promenade dans le parc

Mélancolique, voila ce qu'était devenue mon humeur ces derniers jours. Depuis que j'avais rencontré ce pégase femelle, je me rappelais de plus en plus régulièrement des moments que j'avais passé avec la meute de loups de mon enfance et mon adolescence. Tant de souvenirs qui pouvaient me faire rire, pleurer, sourire, me rendre plus forte... Mais tout cela était maintenant du passé et je doutais de pouvoir les revoir un jour. Je me demandais ce qu'était devenus la dernière portée des louveteaux des deux Alphas, les derniers dont je me soit occupé. Nostalgique, j'avais décidé de passer ma journée dans le parc. Je n'avais pas de travail ce jour a cela tombait donc plutôt bien.

Pensive, je marchais plutôt lentement, passant d'un endroit à un autre élégamment. Que voulez-vous, même dans ces moment de creux, la nature d'elfe est ce qu'il y a de plus fort en nous. Je passais du chemin tracé par les hommes dans le parc, aux arbres eux aussi domestiquer. Mais diriger par l'homme ou non, cela restait des arbres... Sous une pulsion d'énergies, j'exécutais une petit pirouette et ré-attéri sur le chemin qui était désert. Des enfants au loin jouaient. Je pris une inspiration, chose que je faisais souvent. Une odeur en particulier me rappela quelque chose. Humain... Nathaniel. Je m'approcha donc de la source de cette odeur. Cet homme avait été bizarre, mais plutôt sympathique lors de notre première rencontre, et cela me ferait surement un peu de bien de lui parler. Il était assis sur un banc devant moi, mais de dos. Je me rapprocha donc, me demandant s'il m'avait entendu. Je ne tardais pas a avoir la réponse :

Bonjour

Je souris, et vint m'asseoir élégamment à côté de lui en faisant le tour du banc. Après un temps d'arrêt, je tournais enfin le visage vers lui et le regardais. Ce fut immédiat : une impression étrange et menaçante que Nathaniel avait changé. Ce n'était pas pour rien que j'étais une elfe, il y avait certaine choses qui nous sautait aux yeux, où bien que l'on ressentait sans qu'il n'y ai de signes extérieurs. Je pris immédiatement des mesures : ne surtout pas changer de comportement, mais rester sur mes gardes. En filigrane dans ma tête restait la question : Que s'est-il passé ? Je souris tout de même comme à mon habitude :

" Bonjour, cher mage. Comment allez-vous par ces temps ?"

Simple, et accompagné d'une voix douce...

Je vais ... bien et vous Nariwen ?

J'avais donc flairé juste et l'hésitation de l'homme face à ma question pourtant banale me le confirmait bien. Je souris de contentement, j'aimais bien avoir raisons, cela me calmait, me donnait vraiment l'impression d'être moi-même. Une partie de moi aurait voulu se moquer gentiment de Nahtaniel, car c'était une erreur que je ne ferais normalement jamais : me trahir. Et dire qu'une simple hésitation, sur un mot important, pouvait indiquer à une personne un tout petit peu réceptive que vous mentiez. Je me dit que c'était quand même un jeu fin et excitant que le Mensonge. Tandis que je regardais silencieusement l'homme, oubliant volontairement le fait qu'il m'aie retourné la question, lui semblait songeur. Un indice de plus qui me donnait raison. Mais il ne tarda pas à reprendre la conversation :

-Le temps est plutôt doux. Ce n'est pas désagréable.
*Ne change pas de sujet ! Cela ne sert plus à rien*

Voila ce que je pensais. Mais je ne le dit pas, ce n'était pas du tout la bonne manière d'obtenir une réponse à la question qui restait marquée dans mon esprit. Je fis donc un grand sourire et m'installa sur le banc, confortablement. Autant enchaîner la conversation tout en abordant innocemment le sujet. Il ne fallait pas non plus que j'aborde le sujet de ma nostalgie. Le mensonge consistait à ne rien dire sur moi, laissant penser que tout allait bien et que il n'y avait rien de nouveau de mon côté. Cela insisterais sur ses propres changement.

"Oui, et il est plutôt stable. Car comme tout, il change souvent et parfois eut passer d'un magnifique temps rayonnant à un énorme orage. Et tout cela sans prévenir..."

Cette phrase, c'était comme pour lui demander de parler de ses propres changements, mais sans le dire. Innocente... Moi ? Toujours. Je m'étira sensuellement, faisant ressortir une ressemblance avec le loup. Cela me toucha de penser à cela, mais ne fit qu'augmenter mon sourire. J repris ma position, encore plus détendue qu'auparavant. Puis, après un dernier coup d'œil au ciel, je fermais les yeux, paisible. Une douce brise naturelle vint alors me frôler. Même sans le commander, le vent venait de plus en plus naturellement à moi. Peut-être que bientôt, nous ne ferions qu'un, tout les deux. Cette idée me ravissait plus que tout. Je reportais mon attention sur la situation actuelle, juste en tendant l'oreille à ce qu'allait répondre le Mage.

Il y eut un léger mouvement de la part de Nathaniel, mais je n'avais pas du tout envie d'ouvrir les yeux pour voir ce qui se passait. Car ainsi, je pouvais totalement me concentrer sur mes autres sens. Mes réactions en seraient dix fois plus efficaces dans n'importe quelle situation.J'écoutais ce que la Mage avait décidé de me répondre :

En effet. Le temps peut beaucoup changer. Par un temps comme celui ci il est clément et apaise les personnes mais lors d'un orage ... il peut détruire la vie aussi facilement qu'un claquement de doigts, et ceci sans en ressentir la moindre peine.

Mon esprit eut un raté. Cela voudrait-il dire qu'il était parti du mauvais côté. C'était ce que je pouvais traduire de la phrase qu'il venait de dire. S'il continuait bien mon parallélisme, cela ne pouvait que être ça. Je me redressais, me tendis. Là, j'étais bien décidé à avoir des explications. Nathaniel me regarda ensuite, comme s'il essayait de deviner ce que je pensais. Il ne pouvait bien sur pas savoir, mais sinon, il aurait entendu le but que je m'étais soudainement donné. Si il avait bien voulut me faire passé le message que j'avais compris, cela n'allait pas être simple. Je me promit intérieurement de ne pas laisse cet homme basculer aveuglément dans le danger, et la méchanceté gratuite. Je me dis alors quelque chose à laquelle je n'avais jamais pensé autrefois : on peut faire de la magie noire et ne s'en servir que pour punir. Sans frapper les innocents... Je gardais ce raisonnement dans un coin de mon esprit, comme dernière carte, comme joker. Soudain, le Mage reprit la parole :

Mais peut on lui en vouloir pour autant ? Il ne sait ce qu'est le bien ou le mal.

La dureté fit place à interrogation. Si mon traducteur était toujours sur la bonne onde, cela voulait dire qu'il se dirigeait vers les ténèbres, mais sans savoir vraiment ce qu'il devait faire, si il était vraiment "méchant". Décidément, tout cela était une situation bien délicate. Je pris une grande inspiration. Il fallait arrêter d'y aller par quatre chemins, c'était déjà bien assez compliqué sans. Je me redressa, m'accroupis sur le banc. C'était une des positions où je me sentais le mieux. L'habitude surement... Je me mit face à Nathaniel, et le regarda avec les yeux perçants, ce qui vous disent *Je veux des réponses, et je ne partirais pas sans les avoir.* J'espérais en second temps que je ne faisais pas une erreur en l'abordant comme ça.

"Tout est relatif dans le monde. Mais ce qu'il y a de sur, c'est qu'il y a des gens, des êtres vivants innocents, totalement innocents sur cette planète. Et si Mère Nature par sa force à acquis le droit de décider de la mort de tous ce qu'elle veut, nous n'avons pas encore ce droit là. La légitime défense peut-être une raison au meurtre... Mais le mal Gratuit est a bannir. Voila mon avis."

J'avais été à la fois dur et douce, avec une pointe de ton d'un professeur parlant à son élève. Maintenant, il ne me restait plus qu'à attendre sa réaction à lui...

Nathaniel se pencha un peu en avant, il semblait très pensif. Puis il me regarda, et dit plutôt calmement :

Comment peut on décider si une chose est maléfique ou bénéfique ? Un acte peut être bénéfique pour une personne et maléfique pour une autre. Comment peut on en juger ?

C'était comme une façon de me convaincre qu'il ne faisait rien de mal à ses yeux. Pourtant, cela me dérangeait quand même. J'aurais pu lui répondre quelque chose directement, mais je savais que c'était me lancer dans une longue explication remplie de point de vue personnels et je n'avais pas très envie de lui exposer cela dès maintenant. Le Bon, le Mal, c'était des choses où les explications resteraient toujours très nébuleuses, et je n'aimais pas beaucoup cela. Je jetais un coup d'œil au mage quand je e rendit compte qu'il paraissait maintenant un peu effrayé. Il me regarda alors et dit :

Ranimer le corps d'un mort ... est ce mal ? Cela fait il du corps un être vivant ?

Il était effrayé, figée par la peur d'une réponse. Il fallait que j'arrive à le calmer, sinon, cela deviendrait chaotique. Je savais par expérience que le meilleure moyen de faire comprendre quelque chose à quelqu'un était d'avoir sa confiance et son calme. Mais un partie de moi était aussi à ce même moment dégouté par ce que je venais d'entre... De la nécromancie... C'était de loin une des magie qui me mettait le plus mal à l'aise. Je pris une grande inspiration et le rassura :

"La Nécromancie est en effet classé parmi la Magie noire. Mais comme tout le reste, cela dépend de l'utilisation finale. Le corps mort ne contient normalement plus l'âme qu'il avait avant. Elle devrait avoir rejoint un Autre Lieu. Mais le ranimer la fait revenir, mais juste pour un laps de temps. Donc, on ne peut pas vraiment parler d'être vivant, puisque l'énergie qu'il utilise est une énergie venant du Mage. Mais si ce dernier lui fait faire quelque chose contre son gré, qu'il n'aime pas, alors cela devient cruel, car c'est de la manipulation. A grande échelle, l'âme en souffre beaucoup..."

Je repris une grande inspiration et m'éfforça de repousser toutes les images associées a ce thème qui venaient de traverser mon esprit. Reprenant un visage plutôt sérieux et surtout impassible, je soutins le regard de Nathaniel, attendant une autre de ses question, mais aussi, une explication à cela....

Après mes propos, Nathaniel sembla réfléchir, ou repenser, pendant quelques instants. Je ne pouvais pas tout lire dans ces pensées est pourtant c'était ce que j'aurais voulut à ce moment-là. Inébranlable, je le regardais toujours avec mon regard perçant, mais il semblait qu'il ne voulait plus croiser longtemps mon regard.

Nariwen ... Crois tu qu'un Nécromancien est obligatoirement mauvais et si c'est le cas, peut on lui pardonner ? Car sans vouloir te mentir ... j'ai pratiqué sur de nouveaux sorts et ceux ci sont ... différents. Il s'agit en grande partie de magie noire. J'espérais pouvoir l'utiliser à des fins bénéfiques mais ce que j'ai fait ...

J'étais dans un situation de plus en plus délicate. Je pesais alors le pour et le contre : Nathaniel avait pratiqué la nécromancie, et même si ses intentions de départs étaient bonne à ce qu'il disait, il avait fait des choses qu'il ne voulait pas nommer, ce qui appuyait bien leur côté mauvais. J'avais donc en face de moi quelqu'un qui était quelque part attirer par la Magie noire et mauvaise, mais qui était aussi paniqué et mal à l'aise à l'idée de faire du mal, d'être quelqu'un de mauvais. Il voulait qu'on lui pardonne... Il voulait peut-être que je le pardonne. "Pardonner est un exercice de style, mais oublier est science divine." Même si je lui pardonnais, je ne le regarderais plus jamais comme avant. Je ne savais plus comment réagir, et je ne savais plus comment faire... J'étais dans une impasse, et cela me paniqua à mon tour. Je détestais me retrouver dans ce genre de posture. Cela me rendait folle. Je me relevais vivement, fuyant à tout pris le regard du mage, et lui dit :

"Écoute : Pardonner est un exercice de style, mais oublier est science divine. Même si je te pardonne, je ne sais pas comment être maintenant face à toi. Es-tu bon, es-tu mauvais ? Je ne peux pas y répondre, du moins pas encore. Je ... je suis désolé."

Et je partis d'un bon pas. Allait-il me rattraper, je n'en savais rien. Je ne réfléchissais plus, j'essayais juste de chasser toutes ces images de ma tête.

Alors que je marchais d'un bon pas, on m'attrapa la main. Je sursautais légèrement, car je ne l'avais même pas sentie venir. dès que je m'arrêtais, il me lâcha la main, et c'était d'ailleurs tant mieux, car je n'aurais pas supporter le contact une seconde de plus. Ce n'était pas contre lui, cela avait toujours été ainsi. Je ne pouvais pas supporter le contact avec les Hommes. On pouvait associé cela à de la timidité, surement... Revenons au moment présent. J'étais toujours de dos à Nathaniel, incapable de vraiment faire face à ce qui se passait. Et je l'écoutai parler sans rien dire, sans bouger la moindre partie de mon corps. Même ma respiration était ralentie. Et cela durerait jusqu'à que j'ai trouver une solution à la situation actuelle.

Je n'ai jamais voulu faire du mal. Je n'ai jamais voulu ça. La seule raison qui m'a poussé à faire ça c'était que l'on me reconnaisse enfin comme une personne utile et non comme un mage de seconde zone tout juste bon à chasser les rats. Depuis mon enfance on me pousse dans la magie sans me dire si c'est bien ou pas. Une partie de moi s'est effacée ces derniers jours à cause de tout cela et j'ai besoin de la retrouver ... mais je n'y arriverais pas seul.

Même si il ne le dit qu'après, j'avais deviné qu'il voulait que ce soit moi qu'il l'aide. J'avais surement en moi des solutions, mais à ce moment précis, je n'avais qu'une question en tête, qui tournait de plus en plus vite. J'attendais juste le moment pour la décrocher...

Je veux faire des choses bénéfiques mais je ne sais pas comment ... voudrais tu m'aider ?
-Pourquoi me demander à moi ? Je... je ne suis même pas mage !

Je savais que tant qu'il n'aurait pas répondu à ma question, je n'arriverais pas à correctement réfléchir à une bonne solution à ce problème. Comment pouvait-il penser que je l'aiderais, je n'étais qu'une élémentariste... J'étais toujours de dos à lui, essayant de me calmer un minimum et de reprendre mon masque impassible. Il ne fallait surtout pas qu'il voit que j'étais dépassé. Car j'étais quasiment sure que cela le paniquerais plus, et je ne voulais surtout pas que cela ce fasse comme ça...

Nathaniel avait peut-être changer, mais il lui restait beaucoup de l'ancien lui, bien plus qu'il ne le pensait. Il était toujours délicat, et il eut la gentillesse de rester derrière moi sans bouger. Ce qui pouvait me laisser le temps de reprendre tout mes esprit, tandis que j'écoutais ce qu'il avait à me dire.

J'ai besoin de toi car tu es la seule personne qui connait cela. J'ai besoin que tu ... me montre ce qui est bien. Quand je me suis mit à ses études, je ne voulais pas faire de mal et je suis persuadé que cela peut être utile. Ce dont j'ai besoin n'est pas d'un professeur de magie mais ... d'un professeur de morale.

Professeur de morale... quelle étrange attribution. Je comprenais certes, mais cela allait être très dur, et j'allais devoir prendre sur moi. Alors que je commençais à reprendre tout mes esprits, quand Nathaniel se rapprocha considérablement de moi. Je pouvais sentir son souffle dans mon cou. Je me tendis énormément, incapable de faire un geste. Je détestais cette proximité...

J'ai vraiment besoin de toi. Je sais que tu es une personne bien et j'ai besoin que tu m'apprennes a le devenir. je suis prêt a tout pour ça. j'ai toujours voulu l'être mais je n'en ai jamais eu les moyens. Maintenant que je maitrise cette magie, certes noire, je voudrais l'utiliser pour aider. Je suis persuadé que je peux mais pour cela, je retrouver comment être bon.

Une personne bien... Parce que je n'avais rencontrer que des gens bien. "Suis quelqu'un de bon, et tu apprendras à devenir bon. Suis un tigre, et tu apprendras à mordre." Voila ce qui me parcourra l'esprit. Bien sur, je réfléchissais à deux à l'heure par rapport à mon habitude, et c'était la distance trop faible qui me séparais de l'homme qui faisait cela. Je fis deux as en avant, tendue, pour m'éloigner et enfin, fit volte face. Je devais avoir un visage figé, dénué de toute expression. Je scrutais quelques secondes le regards du Mage qui se tenait devant moi. Puis, je l'invitais à me suivre dans un partie plus reculée du parc, entourée d'arbre. Et je me perchais d'ailleurs dans l'un d'eux. Ainsi, je me sentais plus à mon aise, et aussi plus en sécurité. Je pris une grande inspiration et m'installait confortablement. Et c'est à ce moment là seulement que je commençais mon explication.

"Tout ce que je vais te dire n'est que le résultat de ma propre expérience, et de mes propres points de vue. Quelqu'un de bon à mes yeux, penses aux conséquences de ses actes, en s'assurant qu'aucun être vivant hors cause ne soit touché par l'affaire. Un être bon répare ces erreurs le plus vite possible, et il apprend d'elles pour ne jamais les refaire. Être bon, c'est aussi être attentif au bien être des personnes, animaux et autres les plus faibles. Quelqu'un de vraiment bon fera toujours passer les autres avant lui. Il contrôle toujours la totalité de se qu'il fait... C'est pour cela que je ne comprenais pas pourquoi moi. Je ne respecte pas tout cela à la lettre. Ma nature fait que je peux aussi être sauvage, et dangereuse. Je peux aussi faire du mal, parfois même sans me repentir. Seulement, ma sensibilité fait que je préfère être entouré de Bonheur que de malheur, et de sourires que de larmes. Que veux-tu que je te dise de plus... Moi, je suis comme cela, c'est tout. Mais c'est à toi et à toi seul de trouver de quel côté ton être a envie d'être... Cela ne se contrôle pas..."

Je soupirais, et détournais mes yeux de lui, laissant mon regard se perdre dans le ciel entremêlé de feuilles. Je n'avais peut-être pas tout dit, mais je n'arriverais pas à faire plus....

Je sentais que Nathaniel m'écoutais attentivement. Il y eut un petit moment de silence après mes paroles, puis il finit par s'allonger au pied de l'arbre dans lequel j'étais montée. D'un coin d'œil je pouvais l'apercevoir. Il semblait encore réfléchir. Moi, j'étais totalement ailleurs, dans mes pensées...

Nariwen ... on a beaucoup parlé de moi. Tu veux bien me parler de toi ?

Cette question me tendit.. Je ne voulais pas répondre, même si je sentais qu'à un moment où a un autre, j'y serais obligé. Mais heureusement, il me laissa le temps de préparé un peu plus ma réponse, car il avait autre chose à ajouter.

Au fond je ne te connais pas beaucoup. j'aimerais en apprendre un peu plus sur toi. Un être vivant ne devrait jamais passer son temps seul et garder ses souffrances pour lui.

J'ignorais la dernière phrase qu'il avait ajouté, car je savais pertinemment que c'était ce que je faisais la majorité du temps. Je pris une inspiration, et lui posa la question qui bloquait ma parole. Je ne parlais pas souvent de moi, même presque jamais, et je n'avais aucune raison particulière pour commencer maintenant :

"Pourquoi vouloir en savoir plus sur moi ? Je ne suis qu'une simple elfe, après tout...."

[court court, mais j'avais the flegme -_-]

Les explications de Nathaniel était bien fondées quelque part. Mais quelque trucs clochaient : tout d'abord, le mot jolie m'avait déranger, je me fichais bien de la beauté. Et ensuite, le reste de son explication aurait peut-être marcher pour quelqu'un d'autre mais pas pour moi. la raison de mon coté solitaire était tout d'abord ma nature d'elfe, et ensuite que j'avais mes amis parmi les animaux, et que j'étais persuadé qu'aucun humanoïde n'arriverait à leur cheville en se qui concernait la compréhension. C'était pour cela que j'étais aussi refermé sur moi même. Et pour cela que cela aller rester ainsi pendant un long moment encore. Du moins c'était ce que j'espérais à se moment là.

Tu ne crois pas ?

Ces dernières paroles de la part du mage me tirèrent abruptement de mes pensées. Non je ne croyais pas. Mais je n'allais pas lui répondre comme ça, il était inutile de devenir agressive tout cela parce qu'il avait fait fausse route. Je me détendis, et me décida à descendre de mon perchoir, même si pour moi cela voulait dire quitter ma sécurité... J'atterris devant Nathaniel, le dominant un instant de toute ma hauteur, bien qu'elle soit relative par rapport à la sienne quand il était debout. Puis après m'être accroupie, comme à mon habitude, je me décidais à donner une réponse, ou du moins un début de réponse.

"Oui en effet, je suis une grande solitaire. Enfin, avec les Humanoïdes du moins. Parce que pour moi, rien ne vaut la compréhension dont font preuve les animaux. Les seuls qui ne m'ont jamais jugé sans bonne raison. Parmi eux, je me sen moi, c'est aussi simple que ça. Je n'ai donc pas besoin d'autre ami, c'est tout."

C'était sec, sec et concis. Mais au moins pour une fois, je n'avais pas mentis du tout. Je m'appuyais le dos contre l'arbre et décrocha mon regard de Nathaniel. Parler de ma relation avec mes amis animaux avait fait revenir ma nostalgie au grand galop. Mas amis... ils étaient si loin maintenant. Mais c'était une précision que je ne donnerais pas au mage, car cela aurait envoyé en l'air mon excuse de m'éloigner des humains...

Nathaniel parut me comprendre, bien qu'il se demandait si je n'ai jamais voulut partager des choses avec d'autres elfes. Je fit non de la tête, avec un petit sourire comme pour lui dire que cela n'aurait servis à rien. Il eut un mouvement après s'être redressé, mais il le coupa. Il avait surement remarquer ma distance, et il la respectait. J'aimais bien cela. Il sembla songer un moment, tandis que je regardais autour de nous, laissant mon esprits vaguer...

Comment étaient tes parents Nariwen ? Avais tu un grande famille ?

Cette question aurait pu me blesser, comme je n'avais jamais connu mes parents, et que ma grand-mère était morte dans des conditions étranges d'une maladie inconnue. Mais étrangement, Je m''étais trouvé une famille parmi les loups et donc ma famille "biologique" ne m'avait jamais manqué. Je regardais Nathaniel d'un coin d'œil avant de retourner à l'observation des alentours. Il avait compris que pour en savoir plus sur moi, il fallait me poser des questions. Je répondit d'une voix légère, sans aucune once de tristesse

"Je ne les ai jamais connu. Et je n'ai ni frère ni sœur. Mon grand-père non plus, je ne l'ai pas connu. J'ai vécu les 75 premières années avec ma grand-mère. Qui est maintenant morte, parti rejoindre la Terre Mère. "

Je guettais la réaction de Nathaniel, me demandant ce qu'il allait penser de la cohabitation de ma réaction et de mon histoire...

Je décrochais un grand sourire devant la réaction de Nathaniel. Sans le faire vraiment exprès surement, il avait compris ce que je voulais dire. Oui, le seul trésor qu'on ne pourrait jamais m'enlever, c'était ma liberté. Comme une bonne partie des elfes, elle était mon essence, ma vie, et sans elle, je serais devenue folle en un rien de temps. Je regardais la forêt un instant, plus détendue qu'avant. C'était souvent la réaction que j'avais lorsque l'on me parlait de ma liberté. Je le regardais, plus ou moins dans les yeux lorsqu'il reprit la parole :

Merci de partager un moment avec moi. J'apprécie ton geste.

Je ne répondit rien, car à mes yeux il n'y avait rien a répondre. Je me leva, j'avais besoin de détendre mes muscles. Je rattrapais la branche de l'arbre au dessus de nous et y monta doucement. Je redescendis ensuite souplement, atterrissant sur l'herbe sans aucun bruit. J'étais maintenant devant Nathaniel. J'attendais simplement qu'il me dise quelque chose. De mon côté, je n'avais rien à dire. Et puis finalement, au bout de quelque secondes à peine, je me dit qu'en fait non, je ne voulais pas attendre comme ça sans rien faire. De plus, j'en avais marre de faire face à cet homme que je savais maintenant instable. Je savais par déduction de se qui venait de se passer qu'il y avait une partie de son cœur attiré par la noirceur. Et cela me gênait. Chassant toutes ses pensées de mon esprit, je me recula un peu, et me mit en lévitation. Me concentrant ainsi sur mon pouvoir, j'évitais de trop penser....

Nathaniel parut soudain fasciné par ce que je faisais, mais il se contenta d'observer sans poser de question, s'approchant doucement et regardant attentivement ce que je faisais. Je réfléchissais, ne comprenant pas tout de suite pourquoi cela lui paraissait si particulier. Puis je me rendis compte que je ne lui avait jamais dit que j'étais élémentariste. Et si ma mémoire était bonne, chez les mages, c'était seulement les télékinésitses qui pouvaient faire ce genre de chose. Cela devait surement être assez difficile, pour qu'il me regarde ainsi. Poussant un soupir, je changeais légèrement de position pour être vraiment en face de lui, et commençais mon explication.

"Non, je ne fais pas de la télékinésie. Je ne suis pas mage, mais élémentariste. Je contrôle le vent. Et c'est vrai que je suis à un niveau assez élevé. Mais pour moi, ce que je suis entrain de faire est plutôt simple, cela ne monopolise qu'une partie de ma concentration. "

Je m'élevais un peu, pour me poser délicatement à terre, allongée. Il y avait un peu de sable sur e chemin, et je le savais. D'un pensée, j'en fis venir un filet jusqu'à moi, puis levant un doigt pointé vers le ciel, je créais un petite tornade de sable au bout. Je riais doucement, un rire cristallin et délicat. Il n'y avait pourtant rien d'extraordinaire dans ce que je faisais, mais contrôler cet élément m'avait toujours fait un plaisir énorme. J'aimais mon élément tout simplement...