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Message par Invité Ven 3 Juil - 23:22

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A peine allais je tenté de mordre cet énergumène qu’il m’envoya sans détour un choc électrique qui eu l’effet de me terrasser. Serrant les crocs à leur paroxysme, je ne pouvais que me maudire de mon incompétence pendant que mon adversaire s’apprêtait à me donner le coup de grâce. Pfff, quelle idiote j’étais, croire qu’une attaque aussi prévisible aurait pu fonctionner alors que j’avais affaire à quelqu’un qui n’avait d’humain que l’apparence. Sentant proche l’odeur cuisante de la défaite, je ne m’aperçus même pas qu’Aline fonçait à ma rescousse. Le simple fait de ne pas avoir réussi à le toucher la moindre fois alors que ma collègue venait d’y arriver en le prenant par surprise en mode yolloh aurait pu considérablement m’énerver si je n’avait pas été dans un état aussi lamentable.  J’en ressentait néanmoins une infini gratitude envers elle, quand bien même ma fierté m’empêcherait surement de la remercier quand tout ceci serait terminé. Douloureusement, je me relevait, ma congénère vampire à mes côtés me rassurait par sa présence et je me sentais curieusement plus forte que jamais. Pour la première fois depuis que je connaissais Aline, je me surprenais à ne plus la considérer comme une simple aide pour parvenir à mes fins. Pour la toute première fois, je ressentais pour une personne ce qui devait s’apparenter à de l’amitié où du moins un sentiment proche de cela. Me remettant petit à petit de mes émotions, je fus vite horrifiée en voyant que la pile électrique faisait encore des siennes. Sans rien comprendre à la situation, je voyais l’énergie électrique de mon téléphone s’évader de celui-ci entrant dans une sorte de lévitation pour entrer dans le corps de l’homme à terre. Le spectacle de tout ces arcs électrique se mettant à voler aurait pu être un plaisant à regarder s’il ne risquait pas de signer notre arrêt de mort.  Ressortant mes griffes, je regardais l’élémentaire qui s’était remis sur pied en le maudissant mentalement de tout les noms d’oiseaux possibles et imaginables.

D’un rapide coup d’œil, je voyais que l’autre soldat était loin d’avoir dis son dernier mot lui aussi. Quelle merde… A ce rythme là nous ne pourrions jamais nous en sortir. Au moins, nous deux aussi étions toujours de la partie, et nous ne comptions pas nous rendre sans combattre ! C’est dans cet état d’esprit que j’acquiesçais aux remarques d’Aline . Il ne fallait pas être un fin tacticien de guerre pour comprendre dans quel camp l’avantage tournait. Deux vampirettes ne faisaient surement pas le poids contre deux soldats aguerris . Prenant une posture de combat, je faisais face aux deux hommes, plus particulièrement à la pile électrique qui était le plus proche de nous deux. Regardant ma coéquipière, je me surprenais à éprouver de plus en plus d’inquiétude vis-à-vis d’elle. De nous deux c’était celle qui avait pris le moins de coup et je préférais encore que les choses se passent ainsi plutôt que l’inverse.

Je comptais reprendre les hostilités quand je vis au bon moment l’autre ennemi charger Aline tel un taureau courant à toute vitesse. Voulant à tout prix éviter que celle-ci soit blesser, je m’interposais immédiatement entre les deux, toutes griffes sorties, avant le moment de l’impact.

Aline, attention !

Poussant la vampirette sans retenir ma force, j’étais à présent en pleine ligne de mire de l’homme devenu fou furieux, me mettant en position de défense, prête à encaisser son attaque.

Message par Invité Ven 3 Juil - 23:22

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Le membre 'Aéris Castellan' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Attaque' :
Un affrontement de tout les dangers (Event Aéris, Aline, Alexandre Vardo) CLOS - Page 2 Seqf

Message par Invité Lun 6 Juil - 20:49

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Aline se retourna vivement faisant voltiger ses longs cheveux couleur des blés, lorsqu'elle entendit Aéris lui hurler de faire attention. La scène se déroula comme au ralenti, semblable à un mauvais téléfilm du dimanche soir. Cela ne prit qu'une demie seconde. Mais une demie seconde est parfois largement suffisante.
Et c'était le cas aujourd'hui. En une demie seconde, Aline se retrouva seule face à deux Cercleux furibonds.
Elle eut juste le temps d'apercevoir le grand type foncer sur elle, visiblement prêt à l'écharper vive. Elle l'avait considérablement énervé, en lui assénant deux puissantes coups de poing. Elle savait parfaitement que lorsque les gens rendaient les coups, ce n'était généralement pas à cause de la douleur mais bien parce que rien n'est plus humiliant que de s'en prendre une. Inconsciemment, le simple fait de vouloir rendre la pareille était en fin de compte rien d'autre que le très banal sentiment d'orgueil blessé. Rien de plus. Rien d'autre que le fait de vouloir humilier l'autre à son tour. De vouloir lui faire du mal, le plus de mal possible.

Parfaitement consciente du fait que sa dernière heure avait sonnée et qu'elle serait incapable de parer l'attaque, Aline ferma les yeux, s'attendant à ressentir à tout moment le froid désagréable de la lame s'enfonçant dans sa chair. Comme au ralenti, elle ressentit un impact assez puissant pour la projeter à nouveau dans les airs, et par conséquent loin du danger. Le jeune fille atterrit à terre dans un bruit sourd. Un morceau rocailleux vint lui entailler salement la joue lorsqu'elle roula encore sur quelques mètres. Un jet de sang jaillit de l'étendue de la plaie et vint dégouliner le long de son cou avant de venir tacher sa veste. La violence de cet atterrissage forcé avait eu le pouvoir de faire ouvrir les yeux de la gamine. Juste le temps de voir Aéris se prendre l'attaque lui étant destinée. Et Aéris se fit affreusement agressée. Aline serait incapable de dire quel était le nombre exact de coups que la pauvre fille encaissa à sa place. Aline doutait fortement que le militaire aurait eu le temps, s'il le voulait, de freiner son attaque. Et puis, Aéris et elle se ressemblaient tellement qu'il était fort possible qu'il pensait vraiment atteindre sa cible.
Ce n'était pas juste! Pourquoi Aéris s'était-elle sacrifiée pour elle?

Spectatrice impuissante de cette atroce scène, Aline hurla à la mort. Persuadée que sa seule potentielle amie était morte, la vampire hurla comme jamais elle avait hurlé. C'était un cri désespéré, comme si elle voulait extérioriser toute l'horreur que lui inspirait cette scène sordide. Comme si le son qui sortait de sa bouche lui permettait d'exprimer le mieux possible sa détresse. Le hurlement résonna longuement dans la nuit, faisant fuir les quelques oiseaux qui observaient la scène.
Des larmes perlèrent rapidement de ses yeux écarquillés et virent se mêler tristement au sang qui ruisselait déjà sur son visage sale. Cela faisait des décennies qu'Aline n'avait pas versé une larme. Mais cette fois-ci, les sanglots lui secouèrent instantanément la gorge alors qu'elle se relevait précipitamment et s'élançait vers le corps étendu d'Aéris.

Dans sa course effrénée, elle trébucha par deux fois, la figure ruisselante de pleurs. Elle se jeta à genoux près du corps de sa seule amie, et se mit à lui secouer les épaules, pleurant à fendre l'âme.

"- Réveille-toi Aéris! Réveille-toi! Allez Aéris, déconne pas! Tu peux pas me laisser comme ça... Tu n'as pas le droit de t'en aller!"

Il ne restait rien de la vampire impitoyable d'il y a quelques minutes à peine. La vampire sans émotion, prête à tout pour trucider ses adversaire s'était évaporée comme de la fumée.
Il ne restait rien, absolument rien, de l'orgueilleuse combattante. D'ailleurs, il ne lui vint même pas à l'idée de se retourner pour arracher la tête aux auteurs de ce crime.

Il n'y avait là qu'une jeune fille étreignant tant qu'elle pouvait le corps de son amie, prononçant des paroles rendues incompréhensibles par les violents sanglots qui lui oppressaient la poitrine. Aline avait plus que jamais l'air d'une enfant perdue. Son expression affligée lui avait rendue sa figure enfantine. Elle semblait si faible et chagrinée désormais, que toute trace de méchanceté avait disparu de l'éclat de ses yeux. Bizarrement, croire qu'Aéris était passée de vie à trépas semblait avoir fait renaître une petite part d'humanité en elle. Il lui semblait que quelque chose venait juste de se briser au fond d'elle. Il lui semblait que l'infime lueur d'espoir qu'elle ressentait aux côtés de sa comparse vampire s'était éteinte elle-aussi.

Elle ne pouvait rien faire d'autre que pleurer sa peine. Elle n'avait même pas le courage de se relever. Elle voulait juste rester là, à attendre que la douleur devienne légèrement plus supportable. Mais pour le moment, elle voulait la pleurer cette douleur. La pleurer pour de bon.

Message par Invité Jeu 16 Juil - 9:27

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La vampire ne chercha même pas à éviter l'attaque vengeresse d'Alex, fermant simplement les yeux.
Dans un mouvement parfaitement fluide le poignard fendit l'air pour viser la gorge.

Mais à la dernière seconde la seconde vampire s'interposa, recevant le coup de poignard destiné à sa compagne. L'arme s'enfonça à travers la chair de la malheureuse qui s'effondra aussitôt, sérieusement blessée.

Perturbé dans son mouvement, Alex se reprit avec une remarquable rapidité, pivotant d'un pas de danse pour frapper sa cible originale d'un puissant coup de poing. Le Lycan mit toute sa force surnaturelle dans ce geste, expédiant la créature dans les airs.
Elle défia la gravité durant quelques longs instants puis s'écrasa violemment, roulant sur plusieurs mètres et soulevant un petit nuage de poussière avant de s'immobiliser.

Alex ne se jeta pas à sa poursuite, mais fit tournoyer la lame entre ses doigts avant de la faire siffler et de la remettre au fourreau.
Ses yeux brillaient d'une lueur meurtrière.

-Surveille-les. Si elles bougent, renvoie les au sol, gronda-t-il à destination de son "coéquipier".

Au pas de charge, il retourna là où il se trouvait quelques secondes et se baissa pour récupérer son pistolet. Alors que la sensation familière de la crosse entre ses doigts apaisait un peu de sa rage, un hurlement inhumain raisonna dans la montagne.
Le Lycan se retourna et observa quelques secondes la course désordonnée de la vampire pour rejoindre sa compagne. Puis il s'avança à son tour, sans se presser.

Ses yeux avaient pris une lueur glacée, froide comme la mort, et bien plus effrayante que la rage qu'on y lisait un peu plus tôt. Il passa devant son collègue sans dire un mot et s'arrêta à quelques pas des vampires.

Celle qu'il avait poignardée semblait inerte, étendue sur le sol. Quand à la petite guerrière elle était en état de choc et pleurait sur elle des larmes de désespoir.
Sans hésiter, le Lycan braqua son pistolet sur sa tête. La consciente d'abord, il achèverait l'autre ensuite.

-Finissons-en, lâcha-t-il d'un ton vide d'émotion.

Message par Invité Jeu 16 Juil - 23:12

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Alors que l'élémentaire s'était préparé à recevoir d'autres salves de coup. Son coéquipier fut plus rapide que lui en fonçant sur les deux filles avant même que Rémio ait eu le temps de faire quoi que ce soit. D'une rapidité surhumaine il s'était jetée sur les deux adolescentes, son arme à la main. A la grande surprise de l'élémentaire, la vampire qu'il avait affronté s'était interposée entre la cible du soldat et sa partenaire. Une Rebelle faisant preuve d'une telle action?? Rémio avait presque du mal à en croire ses yeux... Jusqu'alors il avait toujours perçu les Rebelles comme des êtres malfaisants, pourtant cette fille venait de se sacrifier pour sauver son équipière. La façon de voir les choses chez l'ancien elfe était si manichéenne qu'il n'avait jamais envisagé un seul instant que des êtres faisant partie d'une telle organisation puissent faire preuve de bonté... Bien que sous le choc, l'élémentaire fit au mieux pour taire ses interrogations pour se concentrer sur la situation. Le spectacle qui suivit, lui déchira presque le cœur... Les deux filles étaient à présent dans un triste état, Rémio en venait même à se demander si la plus grande des deux était toujours en vie. Elle venait de se prendre un sale coup et son sacrifice aura au final été vain...

Fixant les deux fillettes, l'ancien être sylvestre eu tôt fait de remarquer que celle qui était consciente versait à présent des litres de larmes, tel une enfant perdue. Ce spectacle fit grincer des dents le jeune homme qui commençait sérieusement à douter du bien fonder de s'en prendre à des ados. Avec tout ce que Rémio avait infligé à Aéris, il n'était pas étonnant qu'elle n'ai pas pu se remettre du coup d'Alexandre. Il faut dire que contrairement à l’élémentaire, le soldat d’élite n'y était pas allez mollo. Ne disant pas un mot, le jeune homme serrait pourtant les poings, lui même ne comprenait pas ce sentiment de frustration qui venait brusquement de l'envahir. Il n'arrivait plus à cerner le bien du mal, ce qu'il faisait était il vraiment juste? Il s'était engagé pour protéger, pas pour tuer ni même blesser... Faire taire les remords qui l'envahissaient s'avérait de plus en plus difficile, mais il ne pouvait pas non plus se laisser envahir par le doute tant que ce conflit ne serait pas terminé. Il entendit distinctement la voix de l'homme au caractère si froid s'adresser à lui. Rémio se contenta de hocher la tête sans rien lui répondre, encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Il ne pu cependant pas s'empêcher de réagir quand ce même homme braqua son pistolet sur la tempe de la vampire encore vivante. D'un geste imprudent et que le soldat d'élite interpréterai surement comme trop familier, l'ancien elfe posa sa main sur l'épaule du lycan.

Nous n'avons pas besoin de plus de morts, enfermons les. J'espère juste que celle qui est allongée est encore vivante.

Le ton du jeune homme s'était montré amer et sans vraie vigueur. A part le coup de la vampire à sa nuque, Rémio n'avait pas eu à déplorer de blessures physiques dans cette bataille, mais la dure réalité de la guerre venait quant à elle d'entailler son esprit à tout jamais. Il enleva alors sa main de l'épaule du lycan avant que celui ci ne s'énerve d'avantage et s'approcha des deux fillettes. Il ne pouvait que les toiser sans rien leur dire, celle encore consciente commençait également à perde connaissance à cause de ses blessures, si Rémio et Alexandre les laissaient ici, elles succomberaient très probablement à leur blessure. Rémio refusait d'avoir d'avantage de sang sur les mains et s'adressa à nouveau auprès du soldat au risque de subir son courroux.

Il faut les emmener à un centre de soins! Allons y maintenant.

Sans plus de discussion, l'élémentaire s'empressa de prendre dans ses bras la vampire ayant subi le plus de dommages, qui était heureusement plutôt légère. Sans vraiment attendre l'approbation de son supérieur, il commençait à vouloir mettre le corps de la seconde vampire par dessus son épaule mais n'était visiblement pas assez costaud pour en porter deux à la fois et commençait à avoir le visage rouge écrevisse en essayant.

Message par Invité Mer 22 Juil - 13:09

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Tout s'était déroulé si vite... A peine m'étais je interposée, que je m'étais retrouvée éjectée à plusieurs mètres de distance avec une blessure béante. Mon sang commençait à partir de mon corps, tandis que ma conscience s'évanouissait peu à peu. Je ne pu même pas entendre les supplications d'Aline qui était à présent à mon chevet. La douleur qui m'avait tiraillée, semblait être devenu existante pendant que je sombrais dans les ténèbres. Pourquoi avais je sauvé Aline? J'avais du mal à le comprendre mais je m'étais sentie obligée de le faire. C'était une des seules personnes sur Terre à avoir un caractère aussi merdique que le mien après tout. Peut être étais ce aussi du à la ressemblance physique, mais je percevais en Aline comme une sorte de sœur que je n'aurais jamais eu. Si Aline avait pu entendre ça elle m'aurait surement rie au nez sans se gêner. Maintenant que je n'avais plus le moindre contrôle sur mon corps, j'étais comme prisonnière de mes pensées sans pouvoir y changer quoi que ce sois. Comme à chaque fois, je me retrouvais face à mes questionnements et mes remords, malgré le temps passé une chose n'avait jamais changé. J'étais toujours aussi impuissante.

Pendant que j'étais dans les pommes, mes deux ennemis étaient à présent réunis probablement entrain de discuter sur notre sort. La pile électrique m'avait tellement donné de peine que je n'avais pas assez pris en considération son partenaire jusqu'au dernier moment. J'espérais qu'au moins mon sacrifice n'allait pas être vain et qu'Aline pourrait s'en sortir. Si nous mourrions toutes les deux, tout cela aurait été vain. Prise dans l'obscurité, je repensais à ma mère. Qu'aurait elle pensé de ma fugue et de mon désir de vengeance si elle était toujours de ce monde? La connaissant elle m'en aurait surement empêché par tout les moyens. Mais ce n'était pas uniquement pour la venger que j'avais entrepris ce périple, j'avais moi aussi de multiples raisons d'en vouloir à mon géniteur et de vouloir en finir avec lui. S'il avait su prendre ses responsabilités rien de tout cela ne serait jamais arrivé. Je ne me serais jamais retrouvée dans une telle situation à osciller entre la vie et la mort. D'un autre côté, je n'aurais non plus jamais rencontré Aline... Cela n’effaçait en rien les torts de mon père, mais au moins toute cette escapade aurait eu quelque chose de positif. Ce n'était surement pas l'amie la plus polie ou la plus agréable du monde, mais au moins c'était une amie... Mon amie. Intérieurement, je luttais pour reprendre conscience. Cependant, j'avais perdu bien trop de sang pour pouvoir faire quoi que ce sois. Dans un état proche de l'anémie, je ne sentis même pas l'élémentaire me porter tandis qu'il essayait de faire de même avec ma partenaire. S'il voulait vraiment nous sauver, il avait intérêt à faire vite sinon je risquais fort de pas voir la prochaine lune se lever... Très lentement, je pu entrouvrir les yeux afin d'analyser la situation. Aline aussi était à terre, sans doute aussi grièvement blessée que moi. Malgré la gravité de la situation, je n'avais même plus la force de crier ou de me débattre, pouvant juste assister impuissante à notre débacle. Prise d'un soudain vertige, je me rendais compte que j'étais porté comme un sac à patate par la même personne qui m'avait électrocutée à de maintes reprises. Si seulement j'en avais encore eu la force je lui aurais bien envoyé un coup pour me venger. Après avoir tenté en vain de gesticuler tant mon corps était faible à présent. Je fermais à nouveau les yeux pour basculer encore une fois dans les ténèbres...

(C'est mon dernier post avec Aéris pour ce rp^^.)

Message par Invité Mer 22 Juil - 16:18

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Aline ne saurait dire exactement combien de temps elle resta là, prostrée devant son amie inconsciente. Tout autour d’elle n’avait plus la moindre importance. Rien. Le néant. Elle avait même réussi à oublier la présence de ses deux adversaires, qui eux n’avaient certainement pas oublié la sienne. Le visage de la jeune fille était inondé de larmes. Ces perles d’eau salée ruisselaient par centaines de ses yeux baissés avant de venir tremper la joue d’Aéris. D’un geste presque maternel, la jeune vampire essuya les joues de son amie. Avec une tendresse infinie, Aline serrait tout contre sa poitrine le visage endormi de sa seule amie, ne pouvant se résoudre à la lâcher. Elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle se mettait à pleurer la perte d’une autre vampire alors qu’elle était restée stoïque devant tant morts. Lorsqu’elle avait tué son fiancé, ses parents, ses sœurs et tous les domestiques, elle n’avait pas versé une larme. Elle avait juste ressenti en elle la satisfaction malsaine de voir une froide vengeance réussir. Mais là, c’était différent. Comme si, Aéris avait le pouvoir de faire changer Aline. Comme si, avec elle la vampire sans pitié reprenait un peu d’humanité. Elle l’avait détesté, méprisé, mais maintenant qu’elle avait succombé, Aline regrettait tout ça. Et le plus douloureux, était qu’elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait jamais lui demander pardon. Elle ne pourrait jamais effacer tout le mal qu’elle avait fait, elle l’aurait toujours sur la conscience. Ce sera sa croix. Et elle le savait.

Pendant qu’Aline pleurait toutes les larmes de son corps, le troufion s’était approché d’elle, bien décidé à avoir le dernier mot. Il allait la tuer, elle en était certaine.
Lorsqu’elle sentit le métal froid du canon du pistolet contre sa tempe, elle releva légèrement la tête. Hoquetant et gardant les yeux baissés, elle attendait patiemment qu’il exécute la sentence. Elles avaient perdu. Elles devaient mourir. C’était comme ça la guerre. Tuer pour ne pas être tué. Après avoir assassiné sa comparse, il allait s’occuper d’Aline.
Ce ne serait rien, juste une infime seconde. La balle transpercerait sa peau et viendrait se loger dans son crâne. En un rien de temps, elle aura rejoint le royaume des morts. Mais existait-il vraiment ce royaume ? Ou ce ne serait que le vide infini ? Qu’est-ce qui l’attendait après que la balle l’eut achevé ? Allait-elle disparaitre entièrement ? Ou resterait-il une part d’elle-même sur terre ? Personne ne serait là pour la pleurer, personne ne la connaissait. Elle sombrerait dans l’oubli, sans que personne n’y change rien.
Mais ça lui était égal, elle ne voulait pas vivre ici sans Aéris. Elle était la seule personne qui eut gagné son affection, la seule personne qui pensait à elle et pour qui elle aurait donné sa vie. Comme Aéris l’avait fait. Elle allait mourir, et cela la laissait complètement indifférente. Autant en finir tout de suite.

Mais ça ne se passa pas comme prévu. Le troufion baissa son canon à la demande de son coéquipier. Il n’allait pas l’exécuter. Elle aurait la vie sauve. Visiblement, la faucheuse ne voulait pas encore d’elle. C’était la deuxième fois qu’elle échappait à la mort.
Lentement, elle leva les yeux vers ses deux adversaires et leur lança un regard interrogateur. Ainsi, elle paraissait si jeune, si faible, si fragile.
Ce jeune homme venait de lui sauver la vie, et elle lui en était tout particulièrement reconnaissante. L’autre n’aurait certainement pas fait la même chose. Et lui, elle le détestait.

Péniblement, elle se remit sur ses pieds. Mais le sol tangua, et elle s’écroula de nouveau. Maintenant que l’adrénaline du combat était passée, son épaule démise lui faisait souffrir le martyr. Apparemment, elle l’avait mal remise en place. Lorsqu’elle avait été projetée par deux fois dans les airs, en atterrissant elle avait sans doute reçu un coup à la tête. Car désormais elle voyait flou. Elle savait parfaitement ce que c’était, pour en avoir déjà eu une : une commotion cérébrale. Elle savait aussi que dans ces cas-là, il fallait lutter contre le sommeil comateux qui la gagnait peu à peu. La tête appuyée contre la terre molle, la demoiselle essayait tant mieux que mal de garder les yeux ouverts. Mais tout autour était flou, plongé dans une brume épaisse et de mauvais augure. Si elle restait là, étendue à terre, perdue dans les montagnes, personne ne la retrouverait. Elle mourrait ainsi près du corps de son amie.

Ses yeux se fermaient lentement, malgré ses efforts pour lutter contre ce sommeil qui pourrait lui être mortel. Ses forces l’abandonnaient une à une, seule son épaule douloureuse lui permettait de tenir encore un peu, de rester légèrement consciente. Derrière ses paupières à moitié closes, elle revit le visage de sa mère lorsqu’Aline n’était encore qu’une toute petite fille. Le visage souriant d’Ellen. Puis, elle entraperçut, ceux de ses deux sœurs, deux adorables poupées blondes comme Aline. Venait s’ajouter à ça, celui du vampire dont elle s’était éprise. Elle ne pensait pas s’en souvenir aussi bien. Elle n’avait oublié aucun détail, elle le voyait comme s’il était là devant elle. Comme s’il la regardait dormir. Comme si pendant qu’elle sombrerait dans le néant, il veillerait sur elle comme sa mère avait veillée sur elle, petite. Elle eut même l’impression de sentir la main fraîche de sa mère contre son front, comme elle avait l’habitude de le faire lorsqu’une de ses filles était malade. Et cela apaisait toujours Aline, cela parvenait même parfois à calmer ses délires, et elle s’endormait tranquillement persuadée que sa mère veillait sur elle.
Les images n’avaient plus aucun sens, elles se superposaient les unes aux autres, se déformaient et s’envolaient comme un long ruban impossible à rattraper. Aline revoyait les visages aimés, mais aussi sa maison, sa chambre d’enfant, ses vignes, ses courses poursuites avec le fils du voisins, les soirées mondaines, le visage jaloux des autres jeunes filles, le rire sonore de ses soupirants, l’odeur enivrante du vin que son père produisait, la douceur des plats de la cuisinière, la figure sévère de sa gouvernante, les coups sur les doigts qu’elle recevait, la difficulté qu’elle avait à apprendre à écrire, le visage de son fiancé, le moment où il lui avait offert sa bague, leurs promenades au bord du lac, l’odeur d’alcool et de cigare qui flottait dans le bureau de son père, la splendeur des robes qu’il lui offrait, le regard haineux de ses sœurs, les caresses de sa mère, la douceur des draps de sa chambre, les couleurs au mur, la coiffeuse dans laquelle elle cachait les bouteille de vin piquées chez son père, son journal où elle inscrivait maladroitement ses pensées et qui était ensuite lu par son père pour les surveiller …
Elle revoyait sa vie d’avant, alors qu’elle était encore âgée de seulement une quinzaine d’années et qu’elle n’était pas encore devenue le monstre sanguinaire que nous connaissons maintenant. C’était une période qu’elle s’était forcée d’oublier mais qui lui revenait en pleine figure comme un boomerang maintenant qu’elle ne pouvait plus contrôler ses pensées enchevêtrées. Tout ceci, elle s’était résolue à l’effacer de sa mémoire, car cela représentait une période trop heureuse, trop insouciante et elle avait peur que cela lui bouffe l’existence. Car elle savait que c’était le passé, et qu’il ne fallait jamais l’évoquer. Il nous ensorcèle à tel point qu’on en perd le goût de vivre. Mais on n’oublie pas aussi facilement son enfance, même si on le désire sauvagement.
Aline se revoyait pousser la lourde porte d’entrée de chez elle et dévaler en riant aux éclats la colline sur laquelle était construite sa maison, ses jupes blanches au vent et les bras étendus comme les ailes d’un oiseau. Elle devait avoir quatorze ans à cette époque, et elle se laissa rouler dans l’herbe jusqu’au bas de la colline avant de se relever les cheveux pleins de brins d’herbe et de crier à sa plus jeune sœur de venir la rejoindre. Elle se souvenait très bien de cette journée de 1834, surtout de petits détails infimes. Elle se souvenait par exemple de porter déjà un corset qui lui enserrait la taille et l’étouffer à moitié. Elle se souvenait être vêtue seulement de sa robe de corps blanche, dont les jupons de dentelle dépassaient. Elle courait pieds nus, se fichant du regard des viticulteurs qui travaillaient dans la vignoble. Elle était juste à moitié habillée, n’avait pas encore passée sa robe aux manches bouffantes et à la taille si serrée qu’elle l’empêcher de respirer. Il faisait si beau ce jour-là, et elle pouvait encore profité de sa jeunesse et de son insouciance. Le ciel était bien bleu, et il commençait à faire assez chaud. L’herbe était verte, l’air pur et la vie belle. Comment avait-elle pu songer à oublier ces moments-là ?

Alors que la jeune fille se replongeait dans le passé, les yeux clos et un sourire aux lèvres, elle sentit son corps être soulevé de terre et être posé lourdement sur l’épaule de quelqu’un. Mais voilà que le songe s’envolait comme un long ruban doré impossible à rattraper. Doucement, le souvenir de cette journée s’estompa, le visage de sa sœur Madeleine aussi, le ciel bleu devint noir d’encre, et le rire des ouvriers s’éloigna. Aline reprenait conscience, car elle être balloté comme ceci ravivait sa douleur à l’épaule. En étouffant un gémissement de douleur, elle essaya de se dégager. Heureusement pour elle que cette douleur se soit réveillée, sinon elle aurait sombré dans une sorte de coma.
A force de se tortiller, elle parvint finalement à faire lâcher prise de celui qui la transportait. Elle atterrit difficilement sur ses pieds, prête visiblement à tout moment de s’écrouler à nouveau. Elle se raccrocha au bras de celui qui la tenait, incapable de se souvenir qui c’était. Elle voyait juste son visage à moitié noyé dans une brume grisonnante. Il lui semblait le connaitre, mais elle n’arrivait pas à retrouver qui c’était. Les souvenirs lui revenaient lentement, et elle décida de suivre cet individu qu’elle ne reconnaissait pas. Elle le dévisagea avec des yeux hagards, incapable de savoir si elle devait lui faire confiance. Mais décidant quand même de le suivre, elle se mit en marche difficilement, tenant à peine sur ses jambes et s’agrippant de toutes ses forces à ce bras inconnu de peur de tomber une nouvelle fois. Elle ne voyait presque rien, tout était enseveli dans un brouillard inquiétant, mais elle en vint finalement à se dire que c’était sa seule chance de survivre que de suivre cet homme, qui semblait porter quelqu’un dans ses bras. Avant d’arriver à leur destination, elle s’évanouit de nouveau, sombrant cette fois pour de bon dans les bras de Morphée.

Message par Invité Jeu 30 Juil - 12:27

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L'arme d'Alex était pointée sur la vampire, mais celle-ci ne sembla même pas s'en apercevoir. Elle mourrait sans même comprendre qu'elle disparaissait.
Poussé par un élan de haine, le Lycan vint coller son canon contre sa tempe, sans douceur. Comme pour l'obliger à comprendre. Il voulait qu'elle sache.

Tu vas mourir.

La rebelle ne résista pas. Elle se contenta de redresser la tête et respira avec peine, entre deux sanglots étouffés. Étrangement elle ne semblait pas avoir peur, ni même se soucier de ce qui allait suivre.
Mais au fond quelle importance?

Comme il l'avait fait des milliers de fois, son doigt pressa doucement la détente du pistolet, rattrapant le jeu du mécanisme jusqu'à sentir la résistance caractéristique du coup prêt à partir. Mais avant qu'il ne tire, une main se posa sur son épaule. Il se retourna vers son propriétaire.

-Nous n'avons pas besoin de plus de morts, enfermons les. J'espère juste que celle qui est allongée est encore vivante.

Alex se dégagea sèchement, mais baissa son arme. Qu'est ce que ce crétin essayait de faire?

-Je fais ce qu'il y à faire. Pour que ça finisse ils doivent mourir jusqu'au dernier. Si ça te pose un problème, va-t-en.

Pour toute réponse, le jeune homme se pencha sur les deux rebelles. Le Lycan gronda, comme un avertissement animal.

-Qu'est-ce que tu...
-Il faut les emmener à un centre de soins! Allons y maintenant.

Avec difficulté il porta la première rebelle et chargea la seconde sur son épaule avant de se relever. Vu l'effort que cela lui demanda il n'irait pas loin, pourtant il s'acharna, et commença lentement à s'éloigner vers la forêt.
Le Lycan le suivi des yeux, le regard glacial.

Une bouffée de haine le traversa. Cet imbécile ne voulait pas comprendre. Il était comme tous ces hypocrites plus préoccupés par une "guerre propre" et les "droits" de leurs ennemis que par tous ceux que les rebelles tuaient.
Lui ne faisait pas cette erreur. Il se battait depuis trop longtemps pour ça. Peu importe qu'ils se reforment encore et encore. Il continuerait à les tuer autant de fois que nécessaire.
Jusqu'au dernier.
Mais le Cercle et ses soldats... Ils ne comprenaient pas. Ils ne comprendraient jamais. Ils continueraient encore et toujours à s'enfoncer dans leur rêve, oubliant la réalité et ses cauchemars, accueillant les monstres en leur sein. Cette guerre recommencerait encore, et encore. Innocents et soldats continueraient à mourir. Sans fin.
Il n'y avait qu'une solution.
Détruire les créatures. Les détruire, jusqu'à les avoir toutes effacées de la terre. Et qu'importe si il fallait aussi effacer le Cercle au passage.

Sans même qu'il en ait vraiment conscience, il avait levé son arme, et pointé son viseur sur le dos de la silhouette trébuchante.
Il ferma une seconde les yeux. Quand il les rouvrit, ils brillaient d'une lueur glaciale.

Soudain des lumières électriques apparurent au loin, à la lisière de la forêt. Grâce à sa vision nocturne, il put clairement voir les silhouette des soldats du Cercle qui sortaient du bois et se dirigeaient rapidement vers eux.
Alex releva son canon vers le ciel, puis rengaina le pistolet.
Pas comme ça. Pas maintenant.

En quelques foulées rapides il rattrapa le trio qui avançait lentement vers les torches des soldats qui se rapprochaient rapidement.
D'un geste sans douceur, il saisit la vampire qu'il avait combattu un peu plus tôt par le col et la sépara de son sauveur auquel elle s'accrochait pour rester debout.

-Tu marches ou tu crève salope de rebelle, gronda-t-il en la traînant à moitié.

hrp:

[RP clos]

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