| par Invité Sam 18 Oct - 15:44
| Il faisait presque nuit, si bien qu'Aline pu sortir et se rendre à l’université sans se faire rôtir vivante. Cela faisait tellement longtemps que la demoiselle n'était pas retournée à l'école, et on ne pouvait pas dire que cela lui manquait atrocement. Mais alors, pourquoi y retourner maintenant? Aline elle-même n'en avait aucune idée. Peut-être pour voir comment les cours se déroulaient au 21ème siècle? Ou tout simplement, pour apprendre de nouvelles choses? N'était-ce pas là, le but principal de l'éducation? Quoi qu'il en soit, la vampirette aux cheveux d'or se retrouvait désormais dans la cour d'un établissement scolaire, totalement perdue.
Des étudiants passaient de partout, et Aline ne savait plus comment se repérer. Mais hors de question pour elle de demander de l'aide à qui que ce soit. Non, certainement pas. Son égo le lui reprocherai lourdement. Étrangement, la blondinette obéissait toujours à son égo et à sa conscience -à se demander si elle en avait une-. La jolie blonde tournait la tête de tous les côté, à la façon d'un suricate apeuré, cherchant vainement un point de repère. N'importe le quel. Un panneau indiquant quelle porte prendre, une pancarte avec le nom des salles inscrit dessus... Il ne faisait aucun doute, les moyens d'éducation avaient considérablement changé depuis les années 1830. Années, pendant lesquelles Aline avait reçu la meilleure éducation que l'on puisse offrir à une jeune fille de bonne famille de cette époque, au cour de laquelle l'éducation des femmes n'étaient pas la principale préoccupation de la population. Il suffisait à une femme d'être bien mise, bien préparer, bien polie et souriante, bien obéissante, et surtout bien naïve pour plaire à la gent masculine. Ses qualités intellectuelles et sa culture générale n'étaient pas spécialement mise en avant lors des réunions mondaines et autres. Si bien que notre Aline, n'avait jamais vu en l'école une activité qui pouvait rapporter beaucoup de privilèges. Sans le savoir, elle se trompait ouvertement. L'école est bien une chance quand on sait que des milliers et des milliers d'enfants, filles et garçons confondus, n'ont pas encore accès au savoir et aux connaissances malgré la belle époque que nous vivons. Mais tout cela, Aline ne s'en était jamais préoccupée, ayant été élevée dans cette atmosphère ci. Aline, jeune fille pleine de vie à l'époque, s’intéressait plus au choix de sa future robe de bal et de ses nouvelles tactiques de flirt qu'à ses résultats scolaires et à ses leçons de mathématiques. Mais qui n'a jamais préférer aller faire une fête plutôt que de rester chez soi à réviser ses leçons en vue du contrôle du lendemain?
Ainsi, Aline était de retour à l'école après des années passées à vadrouiller de ci de là, sans s'attarder dans un établissement scolaire quelconque. N'ayant jamais follement aimé l'école, elle se demandait toujours à ce que ça pouvait bien servir... A son époque, elle suivait des cours à domicile avec une gouvernante. Une vieille fille qui ne souriait jamais, et qui avait un goût prononcé pour les robes grises ternes et les chignons bas et bien serrés. Avec ses sœurs, la jeune fille insouciante qu'était Aline en faisaient voir de toutes les couleurs à leur gouvernante au sourire si pincé. Élève dissipée, Aline n'avait jamais obtenue des notes qui atteignaient des sommets. Pourtant, elle arrivait toujours à amadouer son institutrice, pour que cette dernière élève ne serai-je qu'un tout petit peu, ses notes. Sa pauvre mère, qui n'y voyait que du feu, s'évertuer à féliciter sa fille, sans se douter une seule seconde qu'elle se faisait mener en bateau. Ses sœurs, portant si complices avec Aline pendant les heures de cours, vouaient une jalousie chronique à Aline, se demandant bien quel était son secret pour être si adorer et aduler alors qu'elle ne faisait absolument aucun effort pour répondre correctement aux questions de leur pauvre gouvernante.
Donc, reprenons. Aline était en train de chercher un point de repère, serrant contre elle un classeur aux teintes roses et un stylo. Les quels, ainsi que sa tenue du jour composé d'un pantalons en toile fluide d'une couleur crème, d'une chemise claires aux motifs désordonnés de petits papillons pâles et d'une paire de sandales basiques, avaient été acheter avec l'argent que gardait une nouvelle de ses victimes sur elle. Avant de venir, comme à son habitude la demoiselle s'était nourri et avait récupérer l'argent de la personne. Elle avait également tressé ses longs cheveux clairs en une grande natte qu'elle laissait reposer sur son épaule. Dans cette tenue, Aline semblait si fragile, si délicate qu'on pourrait croire qu'elle pouvait se briser à chaque instant. Elle ressemblait plus à une jeune fille frêle et douce, qu'à une meurtrière sans pitié. Qui aurai-pu se douter de son passé douteux à la voir dans cette tenue?
Pendant qu'Aline était perdue dans ses pensées, une jeune fille -un vampire à en juger par son odeur et son teint un peu trop pâle pour appartenir à l'espèce humaine- s'approcha d'elle et l'aborda comme si elle se connaissaient depuis toujours. Aline ne l'avait pas vu arriver, et n'avait même pas prêté attention à ses bruits de pas. La jeune fille en question semblait être le sosie vivant d'Aline. Les mêmes cheveux, aussi mince qu'elle, la petite taille tout était, du moins presque, semblables.
Notre chère Aline, qui n'était pas d’excellente humeur aujourd'hui, la toisa d'une regard farouche.
*D'où c'est qu'elle sort, celle là?!* pensa-t-elle.
Elle la dévisagea un moment, trouvant sa question bien stupide et tellement naïve.
"Sans blague, pas besoin d'avoir bac plus dix pour le deviner." répondit-t-elle froidement. |
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