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Message par Invité Jeu 8 Sep - 19:20

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Ses pas foulait le sol, souple, épurées. Son pelage ondulait sous le clair de lune, scintillant de reflet bleuté sous le disque clair. Son corps se balançait rapidement et son visage se tendait vers l'avant comme ivre par la vitesse qui s'offrait à lui. Son souffle brulant se dispersait dans l'air frais en une brume claire bousculait par ce corps en mouvement. L'herbe fouettait ses pattes et ses flancs, trempant son pelage d'infime gouttelette de bruine. Pourtant elle ne ressentait pas la fraicheur de la nuit grâce à son épaisse fourrure sombre. Ses prunelles ambré fixait un point mais ses oreilles remuaient sur sa tête comme en quête d'un son incongru dans la plaine. Rien ne venait troubler le silence de la nuit et la lycane fila jusqu'en haut d'une butte où elle s'arrêta et huma l'air, cherchant la trace de sa proie.
Son regard se tourna alors à la lisière de la forêt qui bordait la plaine puis en direction des montages, plus loin déjà. La louve s'ébroua alors en poussant un soupir puis se redressa soudain en se figeant dans les hautes herbes. La brise lui apporta alors une odeur singulière et ses babines se retroussèrent. Elle venait de retrouver sa proie mais cette dernière ne semblait pas seule...

Sans hésiter l'ombre repartit en poussant un hurlement à la face de la lune, chantant l'appel du sang au visage de la mère de tout les lycans. Elle accéléra la cadence, ignorant ses muscles douloureux à la suite de cette si longue course et se concentra sur son repas future. Ce soir le prix du sang serait payé. Un grondement sourd s'échappa de sa gueule et son regard jeta un éclair. Depuis le temps qu'elle le chassait. Aujourd'hui elle aurait enfin sa revanche. La louve redescendit la colline en se fiant à son flair. Ralentissant quand elle sentait la trace plus atténuée puis repartant de plus belle quand cette dernière s'affinait. Combien de temps courra-t-elle ainsi ? Elle ne le savait. Seule la lune, observatrice silencieuse et solitaire, suivait sa trace, sa rondeur parfaite encourageant l'ombre à poursuivre son chemin. Sa douce clarté réchauffait l'âme de l'animal et attisait sa rage sanguinaire.
Oui elle le voulait tant ce Darkness. Il était son seul lien avec Clémentine, l'unique espoir qu'elle retrouve sa trace. C'était la créature qui avait emporté la jeune créature sur son dos pendant la débandade du à l'apparition d'une créature monstrueuse. Depuis la jeune louve avait cherché en vain jusqu'à il y a quelques jours. Elle avait alors repéré la trace du monstre et s'était aussitôt mis en chasse. Cependant ce dernier semblait suspicieux et faisait tout pour éviter qu'elle ne le trouve. Amarra se demandait s'il se doutait réellement qu'elle était sur ses traces ou si c'était dans sa nature....
Mais au fond elle s'en fichait... Elle l'aurait coûte que coûte. Attisé par sa rage elle accéléra, sa langue pendante et humide pour expulser la chaleur de son corps en plein effort. Elle escalada une nouvelle butte, sentant le parfum âcre et empoisonné du démon. Une autre odeur l'accompagnait, plus subtil comme si elle voulait ne pas se faire repérer en diffusant son arôme... La louve eut un instant de perplexité mais le chassa bien vite pour se reporter sur sa trappe. Elle arriva à son sommet et découvrit deux corps en contre bas. D’instinct la louve se baissa pour disparaitre dans le décor puis lentement elle continua sa route pour atteindre la cuvette où se trouvait un homme et une femme. Malgré la forme humaine qu'ils arboraient elle se doutait qu'il n'était pas plus humain qu'elle. Elle savait que le mâle n'était autre que le darkness qui avait emporté Clémentine. A cette pensée son coeur accéléra et une chaleur sauvage irradia de son corps. Ses babines se retroussèrent mais aucun grognement ne s'échappa de ses lèvres malgré sa rage et son désir de vengeance.

*Clémentine, si ce monstre a osé te faire du mal, je te vengerais !*


Sur cette pensée prometteuse, la louve reprit son chemin s'approchant avec patience du duo qui semblait converser sans la remarquer. Ils se disputaient avec insistance et leurs voix s'attaquaient tout comme leur posture qui affichaient un dégoût réciproque.

"Nous avons échoué ! Le Cercle se reforme ! Ils faut tous les détruire et ramener le chaos !"

"Non regarde où ça a mené Elisabeth ! Elle est morte à cause de l'ange !"

"Non elle l'a corrompue c'est tout ! Ainsi le vulgaire piaf va sombrer dans notre camps. Elle était déjà sombre auparavant mais ce contact va achever le travail ! Elle a aussi touché le vampire du Cercle et l'a tué grâce à une humaine ! Il semblerais qu'elle soit la prochaine arme utile à nos desseins.... Quand au vampire du Cercle il a fini comme les autres : un corps sans vie et gisant."

"Tait-toi ce n'était pas n'importe quel vampire ! Et puis ça n'a servi à rien il y a un nouveau vampire qui est arrivé au Cercle et il semblerait que ce soit la réincarnation de l'ancien membre !"

"QUOI ?!? C'est impossible ! Tu mens ! Tu essayes de discréditer le travail de Elisabeth pour ne pas à avoir à assumer tes fautes espèce de lâche ! Tu n'es qu'un impertinent et un vulgaire larbin inutile !"


Elle avait craché ses propos avec rage et l'homme poussa un sifflement strident qui vrilla les tympans de la louve.

"SILENCE CATIN !!!! "


Puis soudain sa bouche s'ouvrit de manière démesurée, dévoilant des crocs aussi pointus que des dagues où un liquide vert y suintait. Une langue noire s'échappa de sa bouche et ondula tandis que ses yeux était devenu deux rubis sanglant à la pupille fendue. Sa peau devint noir et sembla se mortifier. Il se recroquevilla sur lui puis explosa soudain. Sa peau vola en tout sens, dévoilant une forme monstrueuse, rappelant sans mal un serpent et une chauve souris. Ses ailes membraneuses étaient ouvertes en une invitation macabre et sans prévenir il fondit sur la femme qui esquiva l'attaque avec une vitesse étonnante. Le Darkness se retourna pour lui faire à nouveau face, prêt à la charger. La femme n'avait encore rien fait et le toisait avec froideur.

"Tu n'es qu'un lâche. Tu as fuis à l'arrivée du maitre sans accomplir l'ordre que l'on t'avait dicté. Tu ne les as pas tué.."


"Ils étaient trop nombreux, trop forts. Le maitre a fait peur à nos troupes."

"Tu n'avais qu'à tuer les fuyards, les autres t'auraient suivi espèce de crétins !"

Le darkness poussa un nouveau sifflement et se jeta sur la femme qu'il saisit dans l'une de ses mains griffues avant que cette dernière ne puisse fuir. Il poussa un glapissement de joie qui se transforma rapidement en un cri de douleur quand ses doigts furent brûlées par des flammes d'un bleu électrique. Ses dernières léchaient le corps du démon et semblaient émaner de la femme. Il lâcha sa victime qui était devenu le chasseur mais elle tendit le bras et les flammes s'intensifièrent sur la peau du démon. Les prunelles de la femme devinrent des joyaux d'azur qui irradièrent.
Le Darkness battait des ailes et secouait sa main en feu en poussant des cris de douleurs mais ce dernier se répandait comme la peste, couvrant son corps de cloques bleu marine qui explosait de liquide blanc offrant une chaire à vive à l'air libre. Il tenta de s'enfuir mais les flammes s'intensifièrent et la douleur l’empêcha de fuir. Sentant que son seul lien avec Clémentine allait se perdre, la louve bondit. Un aboiement claqua dans l'air et le feu cessa sur le corps du monstre tandis que la femme se tournait vers la louve

"Tiens donc une petite curieuse !"

La Darkness s'écroula au sol en poussant un râle de douleur et s'immobilisa, comme mort. Cependant l'attention de la louve était braquée sur la démone. Un sourire déchira le visage de la femme démon, sans nul douceur et ses yeux redevinrent deux prunelles d'un délicat azur qu'elle tourna vers le Darkness.

"A ce que je vois, tu n'es même pas capable de te cacher de tes adversaires. Tu n'es qu'un piètre pion !"

Elle reporta son attention sur Amarra et ajouta :

"Qui es-tu et que veut-tu Lycane !"


La louve frémit face à ces questions qui résonnaient comme des ordres à ses oreilles mais elle se retint de s'en prendre à cette femme, surement plus forte qu'elle et calma la louve en elle afin de pouvoir parler dans la langue humaine. Elle respira profondément et prit alors la parole d'une voix rauque :

"Je suis la louve du Cercle et je veux savoir ce que ce démon a fait de ma compagne, une neko. Elle se nomme Clémentine."

La démon était étendu au sol et sentait la chair calcinée au point où Amarra se demanda si elle n'était pas intervenu trop tard. Cependant le corps fut secoué de spasmes et un rire froid comme la mort résonna dans la petite cuvette. La louve se crispa face à ce rire sans joie où seule la cruauté rayonnait. La femme resta de glace, se contentant de l'observer avec une froideur rappelant sans mal les yeux d'un mort. Puis enfin le silence retomba, uniquement troubler par les respirations des protagonistes et celle désormais plus rauque et agonisante du Darkness. C'est avec une voix à la fois hésitante et guttural qu'il parla, heureux de blesser la louve.

"Ne la cherche pas, je m'en suis débarrassé de cette petite chatte sans intérêt. Si c'était ta fille, sache qu'elle s'est bien défendue. Pourquoi tu la cherches ?"

Il se redressa lentement, son corps se régénérant grâce à ses pouvoirs. Il esquissa un sourire morbide, fier de ses propos puis tourna la tête pour voir le désespoir de la louve et s'en repaitre mais il ne découvrit qu'un visage haineux qui fondait sur lui, gueule ouverte. Amarra n'était plus. Seules en elle brûlait la sauvagerie et la haine. Ses émotions la remplissait d'un folie inébranlable, chassant sa fatigue et sa peur. Plus rien n'avait d'importance, ni sa vie ni celle des autres. Elle ne voulait plus qu'une chose : Le tuer. Sentir son sang se répandre dans sa gueule. Percer sa chair, lacérer ses boyaux, et sentir sa souffrance, sa peur, son désespoir et sa mort ! Le démon sembla étonné et ne pensa même pas à se protéger. La louve saisit son épaule et serra. Ses crocs percèrent le cuir épais de sa peau et le sang âpre de son adversaire caressa son palais, brûlant et écœurant. Elle avait l'impression de sentir la mort sur sa langue mais sa rage la poussa à continuer à serrer tandis que le démon se rendait enfin compte du danger. Il tenta de repousser la louve mais cette dernière s'accrochait avec hargne et il lui planta ses griffes empoisonné dans les flancs. La louve lâcha enfin prise et fut envoyée plus loin où elle roule avant de s'étaler sur le flanc. La darkness se releva alors, une main sur la plaie de son épaules qui déjà cicatrisait et observa la louve qui gisait, immobile. Puis son regard se porta sur la femme démon.

"Je viens de tuer un membre du Cercle, tu vois que je sers à quelque chose !"

Il se mit alors à rire, fier de lui mais la femme qui avait suivi la chute de la louve, détourna enfin son regard du corps de cette dernière et le posa sur le démon qui jubilait et déclara froidement.

"Elle n'est pas morte."

En effet la louve trembla et remua légèrement. Puis avec lenteur elle se redressa sur ses pattes, hésitante. Pourtant ses oreilles étaient toujours plaquées sur son crânes et son regard d'or brillait toujours d'un éclat fou. Sa langue pendait de sa gueule ouverte et ses babines étaient retroussées, dévoilant ses crocs clairs où du sang noir était encore étalé. Le démon cessa de rire et afficha une mine agacé. Lui qui avait pensé que son poison l'avait tuée, cette idiote était finalement plus résistante qu'il ne le pensait. Les lycans étaient vraiment des créatures résistantes et envahissantes. Dommage qu'ils ne possèdent pas de pouvoirs significatifs car sinon ils auraient été de puissants combattants en Darkness.
Le démon afficha une mine contrite puis déclara simplement qu'il allait la tuer pour de bon cette fois puis il fondit sur elle sans que la louve ne tente de s'enfuir. Amarra se souvenait de cette nuit où Layken l'avait traqué. Aujourd'hui dans cette même plaine, un Darkness voulait sa mort. Mais cette fois elle ne fuirait pas, elle n'abandonnerait pas le souvenir de Clémentine et sa promesse de vengeance. JAMAIS !
D'un bond elle se reçut sur lui et sentit les griffes du démon percer à nouveau sa peau. Sa gueule, elle trouva la gorge du monstre et s'en saisit puis serra encore et encore, avec la force de sa rage, de son désespoir, de son chagrin et de sa colère. Mourir. Enfin...

Ils s'écroulèrent, enlacés dans une étreinte macabre. La louve sentit alors qu'il était mort. Son sang arrivait désormais plus froid dans sa bouche et le pouls du démon n'était plus palpable. Alors la louve le repoussa d'un coup de patte et s'en écarta en rampant, ne voulant pas mourir près de l'assassin de Clémentine. Elle s'écroula dans l'herbe en grognant de douleur. Son regard se fit vitreux mais elle parvint à percevoir une forme qui s'avançait. Puis la voix résonna dans sa tête, lointaine, étouffée...

"Ainsi tu es ... Cercle... faible louve .... cadeau ... incompétent... vais ...offrir... présent... tu es si ... utile... un jour"

Un rire froid comme la mort acheva ses mots sans queue ni tête qui embrouillait Amarra. Puis lentement un linceul de ténèbres l'enveloppa, la conduisant au repos... Reverrait-elle Clémentine ? Layken ? Nargreige ?.... Thibault ? ...Un étau serra son coeur tandis que ce nom tourbillonnait en elle.... Thibault... Son coeur se serra un peu plus, perdu dans nombre d'émotions contraire et une plainte s'échappa de ses lèvres. Elle aurait tant voulu le retrouver... le toucher... Son Amour si doux. Pourrait-elle enfin le rejoindre et le sentir de nouveau près d'elle ? Avait-elle au moins un espoir de le retrouver dans ce que l'on appelait le Paradis ? Après tout elle n'avait pas fait grand chose de correct. Elle avait pris des vies, trahi, brisé, haï. Était-elle au moins une créature capable d'aider les autres ? Après tout elle s'était aussi battu pour sauver des gens, pour défendre les faibles... Cela faisait-il d'elle une justicière ? Tant de doutes en elle et si peu de réponses... Son hésitation éternelle continuait son chemin mais elle savait qu'elle trouverait sa voie, sa route et ce, même si elle ne savait pas où il mènerait.... Oui elle se relèverais encore et toujours. Droite et fière comme le roc !


Lentement les ténèbres s'effacèrent, se dissipant tandis que la douleur revenait reprendre possession de son corps. Souffrait-on autant dans la mort ? Elle qui pensait que c'était quelque chose de doux... A moins qu'elle ne soit en enfer... Pourtant... L'enfer sent-il les fleurs et la nature verdoyante ? Elle en doutait. La louve poussa un grognement et frémis quand un vent frais vint caresser sa peau désormais nue. Tiens lui avait-on retirer sa fourrure ? A moins qu'elle ne soit redevenue humaine... Amarra aurait voulu rouvrir les yeux pour voir si elle était réellement morte mais ses dernières semblait être faites de plomb. Si lourde... Son corps refusait aussi de lui répondre, sourd aux appel de son cerveau. Il faut dire que ce dernier semblait sortir d'une soirée difficile mais après n'était-ce pas le cas ? S'en prendre à un Darkness et se faire gravement attaquer par ses griffes et du poison... il y avait de quoi vous retourner un éléphant.
Pourtant lentement, son odorat s'affina et ses oreilles perçurent aussi de nouveau sons. Elle se concentra sur ses derniers et plus sa concentration se fixait dessus, mieux elle entendait. Beaucoup mieux même car il lui semblait percevoir des sons qu'elle n'avait encore jamais entendu tel que le bruit de pas d'une biche au loin ou le battement d'aile d'un oiseau... Son odorat aussi semblait s'améliorer quand elle y mettait tout son attention. Face à cette constatation, le cerveau de Amarra semblait chasser le brouillard de son esprit et elle put enfin ressentir toutes la souffrance qui habitait son corps. Chaque parcelle de ce dernier la brûlait et elle avait l'impression d'avoir la chair en feu et percer d'aiguilles. La jeune femme grogna de douleur et tenta de bouger mais s'arrêta aussitôt, sentant des lances de douleurs la secouer de part en part. Alors lentement et précautionneusement elle ouvrit ses yeux et les referma instinctivement, éblouis par la lumière du jour. Son corps se crispa d'instinct et de nouvelles lances la secouèrent. Nouveaux grognements et l'immobilité se fit. Elle savait que son corps guérirait mais il lui fallait laisser ce dernier agir. Pourtant elle ne comprenait pas la raison de toutes ses souffrances. Était-ce le poison ? Elle ne se souvenait pas qu'il fut si douloureux...

La journée s'écoula avec lenteur tandis qu'Amarra laissait à son corps le temps de se remettre. Elle tentait parfois de bouger mais la douleur l'habitait toujours. Elle sentit aussi des animaux qui s'approchait d'elle, la sentait mais qui n'osaient pas aller plus loin et repartait, laissant la jeune femme avec sa souffrance. Puis le soleil retomba sur l'horizon, se perdant dans cette dernière en teignant le ciel des couleurs de l'Apocalypse. La louve ouvrit à nouveau ses prunelles et sentit alors le poids de son corps disparaitre peu à peu. Un soupir s'échappa de ses lèvres et la jeune femme resta encore quelques minutes à regarder le ciel qui se couvrait du voile de la nuit, chassant le feu du ciel. Puis elle tourna alors lentement la tête sur le côté et bascula sur le flanc puis le ventre pour se redresser avec précaution. Elle vit alors ses mains et comprit la raison de sa souffrance. De longues scarifications ornait sa peau et remontaient le long de son corps. Par endroits sa peau était tomber en lambeaux, dévoilant sa chair à nue. La peau était rouge et marqué. Le soleil avait dû y ajouté quelques coups d'où la sensation de brûlure. Mais à ce point-là, la louve se dit qu'elle avait dû être au sol pendant un long moment pour avoir de tels brûlure. Les scarifications, elles, semblait avoir été faites par la main de l'homme...
Soudain Amarra se souvint de la femme qui accompagnait l'assassin de Clémentine et elle plissa des yeux. Serait-ce cette femme qui lui avait fait ça ? Elle sentit sa colère monter mais elle ne perçut pas la bête en elle et eut un moment de stupeur. Que lui arrivait-il donc ? Elle se leva et tituba sur ses jambes rouge et couvertes de cloque et de scarifications. Les blessures formaient un entrelacs complexes qui remontaient sur ses hanches puis son ventre et se resserrait sur son buste un peu plus haut que sa poitrine. Au coeur de cet embranchement d'entailles se trouvait une pierre, ancré dans l'os. La pierre était d'un bleu profond, rappelant la nuit et une myriade de lumière scintillaient en son coeur comme les étoiles qui ornaient le ciel. La peau entourait l'étrange pierre comme si elle faisait partie intégrante de son corps. La jeune femme observa l'étrange bijou et effleura ce dernier de ses doigts. Elle sentit alors une étrange chaleur qui en émanait ainsi qu'une... présence.

"Ma louve ?"

Oui elle reconnaissait cette présence si forte, si sauvage. Mais elle semblait plus stable comme si quelqu'un l'avait dompté. A moins que ... La jeune femme se redressa, délaissant l'étrange pierre de ciel et ferma les yeux, laissant ses sens l'envahirent. Encore une fois ses perceptions s'améliorèrent, s'accentuant plus que de coutume. Elle avait aussi la sensation d'être plus forte, plus vive malgré ses blessures. Elle fit quelques pas d'abord hésitant puis de plus en plus sûr et finalement elle se retrouva à courir dans les hautes herbes, ses jambes la lançant toujours mais elle se sentait si vivante qu'elle ne les remarqua pas. La nuit semblait avoir renforcé sa résistance, ses instincts. Elle arriva à un petit cour d'eau et se pencha pardessus l'eau, observant son reflet et poussa alors un cri de surprise. Ses prunelles ordinairement noir comme l'ébène étaient devenues aussi clair que le miel et scintillait comme l'ambre. Désormais ses yeux étaient ceux d'un loup ! Elle poussa un cri qui devint un hurlement de peur et d'effroi. Que lui avait donc fait cette femme aux pouvoirs si étrange ?!? Elle le savait mais craignait cette réponse. Pourtant elle devait l'envisager... Tombant à genoux elle leva son visage et hurla à la face de la lune. Son cri déchira l'air comme un éclair, faisant fuir les créatures de la plaine. La peur se mêlait à l'horreur et au dégoût. Mais au fond de son âme, d'autres émotions contraires s'y mêlaient. Une joie bestiale, une sensation de force et de liberté mais aussi le pouvoir illimité que par sa pensée... Elle était une femme. Elle était une louve. Elle était une hybride. La pierre de son corps irradia d'un éclat de feu glacial et soudain la femme se déchira pour devenir une louve ou plutôt une esquisse de loup. L'animal mesurait bien un bon mètre soixante comme l'ancienne forme d'Amarra mais celle-ci était bien plus fine et élancée. Son museau était court et l'on aurait pus douter qu'elle fut une louve tellement elle semblait s'être échappée de l'Enfer même. Ses prunelles autrefois miel étaient désormais plus rouge comme si le mal avait instauré sa place en ce coeur corrompu. La femme était louve mais la louve était monstre. Le monstre plissa ses yeux et retroussa ses babines en un sourire dévoilant des crocs bien plus longs et effilés que ceux d'un loup normal. La bête maléfique tressaillit et se releva avant de s'ébrouer. Ses sens étaient si affinés... Le monstre huma l'air et coucha ses oreilles...

... La chasse venait de commencer ...


Message par Invité Mar 13 Sep - 16:12

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Modification apporté à Amarra :

Tout d'abord elle évolue physiquement. Ses yeux sont devenues ceux d'un loup. Ses prunelles ont viré à l'or. Auparavant elle paraissait relativement douce alors que désormais on perçoit clairement l'animal en elle. Sous forme humaine, elle possède la même puissance qu'un lycan et la même résistance aux coups. Son corps se régénère plus rapidement et supporte sans mal la torture.
Sous forme lupine, sa force dépasse celle d'un lycan et sa résistance est presque ultime aux coups physiques. Son corps ressemble à un lycan mais quelque chose de malsain semble émettre de cette créature. Ses prunelles sont comme l'or mais une lueur rouge sang s'en échappe. Ses crocs sont aussi plus longs et fins que la norme des lycans.

Mentalement : Amarra est devenue plus instable qu'avant. Elle est bien plus prompte à tuer et à laisser couler ses plus bas instincts et ce, avec bien moins de remords (voir même aucun sous forme animale). Justement sous forme animale, Amarra n'a plus rien d'humain. Elle ne se contrôle pas et son unique désir est de tuer sans arriver à infléchir ses actions. Un seul désir surpasse son désir de sang : celui du jeu. Elle aime traquer, acculer ses proies. Nulle pitié pour les faibles et les pleurnichards. Amarra n'a plus rien de la femme conciliante.

Raison : La femme a régénéré la louve avant de faire un rituel. La pierre ancré dans le corps d'Amarra est le lieu où réside sa nouvelle puissance. Il s'agit là d'un coeur de nuit, une pierre rare qui fait muter l'humain et le lycan et leur offre une puissance supérieure mais à un prix souvent élevé : celui du sang. De ce fait la pierre est un artefact maudit où réside de l'énergie noire, corrompu. Afin que Amarra puisse survivre elle doit se repaitre de sang humain et frais et ce, au moins une fois par cycle lunaire et dans des quantités élevées. Presque une dizaine de corps doivent être sacrifiés afin de fournir environs 55 litres de sang. Il n'est pas forcé que les proies soit toutes tués le même jours mais sur ce temps impartis la louve doit atteindre ce quota.
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