Avventura
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RP EVENT : Le Gala des Vankov

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Héléna
Victoria Vankov
Aéris Castellan
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Message par Le Fondateur Dim 2 Oct - 9:34

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Le Gala des Vankov




Ouverture


Avant de poster:


Enzo Vankov

Du haut de son balcon privé, Enzo Vankov scrutait la foule tel un oiseau de proie. Habillé de son plus beau costume, un verre de vin rouge à la main droite, il ne pouvait s’empêcher de sourire devant cette foule qui se pressait chez lui. Une fois de plus son nom allait se retrouver sur toutes les bouches et c’était pour l’arranger. Déjà connu en tant qu’homme d’affaires émérite, il possédait plusieurs entreprises en Avventura comme dans le monde et songeait maintenant à se lancer dans la politique. Rien ne semblait pouvoir lui résister.

Son regard sombre, caché par un masque simple et terne, était posé sur les honnêtes citoyens de la ville à la recherche de ses proches. Impitoyable dans son travail comme dans sa vie privée, il voulait être sûr que les membres de sa famille étaient bien au milieu de la plèbe, pour faire belle figure, pas ailleurs. Les Vankov n’étaient pas nombreux et discrets en général. Les femmes, surtout, n’étaient pas destinées aux regards de la roture. C’était l’occasion de les sortir de leurs retraites pour les exhiber aux regards voyeurs de la piétaille curieuse. Interdites d’accès à l’étage pour éviter que leurs oreilles ne trainent trop, elles serviraient au moins à quelque chose.

Le temps passa et lorsque le soleil quitta la ligne d’horizon, le monarque quitta son trône et se racla la gorge, en silenciant l’orchestre central d’un geste de la main. Levant sa coupe de vin et empruntant une voix grave, il s’adressa à la foule.

“Mes chers invités,

Je vois que vous êtes nombreux ce soir ! Je suis sincèrement touché par votre présence, qui est de la plus haute importance en cette soirée. Grâce à votre contribution à la fondation Innovation, des lendemains meilleurs attendent la ville d’Avventura. Vous êtes les pionniers d’une ère nouvelle ! Les architectes d’un avenir plus serein ! Mais ce n’est pas tout !”


Les applaudissements de l’assemblée bien pensante explosèrent de toute part. Visiblement les Vankov allaient de surprise en surprise. Enzo, un sourire amusé aux lèvres, lança un bref regard en direction des personnes qui étaient avec lui sur le balcon.

“Ce n’est pas tout car en effet, en plus d’apporter une aide conséquente au quartier Marok, tant au niveau alimentaire que financier, ces fonds participeront à l’augmentation du budget de la police. Elle pourra ainsi nous garantir une ville plus sûre que jamais en recrutant de nombreux effectifs !”

Marquant une courte pause il ajouta :

“Bien entendu et je suis certain qu’ils seront enchantés, les habitants du quartier Marok seront les premiers à bénéficier du service et de la protection de nos chères forces de l’ordre.”

Tandis que des rires fusaient dans une partie de la salle, un murmure de colère se souleva dans une autre. De sa main libre, l’hôte de la soirée fit taire la grogne.

“Allons, allons. Je me doute que ce soir vous êtes quelques-uns à ne pas être favorable à cette partie du projet. Mais ce soir au Manoir des Vankov nous vous présentons patte blanche. Ainsi vous pourrez discuter de cette particularité avec le co-président d’Innovation, qui se fera un plaisir de vous convaincre du bien-fondé de ce choix.”

Bombant son torse avec fierté il rajouta encore :

“Bref ! Levons nos verres aux débuts de l’automne et buvons à ne plus se souvenir de demain !”

Sur les applaudissements de la foule et la reprise de la musique, Enzo Vankov retourna à sa place aux côtés de l’élite dirigeante. Sur ces paroles s’achevait ainsi l’introduction de la soirée. Tandis que le gala de charité et le bal suivaient doucement leur cours, les invités allaient pouvoir explorer les nombreuses pièces mises à disposition. Celle où se déroulait la danse était immense et gorgée de mets raffinés, chauds comme froids. Dans un coin, un petit couloir donnait accès à une autre pièce plus petite mais tout autant raffinée. Plusieurs œuvres d'art y étaient mises aux enchères pour le plus grand plaisir des collectionneurs.

Le meneur des Vankov semblait avoir tout prévu pour que cette soirée soit inoubliable.





©Codage par Héléna pour l'Avventura


Aéris Castellan
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Message par Aéris Castellan Jeu 13 Oct - 19:18

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La soirée battait son plein dans la fameuse demeure Vankov si réputée dans la ville. Les invités arborant pour la plupart des masques vénitiens plus loufoques et originaux les uns que les autres, ce soir était l'occasion pour les Avventuriens les plus aisés de faire étalage de leur richesse et leur extravagance.

C'est par cette soirée fort agitée qu'une certaine invitée s'étant fait remarquer pour sa notoriété et son emménagement récent dans le quartier Eleonor, allait faire son apparition. Le grand portail du manoir Vankow s'ouvrit pour dévoiler une silhouette fine et élancée dont le corps était vêtu d'une robe rouge sang légèrement décolleté et fendue au niveau des jambes, mettant en valeur sa longue chevelure blonde qui ondulait au rythme de ses pas. La belle demoiselle, au teint blanc qui trahissait ses origines vampiriques, arborait un sourire fier pendant qu'elle sentait les regards braqués sur elle. Pour l’événement, elle avait décidé d'arborer un simple masque blanc cachant ses yeux bleus turquoise ainsi que la base de son nez.

Toutes ces paires d'yeux qui la fixaient l'auraient sûrement intimidée il y a quelques années de cela, mais après avoir plusieurs fois bouger son corps pour des publics divers et variés, elle avait vite pris l'habitude d'être au centre de l'attention. Marchant avec fierté et grâce, la belle vampire se dit avec détermination :

« Allez Aéris, ce soir tu vas tous les épater ! »


Des pensées encourageantes qui furent vite suivis d'un cri tonitruant.

BORDEL DE M.....

Comme pour couper court à la magie de l'instant, le pied d'Aéris avait décidé de faire des siennes en se foulant sans crier gare, laissant Aéris vautrée par terre, ayant presque chuté la tête la première sous le regard médusé des autres invités. La faute à ses talons aiguilles qui l'empêchaient de marcher à son aise en plus de lui faire horriblement mal quand elles les portaient longtemps.

« Plus jamais je met ces saloperies. »


Pensa elle, totalement en rage. Après s'être faite remarquer de la sorte, elle devait maintenant essayer de sauver les apparences. Quelques mains tendus lui proposèrent de l'aider à se relever mais elle déclina poliment d'un geste de la main. Elle entendait déjà certains invités marmonner des choses du genre « C'est vraiment elle la danseuse dont tout le monde parle ? Tu as du te tromper ! » et autres joyeusetés. Sa crédibilité et sa fierté venaient de prendre un sacré coup.

S'étant remise sur ses deux jambes par ses propres moyens, la blonde se dit que finalement elle aurait mieux fait de faire profil bas, sa chute en aurait été moins douloureuse dans tout les sens du terme. Avec amertume, Aéris eut vite fait de se résigner quant au fait qu'elle tenait bien plus de la sauvageonne habillée de façon chic, plutôt que de la dame raffinée et élégante qu'elle aurait aimé être au moins une fois dans sa vie.

Faisant un sourire embarrassé aux gens qui avaient assisté à la scène, la vampire eu vite fait de décamper à l'autre bout de la salle dans l'espoir d'interagir avec d'autres personnes qui n'avaient pas vu ce lamentable spectacle.

« Allez Aéris t'as pas encore tout foutu en l'air, essaie juste de faire bonne impression et tout devrait bien se passer. »
Nathan Vernier
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Message par Nathan Vernier Sam 15 Oct - 17:24

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Dans cette foule d'invités, il y avait de quoi se fondre dans la masse. Cela aurait pu rassurer le garçon s'il ne portait pas un masque noir plutôt neutre, comme ceux que portait l'ensemble du personnel en charge d'occuper les uns et les autres. Heureusement, l'objet en question le démarquait autant qu'il lui permettait de conserver un semblant d'anonymat. Dès lors que le discours d'Enzo Vankov fut terminé, le ballet du personnel s'organisa, chacun déambulant, plateau en main pour ravir les palais des invités. Nathan s'employa à arpenter l'immense salle, analysant celle-ci pour repérer d'éventuelles issues de secours. Les enjeux étaient trop importants pour que le rouquin renonce à prendre part au plan mais il ne pouvait s'empêcher de penser que l'organisation n'était pas au point. Derrière le masque, ses yeux balayèrent la pièce et les visages présents, s'efforçant de repérer la cible de la soirée. Il fut cependant interrompu dans ses recherches par un juron tonitruant, forçant le garçon à tourner la tête comme d'autres convives, juste à temps pour voir une jeune femme piquer une tête en direction du sol.

Tout s'enchaîna tellement rapidement que nul n'eut l'occasion d'éviter à l'intéressée une mauvaise chute et tous les regards se posèrent sur la silhouette vautrée au sol. En d'autres circonstances, Nathan lui aurait proposé son aide pour se relever, à la manière des mains qui se tendirent vers l'inconnue mais il avait conscience qu'il lui fallait jouer son rôle jusqu'au bout. Les commentaires des témoins de la scène ne lui échappèrent pas. Ainsi, la jeune femme était connue dans le milieu artistique ? Rien d'étonnant à cela : les bribes de conversations que le rouquin avaient eu l'opportunité de capter laissait clairement entendre que plusieurs personnalités médiatiques prenaient part à l'événement. Sans parler de ces individus appartenant à la classe aisée de la ville, certainement venus se faire bien voir auprès de la famille Vankov. Voyant la maladroite s'enfuir à l'autre bout de la pièce, Nathan poursuivit son tour.

Faute au hasard, on lui avait attribué un plateau de petits fours. Il aurait été plus simple d'endormir la salle entière en diluant quelques gouttes d'un puissant somnifère dans les coupes mises à disposition des bouches avides. Au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient, le contenu de son plateau se réduisit, si bien que le garçon prit doucement mais sûrement la direction des cuisines pour s'approvisionner en attendant la suite du plan. Toujours dans cette optique, il aperçut la jeune femme qui s'était fait remarquer par sa chute un peu plus tôt et s'approcha d'elle pour lui proposer de piocher un petit four ou deux. Après une demi-seconde d'hésitation, il se risqua finalement à desserrer les lèvres, sans doute pour la première fois depuis le début des festivités.

« J'espère que vous ne vous êtes pas fait mal tout à l'heure. C'était une sacrée chute. N'hésitez pas si vous avez besoin de quoique ce soit. »

Autant pour son visage que pour son estomac. Mais cela, la demoiselle pourrait le comprendre d'elle-même, sans qu'il n'ait à mettre des mots plus évidents sur son embarras. Laissant son interlocutrice au fil de ses pensées, Nathan rejoignit les cuisines. Alors qu'il poussait l'un des battants pour revenir dans la salle, son regard accrocha une chevelure de flammes. Son cœur manqua un battement. Était-ce la cible qu'on lui avait décrite ? Si seulement elle pouvait enlever le masque qui lui dissimulait le visage...
Victoria Vankov
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Message par Victoria Vankov Mar 18 Oct - 18:36

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Un masque en dentelle bleuté sur le visage, mes cheveux complètements blonds pour l’occasion, je soupire devant cette marré de gens présent chez moi. Ma sœur à ma gauche jubile d’impatience d’aller discuter dans la foule, sa robe lui va plutôt bien, d’un orange criant. Pour ma part, malgré les nombreux choix, afin de faire front aux consignes j’ai choisi une robe bleu ciel, afin de briser les couleurs d’automne. Cette robe est comme moi, frivole, légère qui retombe sur le sol délicatement suivant les courbes de mon corps. Un corsage de perle laisse mon dos à nu.  Mes cheveux libres d’entravent, son légèrement bouclé, pour une fois je me trouve plutôt jolie dans l’un des costumes de riche qu’on m’oblige à porter.

Ma mère qui me tenait fermement le poignet, me libère une fraction de seconde afin d’attraper une coupe de vin blanc qui passait proche d’elle. J’en profite donc pour me soustraire à ses yeux disparaissant dans la foule de monde. Ma sœur étrangement suit le mouvement empruntant le chemin opposé au mien. Mon père venait de terminer son blabla habituel, m’arrachant une hargne silencieuse. Murmurent ‘’Mais oui comme tu as tellement bon coeur le paternel....‘’

Marchant entre les gens, une plainte me fit arrêter. Une jeune femme à la robe rouge venait de tomber sur le sol. Je n’avais pas bien vue la scène, mais cette dernière semblait avoir attiré l’attention. Regardant alors la scène curieuse de voir la suite je sentis sur moi un regard. Tournant alors la tête, je vue l’un des gardes de mon père qui cherchait à me rejoindre. Il était certain que de me promener seule dans toute cette foule n’était pas une bonne idée et surtout que mon père avait donné comme consigne de rester avec un garde du corps toute la soirée afin d’éviter de me faire enlever. Cette idée me fit presque sourire, continuant alors ma route je pris la même direction de fuite que la jeune femme qui venait de tomber.

Elle s’immobilisa dans un coin et je vue l’un des serveurs lui apporter un plateau de nourriture. J’observais du coin de l’œil si mon garde du corps me suivant. Ce dernier semblait avoir perdu ma trace, cherchant dans la foule. M’approchant alors de la jeune femme, le serveur venait de quitter avec le plateau.

‘’Hey!’’

Je m’étais rapproché de la jeune femme brusquement afin de venir prendre place devant elle, face à la foule pour observer les déplacements du garde du corps

‘’Tout une entrée que vous venez de faire! J’espère que vous n’avez pas mal’’ Je n’arrivais pas à tenir sur place, regardant un peu partout comme une fille légèrement traquer, je devais me détendre… mais j’avais terriblement faim et le serveur ne semblait pas revenir avec la plateau. ‘’Vous savez s’il va revenir avec le plateau sa semblait plutôt bon et je suis affamée… ! ‘’ Un serveur sortie des cuisines avec un plateau de coupe de vin, d’un mouvement rapide j’en pris deux et en donna une à la jeune femme en rouge ‘’Tenez, ça va faire passer la douleur!’’ J’eue une petite rire avant de prendre une petite gorgée de ce vin à 100Euro la bouteille…. Mon père dépensait vraiment trop.

Message par Invité Mar 18 Oct - 20:55

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Sous son masque de jais, le reflet de ses pupilles brillait. Au beau milieu de cette foule bourgeoise, la sérénité de Rhiannon n’était que façade. C’était bien la première fois qu’on la lâchait seule dans un tel troupeau de proies potentielles. La première fois aussi qu’elle devrait limiter son appétit à quelques têtes bien particulières lorsqu’elle les reconnaîtrait. Qui plus est, le temps de cet évènement caritatif, la lionne avait dû troquer ses haillons contre des habits ayant au moins le mérite de paraître raffinés. Plus raffinés que la personne pour qui les porter relevait du calvaire davantage que du plaisir. Ses talons pouvaient bien la faire chuter à tout instant. Fort heureusement, le peu de grâce féline qui subsistait en elle lui permettait de s’accomoder de cela assez discrètement. Il en était toutefois autrement pour cette longue robe d’ébène qui, non contente de dévoiler le creux de son dos comme le fuselage de ses jambes, serrait désespérement le corps de la lionne. Pourvu que son objectif soit atteint rapidement. Pourvu qu’elle fasse illusion jusque-là.

Et si elle s’efforçait de se comporter comme la foule l’entourant, usant le moins possible de sa salive pour ne pas se trahir seule, sa bonne étoile lui sourit rapidement. S’élevant plus haut que toute conversation mondaine, plus haut même que le discours de l’organisateur auparavant, un juron résonna dans toute la salle, concentrant l’attention du public et rendant la lionne interrogative. Qui dans cette assemblée de privilégiés pouvait bien user d’un langage identique au sien ? Elle aurait cru que le raffinement et l’étiquette étaient indissociables de cette caste qu’elle infiltrait. Peut-être ne lui avait-on pas tout dit ? Peut-être n’était-elle pas la seule infiltrée chargée de traquer la rousse. Cherchant à se rapprocher de l’origine du cri ayant fait se redresser ses oreilles, la féline glissa de convive en convive, se frayant un chemin au gré des plateaux ou elle pouvait saisir un verre, un amuse-gueule. De toute façon, elle avait faim. De plus, rester en retrait n’était pas sage, elle risquait de s’attirer la proximité de lourdauds qui grilleraient sa frêle couverture.

Quelle était déjà sa couverture ? Celle d’une native du quartier Marok, ayant peu à peu pris possession d’une grande partie du patrimoine immobilier du quartier pour tenter d’en redorer l’image.Loin d’être suffisant pour s’éviter le dédain de tous ces imbus, cela suffisait au moins à donner du crédit à sa présence. Adèle Blanchard, ce serait ainsi qu’on la dénommerait jusqu’à ce qu’elle doive passer à l’action. Mais dans un souci d’organisation, il lui fallait déjà se rapprocher du contact lui ayant permis d’être ici sous couvert d’invitation. Un solide et vieux homme d’affaires au cheveux grisonnants, cela devait se trouver facilement ici… sans que l’usage de son odorat ne fasse déplacé.

Ainsi, au gré de ses recherches, les pupilles de la lionne trouvèrent non pas une, mais deux silhouettes familières. La première, une femme en robe rouge s’étant tristement faite remarquer un peu plus tôt. Peut-être un contact dont elle ignorait l’implication...et dont le visage lui était inconnu. Elle devrait en avoir le coeur net. La seconde en revanche était bien plus intéressante. Victoria Vankov. L’une des personnes qu’il était bon d’approcher ce soir. Furetant brièvement ses alentours, la lionne se permis de délester un serveur de son plateau de petits fours pour l’apporter de son propre chef aux deux femmes. Une occasion de briser la glace tout en exposant son identité officieuse. Elle commencerait par la fille de l’organisateur.

« Vous êtes aussi resplendissante que le ciel étoilé, Mademoiselle Vankov. Pardonnez mon impolitesse mais en tant que citoyenne de Marok, ne pouvant m’approcher de votre paternel, c’est à vous que je me permets de témoigner la gratitude que j’ai à son égard pour cet avenir plus radieux. »

Une fois l’hameçon lancé, l’attention de Rhiannon dériva légèrement sur la deuxième femme.

« Pardonnez mon manque d’étiquette. Nous n’avons pas été présentés. Je suis l’une des élues pour témoigner de la générosité de Monsieur Vankov envers notre beau quartier. Je suis Mademoiselle Blanchard. Vous êtes… ? »

Un léger déglutissement lui échappa. Il avait fallu des jours, des semaines, pour qu’elle parvienne à user d’un tel langage. Mais il n’y avait rien à faire, cela lui donnait toujours envie de vomir. Le naturel revient toujours au galop…
Héléna
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Message par Héléna Mer 19 Oct - 10:13

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Tes yeux bleus posés sur l'organisateur de la soirée, tu esquissais un sourire que tu ne réservais qu'à tes intimes d'une rencontre face à ce discours imbibé de condescendance. que tu rêvais de l'avoir pour toi toute seule entre quatre yeux pour une séance particulière... Ta peau frémissait d'un plaisir certain ou malsain, tu n'aurais su dire. Mais non, ce soir ce n'était pas lui l'objectif. Plus tard alors, quand on te lâcherais la bride. Un éclat de voix à ton intention pour te réclamer une douceur et ton regard glisse aussi habilement que tes pas vers les convives pour satisfaire leurs bouches avides des mets offerts - pour les riches bien sûr, les pauvres n'ont qu'à payer leur place - par les Vankov. Tu es à ton aise dans le rôle de serveuse. Une robe noir et blanche sobre et élégante, te cintrant sans exposer pour autant ta chaire, des collant noir, des talons adaptés pour marcher tout en restant raffiné. Pour le coup, l'homme d'affaire avait aussi prévu que son personnel soit aussi efficace qu'élégant, sans pour autant risquer de voler la vedettes aux vrais célébrités. Futé le vieux.

Tu avais juste eu à teindre tes cheveux en un châtain foncés et l'une des rebelles t'avait maquillé de façon à adoucir tes traits et à cacher tes cicatrices les plus visibles histoire que tu ais l'air d'une citoyenne bien propre sur elle. Tu avait même l'air d'une fille aimable, taquine avec ton sourire amusé. D'ailleurs tu lances un regard à l'homme en costume couleur sapin qui t'a interpellé qui plisse les yeux et se sert sans te remercier, retournant à sa conversation sur les prix de la vie qui montent, se plaignant du prix de la vie, une montre en or à la main. Connard, pensas-tu en poursuivant ton chemin.

Tu entraperçus une blonde en noir et reconnues Rhiannon, une mercenaire rebelle sous couvert d'être une invitée. Par contre, l'avoir prise, elle, pour ce rôle... Quelle idée ! Tu la voyais mal endosser l'apparence d'une fille bien élevée, elle qui devait se laver une fois tous les 36 du mois et qui ne savait que frapper quand on la froissait un tant soit peu d'après les dires des uns et des autres. Tu n'avais pas eu le loisir de bosser avec mais les gens sans réflexion, ni prudence faisait rarement de vieux os. Après peut être avait-on grossi les propos la concernant. On disait bien de toi que tu étais froide et dénué de sentiments, c'est complètement faux, tu es remplis d'amertume et de rancoeur. Comme quoi...

Tout en concernant ton sourire aimable, tu poursuivais le service et vis une apparition au carré roux. Tu n'étais pas la seule à la voir, un autre serveur semblait l'avoir repéré. Était-ce elle ? Cela en avait tout l'air, la femme se dirigeant vers une troupe d'homme en arme. Tu t'approchas de l'autre serveur et soufflas doucement à son attention :

"Belle femme j'en conviens, mais n'en profite pas trop pour te rincer les yeux, ce n'est pas prudent. On n'est pas assez bien pour ce genre de personnes."

Une remarque qui se voulait plutôt subtile pour le mettre en garde. S'il y avait des rebelles en invités, il était clair qu'il devait aussi y avoir des membres du protectorat ou même du Cercle pour protéger toute cette foule influente et opulente. Comme souvent, les gros moyens allaient pour les grosses fortunes. Après ils avaient l'excuse de faire ça pour la bonne cause... C'te blague ! Tu lanças un regard au jeune serveur, accompagné d'un sourire qui se voulait faussement compatissant puis retourna à ta tâche à savoir, servir. Tu saluais poliment et proposait les amuses gueules tout en répondant aux interrogations des gens sur les différents mets. A croire que tu avais fait ça toute ta vie !
Robin Machholt
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Message par Robin Machholt Jeu 20 Oct - 2:05

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Dans l’ombre de Vankov qui venait de terminer son discours, se tenait un personnage silencieux. Une épaisse capuche mauve recouvrait sa tête tandis que son visage était caché à moitié, par un simple masque de rigueur. Une longue cape de la même couleur, visiblement de bonne facture, enveloppait le reste de son corps. Autour de lui quelques figures importantes du Cercle discutaient plus ou moins gaiement, conversant probablement sur le déroulé de la soirée. La rentabilité du projet de restructuration du quartier Marok était sur toutes les bouches depuis un bon moment. Il était important qu’assez de fonds soient récoltés. Non pas parce que les habitants en avaient besoin, mais bien parce que les rues de cette zone de l’Avventura devenaient de moins en moins sûres et qu’il fallait les encadrer. Dans les bureaux de certains services, on avait l’air de craindre que les foyers de Rebelles se multiplient. Peut-être lassé par les conversations qui allaient bon train autour de lui, l’individu s’avança et glissa quelques mots à l’oreille d’Enzo Vankov, qui acquiesça un sourire aux lèvres. Il s’éclipsa ensuite derrière un large rideau rouge qui allait le mener Dieu sait-où.

Seul dans le couloir, il marcha avec nonchalance en direction de l’étage inférieur, les mains dans les poches. Il n’avait pas l’air d’être ici pour simplement profiter de la soirée. Quand il passa à côté de deux agents du Cercle déguisés en invités, le silence plana quelques secondes. Alors qu’il s’éloignait, quelques murmures furent échangés sur son compte. On disait que l’homme était consultant auprès du Protectorat et que, d’une manière ou d’une autre, c’est lui qui avait découvert qu’un éminent membre de l’organisation était visé. Il devait cependant manquer d’informations car il n’était pas dans ses habitudes de venir débusquer ses cibles directement. C’était une personne discrète qui évitait le terrain autant que faire se peut. Quoi qu’il en soit, tout le monde se tenait prêt en cas de signal de sa part : il ne faisait pas partie des forces de l’ordre et n’avait donc pas toute latitude pour réagir face à un éventuel danger. Le dialogue se tut quand les deux acolytes bavards furent avertis qu’un civil empruntait les marches pour rejoindre l’étage.

Plus bas, le consultant encapuchonné déboucha au milieu des invités. Saisissant un verre et évitant soigneusement les conversations, il virevoltait au milieu des hôtes tout en sirotant le contenu de sa coupe. Masque perdu dans les masques, il n’échangeait des banalités avec les convives que lorsque la situation lui imposait de le faire. S’arrêtant ici pour regarder un tableau, là pour prendre de l’air, il ne fut interrompu dans son élan que lorsqu’un juron traversa la salle. Tandis que tous observaient la jeune et éclatante source de ce bruit, il en profita pour scruter la salle du regard. Sans doute était-il à la recherche de ceux qui eux-aussi étaient préoccupés par autre chose que la soirée. Mais rien, tout du moins à ce moment-là. Derrière le masque, ses yeux s’en retournèrent vers la demoiselle aux origines pour le moins discutables, pour remarquer qu’elle était désormais entourée.

« Belle femme j’en conviens… »

La voix d’une serveuse derrière lui sembla le tirer de sa soudaine torpeur. Décidant de ne pas se retourner, l'homme avança puis contourna quelques invités avant de se poser contre un mur et de converser avec un inconnu. Par-dessus l'épaule de celui-ci, il observait celle qui venait de prononcer ces mots comme s'il les avait déjà entendus auparavant. Levant la tête il croisa le regard d'Enzo Vankov, auquel il adressa un léger signe de la tête. Sans doute fut-il agacé quand, en reportant son attention sur la mystérieuse employée, il constata que celle-ci s'était de nouveau mêlée à la foule. Glissant à nouveau entre citoyens et aristocrates de bas-étage, il se dirigea vers la jeune femme aux cheveux rouges, objet de tous les désirs, sans trop s'approcher cependant : à vouloir voler vers le soleil, on pouvait se brûler les ailes.
Esther Shukemuri
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Message par Esther Shukemuri Jeu 20 Oct - 20:06

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Le Gala des Vankov

La menace fantôme

Feat participant à l'event


La masse qui se mouvait dans la grande salle du bal ne semblait pas si différente de celle du quotidien, si ce n’était le côté huppé de celle-ci… Et le fait que les masques de chacun étaient, pour ce soir, très visible. La vampire plissa légèrement les yeux. Elle n’était pas dupe, si le patriarche de la famille avait mis en place toute cette mascarade, elle savait bien que les raisons étaient plus profondes… Le simple fait de voir sa maternelle et son paternel, qu’elle reconnaît entre mille malgré les masques, lui donne que raison.

C’est dans ce genre de rencontre que les affaires se font, à l’abri sous les masques, cachés dans un coin du jardin ou des couloirs… Que ce soit entre d’honnêtes citoyens, ou bien des individus moins fréquentables. Il fallait dire que celle qui avait un regard perçant ne se doutait pas un instant que l’investigateur de cette fête touchait à des affaires pas très net, comme la majorité des membres du Cercle. S’étaient à se demander pourquoi elle continua à supporter le système actuel, et la réponse était toute simple…

Un grognement de l’estomac se fait entendre dans son oreillette… Ça, s’était un des membres de l’équipe extérieure qui regrettait de ne pas avoir été choisie pour être dans l’équipe infiltrée. Mais la vampire resta imperturbable, reprenant son masque de la soirée…. Les jumelles qui lui permettaient d’observer au loin les moindres mouvements dans la foule, qui viennent masquer ses yeux d'une teinte sombre, les lentilles camouflant la couleur habituellement trop criarde de son regarde.

La membre du Protectorat était camouflée au fond du jardin sur un point en hauteur, cachée par sa tenue de camouflage et la verdure entourant la bâtisse. Le fusil à ses côtés déjà en position, bien que la visière était pour le moment refermé, pour ne pas laisser montrer sa présence. Dans sa tenue aux couleurs vert sapin, elle reprenait son observation de la masse.

Très vite, un mouvement de foule se fit voir dans l’assemblé. Laissant ses collègues lui relayer l’information concernant la possible diversion, Esther observe l’entourage, pour voir si des personnes ou des actions suspectent se passe pendant cette scène. Mais rien de bien particulier ne semblait se dégager de cette scène. N’ayant rien de notable à observer, elle pointa sa jumelle un instant sur le masque et la tenue de la femme en rouge, notant son apparence dans un coin de sa tête, comme une potentielle proie future… Ses collègues aussi l’avaient remarqué, et certains commençaient à noter les personnes qui approchaient d’elle, ne savait-on jamais..

La vampire, pour sa part, faisait défiler ses jumelles à travers la foule, gardant un instant une vision d’ensemble… Avant de s’arrêter de nouveau sur des cheveux cramoisis, et un regard ambre qu’elle connait que trop bien. Elle était là, dans les hauteurs aristocratiques… Cette femme, cette mère… Dansant de pas léger dans la foule, et parlant à d’autres membres de la ‘noblesse’ d’Avventura… Son irezumi visible dans son dos dévoilée… Cet ancien yakuza ne cachait clairement pas qui elle était… Et pourtant, Esther pouvait le voir, que son regard, ses yeux, semblaient chercher quelque chose, quelqu’un à cette fête…

Un fantôme qui guettait de nouveau toute l’assemblée avec ses jumelles, prête à tirer avec son fusil au signe de premier grabuge… En attendant, elle continuait à donner à ses collègues toutes les informations utiles que sa reconnaissance et sa vision lui permettait de donner.

Esther est dans une tenue militaire, camouflés bien plus loin dans le jardin, ayant une vision sur la salle de bal
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Message par Deam Aristar Ven 21 Oct - 19:56

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Et nous y sommes.


L'espion se retrouvait devant les portes du domaine. À l'entrée, des gardes réputés s'attelaient à vérifier les invitations tout en s'assurant de la sécurité des lieux. Grâce à l'invitation du Cercle, les gardes ne se montrèrent aucunement réticent à le laisser pénétrer au sein du luxueux habitacle de cette soirée mondaine. En revanche, il devait l'avouer lui-même, sa présence ici n'était pas de bon cœur. Sa supérieure immédiate lui avait formulé la requête, pour ne pas dire l'obligation, de se présenter à cette soirée pour assurer non seulement davantage de présence de la part du Cercle, mais aussi pour recueillir des informations. Or, si cela correspondait à sa liste des tâches auprès des renseignements, cela ne lui plaisait pas pour autant. À son sens, les informations pertinentes seraient bien loin de sortir au grand jour, à la lumière de tous dans un contexte de bal masquée. À son sens, les détails les plus croustillants se situaient souvent dans les endroits les plus sombres, les plus reculés et méconnues. Or, pour cette soirée, même si le jeune professeur diurne garderait une oreille attentive, il se doutait bien que les complots et les secrets ne se révéleraient pas à voix-haute, ni même à voix-basse, dans la pièce principale.

Or, tel était son problème, il ne pouvait accomplir sa présence physique dans l’événement principal tout en se faufilant dans les coins les plus susceptibles de lui révéler des secrets. Face à ce problème, l’homme dans la mi-vingtaine se décida simplement de se diriger en direction du buffet. Contrairement à bien d’autres personnes, il ne se montra pas particulièrement sociable aux inconnues, ni ouvert à la discussion.

Froid me dîtes vous ? Peut-être, mais l’homme avait faim. De plus, cela visait non seulement à combler son objectif de se remplir un coin de la panse, mais aussi à confirmer son identité auprès de ses collègues du Cercle. Contrairement à bien du gens présent, Deam Aristar n’était pas masqué que pour cette occasion unique, lorsqu’il s’agissait d’agir pour les renseignements ou pour le Cercle, il était perpétuellement habillé de son masque d’un blanc imberbe ne laissant transparaître que la lueur dorée de son regard. Or, il n’était pas impossible, particulièrement lors de cette soirée, qu’un masque similaire se retrouve en ces lieux. Ainsi, s’attarder attentivement au buffet était une façon de prouver son identité à ses collègues du Cercle cachés ici et là qui, s’ils le connaissait moindrement de réputation, comprendraient qu’il s’agissait du sage gourmand ou du carnassier masqué.


Alors qu’il se goinfrait habilement malgré la complexification du masque, l’hôte de la soirée commença son discours et ses belles paroles. Deam n’y prêta pas particulièrement attention. En réalité, il ne semblait y prêter aucune attention. Il n’était même pas tourné dans la direction du paternel. À vrai dire, son oreille décrocha lors des premières phrases de l’hôte. Sa formation professionnelle le rendait très critique à l’égard des discours que l’on distribuait aux masses pour leur allécher l’esprit.

Non seulement l’action de ne donner aucune stricte attention à l’hôte lui assurait le temps de ravager le buffet, mais cela visait aussi, ultimement, à attirer l’attention des plus observateurs. En toute franchise, qui ne serait pas intrigué par cet homme qui, volontairement et malgré l’entrain du moment, décidait radicalement de faire de faire abstraction de la bénédiction de l’hôte de la soirée ? Probablement quelqu’un de mystérieux et qui se montrait davantage réticent à cet événement que les autres participants.

‘’ Voyez l’appât que je vous tend, maigret de rebelles. ‘’ pensa-t ‘il.

Néanmoins, lorsque l’hôte termina son discours, l’espion se saisit d’une bouteille de vin rouge sur la table du buffet. D’une main habile, il l’a décapsulée avant de la levée dans les airs pour approuver le toaste du paternel des lieux.


- Santé !
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Message par Le Fondateur Ven 28 Oct - 11:54

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Le Gala des Vankov




La vie est une danse


Quelques visages:

Du haut du balcon, aux côtés de Mr. Vankov, se tenaient plusieurs personnes. Certaines reconnaissables malgré leurs masques. Parmi elles on pouvait voir le beau Silver Blake, facilement identifiable avec son épaisse chevelure composée de dreadlocks, Maire de la ville et ministre dévoué à la gestion de la cité-État. Il portait un élégant costume vert émeraude et un masque dans les mêmes teintes. Comme à son habitude, il affichait un sourire avenant, discutant avec ses voisins et plaisantant avec eux, provoquant des éclats de rires autour de lui. À son côté se tenait un homme à la chevelure blonde dont quelque mèches s'échappaient en passant sous un chapeau haut de forme. Un sobre costume blanc l'habillait tandis qu'un masque blanc neutre recouvrait entièrement son visage. Ce dernier se tenait légèrement en retrait, bien plus calme que son comparse. Ceux qui suivaient un minimum les actualités pouvaient deviner qu'il devait sans doute s'agir de Mr. Takeshi, diplomate et second chef du Cercle. Ce dernier se chargeait de la partie relationnelle. Il parlait avec une autre personne aux longs cheveux sombres portant un loup en dentelle pouvant faire penser à l'animal du même nom ou bien à un démon. Il s'agissait indéniablement d'une femme, malgré le costume trois pièces qu'elle portait avec classe. Arrogance ou Fierté, elle se tenait droite, observant les alentours tout en écoutant son comparse, une main sur la hanche. Nul doute qu'il devait s'agir de la dernière du trio du Cercle : Diane Morbois. Cheffe du protectorat, elle s'occupait de la sécurité de la ville. Ce trio se tenait là, bien au-dessus des autres, auprès de Mr. Vankov. Il y avait aussi des Aristocrates dont les affaires lucratives pouvaient servir au maitre des lieux. Être là-bas c'était la possibilité de s'ouvrir des portes et pas n'importe lesquelles... Pourtant, dur d'y monter. Seuls quelques privilégiés le pouvaient, ainsi que le petit personnel. D'ailleurs Enzo Vankov fit un signe et des personnes s'animèrent en contrebas.

Dans les cuisines c'était la folie. En plus du personnel du chef de famille, de nombreux traiteurs avaient été appelés en renfort. On aurait pu penser à une fourmilière tellement c'était animé. D'ailleurs le personnel habituel semblait avoir disparu au profit des autres. Les ordres claquaient dans l'air et tous semblaient être organisés. Les serveurs allaient et venaient, parlant avec les chefs et les commis. Pourtant dans une des pièces de la cuisine, à l'abri des regards, ordinateurs et caisses avaient été posées et certaines personnes s'équipaient sans que cela ne choque personne. D'ailleurs seul le personnel dédié aux repas entrait et sortait, les autres étant aimablement renvoyés hors des cuisines. Manquerait plus que le service déplaise à Mr. Vankov. D'ailleurs en parlant de lui, un des chefs s'adressa à un serveur qui arrivait qu'il connaissait bien.

- Nathan, As-tu appris des choses intéressantes ?

L'homme écouta la réponse du jeune homme avant de poser un plateau rempli de mets fins et de boissons servies dans des coupes. Il reprit la parole.

- D'accord, peux-tu monter servir Mr. Vankov ? On lui a fait un plateau pour ses invités. Tu pourrais remplacer son garçon, il se sent pas bien comme tu peux l'imaginer. On pourrait peut être grappiller des informations intéressantes sinon j'enverrais quelqu'un d'autre.

L'organisation se poursuivait. Tout avait été préparé bien à l'avance. Les hommes étaient rentrés ce soir grâce aux talents de leurs taupes placées dans la demeure des Vankov depuis quelques temps déjà. L'équipe infiltrée avait pris ses précautions, une des membres usant d'un pouvoir pour camoufler leur présence aux yeux indiscrets en plus qu'ils se soient mis à l'écart. Alors qu'Héléna entrait à son tour dans la cuisine pour remplir son plateau, on la renvoya avec consigne de s'approcher de la rousse qu'elle et Nathan avaient vu plus tôt.

Dans la salle de bal, le buffet avait trouvé en Deam un ennemi de taille. Plats et boissons semblaient littéralement disparaitre sous sa main ce qui eut pour effet d'agacer plusieurs personnes qui murmuraient face à son comportement sans retenu, le qualifiant de goinfre et d'ogre dans des murmures outrés. D'ailleurs un homme le bouscula en titubant sans s'arrêter ni s'excuser, se dirigeant vers les jardins, heurtant d'autres personnes en bougonnant son venin sur les riches qui "pétaient plus haut que leurs culs".

Dehors, la fête se poursuivait sans que beaucoup ne se doutent du danger à venir. La délicieuse enfant d'Enzo Vankov discutait avec une danseuse renommée dont l'entrée avait été pour le moins remarquée ! À ce duo déjà éclatant s'ajouta une troisième femme flamboyante. Comment résister à ce trio de têtes blondes aux physiques de rêve ? Plusieurs regards étaient sur elles alors qu'elles discutaient ensemble. Un membre du personnel passa près d'elles et leur proposa de se servir pour satisfaire leurs palais mais l'homme alcoolisé heurta ce dernier, renversant le plateau en direction du trio. Il se redressa, ayant miraculeusement évité la chute tout comme le serveur qui se confondait en excuses auprès des jeunes femmes, l'autre balança :

- Hé ! Sacré lot  que voilà ! Z'êtes pas mal mesde.. mesd... mes... demoiselles.

Un rot vint clôturer sa phrase et il tenta une révérence branlante alors que plusieurs jeunes hommes venaient déjà à la rescousse des jeunes femmes, leur attirant d'autant plus les regards. Une bagarre se préparait-elle ?

Le mouvement n'avait pas échappé à une rousse au regard aussi dur et vert que l'émeraude, habillée d'un costume noir rehaussé de plumes, aperçu plus tôt par Nathan et Héléna. Cette dernière eut un mouvement en direction de l'agitation. Ses yeux tombèrent un instant sur Robin et glissèrent sur lui mais aussi sur la forme noire au buffet. Elle s'autorisa un détour dans sa direction pour demander aimablement à l'homme - sans connaitre le métier de ce dernier - de se tenir par respect pour les autres convives, avant de poursuivre sa marche vers l'attroupement d'où perçaient des éclats de voix. Elle était désormais près des baies ouvertes, donnant sur les extérieurs et son regard survola l'immense jardin avant de retourner à l'intérieur, sur la cohue. Ses yeux se plissèrent alors qu'une voix audible pour les membres actifs du Cercle et de la sécurité clamait, via l'oreillette qu'ils avaient tous :

- Accrochage à l'intérieur, près de la sortie n°1. Restez prudent. Il peut s'agir d'une diversion. Une des filles des Vankov est dans le groupe.


Deux hommes en uniformes passèrent près de leur patronne pour aller voir ce qu'il en retournait sans que la femme ne bouge. Seules ses lèvres remuèrent doucement pour prononcer ces quelques mots, entendus par tous ceux du Cercle portant des oreillettes.

- N'oubliez pas, on neutralise sans créer de remous. Je les veux vivants et je veux le moins de vagues possible.

Après tout, un vivant ça parle nettement mieux qu'un mort n'est-ce pas ? La priorité était avant tout de démanteler les rebelles et si elle devait être un appât, elle l'acceptait. Elle avait foi en ses équipes pour la protéger. Son rôle était de faire en sorte de leur permettre d'être le plus efficace. Ses prunelles parcoururent la foule une nouvelle fois. La fête battait son plein, les gens dansaient, insouciants de ce qui se jouait en cet instant.





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Aéris Castellan
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Message par Aéris Castellan Ven 28 Oct - 20:37

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Regardant à droite et à gauche, Aéris scrutait les environs, à la recherche de regards moqueurs pointés sur elle depuis l'incident de tout à l'heure. Bien qu'elle faisait au mieux pour le cacher, les joues de la demoiselle étaient aussi rouges que sa robe.

Semblant débarquer de nul part, un charmant serveur à la chevelure rousse vint adresser la parole à la belle vampire qui était encore un peu déboussolée. A l'écoute de ses mots réconfortants, Aéris sentit ses appréhensions s'amenuiser et adressa son plus beau sourire au jeune homme en prenant quelques petits fours au passage.

Merci....

Lui répondit elle simplement, ne sachant pas quoi répondre face à tant d’amabilité venant d'un inconnu. A peine le rouquin l'eut elle servi qu'il se remit à courir on ne sait où. La vampire chercha à le suivre du regard mais ce dernier disparut bien vite dans la foule. Une deuxième rencontre vint la tirer de sa solitude quand une demoiselle d'apparence très jeune, blonde cette fois, la salua de façon totalement naturelle et décontractée. D'abord désarçonnée par une attitude aussi désinvolte dans un tel endroit, Aéris se permit d'en faire de même.

Salut ! Sacré bal pas vrai ?

Un peu nul comme phrase d'accroche mais c'était la première chose que la blonde au teint pâle avait eu en tête quand la jeune fille était venue à sa rencontre. Bien loin de se douter des liens de parentés de la personne avec qui elle était entrain de discuter, Aéris écoutait son interlocutrice avec attention et arborait encore un air gêné mais déjà plus confiant que tout à l'heure.

Oui je me suis pas loupée haha. Je m'étais pas sentie aussi ridicule depuis la fois où j'avais glissé sur une peau de banane en plein concert.

Anecdote peu reluisante mais qui arracha un franc rire à la vampire. Elle ne connaissait rien de la demoiselle à qui elle racontait tout ça mais se sentait suffisamment à l'aise pour ce genre de confidences.

Visiblement affamée, la jeune fille se demandait quant allait arriver le reste des petits fours et proposa à Aéris une coupe de vin pour se désaltérer en attendant.

Si vous me prenez par les sentiments...

Dit elle dans un sourire en trinquant avant de vider le contenu de la coupe d'une seule gorgée. Décidément elle avait beaucoup trop pris l'habitude de boire des alcools en tout genre. De plus en plus à l'aise avec sa nouvelle connaissance, Aéris se permit même de prendre une deuxième coupe dans la foulée qu'elle vida aussitôt.

Comme pour répondre aux prières des deux femmes. Une troisième demoiselle à la chevelure dorée vint à leur rencontre, accompagnée des délicieux petits fours tant convoités. Trois blondes dans un bal, on aurait dit le début d'une mauvaise blague et pourtant...

La vampire ouvrit de grands yeux écarquillés en entendant le nom de « Vankov » sortir de la bouche de la ravissante créature et faillit recracher le vin qu'elle venait d'ingérer. Elle avait alors totalement arrêté de regarder la nouvelle venue pour fixer Victoria.

Vous... Vous êtes une des filles d'Enzo Vankov?!

Se rendant compte de sa méprise, Aéris se sentit encore plus idiote d'avoir parlé de façon aussi désinvolte avec une des rejetonnes de l'organisateur de l'évènement.

« Putain Aéris, t'as rien trouvé de mieux à faire que de parler à une des filles Vankov comme avec une pote de bistrot ?! »

Pensa elle avec rage en faisant au mieux pour ne rien laisser transparaître. Si elle ne se ressaisissait pas tout de suite, c'est sur qu'elle allait se coltiner une réputation de sauvage sans éducation.

Enchantée Mademoiselle Blanchard, merci pour cette délicate attention.


Observant alors la femme qui semblait déjà plus âgée que Victoria, le regard d'Aéris ne pu s'empêcher de bloquer quelques secondes sur le décolleté de la troisième blonde qui était nettement plus rempli que le sien. Certaines avaient plus de chance que d'autres...

Vous avez des sacrés fo... EUH vous allez l'air sacrément en forme ! Hahaha.

Riant bêtement pour masquer son malaise. La vampire espérait que sa bourde allait passer inaperçue.

« Ferme la idiote, ne dis plus rien ! »

La femme répondant au nom de Mademoiselle Blanchard n'eut cependant pas le temps de réagir, qu'un individu visiblement éméché et victime du charme des trois drôles de dames  avait manqué de tomber en leur adressant la parole et en bousculant au passage un serveur qui envoya valser son plateau dans la surprise de l'instant.

« Oh non pas cette fois ! »


Se dit la vampire en esquivant in extremis le plateau avant qu'il ne s'écrase sur elle. Ce fut la pauvre  Mademoiselle Blanchard qui eut la désagréable surprise de recevoir l'intégralité du plateau sur le visage. Quel gâchis de nourriture... La vampire avait bien envie d'expliquer au pochtron sa façon de penser mais des  invités s'étaient déjà mêlé à la scène en commençant à intimider le pauvre diable.

Çà suffit. C'était juste un accident, pas la peine de gâcher cette soirée.


S'exclama Aéris en se mettant entre l'individu éméché et les quelques jeunes hommes voulant lui infliger une correction. La vampire avait déjà joué des poings par le passé mais elle n'approuvait pas pour autant la violence gratuite et disproportionnée.
Nathan Vernier
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Message par Nathan Vernier Sam 29 Oct - 16:29

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La voix féminine lui parvint, trop proche pour ne pas l'interpeller. Nathan s'autorisa un regard en biais à son interlocutrice. Leurs masques respectifs les empêchaient de se reconnaître mutuellement, ce qui représentait aussi bien un avantage qu'un handicap dans une telle situation. Toutefois, le garçon nota que l'inconnue avait également repéré la silhouette au carré roux, tout comme elle avait remarqué que lui-même fixait cette dernière. Que leur attention se soit portée sur la même personne au même moment n'était pas anodin. Mais si la mise en garde était passée, il était plus prudent encore de conserver les apparences en jouant le jeu de son interlocutrice.

« … Elle n'est pas vraiment mon genre. Je les préfère plus musclés. »

L'anonymat lui confiait une étonnante assurance là il aurait dû se retrouver tétanisé à la seule idée d'être au milieu d'une foule pareille. Abandonnant sa collègue d'un soir à ses propres pensées, le rouquin pénétra dans les cuisines. Celles-ci n'avaient rien à envier en terme d'agitation. En coulisses, les petites mains s'affairaient pour garantir un service impeccable. S'il ne connaissait pas plusieurs visages parmi les membres du personnel, Nathan aurait presque pu se montrer admiratif devant autant d'efforts pour satisfaire leurs invités. En entendant son prénom, il se tourna vers le chef, secouant la tête.

« Rien qui nous soit utile, non. La sécurité est renforcée comme on s'y attendait. Mais on a identifié la cible. Elle se trouve en bas, parmi la foule. »

Le fait qu'ils aient été deux à la fixer confirmait son hypothèse première quant à l'identité de la belle rousse. Maintenant qu'il l'énonçait à voix haute, Nathan trouvait d'ailleurs étonnant que la jeune femme se mêle ainsi à la foule là où les personnalités importantes de la ville se tenaient aux côtés d'Enzo Vankov. Il n'eut cependant pas le temps d'y accorder plus d'importance que son interlocuteur le chargeait d'une mission importante : approcher ces mêmes représentants ainsi que Monsieur Vankov en personne pour tenter d'en apprendre davantage. Au ton employé par l'homme, le rouquin comprit qu'il valait mieux revenir avec des informations intéressantes. Il acquiesça donc, nerveux à l'idée de remplir ce rôle mais le garçon savait également qu'il n'avait pas le choix.

Quittant l'intimité toute relative des cuisines, Nathan prit la direction des escaliers conduisant à l'étage, son plateau en main. Sa progression se vit toutefois stoppée par deux agents de la sécurité, intrigués par cette chevelure rousse qui n'était pas celle du serveur personnel de Monsieur Vankov. Sans se laisser démonter, le rouquin expliqua que ce dernier ne se sentait pas bien et qu'on lui avait demandé en cuisine d'assurer le service à sa place. Que s'il ne s'exécutait pas immédiatement, Monsieur Vankov s'en trouverait contrarié. Au regard qu'échangèrent ses interlocuteurs, Nathan comprit immédiatement qu'aucun d'eux ne voulait que cela n'arrive. Ils furent cependant interrompues dans leurs réflexions par l'annonce via leurs oreillettes respectives d'un incident survenu à l'intérieur.

Aussi bien préoccupés qu'agacés, l'un des deux hommes lui fit signe de rejoindre l'étage tandis que son acolyte s'écartait en masquant sa bouche pour répondre au message communiqué plus tôt. Le rouquin ne se fit pas prier pour s'exécuter, espérant que les agents ne se montreraient pas plus vigilants à son retour. Ses pas le conduisirent jusqu'au balcon privé du maître des lieux. Quelques coups frappés à la porte pour annoncer sa venue et le voilà qui se saisit de la poignée pour abaisser celle-ci. Comme il pouvait s'y attendre, plusieurs têtes se tournèrent vers lui dès lors qu'il poussa la porte. Nathan ravala sa nervosité tandis qu'il s'avançait, le plateau bien en évidence.

« Voici le plateau que vous avez demandé Monsieur Vankov. »

Tout en se déplaçant parmi les personnes présentes, le rouquin veillait à demeurer poli, renseignant les uns et les autres sur la composition des élégants petits fours préparés à leur intention. Le tout en sentant le regard acéré du maître des lieux rivé sur son dos ou son profil, ce qui n'aidait en rien le garçon dans sa mission. Alors il se surprit à laisser courir son regard sur la foule en contrebas, profitant de la vue tout en écoutant les conversations. Dans un coin de l'immense salle, il aperçut de l'agitation : plusieurs hommes tentaient d'en maîtriser un autre. A proximité, il reconnut la jeune femme qui avait chuté auparavant. Et leur cible dans tout ça ?
Victoria Vankov
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Message par Victoria Vankov Lun 31 Oct - 17:03

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La femme à la robe rouge pris la coupe de vin, elle semblait presque soulagée de me voir si calme et détendue. Oui, certes je l’étais en apparence, mais à l’intérieur de moi je hurlais de plaisir d’avoir enfin la chance de parler avec des gens, de plus elle ne semblait pas savoir qui j’étais et cela me donnais un sourire. Mon regard ne quittait pas le masque de la femme, elle portait le verre à ses lèvres et comble toute attente, ce dernier disparue aussi rapidement qu’on l’avait versé dans la coupe. Un petit sourire amusez flottait sur mes lèvres écoutant ses paroles. Elle prit une seconde coupe de vin, elle avait de la chance de pouvoir boire comme elle le souhaitait, pour ma part je devais me cacher pour avoir le droit de prendre qu’une seule coupe.

De plus, mon père m’avait interdit de prendre breuvage et boissons distribué dans la salle de balle, si je souhaitais manger je devais me rendre à l’étage là où les plats étaient surveillés. Comme si on allait mettre du poison dans les breuvages quand même faut avoir mauvaise fois!

Une femme vient alors vers nous, sa robe lui allait plutôt bien et elle pouvait donner un fort complexe à n’importe qu’elle femme mal chanceuse par la loterie des poitrines. Je fixais ses yeux, pour ne pas être distraire. Cette dernière semblait savoir qui j’étais, cette révélation dit même recracher le vint de m’a compère qui semblait déstabilisé par mon titre. Un bref soupir vu le jour sur mes lèvres.

‘’Merci, je vais lui en faire part, sinon selon comment la soirée se déroule, vous aurez peut-être la chance de venir à l’étage lui dire’’ Je forçais un petit sourire, pour moi les jeux de politique m’ennuyais un peu. Les gens ne connaissaient pas mon père comme moi, il ne faisait jamais rien gratuitement et encore moins pour le plaisir des gens. Donc, il devait bien avoir des trucs louches derrière toute cette mascarade.

Enfin de rassuré la jeune femme à la robe rouge, je terminai rapidement ma coupe de vin qui me brula un peu la gorge avant de déposer cette dernière sur un plateau vide qui se promenait dans les mains d’un domestique. Pour vraiment dire, je sentais sur nous beaucoup de regard et si on me prenait avec une coupe de vin à la main j’allais avoir de gros problème, donc je devais faire disparaitre les preuves rapidement! Me tournant alors vers la seule que ne c’était pas encore présenté, je mis un doigt sur mes lèvres en signe de silence ‘’Oui je suis sa fille, mais ce soir j’ai envie de m’amuser’’

Sur ces mots, les paroles me firent tournée la tête. Un homme qui avait les joues plutôt rouge et qui semblait être dans un état de fête plutôt avancé s’adressait à nous, dans sa cohue il poussa l’un des serveurs qui venait de sortir de la cuisine, un plateau remplis de petites bouchés. Le service réussit avec exploit à ne pas tomber, contrairement au plateau qui termina sa course sur madame Blanchard. Sur le moment je n’avais même pas bougé, contrairement à la jeune femme en rouge qui avait eu le bon réflexe de reculé, laissant alors notre nouvelle amie se faire complètement prendre d’assaut par la nourriture. Je sentis mon ventre crier de faim voyant toute cette nourriture sur le sol… et sur la belle femme en question. Son décolleté était devenu une maison pour les crevettes. Ce mouvement avait attiré beaucoup plus l’attention et les gens semblaient prêts à frapper celui qui était ivre.

La femme en rouge se mit alors entre eux et l’ivrogne, j’accordais un bref regard en direction de l’étage afin de voir si mon père observait la scène avant de regarder de nouveau en direction des gens qui commençait de plus en plus à nous entourer. Il aurait été de mon devoir de prendre la parole et de calmé le jeu, mais je me sentais plutôt intimidé par la scène et j’avais l’impression que ma voix ne serais jamais assez forte dans tout ce bouquant.

Je pris sur moi, m’approchant également de l’homme qui était tombé, accordant un regard à la jeune femme en rouge qui créait un écran entre la foule et lui. Je l’aidai à se redressé, lui qui avait bien du mal à rester sur ses pieds.

‘’Ohlala je pense que pour vous le bal va se terminé avec de l’eau, je vais demander à des gens de vous raccompagnez chez vous. ‘’

C’était selon moi la meilleure des options, du moins pour le moment, si mon père voyait cet homme ruiné sa soirée, il allait le fait emprisonné pour un long moment.

Message par Invité Mar 1 Nov - 22:14

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Pour celle qui espérait passer inaperçue dans une société ou n’était pas sa place, la mascarade avait eu tout l’effet inverse. Se mêler à la foule, oui, mais approcher la fille de l’organisateur, ça n’était pas exactement le meilleur moyen de ne pas être remarquée. D’autant que la femme à la robe rouge, elle aussi, devait être dans bien des esprits après sa démonstration de maladresse. Qui sait, peut-être parviendraient-elles à elles trois à ravir la place que souhaitait certainement occuper le Maître de Maison ? S’il avait aussi mordu à l’hameçon que constituait la fausse identité qu’arborait la lionne ce soir, ce serait peut-être une occasion de froisser son égo afin de se retrouver dans la même pièce que lui...et Dieu seul sait que même une centaine de gardes du corps ne sauraient empêcher une proie de se faire attaquer par sa prédatrice naturelle si cette dernière était suffisamment affamée. Pour l’heure, la fausse riche préférait faire semblant autant qu’’elle le pouvait. La fille de l’homme d’affaires était certainement une source d’informations intarissable, pour peu qu’elle veuille bien jouer la taupe. Quand à la seconde femme… même si la mercenaire ne savait pas encore quoi en tirer, son penchant pour l’alcool la ferait parler bien davantage que n’importe quelle séance de torture.

Par ailleurs, pour Rhiannon, le manque de discernement des codes en vigueur en ces murs ne l’empêchait pas de percevoir une certaine dissonance chez la jeune femme ayant suscité l’attention générale un peu plus tôt dans la soirée. Elle aurait presque pu se prétendre plus douée qu’elle pour revêtir ce masque. Bien que si la mercenaire paraissait moins maladroite, celle à la robe rouge au moins ne devait pas se forcer pour ne pas épandre le contenu de son estomac sur le sol dès qu’elle devait faire preuve d’un minimum d’étiquette. A en juger par la façon dont la vampire s’était attardée sur la constitution de la lionne, toutes deux ne devaient pas être si différentes. L’attrait pour l’alcool, elle semblait l’avoir. Le langage de chartier, la jeune femme en avait fait montre un peu plus tôt. Quoique sur ce point il était raisonnable de présumer que l’hybride ne pouvait être surclassée. Ainsi, au plus la prédatrice sondait sa proie, au plus il lui paraissait étrange de ne pas reconnaître son odeur. Il ne pouvait s’agir que d’une autre infiltrée, son jeu dénotait avec le reste.

Hélas elle ne pouvait en avoir le cœur net en présence de la famille de la cible principale. Peut-être que cela serait au moins une occasion de profiter de la situation pour tenter de retirer un petit bénéfice personnel de cette mission. La vampire avait certes moins à offrir que la lionne mais on ne pouvait pas dire que cette dernière faisait la fine bouche quand à ce qui passait entre ses griffes. Malheureusement pour elle, avant qu’elle ne puisse se recentrer sur la raison principale de sa présence ici, un évènement l’y ramena de force. Une odeur d’alcool prononcée, émanant d’un homme qui les approchait. Ou plus précisément, qui approchait d’un serveur pouvant sustenter le trio formé par les trois blondes. Et selon la loi de Murphy, ce qui devait arriver arriva. Après une accroche ratée et une démarche tout aussi ratée,le serveur et l’ivrogne parvinrent à conserver leur équilibre mais la nourriture, elle, s’envola dans les airs pour finir sa course en ornement de la crinière et des traits de la reine de la jungle de béton. Tant et si bien qu’il lui fallut quelques secondes pour réaliser. Si son poing c’était de suite serré en vue d’épouser le visage du serveur, elle se ravisa.. ce n’était pas le fautif. Et ce n’était surtout pas le moment de griller sa couverture. Murée dans le silence, il aurait suffi d’un élément extérieur pour que la lionne n’implose...et ceci se produisit lorsqu’un de ces ploutocrates s’improvisant chevalier servant s’interposa. Non sans avoir cru bon d’inviter la lionne à reculer d’un geste. Tandis que la fille Vankov s’enquérait de l’état du futur hospitalisé d’urgence et que l’autre femme tentait de calmer les tensions naissantes. La pauvre découvrirait bientôt que la violence ne viendrait pas d’où elle l’attendait. Rhiannon, dont le corps entier était tendu, oubliant même son équilibre sur ces chaussures qu’elle portait pour la première fois, ne put contrebalancer l’impulsion qui lui fut donnée par le jeune homme qui venait de commettre une erreur fatale. Si le postérieur de Rhiannon amortit sa chute, c’est de ses lèvres qu’aurait pu s’échapper le tonnerre..

« BOUGEZ DE LA LES... »

Par instinct, elle se mordit la langue, jusqu’au sang. Le fautif de sa chute tourna presque immédiatement la tête en direction de celle qu’il avait prise pour une princesse dans le besoin. Pour réaliser que c’était davantage une louve dans une peau de brebis. Mieux valait pour l’ivrogne comme pour ceux ayant entrepris de le corriger que tous déguerpissent avant de subir le courroux d’une alpha. Une fois de retour sur ses appuis, la lionne entreprit avant tout de poser une main amicale sur l’épaule de l’idiot qui avait voulu jouer les chevaliers blancs. Une main amicale qui se contracta jusqu’à manquer de lacérer tout bonnement sa chair, tandis qu’elle vint lui susurrer chaudement, munie d’un beau rictus prédateur.

« La prochaine fois que j’ai besoin de l’aide d’une demi-portion, promis, je te ferais signe...fais moi juste le plaisir de disparaître avant que je ne perde mon sourire »

Le regard de la lionne se voulait clairement dissuadant pour le jeune homme de la repousser sous quelconque prétexte social qui ne signerait que son arrêt de mort. Maintenant que l’incident était clos -à minima dans l’esprit de la mercenaire-, elle retrouva ses deux partenaires de soirée,après s’être saisie du liteau d’un serveur qui passait par là sans rien demander à personne pour se débarbouiller. Heureusement que sa couverture pouvait excuser son attitude dans les esprits étriqués de la foule l’entourant.

« J’ai horreur qu’on se mêle de mes affaires...je vous demande de m’excuser pour ce triste spectacle. Ça vous dit qu’on se rapproche du buffet ? On sera peut-être moins dérangées là-bas. »

Sans compter les autres avantages qu’y voyait l’hybride, comme de ne pas se faire remarquer davantage. Mais aussi de pouvoir observer la foule dansante dans sa globalité, cherchant toujours à repérer un profil en particulier. Et surtout, de calmer son appétit.
Héléna
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Message par Héléna Dim 6 Nov - 9:42

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Tu avais retrouvé tes bons vieux réflexes de serveuse, esquivant les gens tout en gardant ton précieux plateau intact. Entre la foule dansante et ceux qui discutaient ça et là, tu avais fait ton choix, favorisant plutôt ses derniers. Même si ce n'étaient pas la crème de la ville, tu écoutais les conversations qui étaient orientés affaires, cancans et rumeurs. Ton sourire affable ne disparaissait que quand tu prenais la parole pour renseigner les convives où pour taquiner certaines personnes que tu ne connaissais pas forcément.
D'ailleurs en passant près du buffet pour t'en retourner aux cuisines, tu aperçus un homme qui était bien décidé à décimer tous les plats à sa portée avec méthode. Tu passas près de lui et osas t'arrêter pour lancer sur un ton amusé.


"Si vous souhaitez rentabiliser votre billet de bal, allez plutôt là-bas, mes collègues viennent de remettre des bouchées au foie gras, des feuilletés au saumon ainsi que des verrines et servent actuellement du champagne. De plus, je ne sais pas ce qu'il se passe un peu plus loin mais les gens ont délaissé le buffet donc aucun soucis pour vous en approcher."


En effet, tu avais aperçu un mouvement de foule et quelques éclats de voix plus loin mais tu ne t'y étais pas rendue, voyant un autre serveur s'y rendre. Tu reportas ton intention sur l'homme passablement affamé et lui fis un clin d'oeil derrière ton masque avant de t'incliner légèrement en lui souhaitant une bonne soirée puis rejoignit la cuisine pour y entendre l'échange entre un dénommé Nathan et l'un des chefs de l'expédition.

Tu attendis ton tour, récupérant un nouveau plateau chargé de victuailles et donna les informations piochés ça et là, l'air de rien avant de repartir. Tu voulais te rapprocher de la rousse et tu pris donc la dernière direction où tu l'avais vu, passant près d'un homme qui semblait seul et complètement masqué en plus d'être encapuchonné comme un vieux mage et tu tendis ton plateau vers lui.


"La soirée vous plait-elle Monsieur ? Vous semblez bien pensif. Si vous cherchez les œuvres que Mr Vankov a mises aux enchères, elles sont dans une salle adjacentes."


Tu lui fis un sourire aimable et aperçus une nouvelle fois la chevelure rousse près des jardins, tu survolas la foule, l'air de rien avant de reposer ton regard sur la personne en face de toi non sans bouger doucement pour changer ton angle de vue et ainsi continuer d'échanger avec l'homme tout en conservant une vision partielle de la cible histoire de voir par où elle repartirait.
Néanmoins un groupe de personnes virent réclamer tes services et tu offris l'accès à ton plateau en souriant tandis qu'ils discutaient de la soirée, rivalisant de palabres sur le service, la nourriture et le coût exorbitant qu'allait devoir payer le maitre des lieux. Ton regard alla se perdre un instant sur la loge de Mr Vankov et tu déclaras avec un sourire amusé.



"C'est amusant de se dire que même dans ce genre d'événement, l'être humain se sent obligé de créer des clans et de se pavaner comme un paon. Je regrette l'absence de notre estimé bienfaiteur au milieu des autres où il aurait pu recevoir toute la gratitude qu'il mérite. Mais que voulez-vous, parfois le devoir prime sur le plaisir. Je vous prie de lui rendre honneur en profitant pleinement de cette soirée."


Tu les invitas donc à reprendre quelques douceurs sucrées, ton plateau contenant des mignardises et des verrines au glaçage coloré. Choux à la crème, éclairs, millefeuilles, tartelettes aux fruits, tout étaient fait de façon à pouvoir être mis en bouche d'un seul mouvement. Si tu n'avais pas été de service, il est clair que tu aurais mis à mal ce plateau ! D'ailleurs ton ventre eut un grognement mais ton visage resta impassible.
Robin Machholt
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Message par Robin Machholt Mar 8 Nov - 0:17

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La soirée de gala commençait sur les chapeaux de roue. Partout autour du consultant les événements s'enchaînaient et menaient silencieusement vers l’inéluctable. Évoluant entre les divers invités, sa silhouette encapuchonnée sortait un peu du cadre et donnait matière à discuter aux invités qui s'attardaient sur elle. De toute évidence, cet inconnu se mouvant avec aisance et observant son entourage avec minutie avait décidé de prendre au pied de la lettre l'invitation à un bal masqué. Alors qu'il posait une coupe de vin et s'emparait d'une serviette de papier pour se nettoyer les lèvres, quelques dames échangèrent des regards entendus un peu plus loin. Elles n'étaient pas les seules à se demander qui était cet étrange personnage qui, malgré sa prudence, avait été remarqué par plus d'une personne derrière Enzo Vankov lors de son discours. Les invités du haut n'étaient pas du genre à venir en bas et les rumeurs allaient bon train sur l'identité de cette ombre qui côtoyait les lumières de la ville. D'aucuns supposaient qu'il était l'éminence grise de leur hôte de soirée, tandis que d'autres situaient son affiliation au Cercle. Peut-être était-il le domestique le plus apprécié de l'homme d'affaires ? Ou bien alors était-il une espèce d'agent, de chien de garde officiant pour les autorités sur place et assurant leur sécurité ? Quoi qu'il en soit et pendant que les murmures se transformaient en bavardages encadrant amuse-bouches et boissons, le personnage en question continuait à tourner dans la pièce en discutant avec ceux assez curieux pour lui demander qui il était.

Après quelques minutes, son attention fut vraisemblablement attirée par une dame sortant plus du lot que les autres. Il s'approcha d'elle et, à la surprise du serveur qui passait à côté, l'aborda dans ce qui ressemblait à s'y méprendre à du japonais. Ce dernier profita d'un moment de répit entre deux invités pour observer, curieux, la scène. La femme en question attirait les regards de bon nombre d'hommes. Le tatouage coloré dans son dos nu faisait jaser les fils et filles de bonnes familles qui, pour certaines, osaient à peine se percer les oreilles. Sans doute la peur de plonger leurs riches familles dans la "tourmente de la honte et de la dépravation". La conversation, visiblement cordiale, continua quelques minutes jusqu'au moment où l'inconnu sembla, sous sa capuche, fixer le serveur qui appuyait un peu trop son regard sur eux. Les joues rougies par la gêne, celui-ci décida de s'éloigner sans piper mot, un peu raide à cause du stress.

Un peu plus loin, un nouveau bruit retentit qui sonna le glas de la conversation. Intrigué, l'homme s'excusa auprès de son interlocutrice et s'éloigna de quelques pas pour voir ce qu'il se passait encore. Passant derrière deux jeunes hommes qui se dirigeaient vers la source de ce brouhaha avec un air de chevaliers servants, il porta la main sous sa capuche comme pour se couvrir une oreille. Ou bien alors cherchait-il seulement à arranger ses cheveux blancs, qui par moments venaient encadrer son visage à l'air austère. Détournant cependant rapidement son attention de la scène (un homme saoul visiblement décidé à faire passer le gala pour une soirée vulgaire aux hôtes douteux), il appuya son regard sur une femme aux cheveux rouges qui se tenait un peu plus loin.

« BOUGEZ DE LA LES... »

Le phrasé délicat d'une jeune femme aux abords du jardin détourna son regard. Penchant la tête, il avait l'air de se demander s'il était bien au gala d'Enzo Vankov ou s'il ne venait pas d’atterrir dans une dimension parallèle. Il n'était pas le seul dans la mesure où tout semblait s’additionner pour faire de cette nuit un moment inoubliable : l'entrée fracassante et fracassée d'une jeune femme, le comportement d'un homme au buffet qui attirait les foudres des traiteurs, l'individu plus qu'ivre et le rugissement soudain d'une autre invitée étaient autant d'éléments qui semblaient vouloir confirmer cette supposition. Reportant ses yeux vers l’emplacement qu'il détaillait plus tôt, il constata que l'objet de son attention était toujours là, immobile. Il soupira, étonnamment tendu et s'éloigna de la foule quelques minutes pour s'isoler. De loin, il donnait l'impression de réfléchir intensément et de ne pas vouloir être dérangé.

"Oh..." s'exclama un invité qui venait de s'approcher de lui. "Désolé je ne voulais pas eeeuh..."

S'éloignant de quelques pas, le jeune homme retourna vers un groupe d'éventuels amis. Il avait visiblement perdu un pari et s'était retrouvé avec le gage d'approcher l'étranger, qui était sur les bouches de plusieurs personnes, pour lui demander son identité. Un peu apeuré, il livrait à ses camarades un peu incrédules et railleurs qu'il était hors de question qu'il retourne vers lui : les yeux de l'encapuchonné venaient de virer au rouge sans crier gare. Dieu seul savait qui était ce gars-là mais ce n'était certainement quelqu'un qu'il fallait approcher là, tout de suite, maintenant.

"La soirée vous plait-elle Monsieur ? Vous semblez bien pensif. Si vous cherchez les œuvres que Mr Vankov a mises aux enchères, elles sont dans une salle adjacente."

En se posant sur la jeune femme aux cheveux châtain foncé et aux yeux bleus, le regard incandescent de l'homme sembla reprendre sa couleur normale. Un sourire se dessina brièvement sur ses lèvres, comme s'il venait soudainement de trouver la réponse à une question.

"Merci pour votre sollicitude et pour ces précieuses informations. La soirée est à mon goût en effet. Elle semble même devenir de plus en plus intéressante. On dirait que les œuvres de la salle aux enchères ne sont pas les seules surprises que ce gala nous réserve, à en juger par ce qui vient de se produire."

Le consultant enfonça ses mains dans ses poches d'un air désinvolte, en étudiant la serveuse. Celle-ci regardait brièvement et l'air de rien - ou pas - derrière lui, là où Ena Wallace se trouvait, tout en continuant à parler et en servant quelques pâtisseries. S'amusant de la remarque de son interlocutrice, il répondit.

"Je ne peux que rejoindre votre opinion. Mais comme le disait l'un des anciens présidents de ce pays, la grandeur a besoin de mystère et on admire mal ce qu'on connaît bien. Laissez donc à M. Vankov le loisir de rester nimbé de secrets, là-haut dans sa loge. Je suis certain que cette nuit vous procurera bien d'autres plaisirs que sa rencontre..."

Un peu plus haut, dans une pièce où quelques invités spéciaux se trouvaient, un signal retentit.

"Oh merde..on a un signal de Machholt. Il en a peut-être identifié une."
Esther Shukemuri
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Vampire

Message par Esther Shukemuri Mer 16 Nov - 19:40

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Le Gala des Vankov

"That's Hell you're walking into"

Feat participant à l'event


Oh… Elle a pu observer l’ensemble de cette représentation théâtrale, qui se voulait noble, mais qui tournait à la comédie. La vampire, en retrait et cachée dans un coin du jardin, avait également entendu le tout grâce à ses oreillettes. Vraiment, si le maître de maison avait voulu mettre en scène un tel moment, il n’aurait jamais pu le faire avec autant de succès… Esther avait l’air impassible devant l’agitation et les remous de la salle de bal, mais bien caché dans la pénombre grandissante de la nuit, un petit sourire en coin trahissait son amusement très certain.

Il faut dire que voir autant de bordel, car il n’y avait pas d’autre mot, dans un gala huppé laissait toujours un petit sourire de satisfaction à la petite sorcière qui était en elle… Mais cette cassure de la réalité fut bien vite effacée quand le visage de marbre de l’agent redevint neutre, laissant les étoiles seules témoins de ce petit rituel.

Si les étoiles et la lune commençaient à baigner leur protégée de leur lueur harmonieuse, celle-ci plongeait dans la pièce aux mille feux son regard inquisiteur. Son rôle premier était avant tout d’informer, et seulement de tirer si la situation dérapait. En attendant, sa liste de potentiel danger, elle, augmentait. Sans compté l’ivrogne, qui pourrait être comme ne pas être dangereux, il est très facile de jouer le gars un peu trop bourré pour s’approcher de ses cibles facilement… Ou bien d’être une distraction idéale, sa liste actuelle comportait quatre visages.

La vampire à la tenue rouge y était toujours bien évidemment… Mais la femme qui avait fini avec un assortiment de nourriture sur son corps, au point qu’elle aurait pu être le plateau de nyotaimori de la soirée, étant dans sa liste. Si ce n’est guère une question de son caractère explosif qu’elle semble vouloir garder sous contrôle, comme l’a laissé entendre son oreillette… Une autre raison venait la placer logiquement dans sa ligne de mire.

Cette raison quitta un instant sa vue, alors que ses jumelles finirent sur une femme à la chevelure châtaigne et aux yeux bleus. Un informant venait de la suspecté, et elle aussi serait donc naturellement surveillé dans ses aventures dans ce bal masqué… Informant qui, malgré sa volonté à voilé son visage, était reconnaissable entre mille, mais passons.

La vampire revint sur le trio de femme, pour regarder la quatrième personne dans sa liste…. Une petite sotte du nom de Victoria Vankov et… Non, il serait malhonnête pour la vampire de l’appeler ainsi. Malhonnête, et hypocrite. Il y avait l’agent du Protectorat qui s’apprêtait à donner sa position, et il y avait la terrible Nukekubi Sakura qui retenait ce geste.

Elles n’étaient pas si différentes, dans le fond. Après tout, elle était ici contre les indications de son paternel et de la sécurité... Une envie d'évasion qu'Esther comprend que trop bien, dans cette ancienne vie qui était la sienne. Un héritage de sang lourd à porter, une volonté de fuir et d’être soi-même… Et la désillusion quand on paye les conséquences de cette poursuite vaine, faisant fit de tout le reste.... La prochaine étape que la blonde n'a pas encore franchie. Esther ferme les yeux un instant, de nombreuses scènes remontant dans son esprit.



« Watashi wa anata ga watashi ni nani o itte mo ki ni shimasen, okāsan. Watashi wa anata no chīsana ningyō ni wa narimasen! » … Douce ironie, n’est-ce pas ? Elle comprenait désormais pourquoi Elle n’a jamais été en colère contre elle, au contraire, Elle semblait plutôt satisfaite. À l’inverse de cette soirée où l'agent faisait le vigile, où Son regard cherchait encore l’objet de ses désirs.

« La fille de Mr. Vankov est dans la salle de bal, proche de la baie vitrée. Elle est potentiellement entourée de cible.»

Tout rêve est fait pour s’en éveiller… Et personne ne mérite un réveil brutal de sang et de flammes, causé par ses propres actions, car on suivait notre rêve de voler sans se soucier des autres et en pensant qu’il n’y aurait conséquence, car nul rêve ne peut causer de mal, n'est-ce pas ?… Elle l’a bien compris, et peut-être était-ce là un signe divin pour que cette horrible vérité vienne brûlé son âme ce jour et à cet endroit…

Encore faut-il pour cela qu’elle croie au divin.

Esther est dans une tenue militaire, camouflés bien plus loin dans le jardin, ayant une vision sur la salle de bal
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Message par Deam Aristar Lun 21 Nov - 16:30

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Les mains à la pâte, l’homme gesticulait habilement pour se nourrir. Toujours dans son œuvre, alors que les discussions allaient de bons trains ici et là, il s’essuya une dernière fois la bouche avec une tissue en faisant bien soin de préserver l’anonymat que lui attribuait son masque. Alors qu’il s’apprêta à changer de stratégie, quelqu’un passa brièvement derrière lui pour lui adresser une étrange suggestion, mais tout autant alléchante.

- Si vous souhaitez rentabiliser votre billet de bal, allez plutôt là-bas, mes collègues viennent de remettre des bouchées au foie gras, des feuilletés au saumon ainsi que des verrines et servent actuellement du champagne. De plus, je ne sais pas ce qu'il se passe un peu plus loin, mais les gens ont délaissé le buffet donc aucun souci pour vous en approcher.


L’homme se tourna dans sa direction avant de voir une serveuse au regard sombre. Peut-être était-ce dû aux lumières et au masque, mais l’espion eu un certain mal à détecter ce qui transperçait dans ses pupilles. Pour lui, il était indéniable d'observer le regard des gens. Après tout, on disait bien souvent que le regard était le reflet de l’âme. Si l’expression, elle, était fausse, il n’en restait pas moins que la teinte du regard était souvent bien plus révélatrice que la parole, qui elle, pouvait être feintée d’une multitude de manières. De primes abords, l’homme masqué eut comme réflexe de l’analyser, restant alors de marbre face à ses suggestions. Ce n’est seulement lorsque celle-ci s’inclina poliment tout en lui faisant un clin d’œil discret qu’il se détendit. Afin de la remercier de son attention, il se pencha légèrement vers l’avant à son tour tout en lui répondant sommairement.

- J’ai de l'embonpoint à rattraper, merci bien de votre suggestion gustative.

Il se releva avant de regarder la jeune serveuse se hâter en direction de ses obligations. Alors que son corps glissa le long de sa silhouette s’éloignant, une réflexion vint à l’esprit de l’homme.

‘’ Et forcément, on dirait que je n’ai pas mangé depuis des siècles avec cet appétit, au point que je dois rentabiliser mon billet. Je devrais penser à mieux jouer le rôle du pauvre, peut-être que ces ragougnasses de rebelles m’approcheraient davantage. ‘’

Alors que l’homme y réfléchit, son regard accrocha une silhouette dans le coin supérieur de la pièce. Celle-ci se dissipa tout aussi rapidement alors qu’une voix aussi glaciale qu’autoritaire, il fallait bien l’admettre, vint se glisser dans son oreille.

- Accrochage à l'intérieur, près de la sortie n°1. Restez prudent. Il peut s'agir d'une diversion. Une des filles des Vankov est dans le groupe.

Le brouhaha effectif et bien sonore n’avait pas échappé à l’oreille de jeune professeur, ni à celui de ce qui semblait être la serveuse au regard presque mortuaire. Or, si celui-ci y jeta un bref coup d’œil pour analyser la situation et les risques d’un plus grand danger, celui-ci ne lui prêta guère plus d’attention alors que l’incident semblait se contrôler et se gérer de lui-même.

Au contraire, son regard fouilla le reste de la salle pour y trouver des signes douteux ou des comportements à risque. Ce n’était généralement pas le premier accident qui gâchait les soirées, il s’agissait d’une combinaison, voir d’une orchestration théâtrale. Pour briser et faire perdre le contrôle de l’ordre, le chaos devait s'ingérer peu à peu. Pour l’homme masqué, il s’agissait d’une prémices à un problème avenant qui se voulait beaucoup plus grand.

Et cela, malgré son sens du devoir, l’amusait grandement.

En ce sens, il se contenta d’ignorer l’accident extérieur afin de garder son anonymat et de se faire le plus petit possible afin d’interagir au besoin. Il savait d’expérience que la couverture était un élément crucial qui pouvait sauver, bien plus souvent qu’autrement, des crises et des impacts aux conséquences notoires.

Néanmoins, les conseils de la serveuse ne tombèrent pas dans l’oreille d’un sourd. Si celle-ci pensait qu’il était à ce point pauvre, peut-être qu’elle imaginait qu’il serait un candidat viable à la cause rebelle. Étaient-ce des indications ? Une fausse piste ou une ruée vers l’or de l’information ? Sa raison ne détermina pas les possibilités et les risques que cela entraîna, peut-être que l’homme était finalement, et simplement, influencé par l’attrait d’autres mets à sa portée. Alors qu’il se remémora les plats de foie gras et de saumon, il commença à saliver. En effet, et tout naturellement, le cannibale avait une certaine préférence pour les viandes et les mets un peu plus coriace.

Ainsi, l’homme saisit sa bouteille de vin au passage, car il fallait dire qu’il n’appréciait guère le champagne, avant de se diriger non loin vers les dires de la serveuse et ce qui semblait être un autre buffet. À son arrivé, malgré l’envie de foncer sur la nourriture comme un charognard afin d’en arracher chaque parcelle, celui-ci se contenta de le gober. Il en profita aussi pour se camoufler auprès des rares personnes y étant en y faisant des conversations d’abordage, simplettes, voir sans teneur, mais qui maquillait presque totalement sa présence.
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Message par Le Fondateur Jeu 24 Nov - 19:13

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Le Gala des Vankov




Un pas après l'autre, la cadence s'accélère




Les danseurs virevoltaient dans la salle sous le regard des convives qui se divertissaient des différentes attractions plus ou moins prévues par leur hôte. D'ailleurs sa fille avait attiré le regard de nombre de personnes ce soir ce qui n'était pas pour lui plaire semblait-il. Une petite foule s'était formée autour d'eux, les gens commentant plus que n'agissant envers le trio de femmes, leurs chevaliers servant et l'ivrogne. Néanmoins deux agents du Cercle en uniforme vinrent cueillir l'homme alcoolisé que Victoria avait relevé. L'un d'eux, un beau brun au regard d'acier, posa les yeux sur la jeune femme et déclara simplement.

"Vous allez bien ? Où sont vos gardes du corps ?"


Ces derniers apparurent, prévenus par la sécurité de l'emplacement de la demoiselle. Néanmoins ils se placèrent simplement à une distance leur permettant d'intervenir rapidement tout en lui laissant une certaine liberté. Après tout, les ordres étaient clairs: protéger mais sans risquer que la demoiselle fasse des esclandres. De plus ils avaient l'avantage d'être en civil, idée de Mr Vankov afin de passer inaperçus, ce dernier considérant sa fille assez niaise pour ne pas les remarquer. Serait-elle aussi aveugle qu'il le pensait ?

Les deux hommes prirent en charge l'homme alcoolisé tout en s’enquérant de l'état des jeunes femmes et du serveur, observant celle qui avait le plus souffert de l'incident : il s'agissait là de Rhiannon. La plantureuse blonde copieusement servie en crevette sans son consentement avait eu un début de soirée regrettable, sa belle robe tachée et fournie en fruits de mer n'étant qu'un malencontreux accident. Ayant aussi chuté par l'action d'un de ses sauveurs, elle s'était néanmoins relevée et l'avait remercié d'une délicate menace susurrée qui le fit pâlir, le regard de cette dernière n'ayant rien de commun avec celui d'une délicate biche. Le jeune homme s'éloigna en bafouillant des excuses alors qu'un serveur venait lui apporter une serviette afin qu'elle puisse ôter la nourriture de ses atouts.

La demoiselle ne fit pas cas des témoins alentours et invita ses comparses à poursuivre la discussion ailleurs. Il faut dire que niveau discrétion, c'était perdu d'avance, le trio étant clairement mis en lumière. Peut-être que le buffet que visait la rebelle déguisée serait plus propice aux confidence et à la création de liens... Si on omettait bien entendu l'arrivée d'un serviteur du Cercle dont l'appétit vorace ne connaissait aucune limite. Qui du trio ou de l'araignée aurait le dernier mot sur la tablée offerte à leur gourmandise ?


***



Bien plus loin ou plutôt, bien plus haut, le père fulminait intérieurement de la scène venant ainsi troubler l'événement. Si cela n'avait tenu qu'à lui, il aurait interdit l’accès à son Gala aux pauvres rustres, car clairement ce ne pouvait qu'être un de ces gueux du quartier Marok pour se comporter ainsi pensait-il. Il avait aussi reconnu la tignasse de sa fille et se disait qu'elle avait encore fait son intéressante et était encore coupable de gêner ses affaires.

"Ha les enfants !"

Soupira-t-il, contenant à grand mal son agacement pour le cacher derrière un regret faussement paternaliste.

Ses convives posèrent les yeux sur lui, silencieux. L'homme reprit.

"Ma fille semble encore faire des frasques... J'aimerais bien qu'elle se calme."

La louve du Cercle plissa ses yeux d'ambre et répondit sur un ton tranquille, posant une main sur sa hanche, secouant sa main libre en l'air, l'air de rien.

"Bah ! La jeunesse doit se former et quoi de mieux qu'expérimenter pour y parvenir."

"En effet mais je vous avoue que je souhaite, avant tout, trouver pour elle une place qui lui apporte sécurité et stabilité."


"En général les enfants trouvent leur place d'eux-même en fonction de leurs désirs."

"Ha ! Mais ma fille ne sait pas ce qu'elle veut en dehors de fuguer pour trainer avec des délinquants et nuire aux autres. Je pense la pousser vers des gens plus acceptables. J'ai d'ailleurs certaines connaissances qui seraient bienheureuses de la rencontrer et de lui plaire."

La femme plissa des yeux mais ce fut le blond, Shin qui répondit.

"Que sous-entendez-vous ?"

"Que j'envisage de lui trouver un parti convenable pour la mettre à l'abri de ses déviances. Victoria est une enfant rebelle et instable. Il lui faut un homme capable de la gérer et de l'aider à s'équilibrer."

Quelques hochements de tête polis mais la louve dont le regard était devenu sombre changea de sujet.

"Où en êtes-vous concernant notre projet pour l'accueil du diplomate Allemand ?"

Le visage de Enzo s'illumina, les affaires ayant sur lui les mêmes effets qu'un jouet pour un enfant à noël.

"Merveilleusement bien. Nous sommes parvenus à stabiliser le processus mais il reste néanmoins des points qui restent à être travaillés. Il me faudrait quelques fonds supplémentaires pour embaucher une scientifique dont les travaux sur la magie semblent prometteurs et pourraient nous aider à amplifier l'effet du sérum et à, pourquoi pas, le rendre permanent."

"Ce n'est pas ce que nous souhaitons. Nous voulons endormir les pouvoirs sans les détruire. Le but étant de permettre aux gens de les retrouver un jour quand le monde sera plus sûr."

"Ce produit doit permettre aux Allemands d'aider ceux qui ont des pouvoirs à se maitriser et non pas à leur arracher leurs dons."

Le ton avait été ferme et Enzo se redressa, clairement agacé par le ton de la femme. Shin posa une main sur l'épaule de Diane qui ne bougea pas d'un pouce, son regard posé sur l'investisseur. Elle prit une coupe sur le plateau de Nathan et son regard se posa sur lui, le jaugeant avant qu'elle ne le remercie sur un ton bien plus aimable avant de reprendre.

"Il en va de même pour les rebelles. Bloquer leur pouvoir sans pour autant les priver définitivement de ces derniers. Ils nous nuisent dans notre politique et nous devons agir contre eux de façon radicale sans pour autant être extrémiste. Si une fléchette de ce nouveau produit pouvait les priver de leur pouvoir jusqu'à l'injection d'un antidote, cela serait un atout pour nous et nous permettrait d'avoir un avantage non négligeable."

"En effet. Il faudra que vous nous donniez la somme souhaité afin que l'on s'arrange sur le prix et aussi sur les conditions, bien entendu."


"Bien entendu."

Répondit-il en écho au blond, un sourire mielleux aux lèvres, jubilant de ce projet, oubliant jusqu'à sa fille ingrate et l'incident plus bas. Il posa les yeux sur le jeune serveur et lâcha d'un ton faussement aimable.

"Va remplir ton plateau, je te prie et revient avec une bouteille de champagne que nous puissions trinquer sur cette nouvelle affaire et pourquoi pas, au futur mariage de ma fille !"

Il se mit à rire, amusé de sa propre blague qui n'en était pas réellement une et chassa le serveur d'un signe de la main.


****

La serveuse discutait avec un convive et un petit groupe s'était joint à eux, commentant la fête et leur hôte, vantant la demeure majestueuse et les plats fastes. On ragotait sur une des filles des Vankov, discrète, polie et bien élevée et sur l'autre, une épine dans le pied de son père d'après les dires. Chacun y allait de son petit commentaire plus ou moins acerbe.

"Il a les dents longues ce Mr Vankov, regardez-le avec les membres du Cercle."

"Que voulez-vous, on ne devient pas riche en enfilant des perles !"

"C'est sûr mais bon, vu sa famille, on voit bien qu'il n'a que son travail en tête."

"Allons j'ai aperçu sa fille tout à l'heure, elle semblait être une enfant délicieuse."

"Laquelle ? Car je puis vous assurer que l'autre semble être un nid à problème. Son père s'en plaint sans cesse."


Une main compatissante se posa sur la taille de la serveuse

"Dites-moi ma chère, êtes-vous bien payée pour ce travail ? On prétend votre employeur être un avare, est-ce vrai ?"

Les Vankov semblaient faire des envieux autant que des médisants. Cependant, ce genre de comportement n'était pas propre à cette soirée. Riches ou pauvres, tous y avaient le droit, à un degré variable cependant. Aujourd'hui, les Vankov étaient mis à l'honneur et devaient en supporter le revers de la médaille.

****

Dans une pièce bien en retrait de la fête se déroulait une autre animation. Les agents du Cercle étaient devant des écrans et observaient la foule grâce aux caméras, en échangeant avec leurs collègues sur le terrain tout en écoutant les informations livrées par des agents infiltrés, signalant les comportements ou propos suspect. D'ailleurs l'un d'eux signala que Robin semblait avoir une serveuse en ligne de mire. Leur patronne, Ena Wallace, insista une nouvelle fois sur son intention de récupérer des rebelles vivants et d'être prudents. Malgré le nombre d'agents sur le terrain et les moyens mis en œuvre, la foule restait dense et compacte et la mission risquée pour les civils.

Alors que la vente aux enchères étaient annoncée par l'hôte de la soirée plus loin, le silence radio s'installa dans les oreillettes et d'un coup d'un seul, les ténèbres tombèrent sur la demeure pendant quelques secondes avant que les générateurs de secours s'activent. Cependant le silence radio se maintenait, compliquant la coordinations des agents du Cercle.

Pire encore, où était passée Ena Wallace ? La belle chevelure rousse n'était plus dans la foule de la salle de bal.

Les Agents du Cercle s'organisaient malgré tout, détachant un groupe pour aller voir le compteur électrique tandis que d'autres rejoignaient les membres du Cercle ou partaient à la recherche de leur cheffe.

Dans les cuisines, une fille était assise, du sang coulant de son nez dans un coin de la pièce tandis qu'un garçon l'encourageait à tenir. Les rebelles pestaient contre le contre temps, attendant la suite. Bientôt le show allait commencer.





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Nathan Vernier
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Message par Nathan Vernier Sam 26 Nov - 11:16

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Derrière le masque qui dissimulait son visage, Nathan s'efforçait de garder contenance tout en calmant les battements de son cœur. Il n'avait aucune raison de redouter quoique ce soit, nul ne pouvait le reconnaître. Jusqu'à présent, le rouquin avait joué son rôle de serveur à la perfection, il ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. D'autant que les personnes présentes ne semblaient pas se préoccuper outre mesure de son existence et les commentaires allaient bon train quant à l'incident qui venait de se produire en contrebas. Le garçon se garda bien d'intervenir pour donner son avis sur la question, se contentant de satisfaire le palais des invités, sans rien perdre des échanges qui se déroulaient autour de lui. Des délinquants... Le souvenir du concert flotta à ses oreilles. Est-ce qu'Enzo Vankov se doutait que l'un de ces prétendus délinquants était justement en train de servir ses hôtes ? Certainement pas. Le terme était même un peu exagéré...

Le rouquin préféra ignorer la suite des propos du maître des lieux, son regard attiré par les signes de la main qu'on lui adressait régulièrement afin de quérir ses services. Cependant, un détail dans la conversation entre la jeune femme et Enzo Vankov attira son attention. Un diplomate allemand ? Même s'il tournait le dos aux deux intéressés sur le moment, Nathan ne perdit rien de leurs échanges. Son cœur manqua un battement en apprenant que des recherches étaient menées dans le but de rendre le sérum permanent. Les avis semblaient toutefois diverger sur la question entre l'investisseur et les représentants du Cercle. Qui était donc cette scientifique ? Ils allaient devoir le découvrir et rapidement. Mais alors que le garçon semblait avoir éveillé l'intérêt de la louve, même brièvement, il se vit congédié par le maître des lieux. Ce que Nathan s'empressa de faire.

Maîtrisant ses gestes jusqu'à avoir refermé la porte derrière lui, le garçon accéléra le pas en remontant le couloir. Dire qu'il était resté dubitatif après avoir entendu son envoi auprès des personnalités de la ville ainsi qu'Enzo Vankov. Qu'auraient-ils fait s'il avait été reconnu ? Le rouquin n'avait aucun doute sur le fait qu'il aurait été laissé derrière à tous les coups. Cette prise de risque inutile lui était insupportable. Maintenant, il comprenait. Les informations recueillies étaient précieuses et il lui tardait de les transmettre à son complice resté en cuisine. Empruntant les escaliers de ce même pas pressé, la coupure de courant le prit par surprise. Dans sa précipitation, il rata la marche suivante et finit sa course en bas des escaliers, lâchant son plateau par la même occasion.

La douleur irradiait dans tout son corps et il s'autorisa quelques secondes avant de se redresser, péniblement. Ses premiers réflexes furent de tâter sa tête et son visage, à la recherche d'un liquide poisseux reconnaissable entre tous. Par chance, il ne saignait pas. Le soulagement fut de courte durée car déjà, la lumière revenait, affichant sa maladresse aux yeux des agents de sécurité et même quelques témoins silencieux de la scène. Les joues rouges de honte, Nathan se remit debout aussi vite qu'il le put, cherchant le plateau du regard. Quelle ne fut pas sa surprise de voir celui-ci rouler à travers la salle. Pestant contre sa malchance, le garçon se précipita à sa suite pour le rattraper, comptant davantage sur le fait que les personnes s'écartent de son chemin. Évidemment, il ne tarda pas à bousculer l'un des invités, un homme portant un drôle de vêtement sombre à capuche.

« Excusez-moi ! »

Sans même attendre la réponse de son interlocuteur, il reprit sa course, apercevant le plateau continuer à rouler avant de tanguer dangereusement pour finalement s'effondrer par terre, à proximité du buffet. Comme si l'objet était venu chercher de lui-même sa garniture. Quelle ironie.

« Bon sang... »

Ses doigts se refermèrent sur le bord arrondi du plateau et lorsqu'il se redressa, le rouquin constata que plusieurs personnes l'observaient en coin. Le buffet avait attiré plusieurs dizaines d'invités dont un homme impressionnant au visage découvert. Ce constat figea Nathan pendant quelques secondes. Pourquoi l'autre ne portait-il pas de masque comme le voulait le thème du bal ? Sans doute que l'individu n'avait rien à se reprocher. Il ne devait pas craindre d'être reconnu dans toute cette foule.

« Pardonnez ma maladresse... »

Décidément, le bal allait de catastrophes en catastrophes. D'abord la chute de cette jeune femme à talons puis l'intervention de l'ivrogne puis maintenant la fuite de son plateau fou. Trop perturbé par l'absence de masque chez son interlocuteur,  le rouquin ne remarqua pas le trio féminin non loin de là.
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Message par Aéris Castellan Dim 4 Déc - 16:41

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Aéris allait de surprise en surprise au cour de cette soirée. Mademoiselle Blanchard qui s'était montrée stoïque et classe jusqu'à présent eut vite fait de perdre son sang froid, se retenant visiblement de faire un carnage. Loin d'être choquée par un tel changement de comportement, Aéris fut plutôt soulagée de ne pas être la seule à jouer un rôle pour ne pas faire tache, c'est du moins l’interprétation qu'avait la vampire du caractère de la demoiselle plantureuse.

Sans vraiment faire de commentaire, Aéris jeta un regard encore un peu médusé au soûlard qui était embarqué par les agents de sécurité, en espérant qu'il soit vite emmené en cellule de dégrisement pour son propre bien.

Avec plaisir, toutes ces histoires m'ont vraiment creusé l'appétit.


Répondit la vampire à la proposition de Mademoiselle Blanchard de se rapprocher du banquet. Le trio improbable se dirigeait alors vers les précieuses victuailles tout en attirant sur elles bien des regards. Avant même que les demoiselles n'aient eu le temps d'atteindre le lieu des victuailles, la salle entière fut subitement plongée dans le noir le plus total.

Quoi encore ?!

S'exclama la danseuse, visiblement frustrée de ne pas pouvoir passer une soirée tranquille sans qu'un imprévu se manifeste toutes les dix secondes. Sans crier gare, un terrible bruit se fit entendre dans toute la salle, bruit reconnaissable entre milles d'un plateau tombé violemment au sol suite à la négligence probable d'un serveur.

C'est devenu une tradition de faire tomber la bouffe dans cette ville ?


Pensa Aéris un peu avec agacement, même si elle était mal placée pour jeter la pierre étant donné la magnifique gamelle qu'elle s'était pris en arrivant, de plus la disparition de l'éclairage avait sûrement joué dans cet incident.

Après plusieurs minutes la lumière revint enfin et dévoilant au passage le plateau tombé par terre. Mademoiselle Blanchard devait être probablement soulagée de ne pas se l'être pris dans la figure celui là. C'est du moins ce que ce disait Aéris avec un brin d'amusement quant bien même elle n'aurait pas apprécié être à sa place.

Hey ! Rien de cassé ?


Demanda la vampire en s'adressant au serveur rouquin qui venait de se relever de sa chute en récupérant le plateau au passage. Elle avait bien vite reconnu le jeune homme qui avait été le premier à lui adresser la parole après sa chute remarquable. Chacun son tour, comme on dit.

Sans porter attention au mystérieux homme sans masque, la vampire s'éloigna du reste du trio pour aller voir de plus près le jeune serveur. Elle était bien placée pour savoir à quel point ce genre de situation pouvait être embarrassant et peut être avait il besoin d'aide.

J'avais pas eu l'occasion de vraiment vous parler tout à l'heure. Tout va comme vous voulez ?

Le pauvre garçon n'avait sûrement pas le temps de faire un brin de causette avec une inconnue mais son instinct lui avait dit de quand même venir le voir. Étant très impulsive de nature, la blonde n'avait donc pas pu s'empêcher de n'en faire qu'a sa tête.
Victoria Vankov
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Message par Victoria Vankov Ven 9 Déc - 18:29

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Ce jour, enfin cette nuit, devait être pour moi la plus belle d’entre tous. Car pour une fois, j’avais le droit d’être au milieu de tous ses gens. Je pouvais parler de ce qui me semblait le plus important, mais surtout, j’avais enfin la chance de me faire des amis.  Je vous l’accorde, le début de cette soirée fut plutôt mouvementé, par les entrés fracassante de certain ou encore par la maladresse de certaine personne du personnelle. La remarque d’un agent qui s’était approché me fit légèrement rire de nervosité «Un peu partout j’imagine! Pas qu'ils soient en morceaux mais dans la foule...Enfin vous comprenez !». Je ne voulais rien savoir des gardes du corps, lorsqu’ils se collent les gens décollent rapidement et mon but était de discuter avec des filles de plus ou moins mon âge pas ses vieux croutons.

L’homme soul qui avait causé un remue-ménage fut rapidement conduit hors de la salle de balle par des agents, l’attention qu’il avait attiré commençait doucement à se dissipé pour se tournée légèrement dans la direction du trio de blonde. Fuyant alors l’endroit, je suivi mes deux compares regardant la victime du trash de nourriture. Sa robe était couverte de sauce cocktails et je trouvais cela déplorable. De plus, mon ventre hurla à la mort, me redonnant ainsi le souvenir de cette faim qui me rongeait de l’intérieur. Rendu non loin d’un nouveau buffet, je pris discrètement quelque bouchés que j’engouffrai avant de me tourner en direction de madame Blanchard. «je suis désolée pour votre belle robe, souhaitez-vous venir dans ma chambre pour en choisir une autre afin de vous changer?» J’avais un beau sourire, elle ne méritait certainement pas de passé son bal dans ces vêtements.

Puis sans crier gare la pièce fut complètement submergée par les ténèbres. Cette coupure fit naitre sur la bouche des biens des chants des plaintes d’étonnements et même quelques cries de surprise brisa la marée de discussion. Moi le bruit qui me fit grincé des dents et le son très audibles, d’une personne ratent une marche dans l’escalier de service, puis le son métallique d’un plateau qui terminait sa course je ne sais ou.

Je n’avais personnellement pas peur du noir, mais plutôt de la réaction de bien des gens, reculant alors je sentie l’attraction de la table dans mon dos, arrêtant alors le mouvement pour ne pas la faire tomber, je glissai mes doigts à la recherche de quelque chose à me mettre sous la dent. J’ignorais si cela était prévue au programme, mais le courant revient aussi rapidement qu’il était partie. Regardant alors la crevette que j’avais dans la main, je terminai mon repas avant de regarder autour de moi.  Je pouvais voir la surprise sur le regard des gens et mon imagination commença à jouer des tours. Habituellement dans les meurtres et mystère, c’est lors des pannes de courant qu’ont assassinait des gens. Mon regard chercha ma mère et ma sœur puis se tourna en direction du balcon ou se trouvait jadis mon paternel. Une blonde de notre trio avait pris la suite de l’homme qui s’était mis les pieds dans l’escalier, je pris donc l’initiative de me rapprocher de madame Blanchard «Bon au moins le courant est revenu » Je pouvais voir des visages familier de garde du corps me regarder avec intensité «Alors cette proposition de vous changer vous intéresses ? Ma chambre est au second étage, mais on ne peut pas y avoir accès par la salle de bain il faut emprunter se couloir» Certes, je n’avais pas la même taille ou générosité que la demoiselle, mais plusieurs robes étaient trop grande pour moi et allait probablement lui faire, de plus de fuir mes gardes étaient une bonne idée, je pouvais lire dans leurs yeux le désir de venir me prendre par peur d’une attaque.
Héléna
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Message par Héléna Dim 18 Déc - 16:57

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Tu virevoltes avec ton plateau, habituée à ce jeu, à ses pas. Tu souris, tu échanges quelques mots avec les uns, les autres, invitant un convive à aller vers un autre buffet, t'amusant de son salut et de sa réponse quant à son embonpoint. Puis tu rencontres un autre homme, échange avec lui et avec d'autres convives qui y vont chacun de leur petit propos aigre doux. Seul l'homme discret semble pondéré dans ses propos, faisant des références dont tu ignores l'origine. Tu lui souris alors simplement en guise de réponse. Avoir de belles paroles n'est pas vraiment dans ta nature alors autant te taire.

Mais alors que tu allais prendre congé, une main vint se poser sur ta taille. Un frisson courut sur ta peau. Plaisir, crainte, colère ? Ton regard amusé se pose sur le convive assez âgé qui ose cette familiarité et qui te questionne sur ta rémunération. Tu lui réponds sur un ton léger :


"On me paie de la même manière quelque soit le client. Les seuls différences entre ces derniers sont les tenues que je porte et les pourboires potentiels des convives ainsi que leur attentions."


Tes yeux se plissent, malicieux, et tu te dégages d'un mouvement de hanches qui se veut léger, te rapprochant sans le vouloir vers l'homme encapuchonné alors que soudain la lumière s'éteint brusquement. Tu sursautes et recules encore, ton talon venant malencontreusement écraser le pied du jeune homme. Tu le retires aussitôt en t'excusant, te figeant pour éviter une autre maladresse, alors que retentit un bruit fracassant de métal. Tendant l'oreille aux éclats de voix, tu restes immobile, le coeur battant la chamade. Est-ce l'heure ? Mais soudain la lumière revient et t'éblouit un instant. Tu clignes des yeux et regarde autour de toi, te demandant ce qui se passe. Le noir aurait dû se maintenir non ?

Soudain le serveur roux à qui tu avais parlé apparait, poursuivant son plateau qui file entre les convives. Le serveur heurte le jeune homme qui part en avant. Sans réfléchir tu le rattrapes contre toi comme tu peux, le réceptionnant contre ton buste, utilisant ta main libre pour amortir au mieux le choc, levant ton plateau pour éviter de le renverser. Le choc est rude mais pas assez pour vous faire tomber, tu pars néanmoins un peu en arrière et tu touches l'homme qui avait saisi ta taille. Pendant un instant tu eu l'impression d'être une saucisse entre deux morceaux de pain. Nouveau frisson désagréable mais vous êtes encore debout. Tu souris et repousse un peu sèchement le garçon aux cheveux de neige afin de t'éloigner de l'autre homme derrière toi. Tu aides crinière blanche à se rééquilibrer de ta main libre.

"Vous n'avez rien ? Je vous prie de m'excuser encore une fois pour votre pied, j'ai été surprise par la coupure de courant."

L'autre invité se mêle à l'échange, se rapprochant une nouvelle fois, sourire aux lèvres.

"Il faudrait que vous soyez plus prudente, vous auriez pu vous blesser."

Nouvelle main dégoulinante d'une pseudo bienveillance sur ta taille. Nouveau sourire.

"J'en doute, vous auriez été là pour me rattraper très cher. Maintenant je vous prie de m'excuser, je dois poursuivre mon service si je veux être correctement payé. Je vous souhaite une agréable soirée."

Tu t'inclinas courtoisement non sans un clin d'oeil amusée et fila de nouveau entre les convives. Toujours amusée, toujours délicieuse, tu prenais grand plaisir à imaginer cet homme entre tes mains. Ha que d'attentions tu lui aurais donné... Pourvu qu'il te laisse l'occasion de l'identifier plus tard, tu saurais le remercier de ses amabilités à ta manière... Mais pour l'heure tu devais laisser tes rêveries sanglantes de côté et te concentrer sur ton travail.

Tu rejoignis la cuisine, ton plateau se trouvant vide en cours de route. Tu comptais voir si tu pouvais enfin quitter ce costume et aller aider ceux qui s'étaient glissés dans les couloirs pour aller couper le courant. Ont-ils été arrêté ? Un de tes proches était dans le commando, tu ne voulais pas qu'il reste derrière. Tu entras dans l'arrière cuisine et demandas aussitôt si tu pouvais enfin agir. Tu en avais marre de jouer la gentille fille. Ton regard se posa sur le chef, dans l'attente des ordres.
Deam Aristar
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Message par Deam Aristar Ven 13 Jan - 1:36

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La paume vers le ciel, l’espion discuta paisiblement avec un petit groupe auprès du deuxième buffet dont on lui avait signalé les délices. Par moments, celui-ci se permit néanmoins de tâter le buffet de ses papilles, pour l’heure, la soirée se montrait relativement simpliste en dehors des quelques accidents banals de soirées impliquant quelques demoiselles ne semblant guère se tenir. Ces mêmes demoiselles qui, possiblement et ultimement, finirait probablement ivre dans les bras d’un ou d’une inconnue pour s’envoyer. Chose qui, aux yeux du carnivore, était suffisante comme preuve pour discréditer une couverture de rebelle. Aucun agent important, ou suffisamment haut dans la hiérarchie de ses bougres chaotiques, ne se permettrait d’être complètement ivre pour une mission.

‘’ Sauf s’il s’agit d’une diversion, d’un signal…’’

À cet instant, l’homme fut sorti de ses pensées par la désagréable, pour ne pas dire infâme, sensation d’un pied écrasant ses orteils. Alors que des mots bien que vulgaires, mais légitimes, lui passèrent à l’esprit, le noir s’imposa aussi rapidement que surprenament sur le manoir. Beaucoup furent stupéfaits, mais ce n’était pas le cas du carnassier. Quelques secondes passèrent et suffirent avant que les génératrices ne prennent le relais. Ainsi, la surprise s’imposa brièvement dans la pièce, suivie d’une satisfaction de retrouver la vue et la sécurité. Néanmoins, et l’homme masqué le remarqua, un silence radio et une drôle d’ambiance s’imposa dans la pièce. Non seulement la communication semblait coupée, mais le jeune professeur ne fût pas en mesure de retrouver la crête orangée de sa patronne qui semblait être disparue. Il profita de ce coup d’œil dans la pièce pour changer de posture et de direction. Il se tourna vers la jeune femme qui, malgré son amabilité et la sagesse de ses conseils au préalable, se montrait finalement bien plus que maladroite. Alors qu’il était à chemin pour se retourner, un autre maladroit vint se glisser dans l’angle mort de l’homme masqué. Celui-ci, à son tour, ne manqua pas sa maladresse, ce qui poussa et entraîna l’espion dans la direction du jeune roux.

Étonnamment, la jeune femme aux pieds de marteau-piqueur, visiblement bien ancré dans le sol, retint la chute de l’espion avant de l’attirer contre elle. Le masque de l’homme arrêta sa course à quelques centimètres du visage masqué d'un loup de la serveuse. Cette proximité, quelque peu déconcertante, permit au père des Aranéides d’avoir une image bien précise du visage de la jeune femme. Profitant de ce momentum malgré lui, la main droite du professeur feinta à son tour la maladresse et la surprise avant de se lever discrètement vers le haut. Celle-ci, hors du champ de vision de la serveuse dû à la proximité entre eux, se dirigeai en direction de son plateau qu’elle avait elle-même surélever. Utilisant toute la vivacité et la dextérité qu’il lui était possible, le jeune homme s’empara d’une gigantesque poignée de ses bouchées avant d’expirer et de reprendre sa posture. Alors que la femme s’excusa et que l’homme encapuchonné s’apprêtai à lui répondre, un pervers grassouillet s’ingéra dans la conversation. Visiblement mal à l’aise et dérangé pas ce comportement, la jeune femme s’extirpa de sa situation. À peine l’homme araignée eut le temps de lever le doigt pour lui répondre que la jeune femme s’éclipsa.

Néanmoins, ses paroles et sa gestuel ne tombai pas dans l’oreille d’un sourd. Visiblement, sa hâte suite aux événements était louche. Son discours semblait lui aussi teinté d’un plan. Habituellement, les serveurs et les travailleurs parlaient de rémunération et de salaire. Or, la jeune femme aux cheveux d’azur avait bien dit les mots service ainsi que payer, mot qui relevait davantage d’une mission, d’un contrat et voir d’un assassinat. Couplé à son attitude et à ses aptitudes, l’espion était presque certain qu’il s’agissait d’une rebelle. Alors que le grassouillet pervers lui échangea quelques mots, le sage gourmand se remémora le visage de la jeune femme avant de goûter les mets qui lui avait subtilisé. Il ignora le grassouillet avant de se plonger dans ses pensées.

Le jeune homme désirait partager ses doutes sur l’identité et la forte possibilité de la découverte de cette rebelle. Or, les moyens de communication n’étaient plus d’actualité et d’usage. À cet égard, il ne pouvait pas non plus communiquer directement l’information en personne aux agents infiltrés du Cercle au risque de briser sa couverture qui, pour l’heure, était non seulement impeccable et convaincante, mais qui pouvait aussi se montrer cruciale. Face au cul-de-sac imposé par le silence radio, le jeune homme feinta de se replacer une mèche de cheveux derrière l’une de ses oreilles. Il en profita discrètement pour saisir le dispositif de communication dans son oreille avant de le camoufler dans la poigne de sa main. Chose faite, il concassa l’électronique dans sa paume avant de prendre en bouche une part des bouchées subtilisées. Il feinta ensuite de s’essuyer la bouche sa main contenant les fragments de l’écouteur avant de glisser celui-ci discrètement dans sa bouche. Mélangé à la nourriture, il mâcha celui-ci sans peine, le détruisant complétement, avant de s’en débarrasser définitivement en l’avalant.

Chose faite, l’espion se dirigea en direction de la fenêtre non loin pour feinter de regarder le jardin. Malgré lui, il avait été à l’écoute du plan et il savait qu’une certaine personne, peut-être même plusieurs, se tapissaient dans l’ombre du jardin, prêt à intervenir plus efficacement et radicalement au besoin. Puisqu’il ne savait pas l’emplacement de ces partenaires du Cercle, l’homme araignée se contenta de se présenter face à l’une des fenêtres centrales. Par la suite, celui-ci enleva sa capuche pour révéler sa chevelure tout en se grattant la base de sa barbe en faisant de longs mouvements le long de sa mâchoire. Il espérait ainsi attirer l’attention sur son masque qui, au sein du cercle, se ferait certainement reconnaître. Pour poursuivre cette mascarade, le jeune homme tourna la tête en direction de la pièce, il feinta ensuite de se gratter l’oreille. Cela se révélait être en réalité un signal pour confirmer que non seulement le contact radio ne fonctionnait plus, mais qu’en prime celui-ci s’en était débarrasser de son oreille pour ne pas éveiller aucun soupçon lors de sa mission. L’espion tourna alors la tête de l’autre côté pour confirmer qu’il ne portait pas d’oreillettes des deux côtés avant de finalement tourner le dos à la fenêtre.

Marchant alors, son regard commença à fouiller la pièce de fond en comble pour trouver des indices et une opportunité de s’ingérer et s’intégrer dans les affaires des rebelles.

‘’ Wallace me reprochera sans doute cette démarche solitaire et chaotique, mais le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.”
Robin Machholt
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Message par Robin Machholt Mer 25 Jan - 16:46

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Panne de courant.

Laissé seul après sa petite conversation avec une serveuse, il était dans un coin de la salle de réception depuis un moment, observant un tableau. Dans l'obscurité, le consultant encapuchonné se tint silencieux. Ombre parmi les ombres il avait désormais l'air de tenter, tant bien que mal, de discerner les mouvements autour de lui. Rien. Tout du moins rien de significatif. Hasardant quelques pas précautionneux en avant, tendant l'oreille, plissant les yeux derrière son masque, il semblait alerte. À vrai dire rien de surprenant : dans le noir, tout le monde l'était naturellement. Un bruit sourd résonna, accompagné d'un son métallique.

La lumière revint et à l'instar de quelques invités, il remarqua un plateau tracer sa route vers le buffet, pourchassé par un serveur aux cheveux rougeoyants. Là où beaucoup se contentèrent de sourire en le regardant, l'homme derrière le masque le fixa, avec intérêt. Il porta sa main à l'oreille comme pour arranger une nouvelle fois ses cheveux puis, visiblement contrarié, détailla discrètement les environs. Il se mit en mouvement. Glissant entre les invités, on aurait pensé qu'il cherchait une personne en particulier. Sa recherche ne porta pas ses fruits.

Ena Wallace avait disparu.

Un serveur s'arrêta à ses côtés pour lui proposer un verre de vin rouge.

"Merci."

Se saisissant de la coupe, il avala quelques gorgées en scrutant les allées et venues autour de lui. Pour les invités tout semblait normal et pourtant, une certaine tension s'était installée dans la salle, si on savait où regarder. Derrière une porte, des ombres bougeaient pour se diriger vers la zone où se trouvait le compteur du manoir ; à l'étage, les têtes du Cercle étaient encadrées par de nouveaux venus aux airs sévères ; ici et là, on voyait des invités couvrir leurs oreilles, sortir leurs téléphones, chercher avec nervosité quelque chose, ou quelqu'un, autour d'eux. En apparence la soirée continuait à se dérouler normalement mais au niveau des coulisses, les sens de l'hydre Avventurienne ne savaient plus sur quelle cible se focaliser. L'homme se perdit dans ses pensées quelques instants. Peut-être le moment était-il venu de mettre un coup de pied dans la fourmilière ?

Après quelques secondes, il chercha tranquillement autour de lui puis se dirigea l'air de rien vers un groupe de convives et engagea la conversation. Prétextant ensuite l'envie de boire un nouveau verre, il se dirigea vers un serveur avec lequel il discuta également. Pourtant peu loquace jusqu'à maintenant, il avait commencé à s'intéresser plus sérieusement aux autres personnes présentes, à converser avec elles, à discuter de tout et de rien. Cinq minutes plus tard, les phrases murmurées et soufflées en regardant par-dessus son épaule se déversaient dans la salle de réception, comme dans celles attenantes, à la manière d'une marée montante.

- Vous avez entendu ? La sécurité est débordée par cette histoire de coupure ?
- Je sais pas moi j'ai entendu dire qu'il y avait des gens malintentionnés dans la salle. Ce serait lié ?
- "Il y a des choses que je ne peux pas vous dire, mais sachez que nous avons tout prévu pour garantir votre sécurité." : c'est texto ce qu'il m'a dit !
- Moi il m'a dit qu'ils avaient des yeux et des oreilles partout donc ça ira.
- Oui puis il y a des agents déguisés dans la salle apparemment.
- D'ailleurs il disait pas qu'il avait des renseignements sur leur localisation ? Il est allé donner les infos aux agents peut-être ?

Encore quelques minutes et malgré le calme apparent, la tension était montée d'un cran.

- Il y a des renforts supplémentaires qui sont en route, la zone va être quadrillée.
- Qui a dit ça ?
- Le gars avec la capuche. Puis ils ont déjà des suspects pour l'incident de la panne, ils vont les appréhender là.
- Sérieux ? Lequel de gars à capuche ?
- Mais j'en sais rien moi, c'est un bal masqué !
- Tu le vois pas là ? Qu'on aille lui demander.
- Non, il est passé où sérieusement ?!

Quelques secondes plus tard, une main se posa sur l'épaule du jeune homme aux cheveux flamboyants. En se retournant, il se retrouva face au consultant.

"Pardonnez-moi. Je suis l'un des hôtes de M. Vankov. Comme la sécurité a quelques problèmes de communication il m'a demandé de vous informer qu'un second contrôle d'identité, un peu plus poussé, est sur le point d'être réalisé afin de rassurer nos invités. Visiblement un certaine agitation s'est installée. Pourriez-vous demander à vos collègues, en cuisine, de préparer ce qu'il faut ?" fit-il avec un sourire aimable.

Puis il s'éloigna avant de disparaître à la vue du serveur, pour se diriger vers les couloirs du manoir. Une fois à l'abri de tout regard indiscret, il se débarrassa de son épaisse cape, fit un Bun avec ses cheveux qu'il maintint grâce à un mince élastique noir, remplaça son masque par un bandeau noir spécialement conçu pour l'occasion qui, malgré son apparence, n'entravait que peu sa vision. Après quelques minutes, un jeune homme aux cheveux blancs, attachés, vadrouillait pour se diriger vers la salle de réception.

Ajustant sa chemise noire, il se hâta pour voir si les fourmis étaient assez agitées pour sortir de leur cachette.

Une rumeur dans le bruit:

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