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Message par Invité Jeu 1 Aoû - 0:44

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La nuit était déjà tombée depuis bien longtemps, laissant l'astre lunaire éclairer du mieux qu'elle pouvait le sol et la végétation. Comme à ma solitaire habitude, je me promenais dans la forêt aux abords de la ville qui préconisait la paix inter-raciale. Je foulais le sol du lieu où j'avais grandi quelques années auparavant, pouvant presque sentir l'odeur de ma maison, de mes parents quelques années plus tôt. Avant qu'ils ne se fassent abattre par deux humains qui étaient bien loin de l'idéal pacifique de ceux qui faisaient parti du "Cercle". Je n'avais pas non plus hésité à leur arracher la gorge, et j'y avais même pris plaisir, arrachant de la même manière cet immonde idée comme quoi humains et créatures surnaturelles pouvaient cohabiter ensemble. Je n'éprouvais aucune haine envers les autres races, mais si elles venaient me chercher des noises je n'hésiterais aucunement à leur montrer la bestialité qui m'habitait moi et les miens, et je ne laisserais aucune sorte d'organisation museler mes instincts. J'étais fier de ce que j'étais, et maintenant que nous avions fait notre "coming-out" je n'avais plus aucune raison de me cacher.

Me tenant debout face au vent glacial qui courrait entre les arbres de la forêt, je sentis la colère que provoquait mes réflexions inutiles s'emparer de moi. L'avantage d'être un lycan était qu'il fallait bien plus que quelques basses températures pour nous faire frissonner de froid. C'est ainsi que je retirai mon t-shirt et mon pantalon afin de les épargner de la transformation qui me guettait. Lorsque j'eus fini de me dévêtir, je laissai libre court à mes sens, humant et percevant les effluves et bruits qui parcouraient la forêt, tandis que je faisais appel au loup. Etant un loup de naissance, ma transformation était rapide et indolore. Un instant j'étais un jeune homme brun, l'instant d'après j'étais un énorme loup blanc, une force de la nature. Il était venu l'heure de la chasse. M'élançant à quatre pattes, je parcourais la forêt, mes sens en éveil. Je ne mis que quelques secondes à repérer, à un kilomètre de cela face au vent, la trace d'un élan seul. Modifiant légèrement la trajectoire de ma course, je m'élançai sans hésitation sur la trace de ma proie, poussant le hurlement mélodieux de la chasse. La forêt défilait sous mes pattes et je me rapprochais implacablement de ma proie dans un silence mortelle. Je me délectai sans vergogne de la peur que l'élan éprouva lorsqu'il comprit enfin qu'il avait été pris pour cible. Je savourai les effluves de sa frayeur, la chamade de son coeur, tandis que je me jetai sur lui, le clouant au sol. Il se débattit quelques instants avant d'admettre sa défaite et d'attendre avec résignation que sa mort survienne. J'inspirai une dernière fois avant de plonger mes crocs dans la chair tendre de l'animal terrifié lorsque j'entendis un autre doux battement. Mais cette fois c'était un coeur humain. A près de deux cent mètres d'ici. Interrompant ma chasse, je pointai mon museau vers la source du battement, tentant de déceler l'identité de l'inconnu. L'odeur musquée et sauvage que dégageait l'inconnue -car c'était une femme- ne laissa aucun doute dans mon esprit. Une lycan. Sur mon territoire de chasse qui plus est.

Répondant aux instinct territoriaux de mon loup, je libérai ma proie, qui faillis mourir d'étonnement à défaut que je la mange, et me dirigeai vers l'odeur de la femme qui faisait partie de mon espèce. Je repris tout de même forme humaine en dépit des protestations de mon loup, soutenant l'idée que la communication serait surement plus aisée sous forme humaine. Cependant, mes yeux gardèrent leur couleur ambré, signe que le loup n'était pas loin de la surface. Je me dirigeai à grand pas vers celle que le loup en moi considérait comme une menace sur son terrain de jeu préféré...nu comme un verre. Cela ne gênerait aucun de nous deux, car la nudité était chose courante chez ceux de notre espèce. Je ne dissimulai pas mon arrivée car cela ne servait à rien : elle avait assurément entendu mon hurlement lorsque j'avais entamé ma chasse, et même si je me faisais silencieux j'étais trop près à présent pour me soutirer à son ouïe. Lorsque la femme inconnue fut en vue, je lui lançai sans ménagement :

-J'étais en train de chasser. Vous avez interrompu ma chasse. Qui êtes-vous ? Que faîtes-vous ici ?

Dans le fond, je n'en voulais pas particulièrement à cette jeune femme blonde et mince qui se trouvait devant moi. Mais mes instincts et ma bête, eux, étaient loin d'être d'accord avec ma part humaine. Et ses grondements qui résonnaient dans ma tête, signe de son mécontentement, me mettaient moi-même de mauvaise humeur. Et elle devait bien le percevoir à travers mes pupilles dorées. A l'intérieur, un combat entre l'homme et la bête faisait rage. Me concentrant sur l'inconnue qui se tenait face à moi, je focalisai tout mes sens sur elle. Déjà sur les nerfs à cause de cette chasse inachevée, j'étais à l'affût du moindre changement du rythme cardiaque, de la moindre odeur ou le moindre mouvement suspect qui m'indiquerait qu'elle ment, ou quoi que ce soit qui ne me fasse plaisir d'ailleurs. Bien que peu de choses pourraient me faire plaisir à cet instant précis dans les éléments de réponses qu'elle allait me donner.

Message par Invité Jeu 1 Aoû - 13:49

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La nuit était encore une fois tombé sur la forêt. Une nuit clair comme la précédente où l'ombre du loup avait foulé le sol. Enfin loup était bien un pâle mot pour définir l'horreur qui habitait le corps de la jeune femme qui faisait en cet instant face à l'un de ses congénères. Et peu de douceur émanait de ses pupilles mordorés ou même de son visage. Bien au contraire, la froideur de la mort aurait sans doute été plus chaleureuse que le regard q'elle jeta à l'homme qui venait la déranger dans sa promenade nocturne en compagnie des voix dans sa tête.
Il était apparu dans son dos, et bien qu'elle l'eut entendu un peu plus tôt, elle n'avait eut aucun désir de le croiser. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'Amarra n'est pas sociable. Ce n'est pas qu'elle méprise ses congénères, après tout elle les représente, mais en cette sombre nuit, elle savait que les voix étaient bien trop présente pour espérer rester dans son état normal d'où sa distance.
Pourtant, lui n'avait pas senti le danger et il était venu à elle et l'avait agressé sans une once de courtoisie. Maintenant peut être que vous comprenez à quel point l'irritation de la louve était grand ? Oui surement aussi grand que si elle avait eu ses règles...
Ainsi donc elle s'était retournée lentement pour toiser d'un regard glacial et antipathique le jeune prétentieux sans un sourire. Sa chevelure noir avait des reflets argentés sous la lune mais pourtant l'on ne pouvait que voir ses pupilles qui possédait cet éclat si particulier propre à sa malédiction. Elle vous fixait sans vergogne comme pour se plonger en vous avec froideur. Elle faisait face au jeune homme sans une once de peur ou même de sentiment si ce n'était de l'irritation mais rien qu'à son visage l'on pouvait le voir et bientôt elle le fit comprendre par la parole :

"Et alors ? Je n'ai rien interrompu, c'est toi qui est venu à moi alors assume. De plus personne ne t'a appris la correction avant que tu saches te comporter en chef de meute ?"

Sa voix bien que calme avait une répartie assez piquante et les yeux de la louve se plissèrent comme pour le prévenir de faire attention à son vocabulaire. Elle n'avait pas envie de se battre mais il ne fallait pas venir la titiller non plus.
Après un court moment de silence elle reprit.

"On m'appelle Amarra et je suis là pour tenter de calmer mes instincts, ça me parait logique."

En faite pour le coup elle détournait quelque peu la vérité. Elle n'en éprouvait rien car cela faisait partie d'elle mais disons que c'était plutôt les voix en elle qu'elle voulait faire taire. Après tout le dernière fois qu'elles s'étaient trop imposés, elle avait eu des hallucinations qui l'avait poussé à tuer des innocents et elle ne souhaitait pas reproduire la même chose d'où surement son ton froid et sa comportement peu aimable.
Elle toisait toujours le garçon et se passa une main dans les cheveux, repoussant une mèche épaisse et bouclé en pinçant des lèvres. Elle n'avait pas envie d'être agréable ce soir et elle comptait bien aussi profiter de la nuit pour s'amuser. Elle lança donc à l'attention du jeune lycan sur un ton une nouvelle fois, peu encourageant, histoire d'en savoir un peu plus sur ces attentions :

"Bon sinon à part tes crises territoriales, tu me veux quoi gamin ?"

Message par Invité Ven 2 Aoû - 2:39

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Je ne l’avais pas remarqué plus tôt car j'étais emporté par cette rage bestiale territoriale et impulsive, mais la jeune femme qui se tenait en face émettait l'aigre parfum de l'irritation. Une forte irritation, avant même que je n'arrive devant elle. Ou plutôt derrière elle car, bien qu'elle m'avait surement entendu venir vers elle, elle ne s'était pas retourné pour me faire face. Peut-être n'aurais-je pas du venir l'enquiquiner en ce soir ou, pour elle aussi, la bête ne semblait pas loin mais le loup en moi la voyait comme une menace. Sentir l'odeur d'un autre prédateur lors de sa chasse poussait l'instinct de la bête à défendre son territoire en réduisant la menace à néant. Mais là tout de suite, elle semblait avoir beaucoup d'autres problèmes que de venir perturber ma chasse, même involontairement, ou même de recevoir ma visite. Je le compris rapidement dans le regard froit et hostile qu'elle me lança en se retournant lentement. J'essayai de calmer le loup en moi, tentant durement de le persuader qu'il n'y avait là aucune menace, afin d'au moins redonner à mes yeux leur couleur d'encre. Mais les paroles qu'elle me lança, teintées d'une menace à peine voilée, firent resurgir le loup en moi et me fit gronder de mécontentement.

Il était vrai que j'étais venu à elle sans qu'elle ne m'ait rien demandé, répondant instinctivement aux désirs de la bête. Mais...après coup, je me rendis compte que ce n'était pas la seule raison qui m'avait poussé à la rencontrer. Cela faisait une éternité me semblait-il que je n'avais pas interagi avec ceux de mon espèce, et c'était donc aussi par curiosité que j'avais poursuivi mon chemin jusqu'à elle. Cependant lorsqu'elle évoqua le fait que je n'avais pas subi de correction de ma meute avant d'agir en tant que chef, me faisant comprendre implicitement qu'elle était prête à se charger de cette correction, je ne pus que le prendre comme une menace sifflante. Et douloureuse. Douloureuse parce qu'effectivement je n'avais jamais connu de corrections par ma meute, essentiellement parce que je n'avais jamais vécu au sein de ma meute, celle du Marok. La bête en moi rageait contre cet affront et je n'aurais eu aucune hésitation à en découdre avec elle mais je me retins tant bien que mal, me rappelant de son irritation. A la place je répondis tout aussi froidement à la jeune femme, blessé par son pique.

-Effectivement. Car je n'ai jamais eu de meutes.

Cependant, bien que j'allais continuer, je m'arrêtai sur ces mots, préférant ne pas provoquer de moi même une bagarre avec cette jeune femme. Non pas que je pensais que les femmes étaient inférieurs aux hommes et que ce serait une forme de profit de provoquer la bataille, je n'étais pas assez bête pour penser cela. Mais je considérais tout de même que les femmes devaient être traitées avec respect, et non pas violenter. Cependant, si je devais me battre contre quelqu'un du sexe opposé, je n'aurais aucune hésitation. Pas la moindre.
Après quelques courtes secondes de silence, l'inconnue reprit la parole pour me donner son nom : Amarra. Ceci n'était pas un mensonge. Puis elle rajouta ensuite qu'elle était ici afin de calmer ses instincts : cela était aussi la vérité, mais pas tout à fait. Je sentis dans son coeur, dans son odeur, une légère hésitation suite à cette révélation. Les raisons je ne les connaissais pas, mais quelque chose semblait la préoccuper.

De plus, le fait qu'elle voulait "calmer ses instincts" impliquait deux choses à ses yeux. Deux suppositions pour être exacte. Premièrement, si cela voulait dire qu'elle avait encore des soucis avec sa bête intérieure, étant donné son âge ça signifiait qu'elle n'était pas lycan de nature mais qu'elle avait été mordue. Deuxièmement, elle était peut-être du partie exécrable de ces membres du Cercle. Mais ce deuxième point était loin d'être aussi sûr que le premier. Il fallait que je sois prudent à propos de la manière dont cette confrontation allait se poursuivre, aux mots que j'allais prononcer.
La dénommée Amarra passa une main dans ses cheveux tout en pinçant les lèvres. Le premier geste me fit prendre conscience qu'elle avait une odeur de brise d'été et de menthe, mêlé à l'odeur musquée et sauvage des loups. Le second m'indiqua qu'elle ne semblait pas être prête à se départir de son animosité à mon égard. Ce qui était compréhensible. Et encore avec son humeur, elle me questionna sur ce que je lui voulais. C'était une bonne question en soi, et réfléchissant quelques secondes, j'en profitai pour me calmer. Continuer la discussion sur ce ton hostile n'engagerait rien. Je fermai les yeux deux secondes, remplissant mes narines de l'odeur de la forêt et écoutant les battements réguliers de la jeune femme pour me calmer. C'était une méthode qui avait toujours fonctionner, et mes yeux se vidèrent de l'éclat doré du loup pour retrouver leur couleur sombre et humaine.

-Eh bien vous avez bien raison. C'est moi qui suis venu à vous et pas l'inverse. Mon loup a ressenti votre présence comme une menace, mais ceci m'est passé, veuillez m'en excuser. De plus cela fait longtemps que je n'ai pas rencontré quelque de mon expèce, je suppose que ma curiosité a sa responsabilité aussi.

Puis prenant une courte pause avant d'enchaîner, je me remémorai son histoire de calmer ses instincts même si ce n'était pas tout à fait une vérité. On ne pouvait rien cacher à mes sens. Mais on ne se connaissait pas assez pour que je me permette de lui poser la question directement. Ayant éloigner la colère de la bête, je pouvais à présent réfléchir calmement et faire attention à mon interlocutrice. Ce n'était en aucun cas un signe de soumission à ses menaces de correction, juste mon côté plus ou moins social, en espérant l'amener sur un terrain de sociabilité aussi.

-Vous n'êtes pas une lycan de naissance je me trompe ? Vous avez été mordu, dis-je d'un ton calme et serein, absent de toute pensée négative. Si vous cherchez à calmer les instincts de la bête, le meilleure moyen est d'y répondre avant qu'ils ne vous submergent. Mais est-ce vraiment là le problème...? Je pourrais vous aider peut-être...? terminais-je d'une vois hésitante.

Malgré son animosité, si elle avait besoin d'aide pour gérer durablement ses instincts, j'étais prêt à lui donner quelques astuces. Même si cela signifiait partir à la chasse avec elle, car c'était l'un des meilleurs moyens de rentrer en harmonie avec le loup. Elle risquait fort un jour de céder à ses pulsions et se mettre à tuer. Oh bien sur, cela faisait parti de la nature des lycans quelque part, mais je faisais moi même un sorte de ne pas égorger à tout va des humains qui ne le méritaient pas. Et de plus, il n'était pas dans mon intérêt d'attiser son irritation. Il fallait bien que je reprenne un jour contact avec ma race. Et pourquoi ne pas commencer avec cette jeune femme en essayant de redresser la barre.

Message par Invité Lun 5 Aoû - 18:36

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Ne pas avoir de meute .... Amarra n'en avait jamais connu. La seule chose qu'elle aurait pu considérer comme une meute ça aurait été son couple aujourd'hui mort. Et le Cercle ? Actuellement elle ne pouvait pas dire que c'était sa meute. Au fond d'elle une meute c'était avant tout une famille avec des membres unis et solidaires sur lesquels l'on pouvait se fier. Mais au fond pouvait-elle leur faire tous confiance ? Elle l'ignorait pour le moment. Elle croyait en Djenna car elle la connaissait mais pour les autres.... Tout restait à voir.
Le loup reprit la parole sans se présenter ce qui irrita la louve en plus de la conforter dans l'idée que ce garçon n'avait vraiment aucune éducation. Mais ses propos étaient plus posés et la louve se dit qu'il faisait au moins un effort de contenance. Cela se confirmait par son regard qui devint sombre, chassant les restes du loup qui avait surement du le pousser à commettre un crime qu'il avait refréné.
Amarra elle, se contenta de repousser de d'ignorer les voix dans sa tête. Ses murmures qui lui susurrer de sombres désirs et de vils pulsions. Des images immondes lui passaient par la tête comme pour être l'écho de ses actes passés et futur. Elle se voyait déjà sur le jeune homme à se jouer de lui sous forme humaine. A se battre pour le laisser espérer s'en sortir puis devenir un monstre et lui prouver que la mort est la plus douce des libérations sauf quand c'est elle qui l'apporte.
Face à ses chants de sirène, Amarra pinça encore des lèvres, plissant les yeux de colère en repoussant encore ses sombres désirs. Sans réellement s'en rendre compte, sa main droite se posa sur son coeur comme pour y chercher une source de réconfort et ses paupières se fermèrent le temps qu'elle prenne de lentes respirations pour épurer son esprit. Le jeune loup, lui reprit la parole, la questionnant à nouveau.
Il ne l'a connaissait pas alors pourquoi cherchait-il à l'aider ? Elle l'ignorait mais à ses paroles ses yeux se rouvrirent et son regard se posa sur lui, conservant son éclat doré. Le jeune loup allait surement croire que c'était son côté bestiale qui dominait de part sa couleur de prunelle à moins qu'elle ne le provoquait. Dans tout les cas, l'absence de changement physique de la louve pouvait passer pour une provocation mais au fond elle s'en fichait. Après tout ce n'était peut être pas faux. Sa louve dominait malgré elle mais c'était du à la pierre situé sur son buste qui n'était pas visible aux yeux du loup. Il ignorait tout et pourtant il voulait l'aider. C'en était presque drôle.
La louve eut un sourire moqueur qui pouvait paraître arrogant bien qu'elle trouvait cette situation bien plus pitoyable que comique elle lui répondit, après un léger rire sans joie :


"M'aider ? Tu ne peux pas m'aider. Je suis certes une louve mordue mais je ne suis pas dénuée de logique. Répondre à mes instincts comme tu dis c'est signé ton arrêt de mort petit. Car ni toi, ni qui que ce fut est capable d'arrêter le loup... que dis-je, le monstre qui vit dans ma tête."

Elle continuait de sourire sans joie en le fixant alors que les voix revenaient de plus belles. Les images se faisaient plus insistantes et lentement Amarra s'approcha de lui, ne cessant de sourire et elle reprit la parole tandis qu'un éclat de folie passa dans ses yeux. Sa démarche était souple et légère et l'on n'entendait que le léger froissement des feuilles mortes tandis qu'un vent léger lui portait le fumet de ce jeune louveteau quelque peu inconscient.

"Tu sais ce que je vois ici et maintenant ? Un jouet sur lequel me faire les dents. Tu sais ce qu'on me murmure à l'oreille ?"

Elle était désormais proche de lui et commença à tourner autour, conservant un sourire malsain. Son regard d'or le fixait et elle jouait avec lui. Si ce dernier venait à essayer de l'esquiver elle revenait ou le contrait sans cesser de sourire. S'il se montrait calme elle se contentait de lui tourner autour, le frôlant parfois en baissant le voix. Puis pour répondre à sa propre question elle murmura d'une voix suave :

"De faire de toi une proie idéale, empli de colère et de peur mais aussi d'un désir inutile d'espoir de vie. Tu sais c'est cet espoir qu'on va s'en sortir qui rend la chasse encore plus exquise. Ce sentiment d'espoir qui est détruit en une fraction de seconde et qui nous offre alors un sentiment de peur profonde et absolue aussi délectable qu'enivrante."

Elle se mit face à lui et son sourire s'effaça lentement alors que son regard reprenait peu à peu une once d'humanité, bien que la folie qui le teintait fut remplacé par le froid de l'indifférence. Elle avait pris un peu de distance par rapport au garçon, histoire de chasser l'odeur de sa peau et de son corps qui emplissaient ses narines que le son de son coeur qui chantait à ses oreilles. Tous ses sens étaient tournés vers lui ce qui aurait certes pu paraître flatteur si, au yeux d'Amarra cela n'était pas dans le but de le tuer.

"Maintenant penses-tu être capable de m'aider ?"

Elle savait dès à présent sa réponse mais elle avait envie de la poser. Autant parce que la louve était encore là, quémandant la liberté pour jouer avec son congénère à sa façon qu'autant parce qu'Amarra voulait faire comprendre au garçon qu'il y a des choses contre lesquelles on ne peut rien faire. Elle lui fit un léger sourire avant de dire simplement :

"Là ce n'était qu'un aperçu de la perversion de ce que je porte. Mais je te prie de m'excuser. C'est tout ce que tu pourras voir, le reste est bien mieux dans l'ombre de mon esprit."



Spoiler:

Message par Invité Mer 7 Aoû - 20:38

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En cette nuit fraîche où j'étais parti en chasse, j'avais fait là une rencontre assez...intéressante. La jeune femme qui se tenait devant moi était un tumulte d'émotions chaotiques. L'irritation, dont je croyais être la source au début mais je m'étais vite rendu compte qu'il y avait bien plus que ça, était prédominante. Mais sous cette irritation qui agressait mes narines, les effluves de l'incertitude, de l'inquiétude et même d'une forme de peur se faufilaient, légères, à mon odorat. La nature m'avait fait don de sens sur-développés, même au delà de ma nature de lycan. Même humain, je pouvais sentir, entendre et voir de la même manière que tous ceux de mon espèce sous leur forme animale. Cela allait sans dire que sous ma forme animale, mes sens plus aiguisés étaient de véritables radars auxquels rien ne pouvait se soustraire. Cependant, le tourment d'Amarra manquait me donner mal à la tête. C'était une étrange personnalité qu'elle avait là. J'étais pourtant sur qu'au fond, elle avait une bonne personnalité. Tout du moins je le pensais. Bien qu'entre deux de mes prises de paroles, j'avais senti chez elle un désir impérieux de répandre le sang, un désir plus sauvage que toutes les envies que je n'avais jamais senti, ou même ressenti. Cela était bien au-delà de ce qu'on pourrait mettre sur le compte de sa nature lycanthrope.

La colère envahit la louve avant que celle-ci ne la réprime, sa colère et ses envies ténébreuses, fermant les yeux et portant la main au coeur pendant que je recommençais à parler. Mais c'était trop tard, mon instinct me chuchotais qu'elle n'était vraiment pas nette. Et par mon instinct, je voulais dire le loup blanc qui grognait à l'intérieur. Si j'avais été sous ma forme animale, mes oreilles auraient été couchées, et mes babines retroussées. Le loup me recommandait la méfiance, chose que j'étais prête à faire. La dénommée Amarra prit la parole, cette fois-ci avec un sourire moqueur, m'appelant une nouvelle fois petit. Ce surnom commençait à m'énerver tout en sachant qu'elle n'était pas bien plus grande que moi ! Mais en y repensant, ce n'était pas de sa faute vu que je ne lui avais toujours pas donné mon prénom. Même si elle pouvait aisément, j'en étais sur, trouvé un autre surnom que "petit" ou "louveteau". Selon ses dires, personne ne pouvait arrêter le "monstre" en elle. Rien que cette dénomination prouvait à quel point elle rejetait ses instincts. Et alors qu'une autre bouffée de ce désir sanguinaire et sadique me parvenait, je me dis que c'était peut-être finalement mieux comme cela. Puis elle s'avança vers moi, d'une démarche lente et gracieuse, telle une prédatrice sur d'elle avançant vers sa proie, la sachant condamnée d'avance. Le bruit de ses pas sur le sol, froissant les feuilles mortes, était presque aussi gracieux que sa démarche quelque part. Et après m'avoir traité de petit, de louveteau, voilà qu'elle me prenait pour son jouet.

Elle était maintenant assez proche de moi pour que je sente le souffle de sa respiration glissée sur ma peau, assez proche pour que seule son odeur douce et à la fois sauvage emplisse mes narines et oblitèrent tout autre senteur. Et assez proche pour que je distingue presque chaque parcelle de sa peau découverte, incluant la cicatrice de morsure au cou qui devait être celle qui avait causé sa transformation. Ses yeux teintés de la couleur de la bête me fixaient, faisant se dresser les poils de ma nuque, tandis qu'elle me racontait comment elle aurait fait de moi sa proie parfaite. Sa proie parfaite ? Moi, un lycan ? Bien que tous mes instinct me soufflaient qu'elle était loin d'être une prédatrice ordinaire, bien plus dangereuse que tout ce que j'avais rencontré, ce n'était pas pour autant que j'allais me mettre à jouer la proie. Avoir peur ? Peur d'une de mes semblables ? Alors que j'étais un loup de naissance ? J'avais ma fierté ! Elle allait peut-être à l'encontre du bon sens, mais qu'importe. Pendant tout le temps qu'elle me tournait autour, jouant au jeu de la proie et du chasseur, je n'avais pas bougé d'un pouce. Mes yeux avaient de nouveau virer au doré, mais je restais calme. Étais-je toujours capable de l'aider ? J'avais un doute. Mais peut-être pouvais-je l'aider pour ce soir. Ou tout du moins, calmer ses voix intérieurs pendant un petit moment, en leur donnant ce qu'elle voulait. Enfin...Pas vraiment. Elle s'éloignait de nouveau, et tandis qu'une idée germait dans mon esprit, idée dangereuse mais j'étais à prendre le risque, je lui répondis.

-Je m'appelle Bran, dis-je en espérant couper court à ses surnoms débiles, et il me semble ne pas être beaucoup plus jeune que vous. Alors pour les "petits" et "louveteaux", ça reste à voir. De plus, je ne pense pas faire une proie très satisfaisante pour vos petites voix. Car je ne suis pas une proie.

Prenant une profonde respiration, je souris de manière provocante en prévision de ce que j'allais faire. C'était peut-être stupide, mais je m'étais battu un nombre incalculable de fois, et personne n'avait réussi à me causer réellement du soucis. A part quand ils se mettaient en bande, et encore. Ici j'avais peut-être une chance d'avoir un combat digne de ce nom. Et c'était elle qui avait commencé. Alors peut-être qu'en se bastonnant, cela l'aiderait avec ses voix intérieurs, l'aiderait à les calmer un peu. A calmer son irritation par la même occasion. Et loin de faire attention à l'aura de danger qu'elle émanait, c'est l'excitation et l'adrénaline qui me gagnait à présent.

-Mais si tu veux jouer, je me sens d'humeur joueur moi aussi.

Sur ces paroles engageantes, je dénichai rapidement une branche morte tomber au sol, la fit monter d'un geste habile du pied, et l'envoyai avec ma main droit en direction de la jeune fille. Ce n'était qu'une branche, mais entre les mains d'un lycan, tout devenait une arme, et lançai ainsi, cette branche devenait une vraie arme blanche visant l'épaule de mon interlocutrice. Qui d'ailleurs, maintenant que je le remarquais, faisait facilement deux bonnes têtes de moins que moi. Du haut de mon mètre 79, je pouvais estimer sa taille environ au mètre 60. Sous ma forme de loup, je la regarderais presque droit dans les yeux. Quand je vous dis qu'il est énorme mon loup. Mais pour l'instant je tenais à rester sous forme humaine. On verrait bien si la bataille me pousserait à me transformer. Bien que je me doutais bien que je ne pourrais pas rester humain bien longtemps...

Message par Invité Mer 7 Aoû - 21:39

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Ce jeune homme semblait dénué de logique, de prudence et de réflexion correcte. En cet instant la louve en était quasiment sûre. Était-ce du courage qui le rendait aussi immobile et calme face à ses propos ? Ou une dose insensée de folie ? Ha moins qu'il y eut bien plus que cela... En tout cas, cela encourageait ses voix tandis qu'elle lui tournait autour comme un vautour certes avec plus de grâce que ces derniers. Son regard observait sa proie, jaugeant ses capacités physiques et surtout ce qui émanait de lui. Elle sentait le désir du garçon à lui répondre ainsi que son irritation quand elle l'appelait louveteau ou petit. Elle s'en amusait même de voir qu'il s'accrochait à son orgueil de mâle et qu'il avait du mal à ne pas lui faire une remarque à ses provocations.

Elle croisa son regard et eut un sourire avant de s'éloigner pour se contenir. C'est là que le lycan reprit la parole en se présentant. Il lui fit le sous entendu par rapport au surnoms et le sourire de la louve s'agrandit doucement alors qu'un éclat amusé passait dans son regard. Mais la suite fit moins sourire l'humaine au fond d'elle car contrairement à ce qu'elle pensait, le dénommé Bran n'allait en aucun cas faire preuve de prudence, bien au contraire. Mais ce qui inquiétait l'humaine en revanche excitait la louve. Les voix se firent plus insistantes tout autant que le désir de s'amuser. Il faut dire que le regard que lui jetait le garçon ne pouvait qu'exciter davantage l'ombre qui vivait en elle. Un nouveau sourire sadique naquit sur ses lèvres. Elle le vit alors se saisir d'une branche qu'il lui envoya. La louve fit un geste agacé de la main repoussant la branche qui vola plus loin et son visage afficha une moue faussement triste.


"Allons bon ! Tu appelles ça jouer mon mignon ? Et moi qui pensait que tu valait mieux que ça... Laisse moi te montrer comment on joue ici."

Un sourire rapide se dessina alors qu'elle s'élançait sur lui avant même de finir sa phrase. Elle fit une légère esquive sur la gauche pour le surprendre et tenta de le saisir au flanc pour le pousser à terre avant de se reculer d'un mouvement souple en reprenant ses distances. Elle donna un coup de tête en arrière pour repousser ses cheveux et toisa le jeune loup comme pour se moquer de lui, s'attendant déjà à un retour. Elle avait hâte de le voir en colère tout autant qu'elle s'inquiétait de perdre le contrôle. Mais au coeur ses sentiments ambivalent, celui qui, de loin dominait était sans aucun doute l'excitation du jeu. Elle voulait sentir la proximité de deux corps en action, l'odeur de sa peau et de ses sentiments et croiser son regard qui n'attendait probablement qu'une chose d'elle : qu'elle cesse de le traiter de petit louveteau mignon. Mais n'était-ce pas un peu le cas ? Voir ce garçon qui ignorait tout du cauchemars noir qui était son loup. Sa taille, son allure et son regard ne faisaient en aucun cas de lui un loup et que Dieu le préserve s'il venait un jour à le voir.
Elle se lécha les lèvres et lança.


"Viens à moi, Bran. Viens goûter à mon sang que je puisse aussi me repaître du tien."

Dans l'attente de son assaut elle eut un dernier sourire, le regard avide d'en découdre, la posture prête à le recevoir de plein fouet.

Message par Invité Jeu 8 Aoû - 4:13

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Elle dégagea la branche que je lui avais lancé d'un revers de la main. Le geste avait l'air légèrement arrogant. Lorsque j'avais fait la remarque sous-entendue sur ses surnoms débiles visant ma jeunesse toute relative, elle avait esquissé un sourire amusé. Il ressemblait presque à un sourire sincère. Presque. Cependant, lorsque je rentrai dans le jeu dans lequel elle m'avait poussé à rentrer, nous mettant sur le chemin de la baston, cela ternit un peu son sourire. L'inquiétude et l'excitation se vouaient bataille, ne rappelant que trop bien le combat qui opposait la part humaine et animale de chaque lycan. Chez certains, ce confit était plus prononcé que chez d'autres. Comme chez certains, ce conflit était déjà perdu d'avance...Et j'avais de sérieux doutes compte tenue de la catégorie à laquelle appartenait la louve devant moi. Mais alors que je m'interrogeais à présent sérieusement sur la santé mentale de la louve en face de moi, sur ses lèvres fleurit un nouveau sourire sadique, en même temps que l'odeur de son excitation montait en flèche. Malgré les visibles antécédents de la louve, l'odeur de défi qu'elle dégageait ne faisait que renforcer mon envie de l'affronter. Elle faisait preuve de tant d'assurance alors qu'elle avait été mordue et faisait deux bonnes têtes de moins que moi. Les mordus étant moins puissants que les loups garous de naissance -et j'étais certain qu'elle n'était pas louve depuis 17 ans-, et vu notre différence de carrure elle n'avait aucune raison d'être aussi sure d'elle. Ou plutôt, pour être exacte, elle devait avoir une bonne raison d'être sûre d'elle...

Les loups n'ont pas une très bonne vue, mais ils sont capable de détecter le plus infime mouvement qui s'opère dans leur champ de vision. Avec une bête tout en instinct, cette capacité avait son utilité, mais sur un homme capable de maîtriser cette capacité, cela devenait tout de suite beaucoup plus intéressant. Et c'est ainsi que je vis les muscles d'Amarra se bander pendant qu'elle terminait de me parler, critiquant ma manière de "jouer", juste avant qu'elle ne s'élance sur moi pour me montrer la sienne. Mon dieu ce qu'elle était rapide ! Même sous sa forme humaine j'avais du mal à la suivre ! Me mettant en position, je me tenais prêt à accueillir son offensive. Puis soudainement, je vis son pied d'appui se crisper au sol et changer d'axe, partant sur mon flanc gauche. Et merde ! Qui était-elle pour se mouvoir si vite ? J'étais obligé de focaliser tous mes sens sur elle pour pouvoir suivre ses déplacements. Le sifflement de ses déplacements, la piste olfactive, les petits mouvements de sa course. C'était juste...incroyable. Et se faisant, j'eus juste le temps d'entamer une esquive sur la droite. Sa main, qui était censée me pousser, m'effleura et je fis une galipette pour prendre mes distances tandis qu'elle faisait de même. Elle n'était pas à la seule à avoir des facultés développées. Et avec mes 17 ans de pratique de mes sens, j'étais à même de maîtriser bien mieux ce don que celui que la nature lui avait visiblement accordé à elle. A savoir si cela ferait une grande différence lors du résultat final...C'était à voir. Et j'avais des doutes à présent. Mais l'excitation primait sur tout et plus que tout, balayant d'un revers de la main les doutes qui m'habitaient. Poussé par l'adrénaline, je me mit à rire d'un rire franc mais quelque peu sadique.

-Eh bien ! C'est une bien époustouflante vitesse que tu as là ! Il est vrai que ce n'était pas une bonne façon de commencer le jeu, mais c'était une manière pour moi de tester tes réflexes. A quoi bon jouer avec quelqu'un qui ne peut pas suivre le rythme ?

Elle me regardait, comme si elle attendait ma réaction. Mais j'étais un combattant calme, et je savais ne pas foncer tête baisser même si parfois je laissais ma bête prendre le dessus. Ce soir elle était particulièrement agitée, mais elle savourait le combat à venir en tant qu'humain assez pour me laisser les rennes. Pour le moment tout du moins. Si il se décidait à prendre le contrôle je n'aurais d'autre choix que de le laisser faire. Maîtriser le loup et affronter cette louve étaient deux choses non-conciliables.
Elle se lécha les lèvres en m'incitant à l'attaquer, parlant de sang et de repas, attisant la flamme de la baston. Répondant à sa requête, je me précipitai sur elle dans un souffle de vent. Je n'étais pas aussi rapide qu'elle mais ma vitesse n'était pas négligeable et je comptais sur mes sens pour m'aider à anticiper les mouvements. L'attaquant légèrement sur le côté, je fis mine de lui attaquer le visage avec le plat de la main. Mais ce n'était qu'une feinte. Dans le même temps, j'effectuai un salto avant assez haut pour être juste au-dessus de la tête, je lui décochai un coup de pied qui visait son épaule. Il était inutile de préciser qu'avec la puissance du loup et la rotation du salto, un os était facilement cassé.

*Comment va-t-elle donc réagir ? A quelle esquive dois-je me préparer ?"

Message par Invité Lun 12 Aoû - 18:25

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Le jeune loup esquiva fort bien l'attaque d'Amarra et semblait s'amuser au mieux. Il avait vraiment envie de chercher la louve et sa remarque la fit doucement sourire. Il craignait qu'elle ne suive pas ? Hô qu'il était mignon à vouloir voir si elle arriverait à le suivre. Bien sûre qu'elle y parviendrait. Elle n'était pas un louveteau, elle ! Elle lui lança un regard moqueur et l'invita à poursuivre le jeu.
Bran ne se fit pas pas répéter la remarque et passa à son tour à l'assaut. Ses mouvements étaient souple et sa vitesse bonne, il n'y avait pas à dire. Amarra le vit venir à elle et observait ses gestes, prête à le cueillir. Il tendit sa main comme pour la frapper et elle se prépara à esquiver quand il décolla et tendit sa jambe pour la frapper à l'épaule. Là il faut avouer que ce n'est pas sa tête qui réagit mais plus l'ombre de son âme. Un éclair rouge passa dans son regard qui était braqué sur lui et elle s'avança passant en dessous de lui alors que sa main saisissait la cheville du garçon et tirait dessus en suivant son mouvement, se servant de son élan pour l'envoyer contre un arbre. Mais le poids du garçon et la vitesse fit quelque peu perdre l'équilibre à la louve qui le lâcha un peu vite et plus fort qu'elle ne l'aurait voulu. Elle fit quelque pas non désiré et se rattrapa à une branche en riant.


"Et bien mon mignon, tu n'es pas un poids léger !"

Elle se redressa et le toisa en riant avant de sourire et se mit à courir pour passer derrière lui et lui faire une clef de bras histoire d'aller lui mordiller l'oreille. Elle se doutait qu'il se allait se venger et elle se préparait déjà à un retour peu appréciable mais bon quoi de mieux pour ouvrir l'appétit que de jouer avec une victime un peu sonné par une telle esquive. Il faut dire merci à son instinct mademoiselle et prendre garde car si la bête est si près c'est que le danger l'est tout autant. En plus avec cette épaule qui a craqué... y'a de quoi se méfier non ?

Message par Invité Mar 13 Aoû - 13:32

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Elle était plus rapide que moi, ça j'en étais certain. Alors c'était sur qu'elle avait suivi ma course sans le moindre soucis et je la voyais se préparer à contrer mon offensive. Sur son visage flottait un sourire moqueur qui se reflétait dans son regard. Et il semblait qu'elle partageait entièrement la joie qui m'habitaient face à ce petit jeu que nous livrions. Lorsque je feintai vers son visage, elle fit mine d'esquiver la feinte, mais elle ne put esquiver le véritable coup de pied qui suivit à l'épaule. Je perçus la satisfaisant craquement provenant de mon épaule avec une certaine joie. C'était une lycan et elle guérirait de cette blessure surement bien avant le lendemain. Ou peut-être encore avant qui sait ? Cette blessure ne me semblait pas grave sur le coup. Mais les choses risquaient d'être graves si je relâchais ma garde à cet instant, car je perçus un éclair rouge inquiétant. Etait-ce ses yeux, qui étaient supposés être dorés en passant, ou était-ce autre chose. Telle était la question. Question à laquelle je ne pourrais visiblement pas répondre maintenant. Car loin de se faire désarçonné par ce coup, elle réagit tout de suite et passa à la contre-offensive alors que j'étais encore dans les airs. Je la vis passer en dessous de ma personne, je la vis tendre la main pour attraper ma cheville. Mais je ne pus rien faire. Sans appui au sol, j'étais soumis à sa réactivité impressionnante et au contre qu'elle allait m'opposer.

Je ne pus réprimer un petit hoquet de stupeur lorsqu'elle me projeta malgré mon poids vers un arbre. Mais il semblait qu'elle n'avait pas pu conserver tout son équilibre et elle m'avait lâché un peu trop tôt, mais aussi beaucoup plus fort que si elle avait contrôlé entièrement l'action. J'allai m'écraser contre un petit arbre menu qui ne put soutenir ni mon poids ni la force avec laquelle on m'avait lancé. Il se cassa en deux me laissant m'écraser lourdement au sol après que son écorce aie méchamment égratigné mon dos. Plus loin, j'entendis le tintement mélodieux du rire d'Amarra tandis qu'elle constatait l'étendu de mon poids, m'appelant "mon mignon". J'étais sonné, mes yeux étaient fermés, et pourtant je ne pus retenir un petit rire.

-Serait-ce un reproche que tu me fais là ?

Même si j'avais les yeux fermés à cause du choc, je pouvais sentir Amarra se rapprocher de moi. Les picotements dans mon dos m'indiquaient que les égratignures dans mon dos avaient entamé le processus de guérison. Mais la douleur dans mon dos resterait encore un petit moment. Afin d'aider la guérison et me permettre de me mouvoir plus vite, espérant ainsi rattraper la vitesse de la jeune demoiselle, je me transformai brièvement en le gros loup blanc d'environ 1m50 que j'étais. Je fis juste un mouvement sur le côté afin de l'éviter, puis je me retournai contre elle et je visai avec mes dents son poignet, espérant ainsi la tenir fermement  afin de l'envoyer valser à son tour contre un arbre dans un mouvement de rotation. J'espérais ainsi la faire payer ce qu'elle m'avait fait et récupérer un peu. Si je réussissais néanmoins à l'attraper.

Message par Invité Lun 19 Aoû - 21:12

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La jeune femme n'avait jamais réellement combattu sous forme humaine. Elle s'était défendue une fois contre son ancien petit ami en vain quand elle était humaine... En revanche depuis sa transformation elle s'était un peu battu mais rien de concret en soi. Le jeune Bran était surement le premier à pouvoir lui offrir l'opportunité de "jouer" et de tester ses capacités sous forme humaine. Et la lycane devait avouer que c'était un délice de se découvrir aussi vive et sensible à son environnement. Sous forme humaine elle en avait raté des choses malgré son sens de l'observation. Mais cette nuit-là, la lune lui offrait une vue magnifique. Ses rayons perçaient le feuillage, dévoilant par jeu d'ombre le sol couvert d'un tapis végétal qui froissait à chacun de leurs pas. Et le corps du loup qui lui faisait face. Un corps taillé par le temps et les hivers durs. Du muscle et un regard franc et sec. Un vrai mâle qui respirait le désir de jouer et de lui montrer ses capacités. Il n'y allait pas à demi et elle aimait ça.

Leur premier contact s'était soldé par une esquive, la seconde par un retour et là c'était au louveteau d'agir. Amarra venait à sa rencontre, pouffant à sa remarque en esquissant un sourire. Elle voulait le taquiner mais désormais le jeune homme lui montra qu'il augmentait la complexité d'un cran. Il se transforma en loup et fit une action de vitesse, se retournant pour saisir son poignet. Surprise elle ne put esquiver l'assaut et sentit les dents presser son poignet sans pour autant chercher à le broyer. Le loup semblait vouloir lui faire faire le même tour et commença à exécuter son demi-tour. Amarra ne put que suivre le mouvement et se retrouva à son tour projeté en l'air. La louve brisa de nombreuses branche en évitant miraculeusement un tronc. En revanche la branche basse qu'elle se prit dans le ventre, l'envoya au sol et lui coupa le souffle. Elle venait de perdre son sourire et roula pour se mettre à quatre pattes, cherchant son souffle.

Un cri sauvage résonna dans sa tête et sa vue se troubla. Les voix couvrirent le son de la forêt et son loup s'emballait, sentant le danger de cette position de faiblesse. Son orgueil aussi. En un coup, la voilà à genoux. Son ombre n'aimait pas ça. Il voulait aussi prendre la main. Un main sur le ventre et l'autre au sol, elle reprenait son souffle, le corps secoué de tremblement violent. Elle serra le poing au sol alors qu'un grondement inhumain s'échappait de ses lèvres. Son souffle revint mais s'accéléra, entrecoupé de gémissement. Elle ne releva même pas le visage en sentant l'autre se rapprocher semblait-il. Après tout elle ne voyait et n'entendait plus rien, seul son odorat était encore fiable et il lui portait son parfum suave de musc et de sauvagerie. Un parfum si agréable de loup et de liberté.

Abandonne-toi... Ce chant des sirène si excitant lui était susurré dans l'oreille par les cauchemars tapis dans la pierre. Le poison de la mort se répandait en elle, quémandant son quota de souffrance. Pourtant elle pensait que le sanglier aurait suffit non ? Il le fallait ! Elle le devait. Il n'avait rien fait de mal, bien au contraire il voulait l'aider ! Elle lança alors à voix basse :


"Ne t'approche pas ! Tu l'excites... S'il te plait."


#Non laisse le venir que je me saisisse à mon tour de lui ! Laisse moi lui montrer ce qu'est un vrai loup ! Hahaha#

Le rire sonnait à ses oreilles et la jeune femme se saisit alors la peau de son bras planté dans le sol et le mordit de toutes ses forces. La douleur se rependit en elle, lancinante et jouissive. Sa part humaine lui hurlait de cesser de se faire du mal alors que l'ombre en voulait toujours plus. Mais cette douleur l'apaisa et les voix diminuèrent sans pour autant cesser. La jeune femme cessa peu à peu de trembler et releva un visage d'excuse qui sembla se figer sous la surprise.
Son corps eut alors un sursaut et ses vêtements se déchirèrent sous l'explosion de poil et de chair. Un grondement résonna dans la forêt, lugubre et malsain. Les lambeaux tombèrent sur le sol et à la place de la brunette se tenait un monstre de presque deux mètres. Le loup gonflé le dos, le poil hérissé et releva la tête, le regard dénué de sentiments si ce n'est qu'un désir profond de se délecter du mal. Ses babines étaient retroussé et sa gueule ouverte, laissant couler un filet de bave. La queue en l'air signe de dominance indiquait clairement qu'il comptait se venger et bientôt un grondement semblable à un rire s'échappa de sa gorge. Ainsi monté, on avait du mal à croire qu'il s'agissait d'une louve mais pourtant il s'agissait encore d'Amarra. La pierre sombre qu'on pouvait parfois entrevoir sur son poitrail l'indiquait. Mais ce n'était plus l'humaine.


#Maintenant contemple un vrai loup !#

Voilà ce que son congénère pouvait comprendre de sa posture. Puis le monstre se lança. Il arriva sur le plus jeune et essaya de le plaquer à un arbre en lui saisissant la gorge afin de le mettre à terre pour lui imposer la dominance. Il ne comptait pas le blesser à moins de sentir un retour plus violent que nécessaire... Enfin pour l'instant.
Et Oui son loup était un orgueilleux et voir ce gamin s'amuser avec son humaine et la mettre ainsi l'avait mis hors de lui. En plus la voir essayer de lui sauver la face ?!? Comment osait-elle ! Il allait devoir courber l'échine ! A moins qu'elle n'arrive à reprendre le dessus ? Le monstre pouvait presque en rire. Il savait qu'il avait trop d'influence, elle ne reviendrait que si le jeu l'ennuyait ou seulement s'il était satisfait mais bien souvent ses deux cas annonçait la mort de quelqu'un.


Spoiler:

Message par Invité Mer 21 Aoû - 18:19

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Je sentais que ce petit jeu entre nous deux l'amusait beaucoup, surement autant qu'il m'amusait moi. Les blessures qui en résulteraient ne seraient surement que superficiels, rien d'assez grave pour un loup-garou ne puisse en guérir. Tout du moins c'est ce que je croyais. C'est ce que je croyais avant que l'impensable ne se produise. Elle avait pouffé au son de ma remarque et c'était dirigé vers moi afin de continuer à "jouer" avec moi. Mais lorsque je m'étais transformé, mes réflexes et ma propre vitesse ayant augmenté, je pouvais déchiffrer plus facilement ses mouvements et mes sens me donnaient un léger avantage, me permettant d'anticiper un peu mieux ses mouvements. De ce fait, je réussis à saisir le poignet d'Amarra et à l'envoyer valser. Malheureusement j'avais mal calculer la trajectoire que son corps aurait eu, mais je vis plaisamment qu'elle avait traversé quelques branches et s'était écrasé sur une branche basse qui lui avait retiré l'air des poumons  et l'avait fait rouler au sol de douleur. Mon loup se délecta de cette vision, de l'odeur de sa souffrance. Ma part humaine aussi, mais uniquement parce que je savais qu'elle allait s'en remettre. J'aimais la baston, mais je n'aimais pas pour autant tuer les gens. Sauf quand j'avais un but. Comme la vengeance.

J'avais pris l'ascendant sur la confrontation avec cette petite action. Je la regardais reprendre son souffle, au loin. Puis je me mis à courir vers elle, espérant profiter de mon avantage pour le garder. Mais plus je me rapprochais d'elle, mieux je pouvais flairer cette excitation qui grandissait de plus en plus, annonçant la bête à la surface. Mais quelque chose de sombre teintait cette excitation. Des effluves aigres qui me rappelaient vaguement quelque chose sur lequel je n'arrivais pas à mettre le doigt. Qu'était-ce donc. Pendant une fraction de seconde, la lumière rouge que j'avais aperçu plus tôt me revient en tête. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Mais alors que je continuais à me rapprocher, je perçus un murmure qui m'était adressé. Une demande, une supplication presque, de rester à distance. Quelque chose n'allait pas. Alors que tout à l'heure elle était encline à l'action, y prenant plaisir, là...Elle semblait juste emporté par un maelström d'émotions contradictoires. "Je l'excitais", telles étaient ses paroles. Parlait-elle...parlait-elle du loup en elle ? Quel mal y avit-il. Il n'était pas si terrible si. C'est alors que je la vis mordre son bras, assez fort pour faire le sang couler. L'ombre de ses désirs reflua légèrement face au plaisir que la douleur semblait lui apporter. Sous ma forme de loup toujours, je gémis légèrement devins l'incompréhension de ce à quoi j'assistais.

Et l'instant d'après, alors qu'elle levait vers moi un visage d'excuse, ce masque ce figea pour être remplacé par celui de la stupeur. Ses vêtements explosèrent sous l'effet de la transformation et une seconde plus tard, je fis face à un loup gigantesque et noir. Un loup de deux mètres, fier et arrogant dans sa posture. Un loup qui respirait la sauvagerie et la puissance, mais surtout la mort. L'aigreur que je sentais sous les effluves musquées du loup m'apparurent soudain claires : démon. C'était l'odeur de quelque chose de démoniaque. J'avisai une lumière rouge sur sa poitrine, sous la fourrure sombre, une pierre étrange, d'où émanait la puanteur démoniaque. Ce loup sentait la rage pure et l'orgueil. Tout en lui, sa posture, son odeur, disait : Je Suis Le Prédateur Ici, Contemple Ma Puissance. Et il avait raison, j'avais beau être un prédateur, cette louve était un super-prédateur. Et un instant elle fut sur moi. Me plaquant contre un arbre et me saisissant la gorge. Je n'avais pu esquisser le moindre mouvement. Elle était trop rapide. Trop forte. Trop puissante. Et elle essayait de me réduire à la soumission. Ce revirement de situation ne pouvait que m'inspirer une stupeur sans nom, une agitation et un questionnement qui resterait inassouvis pour l'instant. Le choc lorsqu'elle me plaqua sur le sol ensuite me laissa sans souffle. Je tentai vainement de me débattre sous elle, claquant des dents, grognant et m'agitant comme je le pouvais. Mais j'étais coincé sous cette masse de puissance pure. J'avais perdu. Et mon loup ne tarda pas à le comprendre. Sachant ce qu'il lui restait à faire, bien que pour une fois c'était ma part humaine qui n'était pas d'accord, il m'imposa de prendre une posture de soumission. Il baissa le regard, replia la queue sur lui même et exposa son cou. Nous reconnaissions la supériorité de cet être. Mais ce n'était pas pour autant que nous l'apprécions... Qu'allait-il se passer maintenant ? Je gémis une nouvelle fois.

Message par Invité Mer 21 Aoû - 20:35

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Il n'avait rien à gagner pour le monstre noir. Il avait déjà tué. Mais il devait protéger celle qui le portait, non pas par envie mais par besoin. Il devait la garder en vie jusqu'à trouver sa propre conscience et son propre corps. Il aurait voulu tuer l'âme de la femme pour mieux assouvir ses pulsions mais il savait que ce serait la mort de ce corps. Et puis.... la petite était tenace.
Mais l'Ombre saurait être patient. La nuit qui brillait dans la pierre annonçait déjà le chemin de sa porteuse : celui de la folie. Mais il avait si hâte ! Goûter à la liberté et répandant sang et souffrance sur le monde. Un délice ultime. Oui il avait hâte.
Mais en cet instant ce qu'il désirait surtout c'était soumettre ce loup qui avait voulu jouer sans écouter sa porteuse sur le danger qu'elle représentait. Et il venait de lui faire comprendre à quel point elle avait raison. Il venait d'envoyer le loup au sol et le tenait à la gorge fermement sans pour autant serrer au point de l'étrangler. Bran se débattit un peu puis à contrecoeur, fit acte de soumission. Le loup ressentit un frisson de délectation alors que l'humaine en lui ordonnait qu'il cesse.
Le monstre resserra un instant sa prise comme pour le provoquer une dernière fois et le relâcha lentement avant de se redresser en toisant l'autre loup dans les yeux, arrogant et fier. Un éclat rouge brillait et ses babines se relevaient en un sourire dénué d'humanité, dévoilant sa dentition de prédateur. Il s'éloigna du jeune loup, l'ignorant comme s'il s'agissait d'un insecte et leva sa face au ciel avant de pousser un hurlement, reprenant forme humaine.

La transformation avait été de courte durée mais les dégâts étaient là à n'en pas douter. La jeune femme se tenait debout et s'avança vers Bran, hésitante. Elle s'en voulait du manque de contrôle. Son bras se refermait mais elle avait encore mal aux côtes. Mais là où elle avait le plus mal c'était au coeur. Elle savait que son loup aurait pu le tuer s'il ne s'était pas soumis mais elle s'en voulait qu'il l'ait contraint.
Elle tendit la main vers lui, voulant l'aider et dit alors, désemparée :


"Je... Pardon. Il ... n'aurait pas du. Enfin je... j'aurais pas du. Je ne voulais pas. Tu n'as rien ?"

Elle ne savait que faire pour s'excuser. En cet instant elle se sentait réellement mal. Elle venait de mettre leur jeu à l'eau à cause de ses pulsions. Elle sentait encore la présence du loup en elle mais il semblait plus posé. C'était peut être dû au fait qu'il avait démontré qu'il pouvait avoir l'avantage qu'il s'inquiétait moins et qu'il était aussi moins excité par Bran. Amarra se disait que c'était peut être pas plus mal. Le jeune homme avait donc surement moins de chance d'attirer le monstre à elle. Au fond cela la réconfortait aussi. Mais elle n'osait pas le regarder dans les yeux. Elle voulait juste l'aider à se relever puis le laisser tranquille. Après tout elle en avait peut être assez fait contre lui ?
Elle osa un sourire incertain et lança sur un ton qui se voulait léger :


" En tout cas tu auras eu la chance de rester en vie et de rencontrer mon colocataire si je puis dire. Et faire les deux je dois avouer que c'est rare."

Son sourire s’effaça et elle osa enfin le regarder dans les yeux en complétant sur un ton moins enjouée :

"Maintenant tu comprends ce que je voulais dire je pense."

Le visage de la jeune femme semblait fataliste. Elle savait que son loup était maudit et que jamais il ne connaîtrait la paix ou qu'ils seraient un jour tout deux en communion.Car pour cela, Amarra se devrait de perdre son désir d'aimer ou son espoir en la paix ce qui était impossible. Son esprit était donc divisé en deux entités. Sa malédiction et elle. Son visage n'avait nul expression et elle leva le regard pour regarder la lune au travers du feuillage des arbres. En cet instant elle aurait voulu hurler à la lune sous forme de louve. Elle se sentait triste. Elle aurait voulu trouver la paix avec sa moitié mais elle savait cela irréalisable. En un sens voir Bran aussi bien sous sa forme de loup lui avait ouvert les yeux sur son cas "particulier". Elle eut un soupir alors qu'un vent léger se levait, lui apportant l'odeur lointaine de la ville et celle, plus douce et profonde du loup blanc.

Message par Invité Jeu 22 Aoû - 2:43

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Je ne savais pas comment le loup noir et gigantesque allait réagir devant ma soumission quelque peu forcée. Mais apparemment il y réagit bien, et après avoir renforcé légèrement la pression sur ma gorge -acte auquel je ne pouvais empêcher un rapide grognement s'échapper des mes babines- il me relâcha. Je vis la satisfaction qu'il avait éprouvé à m'imposer cette soumission et cela ne fit que nous énerver un peu plus, moi et mon loup. Lorsqu'il me libéra de son poids, me laissant me relever, il me toisa de son regard fier et arrogant. Cette fois-ci, la louve m'avait battu, mais je ne me ferai pas prendre deux fois. Il ne gagnerait pas deux fois. Mais ce n'était pas Amarra qui était devant moi. Bien que ce soit sa louve, ce n'était pas elle. Elle et sa louve était deux entités totalement différentes. Et je tenais à reparler à Amarra, à savoir ce qui venait de se passer. Cela ne serait pas possible si je le défiais maintenant, l'excitant assez surement pour que cette fois-ci, le jeu en devienne mortel pour l'un de nous. Et je n'étais pas encore prêt à parier sur ma victoire pour pouvoir prendre le risque. Un éclat rouge brillait dans les yeux de la louve qui me sourit d'une manière prédatrice. Un sourire lupin qui me laissa entrevoir les rasoirs de ses dents. Puis la louve s'éloigna de moi, en feignant de m'ignorer complètement, me faisant comprendre par son langage corporel que je ne représentais pas pour une lui une menace plus importe qu'un petit louveteau tout juste sortie du ventre de sa mère. Eh bien. C'est qu'il était confiant. Il me croyait vraiment incapable de lui faire du mal ? J'étais tout de même un loup. Si il ne faisait pas attention, je pouvais très bien le tuer. Mais cela signifierait tuer Amarra. Et ce n'était pas envisageable.

Il poussa un hurlement à la lune et elle se re-transforma en la jeune femme qu'elle était quelques minutes auparavant. Me faisant toujours dos. J'avais envie de lui dire de ne pas se laisser être si vulnérable face à un loup, surtout sur forme humaine. Mais elle se retourna et s'avança vers moi. Je repris forme humaine et je restai assis sur le sol. Mes yeux étaient toujours dorés de l'humiliation et de la colère. Mais je survivrai. Ce n'était que de ma faute si je n'avais pas été assez fort aujourd'hui. Mais ça n'arriverait plus. Et je n'avais aucune raison d'en vouloir à Amarra, tout du moins sous sa forme humaine. Elle semblait d'ailleurs hésitante. Je pouvais lire dans ses yeux qu'elle s'en voulait pour ce qui venait de se passer. Et il semblait que cette transformation n'avait pas été sans conséquence pour elle. Elle avait mal. Je ne savais pas ou, ni exactement pourquoi mais je savais que ce n'était surement pas de moi vu mon impuissance passé. Elle tendit alors la main vers moi en me faisant des excuses maladroites, me demandant si j'allais bien. J'avais quelques élancements au niveau de l'épaule et de la côté, mais rien de notable. Dans une heure ou deux je ne sentirais plus rien. J’acquiesçai pour lui signifier que je n'avais rien et refusai l'aide de sa main. Je voulais rester un peu assis. Je ne tenais pas à me retrouver debout. Pas face à une femme jolie et nue. Non pas que c'était une quelconque gêne, j'en avais l'habitude. Mais ça me semblait un peu déplacé à ce moment. Je n'étais pas encore prêt à faire face à la jeune femme pour l'instant. D'un autre côté, la noirceur qui entourait son âme plutôt semblait s'être calmée même si je pouvais toujours percevoir la pierre sur sa poitrine. Elle n'osait pas me regarder dans les yeux. Elle se sentait honteuse ? Eh bien...c'était un peu inhabituel chez nous les lycans. Nous avions tendance à relever la tête fièrement après avoir affirmé notre ascendance. Mais c'était parce que ce n'était pas ce qu'elle avait voulu.

Elle me fit alors la remarque qui se voulait sur un ton léger mais dont l'inquiétude et la tension n'échappait pas à mon oreille, que j'avais rencontré son colocataire. Je ne pus m'empêcher de sourire et de lui répondre franchement ce que je pensais. J'espérais de ce fait faire retomber la pression qui s'était installée et pouvoir lui parler. J'avais besoin de réponses à mes questions. Il était inutile de dire que le spectacle auquel j'avais assisté m'avait laissé curieux. Et c'était un euphémisme.

-Eh bien, c'est un sacré colocataire que vous avez là. Il doit être très...Imposant au quotidien non ?!

Effectivement, maintenant je comprenais ce qu'elle voulait dire par "ces voix" qui lui parlaient. Ce n'était pas une cohabitation ordinaire entre un lycan et sa bête. Je fermai les yeux et inspirai l'air de la nuit. Les arbres aux alentours, la ville non loin, sa frustration, son soupir, l'odeur riche de la terre, des animaux et des proies -qu'il avait failli devenir ce soir ci. Tout me parvenait. Tous les bruits de la terre. Cela m'aida à m'apaiser. Je rouvris les yeux, perdant mon sourire à mon tour pour prendre un ton sérieux. Il était peut-être temps d'avoir une petite discussion.

-Je peux donc m'estimer heureux d'avoir survécu à cette rencontre je suppose. Mais...Qu'était-ce ? J'aimerais bien savoir à quoi j'ai survécu, Exactement...

J’étais toujours assis et je n'étais pas décidé à me lever. Un frisson me parcouru lorsque je me remémorai la transformation de la jeune fille. Mon loup grondait toujours à l'intérieur. Mais qui était cette jeune femme vraiment. Que lui était-il arrivé ?

Message par Invité Dim 25 Aoû - 9:45

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Il refusa sa main et cela conforta Amarra dans l'idée qu'elle avait fait une erreur et qu'elle avait raison de s'en vouloir. Il faut dire le jeune homme avait perdu cette rencontre. De plus son loup avait appuyer sur un point sensible : l'orgueil. Au vue de leur rencontre, la lycane se doutait que son congénère en avait pas mal donc il n'avait pas du apprécier cette première rencontre. Au fond d'elle son loup sembla rire de sa pensée. Avait-il compris cela en les voyant jouer ? Était-ce pour cela qu'il avait préféré le rabaisser plutôt que le tuer ? Si c'était le cas, ça expliquerait pas mal e chose en effet...
Enfin elle s'excusa et essaya de relancer une conversation sur un ton qu'elle voulait léger. La jeune homme lui répondit du tac-au-tac et la louve en fit de même devant sa question :


"Assez oui surtout quand il n'a pas ce qu'il veut."

Elle ajouta que c'était rare de s'en sortir vivant après avoir croisé son loup. Il y avait Djenna et ne vampire qui avait survécu. La première avait même eut le droit à une forme humaine dénué de compassion. A ce moment la folie avait été pire qu'ici et l'autre avait survécu grâce à l'assaut des chasseurs de créatures surnaturelles. C'est lorsque son loup prenait le contrôle qu'elle se rendait compte à quel point elle perdait l'ascendant. Seul une blessure grave pouvait la calmer ou si son loup le décidait. Sinon, seule, elle ne pouvait rien faire.
Elle regardait le ciel quand le jeune homme posa sa question. La jeune louve frissonna et le regarda avant de lui répondre d'une voix à la vide et sombre, détournant les yeux vers les confins de la forêt :

"Ce n'était que mon loup. Il a juste subit une malédiction qui accroît certaines capacités mais qui en contrepartie, le conduit vers une folie sans borne. Avant c'était un animal. Il se nourrit et agit pour sa survit. Aujourd'hui il tue pour le plaisir, et se repaît de la souffrance et de la douleur qu'il engendre. Il n'a pas peur de mourir si ça lui permet de jouir d'une horreur sans limite. Ce n'est plus réellement un animal en fin de compte."

Elle se tut, laissant le vent frais courir sur sa peau. Son souffle s'échappait dans l'air désormais frais. Pourtant son corps d'humaine, lui trouvait l'air doux et agréable comme une caresse. Elle n'avait pas honte d'être nue. De toute façon elle n'y pouvait rien. Avec un peu de chance elle aurait des vêtements de rechange dans sa voiture.... Il faudrait qu'elle aille voir.... Elle chassa ses pensées quelques peu légère et observa l'autre loup pour lui dire :

"D'où mon terme louveteau à ton égard. Car pour moi les autres lycans sont des louveteaux en comparaison avec mon loup à moi."

Elle lui fit un sourire, se rappelant brièvement le loup blanc aux yeux d'or qui l'avait quand même envoyé volé au point de la mettre à terre et de réveiller son loup à elle. Elle devait bien avouer qu'il avait un sacré entrainement au combat. Amarra savait qu'elle avait encore du travail à faire sur ce point-là. Après tout avant d'être membre du cercle, elle était juste une libraire. Elle et le combat, ça avait été une rencontre un peu violente en soi.
En attendant elle se décida à lui poser une question :


"Je te trouve bien avec ton loup. Es-tu un mordu ou un lycan né ?"

Message par Invité Ven 30 Aoû - 0:12

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Elle vient confirmer mes doutes quant à l'importance que devait prendre une telle personnalité dans sa propre tête, le caractère insupportable de la situation. Et en plus, il était capricieux madame était en train de me dire. Ce qui ne m'étonnait pas beaucoup d'ailleurs. Pour l'avoir rencontré, j'avais compris qu'il avait été impatient de sortir depuis le début de cette confrontation pour me donner une leçon. Il semblait n'être qu'instinct, que puissance. Que violence. Mais comment était-ce possible. Le loup d'un lycan était sorte d'une certaines violences, et était dominé par son instinct mais uniquement lorsque ceux-ci n'étaient que trop réprimés et pas assez souvent assouvis, même de manière détournée. Ou l'inverse, trop assouvis. Il fallait trouvé un équilibre où les deux parties se comprendraient, se respecteraient mutuellement. Un peu comme moi et mon loup. Nous n'étions pas vraiment deux entités différentes, mais plus deux faces d'une même pièce. Mais tout le monde n'acceptait pas forcément les instincts de son loup. Bref, je m'égarais.

Elle rajouta que peu de gens s'en étaient sortis vivants après leur rencontre avec son loup-démon, et je voulais bien la croire. Je ne pensais pas qu'il suffisait juste de se soumettre pour apaiser ce loup d'habitude. Et quand bien même, ce n'était pas tout le monde qui avait la présence d'esprit de se soumettre. J'étais rusé, et bien que j'avais du mal à digérer cette défaite, je préférais rester vivant pour avoir ma chance de revanche. Lorsque je posai une autre question, elle prit quelques instants pour répondre, frissonnant face à ce qu'elle allait me révéler. Et ce n'était pas rien. Je n'étais pas trompé sur l'odeur aigre démoniaque ; son loup avait été victime d'une malédiction. Cela l'avait rendu plus fort et plus rapide selon mon expérience personnelle, mais aussi plus sauvage. Ce n'était plus vraiment un loup. Il n'en avait que l'apparence...et encore. Puis elle respira quelques instants, laissant son souffle se glacer dans l'air. J'en profitai pour observer son corps nu. Même avec cette pierre et ces fins traits bizarres, elle restait séduisante. Mais elle vint tout briser lorsqu'elle m'avoua que la taille et la férocité de son loup était en partie la raison pour laquelle elle me traitait de louveteau. C'était certes légitime, mais tout de même blessant pour l'orgueil. Je repris donc mes esprits et tournai mon visage vers la lune, affichant un petit sourire nerveux tout de même en réponse à son sourire. Elle n'était pas encore totalement pleine, mais pas loin tout de même, et je pouvais percevoir quelques brides de la merveilleuse mélodie qu'elle me chantait. Je savourais ses rayons sur ma peau. Lorsqu'elle me demanda si j'étais un lycan né, ou mordu.

Prenant une brusque inspiration, je soutirai mon visage à la lumière de l'astre de la nuit, le tournant vers Amarra. Cette question m'avait irrémédiablement fait penser à mes parents décédés et une pointe de tristesse et de solitude vint étreindre mon coeur. Mais c'étaient les aléas de la vie et je ne pouvais rester dessus. J'étais grand maintenant, je me débrouillais seul ou presque et je n'avais plus vraiment besoin d'eux. Mais leur souvenir me hantaient de temps en temps.

-Mon père était un lycan et ma mère une humaine. Je suis donc né lycan. Et jusqu'à maintenant, le peu de lycans que j'ai rencontré étaient des mordus et ne m'avaient jamais battu une seule fois, lui fis-je avec un petit clin d'oeil pour lui signifier tout de même un certain respect de ma part face à cette performance. Puis reprenant mon sérieux je continuai. J'ai toujours vécu avec mon loup, et lui et moi...disons que nous nous entendons plutôt bien. En tout cas, plus que la plus part des loups de ma connaissance.

Je respirai l'air frais et les odeurs apaisantes qu'il m'apportait afin de faire une petite pause. Les effluves de la louve était prédominante à cette distance, mais je pouvais encore distinguer les senteurs de la forêt et de la terre. Écoutant les battements de son coeur, je tapotai de mes doigts son rythme cardiaque sur ma cuisse, m'inventant une petite mélodie dans ma tête. Un instant plus tard je continuai.

-Dis Amarra, tu as déjà rencontré beaucoup de lycan ? Et surtout tu as déjà rencontré des lycans nés ?

Par là, je cherchais à savoir si elle avait connaissance de la pérénisation d'une meute de lycan ici à l'Avventura. Je n'en avais pas entendu parler, je n'en avais pas croisé, mais c'était aussi parce que je n'avais pas vraiment cherché. Et c'était aussi pour savoir si elle avait une place importante parmi la communauté lycan de l'Avventura, ce qui pourrait être utile à savoir.

Message par Invité Dim 8 Sep - 10:00

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Le calme de la nuit et la vie de la forêt à cette heure était un délice à entendre. Le froissement léger des feuilles et les jeux de lumières que nous offrait la lune était un instant magique. En effet les sens de la louve étaient aiguisés par ses instinct et lui offrait une vision plus large de son propre univers dans lequel elle vivait. Au creux des ténèbres lui parvenait les effluves des animaux sauvages, de l'humus et des arbres. Le crissement légers de griffes sur le bois et le galop infime d'un écureuil sous la frondaison des arbres qui s'ensuivit par un vent léger qui vint secouer tendrement la mer d'arbre, jouant ainsi avec la lumière de la lune. Les éclat de lumière sur le sol remuaient doucement comme un réponse à la musique du vent. Pourtant la louve, elle ne les regardait pas. En effet ses prunelles d'or étaient posé sur un autre animal que celui qui couraient si délicatement sur les branches d'un arbre. Cette créature-ci avait une chevelure sombre sur laquelle, là encore la lumière dansait, insensible à l'ambiance de la petite clairière à peine ouverte sur le ciel.
Elle observait ce visage ayant un chant supplémentaire à celui de la nature. En effet une autre symphonie s'ajoutait à ses sens : celle de Bran.
Elle respirait la force et la puissance. Celles de ses animaux qui craignent peu de choses, se sachant assez fort pour tout surmonter. Une force tranquille si je puis dire même si le terme pouvait paraître assez comique quand on sait l’instabilité d'un loup. Et là encore dans son odeur laissait sous entendre un quelque chose de puissant mais se rapprochant désormais bien plus de l'animal que de l'humain. Et c'était cette odeur qu'elle aimait. Ce parfums qui vous permet de sentir quelque chose de fort, de mystérieux qu'on désire toucher et sentir. Cette chose qu'on veut voir quitte à s'en brûler les ailes... Oui elle aimait son odeur car c'était celle d'un lycan.
Elle rouvrit les yeux qu'elle avait fermé un peu plus tôt pour laisser le plein pouvoir à son odorat et son regard revint sur sa peau et ses formes. Elle l'observait comme on observe une oeuvre d'art.

Elle ne disait rien, laissant son souffle se fait avaler dans l'air désormais un peu plus frais à chaque seconde qui avançait. Elle savourait le calme reposant de ses lieux et aussi des propos du lycan. Elle réfléchissait sans réellement faire l'effort pour se concentrer. Après tout elle était détendu désormais. La forêt lui avait offert le calme qu'elle désirait et maintenant qu'elle l'avait elle le savourait sans une réelle once de gêne par son comportement ou même par sa nudité.
Elle regardait autour d'elle, lentement, toujours debout et se mit même à marcher vers un arbre pour en caresser délicatement l'écorce, comme l'on caresse un amant. Elle suivait ses courbes avec le sourire d'une personne heureuse, tout simplement. Ses doigts suivaient les crevasses, les bosses, recouvraient la mousse et remontaient ensuite lentement, enregistrant ce contact agréable, si proche du rêve.
Puis la voix du lycan vint lui répondre. La jeune femme se retourna légèrement et lui rendit son sourire, en paix désormais. Elle aurait pu être flatté par ses propos et je pense même qu'elle l'était un peu même si pour elle cette victoire n'avait rien de bien correct à l'égard de Bran. Elle retenu aussi le fait qu'il était un lycan née. Il était donc censément plus fort qu'elle. Donc elle avait acquis des capacités réellement plus puissantes... Il faudrait donc qu'elle voit comment faire pour calmer tout ça...

Perdue dans ses pensées, le jeune lycan la ramena à terre en la questionnant sur les autres loups présent sur l'avventura. Cette fois la jeune femme cessa de caresser l'arbre et se retourna complètement pour lui faire face. Elle s'appuya contre la ramure sombre du chêne et prit un air pensif en levant les yeux aux ciel. Devait-elle dire qu'elle était la lycane du Cercle ? Elle n'en avait pas envie. Après tout en plus il connaissait son prénom.... le vrai. Donc c'était hors de question. Et puis ça ne répondrait pas à sa question... Elle baissa les yeux et prit alors la paroles :

"Je crois que le lycan qui m'a transformé sans raison était un lycan né. Mais il est mort. J'ai aussi croisé une lycane mais en dehors d'eux je ne crois pas avoir croisé beaucoup de lycan. Bon nombre des nôtres se cachent ou cache tout du moins leur identité. Après tout on tient tous à vivre en paix, moi la première."

Elle soupira et bascula sa tête en arrière, dévoilant sa gorge marqué à vie par celui qui l'avait transformé en une créature sans limite. Elle respirait doucement et la pierre sur son buste remuait à son rythme, dévoilant sa myriade d'étoile dans le bleu nuit de ce ciel enfermé au creux de sa poitrine. Elle ferma les yeux, gardant la tête et les bassin en appuis contre l'arbre, laissant ses cheveux bouger en coeur avec le vent. Elle plaça ses mains de part et d'autre de l'arbre,derrière elle et resta ainsi quelques instant avant de rouvrir ses prunelles en soupirant. Elle reprit par la suite une position plus correct puisqu'elle se laissa doucement tombé au sol pour s'y asseoir en croisant les jambes de manière à pouvoir se relever rapidement. Elle posa ses mains sur ses jambes sans réellement le remarquer puis observa Bran et demanda alors :

"Pourquoi cette question ? Tu cherches quelqu'un ?"

Message par Invité Dim 8 Sep - 18:45

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Maintenant qu'elle avait repris forme humaine, je ne sentais plus cette aura noire et lugubre qui l'entourait et la rendait de si mauvaise humeur. Elle semblait plus sereine, plus calme et reposée. Peut-être qu'après m'avoir remis à ma place, son démon-loup l'avait laissé un peu de paix et les voix avaient peut-être cessé de l'importuner. J'avais pensé qu'avec le retrait du loup, ou plutôt de la louve, les yeux d'Amarra retrouveraient une couleur...plus naturelle, moins or. Ce qui n'était nullement le cas, ce qui me fit penser que c'était peut-être sa couleur naturelle que sa louve et elle partageaient. A ce moment précis, la louve qui devait surement être la plus forte de tout le pays avait les yeux fermés. Ses yeux étaient fermés mais elle avait cette expression que je connaissais bien chez les lycans. Elle regardait la nature avec ses autres sens, ce qui était d'autant plus efficace lorsque l'odorat et l'ouïe n'étaient pas perturbés par la vue. Un instant, moi aussi je fermai les yeux pour écouter ce que la nature avait à me dire, mais je les rouvris assez rapidement afin d'observer plus attentivement la jeune femme qui était devant moi.

J'avais du mal à comprendre comment cette demoiselle, qui sous forme humaine était plus petite que moi d'une dizaine de centimètres, pouvait sous forme de loup me surpasser d'au moins cinquante centimètres. Mais on ne pouvait nier que, que ce soit sous forme humaine ou animale, elle poussait à l'admiration. Sa louve noire était majestueuse, et son corps d'apparence frêle et ses courbes somptueuses captaient les rayons de la lune. Et captaient mon regard. Je fixai la pierre rouge qui était la preuve de la malédiction qu'avait subi son loup. Jusqu'à me rendre compte que, du coup, je fixais sa poitrine. Rapidement je baissai la tête. Jusqu'au moment où je sentis que ses sens étaient dirigés vers moi. Respirait-elle mon parfum, écoutait-elle la mélodie de mon corps ? Sans y penser, je l'imitai et savourai son parfum féminin avec ce brin de sauvagerie musquée des loups. Mes instincts de loup me poussaient à me blottir contre elle, à ressentir le contact de sa peau, à jouer avec elle, de m'amuser. Mais une pointe de crainte me força à y repenser deux fois : je ne tenais pas à refaire sortir l'instinct du loup d'Amarra. Maintenant que ses voix semblaient la laisser tranquille, inutile de les titiller.

Lorsque je repris la parole, elle m'écoutait, mais semblait quelque peu distraite. Cette expression de presque béatitude, je l'avais ressentit une fois, lorsque j'avais fini par être en harmonie avec mon loup. Etant donné que son loup était encore plus véhément que la plus part des loups, il était aisé de deviner ce qu'elle ressentait. Ou bien plus dur encore. Puis elle tourna son regard vers moi, m'observant attentivement, avec intérêt semblait-il. Je ne savais si je devais m'en sentir flatté ou gêné, mais ce n'était pas mon habitude d'être gêné. Alors je décidai de me sentir flatté et affichai un sourire narquois. Je ne me privai pas à mon tour de détailler ses formes attirantes. Son souffle faisais légèrement onduler sa poitrine, et le joyau qui y trônait bougeait en résonance. Elle se déplaça vers un arbre et je l'observai distraitement, me laissant bercer par sa démarche gracieuse et lente. Sans réellement mesurer ce que je faisais, j'arrachai une poignée d'herbe fraîche et ouvris ma main pour laisser le vent emporter ces quelques brins. Je savourai la caresse du vent dans mes cheveux, sur mon visage. Cela faisait du bien d'être un lycan mine de rien.

Elle prit un peu de temps avant de répondre à ma question, retrouvant une posture assise qui exposait moins son corps à ma vue. Je poussai presque un soupir de regret. Me laissant d'abord apercevoir sur sa gorge la cicatrice que lui avait laissé une horrible morsure de lycan, elle m'informa que celui qui l'avait transformé était à présent mort et qu'elle connaissait une autre lycan. Le reste se cachait comme je le pensais, afin de ne pas subir les foudres de ces humains intolérants. Mais pas beaucoup plus. Elle semblait hésiter à me dire plus d'information. Ce qui devait être normale vu qu'on ne se connaissait que depuis peu. Puis elle posa à son tour une question à laquelle je ne m'y attendais pas. Pourquoi je cherchais à savoir ça ? Je ne pouvais pas lui dire que je voulais savoir son rang au sein des lycans de cette ville, alors je lui répondis autre chose qui n'était pas l'exacte vérité, mais lorsque je le dis cela me paru plus vrai que je ne le pensais au fond de mon coeur.

-Eh bien, comme je te l'ai dit, je n'ai jamais connu la meute de mon père. Il en est parti parce qu'il aimait une humaine. J'aurais bien aimé la retrouver un de ces jours.

Je ne savais pas exactement pourquoi je voulais la retrouver. Surement pas pour l'intégrer, j'étais très bien avec ma tante et je gardais tout de même une certaine rancoeur vis à vis d'elle. Si mon père n'avait pas eu à partir, peut-être n'aurait-il pas été retrouvé par ces chasseurs humains. Peut-être était-ce juste pour voir à quoi ils ressemblaient. Peut-être parce que je voulais qu'ils sachent que j'existais, que la meute avait un descendant. Qui savait exactement. Parfois nous étions poussés par des envies que nous ne comprenions même pas. Mais cette envie était tellement enfouie au fond de moi que je n'avais pas pris conscience de cela avant de le prononcer à haute voix. Mon éducation n'avait été faite que par mon père, et non par la meute entière. Mais maintenant que je pensais à l'éducation, si le "géniteur" d'Amarra en tant que louve était mort...

-Tu m'as dit que celui qui t'avais transformé était mort, mais du coup qui a fait ton éducation de louve ? Prenant une courte pause de peur que ce soit tabou, mais je me lançai quand même. Et qui t'a lancé cette malédiction ? Tout du moins à ta louve.

Je posais peut-être beaucoup de questions mais les loups étaient de nature curieux non ?

Message par Invité Dim 22 Sep - 21:28

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La louve avait pris une position assise. Cela lui permettait de se poser mais à dire vrai elle n'avait pas envie de se rester ainsi. Etait-ce le fait que son loup avait explosé qui la rendait si électrique ? Ou était-ce juste la présence de l'autre loup qui la maintenait sur le qui-vive ? Amarra n'en savait rien. Elle se sentait juste pas à l'aise. Elle le regarda alors qu'il lui répondait. Son père avait donc quitté sa meute pour une humaine. Il était donc un hybride. Avait-il donc grandi loin des siens ? Elle n'en savait trop rien et le questionner dessus n'aurait peut être pas été correct se dit-elle. Elle se contenta donc de hocher la tête sans approfondir sa curiosité.
Elle pencha la tête pour regarder le ciel puis entrepris de respirer doucement afin de chasser l'excitation en elle. Non pas qu'elle avait envie de laisser aller son loup, c'est juste que parfois on a des pulsions. Vous savez, ces envies qui nous poussent à courir droit devant nous sans réfléchir juste parce qu’on en a envie. Là c'était la même chose. Une envie. Mais la jeune femme savait calmer ses envies et la voix de Bran vint à nouveau l'aider à cela. Elle reporta son regard sur lui et répondit sans même réfléchir.

"Personne ne m'a jamais appris comment être si ce n'est la nature. Je n'ai jamais reçu de leçons des autres. On apprends mieux soi-même. La vie a le mérite d'être la pure sévère des maitresses."

Elle le fixa dans les yeux et son regard se fit plus dur quand elle prononça ses paroles. Il faut dire qu'elle l'avait appris à ses dépens. Elle avait aimé, perdu, sauvé et détruit. Malgré ses 23 printemps, elle avait déjà connu la rue, la vie de famille et les devoirs liés au travail et à autrui. Elle avait un poste important qu'elle assumait du mieux qu'elle pouvait. Elle sentait à la fois forte et fragile, fatiguée et pourtant prête à combattre encore. Peut être que c'était tout ça qu'on pouvait lire dans ses yeux.
Elle ferma une fraction de seconde ses paupières. Une si courte pause qui précédait le silence de ses propos. Puis elle les rouvrit, sentant son âme toujours aussi frémissante mais elle avait encore une réponse à donner. Mais elle détourna alors les yeux, observant le ciel et sa voix fut alors emporté dans le vent léger.

"Des créatures des ombres qu'on nomme Darkness je crois. Je voulais sauver une enfant hybride et ils me sont tombés dessus. Ils ont du se dire que transformer un lycan déjà instable en monstre les aiderait... Cette nuit-là j'ai perdu l'enfant que je cherchais et ma louve... Enfin bon on y peut rien. Pour ma part je me dit qu'un jour je pourrais peut être me libérer de ça mais en attendant le mieux est de la tenir à l'écart des autres."

Elle ferma les yeux, et soupira. Elle se dit que lancer de tels propos à un lycan le vexerait peut être. Après tout lui aussi avait un loup et il l'assumait très bien. Alors pourquoi elle, elle en était incapable ? Était-ce justement cette absence "d'éducation" qui la rendait aussi instable ? Elle ne le savait pas. Elle resta un instant ainsi, savourant le calme autour d'elle, cherchant à apaiser son désir de s'enfuir et de courir sans but. De se laisser aller pleinement. Elle eut un sourire en se disant que l'Amarra d'avant n'aurait jamais refoulé l'envie de disparaitre et de devenir autre chose. Au fond elle enviait Bran pour son naturel, elle qui avait tant de difficulté à assumer sa nature. Après tout ça ne faisait que moins d'un an qu'elle était une louve. Et cette louve avait en plus subit des changements ce qui n'était pas là pour lui facilité les choses.
Elle rouvrit les yeux et observa alors Bran en se décidant à prendre la parole :

" Pourquoi cherches-tu donc la meute de ton père ? Ta famille ne te suffit pas ?"

Oui elle avait décidé de le questionner sur sa famille. Au fond cela intriguait la jeune louve mais elle n'avait pas osé à cause de l'indiscrétion possible de la question. Mais vu que Bran lui avait demandé pour sa malédiction elle se disait qu'elle pouvait en faire de même. Après il n'en tenait qu'à lui de lui répondre ou non.

" A moins que tu n'es plus de famille ?"

Là en revanche sa question était réellement déplacée bien qu'elle eut été posé sur le ton de la supposition qu'autre chose. Elle avait posé sur lui un regard étrange, comme si elle craignait d'avoir touché un point sensible. Lui faire de la peine n'était pas son attention mais elle savait que venir sur ce sujet pouvait blesser autrui. Mais ça elle ne tarderait pas à le savoir.

Message par Invité Dim 6 Oct - 21:55

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La jeune femme en face de moi semblait agité. Non pas comme ces peureux humains qui craignent un évènement prochain et qui se mettent à trembler devant leur inévitable destin. Non, cette agitation était celle que tous les lycans ressentaient lorsqu'ils avaient envie de sentir le vent de la course dans leur fourrure et les muscles de leurs pattes en action. Mais dans le cas de la demoiselle Amarra, si elle laissait libre cours à cette pulsion, je n'en donnais pas cher de ma peau. J'avais peut-être une chance de le semer en slalomant à travers les bois et dans les endroits exigus, mais je risquais fort aussi d'y perdre la vie dans la tentative. Alors, bien que j'avais autant envie qu'elle de courir, je ne tenais pas à me faire pourchasser comme un lapin. Une fois, mais pas deux. La louve prit quelques profondes respirations afin de pouvoir chasser cette envie, et je continuai à parler pour l'aider à penser à autre chose. La questionner sur le lycan qui l'avait mordu n'était pas exactement la forme la plus évoluée de la discrétion mais au moins ça avait le mérite d'être "distrayant".

Elle répondit au quart de tour avec la réponse qui s'accordait avec la logique de ma pensée. Elle n'avait pas appris à être une louve, on ne lui avait pas expliqué, pas enseigné, pas accompagné dans la nouvelle vie qu'on lui avait imposé. Et on sentait dans ses mots et dans son regard l'amertume qu'elle gardait de ces moments. "La vie est la plus dure des maîtresses"...Elle ne pouvait avoir plus raison en disant cela. Je soutins son regard alors que j'étais attentif à ce qu'elle disait. Dans ses yeux, son expression, je pouvais deviner que la vie ne lui avait pas fait de cadeaux. Et spécialement depuis qu'elle était devenue une louve je le sentais. Mais je ne me risquai pas à poser d'autres questions sur le sujet. Elle ferma les yeux un court instant, tandis que je continuais à me taire en attendant qu'elle réponde à la deuxième partie de ma question. Puis quand elle les rouvrit elle détourna les yeux. Comme si le poids de ce qu'elle allait dire était trop lourd, trop embarrassant, comme si elle risquait de revivre les évènements à travers mes prunelles.

"Darkness". Elle cherchait une hybride lorsqu'ils étaient tombés sur elle. Ce sont eux qui ont transformés sa part lupin en un loup géant tout d'instinct et de puissance. Avec un brin de folie meurtrière. Rien que le noms de ces êtres semblaient malveillants. Et d'ailleurs, je comprenais mieux d'où venait cette odeur de démons que j'avais senti émanant de la pierre d'Amarra. Ça devait être la trace de leur magie. Je savais qu'ils existaient, de même que leur opposé les Lightness, même si je n'en avais jamais vraiment rencontré. Tout du moins je n'avais été confronté à aucun d'entre eux. Et vu ce qu'ils avaient fait à Amarra, c'était mieux ainsi. Je ne voulais pas briser l'harmonie entre mon loup et moi. Bien qu'il semblait qu'Amarra était déjà une lycane instable à l'époque. Ces fichus diablotins ne lui avaient pas rendu service. Lorsqu'elle me raconta cette brève histoire, je fermai les yeux et ne pus m'empêcher d'éprouver de la tristesse pour la louve.

Lorsque je rouvris les yeux, ce fut sur un sourire lointain de mon interlocutrice. Comme si elle se rappelait de souvenirs passés, nostalgiques. Ironique ? Cependant ce fut à son tour de me questionner et cette fois-ci ce fut sur ma famille. Un sourire amer se dessina sur les lèvres alors qu'elle avait peur de m'avoir blessé. C'était bel et bien le cas. Ce rappel si brutal à la vérité m'avait fait redescendre vite fait sur terre. Mais je ne lui en voulais pas le moins du monde. C'était certes un peu maladroit, mais je n'y avais pas été par quatre chemins moi non plus, et je n'aimais pas cela.

-Je vis avec ma tante. Mes parents sont morts lorsque j'étais jeune, il y a neuf ans. Ils ont été assassinés par des chasseurs de lycans. J'ai donc vécu quelques temps seul dans la forêt avec des loups avant que ma tante ne s'occupe de moi. Mais ne me regarde pas comme ça, dis-je avec un sourire confiant : je ne suis pas fait en sucre !

Je savais que j'avais pas répondu dans l'ordre à ses questions mais ce n'était pas le plus important. Prenant une inspiration et mon sérieux, je continuai dans ma lancée.

-Je ne sais pas exactement pourquoi je veux retrouver la meute de mon père. Peut-être pour leur dire que mon père avait un fils, que j'existe. Ou peut-être que je leur en veux pour sa mort, pour l'avoir laissé partir. Je ne sais pas vraiment...

Je me tus face à cette révélation et poussant un soupir, je m'allongeai dans l'herbe. Même si j'étais toujours attentif à Amarra, sans pour autant la regarder. Mes sentiments étaient tumultueux en cette douce nuit...


Spoiler:

Message par Invité Dim 13 Oct - 9:59

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La jeune louve avait les émotions qui allaient et venaient en un éternel remous. Elle observait son congénère et lui ouvrait son histoire, sa vie. Elle l'avait fait il y a peu avec Djenna, une élémentaire devenue sa collègue et qui, tout comme Bran avait aussi rencontrer sa louve.
Elle se demanda pourquoi c'était à ses gens qu'elle parlait d'elle. Peut être était-ce pour leur montrer qu'elle n'était pas que cet animal sans once d'humanité. Qu'elle avait un passé et des sentiments propre à chacun. Elle l'ignorait. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle voulait parler d'elle mais aussi comprendre autrui.
C'est ce désir qui la poussa à questionner le lycan. Elle s'y prit sans pincette il faut bien l'avouer mais elle avait du mal à faire autrement. Après tout elle avait perdu le peu de tact qu'elle avait quand sa louve s'était imposée. Elle agissait bien souvent sur des coups de tête ou des pulsions. C'était une façon de faire chaotique et dangereuse mais elle avait du mal à se retenir. C'était comme demander à un chien de ne pas manger un steak au sol en quittant la pièce.

Bran répondit à ses questions mais la louve remarqua qu'elle avait touché un point sensible. Elle s'en voulut de lui rappeler de sombres souvenirs même si elle ignorait ce que c'était d'avoir des parents. Elle apprit que Bran vivait avec sa tante car ses parents étaient morts. Elle eut un élan de colère en apprenant que c'était des chasseurs de lycans qui les avaient tués. Encore des idiots qui ne pouvaient comprendre une race et qui préféraient l'éradiquer... Amarra se dit que Bran avait du se sentir bien seul tout ce temps et malgré sa remarque à la fin de sa brève histoire, la louve se dit que oui personne n'est fait de sucre. Malheureusement on a tous un coeur qui lui, n'est pas épargné.

Il poursuivis ensuite sur les raisons qui  le poussaient à chercher la meute de son père. La lycane écouta ses théories, toujours assise. Puis quand ce dernier se tut il s'allongea dans l'herbe en poussant un soupir comme si tout ce qu'il venait de dire l'avait épuisé.
Amarra, elle le regardait. Elle ressentait de la peine pour lui. Elle se disait que ses parents lui manquaient parfois et qu'elle aurait voulu les connaitre. Mais lui il les avait connus et perdus. C'était surement plus douloureux pour lui que pour elle. Elle voulait l'aider à apaiser sa peine. Car même si l'on ne montre pas son chagrin, sa réaction à ses questions prouvaient que cela lui pesait bien plus qu'il ne l'admettait.
La jeune louve se releva et s'avança vers son compagnon. Elle se laissa doucement tombé à genoux à côté de lui et déposa un baiser sur son front puis se redressa en lui lançant d'une voix douce :

" On perd tous des choses qui nous sont chères. Ses chasseurs étaient des cons qui avaient peurs des tiens. La bêtise conduit à la violence car c'est plus rapide que la réflexion. Mais on oublie souvent les dégâts que ça cause."

Elle passa un main sur la joue du lycan sans cesser de le regarder. Elle ne se rendait pas compte de l’ambiguïté de la situation. Elle agissait ainsi car elle voulait l'aider, rien de plus, rien de moins. Mais elle ne le faisait peut être pas de la meilleure manière.
Elle s'assit près de lui en croisant les jambes et regarda le ciel entre le feuillage des arbres en poursuivant :

"Peut être cherches-tu aussi la meute de ton père car tu la considères aussi comme ta famille. Au fond je crois qu'on cherche tous un point où l'on se considère à sa place. Une famille, même de substitution est nécessaire. Un lieu où l'on se dise que quoi qu'il arrive on nous acceptera tel que l'on est. C'est peut être ça que tu désires. Au fond je l'ignore. Mais moi tout ce que j'ai compris c'est que ça te pèse."

Elle ferma les yeux et s'allongea à son tour près de lui en croisant ses mains sur son ventre. Sa respiration était calme et pour un peu elle se serait bien endormie ici. La présence de son congénère lui faisait du bien. Après tout elle en avait croisé que très peu et plus encore, elle avait que peu de contact avec les siens. En dehors de Layken, son créateur, Bran était le seul avec qui elle avait autant échangé. Elle en était heureuse. Rencontrer un autre Lycan et discuter avec. C'était comme si elle découvrait aussi une part d'elle. Peut être que c'était ceux de sa race qui lui apporterait la réponse à son problème en faite. Amarra envisageait d'approfondir cette voie.

Message par Invité Sam 19 Oct - 17:15

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Couché sur l'herbe, je me laissai aller à la détente. J'étais maintenant loin de la méfiance et de la semi-suspicion due à mon instinct à l'égard de cette jeune louve. Et je ne pouvais pas dire que mon instinct n'avait pas eu raison de se méfier quelque part. Mais maintenant je lui faisais confiance à Amarra. Je savais à présent le fardeau qu'elle portait et cela m'avait poussé à me confier à elle d'une certaine manière. Je n'avais jamais fait cela avant, me confier de cette manière à quelqu'un n'était pas dans mes habitudes. Surtout quelqu'un que je ne connaissais pas. Même ma tante, avec qui je vivais tous les jours, n'en savait que le stricte minimum de moi. Nous avions fait de la mort de mes parents, sans nous en rendre compte, un sujet tabou. Jamais je n'avais parlé de mon désir de retrouver la meute de mon père, en partie aussi parce que je n'avais jamais réfléchis à cela. Mais ses questions m'avaient poussé à m'interroger sur moi-même et analyser ce que je ressentais. Je ne pouvais pas l'en blâmer. Se remettre en question était souvent une bonne chose. Mais où cela me mènerait-il à présent ? Vers l'avant ? Ou vers l'arrière ? Je saurai bien en m'aventurant sur le chemin.

Lorsque j'eus finis mon monologue à Amarra, qui ne fut pas le moins dupe par mon air désintéressé et sembla compatissante à ma souffrance sous-jacente, elle vint s'asseoir à côté de moi et déposa ses lèvres sur mon front. Une fraction de secondes mes yeux s'écarquillèrent sous l'effet de la surprise, mais très vite je me détendis. Personne ne m'avait jamais traité avec tant de tendresse presque maternelle depuis si longtemps. Comme quelqu'un qui avait besoin d'être rassuré, protégé. Comme ma mère avait l'habitude de faire... Il était vrai que j'avais toujours mis en avant mon côté dur à cuir et je ne me laissais pas aller à la dureté de la vie, mais à ce moment précis, ce geste me procura un tel réconfort que j'en soupirai presque d'aise. Ce n'était rien, mais c'était plus que ce que j'avais reçu en presque une décennie. Elle commença à me parler d'une voix douce, et malgré la douceur de sa voix, je pouvais entendre la colère qu'elle ressentait face à ceux dont "la bêtise conduit à la violence plutôt qu'à la réflexion". Et j'étais tout à fait d'accord avec elle. Pendant ce temps, elle continuait à caresser mon visage et je me laisser aller à cette caresse. Le loup en moi se détendait sous cette caresse, comme un moment de réconfort entre deux membres de la meute. La meute...les suppositions d'Amarra concernant la meute de mon père étaient fondées. Une famille à laquelle je pourrai me rattacher, d'autres lycans comme moi. Peut-être avais-je besoin de renouer avec la partie lupine de mon arbre généalogique.

La louve noire s'allongea à côté de moi, tout aussi détendu que moi semblait-il, mais je sentais qu'elle aussi était passée par de durs moments. Passant ma main dans ses cheveux et faisant autant appel à ma part humaine qu'à ma part de loup, j'essayai de la réconforter, de la faire se détendre, comme elle l'avait fait avec moi. Ma voix se fit alors aussi douce que possible, aussi douce que la brise.

-Tu as peut-être raison. Peut-être ai-je besoin de racoler les racines de mon arbre généalogique. Et toi tu as besoin de renouer avec ta louve. Si il y a quoi que ce soit que je peux faire pour toi, n'hésite pas à me le dire. Je m'entends plutôt bien avec mon loup, et je persiste à croire que tu peux amener ton loup à devenir un peu plus...sociable.

Cette dernière réplique avait été dite avec un brin d'humour et de taquinerie dans la voix.

Message par Invité Dim 27 Oct - 19:04

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Quand l'on se bat chaque jour sans trouver un point où se reposer, l'on en oublie la chaleur qu'autrui peut nous apporter. Amarra, bien que dévouée aux autres, s'était éloignée malgré tout ce ces derniers. La peur de blesser ou d'être blessé la faisait se rendre distante, méfiante, hautaine. Elle inspirait bien plus aisément la peur ou le respect qu'autre chose. Elle en avait oublié qu'on pouvait ressentir de la chaleur près de ceux qui réveillent nos émotions. Un chaleur bienfaisante qui vous berce et qui vous fait croire que la vie peut s'arranger si l'on y croit.
Elle avait essayé d'aider son congénère non pas par devoir mais juste par désir. Parce qu'elle avait envie de lui venir en aide. Elle avait donc déposer un baiser sur son front et lui avait caressé le visage avant de s'allonger près de lui comme pour profiter de sa présence et de la singularité de cette rencontre.
Elle ferma les yeux, se laissant bercer doucement quant elle sentit alors quelque chose qui se glissait dans ses cheveux. Elle rouvrit les paupières et regarda son compagnon qui y glissait ses doigts et entendit alors sa voix se faire douce pour lui répondre. La louve ne put s'empêcher de sourire en l'entendant. En effet le loup blanc avait une voix douce qui contrastait tant avec sa psychologie. Un trait de caractère qu'elle devait surement être l'une des rares privilégiées à avoir vu pensa-t-elle. Elle lui fit un sourire en tournant son visage vers lui pour lui répondre d'une voix posée :

"Merci de la proposition. Actuellement je pense que je ne pourrais retrouver une louve calme qu'en brisant la malédiction. Mais j'ignore si briser la pierre que je porte, me délivrera ou me tuera. Donc pour l'instant, en dehors de la réprimer pour éviter un accident, je ne vois pas ce que je peux faire... Sauf si tu connais un endroit coupé du monde et que tu as l'attirail nécessaire pour que je puisse me défouler sans risquer de tuer un innocent... Là je suis preneuse."

Elle eut un rire léger en se disant qu'il était pratiquement impossible que ça puisse exister. Une prison assez grande avec des proies à tuer mais assez résistante pour la retenir. En dehors de l'enfers, elle ne voyait pas. Elle l'observa un instant et ferma les yeux en ajoutant :

"Le seul moyen actuel que j'ai pour éviter de perdre mon humanité, est de tuer et de goûter au sang de manière régulière. Mais à chacun de mes crimes, je me sens que plus sale. Parfois je me dis que je n'ai pas d'issue et je me sens fatiguée de me battre."

Elle se tut, laissant le vent emporter au loin ses aveux. Combien de fois avait-elle éprouver ce sentiment sans jamais le dire ? Était-ce l'origine de ce poids qu'elle portait en elle sans cesse ? Cette peur de se perdre face à sa louve. Elle la craignait à un point qu'elle la considérait comme une ennemie dans son corps. Après tout cette dernière ne désirait qu'une chose : apporter la désolation. Au yeux d'Amarra ce but était voué à les mener à leur perte à elles deux. Mais ce qu'elle refusait c'était d’entraîner des innocents avec elle.
Elle rouvrit les yeux et regarda Bran en soupirant.

"Mais si j'abandonne, je ne serais plus moi. Tu n'as jamais eu ce sentiment avec ton loup ? "

Message par Invité Mer 30 Oct - 17:21

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On avait souvent tendance à penser aux lycans comme des créatures sauvages, puissantes qui n'avaient besoin de personne pour faire ce dont ils avaient envie, négligeant l'importance de la meute. Dans un sens, ce n'était pas totalement faux. La plus part des lycans vivaient une vie en dehors de la meute et avaient plus tendance à protéger les autres qu'à être protégés. Ou tuer leur entourage pour certains. Mais peu de loups étaient faits pour vivre en solitaire. Quand ce n'était pas la meute, c'était une compagne, des enfants, une famille, un groupe. Qu'il soit le dominant ou le dominé, le lycan avait besoin de ce contact avec un entourage. Ceux qui restaient véritablement seuls pendant trop longtemps avaient tendance à devenir instable. A laisser un peu trop part à leur partie animale plutôt qu'à leur partie humaine, rompant ainsi l'équilibre de l'esprit. Un lycan seul était fort, mais une meute était presque imbattable. C'est ce que mon père avait l'habitude de me dire. Lui qui avait quitté sa meute pour fonder sa famille, sa nouvelle meute, m'avait enseigné cela. Un lycan seul était un un lycan dangereux.

Et je sentais qu'Amarra avait longtemps été seule. Pas de la manière que l'on pourrait l'entendre, mais seule dans son coeur. Peut-être était-ce par peur que les autres croisent un jour sa louve impressionnante et qu'ils n'en ressortent pas vivant de cette rencontre. Peut-être avait-elle peur des dégâts qu'elle pourrait faire autour d'elle. Peut-être était-ce pour cela qu'elle s'était éloignée des autres. Cela avait dut surement renforcé ce conflit qu'elle entretenait avec sa louve...ou peut-être était-ce le contraire. Je ne savais point si l'isolement lui permettait de mieux contrôler les pulsions de sa louve ou si cela ne faisait que les renforcer. Un mélange des deux peut-être ? En tout cas, je savais qu'à ce moment précis, elle avait besoin de ce contact que je lui offrais. Lorsque je passai mes doigts dans ses cheveux, elle fut d'abord étonnée avant de sourire. Toute tension qui avait pu saturer l'air avait maintenant disparu. Nous étions tous deux détendus, profitant du contact qu'offrait l'autre, un contact que nous n'avions pas eu depuis si longtemps semblait-il.
Répondant à ce que j'avais dit, elle m'expliqua que le seul moyen de rendre à sa louve son calme passée était de briser la malédiction qui l'affectait. Mais briser la pierre risquait aussi de la tuer dans le processus. Je ne fis pas de commentaire, mais je désapprouvais fortement cette dernière possibilité. Cependant, elle se retrouvait donc dans une impasse, n'ayant d'autre choix que de brimer les pulsions avec sa louve sauf si...je connaissais un endroit couper de tout où elle ne risquait de ne tuer personne ? Elle partit d'un rire léger après cela, accompagné du mien. Effectivement, dit comme ça, l'idée semblait si improbable et drôle. Et même si ce rire léger venait contraster avec celui, glacial, du début de notre rencontre, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il y avait une part de sérieux dans ce qu'elle disait. A ces paroles, la première chose qui me vint à l'esprit était une île déserte de toute vie humaine où elle pourrait s'exiler un certain temps afin de calmer ses pulsions. Elle renchérit en m'informant que son seul moyen de garder sa part d'humanité était de tuer. C'était plutôt contradictoire, mais tout à fait compréhensible pour un lycan. Mais sa partie humaine répugnait à cela et elle commençait à décourager. Enfin elle me posa une question à laquelle je répondis.

-Oui j'ai déjà ressenti cela. Au début tout du moins. Lorsque ma nouvelle nature de loup me poussait à vouloir planter mes crocs dans chaque être vivant qui passait à proximité. Ma partie humaine essayait de la repousser au mieux, se battant pour conserver la vie. Pour ne pas plonger dans une furie meurtrière. Mais je pense que ce n'est pas exactement le même sentiment que tu as. Je n'étais pas pour autant pacifiste. J'ai toujours aimé la bagarre, sans pour autant aimer tuer. Mais très vite, mon loup et moi avons appris à coopérer, coexister. Lorsque je suis meilleur que lui dans un domaine, il me laisse faire en me prêtant sa force. Mais lorsque c'est lui qui est le meilleur, en ce qui concerne tuer et chasser notamment, alors je lui laisse les commandes. Je suis toujours là, mais je laisse part à ma partie lupine.

Je savais que c'était différent pour beaucoup de loups. Ils n'avaient pas cette "entente". Pour la plus part d'entre nous, il s'agissait d'un combat presque perpétuel entre la partie lupine et la partie humaine afin de garder ou gagner le contrôle. Ce qui rendait ce dernier beaucoup plus difficile. Cela ne voulait pas dire pour autant que je me contrôlais entièrement. Et je tenais à le préciser à Amarra.

-Mais il m'arrive aussi parfois de perdre le contrôle. Sous une émotion trop forte, trop brusque, ce petit malin en profite pour surgir à tout va sans crier gare, dis-je avec un sourire en coin tout en me tournant vers Amarra. Et il peut faire de sacré dégâts quand il est en rogne.

Je ne savais pas si ça l'avait aidé. Et cela me peinait que la jeune louve noire n'aie pas la possibilité de connaître cela. Sa louve ne semblait vouloir que destruction. Cette malédiction était la cause de cette rage destructrice, empêchant l'esprit d'Amarra et de sa louve de s'accorder. Une question me vint alors à l'esprit.

-Lorsque la louve prend le dessus, es-tu toujours là ? Es-tu consciente de ses actions ?

Message par Invité Mar 3 Déc - 20:18

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Elle l'écoutait en silence, savourant la présence rassurante du jeune homme. Il ne semblait pas vouloir la juger sur ce qu'elle portait en elle.Il faisait preuve de tolérance et de compréhension. Puis son odeur aussi avait quelque chose d'apaisant. Peut être était-ce l'odeur lupine qu'il dégageait ou simplement l'air sereine de la forêt qui le lui faisait croire à cette paix fugace.
Depuis un long moment déjà elle avait envie de repartir sur les routes sans un regard en arrière. Ses devoirs, ses obligations, tout lui pesait et plus encore la louve qu'elle portait. Elle en avait assez de se battre à chaque instant pour espérer un répit aussi inexistant que volatil. Elle poussa un soupir à sa question et se redressa en répondant.


"Parfois oui, parfois non. Quand l'impulsion est trop forte, je ne me rends compte que des dégâts à mon retour. Mais parfois il prend le contrôle pour jouer et là j'assiste à sa folie... Enfin bon, un jour il faudra bien que je parvienne à retrouver mon chemin."


Elle le regarda et lui fit un sourire avant de lever les yeux sur le ciel encore sombre. Pourtant la nuit devait être bien avancé et la jeune femme avait des obligations à tenir et pour cela un peu de sommeil ne serait pas de trop. Elle regarda le jeune loup et se leva quand une interrogation lui passa par la tête.


"Bon sur ce, demain une journée assez chargée m'attends, je vais devoir y aller. Au faites tu as un toit pour dormir ?"

La jeune louve chassa les brindilles collées à sa peau puis posa son regard sur Bran. Elle ignorait si le garçon avait un endroit où se reposer et comme elle vivait seule, elle pouvait très bien le dépanner pour le remercier.... et s'excuser dans un même temps.

Message par Invité Mer 4 Déc - 1:39

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Deux coeurs battaient côtes à côtes dans la nuit. Calme et fraîche, cette soirée qui avait commencé de manière si explosive était à présent à son apogée de la quiétude. J'avais rarement été aussi détendu en présence d'un autre homme, ou même d'une autre femme. J'avais appris à rester sur mes gardes, mes sens en perpétuelle alerte. Mais ironiquement avec cette jeune louve qui pouvait, si sa part bestiale décidait de faire un caprice, me réduire en charpie, je me sentais plus en confiance que jamais. Non pas que mes sens étaient en veille, ça jamais.
La réponse qu'elle me donna me laissa espérer ne serait-ce qu'un peu. Si elle pouvait parfois être là, sans arriver pour autant à intervenir, cela voulait dire qu'il se pourrait qu'il y ait une faille dans la magie de ces darkness qui l'avaient maudit. Si mes suppositions étaient exactes, ils avaient surement grâce à leur magie exacerbé l'instinct destructeur de la bête et cela avait du rompre le contrôle qu'elle avait sur elle, et donc cette "connexion" qu'un lycan se devait d'entretenir avec son loup. Mais je n'était sur de rien. Et je ne savais même pas si il était possible pour elle de reprendre contrôle de son loup. Peut-être qu'avec une meute de loup-garou qui s'y connaissait peut-être...Toutefois j'acquiesçai à ce qu'elle venait de me dire, en signe d'écoute.

Enfin bref, comme elle le fit remarquer quelques secondes plus tard en se relevant, la nuit était bien avancée et moi qui devait aller affronter une nouvelle journée au lycée, comme elle qui devait aller...faire ce qu'elle avait faire devions nous reposer. Je savais qu'elle n'était plus au lycée car je me serais souvenu l'avoir vu au lycée. Travaillait-elle déjà ? Ou était-elle étudiante ? Nous laisserons le mystère pour ce soir, espérant la revoir de nouveau pour pouvoir approfondir ma connaissance de celle qu'on nommait Amarra. Je la regardai pour répondre avec un sourire qui se voulait un tantinet mystérieux, comme j'en avais tant l'habitude.

-Ne t'en fais pas, j'ai toujours un toit ou dormir, même quand celui-ci est le ciel lui même. Mais pour répondre à ta question, oui, j'habite chez ma tante. Tout du moins, juridiquement...

Je fus pendant un instant tenté de lui dire non, histoire de voir ce qu'elle allait dire par la suite. Mais j'avais besoin de terminer la chasse que j'avais commencé pour ensuite aller me coucher. Me levant à mon tour puis me retournant vers l'endroit où j'étais venu, je commençai à m'éloigner d'elle. Puis je murmurai dans l'air nocturne une phrase dont j'étais sure qu'elle percevrait.

-A très bientôt je l'espère, Amarra..

Puis m'élançant dans la nuit, laissant le loup refaire surface, je remontai la piste que j'avais laissé. Je pris de nouveau en chasse la proie que j'avais laissé s'enfuir plus tôt, terminant ce que j'avais commencé. Malgré les quelques heures qui étaient passés, je n'avais aucun mal à retrouver les traces olfactives de cette proie. Et cette fois-ci, je n'allais pas la laisser vivre.

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