Deux oiseaux de nuit qui cherchent La Lumière [Victoria Vankov]

La nuit, c’était le moment que je préférais le plus. Mes journées étaient d’un ennui, d’une l’lassitude à faire pleurer l’être le plus optimiste. C’est pour cela, qu’une fois la nuit tombée j’aimais pouvoir prendre ma vie en main.  En ce moment, assise dans le lit de la jeune femme aux cheveux bleutés, je ne regrettais en rien mon invasion nocturne. J’avais certes, encore le cœur qui battait rapidement, en souvenir de cette course folle au-travers des rues et des ruelles, sur les toits éclairés par les étoiles. J’ignorais si l’homme nous avait suivi, mais ce qui était sur c’est que la belle d’azure avait réussi à nous sauver de ses griffes.

Me laissant alors tomber sur le dos je ne pouvais effacer un sourire amusé sur les coins de mes lèvres, mes yeux se posèrent alors sur le visage de la jeune femme. Elle semblait si différente des gens que je côtoyais par obligation, Héléna était vrai. Son regard ou brillait une étrange lumière était ce qu’il y avait de plus vrai. Le lieu où nous étions, trahissait la misère de sa vie, le désordre devait être le reflet de ses nuits. Elle n’avait pas comme moi la sécurité d’un toit fixe sur la tête, des parents certes ignobles, mais présent. On m’avait déjà dit d’arrêter de me plaindre, que mon paternel être maladroit exprimait par ses règlementation et ses paroles sans sentiments son amour pour moi. Que s’il n’aurait pas aimé la fille que j’étais il ne se soucierait pas de ma vie. Moi je sais que son image est plus important que ma joie et que c’est pour cela qu’il contrôle ma vie.

J’ignore ce que l’avenir me réserve, j’ignore si un jour je vais réussir à briser la prison qui m’entoure, mais ce que je suis sur, c’est que j’aimerais que cette jeune femme aux yeux brillant reste dans ma vie encore un bon moment. Je me sens étrangement bien près d’elle.

Me perdant dans mes pensées en regardant son visage, me noyant dans sa voix qui résonnait dans l’écho de ce lieu qui me semblait étrangement trop grand pour nous deux, je fis un tour sur moi-même afin de me coucher sur le ventre, les deux pieds relevés battant l’air doucement, mon menton retenu par mes mains accouder contre le matelas de fortune. Je ressentie une pointe de tristesse, voyant qu’elle n’avait pas de maison fixe, pour moi une maison était l’endroit ou on voulait retourner après une grosse journée, ce qui me fit réaliser que la maison de mes parents n’étaient pas chez moi. Car je ne ressentais pas l’envie d’y remettre les pieds. L’image d’un endroit à moi, ou des gens que j’aime m’attende me fit sourire, un jour qui sait ce rêve deviendrait peut-être réalité et je pourrais par la même occasion offrir une maison à la jeune femme en face de moi.

Je n’avais pas l’habitude de faire des plans avec des gens que je venais de rencontrer, mais ce que Héléna dégageait me donnait envi de poursuivre le chemin avec elle, d’apprendre plus de chose sur elle et de lui montrer comme moi je vois la vie, comment les malheurs peuvent devenir des lumières.

La proposition de la jeune femme me fit sourire, d’un mouvement rapide, je pris mes doigts pour venir glisser une mèche bleuté derrière l’oreille d’Héléna. «Pourquoi pas! La nuit est encore jeune et je dit jamais non à de l’alcool» Des plus les chances que mon père soit dans le coin ou un employés me surprenait. Me redressant alors  d’un bon rapide remplis de motivation je cherchais un miroir, chose que je trouvai rapidement, du moins la moitié du miroir se trouvait sur le mur et le reste était que fracas sur le sol. M’approchant alors, je dénoua mes cheveux, glissant la band élastique autour de mon poignet avant de faire bouger mes cheveux afin de leur redonner un peu de vie, la course les avaient un peu mêlé et je regarda mon habillement «J’ai besoin de me changer tu penses ?» Dis-je en me tournant dans sa direction tirant un peu sur mon chandail. Avant de lui accorder un petit sourire amusé. J’ignore si vivre en colocation ressemblait à ce moment, mais j’osais imaginer que ce souhait soit réalisable un jour.