Avventura
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Aller en bas

Message par Invité Sam 10 Aoû - 5:50

Revenir en haut Aller en bas
Ma journée avait été extrêmement pénible au lycée aujourd'hui. Les cours s'étaient enchaînés, et les élèves et par conséquent les profs avaient été un peu trop agités à mon goût, braillant et bougeant un peu partout. J'étais quant à moi resté sur ma chaise, bien tranquillement, attendant la sonnerie pour sortir au plus vite de la salle de mon dernier cours et sortir par la même occasion de l'enfer que représentait l'école en ce jour. Rentrant donc chez ma tante, mon second chez moi après la forêt, je m'assis sur le canapé et profitai du silence qui régnait dans la maison. Bien que je n'aimais pas spécialement rester enfermé chez moi, me sentant captif de la maison, je me décidai à ne sortir qu'à la nuit tombée. Mes sens étaient saturés et je refusais d'être en contact avec l'extérieur avant d'avoir calmé la migraine qui m'accablait. Ces moments désagréables me faisaient regretter l'époque où je n'avais pas à sortir pour pouvoir faire mon éducation : ma mère s'en occupait. Et elle me manquait ma mère. Comme mon père. Car tous deux étaient mort depuis des années maintenant.

Ce soir était un soir de pleine lune. Je ne savais pas si c'était le cas pour tout les autres lycans, mais lorsque je me posais quelque part et écoutais, je percevais la mélodie que me chantait la lune. Un chant puissant qui remplissait mon coeur d'une joie sauvage et de l'envie de la chasse. Le sang bouillonnant, je m'engouffrai dans la nuit et me faufilai dans les rues sombres de l'Avventura. Oh non, contrairement à ce que vous pensiez, je ne chassais pas l'humain, j'étais juste à la recherche d'une bonne baston afin de me défouler un peu. C'était mon moyen à moi, à défaut d'aller chasser, de palier à cette sauvagerie qui grondait à l'intérieur de ma tête. Et comme tout bon lycan le soir de pleine lune, mon loup faisait des allés retour dans ma tête, grognant et râlant, avide de sang et de violence. Mais c'est alors qu'en marchant dans les rues, je perçus un parfum qui m'était totalement inédit, et pourtant aisément reconnaissable. Aisément reconnaissable peut-être, mais sublimement incroyable.

C'était un mélange de vanille et de cannelle mêlé à l'odeur si reconnaissable des vampires. Cette dernière n'était pas une odeur que j'appréciais énormément, mais il y avait cette teinte musquée et sauvage du loup qui se mariait si bien avec que j'en fus tout de suite charmé. Un mélange de saveur incongru, inattendu, qui attisa si vivement ma curiosité que je ne pus m'empêcher de chercher l'origine de cette senteur. Me retournant, j'aperçus une femme. Une jolie femme aux cheveux sombres. Mais qu'était-elle ? Que voulait dire ce que j'avais senti ? Mon odorat ne se trompait jamais. Mais cela voulait-il dire que j'étais tombé sur une hybride ? Le fruit de l'amour - ou juste d'une aventure d'une nuit - de deux espèces si différentes et qui ne s'étaient pas toujours aimé ? J'avais besoin d'en avoir le coeur net. J'avais besoin de savoir. C'est d'un pas décidé mais décontracté que je m'en allai à la rencontre de la jeune femme qui était seule qui plus est. Je décidai de jouer la carte de la séduction, et accordant ses pas aux miens, je l'abordai avec un sourire sincère et curieux.

-Que fais donc une si jolie demoiselle seule dans des ruelles si sombres ?

Si elle était bien ce que je croyais qu'elle était, elle était parfaitement capable de se défendre seule. Mais ça, je n'étais pas censé le savoir...surement.

Message par Invité Dim 11 Aoû - 3:50

Revenir en haut Aller en bas


Une rencontre inattendue.

♕ Bran Marok & Ellspeth Bröhl. ♕



Un pas après l'autre. Un pied devant l'autre. C'est comme cela qu'on marche. J'y arrive bien. Et maintenant, je cours. J'accélère la cadence. C'est simple; un jeu d'enfant. Je ralentis. Et si je sautais sur un pied ? Je lève la jambe droite. Je ne tiens pas en place, et je tombe. Sur les fesses. ça ne fait pas mal, mais ça surprend. L'herbe est humide. Je me relève. Je recommence, en faisant attention. Je fais un petit saut en l'air et j’atterris souplement. J'y arrive. Je répète l'action, jusqu'à parcourir quelques mètres puis je repose mon pied. Jace m'attend. Il n'est pas loin. Dix mètres. Je sautille jusqu'à lui. Et il me prend dans ses bras. Il fourre son nez dans mon cou et respire mon odeur. Il aime mon odeur. Apparemment elle serait spéciale. Mais je ne la sens pas, moi. Alors je le crois. J'aime bien quand il me fait un câlin. Il y a cette chaleur... Quand il me touche. C'est agréable.

Perdue dans ses pensées, l'hybride errait. Sans savoir où aller. Elle errait. Seule dans la nuit. Alors que la lune était pleine. Mais ça.. Elle ne l'avait pas remarqué. La lueur argentée de Séléné se reflétait dans le gris de ses yeux. Ils étaient mis en valeur.. Elle était si belle malgré cette expression de souffrance.

Je déambulais, de ruelles en ruelles. Je ne m'arrêtais pas, je ne regardais même pas ce qu'il y avait autour. Même si je me doutais qu'il n'y avait rien à part le vent. Il n'y avait que la lumière des réverbères, et encore. La plupart étaient grillés, ou même cassés. Sûrement n'était ce pas l'heure pour moi de sortir. Mais rester une fois de plus, une nuit de plus, au manoir enfermée aurait été ennuyeux.
Je repensais encore à ma rencontre avec Michael. Je jetai un coup d'oeil à mon poignet. Le bandage commençait à s'user. Cela faisait déjà quelques jours. Il va falloir que j'apprenne à me soigner toute seule et à ne dépendre que de moi. Pour ne pas qu'une personne comme cet humain soit obligé de me sauver. Je le revois encore s'interposer entre le lycan et moi. Ses os se briser..

Je ferme les yeux.

« - Que fais donc une si jolie demoiselle seule dans des ruelles si sombres ? »

Quelqu'un me parle ? Je me retourne. Un homme. Un adolescent ? Il est plus jeune que moi et.. Il a une odeur familière.
Je le toise.
Il sent le loup. Un lycan ? Avec les vampires c'est la seule race que je peux distinguer hormis les humains. Normal, je suppose puisque je suis une hybride lycan et vampire. Que me veut-il ? Je me prépare à me défendre. Ma main est déjà prête à exécuter mon don. Je ne sais pas pourquoi je dois toujours ouvrir la main pour déplacer quelque chose. C'est bizarre. Je le fixe. Je hausse un sourcil et penche la tête sur le côté.

Dans la rue, parfois, lorsque l'on se promène on tombe sur les gens louches. Faut-il leur faire confiance ? Mais comme le dit Ernest Hemmingway, le meilleur moyen de savoir si l'on peut faire confiance à quelqu'un, c'est de lui faire confiance.


© FICHE CRÉÉE PAR AMYLITH SUR LIBRE GRAPH MODIFIÉE PAR ANGEDUB.

Message par Invité Dim 11 Aoû - 23:23

Revenir en haut Aller en bas
Je ne l'avais pas remarqué tout de suite, car sans doute étais-je trop emporté dans mon élan, mais la jeune demoiselle était perdue dans ses pensées qui me semblaient bien mélancoliques. Mais le mal était déjà fait, et quand elle avait entendu ma voix qui l'interpellait elle s'était retournée afin de savoir si c'était bien à elle que l'on parlait. Bien que nous étions que deux à se promener dans cette ruelle mal éclairée et qu'il ne pouvait y avoir d'erreur possible, on avait toujours tendances à se demander si c'était bien à nous que le seul autre être vivant traversant cette rue nous adressait bien la parole. Comme quoi, il se pouvait bien que je parle à une amie imaginaire résultant d'un profond trouble psychologique. Ce qui n'était pas le cas je vous rassure. La seule autre personne à qui j'étais susceptible de parler était ma forme animale, et je ne le traiterais surement pas de "jolie demoiselle" et je n'insinuerais surement pas qu'il ne devait marcher seul dans des ruelles sombres. Enfin bref. Toujours était-il que lorsque l'effet premier de surprise de la jeune et ravissante femme fut passer et que la jeune femme sembla me reconnaître et prendre conscience de ma nature, elle me toisa.

Me toiser ? Pour quelle raison ferait-elle cela. Je ne lui avais encore rien fait et pourtant elle agissait comme si je lui avais une offense. Ou peut-être n'était-ce pas moi, mais le lycan en moi qu'elle voyait qui la faisait me toiser. Si ce n'était pas le lycéen qui la rebutait, alors ça devait être l'animal sous ma peau. Enfin tout cela n'était que supposition. Car bien que je pouvais réceptionner les différents signaux qu'émettaient le corps, l'interprétation que je faisais n'était que suggestive. Mais peu importait à présent, car la demoiselle avait esquisser un geste. Et cela ne semblait pas être un geste amical : elle venait d'ouvrir la main, et le langage de son corps exprimait une certaine tension, comme lorsque l'on se prépare à tout, et en général à la bagarre.  En même temps, elle avait haussé un sourcil interrogatif et penché la tête sur le côté - qui en passant, était un geste qui rappelait beaucoup celui des loups -. Elle s'attendait peut-être à ce que je l'agresse. Mais ce n'était pas du tout mon intention. Si j'étais venu lui parler de manière si spontanée, c'était pour en apprendre plus à propos d'elle et à propos de qui elle était. Et de "ce" qu'elle était. Levant donc mes mains en signe de capitulation et ne me départissent pas de mon sourire, je lui offrais le meilleur moyen de lui prouver sans faire de geste suspects que je ne lui voulais aucun mal.

-Je m'appelle Bran. Et non je ne vous veux aucun mal, dis-je en regardant sa main ouverte.

Dans le même mouvement, je remarquai les bandages sur ses poignets. L'un d'eux était guéri, mais l'autre était toujours en voie de guérison et le bandage n'était plus bon. Je m'étais blessé assez de fois au cours de nombreuses batailles et avais vu ma tante me faire assez de bandage jusqu'au jour où j'étais capable de me les faire moi même. Bien qu'en général, lorsque j'avais entamé mon adolescence pleinement, je n'en avais plus eu tellement besoin. Principalement parce que lorsque je me blessais, je guérissais assez vite pour ne trouver aucune utilité à ses bandages. Mais ce n'était pas le cas visiblement de la demoiselle. Faisant un pas hésitant vers elle, je pointai du doigt le tissu qui recouvrait ses poignets.

-Je ne mors pas ne vous inquiétez pas, dis-je d'un ton ironique d'auto-dérision. Vous auriez peut-être besoin de remplacer ce bandage, non ? Il se trouve que je sais en faire..

Puis m'interrompant un moment, et ne pouvant plus retenir ma curiosité, je finis par poser l'une des questions qui hantait mon cerveau.

-Pourrais-je connaître votre nom ?

Message par Invité Mar 13 Aoû - 0:47

Revenir en haut Aller en bas


Une rencontre inattendue.

♕ Bran Marok & Ellspeth Bröhl. ♕



Ses cheveux de jais tombaient sur son épaule droite. La légère brise les soulevait pour les refaire tomber. Ils volaient. Une danse frénétique. Et dans ses yeux se reflétait la lune. Et le lycan. Le lycan qu'elle toisait depuis un moment. Il lui parlait.


« -Je m'appelle Bran. Et non je ne vous veux aucun mal. »

On dit toujours cela. Papa disait ça. Je ne te veux aucun mal ma chérie. Puis il me faisait mal. De toutes les façons possibles. Le sexe, la torture, les paroles. Une bonne à rien, une pute, une bâtarde. Une bâtarde, ce n'est pas quelqu'un né de deux races différentes ? Si. Donc il regrettait de m'avoir eue avec maman ? Il aimait maman ? Elle était du même avis que lui. Elle me faisait mal, elle aussi. Ils me faisaient tous mal.
Il parlait encore. Il parle beaucoup, ce Bran.

« -Je ne mords pas ne vous inquiétez pas. Vous auriez peut-être besoin de remplacer ce bandage, non ? Il se trouve que je sais en faire.. »

Je baisse les yeux vers ceux-ci. J'ai déjà confié mon poignet à un inconnu. Le pourrais-je à un deuxième ? Le bandage du poignet gauche est sale. Très sale, voire même dégueulasse. ça va s'infecter plus qu'autre chose. En fait, j'ai une apparence repoussante. On dirait que mes poignets sont en voie de désintégration. De la chair en décomposition. Je ne me maquille pas, du coup j'ai des cernes et je suis pale. Le plus souvent je porte une jupe à volants avec des collants déchirés mais assez propres, pas de soutien-gorge et un tee shirt ample que j'emprunte toujours dans l'armoire de Jace.
Ce soir comme il faisait un petit peu frais c'était une chemise grise à manches courtes, une mini jupe en jean avec des collants noirs un peu troués. Mes chaussures aussi vont bien avec mon style : des converses en cuir. Enfin bref, mon look n'est pas si important que cela. Au final. Et puis, c'est un genre comme un autre. Je ne cherche pas du tout à plaire.

Je reporte mon attention à mon interlocuteur, le loup en face de moi. C'est la pleine lune, ne devrait il pas être transformé ? En train de chasser ? Je ne sais pas. Il me demande mon prénom. Devrais-je lui dire Ellie ou Ellspeth ?

« - Ellspeth est ton nom entier, et Ellie un diminutif, un surnom. Généralement ce sont tes amis, tes proches qui t'appelleront Ellie. »

Sauf que les gens ont du mal avec Ellspeth. Ils essaient de raccourcir à Ells, mais ça rend encore moins bien. Donc je sors mon carnet à spirales et j'écris.

« - Ellie. Et merci pour mon poignet, mais je saurai me débrouiller. »

Je ne lui fais tout simplement pas confiance.

La première chose que lui a appris la vie, c'est à se méfier. La bête qui sommeille en elle n'a besoin de personne pour survivre et ne se fie qu'à son instinct.



© FICHE CRÉÉE PAR AMYLITH SUR LIBRE GRAPH MODIFIÉE PAR ANGEDUB.

Message par Invité Mer 14 Aoû - 18:28

Revenir en haut Aller en bas
Maintenant que j'y pensais, les bandages périmés de plusieurs jours sur son poignet n'étaient pas les seuls choses qui n'allaient pas en ce moment sur son physique. Elle ne portait pas de maquillage, ce qui était une bonne chose de mon point de vue car je n'appréciais à la limite qu'un maquillage léger. Rouge à lèvre et eye linner ok, fond de teint à gogo non merci. De plus, le fond de teint ainsi que beaucoup de produits cosmétiques avaient une odeur nauséabonde pour le lycan que j'étais. Elle était si désagréable que je me demandais comment les humaines et surtout certaines louves pouvait supporter l'odeur de ces produits. M'enfin passons. Ce qui était important était ce que le maquillage ne cachait pas : de profondes cernes et un teint pale. Bien que le ton pale semblait naturel, les cernes m'inquiétaient vivement. Parce que contrairement à ce que certaines stupides légendes urbaines prétendaient, les vampires dormaient comme vous et moi. Enfin, excepté le fait que leur rythme de sommeil était un peu décalé par rapport au notre. Mais c'était un détail. Elle n'était pas supposé avoir ces cernes et elle semblait quelque peu en piteux états en ce moment, ces bandages mal faits n'arrangeant en rien la situation. Toutes ces petites choses qui indiquaient que la vie n'était pas tendre avec cette jolie jeune demoiselle dont les cernes n'atténuaient en rien ni la beauté, ni le parfum enivrant. Mais qui au contraire me poussait à avoir des instincts protecteurs envers elle. La bête en moi voulait protéger l'apparente fragilité qui émanait de cette jeune femme. Car telle était la nature des loups. Les plus forts protégeaient les plus faibles. Telle était la hiérarchie entre les dominants et les soumis. Mais était-elle vraiment une soumise, était-elle vraiment faible ? Et étais-je réellement un dominant, moi qui n'avait jamais eu à faire parti d'une meute ?

La jeune femme vêtue d'une chemise grise, d'une jupe courte et de collants troués avec des converses en cuir me regarda avec méfiance lorsque je lui proposai de changer son bandage. En fait, depuis le début elle me considérait avec méfiance. Elle ne me faisait pas la moindre confiance, ce qui était normal étant donné que j'étais un parfait inconnu. Et lorsque je lui demandai son prénom, la aussi elle sembla réfléchir. Mais ce n'était plus de la méfiance. La tension de son corps qui symbolisait la méfiance pure même s'était évaporé quelques secondes afin de laisser place à un réel questionnement interne. Mais...pourquoi, telle était la question. Je doutais fortement qu'elle ait pu oublier son prénom. Elle songeait peut-être si elle devait me dire la vérité ou si elle devait me mentir sur son identité. Ou pas. Car lorsqu'elle sortit son petit carnet à spirale pour écrire son prénom, aucune irrégularité dans son pouls ou son odeur m'indiqua qu'elle mentait. Ce n'était pas une vérité entière, mais elle ne mentait pas. Et elle disait n'avoir aucun besoin qu'on l'aide avec ses bandages. Ce qui, en passant, était un mensonge gros comme le monde. Mais une seconde...elle avait sorti un carnet non ? Elle était muette ?? Eh bien, surprise surprise. Cependant, ne me laissant pas décourager par ce rejet je continuai à faire la discussion, faisant mine d'ignorai le fait qu'elle était muette.

-Eh bien je vous laisserai donc refaire votre bandage seule, Ellie. Mais...dîtes moi, dis-je d'un ton plus timide, vous êtes spéciale, je me trompe ?

Je savais que ce n'était pas très précis, et c'était un euphémisme de le dire. Mais je ne savais pas comment lui dire exactement qu'elle sentait incroyablement bon. Je ne pouvais décemment pas lui dire "Ellie, ton odeur m'a attiré alors que j'étais en chasse à la recherche d'une bonne baston et je n'ai pas pu faire demi-tour pour venir te parler". Cela semblait légèrement déplacé non ? A la place j'essayai autre chose.

-Tu es une vampire, mais pas seulement. Tu es une louve aussi, non ?

Message par Invité Ven 16 Aoû - 16:47

Revenir en haut Aller en bas


Une rencontre inattendue.

♕ Bran Marok & Ellspeth Bröhl. ♕



Elle offrait son visage à la lueur de la lune. A défaut de ne pouvoir l'offrir à la caresse du soleil. Dommage que les rayons lunaires ne puissent dorer sa peau laiteuse. Cela lui redonnera de la vie. Son côté vampirique, plus présent, ressortirait moins et elle ne ferait peut être pas aussi peur auprès de la gente masculine humaine.

« - Ellie Ellie Ellie... Que vais je faire de toi ? »

Il me regardait, le sourire aux lèvres. Une expression amusée. Arwen venait de me coiffer, de m'habiller et de me maquiller. Elle avait remonté mes cheveux en un chignon lâche avec des mèches qui m'encadraient le visage et m'avait habillée d'une petite robe d'été blanche. Un gros noeud papillon était accroché à la poitrine. On aurait dit une robe de poupée. J'avais aussi des petites balleries rose pâle pour harmoniser le tout. Elle s'était donnée du mal pour le maquillage. A cause de ma peau blanche elle était le maquillage clair ne se voyait pas. Du coup, j'ai dû mettre du fond de teint mâte. Un peu de rose sur les pommettes pour leur donner vie et le tour était joué. Finalement, ça rendait bien. Je crois que j'étais jolie. Jace m'a dit que j'étais jolie. Arwen aussi. Arwen Neasden. La meilleure amie de Jace Wayland. Ils se connaissaient depuis longtemps, depuis combien de temps exactement je ne sais pas, mais depuis assez longtemps pour qu'ils aient vécu mille aventures ensemble. Elle venait beaucoup au manoir, si souvent que parfois je crois qu'elle dormait là. Quand parfois Jace me criait dessus et me disait qu'il en avait marre que je ne compte que sur lui, j'allais voir Arwen, et elle me racontait que ce n'était pas toujours simple avec lui. Que pendant un temps il l'avait rejetée aussi. Car elle était amoureuse de son pire ennemi. Je répondais que c'était injuste, qu'elle avait le droit d'aimer qui elle voulait. Sa réponse était telle que : Jace est un gamin. Alors autant ne pas discuter avec lui. Il se calmera. Viens on se fait un chocolat chaud. C'était sa solution à tout: le chocolat. ça soignait et révolvait n'importe quel problème d'après elle. Un vrai culte qu'elle vouait !
Quand notre ami est parti, elle aussi a voulu partir. Finalement elle l'a fait, elle voyage dans le monde et m'envoit parfois des cartes postales. Chaque paysage dessus est différend. J'aimerais tellement faire comme elle, mais je ne m'en sens pas capable. Je suis faible.

Je baisse la tête.

« -Eh bien je vous laisserai donc refaire votre bandage seule, Ellie. Mais...dîtes moi, vous êtes spéciale, je me trompe ? »

Spéciale ? Non, je ne crois pas. Ou alors veut il dire que je suis spéciale par le fait que je suis muette ? Alors oui je suis spéciale, mais non...

« -Tu es une vampire, mais pas seulement. Tu es une louve aussi, non ? »

Ha ! Il parlait de ça. Oui, je suis une hybride. Je lui  écrivais sur mon carnet. Je suis une hybride. J'ai une partie vampire et une partie louve. Un côté que j'aimerais cacher. En fait, j'aimerais être humaine. Normale. Ou pure. Juste une vampire, ou juste une louve. Quel côté choisirais-je ? Si j'avais le choix...
Mais je ne l'ai pas. Je suis née ainsi, et cela ne changera pas. Je regardais mon carnet.

« -Et toi tu es un lycan. »

Ce n'était pas vraiment une question, je le savais. Chaque partie de mon corps réagissait à la présence d'un lycan ou un vampire. Mais si Bran avait été un vampire, j'aurais senti a fraîcheur de sa peau, or elle est plutôt chaude. Une aura bouillante.

Le loup tapit dans l'ombre attend seulement que tu tournes le dos pour te sauter dessus et il te dévorera, te mettra en lambeaux de ses griffes acérées.


© FICHE CRÉÉE PAR AMYLITH SUR LIBRE GRAPH MODIFIÉE PAR ANGEDUB.

Message par Invité Dim 18 Aoû - 2:30

Revenir en haut Aller en bas
L'air était chargée d'humidité depuis un moment. La pluie n'allait pas tarder à tomber. Mais un autre évènement occupait mes pensées. En regardant son teint pale, son visage mignon qui me donnait envie de le prendre dans mes mains, le sang bouillonnait en moi du désir de la chasse. Mais pas la chasse au gibier, à la proie, mais à la sensualité, la douceur. Douceur que je n'avais pas vécu depuis bien longtemps maintenant. Etant un loup, j'appréciais particulièrement les contacts physiques qui m'apportaient réconfort et apaisaient parfois le loup en moi. Tout dépendait de la nature et de l'intensité de ces contacts naturellement. Mais je devais réprimer ces envies pour le moment, afin de paraître sociable devant la jeune demoiselle qui me semblait déjà assez méfiante de nature. Je ne voulais pas qu'elle me prenne pour un fou ou un pervers psychotique. Mais même si c'était le cas, je doutais qu'elle s'en rende compte car mine de rien, la jeune femme répondant au nom de Ellie semblait toujours en train de rêvasser entre deux mots. Elle dégageait comme cette quasi-permanente odeur de mélancolie sous-jacente qui me perturbait un peu. Que lui était-il donc arrivé pour que ses émotions soient si tristes, que ses craintes soient si grandes. Je désirais mieux la connaître, m'immerger dans son monde, combler les trous, si c'était possible. Alors que je ne la connaissais même pas. Mais mon loup, lui, voulait apprendre à la connaître. Et l'homme aussi.

Elle baissa la tête pendant un instant. A quoi pouvait-elle bien penser. Elle ressemblait à un ange ténébreux. Mais au son de mes paroles elle releva la tête et je perçus ce qui devait une pointe d'interrogation dans son regard quand je prononçai le mot "spéciale". Je suppose que je fis bien de préciser ce que j'entendais par là car un éclair de compréhension la traversa et elle prit son carnet pour m'écrire. Elle était une hybride, moitié vampire, moitié lycan, bien que je sentais que sa part de vampire était un peu plus présente. Alors c'était possible. L'union entre les deux espèces était donc possible. Mais surement rare. Car je n'avais jamais entendu parler de telles choses, et croyez moi, mes oreilles traînaient un peu partout et parfois là où elles ne le devraient pas. Mais ma bouche restait toujours fermée. Toutes les informations que j'aurais pu acquérir restaient scellées dans mon cerveau. Mais une hybride de cette nature...Je ne pus empêcher ce mélange de surprise et de contentement teinter mon sourire et mes yeux. Puis elle écrivit à la suite "tu es un lycan.". Pas de point d'interrogation, c'était bien une affirmation. Qui ne m'étonnait pas énormément d'ailleurs. Mais le truc c'est que cette affirmation ressemblait presque à une accusation pour moi. A savoir pourquoi.

-Effectivement, je suis un lycan. Et c'est la première fois que je rencontre quelqu'un d'aussi spéciale que toi. J'hésitai un court instant avant de reprendre. Je ne savais pas que ma race et celle des vampires pouvaient procréer. Tu es un être rare, une force de la nature.

Je parlais trop. Beaucoup trop. Mais sa présence, son parfum, m'incitait à faire la discussion, regrettant d'avance le moment où elle partirait. Ce n'était pas moi. Moi qui d'habitude était plutôt du genre concis et loquace, je me retrouvais à parler comme une piplette à une jeune femme inconnue. Mais je voulais apprendre à la connaître. Je ne voulais pas qu'on reste des inconnus qui se sont croisés dans des rues malfamées. Et dans ces rues malfamées, la pluie se mit à tomber. C'était d'abord une pluie fine, qui s'intensifiait petit à petit, nous sommant de trouver un abri. Et le seul abri à proximité était les restes d'un bar abandonné, oublié de tous, et condamnée par des lattes en bois. Mais je ne savais pas si c'était nécessaire de se mettre à l'abri. J'aimais bien la pluie, et j'aimais bien sentir le t shirt collé à ma peau, l'eau dans mes cheveux, coulant sur mon visage. Je ne risquais pas d'attraper la grippe et elle non plus. Nous n'étions pas aussi fragiles que les humains. Mais peut-être que la demoiselle voulait-elle se mettre à l'abri.

-Tu veux t'abriter ? Le bar là bas peut faire un bon abri et les lattes en bois ne sont un osbtacle que pour les humains.

Attendant un instant qu'elle prenne sa décision, je repris d'un ton assuré et avec un petit sourire en coin, comptant sur mes sens pour savoir comment réagirait la demoiselle.

-Tu sens bon Ellie. J'aimerais apprendre à te connaître.

Message par Invité Sam 31 Aoû - 21:13

Revenir en haut Aller en bas


Une rencontre inattendue.

♕ Bran Marok & Ellspeth Bröhl. ♕



Le ciel, ce cimetière où les astres reposent. La moitié des étoiles que nous voyons la nuit sont mortes. Nous voyons la mort toutes les nuits. En effet ce n’est pas assez de la voir à chaque coin de rue, il faut aussi la voir quand on lève la tête.

L’humidité faisait friser mes cheveux. Des petites bouclettes se formaient sur les pointes de ma tignasse. Il faudrait bien s’abriter. Même si j’aimais beaucoup la pluie. C’était le seul bruit hormis les petites bêtes et des rats que j’entendais dans ma cave. Plouf. Des gouttes dégoulinaient à travers les fissures. J’allais en dessous pour me rafraîchir en été. Plouf. Et puis, comme en été il y a du soleil, quand la pluie s’arrêtait il y avait toujours un arc en ciel de toutes les couleurs. C’était magnifique, j’adorais ça. Sauf que là c’était la nuit. Plouf. La pluie commençait à tomber, désormais. Il tombait des cordes, en un rien de temps j’étais trempée. Bran aussi était trempé et… Il sentait le chien. Normal, pour un loup. Mais il était mignon. Ses cheveux étaient aplatis sur son crâne et des gouttelettes perlaient au bout de ses mèches à lui aussi.

« -Effectivement, je suis un lycan. Et c'est la première fois que je rencontre quelqu'un d'aussi spéciale que toi... Je ne savais pas que ma race et celle des vampires pouvaient procréer. Tu es un être rare, une force de la nature. »

Je l’écoutais même si l’on m’avait répété ce discours des centaines de fois. Mais dans quel but me le disait il, lui ? Par contre c’était le premier inconnu qui me disait que j’étais une force de la nature. Quelque chose se brisa autour de moi, comme si le loup en face de moi venait de briser un mur invisible qui m’entourait. Je crois que je pouvais avoir confiance en lui. Je ne dis, ni n’écrivis, rien mais je souris. Je crois que ça me faisait plaisir de ne pas me faire traiter d’hybride bâtard conçu par erreur.
Mon aversion envers les lycans a toujours été due à ma haine envers mes parents. Mais depuis que je sortais du manoir, j’avais rencontré déjà plusieurs personnes qui m’avaient prouvé que les bêtes surnaturelles n’étaient pas forcément toutes méchantes, mauvaises. Tout comme les humains au final. Dès que j’avais chassé l’humain je n’avais jamais cherché à comprendre s’il était dans mon camp ou non, pour moi peu importe ils voulaient tous la mort de tout le monde pour se sentir supérieur et non l’inverse. Car l’humain est faible, il n’a pour lui que la capacité de réfléchir assez vite, mais ni force surnaturelle ni odorat surdéveloppé. Certains avaient des dons, certes, mais pas énormément puissants. Pourtant, l’homme que j’avais croisé dans la forêt, celui qui m’avait sauvée des griffes du loup était bon. Il avait soigné mes blessures et m’avait épargnée, bizarrement mais sûrement.

« -Ellie tu es trop méfiante, tout le monde n’est pas méchant. Regarde, est-ce que moi je suis méchant ? »

Non, Jace. Toi tu n’étais pas méchant… Même si je ne savais pas exactement ce que tu étais. Tu avais l’intelligence d’un humain, la force physique d’un lycan, la beauté d’un vampire… Est-ce que tu étais un dieu ? Oui, sans doute. Et là, tu es reparti de là où tu étais… Tu es allé aider quelqu’un d’autre. Jusqu’ici cette idée ne m’avait jamais affleuré, pour moi il avait tout bonnement disparu, enlevé. Alors qu’en fait, sûrement était il parti voir d’autres personnes, d’autres horizons. Un dieu. Je n’y avais jamais pensé, avant. Une divinité quelconque. Il faudra que je fasse des recherches. Dans ses livres de son bureau, peut être ! J’avais été trop égoïste et ne pensais qu’à ce que j’allais devenir sans lui pour me rendre compte qu’il n’y a pas que moi dans l’univers, que d’autres avaient besoin d’être aidés. Illumination. Tout se mettait en place, le scénario comme quoi il voit que je n’ai plus besoin de lui et donc part. En me laissant tout ce qu’il possède ? Non. Il reviendra. Mais peut être est il vraiment ce dieu dont je me fais l’idée. J’espère. Ce serait très beau.
Je reportai mon intention sur Bran.

« -Tu veux t'abriter ? Le bar là bas peut faire un bon abri et les lattes en bois ne sont un obstacle que pour les humains. »

Le bar dont il parlait était en fait une vieille taverne qui ne sentait pas très bon d’ici, ça sentait surtout l’alcool. Auquel je n’avais jamais goûté. Il faudra un jour. Mais là, pour le moment il fallait s’abriter et le bâtiment ne me disait pas trop. Je secouai doucement la tête et montrai le manoir qui n’était pas loin non plus.

« -Tu sens bon Ellie. J'aimerais apprendre à te connaître. »

Surprise. Mais, je crois que… Moi aussi j’avais envie de le connaître. Je pris le bout de sa manche et tirai. Je l’entraînai à ma suite vers le manoir, sans attendre sa réponse. Je courus sans me retourner et ne le lâchai pas quand nous entrions dans la maison. Je reprenais doucement mon souffle, que je n’avais pas beaucoup perdu, en regardant l’eau coulant de mes cheveux et mon visage en train de s’écraser sur le sol. Des papillons bourdonnaient dans le bas de mon ventre, une chaleur s’installait dans mon bassin et ma main était brûlante. On m’avait dit que pendant la pleine lune, le loup garou en moi, la rage, le désir, ressortait plus. Je crois que Jace calmait mes pulsions, avant. Puis me faisait oublier pour pas que je me sente mal d’avoir… Je rougis en y pensant.
Je lâchai le vêtement de mon invité et me poussai pour le laisser entrer… S’il le voulait. J’avais encore été égoïste et ne lui avais pas demandé son avis, alors que lui l’avait fait. Je pris mon carnet.

« -Fais comme chez toi, tu veux boire quelque chose ? »

J’attendis sa réponse et l’invitai à faire comme chez lui en lui indiquant le salon. Je pointai le haut de l’escalier pour lui dire que je revenais et je m’éclipsai. Je me rendis d’abord dans la chambre de Jace tout en enlevant mon tee shirt mouillé. Je fouillai dans l’armoire et y dégouttai une chemise et un pantalon. Je pense que cela devrait suffire, Bran n’était pas bien gros, du même gabarit que mon ami. Puis je redescendis dans la cuisine, non sans virer mes chaussures dans les escaliers.
Il y avait plusieurs cuisines en bas, une grande pour quand Jace organisait des réceptions, et une petite pour quand nous n’étions que tous les deux. Je me dirigeai vers la petite. Enfin, pas si petite que ça. Il y avait tout ce dont on avait besoin pour faire à manger, et même plus. Je pris un plateau rond avec des motifs indiens et y posai deux verres. Je les remplis de ce que nous avions envie.
Mes pieds commençaient à me faire mal. Je rejoignis Bran dans le salon. Le petit, lui aussi. En effet, il y avait dans ce manoir des tonnes de pièces, certaines pour des réceptions, d’autres plus intimes. Ce salon était de couleur bleue, un canapé trois places bleu, des fauteuils bleus… Bon, la table était marron. Et les tableaux, les photos n’étaient pas toute bleues non plus. Les tableaux étaient de divers peintres comme Monet, De Vinci, Picasso mais je n’avais jamais vu ces modèles dans les musées que j’avais visités. Ils avaient l’air uniques. Peut être bien l’étaient ils et étaient ils des originaux. Venant de Jace, cela ne m’étonnerait même pas. Et les photos nous représentaient. Sur certaines il y avait également Arwen, mais pas beaucoup. Moins. Il y avait beaucoup de portraits de moi, sous différents angles, avec différentes expressions. Celle que je préférais était sur le meuble de la grosse télé, écran plat, je regardais l’objectif en faisant à moitié la moue, à moitié je souriais. J’étais assise en tailleur sur une nappe dans le jardin, en été. Nous pique niquions. Enfin bref. Je posais le plateau sur la table basse devant le canapé.
C’est quand je tendis les vêtements secs à Bran que je réalisai que je n’étais qu’en mini jupe soutien gorge blanc. M’enfin, je n’avais jamais été habituée à cacher mon corps, d’où la plupart de mes fringues assez courts, alors cela ne me gênait pas. Mais peut être que lui ça le gênait. Mes longs cheveux, ondulés maintenant et toujours mouillés, me tombaient sur les seins donc en théorie c’est quand si j’étais habillée, non ? Et puis sur la plage, les femmes étaient en sous vêtements, enfin en maillot. Mais pourquoi me préoccupais je de ça ?

Le désir planait. Il émanait des rayons de la pleine lune, les loups aux aguets. On entendait les meutes hurler, on entendait les crocs déchiqueter et les griffes acérées déchirer. Tous les mois, une nuit, là où les lycans sont les plus enragés.



© FICHE CRÉÉE PAR AMYLITH SUR LIBRE GRAPH MODIFIÉE PAR ANGEDUB.

Message par Invité Dim 1 Sep - 17:31

Revenir en haut Aller en bas
En quelques secondes, comme je l'avais prédit, nous nous étions retrouvés trempés jusqu'aux os. Mon haut collait sur moi, moulant et dessinant les moindres formes de mon torse musclé, tandis que mes cheveux s'étaient plaqués sur mon crâne, s’égouttant sur mon visage. De son côté, les cheveux d'Ellie commençaient à boucler aux extrémités comme de petites frisettes et sa chemise trempée vint se serrer et épouser les formes de son corps. Elle venait de sourire à l'une de mes remarques, ce qui consistait à une grande avancée comparée à la méfiance absolue du début. Alors afin de ne pas succomber au désir et compromettre l'avancée que j'avais faite, je détournai les yeux discrètement, repoussant la vague de chaleur qui menaçait de me saisir. C'était la pleine lune ce soir, tous les instincts "bestiaux" étaient renforcés à ce moment pour nous les lycans. Et le désir était une émotion primaire et, sous forme brute, bestiale. C'était la raison pour laquelle je préférais faire une bonne chasse avant de parcourir les rues les soirs de pleine lune, afin de calmer et de mieux gérer les pulsions animales renforcées par la clarté de l'astre de la nuit. Mais elle n'avait surement pas remarqué, car une fois de plus elle semblait être partie dans les contrées lointaines de ses pensées. C'était d'ailleurs assez intriguant la facilité avec laquelle elle s'y perdait, et surtout le nombre d’occurrences. Mais lorsque je lui demandai si elle voulait s'abriter dans le bar qui puait l'alcool à plein nez, elle reporta son attention vers moi une nouvelle fois. L'alcool ne m'avait jamais attirer, l'odeur piquait mon sens de l'odorat sur-développé. Et la stupidité béate dans laquelle cette boisson pouvait emporter les gens ne me donnait pas envie plus que ça honnêtement. Pour un lycan comme moi qui avait presque une névrose du contrôle de sa bête, perdre le contrôle volontairement était quelque chose qui allait à l'encontre de mes principes. Qui savait ce qu'un loup saoul pouvait faire.

Lorsque je lui dis que j'avais envie de mieux la connaître, elle fut surprise...mais pas avenante ni méfiante. Ellie semblait presque intéressée. Elle refusa la proposition de s'abriter dans le bar, mais cependant me montra du doigt un manoir non loin. Mais n'était-il pas occupé ? Sans rien écrire, elle me prit par la manche et se mis à courir sous la pluie. Bien obligé de la suivre, je me mis à courir à mon tour, mais c'était de bon coeur et j'avais le sourire au lèvre. Courir sous la pluie, tiré par la manche par une fille plus petite, devait être quelque chose d'assez marrant d'un point de vue extérieur. Marrant et touchant je suppose. Puis lorsque nous arrivâmes à l'intérieur du manoir, je compris que c'était l'endroit où elle résidait. Je n'étais qu'à l'entrée, mais je pouvais dire que son odeur imprégnait les lieux. Elle était seule dans ce grand manoir. Mais elle ne l'avait pas toujours été ; une autre odeur, masculine, imprégnait les lieux plus fortement que le faisait Ellie, signe que le manoir lui appartenait, mais son odeur était aussi plus ancienne. Ce qui signifiait qu'il devait être parti y a quelques temps, laissant son manoir à la jeune hybride. Et l'odeur de l'homme était...particulière. Une autre personne venait aussi ici auparavant, assez souvent pour que la maison se rappelle de ses effluves, mais pas assez pour indiquer qu'elle habitait ici. L'odeur était légère, trop légère pour que je sache si c'était une femme ou un homme. Mais revenant au présent et arrêtant mon inspection indiscrète, je constatai que la jeune demoiselle me tenait toujours, tout en reprenant son souffle qui s'était légèrement accéléré de même que les battements de son coeur. Sa main posé sur ma manche s'était réchauffée, et se rapprochait maintenant plus de la chaleur lycanthrope plutôt que de la fraîcheur vampirique. En ce soir où l'astre lunaire dominait, ses gènes de louve reprenaient surement le dessus. Elle rougit, et l'odeur fluette de son désir parvint à mon nez, faisant réagir presque instantanément mon corps qui libéra à son tour cette effluve entêtante. La pleine lune...quelle plaie parfois.

Gênée, elle se poussa pour me laisser entrer et me demanda ce que je voulais boire. J'aurais pu lui répondre que j'avais plus faim que soif, dans tous les sens du terme, mais je préférai opter pour la politesse. Je lui demandai donc un vers d'eau froide, qui servirait peut-être -vaine espérance- à apaiser le brasier de mon corps. Puis elle m'invita à rejoindre le salon et ensuite pointa du doigt l'escalier avant de monter. Il était tentant de la suivre en prétextant que j'avais mal compris ses signes, mais personne n'était dupe. Je rejoignis donc un salon où tout était bleu. Y compris les fauteuils. Sauf peut-être une table marron et quelques portraits de peintres. Je n'avais jamais été bon en peinture et ne m'y était jamais intéressé, mais je pouvais tout de même reconnaître qu'ils avaient été fait par de grands peintres. Mais je préférais nettement les portraits de la jeune hybride, avec d'autres photo où elle était accompagné par un homme. C'était surement le propriétaire du manoir. Et parfois une femme avec eux, moins souvent cependant. C'était surement la troisième odeur que je sentais. Eh bien, je pouvais mettre un visage à défaut d'un nom sur les odeurs que j'avais senti plus tôt. Reportant mon attention sur les fauteuils où je ne pouvais décemment pas m'asseoir étant donné que j'étais encore trempé, je retirai mon haut trempé et attendis patiemment qu'Ellie revienne. Je suivais le bruit de ses pas à l'étage et notai qu'elle avait enlevé ses chaussures. Quand elle revint vers moi, j'étais torse nu et elle en mini-jupe soutien gorge blanc, avec un plateau dans ses mains et l'eau que j'avais demandé. Mais mes hormones ne dormaient pas, et même si des cheveux tombaient sur sa poitrine, le feu du désir s'empara de moi comme une vague dévastatrice. Sa peau pâle, le bas de son ventre, sa silouhette, tout en elle réveillait en moi les besoins les plus primaires. Elle m'avait aussi apporté un pantalon et une chemise, tous deux secs pour me changer. D'habitude, être nu ou voir quelqu'un nu ne me dérangeait pas plus que cela. C'était dans les habitudes des lycanthropes. Mais ce soir n'était pas comme tous les autres soirs, et la testostérone avait décidé de venir se mêler de mes histoires. La remerciant à voix basse, je récupérai les vêtements qu'elle m'avait apporté et me retournai promptement pour dissimuler à sa vie mon désir. J'enlevai mon pantalon, me retrouvant en boxer, puis j'enfilai le pantalon sec et la chemise qu'elle m'avait apporté. Bien que je n'étais pas habitué aux chemises. De ce fait, je laissai quelques boutons détachés, les plus hauts. Puis essayant de me changer les idées, et toujours dos à elle, j'entamai une conversation.

-Joli salon, et joli manoir. Désolé d'avoir fait mon indiscret, mais j'ai remarqué les portraits de toi et de tes...amis ? Le manoir appartient bien à l'homme sur les photos non ? Est-ce un membre de ta famille ?

Je ne pensais pas qu'il l'était. Comment ? Je ne savais pas. Intuition surement. Puis je me rendis compte que pour qu'elle puisse me répondre, il fallait que je me retourne pour lire la réponse sur son carnet. Alors je me retournai, gêné, mais que pouvions nous faire face à la nature masculine. Je passai une main dans mes cheveux afin de leur redonner une petite consistance, maintenant qu'ils commençaient à sécher sous l'effet de ma chaleur corporelle.

Message par Invité Dim 1 Sep - 19:48

Revenir en haut Aller en bas




Une rencontre inattendue.

♕ Bran Marok & Ellspeth Bröhl. ♕


Il est des maux qui rôdent dans l'obscurité ; et il est des anges exterminateurs qui volent, drapés dans les replis de l'immatérialité et d'une nature non communicante : si nous ne pouvons les voir, nous ressentons leur forces et plions devant leur épée.

L'on approchait l'apogée de la lune. Elle exerçait sur moi une sorte de... Je ne saurais décrire cette sensation. Mais à chaque fois que la lune était pleine, je me sentais vivante. J'étais libre, mes sentiments se libéraient, un poids s'enlevait. Et puis il y avait toutes ces sensations que je connaissais bien, maintenant. La chasse, le désir... Même si j'ai plus de gènes vampiriques, lors des pleines lunes, mon côté louve ressort bien. Je n'ai pas les caractéristiques physiques d'un canidé mais j'ai le même appétit... Et voir le jeune lycan devant moi, dos à moi, en train de se déshabiller rendait les papillons bourdonnant dans mon ventre fous. C'en était trop, le spectacle devant mes yeux était insurmontable. Je me tournais légèrement vers un tableau représentant une femme aux cheveux de feu. Jace m'avait raconter son histoire. Il y a longtemps, très longtemps, depuis la nuit des temps, depuis toujours même il y avait une femme dont personne ne connaissait le physique. Elle formait avec son âme soeur le phénix. Un oiseau légendaire. Ensemble ils donnèrent la force aux soldats de se battre et de gagner, ils montèrent des paysans sur le trône, ils firent régner la paix dans les régions les plus sauvages... A eux deux ils formaient le force de ce monde. Et puis un beau jour, la royauté devint l'anarchie, les trêves devinrent des guerres... Le phénix avait disparu. L'on eu vu une femme tomber dans l'océan, autour d'elle des plumes, noircies par la cendre noire. Et ses cheveux roux brillaient de mille feux et dansaient telles les flammes ardentes d'un bûcher. Quant à son âme soeur, personne n'eut pu poser un regard sur sa carcasse. Mais peu importe, ce n'est qu'une légende parmi tant d'autres que j'aimais à écouter. J'avais toujours imaginé que c'était eux qui avaient mis le feu à la maison de mes géniteurs et qui avaient demandé à Jace de venir... Mais ce n'était que mon imagination.

« -Joli salon, et joli manoir. Désolé d'avoir fait mon indiscret, mais j'ai remarqué les portraits de toi et de tes...amis ? Le manoir appartient bien à l'homme sur les photos non ? Est-ce un membre de ta famille ? »

Bran s'était retourné face à moi. Alors je fis de même quand il me parla. Sa question était assez personnelle. Mais la curiosité est normale, je crois.
Oui, ils étaient mes amis et l'homme sur les photos est bien le propriétaire du Wayland Manor. Et il était ma famille... Il était tout. Mon tout. Quand il est parti, il n'avait rien laissé; pas une trace de son départ, il avait juste... Disparu. Pas de trace de bagarre, pas d'affaires en moins... Rien, comme s'il n'avait jamais existé même si le manoir dans lequel je me trouvais actuellement prouvait bien que Jace avait été.

« -Le Wayland Manor appartenait à Jace Wayland. Je le considère comme ma famille. Et la fille qui apparaît parfois sur les clichés se nomme Arwen Neasden. C'était sa meilleure amie. »

J'écrivais beaucoup. Sûrement s'en fichait-il. Ce n'était pas très important, après tout.

« -Désolée, tu dois t'en ficher. Est-ce que tu as faim ? »

Mon ventre commençait à gargouiller. J'avais faim de chair fraîche; cela me plairait beaucoup d'aller chasser avec quelqu'un. Mais avec un lycan... Je savais ô combien les loups garous étaient sauvages lors d'une chasse, surtout quand la lune émanait par tous les pores. Plusieurs de me cicatrices étaient dues à la brutalité de mon père un certain jour du mois. C'était là qu'il était le plus sadique, le plus méchant. Il n'avait pas peur, il n'hésitait pas à faire couler mon sang et à porter ses coups. Je serais morte depuis longtemps si je n'avais pas hérité de la régénération des races dont je suis hybride.
Hum.. Sans savoir pourquoi, j'avais envie de faire confiance à ce lycan là. Peut-être était ce à cause de la lune, elle me rendait plus confiante en moins, moins méfiante... Mais d'un autre côté il n'avait pas trop l'air méchant. Alors, pourquoi pas.

Je revêtis un débardeur blanc s'accordant avec mes sous vêtements et repris en main mon carnet à spirales remplis de phrases sans dessus dessous.

« -Euh, est-ce que tu, aimerais aller chasser ? »

Je ne sais pas si ça se demandait, c'est la première fois que l'idée me traversait l'esprit. C'était automatique avec Jace; dès que la lune se levait, on sortait.

La tête penchée sur le côté, la jeune fille sentait le désir remonter jusqu'à sa gorge, et la soif de sang devint immédiate.


© FICHE CRÉÉE PAR AMYLITH SUR LIBRE GRAPH MODIFIÉE PAR ANGEDUB.

Message par Invité Dim 1 Sep - 22:28

Revenir en haut Aller en bas
Lorsque je m'étais retourné pour me dévêtir, j'avais senti un flambée de désir s'emparer d'Ellie, mêlant se parfum entêtant à l'exquise odeur de l'hybride. Ce cocktail n'avait rien pour calmer mes propres envies, mais il était toujours plaisant de savoir que la lune avait le même effet sur elle que sur moi. Elle s'était légèrement tourné vers les tableaux, surement pour soustraire mon dos à sa vue et réfréner ce désir brûlant. Elle était repartie dans l'immensité de son esprit évasif. Le tableau qu'elle regardait représentait une femme à la chevelure aussi flamboyante que le feu intense brûlant lors des nuits froides d'hiver. Chaque tableau devait surement receler des souvenirs cher à ses yeux. Et son perpétuel air absent et ses nombreuses photos signifiaient qu'elle pensait surement aux souvenirs qu'elle avait partagé avec le propriétaire du manoir. Et encore une fois, la tirant de ses pensées lorsque je lui posai une énième question (comme quoi, les loups étaient vraiment des êtres curieux), elle y répondit en gribouillant à nouveau sur son carnet rempli de mots. Il s'appelait Jayce Wayland. Et nous étions au manoir Wayland, comme je m'y attendais. Mon odorat était toujours aussi bon. Et la jeune fille qui était parfois avec elle se nommait Arwen Naesden. Il me semblait. Son nom était un peu compliqué. Et elle était la meilleure amie de Jayce ce qui expliquait la faible odeur que je sentais. Elle considérait Jayce comme sa famille, ce qui m'indiqua deux choses : ce n'était pas sa famille (logique me diriez vous), et elle n'aimait pas des masses sa famille. Je ne pouvais pas le deviner aux intonations de sa voix car elle était muette, mais quelque chose dans les effluves que laissaient échapper ses émotions me le faisaient supposer. Mais c'était plus difficile à déchiffrer étant donné que, comme elle parlait pas, les émotions que je sentais n'étaient pas synchroniser au moment où je lisais ce qu'elle voulait me dire.

Mais rapidement, comme si elle était à nouveau gêné après avoir trop parlé, elle supposa que je m'en fichais et me demanda si j'avais faim. J'avais effectivement faim, une faim dévorante due à la pleine lune, et elle aussi semblait-il. Mais je ne m'en fichais pas le moins du monde de ce qu'elle racontait. M'enfin, j'aurais surement le temps de lui poser d'autres questions.
J'entendis son ventre gargouiller et l'appel de la chasse résonner dans mon corps. Un souvenir fugace de mon père et moi, un soir de pleine lune en train de chasser, me revint pendant un instant, me piquant d'un dard encore trop vif malgré les nombreuses années qui me séparaient de sa mort. J'acquiesçai tout de même à la jeune fille qui enfila un débardeur, à mon grand regret d'ailleurs, et la regardai écrire sur son carnet si je voulais aller chasser avec elle. La proposition était alléchante, et même si c'était avec une femme à moitié vampire et à moitié lycan, je ne pouvais m'offrir le luxe de refuser un soir de pleine lune. Je lui fis un large sourire alors que je sentis sur elle la soif de sang propre au vampire faire écho à ma faim de chair fraîche. Elle avait la tête penchée sur le côté, ce qui la rendait encore plus belle. Pendant un instant je fus tenté de revisitai ma future réponse afin de lui soumettre une idée presque plus alléchante, mais je me ravisai bien vite et la blancheur éclatante de mon sourire se fit plus prononcé.

-Avec plaisir, ma chère.

Afin de ne pas succomber à la tentation, je me détournai et me dirigeai vers la porte alors que mes yeux viraient au doré. La chasse allait débuter, et mon loup n'était pas loin de la surface. Mais je garderai le contrôle quelques temps, et ne me transformerai que plus tard. Bien que j'avais un parfait contrôle (ou presque) de mon loup, je préférais profiter encore quelques instants de la vue que pouvait m'offrir la silhouette d'Ellie. Et elle semblait se méfier des lycans, alors même si elle semblait plus encline à me faire confiance qu'au début, je ne tenais pas à réveiller de mauvais souvenirs ou autre. Cependant, alors que j'arrivais devant la porte du manoir, je me rendis compte que je ne savais pas du tout où elle avait l'habitude de chasser, et ce n'était peut-être pas dans la forêt comme à mon habitude. Alors je décidai de lui laissai les commandes de la chasse sur une remarque de galanterie qui n'avait rien à voir avec les traditions lycanthropes. Chez les loups, les plus dominants guidaient, le reste suivait. Mais je n'avais pas établi de rapport de force entre l'hybride et moi même, et je n'y tenais pas. Alors il était plus simple de faire passer ce geste pour de la galanterie pur et simple. Et peut-être que de derrière je pourrais admirer la vue un peu mieux..Non ?

-A toi l'honneur Ellie. Prends les commandes de la chasse, je te suis.

La nuit était porteuse de beaucoup d'effluves. La lune, elle, n'annonçait que l'euphorie de la chasse et de la mort. Les deux réunies signifiaient la promesse d'un festin. Je me retins de hurler comme un loup.

Message par Invité Mar 3 Sep - 19:43

Revenir en haut Aller en bas




Une rencontre inattendue.

♕ Bran Marok & Ellspeth Bröhl. ♕


She walks, away. She walks, away from me.

Je ne me transformais pas. Du moins, jusqu'à présent je ne me suis jamais transformée. Normalement je ne le pouvais pas, je suis plus vampire. Suceuse de sang. Rha ! Je déteste ce que je suis. J'aurais aimé être humaine. Normale. Mais, qu'est ce que la normalité ? Est-ce être humain et répéter tous les jours les mêmes gestes ? Se lever, de bonne ou mauvaise humeur, prendre un petit déjeuner, aller au travail, manger le midi une salade préparée vite fait avant de partir, reprendre le travail, rentrer chez soi exténué, prendre une douche, se mettre devant la télé, manger une pizza le soir puis aller se coucher. Lire un peu au lit. Ou se câliner un peu avec son conjoint. Est-ce ça ? Ou bien est-ce comme moi ? Peut-être que je suis normale et les autres bizarres. Après tout, chacun a sa définition sur la normalité et tout plein d'autres choses. Je ne cherche pas à comprendre, enfin si, un peu.
Bran accepta ma proposition. Je n'en attendais pas moins de lui. Après tout il avait demandé à me connaître et pour me connaître faut-il qu'il passe du temps avec moi. Je crois que cela ne me dérangerait pas. Je suis tout le temps seule dans ce manoir. Beaucoup trop grand pour moi, je ne connais même pas toutes les pièces. Je me suis même perdue une fois, Jace m'a dit qu'il y avait 100 pièces différentes et pour moi c'était déjà beaucoup.
Je soupirai.

« -A toi l'honneur Ellie. Prends les commandes de la chasse, je te suis. »

Les commandes ? Moi ? Je ne savais pas. Que fallait il que je fasse ? Jace me bandait les yeux et m'emmenait dans la forêt dans un endroit assez perdu pour que je ne prenne connaissance que des lieux de notre chasse. Pour que je n'aie en tête que la nature. Que mon corps entier réagisse aux bruissements des arbres, aux secrets qu'ils divulguaient. Fallait il que je fasse cela à Bran ? Je lui jetai un coup d'oeil. Accepterait-il ?
Je le lui demandai alors.

Après cela nous pourrions y aller. Dans la forêt, il y a une clairière. Les arbres affluaient autour et les animaux venaient s'y désaltérer au cours d'eau. Mais pas que, car la présence des bêtes attirait les chasseurs, les humains. Et je ne pouvais résister à ce doux nectar au goût métallique coulant dans la gorge, remplissant mon corps. Me redonnant un peu de vie. Et me rendant plus forte. Mes guérisons étaient accélérées et je pouvais déplacer des choses plus lourdes en prenant moins de mon énergie.
Il y a des inconvénients et des avantages à être une oubliée, au final.

« -Je crois que moi aussi, je veux te connaître. »

She's my shining.


© FICHE CRÉÉE PAR AMYLITH SUR LIBRE GRAPH MODIFIÉE PAR ANGEDUB.

Message par Invité Ven 6 Sep - 1:30

Revenir en haut Aller en bas
Je n'avais jamais chassé avec une autre personne que mes parents. Depuis que je les avais perdu, la seule personne de qui j'avais été vraiment proche n'avait été que ma tante. Je n'étais pas associable, bien au contraire mes sens me permettaient de comprendre bien mieux la réaction des gens et d'agir en conséquence, mais ce n'était pas pour autant que j'avais un tas d'amis. Peut-être était-ce mon look ténébreux, un brin sauvage qui repoussait mes camarades. Ou peut-être était-ce aussi que j'étais un bagarreur invétéré, ce qui devait déplaire surement à la gente féminine. En même temps, c'était ces humains bourrés de testostérones qui venaient me chercher des noises. Cela devait être un besoin de leur part d'affirmer leur force devant leur camarade à ce qu'ils considéraient peut-être sans même le savoir la créature en haut de la chaîne dans l'école. Mais je n'avais jamais perdu un combat au lycée. Ce qui confirmait surement ce rang. Même si je me doutais que ceux capables de me défier s'abstenaient de le faire afin de ne pas révéler leur nature et se faire reléguer au rang des erreurs de la nature ou des monstres. Mais je n'étais pas un monstre. Tout du moins, je ne me considérais pas comme tel, même si ça ne me dérangeait pas plus que cela que les humains me considèrent comme cette vile créature. Ellie n'était pas un monstre. Mais elle, pensait-elle que j'étais un monstre ? Et plus important encore, pensait-elle qu'elle même était un monstre ? Accepter la chasse avec elle m'avait semblé naturel, c'était un bon moyen de commencer à connaître quelqu'un d'autre. Mais c'était aussi sacré. Ma première chasse accompagnée...

Lorsque je proposai à Ellie de prendre les commandes de la chasse, elle hésita énormément. On aurait pu penser qu'elle n'avait jamais chasser à cause de cette hésitation, mais une vampire-louve, qui plus est les soirs de pleine lune...Si elle ne chassait pas, elle serait devenue folle à lier et aurait tué tout ce qui passerait sur sa main au bout d'un certain temps. Je pensais plutôt au fait qu'elle n'avait jamais pris la tête d'une chasse. Surement avait-elle toujours chassé accompagnée qu'avec son ami Jayce. Pour ma part, de temps en temps mon père me laissait mener la chasse pour que je m'habitue à le faire, et aussi pour mon éducation en tant que loup. Mais après quelques instants, elle reprit ses esprits et endossa le rôle de meneuse que je lui confiais. Elle me proposa de mettre un bandeau sur mes yeux, ce que j'acceptai volontiers avec un sourire aux lèvres. Je présentais que ça allait être amusant comme chasse. Puis elle me guida à travers la ville, ne me laissant soumis qu'à mes trois autres sens : le toucher, l'odorat et l'ouïe. Mais très vites nous pénétrâmes dans la forêt, nous enfonçant de plus en plus. Ce n'était pas un chemin que j'avais l'habitude d'emprunter, je l'aurais senti autrement. Nous arrivâmes à l'orée de ce que je pensais être une clairière. L'odeur de végétation, bien que toujours presque omniprésente, était moins danse. Je percevais même l'odeur fraîche de l'eau. Non loin, à une centaine de mètre d'ici environ, les effluves alléchantes d'un cerf. Les coups de langue qu'il donnait pour ramener l'eau à sa gorge me parvenaient presque aussi clairement que si il était à deux mètres de mois. Mais il y avait bien d'autres odeurs dans l'air. Des humains. Et si je pouvais en juger par l'odeur de poudre qu'il portait sur eux, c'étaient des chasseurs.

Alors c'était pour cela qu'Ellie m'avait amené ici. Parce que c'était un coin convoité par les chasseurs, pour qui l'arrêt des animaux afin de se désaltérer devait être une aubaine. Elle nourrirait sa soif de sang, et moi ma soif de chair. Mais je ne chassais pas les humains. Je ne chassais que les animaux. En tout cas, jusqu'à ce que l'un de ces idiots téméraires incapable de différencier un loup normal d'un loup-garou se mettrait en tête de me chasser. Et ce n'était pas rien étant donné que j'étais pour ma part beaucoup plus gros et grand qu'un loup ordinaire. Si j'en croyais mon nez, et je pouvais le croire sur parole, les humains étaient au nombre de trois ce soir. Deux sous le vents, à environ deux cents mètres, et un autre plus éloigné mais face au vent à environ cinq cent mètres. Je sentais déjà les fourmillements qui annonçaient la chasse me démanger. J'étais impatient de commencer. Mais je devais d'abord enlever mon bandeau. Sans cela, mon loup se sentirait handicapé par la perte, même mineur, d'un de ses sens et deviendrait plus agressif. Nous n'avions pas besoin de ça un soir de pleine lune n'est-ce pas ? Alors faisant d'une patience qui commençait à me faire défaut, je me tournai vers ma camarade.

-Puis-je à présent enlever mon bandeau si nous sommes bien arrivés ? demandai-je d'une vois rendue rauque par la fièvre lunaire. Mon loup s'en sentirait mieux.

La chasse ce soir s'annonçait plaisante, et j'espérais vite terminer la mienne afin de pouvoir observer Ellie en pleine action. Toutefois, je devrais me restreindre et ne pas pousser le hurlement mélodieux de la chasse afin que les humains ne me repèrent pas et me prennent pour cible. Lorsque nous n'étions pas seule, la chasse se faisait de manière silencieuse, ce qui était à vrai dire encore plus mortel pour nos proies qui ne bénéficiaient d'aucun avertissement. Pas de hurlement, pas même un grognement ou un aboiement. Juste la mort.

Message par Invité Sam 23 Nov - 2:08

Revenir en haut Aller en bas
Bonjour,

Du nouveau concernant ton partenaire ou pas ? Merci de me tenir au courant ! C'est histoire de rendre l'archivage plus simple.

P.S : Pensez aux balises [Terminé] ou [En attente] dans vos rps, c'est plus rapide pour nous de cette manière =)

Cordialement,

Vegeo Natus

Message par Invité Sam 23 Nov - 2:25

Revenir en haut Aller en bas
Eh bien elle m'a prévenue qu'elle serait absente pendant un certain temps...Ou plutôt un temps certain.

Je n'ai pas eu de nouvelles depuis (elles datent de...ben du jour de mon dernier post)

Donc je ne sais pas si le rp est toujours en cours ou juste interrompu.

Bran ^^

Message par Invité Sam 23 Nov - 12:54

Revenir en haut Aller en bas
Ok !

Je me suis autorisé à ajouter une balise dans ton titre. Si/quand il reprendra, tu peux me contacter pour supprimer mes messages, histoire de rendre ton rp plus lisible ! Very Happy

Message par Invité Mer 22 Jan - 23:24

Revenir en haut Aller en bas
Bonsoir Very Happy

Comme ton partenaire n'est pas revenu, je vais archiver (^-^)

Message par Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum