| par Invité Mer 23 Fév - 19:35
| (je suis désolé, je n'avais pas vu ce post *suis nulle*)
Ce jour là, je ne savais pas trop décrire mon état... Je n'étais pas l'aimable professeur au service de ses élèves, ni la louve sauvage que j'étais parfois. J'étais calme, poète, triste et nostalgique. Je regardais le monde avec des yeux nouveaux. Chaque chose avait sa beauté et éveillait en moi des sentiments poétiques étranges. Si cela ne devait pas être la première fois que ça m'arrivait, cela devait être la seconde, tout juste. Je partis donc me balader. Pour cette occasion, ce nouvel état, j'étais habillé de noir, mais sans ma cape. Je rejoignit la montagne, et me percha à son sommet. Les mots dansaient dans mon esprit. Je souris. Ce n'était pas si mal au fond. A part que j'étais du coup moins réceptive à ce qui pouvait se passer autour de moi. Un oiseau était venu sur mon épaule et cela m'avait fait sursauter. Du coup, il s'était envolé. Tout cela était nouveau pour moi. Très nouveau...
Finalement, je rejoignit une des grottes. Assez humide, elle était dessinée de stalactites et stalagmites. J'allais vers le fond, revenais vers l'entrée, déambulais comme ça. Et comme les mots continuaient à tourner dans mon esprit, je finis par les laisser sortir :
"Solitude et Ténèbres ne font qu'une, et voici que se forme l'Ombre. Elle déambule se cache, se montre, puis s'en va. Servante de la Lumière, elle héberge en son cœur tous les secrets qu'on veut bien lui donner. D'une seule caresse du soleil l'ombre peut disparaitre et pourtant, elle est toujours là à nos côtés, quelque part..."
Je m'arrêtais. J'avais maintenant l'impression de dire n'importe quoi. La poésie n'était pas mon truc, j''en avais bien l'impression. Des pas retentirent, mais j'en fit deux avant de m'en apercevoir. Qui était là ? Je m'approchais, plus silencieuse. Mais mon nez reconnut l'odeur, et je me détendit...
"Bonjour, Alban..."
J'espérais de tout cœur qu'il n'ai pas entendu mon monologue... Car depuis quand était-il là, ça je l'ignorais. Je souriais, essayant vainement d'effacer les mots qui planaient dans mon esprit et de reprendre mon rôle de professeur. J'arrivais déjà à sourire gentiment, comme à mon habitude. Mais mes yeux devaient surement trahir que j'étais un peu... Dans les nuages. |
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