Mais le silence avait pris possession de son être et il semblait attendre une réponse de la part de Leann. Il en arrivait à la fin du conte, mais ce qui le faisait hésiter, c’est qu’elle saurait après cela pourquoi il était encore en vie.

Message par Invité Ven 6 Déc - 15:05

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Les mots du jeune néko lui parurent bizarres dès l’instant où il les prononça. Comment pouvait-il dire que s’il était encore là, ce n’était que dans le but de lui venir en aide ? Elle ou probablement toute personne qui serait susceptible d’avoir besoin d’aide, selon elle. C’était pour cette raison qu’il n’avait pas cherché à se venger alors qu’elle l’avait attaqué non ? Parce qu’il pensait toujours que si elle avait agit de la sorte c’était parce qu’elle ne l’avait pas vraiment décidé ? Peut-être qu’il pensait qu’elle pourrait s’en vouloir pour ce qu’elle s’était apprêtée à faire ? Peut-être qu’il avait raison et qu’elle s’en serait voulut mais ce n’était pas avec des regrets que l’on pouvait avancer dans la vie. Ca, Leann l’avait comprit depuis bien trop longtemps. Cependant, elle continuerait d’écouter ce qu’il aurait à lui dire. Elle ne pouvait certainement pas lui dire qu’elle s’en manquait, surtout que ce n’était pas le cas. La jeune femme avait envie d’entendre son histoire, tout comme elle lui avait raconté la sienne. Elle était intriguée par ce qui pourrait lui dire et qui pourrait, semble-t-il, l’aider. Mais puisqu’elle prenait toute l’aide que l’on pouvait lui donner pour se construire et avancer dans le sens qu’elle désirait. Et s’il lui faisait comprendre que la voie qu’elle s’apprêtait à emprunter, celle où elle laisserait aller sa bête et ses pulsions, n’était pas la bonne ? Elle contredirait ce que lui avait dit le professeur. La louve ferma les yeux et inspira un bon coup, ce n’était pas le moment de partir dans ce genre de réflexion. L’homme n’avait pas encore terminé son récit et elle ne pouvait pas faire de conclusion. Quand elle rouvrit les yeux, elle le senti secoué légèrement la tête et elle se demanda si le fait qu’elle soit ainsi contre son épaule n’était pas en train de le déranger plus qu’autre chose. Devait-elle lui poser la question ? Elle allait le faire avant de se dire qu’elle n’avait pas envie d’entendre la réponse et donc, que s’il ne lui disait pas de se pousser, elle resterait contre lui. Elle commençait à se montrer égoïste et étrangement, elle s’en moquait un peu. Bien que ce ne soit rien de très important mais elle n’eut pas à se poser plus de question que son interlocuteur reprit la parole. Cette fois, elle ferma les yeux pour l’écouter. Après tout, c’était une histoire qu’il était en train de lui raconter non ? Pourtant, son corps se figea quand il lui annonça que les seuls parents qu’il lui restait avait été tué alors que les termes du contrat n’était pas ceux-ci. Les individus sont donc tous les mêmes. Lorsqu’il leur ait possible d’avoir et de ne pas donner, c’est comme ça qu’ils agissent. Ils auraient pu et du laisser ces parents en vie et pourtant, ils s’étaient contentés de prendre l’enfant sans respecter leur parole. Le monde se résumait donc à cela ? Faire confiance à autrui parce qu’on ne peut pas se débrouiller seul pour ensuite se faire trahir ? Quoi qu’on puisse dire, n’importe quelle faiblesse pouvait vous conduire à votre perte. Elle avait mit beaucoup de temps à le comprendre mais maintenant, elle essayait d’agir pour ne plus avoir à dépendre d’autrui. Cette pensée faillit la faire sourire, elle se disait cela alors qu’elle habitait encore chez Jilan. C’était de la dépendance ? Ou simplement le fait qu’elle l’appréciait et qu’il semblait ne pas être indifférent à sa présence ? Mais pour le moment, ce n’était pas d’elle ou de son amant dont il était question mais du néko contre lequel elle était penchée.

Leann écouta chacune de ses paroles et elle ne pu s’empêcher de se dire qu’il avait eu une enfance pire que la sienne. Et elle devait reconnaitre qu’il l’impressionnait. Malgré ce qu’il avait traversé, il n’avait jamais baissé les bras. Même si d’après lui, il avait été conditionné pour devenir un tueur, elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il avait survécu par lui-même. En cela, elle était impressionnée et elle l’enviait presque. Elle continua d’écouter son histoire, chaque nouvelle phrase montrait quelle enfance sans pitié il avait vécu. Probablement dans la peur d’être tué à chaque affrontement. Mais il restait toujours le vainqueur. Quand il se mit à parler de ses sentiments autour de ses victimes et surtout du fait qu’il avait aimé ça, elle avait les yeux rivés sur son visage. Etrangement, elle voulait lui demander de la faire devenir comme lui. Pas pour ce qui était des personnes qu’il avait tué mais pour savoir comment il avait fait pour devenir aussi fort. C’était tout ce qu’elle demandait, pouvoir avoir une force comme la sienne pour ne pas mourir. Elle fut étonné de se rendre compte qu’il venait de lui avouer nombre de meurtres et que pourtant, elle restait là, contre lui, ne ressentant aucune crainte ni même méprit pour ce qu’il avait pu commettre. Il n’y avait aucun risque pour qu’elle lui jette une pierre pour ce qu’il avait fait dans le passé. Il l’avait fait uniquement pour rester en vie, où était donc le mal ? Alors qu’elle pensait qu’il allait continuer son récit, il resta muet après avoir fait mention d’une certaine femme, celle dont il avait prononcé le prénom alors qu’il était dans le sommeil. Il semblait vouloir ajouter quelque chose mais se retient. Après tout ce qu’il venait de lui avouer, il avait peur de ce qu’il avait encore à lui dire ? Quelle que soit ce passage de sa vie, Leann savait que son regard sur cet homme ne pouvait pas changer. Elle posa alors une main sur une de l’homme avant de prendre la parole.

« Vous savez... Quoi que vous ayez encore à me dire, ça ne changera pas l’image que j’ai de vous. Et elle est loin d’être celle d’un monstre... »

Est-ce que ses paroles allaient être prises comme ce qu’elle voulait qu’elles soient ? Une sorte de réconfort, que même avec ce qu’il avait dit, elle n’avait pas peur de lui. Ou est-ce qu’elle allait le vexer ? Elle ne l’espérait pas, ce n’était pas là son but. La louve finit par lâcher sa main, son geste avait été déplacé sur bien des points.

Message par Invité Mer 11 Déc - 18:54

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- Je vous crois sur parole. Cependant la marionnette que j’étais par le passé ne demandait jamais la moindre explication lorsqu’il fallait faire le sale travail à leur place. J’en avais même oublié la peur de mourir, si bien que je ne craignais pas pour celle d’autrui. Du plus avare des guerriers jusqu’à la femme la plus désobéissante…Jusqu’à l’enfant le moins utile au combat. Puis-je me considéré encore en partie humain après de telles atrocités sans avoir eu le moindre regret au moment de leur mort?

En effet, tout ce qui représentait la honte du clan devait mourir sans avoir aucune autre option. Ses supérieurs étaient des manipulateurs qui n’ont fait qu’accroître leur talent aux fils des ans et faisait porter le chapeau à d’autres la responsabilité qui leur était dû. Tout le monde était au courant de la sauvagerie de Jean Dame et lorsqu’il fallait tuer sans hésiter, il était apte à accomplir les tâches les plus malsaines. Il ne prenait jamais un camp, le néko exécutait toutes les tâches, même si cela devait impliquer que tout le monde devenait son ennemi. Ce meurtrier, qui était censé protéger le chef ne se trouvait jamais sur place quand on avait besoin de lui. Par contre, même le chef du clan ne pouvait vraiment faire confiance à cet être qui n’avait plus rien d’un guerrier, mais un véritable démon. Étrangement  Amélia et son petit frère Genkishi non plus n’était jamais près de lui.

- Amélia ne pouvait remplacer son paternel plus tard, car son père voulait que cela soit un homme de sa lignée qui prenne les devant et donc c’est pourquoi il lui avait donné un nom européen, qui pour lui était dénué de sens, alors qu’il avait donné le titre de chevalier fantôme en japonais à son fils. Je savais qu’ils me suivaient dès qu’ils le pouvaient pour me regarder faire mes horreurs, mais je ne leur faisais pas vraiment attention.

Amélia était celle qui l’avait mené dans sa cage à l’âge de 5 ans, alors qu’elle avait à peine un an de plus que lui à moment-là. À plusieurs reprises après l’un de ses combats qui l’épuisait à chaque fois, quelqu’un venait furtivement poser ses doigts sur ses oreilles de félin lui caresser tandis qu’il dormait profondément. Avec le temps, il était devenu capable de reposer son corps sans vraiment s’endormir, mais tout de même à la limite entre la réalité et le rêve. C’est à ce moment qu’il finit par se rendre compte qu’elle venait une fois de temps à autre lui caresser la tête pour ensuite disparaître peu de temps après sans faire de bruit. De plus, elle avait assisté à la plupart de ses combats, toujours plus captivé au fil des adversaires qu’il devait affronter. Ensuite elle se voulait discrète pour le voir à l’œuvre lorsqu’il acceptait de tuer un esclave pour un entraîneur ou bien de tuer un élite pour un autre qui se voulait d’obtenir à lui seul une promotion. Ce qui la fascinait le plus, c’est que Jean Dame ne demandait jamais de récompense, il le faisait parce qu’il aimait ce qu’il faisait. Genkishi quand à lui ne venait pas assister à la mort sanglante que le néko offrait à ses victimes, mais plutôt pour ses techniques de combat et sa ruse qu’il utilisait souvent contre des guerriers plus forts que lui.

- Ces deux-là étaient inséparables malgré leur passetemps qui s’opposaient. Amélia aimait me voir tuer des gens alors que Genkishi aimait me voir combattre. Plus tard, le chef du clan voulait que je me charge de l’éducation de celui-ci pour en faire un guerrier fort et impitoyable sous la surveillance d’un de ses hommes de confiances évidemment. Cependant, Amélia était quelqu’un de très autoritaire et surtout très protectrice envers son petit frère. Donc pour faire ma part de travail j’ai été obligé de faire plusieurs compromis et pour la plus grande surprise de tous, j’étais encore capable de bien me conduire avec ces deux petits diables. Dit-il avec un sourire moqueur.

Pendant des mois, Jean Dame avait donné des leçons de survie et un entraînement poussé au corps à corps à un garçon qui avait 7 ans de moins que lui. De plus, le guerrier devait se contenir pour ne pas déclarer la chasse à Amelia, qui tentait de lui jouer des mauvais tours à chaque fois que son frère en bavait un peu trop. Pendant un court instant, il était redevenu Jean et ce fut l’un des souvenirs qu’il chérissait le plus jusqu’à aujourd’hui.

- Cependant plusieurs fois dans la nuit, des hybrides atteints d’une folie meurtrière venaient s’en prendre à ceux que je devais protéger. Pour leur survie, moi et bien d’autres guerriers avions affronté ce qui semblait n’être dorénavant plus que des bêtes assoiffés de sang. Certains des nôtre voulaient retraiter, mais je tuais aussitôt le premier à le faire. Si tout le monde était pour s’enfuir, nous serions morts peu de temps par la suite et je n’avais pas le temps de le faire comprendre avec des mots. Après seulement quelques jour, nous n’avions presque plus rien et pourtant j’ai encore tué jusqu’à en arriver au point de non-retour.

Enfin une nuit où il n’y avait aucune attaque de la part de ces fous. Mais le plus étrange, c’est que les troupes qu’ils avaient affrontées jusqu’ici étaient des gens qu’il avait déjà vu. Tous des  esclaves, des gardes ainsi que plusieurs élites avaient été atteint par ce délire meurtrier. De plus, ils agissaient de la même manière que sa mère lors de leur dernière rencontre. Est-ce que tout cela était lié ou bien seulement une coïncidence? Sa pause fut de courte durée alors qu’un crie se fit entendre dans la tente du chef. Jean Dame fut le premier à rentrer dans la demeure pour y retrouver un vieillard dénué d’humanité, prêt à bondir sur tout ce qui se trouve sur son chemin.

- Je savais que j’aurai dû me laisser manger sur place, mais quand on a survécu à d’innombrables combats toute sa vie…L’instinct prime sur tout le reste.

Cet homme n’avait pas toute sa jeunesse et le néko n’avait eu aucun problème à mettre un terme à sa folie. Genkishi avait vu la scène, mais ne semblait pas affecté par la mort de son père. En fait il avait attendu la venue de son professeur pour l’informer de la demande d’Amélia.

- Allez la rejoindre au lac à la limite du village à l’Est. Je vais prévenir les gens de ce qui s’est passé ici et de la folie de mon père envers vous. Tout va s’arranger faites-moi confiance.

Il était mauvais menteur et Jean Dame savais qu’on pouvait facilement le manipuler.

- J’étais quelqu’un de dangereux et tout le monde le savait…même lui. Donc lorsque j’entendis au loin qu’on me traitait de traître et de meurtrier, je pensais enfin avoir compris ce qui se passait, mais je ne pouvais pas dire qui tirait les ficelles.

Sans même la prévenir, Zefra prit la main de Leann pour l’aider à se relever, puis l’emmenait dans les bois en direction d’un endroit qu’il avait déjà visité avant de la rencontrer.

- Cet endroit n’a pas réellement changé depuis que je suis parti. Toujours aussi peu accueillant et pas grand-chose à y trouver. De ce que je me rappel, la terre s’était abreuver du sang de toutes les victimes tomber au combat quand j’étais ici. La beauté dans cette forêt c’est fané à une incroyable vitesse au fil du temps. Moi et mon ancien clan fait peut-être partie de l’une des causes de ce pourquoi elle s’appelle la forêt corrompue aujourd’hui. Cependant aucun moyen de le prouver.
 
Il ne voulait pas non plus l’à forcer à le suivre, mais si elle voulait connaitre le fin mot de l’histoire, autant lui montrer l’endroit où tout s’est terminé. Maintenant qu’il partait en direction du lac, il avait l’impression de refaire les mêmes pas que par le passé lorsqu’il devait rencontrer Amélia là-bas.

Il ne paniquait pas, au contraire il restait calme, prêt à tuer celle qu’il avait finis par aimé à force d’être avec elle et pourtant il voulait savoir pourquoi elle avait agi ainsi. Il était sorti du feuillage des arbres pour retomber sur ses pieds et faire face à la personne qui se tenait devant lui, entouré de fleurs dont les pétales étaient rouge comme le sang. Rouge comme la pupille de son œil gauche, là où d’habitude elle porte son cache-œil, qui dorénavant se trouvait dans sa main droite. Un sourire s’était dessiné sur le beau visage de la néko avant qu’elle se courbe telle une noble devant lui pour l’accueillir.

- C’est ici que tout s’est joué et où j’ai tout perdu. C’est la dernière partie de l’histoire.

Dit-il à Leann, alors qu’ils venaient d’arriver au lac où il s’était précédemment nettoyé après son exercice qui l’avait totalement épuisé.

Message par Invité Ven 20 Déc - 2:26

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Le moins que l’on puisse dire c’est que la question de l’homme la prit de court et la fit sérieusement réfléchir. Il avait tué sans le moindre remord, exécutant les ordres comme un pantin sans se poser de question. Il semblait même qu’il y avait prit un certain plaisir. Devait-on le considérer comme n’étant plus humain avec de tels arguments en tête ? N’était-il pas devenu une simple bête, faite de muscle modeler pour tuer ? Dans le fond, c’était effectivement le cas. Mais après ? Même si son récit pouvait être ignoble sur de nombreux points, Leann n’arrivait pas à le voir comme inhumain. Pour elle, il restait le jeune néko qui avait agit pour rester en vie, coute-que-coute. S’il prenait maintenant du plaisir à tuer, pourquoi le lui reprocher si c’était là le seul sentiment qu’il pouvait ressentir et qui ne lui fasse pas perdre la tête ? Un sourire presque amusé commença à se dessiner sur le coin de ses lèvres en se disant qu’entre les deux jeunes gens ici présents, elle était peut-être la moins humaine de deux. Il semblait réellement se préoccuper de ce qu’il avait fait alors que la louve, elle ne voyait rien de choquant là dedans. Bien sur, si elle avait fait partie des victimes de cet homme peut-être qu’elle n’aurait pas la même vision des choses. Mais elle n’avait pas non plus eu une vie paisible et ne s’en était jamais plainte. S’il lui été tombé dessus, elle n’aurait eu qu’à s’en vouloir à elle-même de ne pas avoir été assez forte pour lui faire face. C’était surement les dernières pensées de la plus part de ses victimes. La faiblesse. On en revenait toujours à cela au final. Il avait su faire de la sienne une force. La jeune femme ne voyait pas où était le mal. Mais étrangement, ce fut d’autres mots qui franchirent la bouche de Leann.

« Non, vous ne pouvez pas. Parce qu’un humain n’aurait probablement jamais eu le courage de faire ce que vous avez fait. Vous auriez pu les laisser vous massacrer... Au lieu de ça, vous avez gagné en force pour survivre... Où est le mal là dedans ? Vos victimes étaient simplement trop faibles. N’est-ce pas là, la loi de la Nature la plus ancienne et basique ? »

Elle-même ne l’avait comprit que récemment. Mais maintenant que cette vision du monde était profondément encrée en elle, elle savait comment agir pour ne plus être faible. Elle sortie de ses pensées alors qu’il reprit son récit. Oui, c’était vrai, il n’était pas encore arrivé à la fin et Leann se devait d’être toujours attentive à ce qu’il lui dévoilait. Elle aurait bien sur pu lui dire que ça l’énervait qu’il parla autant, qu’il était pire que pie. Mais elle ne le pensait pas. Elle avait cruellement conscience qu’il ne lui racontait pas son passé pour simplement passer le temps en sa compagnie et qu’en plus, cela devait raviver des souvenirs qu’il aurait peut-être voulu oublier. Pour ces deux raisons, elle resterait attentive à ses dires. Leann ne pu s’empêcher de sourire quand il parla de la jeune femme qui venait lui rendre visite après ses combats. Ne sortait-il pas victorieux de ces derniers pour avoir accès à ce court plaisir, une fois qu’il en avait prit conscience ? Pour elle, c’était l’une des raisons, mais elle se retient de lui communiquer le fond de cette pensée. Au fur et à mesure qu’il était en train de lui parler, il faisait de moins en moins de doute que le « Dame » qu’on lui avait ajouté n’était qu’un masque qu’il avait accepté de porter. Peut-être une autre façon de se protéger de ce que lui réservait la vie ? Mais tout cela n’était que des suppositions de la jeune femme. Rien ne lui permettait de donner de la véracité de ses pensées et c’était peut-être aussi bien comme ça. Elle n’avait guère envie de jouer au psychologue en herbe avec un individu qu’elle ne connaissait que depuis plusieurs dizaines de minutes, peut-être même une voir deux heures ? Leann devait reconnaitre qu’elle avait perdu la notion du temps depuis qu’elle l’avait rencontré.

Même perdue dans ses pensées, une partie de son cerveau restait attentive aux paroles du néko, elle n’en perdait pas une miette, quoi qu’on puisse en penser. Le passage du meurtre du chef de clan était impression. Il impressionnait Leann en tout cas. Encore une fois, il avait fait preuve d’un certain courage devant une mort qui s’annonçait encore sur son chemin. Et une fois de plus, ce fut lui qui sorti victorieux de ce combat. Il était fait pour survivre, par n’importe quel moyen, cela ne faisait aucun doute ! La prise de l’homme sur sa main la surprit un peu. Depuis le début, elle avait été plutôt celle qui touchait pour réconforter. Mais là, ce n’était pas pour la même chose. Elle se laissa faire, souriant en coin en imaginant la tête d’un randonneur qui passerait par là. Deux jeunes gens, en tenue d’Eve et d’Adam, qui marchaient dans la forêt, la main dans la main. Cette vision aurait certainement dû la perturbait, mais ce n’était pas le cas. Etrangement et sans qu’elle ne sache pourquoi, elle savait qu’il n’y aurait pas ce genre de relation entre eux. Du moins, pas maintenant et probablement jamais, puisqu’elle n’était même pas sur de le revoir plus tard. Ils finirent par arriver au bord du lac, et à ses dernières paroles, Leann le regarda dans l’œil. « Que tout s’est joué » ? La suite de ses propos n’était pas plus rassurante et pour continuer à le réconforter un peu, la louve ne lui lâcha pas la main ni ne fit mine de vouloir la retirer.

« Vous... L’avez tué pour continuer à vivre ? »

Sa question était sortie sans qu’elle n’y fasse attention, un peu comme si elle avait pensé à haute voix. Devait-elle s’excuser pour cette interrogation sortie de nulle part ? Elle le voulait et pourtant, aucun son ni aucun mot ne franchit ses lèvres. La jeune femme attendait simplement qu’il réponde, s’énerve ou parte suite à cela...

Message par Invité Mar 7 Jan - 5:11

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Au point où ils en sont rendus, autant tout lui avouer sur ce qui s’est passé au moment de son affrontement avec Amélia. Mais comment réagirait-elle lorsqu’il aura dit une chose pareille? Il ne bougeait pas d’un poil alors que Leann venait de suppose qu’il aurait tué celle qu’il aimait. Cette femme avait raison et pourtant Jean Dame l’a fait sans aucune hésitation. Il est temps que quelqu’un le sache…

- Amélia n’était pas une néko ou du moins pas une néko normal. Aucun n’enfant à l’âge de 6 ans n’avait su aussi bien manipuler les gens autour de lui que cette petit fille. Tuer et en rire n’est pas quelque chose que l’on développe si jeune aussi je pense.
Sa voix était grave et ses yeux rivés sur son double qui était reflété par le lac. Depuis si longtemps il rêvait de la tenir dans ses bras pour se rendre compte au final que ses rêves n’étaient que pur chimères. Elle ne l’aimait pas autant qu’il ne l’avait aimé et l’avait manipulé pour arriver à ses fins. Est-ce pour cela qu’il n’avait pas hésité à ce moment-là? Car il se savait être trahit par la seule personne qui comptait pour lui? Enfoncer ses griffes dans sa peau si douce, la souillé de sa haine envers tout être faible, la découper pour en faire de la viande haché et pourtant pas un cri, pas un pleur. Elle lui souriait sachant que son plan se déroulait comme prévu.


Une feuille était tombé dans l’eau et avait déformé son image pour enfin mettre fin à ce moment où il savait qu’il avait perdu son premier véritable combat et pourtant elle n’avait même pas levé le doigt pour l’arrêter de se précipiter à sa perte.
- Amélia était orpheline il y a de cela un peu plus de 250 ans. À ce moment-là, les humains traitaient chacun d’entre nous comme des démons à charcuter. Toute jeune, elle avait appris à s’en sortir seule et à apprendre comment survivre dans une petite société, mais c’était une question de temps avant que l’on aperçoit la supercherie. Donc elle avait optée pour le meurtre lorsque les choses ne se passaient pas comme prévus. Elle y avait pris goût elle aussi et avait développé de nombreuse manières de tuer dont l’une de ses préférés qui était de faire en sorte que les gens s’entretue pour ce qui aurait être un conflit banale. Elle tuait le bébé d’un directeur d’entreprise et laissait des évidences derrière elle qui menaient à un autre homme d’importance majeur. Grâce à sa poitrine qui n’était pas développé elle pouvait aisément, avec le bon costume, imiter l’apparence d’un homme en particulier et aller jusqu’à même violer la femme de celui-ci pour lui apprendre le silence et l’obéissance. Au fond pour elle, le meurtre, la luxure et les richesses aux dépends des autres étaient toutes sa vie et elle aimait ça. Puis elle est morte…

À causer des torts ainsi tout autour d’elle finirait bien par lui coûter la vie un jour. Alors rien de surprenant dans son récit. Leann devait aussi avoir compris où il voudrait en venir par la suite. On ne revient pas des morts comme sa sans l’aide d’un intermédiaire.
- Un Darkness avait contemplé ses méfaits et en échange d’une seconde vie, elle devrait continuer de causé des ravages sur les habitants du monde entier. Sa réponse tu dois déjà la connaître. Contrairement à certains, elle ne conservait pas son corps d’origine et devait renaître à partir de la chair d’une mère. Une fois humaine pour ensuite poursuivre la vie d’un lycan et jusqu’à même celle d’un vampire pour terminer avec celui des hybrides. Ses pouvoirs pouvaient tout aussi varier en conséquent. Puis ma mère avait découvert son secret la dernière fois qu’elle était partit en forêt avant de revenir à la maison dans l’état que je t’ai décrit il y a peu…elle avait 6 ans.
Il lui avait lâché la main pour aller marcher dans l’eau, rien que pour garder les pieds sur terre et ne pas trop s’égarer du sujet. Les circonstances dans lesquels il avait reçu autant d’information l’avait terriblement troublé et il devait se faire violence pour ne pas faire perdurer le silence.
- Puis elle redoubla d’effort quand elle avait appris que moi et mon père existait pour nous faire disparaitre. Elle s’était introduite dans le rêve de son père pour lui montrer la même nuit où j’avais été emporté dans les bois, alors que mon père tuait tous les petits sangs-pur et sa petite fille sous ses yeux. Il a fait par la suite ce que tout père ferait pour protéger ses enfants. Puis le fait que j’utilisais moi-même la ruse pour tuer plus fort que moi en plus de survivre de tous mes combats lui rappelait vaguement sa première vie avant sa rencontre avec le darkness. J’avais piqué son intérêt et pour cette raison j’étais devenu son favori. Imagine sa joie intérieure quand elle a su que j’aimais moi-même tué ceux qui se dressaient sur ma route! Il lui semblait avoir trouvé quelqu’un qui l’a comprenait un peu.  Elle voulait soit un successeur pour continuer ses ravages ou bien un amant qui l’a soutiendrait pour l’éternité…Je n’étais ni l’un ni l’autre. J’étais un instrument qui allait faire en sorte qu’elle obtienne ce qu’elle voulait et c’était son petit frère Genkishi.


Elle devait s’ennuyer à l’écouter parler encore et encore. Un vrai miracle qu’elle ne soit pas partit après l’instant où il avait conté sa propre enfance. Soit elle faisait des efforts pour rester ou bien qu’elle était simplement captiver ou peut-être pour ne pas sembler désintéresser. C’était certainement la dernière fois qu’il se voyait ou du moins plus avant longtemps. Elle allait certainement oublier tout sa et peut-être jusqu’à même leur rencontre. Ça ne serait pas une mauvaise chose sachant qu’il avait si peu de temps devant lui. Il se devait néanmoins de terminer par respect pour son ancienne vie qui l’avait mené à faire ce qu’il fait aujourd’hui.
- Elle m’avait tout raconté au moment où je l’ai rencontré ici…Avant de la tuer en effet. Elle avait tout préparé et rien ne pouvait l’empêcher de mener son projet à terme. Mourir faisait partie de son plan pour pousser Genkishi à la vengeance et Amélia lui avait même signifié de revenir vers elle d'urgence pour la sauver de ma colère. Il est arrivé peu de temps après que j’ai terminé avec elle…Peu de temps après que j’ai fait une promesse à celle que j’aimais.


Allait-elle le prendre pour un fou ou bien un homme qui ne demande que sa rédemption?

- Un service pour chaque mort qu’elle et moi avons commis pour nous faire pardonner. De son plein gré avant de mourir, Amélia avait accepté de ne pas revenir chez les vivants tant que je suis en vie et que je respect ma promesse…Pour un total de 4537 services à offrir et ne rien demander en retour. Je sais que Genkishi me cherche toujours pour se venger, car elle cherchait à attirer l’attention des darkness sur lui pour qu’il puisse continuer son œuvre. Là était ma seule chance de la convaincre de conclure le marché.


C’est fait…Elle sait dorénavant toute sa vie. Un conte qu’elle allait garder au départ puis l’oublier peu à peu sans doute, cependant il sait qu’elle serait la seule à l’avoir connu de si près en une journée.

- Bats-toi…Contre ceux qui te veulent du mal ou bien pour ceux que tu aimes. Mais surtout…Bats-toi pour toi-même avant de terminer comme moi à la fin.


Il avait abaissé la tête vers le lac et la voyait se cramponner au bas de son ventre, le sourire aux lèvres, la tête enfoui dans son cou. Elle avait un regard mélancolique, pour signifier à quel point il lui était inutile de la faire pardonner pour des actes qu’elle n’avait pas honte surement, mais il s’en moquait. À la fin de sa quête, tous les deux pourront enfin reposer en paix…Chacun de leurs côtés.

Message par Invité Mer 15 Jan - 20:04

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    Alors qu’elle pensait qu’il allait s’énervé ou même lui dire que son interrogation était déplacée, le néko n’en fit rien. Ce qui rassura en partie la louve. Même s’il ne faisait que parler de sa vie -elle ne se souvenait même plus comment ils en étaient arrivés là-, Leann appréciait sa compagnie. Même s’ils ne s’étaient rencontrés qu’il y a peu de temps. Une ou deux heures tout au plus. Elle ne faisait pas vraiment attention au temps qui passait en fin de compte. S’il voulait encore lui parler pour le reste de la journée, il ne faisait presqu’aucun doute qu’elle continuerait à l’écouter. Elle porta à son tour son regard sur l’étendue d’eau en face d’eux, fixant un peu sans vraiment le voir mais elle restait attentive à ce qu’il lui disait. Elle ne comprit pas trop où il voulait en venir en disant que la jeune néko n’était pas normale mais elle ne lui en fit pas part. Peut-être qu’il lui dirait plus tard ? Et dans le pire des cas, ce n’était peut-être pas nécessaire qu’elle le sache. Ce n’était qu’un détail parmi tant d’autre. Et puis, elle comprenait qu’il ne lui dise pas tout, même si dans le fond, avec tout ce qu’il lui avait dit jusque là, elle en savait déjà beaucoup sur sa personne. La louve ne savait pas encore quoi en penser de tout cela. Bien sur, il lui avait donné une raison au fait qu’il ne veuille pas l’attaquer mais plutôt l’aider, d’où le récit de son passé -elle s’en souvenait en fin de compte !- mais cette attitude était encore étrange pour elle. Surtout qu’il avait eu l’air de lui parler à cœur ouvert, alors qu’elle était une parfaite inconnue à ses yeux ! Est-ce que cela l’a touchait ? Bien sur ! Evidemment, il y avait aussi une option à envisager : il lui racontait tout cela mais ne comptait plus la revoir et comme c’était plus facile de parler à un inconnu... La jeune femme se posa la question : est-ce qu’elle aimerait le revoir ? De temps en temps ? En tournant la tête légèrement pour le regarder discrètement sur le côté, la réponse était oui. Même si ce n’était pas longtemps ou souvent, la compagnie de cet homme était reposante. Bien sur, elle n’était pas sûre qu’ils aient beaucoup de centre d’intérêt commun, mais sait-on jamais ! Peut-être qu’ils pourraient simplement faire des ballades en forêt ? Leann leva les yeux au ciel, en exaspérant devant ce genre de pensées. C’était vraiment n’importe quoi ! Heureusement qu’il reprit la parole, cela l’aida à sortir de ses songes. Elle l’en remercia mentalement.

    Quand il lui annonça l’âge d’Amélia, la lumière se fit dans l’esprit de la jeune femme. Ou du moins quelques pistes qui l’aidaient à comprendre ce qu’elle avait pu être. Lightness ? Darkness ? C’était les deux races qui lui venaient immédiatement à l’esprit. Et compte tenu de ce qu’il était encore en train de lui avouer, son choix se penchait plutôt vers son second choix. Mais puisqu’il n’était pas non plus un néko « normal » Leann pouvait aussi aller imaginer que la femme de son histoire ait deux sangs dans les veines. Elle devait reconnaitre qu’elle ne comprenait pas vraiment le mode de vie de cette Amélia. Peut-être parce qu’elle n’était pas encore dans l’optique du « je veux, je prends » mais il y avait certaines limites qu’il ne fallait pas dépasser. Du moins, aux yeux de Leann. Mais, qui était-elle pour juger sans connaitre ? De même, que la louve avait une représentation du monde différent d’elle, surement à cause de leur vie passée différente. Et puis, avec ce qu’elle était en train de devenir, elle était plutôt mal placée pour jeter la pierre. Même si elle n’avait encore tué personne sous le coup d’une pulsion. Quand il lui annonça que la néko était morte, les deux options qu’elle avait précédemment eu en tête lui revient et la suite des propos de l’homme lui confirma. Elle fut assez surprise par ce qu’il lui avoua. Il y avait vraiment des personnes comme ça qui existaient dans ce monde ? Ca faisait presque froid dans le dos. Quand il lui lâcha la main, Leann se rendit compte, qu’en effet, ils ne s’étaient pas lâchés. Aucune gène d’aucune sorte ne s’était faite sentir. Ce qui l’étonna le plus, c’était qu’elle pourrait presqu’aller jusqu’à trouver ça normal. Ce qui était un peu dérangeant dans le fond. La jeune louve le regarda s’avancer dans l’eau, voyant cette dernière onduler autour de son corps en de petites vaguelettes. Il lui donnait presque envie d’aller le rejoindre ! Mais elle se fit violence pour rester sur place, à simplement le regarder. Elle continua de l’écouter, ressentant presque de la peine pour lui au fur et à mesure qu’il parlait. Ils auraient pu vivre quelque chose de fort et profond, même si cela aurait été basé sur le sang et la violence. Mais non, à entendre le son de sa voix, rien de très joyeux ne leur était arrivé par la suite. Elle ne se fit aucune suggestion mentale, se contentant de l’écouter parce qu’elle se doutait qu’il allait lui donné la réponse. Et c’est ce qu’il fit. La louve ne savait pas quoi penser de toute cette histoire. D’un côté, elle le voyait comme un grand guerrier qui était parvenu à survivre envers et contre tout. De l’autre, un jeune néko a qui la vie n’avait pas sourit. Du début jusqu’à aujourd’hui... Et encore, on pouvait entendre dans sa voix le poids du regret. Et vivre ainsi ne devait probablement pas être facile tous les jours.

    Sans s’en rendre réellement compte, Leann avait quitté sa place sur la berge et était rentrée dans l’eau à son tour. La sensation du liquide contre sa peau était douce et elle remercia sa particularité lupine de ne pas être sujette au froid. Elle vient se mettre à côté du néko et posa la tête contre son épaule. Elle s’étonnait d’être aussi familière avec lui, mais après ce qu’ils s’étaient l’un et l’autre raconté, elle pensait qu’elle le pouvait. Chacun des deux connaissaient la vie de l’autre, presque dans les détails, donc bien sur qu’elle ne pouvait être restée distante !

    - Bats-toi…Contre ceux qui te veulent du mal ou bien pour ceux que tu aimes. Mais surtout…Bats-toi pour toi-même avant de terminer comme moi à la fin.

    C
    ette phrase se grava dans l’esprit de la jeune femme. C’était surement le meilleur conseil qu’on lui avait donné jusqu’à aujourd’hui. Elle senti un sourire se dessiner sur ses lèvres à cette pensée. En fin de compte, elle avait bien fait de ne pas l’attaquer et lui de faire de même. Elle hocha la tête doucement, ce qui était un peu étrange puisqu’elle était toujours contre son épaule. Un peu comme un chat qui se frotte contre vous. Se faisant un peu violence, elle se remit droite. Il n’allait peut-être pas apprécier ce geste ! Haussant une épaule, elle se mit sur la pointe des pieds pour venir lui déposer un baiser sur la joue du néko.

    « Je garderais précieusement ce conseil... »

    Leann se mit à sourire légèrement, non pas parce que la situation le permettait -au contraire- mais parce qu’elle sentait que quelque chose avait changé en elle avec tout ce qu’il lui avait dit. Elle n’oublierait surement pas cette journée, bien trop enrichissante.

    « Je suis contente de vous avoir rencontré... Et je vous remercie de m’avoir fait part de votre passé... Vous m’avez permit de prendre certaines décisions... »


    Elle avait parlé en regardant droit devant elle. Elle ne savait pas encore ce que l’avenir allait lui réserver mais il ne faisait aucun doute que certaines paroles prononcées aujourd’hui allaient l’accompagner. Elle se retourna alors vers lui, pour le regarder dans les yeux et lui demander.

    « Vous pensez qu’on va pouvoir se revoir ? Enfin... Je comprendrais que vous ne vouliez pas... Mais... J’aime bien votre compagnie... »


    Ce qu’allait en penser Jilan, s’il savait qu’elle avait passé plusieurs heures avec un homme, nue et qu’elle comptait -voulait- le revoir ? Etrangement, elle s’en fichait. Il pouvait bien lui dire ce qu’il voulait, elle n’avait pas envie de ne plus revoir...

Message par Invité Lun 27 Jan - 22:33

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Depuis déjà un moment qu’elle l’avait regardé avec des yeux emplis d’un envie profond d’admiration, cependant plus l’histoire était sur le point de s’achever que la louve ne semblait plus le regarder de la même manière. Pourtant elle restait là à l’écouter attentivement, appréhendant tout ce qu’il disait sans broncher. Elle représentait pour lui une confidente, mais surtout quelqu’un de bien, car ce n’est pas ce qu’il était au fond. Tuer était son seul loisir, par contre jamais il ne pourrait y trouver la rédemption pour lui et son amour. Chaque jour était un combat contre ses envies pour avancer dans le bon chemin et garder l’esprit clair. Tout ce qu’il faisait ou pensait pour les autres n’étaient rien d’autre qu’un moyen d’atteindre son objectif. Il était véritablement un diable, qui se devait de faire la besogne d’un ange pour ne pas souffrir éternellement.

Leann était si près de lui et maintenant qu’il avait repris toutes ses forces, son cerveau lui envoyait des chocs à travers tout son corps. La combattre sous sa forme lupine pour lui arracher la vie de la plus cruelle des tortures pour ne laisser rien d’autre que des entrailles derrière lui. Jean est mort depuis des lustres et c’est maintenant Jean Dame qui représentait sa vraie nature, cependant il devait à tout prix garder son masque pour ne pas tuer inutilement et c’est la raison pour laquelle le cache œil qu’il portait était important. Ce détail lui rappelait la promesse qu’il devait tenir et de ne jamais s’en détourner. Un homme qui voulait combattre la mort encore et encore dans un combat car là réside sa seul raison de vivre et pourtant pour une femme qui ne lui avait jamais rien demandé en plus de ruiner sa vie, il tentait l’impossible pour représenter ce qu’il n’est pas. Amélia avait le regard empli de malice, mais il l’ignorait dorénavant.

« Je garderai précieusement ce conseil… »

Ces mots venaient tout juste de le sortir de ses songes, alors qu’elle avait posé la tête sur l’épaule du néko qui ne lui avait pas fait attention au départ. C’était tout de même étrange de rendre service aux gens et de se considérer comme mauvais. Même si c’était un mensonge, il ne trouvait pas cela désagréable de vivre sous son masque de temps à autres. Elle semblait heureuse qu’il se soit confié à elle en plus de lui avoir montré ce que cela valait de devenir accro à un tel vice. Il avait hoché la tête pour lui montrer sa satisfaction et lui souriait de la même manière qu’il avait appris à le faire avec Amélia, un sourire chaleureux et qui se voulait réconfortant. Cette personne, qui se disait soumise avait un grand potentiel et beaucoup à apprendre sur l’art du combat et tout comme elle, Jean avait encore beaucoup à apprendre. Elle pouvait apprendre à contrôler ses envies meurtrières…Il lui faut simplement un objectif.

- Je sais que j’ai trop parlé. C’était beaucoup trop long pour le peu que cela pourrait bien vous servir et j’aimerai tout de même que vous me pardonnez pour vous avoir fait perdre du temps. On n’a qu’une seule vie et pour ceux qui en ont encore le choix vaut mieux en profiter non?


Il avait déposé le bout de ses doigts sur la joue où il elle lui avait donné le baiser et se mit à la frotter doucement. De tendres gestes comme celui-ci étaient pour lui à chaque fois un cadeau qu’il ne méritait pas pour sa mise en scène. Aider les gens uniquement pour s’aider lui-même n’était pas une action qui méritait de se faire encourager, mais comment discerner le faux du vrai? Malgré tout, un sourire sincère se dessinait sur son visage qui était dorénavant paisible ne serait-ce que pour un court instant. Mais était-ce là ce qui l’affaiblissait? Lui rappeler qu’autrefois il existait un jeune hybride curieux et plein de vie? Qu’il avait eu une mère des plus spectaculaires en plus d’une demeure où rester…Capable d’être heureux sans combattre? Jean Dame était le meilleur, car il se le devait pour rester en vie et continuer à combattre pour son plaisir et pourtant chaque geste attendrissant lui rappelait ce qu’il avant cela. Se pourrait-il qu’un jour il perdre tout envie de tuer et par conséquent tout volonté à brandir le poing? Le danger était omniprésent sur lui et il se devait d’être le meilleur pour survivre, la raison pour laquelle il devait rester le meurtrier ainsi que le menteur qu’il était en ce moment. Il n’y a pas de retour en arrière désormais.
« Je suis contente de vous avoir rencontré... Et je vous remercie de m’avoir fait part de votre passé... Vous m’avez permis de prendre certaines décisions... »

Certaines décisions? Il ne pouvait qu’espérer qu’elle ne prenne pas le même chemin que lui ou bien tous les deux allaient se rencontrer à nouveau bien assez tôt. Cependant ce n’était pas à lui de dicter ce qu’elle voulait devenir. Il l’a soutiendrai, car tel était son rôle, mais si elle devait nuire à sa quête il ne pourrait rien faire d’autre que mettre un terme à son l’existence.  Se secouant légèrement la tête pour se ressaisir, il tentait de lui faire confiance et croire à sa réussite.

- Plus vous ferez la connaissance de personnes dont l’expérience parle pour eux et plus vous deviendrez quelqu’un d’exceptionnelle. Je parle encore une fois seulement pour parler, mais sache que peu importe où vous mèneront vos pas, vous pourrez toujours apprendre des autres pour accomplir vos objectifs qu’ils soient amis ou ennemis.

Dans quelle catégories pouvait-il réellement se considéré à son égard? Tant qu’elle ne tente rien pour le nuire, il pouvait toujours se considéré comme un ami peut-être? Seulement il allait devoir réapprendre à se détacher de toutes émotions lorsqu’ils ne sont pas ensemble pour renforcer son instinct animal. C’était quelqu’un de sociable et très gentille et au fond le fait de se tenir avec elle en de rares occasions lui permettraient de la voir non plus comme une personne dont il devait se contenir de la tuer et plus comme une personne qui lui est chère. Une personne pour qui il pourrait avoir des sentiments qui sont vraies. Mais où avait-il la tête!? Certainement que leur chemin n’allait jamais se croiser et qu’elle ne revienne jamais. Pourquoi se troubler ainsi pour quelque chose d’aussi absurde?

 
« Vous pensez qu’on va pouvoir se revoir ? Enfin... Je comprendrais que vous ne vouliez pas... Mais... J’aime bien votre compagnie... »

Peut-être pas aussi absurde après tout…Il ne put s’empêcher de pousser un soupir, sachant que s’il disait oui, cela serait pour lui tout une épreuve à franchir, cependant Jean Dame lui-même ne recule devant aucun défi même si il n’est pas directement prononcé. Pourquoi dirait-il non? Parce qu’il a peur de devenir ce qu’il ne veut pas être? Il est tellement facile de tuer des gens, mais les côtoyer est une épreuve qu’il ne passe pas aussi souvent qu’il le devrait. Elle méritait ce qu’il pouvait considérer comme un service, mais lui n’en méritait aucun. Pouvait-il garder sa promesse s’il s’attachait à elle par simple amitié?  Toujours à peser le pour et le contre il finit tout même par soupirer encore une fois pour lui tendre la main.

- Comme je vous l’ai déjà dit, je risque d’être fort occupé. Cependant cela serait pour moi un plaisir de vous revoir. Vous viendrez me contez vos périples à travers votre apprentissage et ce que vous en avez appris n’est-ce pas? J’ai déjà hâte de connaître la suite de vos aventures. Leann…J’ai simplement hâte de voir ce que tu vas devenir.
Elle méritait qu’il soit sincère, mais il ne méritait pas son amitié…Jean Dame n’avait pas les qualités requises pour une telle amitié.  

Message par Invité Mer 5 Fév - 23:58

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Plus le temps passait et plus elle se demandait s’il allait accepter ou non sa demande. Dans le fond, elle ne savait même pas ce qu’ils pourraient se dire si jamais ils se revoyaient de temps en temps. Ils n’avaient rien en commun. Lui semblait vouloir arrêter de tuer pour se racheter et Leann, elle, voulait apprendre à le faire comme moyen de défense. Bien sûr, elle doutait d’avoir envie d’attaquer des inconnus pour aucunes raisons, mais elle restait une lycanthrope et certaine de ses pulsions étaient de plus en plus fortes. Elle demanderait peut-être conseil à Jilan en rentrant. En fin de compte, même si elle tentait de ne pas trop se retourner vers lui, c’était difficile. Ou alors, devait-elle tout simplement demander au néko qui se trouvait à ses côtés actuellement ? Elle avait presque peur de le faire, parce que s’il lui avait raconté cette histoire, elle se doutait que c’était parce qu’il ne voulait pas qu’elle devienne comme lui. Alors comment prendrait-il le fait qu’elle lui dise que son récit avait plutôt eut l’effet inverse sur elle ? Est-ce qu’il essaierait de la tuer si elle lui faisait part d’une telle chose ? Préférant peut-être éradiquer le mal à sa source au lieu de prendre un risque de le laisser se développer ? Un frisson lui parcourut l’échine à cette pensée. Parce qu’elle ne le connaissait pas, du moins, pas en totalité, elle ne pouvait pas prévoir sa réaction et cela lui faisait peur. Mais étrangement, elle sentait sa bête parfaitement calme, comme si elle ne se doutait pas un seul instant que Jean-Dame puisse l’attaquer. Parce qu’il venait de lui faire part de son passé et donc que dans un sens, il lui faisait confiance ? Leann se retient de soupirer en constatant jusqu’où ses pensées l’avaient mené faute de savoir quoi faire. Elle remercia donc l’homme de reprendre la parole et elle sourit en les entendant. Il s’excusait parce qu’il avait trop parlé ? Alors qu’elle aurait très bien pu tourner les talons sans demander son reste ? Pour le coup, elle le trouva mignon de s’inquiéter de sa « perte de temps ». Elle secoua alors la tête, pour lui donner un début de réponse : il n’avait pas à s’excuser. Le regardant légèrement en coin, un sourire délicat sur ses lèvres, la jeune femme lui fit part de son opinion.

« Je ne vois pas cette entrevue comme une perte de temps, sinon j’aurais essayé de trouver une excuse pour m’en aller. »
Elle se pencha légèrement pour pouvoir croiser ses yeux l’espace de quelques secondes et ajouta. « En plus, si ce que j’ai entendu sur ma race est vraie, je vivrais un peu plus longtemps qu’une simple humaine... Alors passer du temps avec vous n’est pas un problème. »

Ce qui était effectivement le cas et comme elle lui avait dit, elle appréciait sa présence. Peut-être qu’elle allait devoir se demander quelle place il allait avoir dans sa vie ? L’idée qu’il puisse prendre la place d’amant la fit sourire bêtement, n’était-elle pas réservée à Jilan ? L’espace de plusieurs secondes, elle senti sa bête répondre par la négative à cette question. Evidemment, ce n’était pas étonnant venant de sa part. Leann dû se faire violence pour se changer les idées et abandonner l’optique de place le néko dans sa vie, pour le moment du moins. Mais une chose était sûre, elle le considérait au moins comme un ami. Etait-ce naïf de sa part de penser comme ça ? Simplement parce qu’il s’était livré à elle et qu’ils avaient partagé des douleurs de leur passé ? C’était surement un peu simpliste comme façon de penser, aussi, la louve arrêta-t-elle alors qu’il reprenait la parole. Un véritable bon timing depuis le début de leur rencontre. A croire qu’il pouvait lire dans son esprit lorsqu’elle avait besoin de songer à autre chose. Encore une fois, ses paroles la surprirent, parce qu’elle avait l’impression d’apprendre un peu plus de chose sur la manière de vivre quand on n’était pas quelqu’un de soumis. Le conseil d’apprendre même face à ses ennemis fut ce qui la surprit le plus. Elle n’aurait pas pensé immédiatement à avoir ce genre de réflexion. Peut-être qu’elle aurait dû le faire depuis le jour où ce lycan l’avait attaqué, dans cette forêt ? Peut-être qu’elle aurait pu éviter la mort de Danaliel si... Non, elle secoua légèrement la tête pour ne pas commencer à aller dans cette voie. Même si elle faisait toutes les hypothèses qu’elle voudrait, rien ne pourrait changer le fait qu’il était maintenant mort. Heureusement qu’elle s’était maintenant faite à cette idée, sinon, elle savait que son humeur se serait dégradé et elle ne le voulait pas vraiment.

« Ami ou ennemi, hein ? Si vous avez d’autres conseils comme ça... N’hésitez-pas... Je ne suis pas certaine d’y penser moi-même pour le moment... »

Bien qu’on aurait pu prendre ses paroles comme hypocrites, le ton de sa voix démontrait que ce n’était pas du tout le cas et qu’au contraire, elle était sincère. Leann savait qu’il avait de l’expérience, là où elle restait novice, alors quoi qu’il puisse lui transmettre, elle le prendrait... Parce que ce n’était pas sur Jilan qu’elle devait compter là dessus. Lorsque le premier soupire de son interlocuteur franchit ses lèvres, elle crut qu’elle l’ennuyait ou pour ce qu’elle lui avait demandé. La jeune louve ne bougea plus un muscle, attendant simplement qu’il reprenne la parole pour lui communiquer le fond de ses pensées. Quand elle senti -plus qu’elle ne vit- du mouvement près d’elle, elle pensa rapidement que c’était pour s’en prendre à elle. Mais en réalisant que le geste ne la touchait pas, elle tourna légèrement la tête pour voir sa main tendue. Souriant, rassurée qu’il n’agisse pas comme elle se l’était fugacement imaginer, Leann posa sa main dans la sienne. Il n’était pas aussi chaud qu’elle mais elle pouvait sentir sa chaleur émaner et cela aussi, ça la rassurait. Ecoutant avec attention ses paroles, un sourire de reconnaissance se dessina sur ses lèvres. Il acceptait donc ? Les raisons qu’il lui fournit pour se revoir, la dérangeaient peut-être un peu. Si elle devenait vraiment moins soumise et se mettait à tuer -pour se défendre ou défendre un être auquel elle tenait- comment elle verrait-il ? Parce qu’elle serait probablement différente après un tel évènement non ? Sans s’en rendre compte, elle lui avait serré un peu plus la main et quand enfin elle le comprit, elle le desserra ses doigts. Se doutant finalement qu’il s’était rendu compte de ce geste et qu’il allait surement se poser des questions, elle décida de devancer d’éventuelles questions afin de s’expliquer.

« Et si jamais je devenais un peu comme vous ? Si me mettais à tuer ? Parce que votre histoire me pousse à devenir un peu comme vous, pour survivre dans ce monde... »
Elle marqua une légère pause, en fin de compte, un peu mal à l’aise de lui avoir fait part de ces pensées. Elle ajouta alors. «  Je pense venir régulièrement dans cette forêt... On pourrait donc se recroiser ici de temps en temps... Si vous continuez de venir vous entrainer ici. »

* Parce que je doute que vous vouliez qu’on se voit en ville... *

C’était surement ce qu’elle lui aurait dit si elle en avait eu le courage. Et maintenant ? Leann ne voyait pas vraiment quoi ajouter d’autre. Devait-elle lui proposer d’arrêter là leur rencontre ? Alors qu’elle n’en avait pas spécialement envie ? Mais pour quoi dire ? Dans tous les cas, elle nota du coin de l’œil qu’elle lui tenait toujours la main...

Message par Invité Dim 16 Fév - 2:12

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« Devenir…comme moi pour survivre? »

Un sourire au coin des lèvres, un silence de mort vint les prendre tous les deux en tenailles un instant…Si court et pourtant bien présent. À bien y repenser, lui avait-il conté son histoire pour la convaincre de ne pas tuer? Elle s’était fait sa propre opinion de ce qu’il lui avait appris sur sa vie et c’était exactement ce qu’il voulait depuis le début. Malgré le regret dans sa voix, le fardeau qu’il porte sur les épaules, le masque qu’il porte chaque jour, il souriait sans jamais se plaindre. Il avançait, car il n’avait rien d’autre à faire. Les gens qui ne le comprennent pas ne cherchent point à le connaître, car Jean Dame ne veut pas que les autres tentent de l’approcher. La tentation de les faire saigner serait si grande et pourtant le voilà à faire part de son histoire avec une inconnue. Pas vraiment une inconnue non, cette transformation en louve devant ses yeux, la douleur qu’elle avait endurée à ce stade était comme une musique à ses oreilles. Par contre, ses craintes à ce moment-là étaient fondées ; elle n’avait aucune expérience de combat pour le combattre. Une proie trop facile à tuer en est une qui ne vaut pas la peine que l’on y prête attention. Pouvait-il vraiment la prendre pour une menace maintenant qu’elle semblait lui faire confiance? Pouvait-elle aimer le sang autant qu’il aime tuer? Sa promesse devait être sa priorité et c’est pourquoi le cercle lui semblait la meilleur option…et après? Quand sa promesse sera faite? Quand il ne devra plus rien à personne? Le masque pourra-t-il tomber  pour enfin le laisser agir selon sa vraie nature? Faire effondrer en un clin d’œil sa réputation de bon représentant pour redevenir un tueur? Tant de question qui menait à la même réponse...Un signe qui peut-être ne se manifesterait jamais dans sa vie, mais peut-être dans l’autre? Son regard s’était posé sur leur main toujours serré l’une dans l’autre. Si elle était pour devenir comme lui? La réponse était pourtant claire non? Il ouvrit à nouveau ses lèvres pour lui dire le fond de sa pensée.

« Qui suis-je pour t’empêcher de devenir plus forte? Les plus forts d’entre nous sont capable de gagner sans tuer, mais je ne suis pas de cette catégorie. Ceux qui en ont la possibilité sont si nombreux et pourtant aucun d’entre eux ne cherche vraiment à épargner l’autre.  Sais-tu pourquoi? Parce que malgré ses dires, l’homme reste un animal comme nous tous et le règne animal domine tout le reste. Cette guerre ne représente rien de plus qu’un simple conflit entre des bêtes malgré certains qui la considère comme étant le bien contre mal. Moi, je me suis enchaîné à la promesse que j’ai fait à Amélia et par la même occasion, je n’ais d’autre choix que de protéger ce qui autrefois j’aurai tué sans aucune hésitation. »

Il n’avait pas honte de l’avoir avoué, sa carapace avait fini par céder  face à la situation et jouer le rôle du néko qui regrettait encore tout ce qu’il avait fait par le passé l’irritait de plus en plus. Son plus grand amour est mort de ses mains, pourtant son esprit lui sourit toujours dans l’ombre. Ses combats dans l’arène lui avait fait renoncé toute peur et toute empathie pour les autres. Amélia et Leann faisait partie des seules pour qui il pourrait bien rendre service avec plaisir. Sauver des soldats, des innocents et le monde tant que nous y sommes! Rien de tout cela n’avait d’importance pour lui. Pourtant cette chaîne imaginaire que représentait ce bandeau lui rappelait qu’il devait le faire…Qu’il devait sauver des gens et non pas les tuer comme il le souhaite. 4537 services avant de redevenir comme avant…hehehe cette attente est un supplice. Genkishi était à sa recherche et il avait promis à sa bien-aimée de mourir de la main de son frère. Cela voudrait-dire qu’il ne pourra jamais plus tuer personne? Le destin était si capricieux, cependant il était le seul responsable de son sort et les dés n’étaient pas encore jetés. Un jour, là où avait donné espoir de par ses obligations, il reviendra briser tout ce qu’il a construit par plaisir. Il fixait la louve d’un regard intense, toujours armé de son sourire en coin.

« 4537 services… » Disait-il à haute voix « Le bien que je tente d’apporter aux autre ne dépendent que de ma promesse. Sans cela, je t’aurai peut-être tué à ce moment-là. Le Cercle est le seul moyen d’arriver à mes fins avant ma mort…Je ne peux tuer personne avant cela. »
Il lui tourna le dos un instant avant de tourner la tête pour poser à nouveau son œil de sang sur la lycanne. Sourire, c’est tout ce qu’il pouvait faire pour ne pas craquer. Ni lui ni Amélia ne voulait d’une rédemption et pourtant il s’était condamné à agir ainsi dorénavant. Tout ce qu’il a dit jusqu’ici et fait était d’une incohérence sans pareille. Pleine de contradiction qui faisait en sorte que même lui n’arrivait plus à suivre. Tentait-il vraiment de se métamorphoser en un pacifiste alors qu’il avait occupé le rôle d’un tyran tout ce temps? Voulait-il vraiment se donner une autre chance ou simplement s’amusait-il face à la naïveté de son entourage? Qui deviendra-t-il à la fin? Jean ou bien Jean Dame!? Son monde s’écroulait alors que rien ne semblait concorder, lui qui avait tenu face à d’innombrable adversaires venait de poser un genou face à une simple question philosophique. Il avait besoin de temps pour reconstituer le puzzle dans sa tête. Tout remettre en ordre pour mieux dissimuler ses envies de meurtre et faire en sorte que les autres lui fassent confiance. Mais cette manière de faire ne peux fonctionner avec Leann dorénavant, car non seulement il lui avait avoué pourquoi il ne l’avait attaqué, mais surtout parce que lui-même ne savait plus comment s’y prendre avec elle. Il devait abandonner, laisser une place pour cette femme dans sa tête. Éteindre les feux rouge pour maintenant la considéré comme une alliée et non plus une menace. Il n’avait pas le choix ou bien sa volonté allait se briser pour ne devenir que poussière. Elle était si près de lui ; cette voix…

« À l’âge de 5 ans, devoir combattre pour survivre et ensuite confronter la mort chaque jour. Tu pensais pouvoir en sortir indemne? Je t’avais prévenu mon minou…Ta mentalité est si fragile. »

Malgré son sourire empli de malice, sa voix semblait montrer de l’empathie pour son guerrier favori. Pendant tout ce temps, il était resté figé comme une statue à regarder Leann sans démontrer aucune émotion. Elle l’avait constaté sans aucun doute. Il sourit face à la démence qui le rongeait de l’intérieur et ce depuis son enfance. Tout le monde possède une bête, qu’elle soit dotée d’une conscience ou non. Les lycans étaient sensible sur le sujet alors que lui était tout simplement malade, mais il ne pouvait l’accepter. Alors tout comme eux, il tente de confronter sa maladie tout comme si elle représentait sa propre bête, qui tente de prendre le dessus sur lui tous les jours, toutes les nuits, à tout instants.


« Viens t’entraîner quand tu veux, je suis ici la plupart du temps pour ne pas faire mal aux autres quand j’ai des envies de meurtre. Étrangement tu ne sembles plus faire partie de mes proies. Tu  n’a pas à me craindre tant que tu ne tentes rien contre moi. Ne t’en fais pas…Je comprendrai si c’était notre première et dernière rencontre. » Puis il disparue à travers l’obscurité de la forêt, alors que le dernier rayon du jour venait de s’éteindre.
Il connaissait bien l’endroit et se déplaçait en direction du vent pour que l’on ne retrouve son odorat en plus de se déplacer sans bruit dans les arbres. Si elle tentait de le retrouver un jour dans ses bois, c’est lui qui la trouverait le premier. Pour le moment, il devait trouver un espace tranquille et méditer pour reconstituer son être, mais cette épreuve est toujours pénible lorsqu’il devait le faire avec Amélia dans son dos qui souriait…Oui, tous deux ne savaient que sourire lorsqu’ils savaient que quelque chose ne clochait pas, même lorsque ce quelque chose dure depuis des années.

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