Avventura
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Message par Invité Lun 16 Sep - 20:09

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La sensation se faisait de plus en plus atroce au fur et à mesure que l'avant bras de son adversaire progressait à l'intérieur de lui. Natsume pensait sincèrement que la louve lui avait infligé tout ce qu'il aurait pu redouter en matière de douleur, qu'elle se contenterait de le tuer froidement, une fois lassée de lui et de ses cris. Cependant, il n'en était rien, au contraire, ses yeux renvoyaient toute la satisfaction qu'elle ressentait en le voyant se débattre faiblement contre elle dans ses derniers instants. L'odeur de sang agressait les narines du garçon. Ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait mais de savoir qu'il s'agissait du sien lui filait la nausée. Il s'agitait toujours sous le corps de la jeune femme, à présent immunisé contre la nudité de cette dernière. Mais ses mouvements devenaient lents. Étaient-ce ses yeux qui lui jouaient des tours ? Ou alors, il avait perdu tellement de sang, qu'il faiblissait ? Cette hypothèse, bien qu'alarmante, fut malheureusement celle qui sembla le plus crédible au cerveau engourdi de Natsume. L'idée que son adversaire aurait pu le laisser dans cet état, pour qu'il meure encore plus lentement qu'à l'heure actuelle, lui gela le sang. Non ! Il ne voulait pas mourir ! Pas comme ça ! Ni à cause d'elles ! Sa terreur dut se lire dans ses iris rubis car le sourire carnassier de la jeune femme s'élargit davantage alors qu'elle remontait un peu plus son membre avant de finalement saisir l'organe palpitant de sa proie. Même si celui-ci avait déjà ralenti son rythme, le garçon sentit nettement la poigne de la louve se refermer sur son cœur, lui coupant brutalement la respiration pendant une fraction de secondes. Malheureusement pour lui, cette sensation d'étouffer persista. Son adversaire ne le lâchait plus, se complaisant dans son agonie. Elle allait donc le tuer comme ça ? Simplement en serrant son organe vital jusqu'à ce qu'il en meure ? Une plainte étouffée monta de derrière la paume brûlante de la jeune femme. Rien n'y fit. La prise meurtrière se maintint sur son cœur, empêchant celui-ci de battre pour envoyer le peu de sang qu'il restait dans le corps de l'étudiant. Natsume eut beau tenter de se débattre, encore et toujours, la mort s'empara lentement mais sûrement, de lui. Il se sentit engourdi, froid et lourd. Terriblement lourd. Ses jambes qui, jusque là, s'agitaient dans le dos de la louve finirent par retomber sur le sol, inertes. Avec l'énergie du désespoir, il s'accrochait toujours au bras de son adversaire, celui dont la main se trouvait plaquée contre sa bouche, plus qu'il n'essayait de le repousser. L'étudiant se sentait partir. Non ! Pas encore ! Il pouvait toujours se battre, il... ! Son bras toucha le sol en faisant un faible bruit. Est-ce que la mort à venir affectait aussi son ouïe ? A l'extérieur tout du moins car le son étouffé des battements de son cœur, prisonnier de la poigne de la louve, résonnait de plus en plus fort dans son crâne. Un peu comme s'il s'était amusé à retenir sa respiration le plus longtemps possible. Le son devenait de plus en plus lointain, les battements s'espaçaient... Et toujours ces maudits iris vert qui le fixaient avec satisfaction. Tandis que sa conscience s'enfonçait dans les ténèbres, Natsume comprit la raison qui avait motivé son adversaire à reprendre le dessus sur sa partie lupine, alors qu'elle aurait pu se contenter de la laisser l'étriper vivant pour elle. Ce n'était certainement pas par plaisir qu'elle avait tenu tête à sa bête, pour reprendre le dessus sur elle et ainsi amorcer la transformation en sens inverse. Il avait pu lire toute la souffrance que c'était de se transformer. Non, si la jeune femme l'avait fait, c'était bien pour qu'il voit, non pas la gueule béante ainsi que les yeux fous d'une louve avare de chair et de sang, mais plutôt son visage, pour que jamais il ne l'oublie, pas même dans la mort. Pourtant, cette expression cruelle de satisfaction, commençait elle aussi, à disparaître du champs de vision du garçon. Ses yeux ne voyaient plus. Son esprit avait déjà rendu les armes. Son corps également. La dernière image qu'emporta donc Natsume avant de mourir, fut le visage réjoui de son adversaire, juste avant de sombrer totalement dans les ténèbres.

Peut-être qu'il serait surpris d'entendre la louve lui décrire avec précisions, ses derniers instants, surtout le fait qu'il eut fermé les paupières avant de rendre l'âme. Car il ne se souvint pas de ce mouvement. Ou alors il l'avait oublié ? Comment savoir à présent qu'il n'était plus qu'une conscience ? A supposer seulement qu'il le soit encore... Lorsque le garçon rouvrit les yeux, il ne fut pas surpris de se retrouver ce même lieu, qu'il avait par deux fois, déjà visité auparavant. C'était le même que la fois où il avait secouru cette fille aux mêmes caractéristiques que les siennes... C'était quoi son nom déjà ? Peu importe. Cet endroit était également celui où... il l'avait rencontrée. Était-ce un frisson de crainte qui lui parcourut le dos ? Pouvait-il encore ressentir des émotions pareilles, même mort ? Natsume décida de ne pas se pencher davantage sur la question car il savait que quelque chose d'autre l'attendait ici. Mourir n'était que la première étape. Même s'il regrettait d'avoir perdu la vie de la sorte, il ne pouvait plus reculer à présent. Il jeta des regards autour de lui. Partout le même décors : le néant. Un endroit bien lugubre en perspective, même si aucune image pour le rendre comme tel, n'était visible. Bien que neutre en apparence, on n'y décelait aucune vie. C'était certainement la raison de l'emploi de l'adjectif « lugubre » pour le décrire. Pourtant, rien ne venait à lui comme le garçon s'y serait attendu. Doucement, un sentiment de panique s'empara de lui. Allait-il devoir patienter ici ? Le temps qu'elle veuille bien se montrer ? Ou alors, pour l'éternité ? Peut-être que ses hypothèses étaient fausses, que le face à face qu'il avait redouté, ne viendrait pas ? Serait-il condamné à errer ici pour toujours ? Sans moyen d'en sortir ou simplement d'échapper à ce néant pour ne plus rien ressentir du tout ? Jusqu'à en devenir fou ? Inquiet, Natsume scruta les alentours, presque impatient de voir son adversaire surgir. Ce qu'il aurait donné à cet instant pour apercevoir Elisabeth ? Beaucoup de choses... Peut-être qu'elle s'amusait de lui en ce moment même ? Puisqu'elle-même avait été retenue prisonnière dans cet endroit depuis le jour où les deux esprits avaient dû cohabiter ensemble dans un même corps. Voulait-elle lui faire payer son audace ? Ne pouvait-elle pas simplement comprendre qu'il ne souhaitait pas lui céder son corps ? Non... Un être comme la darkness ne pouvait comprendre ce genre de choses. Elle qui ne désirait que la mort et la destruction... Non ! Il ne devait pas penser à des choses négatives sinon elle s'en servirait contre lui. Mais comment devait-il la vaincre au juste ? L'étudiant réalisa soudain qu'il en avait strictement aucune idée. Pire, il demeurait complètement démuni face à elle. Un rire lugubre résonna derrière lui, le forçant à se retourner pour chercher du regard la propriétaire légitime de ce son désagréable. Mais l'étudiant fut encore une fois confronté aux ténèbres. Où était-elle ? Pourquoi s'obstinait-elle à jouer avec lui, alors que le moment qu'elle attendait était enfin venu ? C'est alors que Natsume sentit une présence à l'opposé de là où il avait cru entendre le rire de la darkness. Fermant les yeux, il marqua un temps d'arrêt avant de pivoter lentement sur lui-même et ainsi faire face à celle qu'il attendait. Elle était là, devant lui, à seulement quelques mètres. Comme une sorte de miroir, tant ils possédaient les mêmes caractéristiques propres à l'albinisme. Sauf que l'un était un homme, l'autre une femme. Et surtout, le regard de l'Elisabeth ne renvoyait rien d'humain.

 « J'espère que tu as savouré tes derniers instants au moins ? »

 « ... »

 « Tu as perdu ta langue ? Soit, de toutes façons, je n'ai pas besoin de t'écouter pour te regarder disparaître... » conclua t-elle avec un sourire qui ne laissait rien présager de bon.

En effet, la fin de sa phrase força le garçon à se rappeler pourquoi il s'était préparé mentalement à cet affrontement. Il s'attendait à ce qu'elle s'en prenne à lui, pour accélérer les choses mais le regard sanglant de la démone était dirigé sur son bras droit. Méfiant et sans comprendre, Natsume osa rompre le contact visuel avec elle pour jeter un œil à son membre. Ce qu'il découvrit l'horrifia au delà des mots : il voyait à travers son avant bras ! Celui-ci semblait se dématérialiser à une vitesse affolante. Était-ce... Parce qu'il était mort ? Son esprit disparaissait au profit de celui de la démone ? Sans pouvoir prononcer un mot, l'étudiant leva sa main devant son visage : dire qu'il voyait l'expression satisfaite de son adversaire à travers celle-ci... Elisabeth... Mais bien sûr ! Si l'un des esprits disparaissait, alors celui qui resterait hériterait du corps ! Donc s'il parvenait à détruire l'entité démoniaque, il... ! A l'instant même où la détermination remplaçait la stupeur dans les iris rubis, la darkness effectua un mouvement avec son bras droit. Sans laisser le temps à Natsume de réagir, des liens d'ombre jaillirent de nulle part pour immobiliser le garçon. Comme cette fois là, lorsqu'il avait rencontré cette femme aux yeux d'or. Ou même contre celle qui... L'étudiant tenta de se libérer de ces choses qu'il avait encore contrôlé il y a quelques temps auparavant. Mais dans cet endroit étrange, il semblait que les rôles s'étaient inversés pour les deux esprits. Les paroles de la démone lui firent froid dans le dos.

 « Pauvre sot. Tu pensais encore avoir une chance de t'en sortir ? De me vaincre ? Ce que tu peux être naïf. Tu aurais mieux fais d'accepter la proposition de ta vampire, que je puisse la tuer dès lors que j'aurai pris possession de ton corps. Peut-être que je me ferai passer pour toi pour la faire souffrir davantage... »

Des bribes d'insultes firent écho à son annonce, ne faisant que renforcer son sourire. La darkness s'amusa à resserrer la prise des liens d'ombre sur le corps de sa victime. Voir ses grimaces de douleur et tant de révolte dans les yeux, c'était si plaisant... Il ressemblait de plus en plus à cette petite conne de vampire. Mais à quoi s'attendait-elle de la part de l'humain ? Lui qui avait côtoyé Maria juste avant de se confronter à la mort ? Elisabeth goûtait au plaisir d'une renaissance future. Soit, elle n'était jamais réellement morte puisque son esprit avait survécu dans un coin de la conscience de cet avorton. Mais à présent que celui avait été tué... Plus rien ne l'empêchait de prendre possession de lui après avoir détruit son esprit. Il ne faudrait pas qu'elle oublia d'aller à la rencontre de cette chienne pour la remercier à sa manière pour lui avoir servi l'esprit du garçon sur un plateau. La démone n'aurait pu espérer mieux. Cependant, une fois les remerciements exprimés, elle aurait quelques comptes à régler avec elle. Les iris aux reflets sanglants contemplèrent le spectacle de l'étudiant, ce dernier se dématérialisant de plus en plus. Oh ce qui lui tardait de renaître ! L'heure était venue pour elle de faire payer à cette ville ce qu'elle avait osé lui prendre : son existence même. Elle reprendrait la tête de ces prétendus rebelles, des pions juste bons à exploiter pour semer le chaos et la désolation autour d'elle. Pas même le Cercle pourrait l'en empêcher !

Même lui ?

Les sourcils d'Elisabeth se froncèrent un court instant. Pourquoi se souciait-elle de cet homme ? Un faible parmi les faibles. Mais... Préférant chasser ses pensées pour reporter son entière attention sur sa victime, la darkness hoqueta de surprise. L'espace d'un instant, l'image du garçon avait été remplacé par celle de cet individu aux cheveux blonds. Cela fut bref mais suffit à perturber l'entité. Pourquoi ? POURQUOI ? Elle ne pouvait pas penser à cet imbécile ! Pas ici ! Même si elle était en train de supprimer l'existence de celui qu'il considérait comme son ami ? Qu'est-ce que l'élémentaire allait ressentir en apprenant la disparition de l'étudiant ? De la peine ? De la douleur ? Comme... elle avait souffert en perdant Anna ? Elisabeth regardait sans le voir, le corps de sa victime s'agiter en vain pour se libérer des liens. Elle était certaine que le blond finirait par oublier l'existence du morveux. Elle se le promettait. Mais... Et elle ? Si elle revenait à la vie, l'accepterait-il de nouveau ? Alors qu'elle avait pris celle de son ami ? Pire, qu'elle était voué à répandre la mort autour d'elle, quoiqu'il fasse pour l'en empêcher ? La darkness baissa les yeux, silencieuse. Elle ne comprenait pas pourquoi elle se préoccupait autant de l'opinion d'une seule personne. Avait-il été capable de la toucher, elle ? Ce monstre qu'elle était devenue.... Jamais elle ne pourrait changer. Jamais elle ne pourrait le rendre heureux. Souhaitait-elle se libérer de sa haine ? Elle n'en savait rien. Son unique certitude était ce qu'elle serait dans le futur. Ce qu'elle avait toujours été : un monstre. Devait-elle disparaître pour de bon ? Si elle ne faisait rien, cela arriverait tôt ou tard. Cependant, elle pouvait également faire un dernier geste pour cet homme. Pour le remercier ? Le remercier de quoi au juste ? Il n'avait fait que l'importuner quand elle désirait s'amuser à sa façon. Un sourire étrange étira les lèvres de l'entité. Cet homme... Elle n'en revenait pas qu'elle allait agir pour lui. Lentement, elle releva les yeux en direction du garçon. Le pauvre... Il ne lui restait que le haut du corps. Comblant la distance qui les séparaient, Elisabeth s'approcha de lui et posa une main sur la joue de l'humain. Elle put lire tout le dégoût et la haine qu'elle lui inspirait. Comme toutes les personnes qu'elle avait rencontrées au cours de sa longue existence. Vraiment toutes ? Si elle offrait une seconde chance à cet étudiant, pourrait-elle effacer ses crimes ? Se faire pardonner aux yeux de l'élémentaire ?... Il ne lui restait que cette option... Plantant son regard dans celui de sa victime, la darkness finit par poser sa seconde main sur l'autre joue du garçon puis l'embrassa soudain.

 « Pardonne-moi Vegeo... »

Des murmures se faisaient entendre dans son crâne. Les sons s'amplifièrent jusqu'à être parfaitement audibles pour lui. Des voix d'hommes à ce qu'il put en juger. Ce qu'ils étaient bruyants... A lui filer un mal de crâne. Ah. C'était déjà le cas semblait-il. La conscience de Natsume commença doucement à émerger des ténèbres, voilà pourquoi les sons avaient progressivement augmenté. Mais soudain, il sentit, même derrière ses paupières closes, les flashs. Putain ! Pourquoi ils s'amusaient à le prendre en photo ? Ils faisaient chier ces connards. Ils allaient l'entendre tiens ! Des fourmis le chatouillèrent lorsqu'il tenta de remuer ses membres, un par un. Pourquoi avait-il autant de mal à se lever ? Jamais une sieste ne lui avait fait cette effet là pourtant... Tiens ? Ils s'étaient enfin tus ? Ce n'était pas trop tôt. Le garçon finit par ouvrir les yeux, en même temps qu'il se redressait péniblement pour s'asseoir sur le sol. C'était pesant ce silence tout d'un coup. Sa tête lui faisait toujours mal et un bref sentiment de tournis s'empara de lui avant de s'effacer. Avec une grimace, Natsume porta une main à sa tempe, grognant de douleur. Une odeur omniprésente régnait autour de lui. Le sang.

 « Qu'est-ce que... » commença t-il, de mauvaise humeur.

 « Bordel Franck ! Ce type bouge encore alors qu'il était mort il y a un instant ! » s'exclama l'un des hommes en uniforme, celui qui tenait un drôle d'appareil.

 « Qu'est-ce que tu racontes ? Il ne peut pas être mort et bouger. Monsieur, mains en l'air. C'est la police. » répliqua son second collègue en lui mettant un insigne sous le nez.

D'un œil terne, leur interlocuteur les dévisagea longuement. La police ? Qu'est-ce qu'il en avait à foutre sérieusement ? Pour l'heure, il avait simplement envie d'une douche et... La suite de ses envies se perdit dans un coin de son esprit alors qu'il faisait mine de se remettre debout.

 « Faites pas chier les poulets. Je n'ai pas de temps pour ça. »

 « On ne bouge plus j'ai dis ! »

Un regard en direction de l'homme à l'insigne lui indiqua que l'individu en question ne plaisantait pas, un pistolet braqué sur lui. Cette vision arracha un sourire mauvais au garçon. D'abord, ils venaient l'emmerder au beau milieu d'une sieste et maintenant, ils ne le laissaient pas faire ce qu'il voulait ? Tant pis pour eux.

 « Parce que tu crois que tu as une chance contre moi ? Cette blague. »

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, des liens d'ombre, rendus solides et tranchants sur la volonté du darkness, vinrent transpercer les corps des trois policiers, les laissant retomber sans vie sur le sol. Leur sang se mêlant à celui déjà présent dans l'appartement. Sans un regard pour ses victimes, Natsume se remit enfin debout, s'étirant longuement au passage et jeta un coup d’œil autour de lui. Pourquoi ce désordre ? Les vestiges d'une porte en bois, ainsi que d'un petit meuble attirèrent son attention. Ce n'était certainement pas l’œuvre de ces hommes. La sienne ? Des flash-back l'assaillirent soudain. Plus que des visions, ce furent des sentiments fugaces qui le traversèrent de part en part. La peur, la douleur... Que s'était-il passé ici ? Son regard se porta ensuite sur lui. Ses vêtements étaient déchirés et tâchés de sang. Était-ce le sien ? Pourtant, il eut beau vérifier de lui-même, il ne portait aucune blessure permettant de l'affirmer. Bon sang... Il ne comprenait plus rien. Pourquoi ne se souvenait-il de rien ? Consentant enfin à jeter un regard en direction des trois corps, Natsume se décida à reporter les questions pour plus tard. Si ceux-là avaient été envoyés ici, il ne faisait aucun doute que d'autres allaient suivre. Il lui fallait quitter les lieux et vite. Oubliant l'idée de prendre une douche, il prit la direction de la première pièce qu'il remarqua. Rapidement, il fut établi que ce devait être la sienne, compte tenu des affaires qui s'y trouvaient. Le garçon ne s'y attarda pas et se changea rapidement. Dans un sac de sport qu'il découvrit sous le lit, il emporta quelques affaires de rechange, ni trop, ni pas assez, tout l'argent qu'il trouva dans l'appartement et... un petit ouvrage qui gisait sur la table de chevet. L'Achimiste hein ? Il lisait vraiment ce genre de truc ? Enfin bref... Réprimant un soupire, le darkness referma soigneusement le sac avant de prendre la direction de la porte d'entrée. C'est alors qu'il aperçut des photos ornant la porte du frigo dans l'espace dédié à la cuisine semblait-il. Intrigué, il s'en approcha. Tout indice était bon à prendre pour comprendre comment il était arrivé ici et ce qu'il lui était arrivé justement ! Natsume se découvrit donc en compagnie de deux jeunes femmes, sur plusieurs photos. Qui étaient-elles ? Aucune idée. Il ne parvenait pas à mettre de noms sur ces visages. Pourtant, ses mystérieuses interlocutrices semblaient heureuses en sa compagnie. Des amies ? Un second sourire mauvais étira les lèvres du darkness. Ils ne se faisaient pas de plans à trois quand même ? Finalement, le garçon décida d'en emporter une avec lui, histoire de retrouver ces fameuses demoiselles. Elles seraient peut-être à même de le renseigner. Dans le pire des cas, il leur arracherait les informations lui-même. Souriant toujours, il sortit enfin de l'appartement, faisant étrangement attention à ce que personne ne le voit quitter les yeux. Son physique n'avait rien de banal, autant qu'il n'y ait pas de témoins sinon... Natsume prit l'ascenseur, agissant le plus naturellement du monde avec le jeune homme qui sortit de la boîte en fer. Pendant le temps que celle-ci mit avant d'atteindre le rez-de-chaussé, il s'appuya contre le mur en face des portes automatiques, pensif. Et à présent ? Où devait-il allait ? Lui qui n'avait plus aucun souvenir ? Se retenant de soupirer, passer quelques jours à l'hôtel semblait être la meilleure solution qui s'offrait à lui. En espérant que cette situation ne dura pas trop longtemps, au risque qu'il se retrouve sans le sou. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent soudain, le tirant de ses pensées. Lentement, il redressa la tête pour sortir mais un parfum attira son attention dans le hall d'entrée. Celui d'une femme probablement. Pourquoi avait-il l'impression de le connaître ? Natsume marqua une pause et se retourna, scrutant les escaliers. Espérait-il que la femme en question se montra d'elle-même ? Peut-être. Mais bien entendu, il n'en fut rien. Le destin serait trop simple autrement. Le darkness haussa les épaules puis rabattit la capuche de son sweat pour s'enfoncer dans la nuit noire. Une belle nuit sans lune. Peut-être allait-il veiller plus longtemps que prévu avant de se présenter à l'hôtel qui sait ?...
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