Qui a dit que se balader seule la nuit est dangereux ?! [PV Jean Dame][clos]

Cela faisait bien un moment qu’il avait pris congé de son travail pour se reposer et admettre qu’il en avait eu besoin n’était pas si difficile. Il rencontrait tellement de gens ces temps-ci que l’hybride devait faire attention à ses pulsions, qui demandaient à être libre de toute étreinte. Jean avait encore un long chemin à faire avant de pouvoir sociabiliser avec les gens bien plus que quelques heures, mais il ne se décourageait pas pour autant. Même si la noirceur de la nuit pour des êtres comme lui n’était aussi captivante que la lumière du jour, le fait que beaucoup moins de gens se pavane dans le coin lui allégeait le cœur. En effet, ses petites ruelles n’avaient rien de rassurant et donc le meilleur endroit où l’on pouvait être tranquille.

Étrange tout de même que cet homme, qui s’était adossé au mur près d’une intersection, reste de marbre face à l’attente qui semblait l’oppresser de plus en plus. Le néko se trouvait dans le recoin le plus sombre de la place, alors que cet inconnu faisait face à la lumière des lampadaires. Ainsi on pouvait aisément voir la mallette qu’il transportait dans sa main…Ah…Pas besoin d’aller plus loin. Surement un échange qui allait commencer dans peu de temps. Avec un peu de chance il allait peut-être pouvoir sauver quelqu’un et ainsi se débarrasser d’un autre service qu’il devait à qui il pouvait bien rencontrer dans ce monde.

Quelqu’un venait dans leur direction et les deux hommes avaient dorénavant les yeux posés sur cette fille qui venait d’arriver. De petite taille, même l’hybride devait admettre qu’elle était mignonne, mais c’était sans intérêt dans la situation actuelle. Il se contentait de constater de quoi il était question par rapport à ce qui se passait et ce qu’il y avait bien dans la mallette. Un sourire accrocher aux lèvres, l’inconnu venait de prendre le large pour certainement accomplir d’autres méfaits ailleurs. Ça ne l’intéressait pas plus que ça. Par contre, la petite semblait avoir des difficultés à obtenir ce pourquoi elle avait payé. Pourquoi ne pas lui donner un coup de main?

Celle-ci s’était positionnée sur une boîte de carton pour se donner de la hauteur, mais il suffirait d’une erreur d’inattention pour se retrouver encore plus petite qu’elle ne l’était déjà. Depuis son tout jeune âge qu’on lui avait appris à être discret, donc se rapprocher d’elle par derrière sans qu’elle ne s’en aperçoive fut aisé, mais maintenant que faire? Un sourire mesquin se dessina sur son visage avant de donner un coup de pied sur le carton pour lui faire perdre l’équilibre. Au final sa chute avait terminé dans les bras du néko, qui l’avait aussitôt déposé au sol sans trop de manière avant de se précipiter sur l’objet convoité. Rien de plus simple pour un félin comme lui, cependant, il aurait dû attendre qu’elle prenne le temps d’ouvrir la valise avant d’intervenir. On ne pouvait l’ouvrir que si on connaissait le code pour déverrouiller le verrou qui empêchait les intrus de son espèce de savoir ce qu’il y avait à l’intérieur. Jean prit aussitôt ses distances pour aller s’asseoir sur un banc tout près avec ce mystérieux colis sur ses jambes. Par contre il ne s’acharnait pas à comprendre le mécanisme ou bien le contourner, puisqu’il n’avait aucune expérience en la matière. Son œil se posa alors sur la jeune femme, qui était évidemment sur le point d’ajouter son grain de sel à tout ce qui venait de se passer. Mais avant que cela n’arrive, c’est avec un sourire en coin qu’il lui dit simplement sans aucun arrière pensé :

Quoi? Devait-il rajouter quelque chose d’autre? Il n’en voyait pas l’intérêt puisque peu importe ce qu’il pourrait dire il pensait bien que le résultat resterait le même. Il s’amusait à faire des cercles sur le dessus de la mallette tout en la fixant dans les yeux. Elle devait surement savoir ce qu’il voulait qu’elle fasse, alors inutile de l’en informer oralement. De plus, il voulait constater comment se porterait cette humaine tout en sachant qu’elle avait l’avantage, car après tout, elle était la seule à pouvoir l'ouvrir. Cependant qu'allait-elle faire pour le récupérer?

Alors que cette femme préparait un mauvais coup, elle souriait de la même manière que son belle amour quand elle était pour lui faire une blague. Certaines choses refusent de changer et c’est la raison pour laquelle il ne pouvait changer non plus. Sa démarche était bien celle d’une victime qui tentait d’identifier la menace pour ensuite frapper. Charmante tout de même de lui permettre d’entendre sa voix…De l’entendre dialoguer au lieu de crier de stupeur. Pas le temps de lui répondre désormais. Ce qu’il venait de dire devait certainement alerter cette jeune femme et la laissé agir ne serait pas du tout à son avantage. De plus elle avait froid la pauvre. Il ne voulait pas l’empêcher d’aller se mettre au chaud pour si peu…Pour si peu? En fait que pouvait-il bien avoir là-dedans pour qu’elle tente de lui enlever des mains? N’importe qui d’autre aurait laissé tomber ce bout de cuire si il devait faire face à quelqu’un de dangereux...Ah oui c’est vrai! À l’Avventura tout le monde est dangereux. Bon d’accord alors pas le choix il DEVAIT savoir ce qu’il y avait à l’intérieur de la mallette dorénavant. En plus, la regarder s’efforcer de lui faire lâcher prise l’amuserai beaucoup.

À ses mots, le sol sous son pied droit se mit à trembler et à craqueler. Une traînée de poudre grisâtre grimpait sur sa jambe comme un serpent qui tentait de l’arpenter. Ce phénomène avait finis par s’arrêter au niveau de son poignet et c’était condensé le long de sa main…Cette même main qui détenait l’objet que la belle humaine convoitait. Dorénavant, la mallette ne faisait plus qu’un avec la main de son détenteur, alors que celui-ci souriait de toutes ses dents.

Il devait bien l’admettre, si tuer était hors de sa porter, il pouvait néanmoins taquiner ceux qui faisaient des affaires louches dans les parages. Peut-être avait-il abusé de son pouvoir? Pas vraiment sachant qu’elle pouvait bien lui couper une partie du bras et partir avec l’autre. Elle l’avait toujours sa main dans sa sacoche. Que pouvait-elle bien lui cacher? Peut-être bien un spray ou bien un teaser pour de l’auto-défense. Non, il repensait à ce petit sourire mesquin qu’elle venait de lui faire. Si elle ne cachait pas bien son jeu sur ses intentions malsaines, ce que contenait la sacoche pouvait faire songer le néko à une mauvaise surprise. Bah tant pis, il venait de lui faire la promesse de ne rien tenter…tant que sa vie sois hors de danger du moins! Il y avait des limites à respecter. Même s’il connaissait déjà la réponse, pourquoi ne pas simplement lui poser la question sur une évidence?

Il ne voulait pas la provoquer, mais simplement lui avouer dans un sens qu’il s’attendait déjà à ce qu’elle lui balance quelque chose à la figure. Il savait à quel point un sourire tout comme celui de cette fille pouvait aisément être comparé à une gifle en plein visage. C’est pourquoi il faisait de même pour la taquiner en retour. Elle le voyait se détendre, entrecroiser ses jambes pour y poser son bras et ainsi soutenir sa tête de sa main libre toujours armé de son plus beau sourire. La queue du néko se mit à s’agiter avec lenteur de gauche à droite alors que le reste semblait figé dans le temps. C’était sa première expérience en tant que fauteur de trouble, du moins sans aucune intention de tuer la personne devant lui. Il riait intérieurement en se disant que ce qu’il aurait bien pu convoiter en cette nuit s’était retrouvé dans ses bras il y a si peu de temps, cependant il savait bien que cela n’arriverai pas et remis son attention sur le jeu. Comment allait-elle s’y prendre?

Sa seule réponse par rapport à son pouvoir qui pouvait aller évidemment encore plus loin, mais ce n’est pas vraiment ce qui l’intéressait. Elle était venue s’asseoir près de lui…Enfin avec la sacoche entre eux pour l’empêcher de se coller. Il ne put s’empêcher de sourire. Alors qu’elle semblait perdue sur la prochaine initiative à prendre. Pourtant rien de plus normal que de montrer au néko le contenu de la valise pour qu’elle puisse le récupérer. C’est ce qu’il pensait du moins, cependant cela ne semblait pas faire du tout plaisir à la demoiselle. Elle avait payé en effet pour obtenir le matériel, par contre ce qui se trouvait à l’intérieur pouvait très bien être dangereux pour lui ou bien un autre. C’est sous la pression qu’elle était surtout très mignonne, donc pourquoi ne pas en profiter pendant ce temps? La nuit était enfin tombé, l’air devint légèrement plus glacial, mais il pouvait endurer le climat pour le moment alors pas de quoi s’inquiéter là-dessus. La jeune dame avait resserré son manteau sur elle du moins, donc cela devenait trop froid pour les humains à cette température…Ou peut-être que c’était seulement elle ou encore qu’elle faisait semblant, cependant la dernière option n’arrivait pas vraiment à la convaincre. Mais ce qui l’avait marqué le plus ici était la barre de chocolat qu’on venait de fractionner en deux pour lui en passer la moitié. C’était gentil de sa part, mais pour lui cela ressemblait davantage à un moyen de l’amadouer ne serait-ce qu’un peu. Très bien dans ce ça! Voyons voir qui va bien finir par faire flancher l’autre. Pour faire court à la situation, cette petite albinos avait froid et commençait semblerait-il à avoir faim. La solution était assez simple à trouver en somme. Il lui remit la petite gâterie pour ensuite se lever et s’étirer un peu, puis il partait droit devant ayant son objectif en tête. Oh! Ses manières…Il devait au moins répondre à la deuxième question qu’elle lui avait posée. Encore là, rien de bien compliqué.

Lui qui avait le dos tourner faisait à présent face à sa victime. Un sourire moqueur s’accompagnait avec ses deux mots, qui voulaient tout dire de sa façon de penser. Après tout, il avait dit ce qu’il avait à dire. Dorénavant il leur fallait se mettre au chaud pour continuer la conversation ou bien elle risquait peut-être de le maudire intérieurement pour avoir laissé une femme dans le froid. Un restaurant serait la meilleur option pour elle il pensait. Jean espérait seulement qu’elle ne soit pas pressée de sitôt à rentrer chez elle sinon une seule égratignure de sa part et l’hybride allait devoir…courir puisqu’il avait signifié à la dame de ne pas lui toucher. Bon il était temps de l’informer où il comptait bien partir ainsi.

Est-ce qu’il l’a draguait? Pas vraiment, du moins ça ne lui est pas venu à l’esprit sur le coup. Pour Jean c’était simplement une partie de plaisir entre eux pour savoir qui allait être enclin à laisser tomber à la fin de la soirée. Donc, qu’allait-elle faire pour obtenir l’objet de ses convoitises? Le suivre ou bien l’attaquer? Ou peut-être existait-il une troisième option auquel il n’avait pas pensé?        

Elle semblait beaucoup s’intéresser à son tour de magie, en plus que la réponse qu’il lui avait donnée ne semblait pas du tout lui plaire. Quoi de plus normale, cette fille semblait ne pas aimer les cachotteries ou du moins des cachotteries fait à son encontre. Son intérêt malgré tout ne changeait point. L’hybride voulait savoir ce qu’elle cachait dans cette valise, mais surtout ce qu’elle tentait de lui dissimulé derrière ce sourire moqueur. Ce pouvait-il que la petite albinos soit encore plus dangereuse que ce qu’il avait dans les mains? Bah! Ce n’était pas le plus important pour le moment. Manger était sa priorité et la laisser partir avec cet objet ne lui plaisait pas vraiment. L’emporter avec lui était le  meilleur moyen qu’il avait trouvé de la garder près de lui tout en allant se remplir l’estomac. Deux pierre en coup, même si elle avait pris l’initiative de choisir elle-même le restaurant. Elle semblait songer à un endroit en particulier, certainement un emplacement auquel il n’aurait pas songé et il devait admettre son ignorance dès le moment où ses pas le menait dans les recoins les plus sombre de ce quartier. Est-ce qu’il y avait vraiment un restaurant quelque part ici? Au beau milieu de nulle part? Si c’était le cas, alors il allait devoir visiter les endroits dans lesquels il ne pensait jamais y trouver quoi que ce soit. Une leçon de plus dans sa vie de la part d’une parfaite étrangère…Non de sa partenaire de jeu plutôt vu les circonstances. Arriver devant un bâtiment lugubre et une porte en ruine, la petite humaine semblait tout fière de l’avoir pris par surprise. En effet, comment aurait-il pu savoir que l’on pouvait avoir un chef dans un endroit aussi peu accueillant.

Ne jamais ne fier aux apparences hein? Sur ce point ils étaient d’accord tous les deux, car il en représentait peut-être l’un des plus beaux exemples. Cette salle était un peu trop petite pour lui, cependant cela n’allait pas l’empêcher de faire taire son appétit pour plusieurs heures du moins. Ayant rejoins la même table que la petite fille des neiges, il regardait de son seul œil valide cette salle qui ne semblait aucunement représenter la prestance du cuistot et ne put s’empêcher de pousser un soupir en espérant qu’il n’avait pas fait une erreur en la laissant prendre la décision. De plus, une question des plus intéressantes de la soirée venait de lui être posée. Serait-il enclin à lui dire le secret de son pouvoir si elle lui disait ce qu’il y avait dans la mallette? La réponse se faisait attendre de sa part, non pas qu’il ne savait pas quoi dire, cependant voudrait-elle l’entendre? Il la regardait un instant avant de baissé son œil vers le sol tout timide.

Il n’y avait aucune hostilité dans sa voix, mais un sourire qu’il avait emprunté au diable voulait tout dire à sa place. Le contenant de cette valise ne valait pas l’échange et en aucun cas il lui donnerait le secret de son pouvoir. À moins évidement qu’elle le mariait vraiment, mais il venait juste de se rencontrer et si cela devait vraiment arriver un jour et bien ce jour est très loin d’arriver. Il s’étira sur sa chaise avant d’écouter la prochaine question qui lui est posé, mais cette fois on pouvait aisément lire sur son visage de la surprise. Elle ne savait pas du tout s’il était oui ou non un hybride? Autant lui dire alors une partie de la vérité, même  si on pouvait le contredire sur son prochain dialogue il voulait néanmoins voir si elle allait le croire jusqu’au bout.

Il se leva pour aller demander un verre d’eau pour la dame et un verre de lait pour lui. Cette personne semblait surprise de voir un nouveau visage dans le coin, mais alla tout de même chercher ce qui avait été demandé. Maintenant restait à savoir ce qu’elle voulait manger et ne connaissant pas ses goûts, aucune qu’il soit en mesure de prendre la commande à sa place. Il vint lui porter le verre d’eau avec sa queue de félin enrouler autour puisqu’il avait déjà une main d’occupé par la valise et l’autre avec son verre de lait. Déposant le tout sur la table, enroulant son atout de chat autour de sa jambe, il ne lui restait plus qu’à lui demander directement.

Il disait cela toujours avec un sourire en coin. Y avait pas dire, dès qu’il la voyait ne serait-ce que contrarié un peu, il l’a trouvait vraiment mignonne.

Que faut-il faire pour qu’elle puisse obtenir l’information qu’elle recherchait sur sa personne? Leann était la seule à pouvoir lui demander davantage d’info, cependant cette petite fée semblait persister à comprendre la capacité du néko. Pourquoi ne pas tout simplement lui laisser une chance? À force d’y penser, cela pourrait s’avérer amusant pendant un moment. Autant lui proposer son idée lorsqu’il en aura la chance, mais pour l’instant il s’était contenter de rattraper la serviette pour la poser à côté de lui.

Lui qui voulait entièrement la berner sur ses origines, Jean devait admettre qu’il n’avait pas songé au fait qu’il avait inconsciemment demandé de l’attention de la part de son interlocutrice. Là n’était pas son principal objectif et c’est pourquoi il s’abstenait de toutes répliques toujours en lui souriant. Elle écoutait ce qu’il lui disait, au moins il ne parlait pas à une sourde sinon il serait tout bonnement partit sans regarder derrière lui.

Puis par la suite, rien de bien palpitant à voir la tête qu’elle faisait alors qu’il lui apportait son verre avec ses atouts félins. Par contre, le fait qu’elle soit aussi contrarié par ses dires avant d’aller chercher la nourriture fut certainement l’un des moments les plus marquants de la soirée jusqu’ici. Dire que le néko ne pouvait s’empêcher de rire en la voyant agir de la sorte. Cette étrangère dont il ne connaissait point le nom, débordait d’énergie et agissait de manière à démontrer une totale indépendance peu importe à qui elle avait affaire. Il avait l’impression d’être le grand frère pour qui taquiner sa petite sœur était son jeu favori et pourtant il venait tout juste de la rencontrer.

« Mignonne, mignonne, mignonne… » Se disait-il en prenant une gorgée.

Elle semblait heureuse maintenant qu’elle revenait avec les deux plats qui semblaient avoir les mêmes portions. Ah? N’avait-elle pas dit qu’il aurait une part ridicule tandis qu’elle savourait le meilleur? Elle était bien plus gentille qu’il ne l’avait espérer en fait. Jean la regardait se promener parmi les géants qui lui barraient la route vers leur table et même si quelque part il aurait aimé se lever pour lui venir en aide un temps il s’était ravisé aussitôt. À entendre les insultes ou bien les plaintes de certains clients à se faire écraser les orteils lui signifiait qu’on n’avait pas besoin de lui.

« Mignonne, rancunière et dangereuse… » Se disait-il en prenant une autre gorgée.

La dernière réplique qu’elle lui avait lancée ne l’avait même pas atteint. Du moins il n’avait pas pris le temps d’y prêté attention et allait pour prendre sa bouché, mais s’était figé soudainement alors qu’un nom avait été divulgué. Trop tard, même si il voulait refermer la bouche sur la nourriture, commencer à manger sans lui répondre serait un manque total de respect…Surtout qu’elle s’était levée pour aller chercher la bouffe! Il avait déposé son ustensile dans son assiette, puis se mit à agiter ses oreilles de félin comme à chaque fois qu’il se faisait prendre par surprise. Il n’était pas très connu dans la ville, donc une de plus à connaitre son nom ne ferait pas de différence…Autant la rendre confuse par la même occasion tant que nous y sommes.

Puis il se mit aussitôt à récolter une partie de son repas pour se le mettre dans la bouche. Il avait évidemment fait exprès de laisser tomber l’information avant de retourner manger et voir sa réaction pendant qu’il remplissait la panse tranquillement serait certainement amusant…Tant qu’elle ne prenait pas son plat pour lui lancer à la figure, mais bon il aurait la mallette pour se protéger d’une telle attaque. De toute manière, si elle était pour s’emporter, rien de mieux pour la calmer que lui dire qu’elle est en train de devenir le centre d’attention de la place. Ou bien il se considère comme son amant et se dit être embarrassé par sa conduite…Non ça ne marcherait pas avec elle. Tant de possibilités pour s’amuser avec sa compagne de soirée, cependant tous les deux allaient passer la nuit entière ensemble si cela restait ainsi.

Il la regardait intensément de son seul œil alors qu’il cherchait dans sa tête un moyen de faire avancer les choses. Cependant le plus frustrant dans l’histoire est qu’ils n’avaient rien d’autre qu’à être patient et attendre que l’un d’eux abandonne le morceau. Si c’était pour terminer par égalité pendant un long moment, alors voyons voir comment elle réagirait à une demande que l’on ne propose jamais dans une telle situation. Un sourire diabolique s’affichait sur ses lèvres tandis qu’il prit à nouveau la parole.

Il en demandait beaucoup en effet, mais sinon il ne l’aurait jamais fait. Jean était sérieux par contre et à moins de le contrer avec un divertissement tout aussi marquant, alors il ne se délogerait pas de sa décision. Lui pouvoir tomber amoureuse d’elle? Malheureusement c’est impossible avec la responsabilité qu’il allait devoir endossé et une darkness qui le suivait peu importe où il allait et qui représentait autrefois sa copine. Un acte tout aussi innocent que d’embrasser quelqu’un aussi intensément lui permettrait d’oublier un instant sa soif de sang qui lui montait à la tête. Il restait calme comme d’habitude, mais son corps se raidissait peu à peu alors que ses sens s’aiguisaient minutes après minutes. Partout où il regardait il y avait de la viande à découper, à dépecer. Une boule s’était formée dans sa gorge alors qu’il avait du mal à avaler en plus de sa bouche desséchée. Il prit une gorgée de son verre pour le soulager un peu, mais rien ne pourrait davantage le soulager que de laisser ses griffes ciseler de la chair fraîche. Dire qu’il était censé retourner dans la forêt maudite pour méditer, le voilà bien loin de son objectif à présent. Son regard se posa sur les collants noir qu’elle portait, tandis que ses doigts se déplaçaient doucement sur la table, comme s’il en caressait la surface. Ses griffes étaient dorénavant les seules à toucher au bois sans en laisser une égratignure, puis au moment ils rencontrèrent la fourchette sur le coin de son repas, il la prit habilement avant de l’enfoncer profondément sur sa proie avant qu’Adélaïde n’est le temps de réagir…Dans son assiette. L’hybride venait simplement de lui voler une part de son repas avant de le balancer entre ses dents, qui demandait à déchiqueter quelque chose. Penchant sa tête vers l’arrière, concentrer à défaire en morceau ce qu’il avait bouche, il laissait toujours paraître le même sourire que d’habitude pour ne pas l’inquiéter ou du moins qu’elle ne devienne pas trop hostile envers lui.

« Pas mal la nourriture. »

Il n’était pas fou en fait. Des lapins venaient de dévaler dans le magasin pour ainsi causer panique à une incroyable vitesse. Un peu de sang qui s’écoule d’un humanoïde et le travail était joué…Une si douce mélodie à ses oreilles et pourtant il devait se faire violence pour ne pas sourire. Après tout, sa promesse passait avant son plaisir personnel. Tout comme lui, sa compagne ne semblait pas affecter par cette cacophonie et c’est bien ce qu’il voulait voir. Elle avait donc connue une vie pas comme les autres peut-être? Il espérait seulement qu’elle n’était nullement comme lui, seul le regret l’attendait à la fin de son trajet sinon.

L’hybride s’était levé sans s’empresser pour aller à la rencontre des petits casse pieds, qui allait lui permettre de se défoulé un peu. De toute manière tous ces gens l’empêchaient vraiment de passer à l’action, attendre n’était pas une option enviable dans son intérêt, mais certainement la meilleure pour le moment. Cela n’avait pas duré longtemps et les carnivores se tournèrent vers lui avec un regard qui ne laisse aucun doute sur leurs intentions. Il était calme, marchait sans faire un bruit, par contre son regard seul était suffisant pour montrer sa soif de meurtre. Quelle ironie! Même ces créatures, qui n’avaient rien d’autre à offrir que la mort et la destruction, il n’avait pas le droit de les tuer. Tant pis alors…Qu’ils aient mal, les os broyés, les oreilles, les yeux, l’estomac arrachés, qu’ils connaissent la peur de mourir, ce qu’il ne pourra jamais leur offrir en réalité.

Trois se trouvaient devant lui, deux avaient bondis vers le visage tandis que celui laissé derrière avait eu un faible pour la queue qu’il voyait s’agiter dans le dos de son futur repas. De sa main libre, il en avait agrippé un à la gorge tandis que de l’autre, la mallette avait ramené le deuxième au sol, l’impact l’ayant sonné, le mangeur d’homme n’eut pas le temps de réagir lorsqu’un pied le maintenait face contre terre. Le troisième n’avait eu aucun mal à détourner son opposant pour aller s’attaquer à ce qui l’intriguait, ce qui fit sourire le néko au moment où il le vit bondir vers l’objet de sa convoitise. Un bon timing était important, cependant pas si compliqué lorsque l’on sait exactement ce qui allait se passer. La mâchoire de ce prédateur était pour se refermer sur son manger, mais il l’avait perdu de vue un moment pour ensuite sentir quelque chose s’enrouler autour de son cou pour ensuite le faire valdinguer de gauche à droite. Si son nouveau bagage ne comprenait pas encore ce qui se passait, Jean ne lui faisait plus vraiment attention à pars pour ne pas lâcher son emprise sur le pauvre petit, incapable de réagir alors qu’il avait de la difficulté à respirer.

Les trois meurtriers étaient maitrisés et sans même y penser il se dirigeait vers Adélaïde avec ses prisonniers sauf un…Et là avait été sa plus grave erreur. Au moment où il ouvrit la bouche la pour parler, ses sens l’avertissent d’un danger imminent. Une présence se dirigeait à l’arrière de sa tête pour lui enfoncer ses dents, pareils à des de rasoir dans le crâne et il n’avait plus le temps d’éviter l’attaque. Il n’avait plus le choix maintenant, son contrôle sur les minéraux qui avait lié sa main à la mallette avait dorénavant brisé le lien pour rapidement serpenter sur le bras de son maître pour aller recouvrir une partie de sa tête, là où se trouvait son bandeau et qu’il pensait bien être une proie facile. Son agresseur avait refermé sa mâchoire sur une surface d’une incroyable dureté, mais il savait d’instinct qu’avait un peu plus de pression il pouvait passer à travers. L’hybride ne lui avait pas laissé le temps et c’est en maugréant qu’il avait abandonné la mallette au sol pour le prendre par la gorge et lui priver de son oxygène à son tour. Un peu de temps, son ennemi avait lâché prise et le conflit était terminé.

Pas vraiment en fait, d’autre son arrivé par la seule porte qui les menaient à l’extérieur du bâtiment. De plus, sa protection magique venait de subir trop de dégâts pour qu’il puisse en garder le contrôle et donc était allé se fracasser au sol comme si s’était de la terre cuite. Fuir n’avait jamais été une option dans sa tête, mais là il ne pouvait pas protéger la fille sans tuer un seul adversaire. Ah! Quelle ironie! Lui qui voulait prendre le temps de faire souffrir ses victimes devait maintenant les laisser inconscient, de par leur manque d’air, pour s’occuper des renforts. Cela lui serai intolérable que quelqu’un qu’il venait de rencontrer serait blessé à sa place. Pourtant un effroyable sourire avait surgie sur son visage alors qu’il regardait dans les yeux celle qu’il protégeait un court instant.

Ses pieds étaient en contact avec du bois et seul les minéraux dans les murs pourraient lui servir, mais s’il faisait une telle chose c’est tout le bâtiment qui allait lui tomber dessus. Donc inutile d’aller plus loin, son expérience au combat rapproché était tout ce qu’il avait pour se défendre, face à des adversaires trop pas assez grand pour employer la moindre techniques. La balle n’était pas dans son camp, mais ce n’est pas grave. Il n’aimait pas gagner un combat sans la moindre difficulté et le fait de ne pas être un vampire ou bien un lycan le rendait encore plus heureux. Maintenant, il était temps d’entendre ce qu’allait lui dire Adélaïde. Va-t-elle prendre la mallette et tenter de s’enfuir ou bien allait-elle l’aider à combattre ces créatures qui semblaient débarqués d’un film d’horreur?

« Si tu te plains pour un simple baiser, je n’imagine pas celui qui va te marier… »

Avait-il laissé tomber en même temps que la mallette. À cet instant, le néko avait enfin ce qu’il recherchait depuis le début. Ce n’est pas vraiment ce que contenait la valise qui lui importait, mais plutôt l’intérêt que portait la jeune femme à ce qu’il y avait à l’intérieur. Très habile de ses mains, elle savait exactement quoi faire malgré toutes les fioles qui se trouvaient devant ses yeux et en quelques instants seulement, elle lui avait remis un flacon entre les doigts. Dire que pendant ce temps, l’hybride n’avait même pas eu le temps de contre-attaquer ses adversaires.

Donc elle pouvait s’avérer quelqu’un d’encore plus dangereux que ces petits diablotins? Très intéressant en fait, en plus d’être mignonne lorsqu’elle était contrariée. Ah! Oui le flacon qu’il avait dans les mains, celui pour lequel il ne fallait pas qu’il respire durant sa concoction et s’il le lance il ne pourra plus récupérer son air ici ou sinon subir le même sort que ses agresseurs. Donc la solution s’offrait à elle-même non? Il devait partir de cet endroit au moment où il allait briser le flacon. Comment réagirait-elle si le reste de ses affaires s’envolait sous ses yeux?  Elle le poursuivra ou bien laisserai tomber? Pourquoi pensait-il à sa dans une situation où il pouvait y laisser la vie?

Des prédateur su ruaient dans sa direction tandis qu’avec un simple ‘’oups’’, le néko avait fracassé le produit finit que lui avait fabriqué Adélaïde. Un bond en arrière fut ensuite son premier réflexe, car à moins que le poison ne sois pas assez…puissant? En fait il ne s’était passé que très peu de temps, peut-être une ou deux secondes avant que les effets se manifestent. Les lapins avaient commencé à vaciller, comme si leur jambe s’était transformée en guimauve et subitement perdaient l’équilibre pour se retrouver au sol endormie. Tout comme on l’avait prévenu, retenir sa respiration était primordial en ce moment et regarder le spectacle lui avait beaucoup plu. Maintenant qu’il pouvait agir comme il lui plaisait, Jean ne s’était pas fait prier pour sortir du restaurant avant de tomber dans les pommes à son tour et pas les mains vide surtout.

Si Adélaïde avait eu le temps de reprendre son sac pour ensuite s’éloigner, l’hybride-chat avait réussi à récupérer la valise avec sa queue de félin au même moment qu’il avait reçu le flacon. Dehors la panique c’était déplacé dans un autre quartier et il devait admettre que cette ville n’était pas de tout repos. Si il avait pu mettre une loi en vigueur à ce moment-là sa serait : INTERDICTION DE DONNER À MANGER AUX LAPINS…ou quelque chose qui pouvait y ressembler. Qu’importe, il pouvait enfin respirer du bon air et partir loin de tout ce chaos.

Combien de temps s’était-il écoulé depuis qu’il l'avait rencontré? C’était important, car le soleil commençait à se lever et la belle ne voulait pas l’embrasser quoi qu’il puisse arriver. Pas grave, elle resterait certainement la personne avec qui il s’est le plus amusé à taquiner. Dire qu’il pensait au départ que cette femme faisait partie des rebelles pour au final se rendre compte qu’elle était tout simplement dangereuse…et mignonne. Il ne fallait pas qu’il écarte la première option aussi tôt, cependant elle ne semblait pas vouloir faire de mal au premier venu et savait gérer ses montés de colère assez bien. Se pouvait-il qu’il soit le seul à vouloir vraiment s’amuser avec la vie des gens? Si seulement il pouvait le faire encore.

Le bruit causé par ses pas sur le sol était tout ce qu’il y avait à entendre ici. Tout le monde était partie se réfugier dans leur demeure pour ne pas se faire dévorer et à attendre que tout sois finis. Si son père ne l’avait pas traîné hors de ce qu’il pouvait appeler autrefois sa maison, serait-il devenu comme la plupart ici? Fragile était tout ce qui lui venait en tête. Ces bipèdes communément appelé humain n’avait rien fait d’autre que s’attirer des ennuis à force de vouloir faire partie de la cours des grands. Maintenant il devait les protéger pour ses propres bénéfices et devait jouer son rôle à la perfection malgré ses très nombreuses faiblesses.

Il ne pouvait s’empêcher de soupirer, alors qu’il avait emprunté différent chemin pour brouiller un peu sa piste pour l’albinos. Pas de quoi de bien compliqué, juste pour savoir si elle y tenait tant que sa à garder le contenu de la mallette. Son bagage restait accroché à l’un de ses atouts félins, qui basculait l’objet de gauche à droite sans lui faire attention. Enfin l’impasse qu’il attendait pour annoncer la fin de sa petit promenade et une dernière chance à madame pour récupérer son bien.

Dans peu de temps, il était pour rencontrer Amarra pour son initiation dans la communauté du cercle. Jamais il ne serait prêt à endosser une telle responsabilité, cependant il y avait tellement à gagner et il n’était pas assez stupide pour refuser une telle opportunité. Voilà! C’était là sa dernière chance de se plaindre. Dorénavant il devait devenir sérieux et se pencher sur chacun des problèmes internes de la ville…et externes.

À force de se parler ainsi, jamais il ne s’était rendu compte jusque-là du silence qui régnait en ce lieu. Quand on y pense bien, c’était l’endroit parfait pour assassiner un être indésirable ou bien trop nuisible. Cela pouvait être marrant de voir la petite demoiselle tenter de le tuer, cependant ne pas lui faire de mal tandis qu’il ne se laissera pas faire risque d’être très difficile. Il s’assit au sol, un sourire malicieux sur le visage, la mallette contre son dos, figé telle une statue à fixer l’endroit d’où elle pourrait bien arriver. Le ciel ne cessait de s’éclaircir alors que le sablier ne cessait jamais de basculer. Une phrase tout simple venait de lui traverser l’esprit, mais elle représentait très bien tout ce qui venait de se passer aujourd’hui et la dire à haute voix le fit marrer.

« Qui a dit que se promener seul la nuit était dangereux ?... »  

« Ton bien? Et quand pourrais-je avoir le mien? »

C’était le matin et le néko regardait la belle coucher sur le sol avec un sourire victorieux. Adélaïde n’avait pas eu le temps de l’embrasser avant le lever du jour que cela soit consentant ou non. Il pouvait désormais partir avec la mallette volée sans aucun regret…En fait oui il y en avait bien un. Cette humaine avait les jambes en sang et ne serait certainement pas en mesure de l’amener très loin pour un moment. Donc les lapins allaient de nouveau faire un peu de carnage. Bah! Les autorités allaient bien y mettre un terme ou du moins il l’espérait.  Après tout ce qui venait de se passer, Jean lui devait bien un service pour lui avoir permis de sortir en un seul morceaux hors du restaurant. Il avait réduit la distance qui les séparait jusqu’à ce tenir à ses côtés, puis lui prit la main qu’elle lui tendait pour la placer à l’arrière du cou de l’hybride et la souleva du sol pour la tenir contre lui. Un sourire moqueur était affiché sur son visage, cependant il ne pensait à profiter de sa faiblesse.

« Je crois qu’il est temps que je te laisse te reposer et surtout que tu t’occupes de tes blessures avant que je me sente coupable de ton état. Dis-moi où tu habites et je t’y amènerai sans faire d’histoire. Fais attention par contre, car je ne me laisserai guère séduire pour te dorloter jusqu’à ce que tu guérisses complétement. Je t’apporte et je m’en vais aussitôt. »

Allait-elle lui résister? Possible et alors? Il avait une très belle demoiselle dans ses bras et voulait s’en occuper un peu avant de devoir se priver d’elle pendant un long moment. Son initiation pour rentrer dans le cercle allait bientôt commencer et il allait devoir se montrer un peu plus sérieux à l’avenir. Donc pourquoi finaliser ce moment par un simple « bye bye » sans le moindre intérêt alors qu’ils pouvaient aussi bien le terminer en beauté? Des bandages et du désinfectant, on pouvait en trouver à chaque coin de rue, à moins qu’elle soit en mesure de créer un produit avec les mêmes effets à partir de la mallette, cependant elle-même devait avoir ses limites à ce qu’elle peut faire et ne peut pas. En plus, rien ne lui disait qu’elle tentera de se défaire de son emprise sur elle. Pourquoi ne pas simplement lui dire à quel point elle était jolie? Rien que pour voir sa réaction et de toute manière cela allait lui permettre de rire un peu si il devait rougir.

« J’espère que tu n’essayeras pas de faire ta demoiselle en détresse au premier venue parce que je t’es pris dans mes bras sans ton accord. Sinon cela ne me dérangerai guère…Tu seras encore plus mignonne à regarder que tu ne l’es déjà. »

Malheureusement pour lui, aucun magasin n’était ouvert dans cette partie de la ville et les 24 heures ne se trouvaient pas à côté d’eux. Peut-être étaient-ils encore plus près de chez elle qu’il ne le croyait? Ou bien peut-être qu’elle allait pouvoir le guider vers un endroit où il pourrait lui acheter le matériel à cette heure-ci? Ou bien elle allait tout simplement se débattre pour retourner au sol. Dire qu’il portait encore dans son dos le bien de la jeune femme pour s’assurer qu’elle ne partirait pas toute seule de son côté. Elle serait trop vulnérable dans cet état et non ça ne lui tentait guère de jouer au chevalier alors qu’il devait retourner dans la forêt corrompue pour calmer ses instincts meurtriers, mais pas avant qu’elle soit en sécurité.

Il était bon de voir qu’elle pouvait encore rire malgré son état pas très enviable. Le fait que tout le matériel pour la soigner se trouvait dans sa sacoche allait leur permettre de gagner du temps : C’est qu’il avait être en retard à son rendez-vous si il ne devenait pas un peu plus sérieux, mais devenir sérieux sans combattre était pour lui quelque chose de difficile. On pouvait lire sur son visage de la contrariété, mais ce n’était nullement la faute à la belle albinos dans ses bras.

En fait, pourquoi aucun autre médicament ne marcherait sur elle? Serait-ce un effet secondaire dû aux dangereux produits qu’elle manipulait? L’hybride se souvenait encore de l’incroyable adresse qu’elle avait démontrée au moment de lui concocter un liquide, capable de mettre une nuée de lapin carnivore. À développer une telle dextérité, quelque chose lui disait que cela s’est mal passé à un moment donné et pour cause : les soins communs ne lui suffisait plus. L’aider davantage n’aurait pas été un problème, si le temps lui en avait donné l’occasion. Cependant il allait devoir attendre une prochaine fois avant d’en savoir plus sur elle.

Alors qu’il venait tout juste de lui dire une bêtise de plus, sa seul réponse fut un froncement de sourcil : Pas le résultat qu’il avait imaginé, mais en avait haussé les épaules suivit d’un soupire. Tant pis! Le néko allait de nouveau avoir sa chance un jour ou l’autre. Cela dépendra si le hasard les fait rencontrer à nouveau. Sa persistance à vouloir récupérer la mallette était des plus agaçant, cependant il devait admettre de lui avoir volé son bien acquis de manière illégal et de plus avec des produits ultra dangereux. Voilà pourquoi il ne lui avait pas remis depuis tout ce temps! Si elle désirait tant que cela à récupérer ce qu’il y avait à l’intérieur, alors il allait devoir pousser son offre encore plus loin. Hors de question qu’elle soit au courant, sinon elle refuserait aussitôt la demande. Donc aucun mot n’avait franchi les lèvres du félin, alors que cela faisait déjà un moment qu’elle lui avait posé la question.

La ville s’était enfin éveillée et des passants les regardaient passer, un regard interrogateur sur le visage à la vue des blessures sur la jeune femme… Du moins pour le peu de gens qu’ils avaient rencontré dans cette ruelle. Dans un tournant, elle en avait profité pour étendre une drôle de substance sur ses jambes et à voir la grimace qu’elle ne faisait pas besoin de lui demander jusqu’à combien elle avait mal.

Que devait-elle pour obtenir son bien? Que pouvait-il demander qu’elle ne refuse pas plutôt, sachant que ses demandes n’avaient ni queue ni tête. Cependant, un sourire pas très rassurant commençait à faire surface sur son visage, traversant les derniers feu de circulation qui les séparaient de leur destination. Elle était pour récupérer la valise à n’en point douter, par contre l’albinos allait devoir prendre garde à ce qu’il avait en tête. Cela était donnant-donnant après tout. Jean n’avait plus qu’à traverser la porte menant au hall de l’hôtel et leur aventure allait se terminerai ainsi.

Contre toute attente, il n’avançait plus d’un centime. Son regard s’était posé sur les jambes de sa protégée et voyait bien que si elle revenait chez elle ainsi elle pourrait avoir des problèmes… Incapable de les énoncé, mais dans la majorité des cas, une personne qui revient ainsi chez elle blesser ainsi pourrait se faire soupçonner de n’importe quoi…On est à Avventura quand même! La nettoyer un peu pour la rendre plus subtile était nécessaire pour ne pas éveiller des rumeurs sur n’importe quel incident qui s’est passé dans la ville et dans laquelle on inclus la pauvre petite. Surtout que les lapins pastels allaient se faire parler d’eux partout où ils iront et penser qu’une infection serait possible causerait la panique rien qu’à dans quel état les jambes d’Adélaïde se trouvait. De plus, ces chenapans ne semblaient pas avoir passé, alors on pourrait aussi faire l’hypothèse qu’elle les avait attirés ici en tentant de trouver de l’aide…Oulla! Sa tête commence à tourner. Encore là elle allait devoir marcher toute seule dorénavant pour laisser tomber le côté romantique du moment présent. Bordel qu’il hallucine et pourtant ça ne le dérangeais pas tant que sa auparavant.

« D’accord, tu as droit à la mallette, mais avant toute chose il faut clarifier certains points : On doit laver tes blessures pour ne pas qu’il y ait de panique à l’intérieur, puis tu vas devoir marcher toute seul pour ne pas le faire croire que l’on forme un couple…Je suis sûr qu’ils ne pourront pas s’empêcher de penser le contraire autrement. Alors qu’il agitait son oreille droite avec un air décontenancé. Pourrais-tu me gratter l’oreille pendant que je poursuis s’il-te-plaît? Pour continuer j’aimerai savoir si il faut attendre davantage pour que les effets de ton produits soit efficace ou bien si l’on peut nettoyer tes jambes maintenant? »  

Était-ce tout ce qu’il avait à dire? Oui, car sinon le néko ne serait pas en mesure de s’amuser avec ce qu’il avait développé comme idée pour ce qu’elle pourrait faire pour obtenir le précieux contenant. Elle disait être prête à tout pour le récupérer, donc elle pouvait bien se montrer patiente jusqu’au moment où l’hybride allait en profiter.    

« L’idée n’est nullement répugnante en fait. Cependant vaudrai mieux ne pas pousser les choses trop loin. L’envie de t’amener jusqu’à ton lit pour ensuite te faire des caresses pour t’aider à relaxer plus rapidement et profiter de toi durant ton moment le plus paisible serait certainement une idée des plus alléchantes…Je plaisante, la perversité n’est pas du tout mon fort. »

Quoi dire à par le fait qu’elle était belle à croquer? Ne rien dire du tout aurait peut-être été mieux au finale, mais trop tard pour changer ce qui est fait. Il aurait dû lui demander si son hôtel avait une piscine à l’arrière, mais puisqu’il n’y avait pas pensée, le néko allait faire sans. Il ne pouvait s’empêcher de fermer les yeux alors qu’elle lui grattait un endroit sensible, mais plutôt assez plaisant lorsque l’on y faisait attention. Cependant rien ne lui venait en tête entre temps pour trouver une solution au problème. Sans source d’eau et d’un bout de chiffon propre, sa n’allait pas être aussi simple de la nettoyer complètement. Jean prit la direction d’une petite ruelle entre l’hôtel et le bâtiment voisin pour aller s’asseoir là où il n’y avait aucun passant, Adélaïde toujours contre lui. Il se mit à déboutonner sa chemise en même temps de déclarer « Ne te fais pas d’idée ma grande. » avant de lui donner.

« Voilà de quoi te nettoyer l’entièreté de tes jambes si l’on réussit à trouver quelque chose avec quoi on pourrait le mouillé. Tu n’aurai pas quelque chose dans tes affaires qui pourrait nous servir à accomplir le travail? Désolé si je n’ai pas réussi à mieux faire, mais je n’ai pas la même endurance qu’un lycan ou bien un vampire, donc te transporter davantage plus loin m’épuiserai beaucoup trop. »

L’hybride lui disait tout cela alors qu’elle se trouvait contre lui, torse nue et qui ne savait même pas ce qu’elle en pensait. La dernière fois qu’il s’était déshabiller ainsi…non jusqu’à ne rien porter, c’était dans la forêt avec une lycanne si ses souvenirs ne lui faisaient pas défauts. Tous les deux n’avaient pas vraiment une quelconque pudeur, mais les humains semblaient beaucoup plus sensibles sur le sujet. Alors qu’en est-il de l’albinos? Est-ce qu’il avait agit sans penser au fait que cela aurait pu la contrarier? Oui, mais uniquement dans le but de l’aider, donc sa passait encore selon lui. Qu’est qu’il y avait de si étrange à voir les parties intimes de l’autre en fait? Tant que l’on ne touche pas et que l’on ne regarder pas plus qu’il le faut cela ne devrai pas poser un problème…Du moins chez sa race. Ou bien peut-être qu’il était fou. Qu’importe l’intimité du sexe opposé n’était pas à l’ordre du jour de toute manière.

Il se mit à regarder les gens, qui passaient pas si loin d’eux, mais qui leur prêtait aucune attention. Il se disait à quel point ceux qui avaient le choix de partir de cet endroit était stupide de ne pas le faire avec tout ce qui se passait dans cette ville. Seul les lycans et les vampires avaient de quoi se défendre en permanence. Les autres…bah, suffit de ne pas porter une arme au mauvais moment et s’en était terminer de leur vie. Malgré tout, la majorité était encore humaine. Des humains qui tentaient de vivre leur vie comme si rien n’était pour se passer. Peut-être vivaient-ils ainsi sachant que cela pouvait être la dernière fois qu’il voyait le jour se lever? Avventura était devenu un véritable terrain de jeu pour les plus forts et lui qui ne faisait partie de ceux-là ne pouvait faire rien d’autre que la promesse d’un avenir meilleur ou bien le choix de partir d’ici pendant qu’ils le pouvaient encore. C’était bien là l’un des services qu’il pouvait bien leur rendre, mais cela n’arrangerai rien. Là où le troupeau trouve son nid, les prédateurs ont déjà en train de les poursuivre pour recommencer. Il fallait s’attaquer directement à la source du mal et il n’en avait pas la capacité. De plus, il ne pouvait obliger les gens à quitter leurs foyers, donc il fallait absolument régler le problème ici. Dire qu’il aimait les bains de sang, il allait devoir empêcher maintenant l’hémoglobine de se répandre dans les ruelles de la ville, en plus que cette responsabilité relève du miracle pour la mener à bien. Son regard se posa sur la jeune femme avec un sourire sincère sur les lèvres alors qu’il se mit à parler d’une voix douce.

« Je suis sûr que tu ne pourras pas me dire ce que je vais te demander au sujet de cette mallette. Cependant j’aimerai tout de même que tente de répondre sans trop contourner la question. Qu’est-ce que tente d’obtenir avec des produits aussi dangereux? Je ne suis pas un homme de loi et je ne suis connu que de très peu dans cette ville, donc je ne pourrai te nuire vraiment même si je le voulais. Cependant ta détermination à vouloir réquisitionner quelque chose d’aussi risqué ne peut que me rendre perplexe. Adélaïde, à quoi tu peux bien jouer avec tout cela entre tes mains? »            

Le Cercle n’avait pas le droit de posséder ou bien marchander des produits aussi nocifs pour la santé d’autrui, malgré les quelques exceptions dans l’organisation qui en faisait la honte. Sinon des sans-abris ou des drogués si ce n’est les rebelles, qui pourraient très bien faire partie de ses clients. Donc inutile d’aller plus loin, son objectif n’était pas de l’offusquer en se penchant trop sur son cas et de plus il ne faisait partie d’aucun camps à ce moment-là. Puisque c’était donnant-donnant, c’est avec un sourire en coin qu’il ne bougea pas le moindre muscle, tandis que le sol se mit à se fissurer autour d’eux. Au même instant, des veines aux couleurs passant du gris pâle jusqu’à la couleur du charbon, se mirent à grimper aux jambes du néko alors qu’il tenait fermement la jeune fille contre lui pour ne pas la voir reculer face au phénomène qui prenait forme sous ses yeux. Tels des serpents qui tentaient d’atteindre toujours plus haut, cette manifestation de son pouvoir les avait étreintes ensemble sans leur couper le souffle, puis s’était solidifier au point tel que l’on aurait cru qu’ils étaient coincés dans le roc. Malgré qu’il ait Adélaïde si près de lui, Jean se mit à parler comme si tout était normal, du moins pour lui.

« Peu importe où je vais ou bien quand j’y vais, je serai toujours en mesure de garder un tour dans ma manche et de me défendre au mieux de mes capacités. La terre entière est et sera pour toujours mon terrain de jeu. Tous les minéraux, peu importe dans quel matériel je peux le trouver, je les extrais pour en faire exactement ce que je veux. Autrefois, il m’était possible d’appliquer les même règles sur les êtres vivants, mais plus maintenant désormais. »

Il ne savait pas comment elle le sentait ; être plaqué contre la peau du néko sans pouvoir rien faire devait certainement donner une impression des plus étranges. Du moins si c’était lui qui était emprisonné ainsi, il ne saurait vraiment comment il réagirai. Malgré tout, la situation restait marrante pour lui, surtout qu’ils n’auront peut-être plus l’opportunité d’être aussi proche l’un de l’autre d’une certaine manière. Sachant qu’ils ne craignaient rien, il prit le temps de détourner le regard sur l’état de la route, trop en mauvaise état pour que l’on puisse s’y promener sans craindre de tomber facilement. L’hybride avait peut-être abusé de son pouvoir sur cet endroit, cependant cela ne lui faisait guère le moindre effet. En un clin d’œil, les chaînes jusqu’ici indestructible au commun des mortels, perdirent de leur solidité avant de s’effondrer en miette au sol, libérant ainsi les deux sexes de leur prison. Équipé d’un sourire identique à celui d’un enfant, fier d’avoir joué un mauvais tour, il avait décidé de changer de sujet.

« Tu peux garder la chemise en souvenir si tu le souhaite, car je ne sais lorsque sera venu l’instant où nous pourrions nous revoir. Sinon si tu penses m’oublier dans peu de temps, la jeter dans les poubelles n’ait pas si dramatique si tu veux mon avis. Il avait un sourire moqueur sur les lèvres. Ne t’en fais pas avec le remboursement, cette chemise commence à se découdre au moindre de mes mouvements…Peut-être à cause de ma muscu? »

Il ne cessait de se moquer, mais elle devait savoir qu’il ne le faisait pas en mal, car sinon il allait s’excuser dans les plus brefs délais. Cette jeune femme était vraiment sympathique, dommage qu’il se pourrait bien que le néko se retrouve trop occupé dans peu de temps pour venir la voir de temps à autre. Sans même penser au manque de politesse, il vint écarter les quelques mèches qui cachaient un peu le visage de celle qu’il portait sur lui. Il la regardait dans les yeux de son seul œil avec un franc sourire et un calme dont il ne possédait que rarement.

« Si la science t’apporte autant d’amusement alors soit. J’emporterai le secret dans ma tombe si cela peut te rendre service, du moins tant que cela ne cause pas des ennuis majeurs. Je trouve cela bien que tu te sois trouver un centre d’intérêt dans lequel tu te sens bien…Tout le contraire de moi en fait. »

Surprise, mais ravie de voir les pouvoirs du néko à l’œuvre, Adélaïde avait eu la réponse qu’elle désirait. L’hybride par contre espérait vraiment ne pas devoir s’en servir contre elle si le destin se montrait cruel. Mais bon avec le jolie sourire qu’elle venait de lui rendre, inutile de penser à cela pour le moment. Encore mieux, elle s’amusait avec les restes de ce qui formait leur cage avant de les voir partir en poussière…Plus qu’effrayé.

« Certes fantastique, mais surtout dévastatrice. C’est pourquoi je dois peser le pour et le contre lorsque je dois l’utiliser dans un duel. À plus grande échelon, je pourrai même faire tomber des bâtiments au sol, mais je ne voudrai pas non plus m’endetter au point de même plus pouvoir manger une miche de pain. »

Ses oreilles se mirent doucement à s’agiter alors qu’elle venait de lui dire que la chemise serait un prétexte pour eux de se rencontrer à nouveau. Les traits sur son visage s’adoucirent alors qu’elle riait, non pas qu’il comprenne pourquoi, mais c’était bien tout de même de voir qu’il pouvait rendre service à partir de si peu. C’était plus facile pour lui. Cela n’avait pas duré, car il aurait dû se taire au lieu de lui dévoiler le fait qu’il ne pratiquait plus ce qui le motivait le plus au monde. Jean n’avait qu’à ne pas lui dire ce qu’il faisait auparavant et tout sera pour le mieux simplement. Une seule personne savait plus ou moins tout de lui et c’était suffisant…Deux en fait.

« Ne t’en fait pas pour moi. Le temps me mènera bien quelque part et peut-être aurai-je ma réponse au moment où je mis attend le moins. De toute manière, à Avventura, je pense bien que ce qu’il y a de plus normal, c’est que personne ne l’est réellement. Tu dois être l’une des seules personnes peut-être à ne pas aimer tuer en fait. »

Après tout, lui-même avait causé des torts que l’on considérait impardonnable. Sachant qu’elle n’en serait pas directement la cause, ça ne serait pas juste de la considéré comme un danger public, enfin si…Mais c’était beaucoup plus complexe que ça. Dire qu’il pensait à cela tandis qu’elle se rinçait l’œil, petite coquine! Qu’importe, même si ce n’était pas son but premier lorsqu’il lui avait tendu la chemise. Si cela pouvait lui faire plaisir alors qu’elle en profite. Fallait-il se mettre torse nu dehors avec un corps bien bâtit pour que toutes les femmes vous regardent ainsi? Encore là, il n’allait pas au gym tous les jours comme certains autres, donc pas si musclé que cela en fait. Et depuis quand est-ce important pour lui de toute manière? Mais il devait être en accord sur un point, c’est que la foule, encore majoritairement humaine, risque de se poser des questions à les voir sortir ainsi. Tout comme elle, il pensait bien s’être amusé aujourd’hui. Certes les lapins leur avaient donné du fils à retordre, mais ils n’ont pas chômés et s’en sortirent tout de même assez bien…Avec une blessée dans ses bras. Cependant ils ne pouvaient pas rester ensemble ainsi ici indéfiniment. Et puis tant pis pour la discrétion! Autant faire le plus d’effet possible tant qu’ils y étaient! Donc c’est avec un sourire emplie de malice qu’il vint passer son bras autour de la taille de l’albinos, pour l’aider à se mettre debout et posa sa main sur la hanche pour la rapprocher contre lui. Le reste allait dépendre de sa coopération.

« Et si on poussait la blague encore plus loin? Amène moi à l’intérieur de l’hôtel en me prenant contre toi et tu pourras regarder davantage la surprise se lire dans les yeux de tous ceux à l’intérieur. Compte à moi, ça sera pour moi le moyen de te dire au revoir jusqu’à notre prochaine rencontre. »