Avventura
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Message par Invité Jeu 18 Oct - 22:49

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Trois, c'était le chiffre qui semblait s'imposer comme annonciateur de mauvais évènements. Les trois têtes de Cerbère, gardien des Enfers, les trois jours sombres, qui avaient déterminé en quelque sorte qu'il allait exister, ces trois dernières journées, pendant lesquelles l'élémentaire, qui revenait de ses bois après une longue absence dans le but de s'intégrer au monde, avait erré comme une âme en peine dans les rues et ruelles de l'Avventura. Il avait fait quelques rencontres, partager certaines histoires lors de son premier jour. Mais en cette nuit du dix-huit octobre, la seule chose qui subsistait de ces moments de repos était le souvenir d'un optimisme qui peu à peu se voulait fuyant.

Les premières heures il s'était trouvé heureux, à vagabonder librement dans les coins et recoins de la ville. Il avait observé les gens, il avait regardé les vivants et leurs émotions complexes, et puis la première nuit est arrivée. Sans trop se faire de soucis il s'était posé dans un coin, pensant somnoler aussi paisiblement que dans sa cabane perdue dans les bois. Mais en ville les nuits sont rudes et le vent est aussi froid que le cœur des amoureux éperdus qui ont égaré leur amour, tremblant sous l'effet de la température indolente à la simple idée de lui rendre les douleurs du gel moins accablantes, il avait passé une longue nuit au sommeil agité et aux rêves prohibés.

La deuxième journée il s'était dirigé vers une autre partie de la ville, retrouvant le parc mais pas l'hôpital. Il semblait qu'il aurait du mal à retrouver Eleonor Doherty pour la remercier. Et Natsume et Élisabeth, comment se portaient-ils? pourrait-il les aider à se retrouver et à s'aider mutuellement pour surmonter les épreuves de la vie ? pour dépasser cette solitude qui les liait tous les deux? il avait profité du soleil pour se rendre dans les endroits les plus aptes aux rencontres qui auraient pu l'aider mais rien. Ne voulant pas retourner dans les bois, car bien décidé à faire preuve de courage pour trouver sa place dans la ville, il s'était résigné à passer une deuxième nuit dans les rues. Mais cette fois-ci impossible de dormir, les chiens hurlaient à la lune, des cris résonnaient et rebondissaient sans cesse dans l'esprit de l'élémentaire. La ville était un véritable enfer. Les mains sur les oreilles, prostré dans un coin, il avait attendu le lever du jour sans fermer l'œil de peur de ne jamais se réveiller, Eleonor l'avait prévenu: la nuit l'Avventura était dangereuse.

Le troisième jour arriva donc, le dix-huit. Totalement désemparé il marchait en espérant trouver de quoi se nourrir et se désaltérer. Sa carte de la ville avait été perdue et il ne savait pas où s'en procurer une, son aspect de va-nu-pieds faisait fuir les passants et donc il ne pouvait demander de l'aide. Avec toute cette pollution dans l'air, son état de faiblesse, il ne savait par où passer pour retrouver le chemin de sa forêt qu'il regrettait amèrement. Les arbres lui manquaient, les plantes étaient rares ici et il se sentait seul, il était totalement égaré et ne savait même plus quelle force supérieure invoquer pour le guider à nouveau vers son domicile. Mère Nature le mettait à la preuve et voulait tester ses ressources, il ne devait pas lâcher prise. Bien qu'isolé il ne perdait cependant pas contenance, il ne se laissait pas abattre par de mauvaises pensées, il ne pouvait tout simplement pas envisager de vivre une vie teintée de malheur.

Marchant encore et encore, sans savoir où il se dirigeait, il termina sa route dans le quartier dévasté. Si l'endroit lui murmurait qu'ici quelque chose était lié à lui, il était trop occupé pour l'entendre. La nuit arriva donc et quelques miséreux soucieux du teint peu coloré de ce jeune homme, vêtu d'un T-shirt au blanc plus si lumineux, d'un jean poussiéreux, et de basquettes noires tachées de boue, lui donnèrent une vieille couverture pour le réchauffer pendant la nuit avant de repartir plus loin.
Sur le clocher d'une église lointaine, le cadran indiquait onze heures moins vingt du soir. Emmitouflé dans une couverture marron de mauvaise qualité, grelottant de froid, des cernes sous les yeux à cause de la fatigue et en train de dormir d'un sommeil des plus désagréables, Vegeo Natus rêvait que les forces de la Nature allaient lui envoyer quelqu'un pour l'aider à se diriger un peu mieux dans cette forêt de pierres.

Message par Invité Ven 19 Oct - 18:01

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Jarquan errait telle une ombre parmis les batiments , il avait décidé de faire une sortie nocturne et semblait retrouvé son aisance a se déplacer rapidement et discretement . depuis les récents évenement apres son arrivée a avventura le sauvetage de miku ainsi que la rencontre avec la vampire lui avait vite fais comprendre qu'ici on risquait sa vie assez souvent , que se soit avec les créatures nocturnes ou certaines pourritures qu'il semblait parasiter cette ville . Il avait donc revetut pour cette sortie tout son attirail son fusil a lunette était accroché dans son dos , une arme unique faite pour tirer du bois ou de l'argent , une arme sainte quoi de meilleurs pour abattre des créatures maudites ?

Jarquan s'arreta tourna au coin accelerant doucement , cette virée nocturne lui servait aussi d'entrainnement , l'inqisiteur le sentait bien il n'était pus aussi vif et rapide que lorsqu'il était un un jeune homme de 20 ans mais en contrepartie il avait acquis de l'experience beaucoup d'experience . pendant qu'il réfléchissait jarquan s'aggripa à une goutière escalada la maison pui arrivé au toit fit une pause . il décrocha son arme du dos l'épaula et commenca à regarder dans la lunettte s'imaginant un ennemi invisisible à purifier .

Soudain l'inquisiteur se figea , il était sur d'avoir vu quelqu'un ou quelque chose bouger , son instinct lui disais de s'assurer que ce n'était rien de dangereux . Jarquan évalua la situation de la ou il avait vu "l'objectif" il y avait 250 mètres environs et la ville se transformait rapidement en ruine , tout semblait avoir subit l'usure de centaines d'années . Ce coin ne lui disait rien qui vaille , rien du tout sa aurait très bien plus etre le repère d'une secte ou alors le point de rendez vous d'une bande de vampires affamés quoi que se soit jarquan réglerait le problème .

sa traque nocturne commença , il se sentait vivant ! la nuit était tombée depuis un moment et l'air commençait à se rafraichir . Jarquan appréciait ce temps il était dans son éléments . tout en se rapprochant il s'aperçut qu'il ne distinguait plus grand chose , ou était passé l'ombre ? aucune idée mais il se mouvant toujours discrètement vers le point .

Au derniers moment il se braqua il y avait quelque chose au coin de la prochaine maison enfin si on pouvait appeler sa une maison...cela ressemblait plus a un amas de pierre qu'a autre chose . Il réfléchit deux secondes ce qui se trouvait derrière n'était pas un humain , il y avait une aura particulière bien que se ne soit pas forcément désagréable au contraire mais , jarquan sorti son fusil , il allait l'abattre .

Automatiquement il se mit à reciter le passage de la Bible qu'il connaissait le mieux a voix basse histoire de ne pas se faire repérer.

- la marche des vertueux est semé d'obstacles que sont les entreprises égoïstes , béni soit il l'homme de bonne volonté qui au nom de la charité se fait le berger des faibles et qui te guide dans la vallée de la mort et des larmes car il est le gardien de son frère et la providence des enfants égaré , j'abattrais alors le bras d'une terrible colère d'une vengeance furieuse et sans pitié et tu connaîtra alors pourquoi mon nom est l'éternel quand sur toi s'abattra la vengeance du tout puissant

Jarquan se projeta alors derrière le mur visa et n'appuya pas sur la gachette , il c'était trompé la créature en face de lui n'était qu'un pauvre jeune homme qui semblait bien avoir froid et etre bien seul .Jarquan enleva sa veste dévoilant son arsenal et la donna au jeune homme

-tenez jeune homme vous semblez en avoir plus besoin sur moin et je ne laisserais pas mes semblable mourir de froid ! mais expliquez moi ce que vous faites dans cet etat à cette heure et en ce lieu ?

Message par Invité Ven 19 Oct - 20:23

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Lorsque Natsume reprit ses esprits, il marchait sans but dans l’une des nombreuses ruelles mal éclairées de la ville. L’obscurité avait depuis longtemps envahi les lieux, rendant la progression de l’étudiant difficile faute de pouvoir discerner distinctement ce qui se trouvait devant lui, y compris ses propres pieds. Des individus issus d’autres races n’auraient pas eu ce problème et le jeune homme leur accordait volontiers cet attribut de supériorité envers les humains. Mais une question s’imposa dans sa tête : que faisait-il là ? Il se rappela avoir reçu un appel de Leann, lui demandant de lui rapporter deux ou trois accessoires oubliés par mégarde. Miku étant sortie et malgré l’heure avancée, il était parti en direction du bar où sa charmante colocataire travaillait. Il se souvint lui avoir remis ses affaires mais ensuite… ? Des images défilèrent devant ses yeux. Les odeurs fétides imprégnant les murs alentours ne l’aidaient pas à se concentrer pour se souvenir des événements de la soirée mais l’une d’entre elles attira son attention. Celle du sang. Il fut parcouru d’un tremblement incontrôlable. C’était impossible. Il devait rêver, il ne pouvait pas y avoir du sang à proximité. Pourtant l’idée s’installa dans son esprit et la soudaine perspective de buter dans un corps sans vie –ou presque- le terrifia. Mais s’il était en train d’halluciner, quelle était donc cette sensation étrange, celle d’avoir les mains gluantes ? Avait-il… ? Natsume devait en avoir le cœur net, même si la vérité était atroce à encaisser. Le cœur battant la chamade, il se rapprocha d’un lampadaire qu’il avait aperçu à quelques mètres de lui. Lentement, il porta les mains à son visage pour les découvrir rouges de sang. La mémoire lui revint instantanément : il avait rencontré plusieurs hommes louches sur le chemin du retour et l’agressivité qu’ils dégageaient lui avait permis de refaire surface. Leurs hurlements retentirent aux oreilles du garçon. Mais le pire restait les éclats de rire d’Elisabeth… non, de lui en train de les massacrer.

S’en était trop. Il se mit à courir à perdre haleine, se fichant éperdument de savoir où il allait. Il ne pouvait pas rentrer à l’appartement dans cet état, aussi bien physique que psychologique. C’était un miracle qu’il ne perdit pas la raison. Jusqu’à présent, il avait toujours lutté contre la Darkness et oui, il avait blessé des gens et pas des moindres à ses yeux, mais jamais encore il n’avait tué quelqu’un… Natsume ne consentit à ralentir l’allure quand la fatigue dans ses muscles se fit sentir. Après avoir jeté un coup d’œil autour de lui, il se rassura en constatant que l’endroit était désert mais il n’en était pas moins inhospitalier. Tout n’était que ruines, pas une âme ne vivait encore dans ses décombres, autrefois appelées « immeubles ». Il se traina encore sur quelques mètres et repéra les restes de ce qui fut jadis une fontaine. Il doutait qu’il resta encore de l’eau dedans mais la chance lui sourit. Un fond mouvant reflétant la lune lui prouva le contraire. L’étudiant y rinça ses mains avec dégoût. Il renonça à la tentative d’effacer les traces de sang sur son sweat blanc, l’eau croupie de la fontaine n’aurait rien arrangé. Toujours assailli par les souvenirs fugaces des événements passés, il s'assit ou plutôt s’écrasa lourdement sur le sol, près d’un tas de pierres. Et maintenant ? Il finirait pas rentrer –il n’allait pas dormir dehors, pas avec ce qu’il se passait la nuit dans l’Avventura- mais comment allait-il vivre avec ce poids sur la conscience ? Oh bien sûr, ces personnes n’étaient certainement pas des gens biens et honnêtes mais ils restaient des êtres vivants avant tout. Natsume replia ses jambes contre lui avant de les entourer de ses bras pour appuyer son front dessus. Il serait peut-être resté des heures dans cette position si du bruit ne l’avait pas tiré de ses sombres réflexions. Lentement, il se remit debout et s’approcha de l’origine du son. C’était une voix masculine qui parlait. Le garçon hésita. N’avait-il pas eu suffisamment de problèmes pour cette nuit ? Les inconnus que l’on croisait la nuit étaient rarement des personnes inoffensives. Et même si c’était, pas le plus grand des hasards, le cas pour cet individu, n’allait-il pas se méfier de l’étudiant, tâché de sang comme il l’était ? Natsume n’aurait pas pu lui en vouloir sur ce point. Il était conscient que sa tenue lui collait une étiquette d’assassin sur le front. Son humeur s’assombrit : n’était-ce pas le cas après tout… ?

Alors qu’il s’apprêtait à tourner les talons, peu désireux de s’attirer plus d’ennuis, il entendit une seconde voix, plus faible cette dernière. Le timbre lui était vaguement familier mais à cette distance, il ne pouvait pas en déduire davantage. Il se rapprocha silencieusement des deux personnes et sa cacha derrière le vestige d’un mur, toutefois assez large et haut pour le dissimuler. C’est avec beaucoup de précaution qu’il jeta un coup d’œil à ce qui déroulait de l’autre côté du muret. Il y avait effectivement deux personnes, dont l’une allongée sur le sol. Natsume observa l’autre homme, celui qui demeurait debout, recouvrir le premier de sa veste. Si ce geste engendra un sentiment de sécurité chez l’étudiant –un meurtrier ne se donnerait pas la peine de couvrir les gens qu’il rencontrait, sauf peut-être les cadavres qu’il laissait dans son sillage-, l’attirail luisant sous les rayons lunaires le laissa interdit. Qui donc était ce personnage ? Pourquoi se balader la nuit, armé comme il l’était ? Un chasseur de primes ? Il en existait toujours de nos jours ? Toutes ces questions laissèrent le garçon indécis. Il était partagé entre vouloir s’assurer de l’identité de la personne allongée mais l’équipement étrange de l’autre le mettait mal à l’aise. C’est le moment que choisit l’une des briques qui constituaient le mur derrière lequel l’étudiant se cachait, pour glisser de sa place initiale. La pression du coude de Natsume contre elle, avait rendu sa position précaire et voici qu’elle heurtait le sol avec fracas dans le silence oppressant, trahissant la présence du garçon, telle une ignoble traitresse. Le destin prenait une nouvelle fois les devants et le garçon pria pour que l’obscurité joua en sa faveur.

Message par Invité Sam 20 Oct - 0:20

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La lueur de la lune, filtrée par les nuages qui passaient au dessus de la ville, éclairait de sa pâleur les dédales des quartiers dévastés, donnant au cadre un aspect inquiétant et mystérieux. Posé contre un mur, les os glacés, l'élémentaire serrait contre lui le couvre-lit pour chercher un peu de cette chaleur qui ne semblait en ce moment qu'un rêve lointain, effacé par les vicissitudes de la météo du soir. Sous ses paupières, les yeux se mouvaient frénétiquement, agités par les réminiscences d'images des évènements vécus au cours de sa courte vie.

La même blancheur de la lumière qui tombait dans la forêt, imposant aux environs une lourdeur grisante, lors de sa naissance au mois de Juin. Les yeux mauvais d'une âme qui avait souffert au point de ne vivre qu'avec et par la haine, le corps d'une jeune femme qui se déchirait sous son regard sidéré, les hurlements d'une bête qui trônait sur un arbre, dominant la scène lugubre qui s'était déroulée ce soir là. Il se souvenait des cauchemars de son sommeil fiévreux, alors qu'un humain torturé et blessé lui portait secours. Il se souvenait de sa perte de contrôle, dans les bois, face à cet étrange personnage, cette folie qui avait soumis son âme à la colère la plus intense pour la première fois, le transformant en meurtrier d'abord et en martyre ensuite, se punissant lui-même par le biais de pouvoirs qu'il ne pouvait plus maîtriser. Tout s’enchaînait et mixées au froid ces mauvaises expériences rendaient le moment éprouvant à vivre, même si tout n'était qu'un rêve.

Après quelques battements, ses paupières s'ouvrirent pour laisser place à un regard vide et éreinté. L'élémentaire regarda autour de lui puis approcha encore plus de son corps la couverture, qui était d'une si mauvaise qualité que l'avoir ou pas sur le dos ne semblait pas vraiment faire la différence. Sous ces yeux les cernes lui donnaient un air malade et vidé de toute énergie. Quelques rayons de la lune passèrent sur son visage révélant un teint blême et des cheveux légèrement en bataille. Malgré cet état et contrairement à ce que sa situation pouvait normalement imposer à un être comme lui, son expression maintenait un air calme et pacifié. Il replongea son regard dans l'obscurité un instant, appliquant sur la peau de son visage cet air serein qu'il gardait depuis ses longues séances de méditation dans la forêt. Alors qu'il était sur le point de se rendormir, cette fois plus calme, une voix se fit entendre.

"Tenez jeune homme, vous semblez en avoir plus besoin que moi et je ne laisserais pas mes semblables mourir de froid ! mais expliquez moi ce que vous faites dans cet état à cette heure et en ce lieu ?"

Tiré d'un sommeil dans lequel il ne s'était pas encore plongé, l'élémentaire lança son regard, las, en direction de la personne qui parlait. Ils n'étaient que deux, aucune chance de se méprendre quant à la personne à qui ces propos s'adressaient. Ses pupilles se dilatèrent pour tenter de déjouer l'obscurité qui régnait et discerner son interlocuteur, mais rien n'y faisait, après tout il n'était pas capable de ces choses là, ce n'étaient pas des capacités qu'il était capable d'utiliser. C'était semblait-il un homme, à sa voix il donnait l'impression d'être plus âgé que le corps humain dont il avait été doté. Il lui tendait quelque chose, une veste. Il regarda tour à tout l'objet puis celui qui le proposait. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, des vivants existaient donc qui avaient à cœur le bien-être des autres? il repensa à Natsume et aux autres personnes rencontrées.

*Si des gens biens existent* pensait-il *alors ils semblent représenter une minorité. Quand je vois toute cette indifférence qui règne je pense pouvoir l'affirmer sans trop me tromper.*

Il accepta la veste en se relevant tant bien que mal. Avec cette couverture qui ressemblait plus à un sac à patates qu'autre chose, l'élémentaire donnait l'impression d'être venu tout droit des siècles d'antan. Maintenant qu'il était debout il cernait mieux le profil du nouvel arrivant et le respect et la sagesse qu'il semblait incarner. Il répondit tout en s'arrangeant les cheveux et en exprimant sa gratitude.

"Merci..je suis agréablement surpris de voir que des personnes comme vous existent encore."

Sans trop faire attention à l'attirail de celui qui se tenait en face de lui, pour l'unique raison qu'il ne savait même pas que des choses comme les armes à feu existaient, Vegeo posa sa couverture dans un coin pour enfiler la veste. Un seul bras était à l'intérieur qu'une brique tombait non loin d'eux, attirant le regard fatigué de l'élémentaire.

Message par Invité Mar 23 Oct - 19:05

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Jarquan regarda le misérable , et oui à cette époque sa existait encore des gens comme ça , l'inquisiteur pesta un instant contre ces puissances invisible qui mettaient a mal le monde , il fallait que sa change mais jarquan n'était pas assez puissant pour le faire changer ce monde pourtant il aurait bien voulu .

Lorsqu'il lui parla le jeune homme allongé releva le tête et jarquan put l'observer . Si cet homme n'était pas victime d'une fatigue immense ainsi que tout les désagrément qui vont avec c'est à dire les yeux mornes au point d'en faire peur , ne donnait pas l'impression de n'avoir ni mangé ni bu pendant une semaine alors jarquan aurait put le trouver beau , mais byzarrement il se dégageait un aura apaisant de cet homme , l'inquisiteur était incapable de l'expliquer mais c’était comme ça on n'y pouvait rien .

Mais ce qui choqua le plus Jarquan était ce qu'il disait ... "qu'il existe encore des personnes comme sa " ho humanité pécheresse pourquoi ne veut tu pas accepter la lumière ? l'entraide la générosité et la compassion aurait ils disparu de notre monde ? monstres que sont les humains , les créatures aurait plus de vertus qu'eux ! jarquan pensât qu'il faudrait qu'il rajoute "humains" a la liste de personnes à tuer pour que ce monde soit enfin pur , car pour certain la scène qui se déroulait sous ces yeux aurait semblé normale . cette humanité rongée par la corruption de l’intérieure ces hommes qui n'avait plus rien a faire des autres qui vivaient pour eux et pour eux seulement si sacrifié quelqu'un aurait put permettre de ne pas souffrir alors ils l'auraient fait qu'il se retrouvent tous en enfer ils n'auront que ce qu'ils méritent ces chiens ! le diable en personne s’occupera d'eux ils auront alors une éternité pour comprendre leurs crimes et les regretter sans aucune chance d’être sauvé Evidemment , ainsi ils se repentiront peut être mais il ne fallait pas rêver ça n’arriverait pas malheureusement ce monde était trop pourris pour que sa s'arrange .

et moi je suis consterné que des personnes comme toi existent encore dis moi que puis je faire pour ...

Jarquan s'interrompit et se braqua, un bruit c'était fait retentir au coin de la rue....une embuscade ? Jarquan sortit son fusil , qui que c'était il allait avoir une mauvaise surprise une très mauvaise surprise.
L'inquisiteur n'aurait pas hésiter a tirer son arme était braqué sur le coin il se décala de façon a essayer de voir qu'est ce qui se passait . Quoi qu'il en soit la chose qui avait provoqué ce bruit n’émettais plus aucun bruit ...une simple tuile qui c'était brisée ? peut être mais mieux valait il vérifier cela ne coûtait rien et ça pouvait sauver .
Si c'était une créature qui lui voulait du mal Jarquan était mal , car a cette distance déjà elle serait sur lui avant qu'il tire et de plus il comptais protéger le jeune homme a terre sa vie valait surement plus que celle de l'inquisiteur .

Autant tenter de le menacer il ne s agissait peut être que d'une personne se trouvant la par hasard et peux dangereuse elle fuirait peut être il était quand même armé et ça pouvait impressionné certaines personnes mais bon il ne valait mieux pas penser que se serais aussi simple .

-toi qui es derrière le mur je vais te laisser quelque secondes pour te montrer et je saurais me montrer clément dans le cas contraire je n'hésiterais pas à utiliser mes armes , si tu n'a rien a te repprocher alors sort d'ici et tu pourra partir en tranquillité sinon enfui toi de suite je suis prêt à me battre

Jarquan avait un peu la gorge noué en disant sa , si la chose lui voulait du mal il aurait été difficile de lui échapper dans cette situation , mais bon il prenait le risque , l'inquisiteur n'allait quand même pas laissé toutes les créatures de cette ville maudite lui tomber dessus sans rien dire ! non cette fois en plus il avait ses armes , mais son arme principale il l'avait toujours sur lui sa foi il combattrait avec l'aide de la foie jusqu’à sa mort et tant qu'il ne sera pas mort il continuera de chasser .

Message par Invité Ven 26 Oct - 11:40

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Le bruit sourd de la brique heurtant le sol fit s’interrompre l’homme armé. Il se retourna aussitôt en direction du muret, dans l’espoir certainement, d’apercevoir ce qui avait provoqué la chute de la brique et Natsume eut tout juste le temps de se replier derrière son abri sans être repéré. La plupart des bâtiments, pour ne pas dire la totalité, avaient beau être en ruines, ils ne s’effondraient pas par miracle. Tout effet à sa cause, son origine. Et l’homme paraissait suffisamment prudent –et avisé- pour savoir que quelqu’un avait peut-être fait basculé la brique. Ne sachant pas encore ce que lui voulait ce « quelqu’un », il fit la chose la plus naturelle au monde : demander à l’étudiant de se monter pour connaitre ses intentions. Le ton de sa voix, bien que contrôlé, laissait entendre un peu de nervosité et cela était tout à fait compréhensible. Qui ne l’aurait pas été en étant surpris au beau milieu de la nuit dans un quartier en ruines ? Soit, les motivations de l’homme armé pour se trouver dehors à une heure pareille intriguaient le garçon, peu de gens osaient sortir aussi tard à moins d’avoir de bonnes raisons. Mais Natsume comprit que son interlocuteur pouvait le voir comme un ennemi potentiel. La situation n’était pas en sa faveur. Il écouta l’homme lui intimer de sortir de derrière le muret. Pourquoi hésiter après tout ? Il allait simplement lui faire comprendre qu’il n’était qu’un étudiant perdu qui était tombé sur eux par hasard –il espérait mentalement que cette excuse passerait pour être crédible- mais une phrase dans la réplique de l’autre le figea dans son entreprise. « Rien à se reprocher ? » Il voulait savoir si Natsume n’avait rien à se reprocher ? Celui-ci déglutit avec difficultés. Il n’était pas arrivé ici par hasard. Il aurait beau mentir à la perfection comme il l’avait toujours fait pour dissimuler cette autre partie de lui, il n’avait plus le courage de cacher la vérité. Pas après ce qu’il s’était passé. Il ne s’était pas contenté de blesser des personnes cette fois, il avait bel et bien tué des gens. Indécis, pris entre deux feux, il n’osait plus bouger. Une foule de questions naissait dans son esprit. Comment s’expliquer ? Comment être crédible ? Com-… ?

Un coup de feu retentit soudain et le bruit d’un impact de balle résonna tout près de ses oreilles, interrompant net ses réflexions. L’homme était sérieux quand il disait être prêt à se servir de ses armes. Il venait vraiment de lui tirer dessus et la prochaine fois serait peut-être la bonne. La perspective de mourir ici le fit réagir immédiatement. Sans réfléchir, il bondit de derrière le muret, face eux deux hommes, les mains en l’air dans une ultime tentative pour convaincre celui qui venait de faire feu, qu’il n’était pas une menace. L’obscurité le gênait, il ne parvenait pas à voir le visage des personnes qui se trouvaient face à lui. Alliés ou ennemis ? Connaissances ou inconnus ? Le second homme, le même dont la voix lui avait vaguement semblé familière, n’avait toujours pas repris la parole, les chances de l’étudiant pour l’identifier étaient toujours nulles. Comme ni Natsume, ni aucun de ses deux interlocuteurs ne se décidaient à reprendre la parole, il préféra rompre ce silence oppressant, sujet à tous les soupçons.

« Je vous en prie, ne tirez pas ! Je ne voulais pas vous espionner ni même vous attaquer ! Je sais que mon attitude laisse supposer le contraire mais vous devez me croire. Je ne suis qu’un étudiant ! » s’exclama t-il à l’intention du tireur.

Il se tut enfin, angoissé par la réaction de l’homme armé, son arme toujours pointée sur lui. Au moins, il l’avait dit. Peut-être bien que son interlocuteur laisserait tomber ses principes pour lui tirer dessus sans aucun remord. Mais peut-être aussi que la présence d’un tiers l’en empêcherait. Les témoins pouvaient se révéler tour à tour gênants et utiles. Cette pensée le détendit un peu mais le relâchement fut de courte durée. Il réalisa soudain que son sweat était tâché de sang des malheureux massacrés par Elisabeth. Il avait complètement oublié ce détail mais n’osa pas y jeter un rapide coup d’œil pour constater l’étendue des dégâts. Il ne parvenait pas à rompre le contact visuel avec l’homme qui le tenait en joue, dans une situation pareille, ce n’était pas conseillé. Il avait beau prétendre n’être qu’un étudiant inoffensif, cette preuve l’accablait, en plus de celle de se trouver dehors à une heure aussi tardive sans aucun motif apparent. Est-ce que le liquide rougeâtre se voyait-il dans l’obscurité régnante ? Et à cette distance ? S’il l’avait pu, le garçon aurait croisé à la fois les doigts de mains et de pieds pour que cela n’arrive pas. Sa gorge se fit sèche lorsqu’il reprit la parole, plus tendu que jamais.

« Pourriez-vous… baisser votre arme s’il vous plait ? » tenta t-il avec un sourire embarrassé.



Message par Invité Ven 26 Oct - 19:40

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Avec un seul bras dans la veste donnée par l'homme, l'élémentaire s'était figé le temps de quelques secondes, portant son regard sans trop d'emphase vers la zone où le bruit s'était manifesté. La fatigue avait altéré ses réflexes et creusé dans son visage un air qui semblait étrange car marquant un contraste fort. Les cernes ridaient ses yeux mais son air paisible, un peu déconnecté du monde, demeurait. L'homme, lui, réagit au quart de tour, tirant un de ces étranges artéfacts qu'il avait emmené et le pointant dans la direction où un morceau de bâtisse était tombé. Le silence s'était soudainement imposé lourdement, et si le jeune maître des plantes observait la situation sans trop savoir ce qui se déroulait, d'un air peu concerné par les évènements, son bienfaiteur restait l'œil rivé vers l'endroit, retenant son souffle, semblant sous pression.

Vegeo regarda celui qui lui avait proposé son aide tout en finissant d'enfiler la veste, sans la boutonner. L'étranger donnait l'impression d'être sûr de lui, expérimenté dans ce qu'il faisait - que faisait-il exactement d'ailleurs? - et son sérieux rendait l'atmosphère déjà pesante un peu plus oppressante, chose qui ne s'arrangea pas quand il décida de prendre la parole et de destiner ses mots à une personne qui, semblait-il, se trouvait derrière le muret. Intrigué l'élémentaire plissa un peu les yeux pour tenter de voir quelque chose. Dans l'endroit où ils se trouvaient la lumière était faible et la lune semblait ne vouloir illuminer de ses doux rayons les personnes présentes qu'à intervalles irréguliers. Sa tentative de mieux y voir se solda donc par un échec. Mettant un peu en place la veste, qui était tout juste à sa taille, il se rendit compte que celle-ci était bien plus lourde que les vêtements que lui avait porté, et d'une grandeur aussi non négligeable. Celle-ci descendait jusqu'au dessus de ses genoux. Il la serra un peu contre lui puis plaça ses mains dans les grandes poches pour se réchauffer après s'être massé la joue, encore un peu douloureuse après sa rencontre avec une personne dont les souvenirs étaient encore assez indescriptibles.

Brisant le silence, l'homme utilisa son arme. L'élémentaire sursauta, pas tellement apeuré mais surtout pris de court par la détonation. S'il ne savait pas ce qu'était l'objet en question, il se doutait bien - au bout de bâtiment qui venait de se détacher sous l'impact de la balle - que celui-ci ne servait pas à autre chose que la destruction de ce qui était visé par l'extrémité. Regardant l'inconnu d'un autre œil, sans trop savoir quoi faire, il resta silencieux. Si jamais l'idée de dire quelque chose lui était venue, il n'aurait pas eu le temps de la matérialiser car soudainement, juste après l'énorme bruit provoqué par l'artefact, qui avait résonné dans les ruelles dévastées des ruines, une silhouette s'était propulsée hors de sa cachette les mains levées vers le ciel, confirmant ainsi les soupçons du tireur. Le silence était toujours présent et ceux qui étaient aux deux extrémités de l'arme semblaient mesurer la gravité de la situation et tenter vainement de prévoir comment les choses se dérouleraient désormais. C'est là que le personnage visé décida de parler, pour justifier sa présence en ces lieux. Vegeo, étant comme l'homme dissimulé dans l'obscurité, fronça les sourcils.

*Cette voix, je l'ai déjà entendue..*

Une sensation se fraya un chemin dans l'esprit de l'élémentaire, imposant à des souvenirs éloignés de surgir en sa conscience, alors que celui qui était en position de faiblesse demandait pitié. Cette voix, cette impression. Si l'image était floue car l'intonation était bien différente de celle à laquelle il s'était habitué, elle n'en demeurait pas moins remplie de symbolisme. À peu près certain de la personne qui se tenait en face de lui, il s'avança vers l'homme, qui était dos à lui puis posa sa main gauche sur son épaule pour demander son attention. Une fois ce dernier retourné, Vegeo fit un signe négatif de la tête tandis que sa main droite abaissait le canon du fusil, qui était déjà froid. Même si au cours de ces derniers mois il avait été confronté à des situations délicates et périlleuses, il ne supportait toujours pas l'idée de recourir à la violence. Sacrifier des vies restait impossible pour lui. Il s'adressa à son bienfaiteur.

"S'il vous plaît, laissez cette arme pointée vers le bas. La violence n'est pas la réponse."précisa-t-il le regard demandeur.

La main toujours sur le canon pour le baisser, il tourna la tête vers l'ombre qui se tenait quelques mètres devant lui, puis s'avança, révélant son identité à l'autre. Sous la lumière blafarde de la lune, la veste semi-longue flottant vers le bas de ses cuisses, le teint pâle à cause du manque de sommeil et creusé par la légère diète de ces trois derniers jours, Vegeo semblait n'être que l'ombre de lui-même, la discrète et fine image, colorée de misère, de ce qu'il était devenu lors de ses mois de méditation. Il planta ses yeux, toujours aussi verts, dans ceux de Natsume. Son visage restait neutre de toute émotion, tranquille, il soupira légèrement et difficilement à cause des quelques membres endoloris.

*Toi..*

Il porta son regard vers le haut du jeune homme, il était couvert de sang, d'un liquide qui ne semblait pas le sien.

*Elle..*

Ainsi donc Elisabeth était toujours en pleine bataille avec Natsume. Elle sévissait toujours. Le regard triste, l'élémentaire repensa à cette solitude qu'il avait perçue dans cette âme où ne régnait que la haine. Ils étaient tous les deux seuls, et la situation semblait même avoir empiré. Sans jeter un coup d'œil derrière lui, et moins naïf qu'à ses débuts, il pensa que les tâches de sang ne feraient que rendre la suite plus dramatique. Que pouvait-il faire pour éviter que son bienfaiteur et Natsume ne risquent de se diriger vers une tragédie?
Trouvant soudain la solution il se dirigea vers le jeune homme en enlevant la veste donnée par l'inconnu pour la mettre autour de ses épaules, en plantant tranquillement son regard dans les iris rouges de sa vieille connaissance il espérait qu'il comprendrait.

*Enfiles cette veste.. boutonnes là.. caches ces marques..*

Il se retourna vers l'homme en espérant que derrière lui Natsume commençait à dissimuler les preuves de son acte et s'adressa à lui.

"Ne vous inquiétez pas, c'est une vieille connaissance que je ne vois plus depuis longtemps. Il est fragile de santé, j'ose lui donner votre veste, j'espère que ça ne vous dérange pas?"

Vegeo regardait tranquillement l'inconnu. Intérieurement il s'inquiétait et priait sa chance, qui l'avait quitté depuis quelques jours, de se manifester à nouveau. Si une crise survenait, il devrait se mettre entre son bienfaiteur et celui qui l'avait sauvé en l'emmenant à l'hôpital quelques mois plus tôt.

"Il m'a sauvé la vie il y a plusieurs mois" précisa-t-il "je n'ai pas encore eu l'occasion de le remercier pour son geste." ajouta-t-il en souriant avec sympathie à l'étranger.

Message par Invité Mar 30 Oct - 11:32

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Jarquan attendait...rien, rien qui ne bougeait rien qui ne respirait , soit ce qu'il y avait derrière le mur avait peur soit elle attendait le bon moment pour frapper , l'attente était insoutenable , de plus l'inquisiteur avait un mauvais pressentiment sur ce qu'il y avait derrière le mur . l'inquisiteur essayai de faire le vide pour se concentrer mais il avait du mal , cette situation devenait désagréable voire insoutenable , celui a qui il venait d'offrir sa veste ne semblait pas trop réagir la faiblesse surement il n'avait pas l'air de comprendre qu'il était surement en danger .

Le coup partit Jarquan avait appuyé sur la gâchette de son pistolet , cet "ennemi invisible" car c'était le ressentiment de l'inquisiteur ne se montrait pas ? soit , il allait accélérer les choses , le coup résonna dans la nuit s'il voulait être discret c'était fini , l'inquisiteur s'en voulait déjà un moment l'emportement l'avait gagné et il avait tiré , il n'aurait pas du , son sang-froid ne constituait pas vraiment l'une de ses principales qualité mais normalement il se contenait mais la impossible de savoir pourquoi...la peur ? impossible pourquoi aurait il peur il n'y avait aucune raison à cela , l'inquisiteur avait combattu des vampires loup garou sorciers et même des choses terrifiante que ne porte aucun nom pourquoi devant un simple ombre il aurait pris peur ? vraiment cela n'avait aucun sens .

Un jeune homme bondit de derrière le muret , l'inquisiteur eu un moment d'étonnement il n'avait pas l'ai dangereux mais pas du tout pourquoi cette peur soudaine alors ? Jarquan resta un instant sur ses gardes , mais le nouveau venu ne semblait pas agressif et était plutôt apeuré , comportement compréhensif lorsqu'on venait d'avoir affaire a un tireur . une fraction de temps passa avant qu'il prenne la parole il se voulait rassurant et Jarquan le croyait , il ne mentait pas du moins c'est ce que l'inquisiteur pensait , il pouvait toujours se tromper .

lors que les deux personnes lui demandèrent de baisser les armes Jarquan le fit aucune raisons de les laisser sortir si il n'y avait personne sur qui tirer .

- bien je les baisse , mis ne vous avisez plus d'essayer d'espionner des gens à une heure comme celle la , certains pourraient bien moins bien le prendre que moi vous savez ? après je dis sa c'est pour vous je ne tien pas a ce que cette ville finisse a feu et a sang sans n'avoir rien fait pour l’empêcher , les brebis perdues sont déjà trop nombreuse et se transforment trop facilement en bouc a cornes

le jeune homme qu'il avait aidé se leva allant vers celui qui se trouvait un peu plus loin dans l'ombre , il lui confiât la veste décidément jarquan l’appréciait de plus en plus il n'avait rien mais trouvait toujours le moyen d’être généreux , le types de ce genre ce faisaient de plus en plus rare . A cette distance et dans cette ombre Jarquan ne pouvait pas remarquer que le nouveau venu était couvert de sang et d’égratignures , et pur lui l’inquisiteur ne s’approchât pas .

- cette veste t’appartient maintenant et si tu pense qu'il en a plus besoin que toi alors loin de moi l'idée de t'en empêcher une telle générosité est de plus en plus rare de nos jours

Mais ce qu'il dit ensuite le rassura , ils se connaissaient dans ce cas il était impossible qu'ils aient des problèmes ce soir du moins avec de la chance . Jarquan sourit et en rigolant dit

- he bien j'ai l’impression que tu te fais sauver souvent toi ! quand à ton "ami" s'il t'a sauvé il ne doit pas être mauvais enfin j'imagine !

Message par Invité Mer 31 Oct - 22:35

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« S’il vous plaît, laissez cette arme pointée vers le bas. La violence n’est pas la réponse. »

A ces mots, les yeux rubis se détachèrent enfin de l’homme armé pour se tourner vers la seconde silhouette. Cette voix… Il était certain de l’avoir déjà entendue à présent. Quant à savoir de qui il s’agissait... Natsume fronça les sourcils, cherchant à deviner l’identité de la personne puis il eut une illumination. Cette réplique sonnait familièrement à ses oreilles. Qui d’autre pouvait s’opposer à la violence avec autant de calme dans la voix ? Les mains toujours en l’air, il ne se risqua pas de faire un pas en avant pour tenter d’y voir mieux mais Vegeo y remédia en s’approchant de lui-même. Les derniers doutes de l’étudiant s’envolèrent avec la poussière que les pas de l’élémentaire soulevaient tandis qu’il arrivait à sa hauteur. Le garçon n’en croyait pas ses yeux. Il s’agissait bel et bien de l’homme qu’il avait rencontré dans la forêt et qu’il avait vainement cherché à retrouver dans les mêmes bois. Il lui devait une nouvelle mésaventure qui, heureusement, c’était bien terminée. Natsume eut envie de lui faire partager sa frustration mais il savait aussi que l’élémentaire aurait eu du mal à le joindre sans adresse, ni numéro de téléphone portable laissé à l’accueil de l’hôpital où il avait été pris en charge. D’autant qu’il venait à la fois de naitre et d’arriver en ville, le pauvre devait certainement se sentir perdu. Passé cela, il prit conscience de l’état de son interlocuteur et l’inquiétude concernant la santé de Vegeo remplaça un instant la peur d’être abattu. Il semblait mal en point, la fatigue se lisait sur les traits de son visage à un point où cela devenait alarmant. Qu’avait-il fait pendant tout ce temps ? N’avait-il pas été soigné par Eleonor ? Comment en était-il arrivé à ce stade ? Et surtout que faisait-il dehors à une heure pareille dans une tenue proche de celle d’un SDF ? Etait-il fou ? Ou simplement sans ressources… ?

Le garçon se mordit la lèvre supérieure. Il s’en voulait de l’avoir laissé déambuler ainsi depuis plusieurs jours. Il doutait que la chirurgienne l’avait laissé en plan mais hormis eux et Danaliel, l’homme ne connaissait personne d’autre en ville. Vers qui aurait-il pu se tourner ? Tellement absorbé dans ses réflexions, il ne nota pas le regard que Vegeo porta sur son sweat tâché de sang. Bizarrement, l’idée qu’il puisse le voir à cette distance ne le perturba pas sur le moment. L’élémentaire avait été le premier à subir le courroux de la chose qui était à l’origine de ces mêmes traces. Lui mieux que quiconque pourrait comprendre comment l’étudiant en était arrivé là. L’homme armé décida finalement de baisser son arme, ce qui soulagea Natsume et l’enjoignit à prendre la parole à son tour. Il avait eu le temps de réfléchir à ce qu’il pourrait dire à Vegeo. Mais avant de lui laisser l’occasion de dire quoique ce soit, l’homme lui passa la veste gracieusement offerte par l’inconnu autour des épaules. Le garçon voulut protester –son interlocuteur en avait plus besoin que lui- mais un seul regard de ce dernier lui fit comprendre l’enjeu de ce geste. Les traces de sang. Natsume avait prétendu n’être qu’un étudiant sans défense, il aurait dû mal à expliquer face à un individu armé, pourquoi il se baladait en pleine nuit, du sang sur les vêtements. Il s’exécuta en silence, après avoir marmonné un rapide « Merci », s’empressant de boutonner la veste comme il le pouvait dans l’obscurité tandis que Vegeo justifiait son acte. Il lui jeta un coup d’œil quand l’élémentaire évoqua leur périple jusqu’à l’hôpital à la suite des événements passés dans les bois. Il n’était pas celui qui lui avait sauvé la vie, au contraire, celle qu’il fallait remercier c’était bien Eleonor. Il voulut une nouvelle fois protester contre ce qu’on disait de lui mais cette fois-ci, ce fut l’inconnu qui ne lui laissa pas l’opportunité.

L’étudiant reconnut que son attitude digne d’un mauvais James Bond laissait planer le doute quant à ses intentions vis-à-vis des deux hommes mais le « Bien moins le prendre que lui » lui laissa un goût amer dans la bouche. Il venait quand même d’essayer de lui tirer dessus, sans doute pour l’intimider mais tout de même ! Il y avait des lois dans cette ville ! Et l’interdiction de tirer à bout portant sur des civils était l’une d’entre elles ! Natsume avait l’intention de lui faire remarquer avec sarcasmes quand la suite des propos de l’individu l’interpella. Il voulait se battre pour cette ville ? Dans quel but ? De qui parlaient-ils en évoquant des « brebis perdues » ? Il parlait comme un prêtre mais avec un tel équipement, difficile de croire qu’il en était un… Sans trop savoir pourquoi –non, non, il n’était pas rancunier pour la balle perdue !- le garçon n’aimait pas cet homme. Il ne paraissait ne pas leur vouloir du mal –du moins pas pour le moment, son attitude envers Vegeo l’avait prouvé- mais sa mission dans l’Avventura demeurait un mystère. S’il était un adepte de la gâchette facile, alors Natsume craignait pour la vie d’autres personnes. En particulier pour celle de l’élémentaire.

« Encore désolé de vous avoir surpris, comme je ne tiens pas avoir le corps troué de toutes parts, je m’abstiendrai de renouveler l’expérience. Je vous remercie d’avoir secouru Vegeo mais j’aimerai bien connaitre les raisons qui poussent un homme armé comme vous, à se promener à une heure pareille. Vous n’êtes pas sans savoir que les rues sont dangereuses la nuit. »

Il s’était efforcé de dissimuler la défiance qu’il nourrissait pour cet homme, dont il avait maintenant hérité de la veste, dans le timbre de sa voix. L’étudiant n’avait pas envie de provoquer un conflit qu’il pouvait éviter et jusqu’à présent, Elisabeth ne s’était pas manifestée, une chance pour eux tous. Il devait profiter de ce laps de temps pour s’assurer que Vegeo n’était pas en danger avec un individu comme celui qui se trouvait en face d’eux et aussi s’arranger pour que l’élémentaire trouve un toit pour la nuit. Il ne pouvait pas le laisser dans cet état sans abri. Il savait que l’accueillir chez lui poserait quelques problèmes mais puisque Leann avait bien invité Danaliel à l’improviste, Natsume pourrait trouver une bonne excuse. C’était l’histoire d’une nuit ou deux, le temps de lui trouver un autre appartement. Son humeur s’assombrit quand il entendit les mots de l’homme armé. « Ne pas être mauvais » ? Comment quelqu’un qui venait d’ôter la vie à des êtres vivants pouvait s’affirmer être bon ? Si seulement il savait de quoi il retournait avant d’émettre un jugement sur l’étudiant. Si seulement il avait conscience de ce qui se cachait à travers lui… Mais bien sûr, il ne le saurait jamais puisque Natsume ferait ce qu’il faut pour qu’il l’ignore. S’il venait à l’apprendre, cela ne causerait que des problèmes. Et des problèmes, il ne faisait qu’en provoquer, à lui, ses amis et tous ceux qui venaient à le rencontrer… Il y avait de quoi se détester, se haïr même. Sans qu’il ne s’en rende compte, l’afflux d’émotions négatives risquait de faire ressurgir la Darkness.

« … Et que diriez vous de quelqu’un qui blesse ses propres amis… ? » murmura t-il pour lui-même, la tête basse.

Message par Invité Dim 4 Nov - 1:15

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L'élémentaire regarda tour à tour les deux individus. Natsume avait enfilé la veste, dissimulant les traces de sang à l'étranger qui n'avait semblait-il rien remarqué. Il poussa un discret soupir de soulagement. Pour l'instant la situation n'allait pas se dégrader et personne ne risquait d'être blessé, c'était déjà un bon point. La seule chose à faire maintenant était de prier pour qu'Elisabeth ne se manifeste pas. Loin de lui l'envie de ne pas vouloir la rencontrer à nouveau pour tenter - une nouvelle fois - d'apaiser les souffrances qui étaient les siennes mais il ne se sentait capable de rien et encore le terme de "sentir" était un pur euphémisme. Depuis quelques jours il avait tenté par plusieurs moyens d'atténuer son mal-être mais rien n'y faisait, les cauchemars revenaient sans cesse et les visions le hantaient. Sa bonne humeur de ces dernières lunes n'était qu'une simple fumisterie, une mascarade, une illusion mise en place par lui-même et pour lui-même, pour survivre, pour ne pas perdre la raison. Non, ce n'était définitivement pas le moment de rencontrer une autre Darkness, encore plus mauvaise et plus malsaine. Il n'y survivrait pas cette fois, c'était certain.

Alors que Natsume interpellait l'inconnu, il s'adossa tranquillement à un mur, se replongeant dans une obscurité quasi-complète et n'offrant aux deux en présence que sa main gauche qui massait ses yeux. Le manque de sommeil l'avait épuisé et si ses cernes indiquaient la fatigue, elles cachaient aussi par leur épaisseur l'horreur vécue et encore présente qui s'était déroulée trois journées plus tôt. Le corps, pourtant dans une forme assez acceptable, suivait l'image de l'esprit et refusait de reprendre un peu de vigueur. Il posa l'arrière de sa tête contre le reste de mur, froid, qui lui servait d'appui. La fraîcheur de ce dernier semblait diminuer la cadence infernale des pensées négatives qui au fond de lui continuaient de couler comme un flot ininterrompu, sans cesse alimenté par ses tourments conscients et inconscients. Quand allait-il finalement se remettre de cette expérience?

Il frissonna légèrement sous l'effet d'un courant d'air vagabond puis se fit la remarque que la veste servait plus à Natsume qu'à lui, il devrait s'en faire une raison. Il cligna des yeux fatigué et posa son regard juste derrière l'homme qu'il ne connaissait pas. Il pourrait toujours reprendre la vieille couverture marron. Il se dirigea d'un pas lent vers l'objet convoité pour le saisir et l'enrouler autour de lui. De ses épaules à ses pieds, tout était maintenant couvert. Même si le froid ambiant trouvait encore quelques fissures pour s'infiltrer dessous, la température était plus agréable et plus vivable pour l'élémentaire qui avait le teint pâle des gens qui manquent de vivacité et le regard vide des insomniaques chroniques.

"Il fait frisquet ici n'est-ce pas?" fit-il en souriant faiblement pour expliquer son geste.

Il leva la tête vers le ciel, toujours silencieux. Les contours des nuages gris prenaient des teintes plus claires, illuminés par la lune qui se cachait derrière les grandes masses d'eau, donnant à cet immense tableau d'étoiles un aspect à la fois apaisant par sa grandeur et inquiétant par sa douce noirceur. Que la Nature était belle quand elle le voulait. Cette neutralité éternelle, cette profondeur saisissante dans une œuvre naturelle et simpliste. Tout était là, juste là, le bonheur était à portée de main pour chacun des êtres en ce monde. Mais beaucoup étaient trop aveugles pour se rendre compte qu'il était là, juste devant eux, prêt à être cueilli à n'importe quel moment. Il ferma les yeux quelques instants, inspirant à plein poumons l'air frais des quartiers dévastés. Dans ce tombeau à ciel ouvert, l'air était devenu plus pur grâce aux voitures qui ne circulaient plus, c'était une consolation pour son âme fragilisée par les derniers évènements.

Il se laissa glisser sur le sol, adossé cette fois-ci sur le mur contre lequel l'étranger l'avait trouvé. Ici les chiens n'aboyaient pas, les gens ne criaient pas dans la nuit, les voitures ne roulaient pas en emplissant l'air de mauvaises odeurs et de bruits insensés. Il s'y plaisait presque. Qui sait, dans quelques années peut-être la Nature reprendrait ses droits et petit à petit les plantes recouvriraient lentement les vieilles bâtisses. Le cadre allait s'améliorer pour sûr avec une atmosphère de ce genre. Resserrant la couverture contre lui il posa son regard vert sur Natsume. D'où venait ce sang? qui l'avait perdu? le jeune humain semblait en bonne santé, ça ne pouvait être qu'elle. Avaient-ils survécu et étaient blessés, là quelque part dans les ruines ou étaient-ils morts? à la simple idée que des personnes puissent-être encore en vie et attendant de l'aide l'élémentaire frissonna. Son regard ne quittait pas la zone haute du corps de Natsume, il aurait aimé faire quelque chose pour aider ces personnes si elles avaient encore une chance d'être sauvées.

Message par Invité Mer 14 Nov - 19:22

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Jarquan contempla la scène , décidément il n'aimait pas le jeune homme qui venait de les rejoindre discrètement enfin c'est ce qu'il avait essayé , et rien que pour sa jarquan aurait put lui en vouloir mais heureusement il savait pardonner et celui la ne ferait pas exception a tant d'autres . Mais quelque chose inquiétait d'autant plus jarquan que la discrétion du jeune homme , quelque chose se dégageait de lui qui n'inspirait pas l'inquisiteur ....peut être n’était ce qu'une impression mais mieux valait il être prudent on ne savait jamais qui était vraiment les gens , celui ci aurait put très bien un loug-garou ou une autre créatures des enfers sortant de nulle part ! A cette heure on ne savait jamais ce qu'on pouvait trouvé mais rien de bon généralement , des choses malsaines qui n'aurait pas le droit au paradis ....


Jarquan releva la tête , il soupira en repensant à sa condition . C'était un inquisiteur et il ne se leurrait pas il n'irait surement pas au paradis , il avait trop tué pour cela . Mais le sacrifice de son ale était honorable , purifier la Terre de ses démons et de sa corruption était une quête sainte ...les moyens des inquisiteur l'étaient moins par contre mais peu importait la prière et les missions étaient dépassées et inutiles lorsqu'on se retrouvait face a un loup-garou en colère ou un vampire affamé la Bible ne servait pas d'arme miraculeuse .

L'inquisiteur était amusé par ce que disait le garçon , il pouvait être désolé oui ! il a avait faillit mourir , pour peu il abattait ce jeune homme de sang froid . Cela aurait été dommage d'accomplir un acte qui semble aussi simple sans ne rien savoir de celui qui est en face , un meurtre complètement aveugle et sans aucun préméditation telle quelle puisse être ....ce serait effectivement un meurtre assez difficile a assumer et a repentir pour le coup !

- C'est plutôt moi qui est désolé je t'ai visé sans aucune idée de ce que tu étais , je m'excuse j'aurais put te blesser ou pire te tuer . mais c'est vrai que la prochaine fois fait attention a arriver ainsi caché on pourrait très mal prendre tes attentions et avec ce qui traîne dans cette ville tu peux te retrouver plutôt en danger assez facilement . Tu me fais quand même sourire car tu répond toi même a ta question je suis armé car a cette heure cette ville est dangereuse et j'aimerais ne pas rendre l’âme sans avoir put me défendre question de principes .

Même si il avait baissé son fusil il ne restait pas sans garde sa méfiance était toujours éveille mais il ne viserait pas le jeune homme avant d'avoir la certitude qu'il leurs veuille du mal a lui et a celui qui était par terre , d'ailleurs en parlant de lui il avait donné sa veste et avait récupéré sa couverture enfin ce qu'il en restait c'était plus des lambeaux qu'autre choses .

- dites moins vous semblez avoir froid.. que faites vous donc a une telle heure tout seul ainsi perdu dans cette ville ? avez vous au moins un abris ? sans quoi je vous donne peu de temps a rester sain vu ce froid ! vous feriez mieux de trouver un endroit ou vous abritez avant de geler

Jarquan réfléchit en aucun cas il ne l'aurait laissé cet homme traîner ici , il pouvait toujours le recueillir d'un coté se serait servir sa foie de l'autre cela allait peut être le gêner dans ses déplacements . bha il pouvait toujours s'en occupé le temps qu'il aille mieux et qu'il trouve un boulot , Pour quelqu'un comme lui se ne serait surement pas compliqué , enfin c'est ce qu’espérait l'inquisiteur...

Message par Invité Lun 19 Nov - 19:42

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La réponse de l’homme armé fit relever la tête à Natsume. L’espace d’une fraction de secondes, son esprit oublia les ténébreux tourments dans lequel il s’était plongé, pour accorder un peu d’attention à cet interlocuteur mystérieux. L’individu avait raison sur de nombreux points et le garçon ne put qu’acquiescer en silence, l’air penaud. Espionner quelqu’un en plein nuit avait de quoi vous attirer les pires ennuis, surtout après s’être fait surprendre par quelqu’un qui visiblement, se tenait tout le temps sur ses gardes et de ce fait, n’apprécier pas tellement d’être surpris. Cependant le ton qu’employait l’homme, même contrôlé, laissait entendre qu’il méprisait énormément les « dangers » de cette ville. Natsume comprenait que certains êtres étaient véritablement dangereux pour les autres mais ce n’était pas une raison pour ne pas essayer de les raisonner. La violence ne résoudrait rien au final, si on ne tentait pas de concilier les différentes parties présentes dans ce conflit. Et que malheureusement, beaucoup rejetaient la faute sur les races jugées responsables des séries de meurtre : les lycans et les vampires. Sauf que rien n’était aussi simple que cela et le garçon était bien placé pour le savoir, lui qui abritait l’ennemie de l’humanité. De plus, à bien y regarder, son interlocuteur n’était pas uniquement armé dans le seul but de se défendre. Son attirail était bien trop imposant pour ne servir que de simple protection. Cela renforça les doutes de l’étudiant mais il n’était pas vraiment en position de questionner l’homme. Lui-même n’était pas encore lavé de tous soupçons, malgré l’intervention de Vegeo.

En parlant de ce dernier, Natsume n’avait pas encore eu l’occasion de lui demander ce qu’il faisait ainsi, errant seul en pleine nuit. L’état dans lequel se trouvait l’élémentaire inquiétait le garçon et il hésita à lui rendre la veste qui servait à dissimuler les preuves de son geste. Après tout, il faisait suffisamment sombre pour que l’homme armé ne s’en aperçoive pas. Et plus important, il lui fallait assumer son geste… Aussi pénible et atroce était-il. Tandis qu’il repensait aux actes qu’il avait commis, son humeur s’assombrit de nouveau. Il allait devoir apprendre à vivre avec. Avoir la mort de quelqu’un sur la conscience était difficile à porter. Ses pensées allèrent à Danaliel et à la fois où il lui avait demandé des « nouvelles » de la Darkness. Oserait-il seulement lui avouer qu’il avait tué des innocents à travers elle ? Pas sûr… Même si son ami serait capable de le comprendre sur ce point, il fallait encore que l’étudiant affronte la réalité.

« Et pourtant tu y as pris du plaisir… »

« Non je… »

« … et riais aux éclats… »

« NON ! »

Il ne s’était pas rendu compte qu’il s’était exprimé à voix haute, allant jusqu’à hausser le ton pour tenter de faire taire cette voix qui résonnait dans sa tête. Alors qu’aucun des deux hommes ne lui avait adressé la parole, voilà à présent qu’il se mettait à parler tout seul, comme un fou. Mais jusqu’à preuve du contraire, il avait toute sa raison. Difficile à croire après ça. Pire encore, on pouvait croire qu’il refusait –sans y être invité- la proposition que l’individu armé venait de faire à l’élémentaire. Bien que Natsume n’eut aucune idée de ce dont il s’agissait en vérité –il n’avait pas écouté un traitre mot de leur échange- il se sentit encore plus mal qu’avant. Si Vegeo connaissait sa situation et pourrait comprendre ce comportement étrange, l’étranger risquait de trouver cela encore plus suspect. Incapable de les regarder en face, le garçon se mura de nouveau dans le silence. Quelles options lui restait-il à présent ? Partir, quitte à augmenter les soupçons qui pesaient déjà sur lui ? Ou alors tenter de se la jouer naturel jusqu’au bout ? La seconde option lui paraissait peu probable, d’autant qu’il n’était pas à l’aise en présence de l’individu armé. Mais si l’envie d’abandonner là les deux hommes le tiraillait, il ne savait pas quoi faire vis-à-vis de l’élémentaire. Il ne pouvait se résoudre à le laisser entre les mains de cet homme étrange, bien qu’il doutait que celui-ci s’en prenne à Vegeo et au moins, Natsume pouvait être sûr qu’il serait en sécurité à ses côtés, plus qu’avec l’étudiant dans tous les cas…

« Tu t’inquiètes encore pour les autres dans ta situation ? Vois ce qui les attend par ta faute… »


Ces paroles glacèrent le sang du garçon. Désemparé, il n’osa pas tourner la tête en direction des deux hommes, ne sachant que trop bien de quoi était capable l’entité en matière d’hallucinations visuelles. Constatant le refus de sa victime, Elisabeth lui envoya les souvenirs du massacre par vagues successives. Les cris des malheureux résonnèrent dans sa tête tandis que les images de leurs tripes se répandant sur le sol telles des serpents écarlates, se répétaient inlassablement comme un vieux film. Mais bientôt, les visages de ses victimes furent remplacés par ceux de Vegeo et d’autres personnes que l’étudiant avait rencontré ici et là. La Darkness était bien décidée à le faire plonger dans le désespoir pour s’approprier son corps en cette belle nuit sans lune. Natsume se mit à hurler comme un damné, une main sur chaque côté de sa tête. Pourquoi ?? Pourquoi lui faisait-elle endurer ça ? Tombant à genoux, le corps secoué de spasmes, il parvenait à grand peine à lâcher quelques supplications pour mettre fin au supplice.

« A-Arrête ça…par pitié… »

A l’instant même où il prononçait ces mot, un sourire mauvais vint s’installer sur les lèvres de l’étudiant. Et à travers ce dernier, s’exprimait la satisfaction d’Elisabeth. Bientôt, ce corps serait de nouveau à elle. Elle pouvait sentir le désespoir monter en l’humain. Peu à peu sa conscience s’effaçait pour laisser la place à la sienne, prête à se montrer. C’était une question de secondes. Ce jeune sot persistait à croire qu’il pouvait lui tenir tête. Soit, elle le ferait changer d’avis par la douleur puisqu’il tentait encore et toujours de lui résister. Les hurlements de Natsume cessèrent soudain et un silence dérangeant s’abattit sur les trois hommes. Lentement, l’étudiant se remit debout et posa son regard sur son premier interlocuteur : l’individu armé. Plus aucune trace d’humanité ne subsistait dans le regard rubis, jadis rempli d’émotions diverses et contradictoires propres aux humains.

« Et si on jouait un peu ? » finit-elle par susurrer.

Message par Invité Dim 25 Nov - 13:47

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Petit à petit des mots semblaient s'échanger entre l'étranger et Natsume, du moins c'était l'impression que les sens de l'élémentaire - désormais concentrés sur des souvenirs non lointains - recevaient. Toujours le dos plaqué contre le mur froid, il avait à présent les yeux perdus dans le vide, il était plongé dans ses pensées. Autour d'eux la température se faisait de plus en plus basse et le silence de plus en plus profond, on aurait pensé à ces scènes bien connues, dans les forêt, où les animaux fuyaient soudainement laissant précéder à la tempête un calme des plus saisissants. Un peu plus loin, quelques vieilles feuilles de journaux voletaient à ras du sol, tentant parfois l'envol définitif, mais sans succès: le léger vent qui planait n'était pas assez puissant pour réaliser les rêves de ces vieux morceaux de papier, froissés et sans consistance..froissés et sans consistance, comme il l'était déjà depuis un certain moment.

Si les jours qui s'étaient écoulés depuis l'incident étaient peu nombreux, l'élémentaire avait tout de même en lui le sentiment profond d'être en pleine traversée du désert depuis des années. Tout semblait si loin, si irréel. Si l'on y regardait bien, suite à ces évènements il s'était recroquevillé si profondément en lui que rien ni personne n'aurait pu l'en sortir. Comme au fond d'un puits dans lequel personne ne regardait plus et où les rayons du soleil ne parvenaient pas depuis des lustres, il attendait le moment fatidique où, comme un vieil artéfact enseveli, il serait réduit en poussière par le temps qui passait. C'était dans un bien triste état qu'il se présentait au monde. Quelques mois seulement s'étaient écoulés pourtant depuis sa naissance, et déjà se retrouvait-il dans cette situation.

Ces hommes hantaient les rares moments où il parvenait à s'endormir, ils étaient tout aussi présents quand ses yeux étaient bien ouverts et fixés sur d'autres détails. Les souvenirs repassaient dans sa tête en boucle. C'était comme si la Darkness était toujours présente, infligeant à son âme ces visions récurrentes qui, plutôt que de simplement le déstabiliser à cause de leur caractère répétitif et obsessionnel, détruisaient complètement celui qu'il était devenu pour le changer en quelque chose de différent, en quelqu'un de différent, de nouveau. Pour le meilleur et pour le pire. À force de tenter de se désensibiliser à tout ce qui l'entourait, il renonçait à son bien le plus précieux: ses émotions humaines.

Mais il considérait quand même, en essayant de se mentir à lui-même, que c'était un mal pour un bien, qu'au moins il pourrait se concentrer sur sa tâche principale: celle de sauver la forêt. Et pourtant, cela en valait-il vraiment la peine? il était retourné dans cette partie de la forêt où rien ne vivait, il avait déjà tenté d'insuffler la vie à nouveau, ses capacités permettaient des miracles de ce genre. Mais rien, pas la moindre étincelle de nouvelle existence, de renouveau des bois. Les pouvoirs qui avaient dévasté les bois étaient beaucoup trop sombres, beaucoup trop puissants, ils évoluaient sur un plan d'existence qui n'était pas le sien et contre lequel l'élémentaire ne pouvait rien faire. Les bois n'étaient pas morts de la main d'un feu naturel.

*Ce qui n'est pas détruit par la Nature ne peut-être réparé par cette dernière ou ses enfants..*


C'était donc dans cet état qu'il était en cette nuit froide et humide, dans l'état d'une personne dont le seul but n'avait plus que la valeur d'un sou, dans l'état d'une personne traumatisée par la réalité de ce monde. Il était là simplement, seul et sans aucune raison de continuer à avancer, attendant simplement une réponse ou, dans le cas contraire, la fin. Et pourtant au fond de lui, quelque chose voulait s'enflammer à nouveau, quelque chose de bien caché qu'il ne parvenait pas encore à identifier et qu'il ne pouvait faire surgir à la surface. Cette chose là, et il le découvrirait bien plus tard, c'était l'envie de vivre, la folle envie d'exister que sa partie humaine refusait d'abandonner à un destin incertain. L'étranger s'adressa à lui, lui demandant des précisions sur sa situation actuelle. Que pouvait-il répondre? que devait-il répondre? la vérité? un mensonge?

"Je..n'ai rien..je ne sais pas où aller." souffla-t-il las de tout.

Soudain, le silence fut brisé par Natsume, d'une manière qui aurait parfaitement pu sembler insolite au commun des vivants. L'élémentaire regarda l'homme, puis sa connaissance. Ça allait recommencer, elle allait revenir. Il soupira tranquillement, portant son regard vers les pavés fracturés du sol alors qu'au fond de lui la seule chose qui régnait était une angoisse grandissante qu'il devait tenter de dissimuler. Elle n'était pas encore là, peut-être qu'il parviendrait à la maîtriser, peut-être que la situation n'allait pas s'aggraver. Il jeta un bref coup d'œil autour d'eux..rien..pas un seul organisme qui lui permettait d'utiliser ses pouvoirs. La seule chose dont il disposait pour se défendre était son corps d'humain, faible et sans énergie à cause des journées passées sans nourriture. Vegeo fixa Natsume du regard alors que celui de ce dernier fuyait loin d'ici, en proie à un certain malaise.

*Non..pas encore..* pensa-t-il fatigué.

Il tomba, il lutta, il cria. Mais le résultat des actions qui venaient de s'enchaîner était évident. Elle allait revenir et la situation allait rapidement dégénérer. Il se releva lentement, avec difficulté, tout en soufflant sa lassitude de ce genre de situation alors qu'un sourire se dessinait sur les lèvres de Natsume. Même s'il n'avait aucune chance il devait tenter de faire quelque chose, pas nécessairement pour protéger l'étranger, qui semblait largement être capable de se défendre lui-même - d'ailleurs l'élémentaire était en fin de compte le seul en présence dont les chances de survie étaient bien faibles - mais surtout pour cette personne rencontrée dans les bois. Elle était responsable de son existence et son seul repère dans ce monde enfumé, était-ce un savoir qui était à sa disposition? savait-elle qu'elle était sa seconde Mère en quelque sorte? qu'elle était la deuxième chose en ce monde que l'élémentaire chérissait le plus avant les évènements récents? savait-elle que depuis cette rencontre avec Saphira, tous ses sentiments s'étaient éteints et que dans sa vie ne subsistait plus aucune mission? savait-elle qu'il existait encore une personne, dans ce monde polaire, qui l'aimait à sa manière?

Il ne savait pas trop où il en était, il ne savait plus qui il était et s'il avait des devoirs, des choses à réaliser, s'il avait des rêves à transformer en réalité. Et à vrai dire peu lui importait à présent. C'était à travers un comportement qui se voulait objectif et neutre qu'il vivait désormais. II n'était plus qu'une enveloppe vide, cherchant - ou pas - une raison à son existence. Il traîna le pas et la vieille couverture, dans laquelle il était toujours enveloppé, en s'approchant de la nouvelle menace puis planta ses pupilles, arides de tout sentiment et de vie, dans les siennes.

"Elisabeth..jouons ensemble veux-tu?.."

Message par Invité Lun 3 Déc - 18:06

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L'inquisiteur pris une longue inspiration décidément il faisait frais cette nuit la , il attendait la réponse du jeune homme qu'il avait trouvé sans abris cette nuit . Avant d’être un tueur sans pitié et prêt a tout pour exterminer la moindre créatures nocturne qui se trouvait sur son chemin il était un croyant et un croyant pratiquant ! or l'usage se voulait d'aider toutes personnes se trouvant en manque , que se soit de nourriture d'attention d'amour etc..

Jarquan ne pouvait donc pas laisser cet inconnu pourrir dans cette rue au milieu d'une ville ou tout pouvait lui arriver , certains rapaces se moquaient bien de l'état de leurs victimes et préféraient s'attaquer au faibles qu'aux forts ! que d'hérétiques qu'il fallait autant brûler que leurs homologues nocturnes au longues dents .

Lorsqu'il lui répondit Jarquan baissât les yeux , soit dans ce cas il n'y avait plus aucun doute il devait s'occuper de lui et l'aider jusqu’à ce qu'il devienne indépendant du moins ! trop de gens tournaient mal a cause de l’abandon , et devenaient toutes sortes de vandales brigands ou autres félons .

-si tu ne sais pas ou allez alors laisse moi te proposer une opportunité , te laisser ici serait contraire a ma foi . ce n'est pas beaucoup mais je peux au moins t'héberger et te donner de quoi te nourrir au moins le temps que tu ailles mieux car sachant que je vivrais pas éternellement il faudra apprendre a te débrouiller...

Jarquan s'interrompit l'autre jeune venait de hurler , il ne semblait pas aller bien pas du tout même . l'inquisiteur faillit allez a son secours voir pourquoi il avait cette crise mais soudainement il sentit de la terreur quelque chose n'allait pas , non l'air se chargeait de noirceur , l'inquisiteur s’accrocha a sa croix murmurant quelque paroles issue du livre saint se voulant rassurant .

Mais la situation s'aggravait le jeune homme tomba a genou semblait se convulser sous l'effet de quelconque maléfice , que se passait il ? jarquan n'en avait aucune idée mais tout cela ne semblait pas bon pas bon du tout même , son fusil était chargé mais il ne savait pas s'il devait le tuer ou pas peut être faisait il seulement une simple crise mais l'inquisiteur lui même n'y croyait que très peu .

Quand la chose parla jarquan écarquilla les yeux , dieu qu'est ce que c'était que cela ? le jeune homme semblait déjà l'avoir vu mais les présages étaient plus que sombre , la créature qui venait de parler n'avait plus rien d'humain , en tout cas il n'y avait que l'apparence et encore elle était défiguré par le sourire tordu .

Soit , face a un inquisiteur cette créature ne pouvait pas plus mal tomber , il arracha la croix de son cou et la place en direction de la créature , l'inquisiteur se mit a hurler les paroles purificatrice , dans sa voie perçait la foi .

-dragon maudit et toute légion diabolique, nous t'adjurons par le Dieu Vivant, par le Dieu Vrai, par le Dieu Saint, par ce Dieu qui a tant aimé le monde, qu'il lui a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la Vie éternelle : cesse de tromper les créatures humaines et de leur verser le poison de la damnation éternelle ; cesse de nuire à l'Église et de mettre des entraves à sa liberté. Va-t-en, Satan, inventeur et maître de toute tromperie, ennemi du salut des hommes ! Cède la place au Christ, en qui tu n'as rien trouvé de tes œuvres. Cède la place à l'Église, une, sainte, catholique et apostolique, que le Christ lui-même a acquise au prix de son Sang. Humilie-toi sous la puissante main de Dieu. Tremble et fuis, à l'invocation faite par nous du saint et terrible Nom de Jésus, qui fait trembler les enfers ; à qui les Vertus des Cieux, les Puissances et les dominations sont soumises ; que les Chérubins et les Séraphins louent dans un concert inlassable, disant : Saint, Saint, Saint est le Seigneur, le Dieu des Armées.

Ceci dis il s’avançât pendant qu'il récitait la prières visant a détruire ou du moins a purifier cet être en peine .



Message par Invité Dim 9 Déc - 16:57

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L'apparition de l'entité malveillante venait de provoquer son petit effet au sein du trio. L'inconnu armé fut celui dont la réaction satisfit le plus Elisabeth. L'expression de son visage changea radicalement, lui qui était jusqu'à présent si confiant en sa présence en ces lieux. La stupeur et l'incompréhension. Voilà ce qu'on pouvait lire dans les traits de son visage gagné par une barbe de plusieurs jours. Cela ne surprit pas le moins du monde la Darkness. Le comportement de l'étudiant avait de quoi déstabiliser ceux qui ne se doutaient pas de la situation qu'il traversait. Les cas de possession existaient, rien d'extraordinaire à cela mais que l'esprit surpasse la conscience de son porteur... Cela n'était pas fréquent. Beaucoup assimilait ce genre de cas à de la schizophrénie pure et simple mais en réalité, il n'en était rien. C'était bel et bien un conflit entre deux consciences pour un seul et unique corps. Mais ce qui perturbait davantage l'inconnu c'était l'inversement des positions de force. Depuis le début, l'homme dominait cette rencontre imprévue par la force de son attirail mais à trop vouloir se reposer sur son équipement, on oubliait à quel point on était fragile et mortel. L'imbécile... Seul un humain pouvait croire que quelques vulgaires bouts de ferraille pourraient lui sauver la mise. La Darkness plongea ses prunelles aux reflets sanglants dans celle de l'individu et ce qu'elle y lu lui plu encore plus. Oui il avait peur d'elle. Peur de ce qu'elle incarnait. Avait-il compris à qui il allait avoir affaire ? Après tout, dans cette ville l'existence des créatures de l'ombre était connue de tous. Vampires et Darkness... Ces derniers demeuraient encore faibles en nombre mais leurs pouvoirs inspiraient la terreur et ce, bien au delà des frontières de l'Avventura.

Elle était toujours plongée dans l'observation de l'humain quand la voix du second homme lui parvint. Elisabeth la reconnut aussitôt. Cachée dans un recoin de la conscience de Natsume, elle avait eu tout le temps et le loisir de fouiller dans les souvenirs de ce dernier pour mettre un nom sur cette voix et ce visage. Vegeo Natus... L'individu qui l'avait conduite à l'endroit même où son existence en tant que Darkness s'était éteinte. Là où tout s'était terminée pour elle mais où étrangement, tout avait débuté pour lui. L'entité ne l'avait pas entendu de la bouche même de l'élémentaire mais elle connaissait la suite des événements de cette fameuse nuit. Avec l'enchainement des invités surprises, elle n'avait pas eu le temps de finir ce qu'elle avait commencé avec l'élémentaire et c'est avec une joie malsaine qu'Elisabeth reporta son attention sur ce dernier. Joie qui s'estompa rapidement même si l'entité n'en montra rien. Quelque chose s'était brisé en lui depuis leur rencontre. Le jeune homme respirait la résignation et la lassitude. Que d'émotions qui n'aidaient en rien la Darkness. Non... Ce n'était pas ce dont elle avait besoin pour gagner en puissance. Seul le désespoir de ses victimes lui procurait l'adréaline qu'elle désirait. Ainsi il se proposait de jouer avec elle ? Dans son état actuel ? Même avec la meilleure volonté du monde, il ne tiendrait pas une minute face à elle. Il n'était pas en mesure de lui tenir tête, la résignation causerait sa perte. Elisabeth jeta un rapide coup d'oeil vers l'homme armé pour revenir sur le visage fatigué de l'élémentaire. Essayait-il d'attirer l'attention sur lui au lieu de l'autre individu ? Pour le sauver ? Décidément, elle ne comprendrait jamais ce qui pouvait pousser Vegeo à se mettre en danger pour les autres. Les souvenirs des incidents survenus dans les bois refirent surface et l'entité s'approcha du jeune homme, le même sourire malsain sur les lèvres. Sans rompre leur contact visuel, elle posa une main sur la joue de son interlocuteur, sans lui répondre. Elle était gelée. L'espace d'un instant, la Darkness se demanda ce qu'il avait fait depuis tout ce temps ? Elle, inquiète ? Jamais de la vie ! Mais elle ne comprenait pas un tel changement dans le mental de l'élémentaire. Ou alors la vie s'était montrée plus rude qu'il ne le pensait ?

« Rien que toi et moi ? Je ne voudrais pas que notre invité se sente laissé pour compte. Et puis... »

Sa voix s'interrompit dans un murmure. Elle se mit sur la pointe des pieds pour être à la hauteur de l'élémentaire. Ce qu'elle pouvait détester ce corps ! Elle aurait mieux fait de choisir un humain plus fort et grand... même si la tournure de la situation l'amusait. Elle se demandait ce que pourrait penser le jeune homme et son porteur de cette brusque proximité. Après tout, il avait le corps de l'étudiant en face de lui, non celui aux atouts féminins d'Elisabeth. Finalement, c'était encore plus amusant qu'elle ne le croyait de jouer de cette façon avec le corps de son hôte. La Darkness approcha ses lèvres de l'oreille de Vegeo pour lui susurrer.

« ... Tu n'as rien à m'offrir pour le moment. La seule chose dont j'ai be-... » commença t-elle.

Les paroles purificatrices de l'inquisiteur résonnèrent soudain dans l'air, coupant net les retrouvailles entre l'entité et Vegeo. Elisabeth lâcha un soupir d'ennui et reprit sa place initiale avant de jeter un regard noir en direction du perturbateur. Et maintenant quoi ? Elle avait affaire à un prêtre ? De quoi se mêlait-il celui-là ? Il était aussi impatient que cela qu'elle s'occupe personnellement de lui ? Cet humain lui semblait de plus en plus stupide. Il n'était pas vraiment en position de la provoquer en récitant ces âneries. Ces âneries... Une succession d'images défilèrent dans sa tête. Elle avait déjà eu affaire à des types comme lui. Ce jour là... Le vent glacé contre sa peau. La chaleur des torches. La foule qui criait. Le sang sur ses mains. Le sang d'Anna. Elisabeth sentit la colère monter en elle. C'était à cause de personnes comme lui qu'elle s'était trahie elle-même. La religion et le tissu de conneries qui en découlaient. Elle les haïssait. Pensaient-ils tout connaitre ? Mais que savaient-ils en réalité ? Rien ! Ils n'avaient jamais contemplé les enfers qu'ils condamnaient pas plus que le paradis qu'ils promettaient ! Un rire mauvais s'échappa soudain de sa gorge. Terminée la préoccupation de l'élémentaire. Elle mettrait les choses au clair avec lui une autre fois, pour l'heure il devait reconnaitre qu'il venait d'échouer dans sa tentative pour protéger le prêtre. La Darkness repoussa violemment le jeune homme sur le côté et fit face à l'individu armé. « Dragon maudit ? » « Satan » ? Le sourire s'étira sur les lèvres du garçon. La Darkness l'observa approcher d'elle, sans esquisser le moindre mouvement, plus amusée par les efforts qu'il déployait en vain pour la purifier. De simples paroles n'avaient aucun effet sur elle.

« Je vois que tu connais bien ton alphabet vieillard mais sauras-tu te montrer aussi convaincant dans les armes ? »

Alors qu'elle s'adressait à lui, avec tout le mépris dont elle était capable, Elisabeth avait remarqué une brique poussiéreuse qui trainait non loin d'elle. Sans un avertissement supplémentaire, elle envoya un coup de pied dedans, la propulsant en direction du ventre de l'inquisiteur. S'il désirait se contenter de blabla inutiles alors elle agirait la première. Par ce geste, la Darkness venait d'engager l'affrontement. Une dernière question subsistait: est-ce que ce nouvel adversaire saurait se montrer plus malin que les précédents ?

Message par Invité Lun 17 Déc - 14:18

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Les évènements s'ajoutèrent les uns aux autres assez rapidement et l'élémentaire, faible, avait l'impression de ne pas tous pouvoir les suivre en même temps. Il se sentait trop fatigué pour pouvoir comprendre les choses qui se déroulaient sous ses yeux, ses muscles étaient congelés, ses réflexes lents et enlisés par le sommeil qui lui manquait. Peut-être qu'il pouvait tenter de discuter une nouvelle fois? peut-être qu'il pouvait tenter de la raisonner? non c'était peu probable, les mots n'avaient aucune emprise sur elle. Ce triste constat résultait d'une réalité déjà connue, il avait en effet tenté plusieurs mois avant de l'arrêter en parlant avec elle, mais le discours s'était révélé infructueux. À croire que les Darkness étaient bien incapables de se poser et de converser, la seule chose qui semblait animer ces êtres était la soif de..

*De quoi au juste?..*

De chagrin? de mort? de désespoir? peut-être même de toutes ces choses à la fois. Ce qui était certain c'est que la joie et les différentes façons d'obtenir le bonheur n'étaient pas les mêmes chez les vivants communs et chez les Darkness et leurs opposés. Il se permettait cette hypothèse même si, en fin de compte, il n'avait pas très bien saisi la manière de vivre de ces opposés, les Lightness. La seule rencontre avec un des représentants de cette race s'était plus transformée en débat sur l'existence, ses tenants et ses aboutissants, qu'en découverte des particularités de l'espèce.

Les prunelles d'Elisabeth et les siennes étaient toujours plongées les unes dans les autres et si l'élémentaire avait eu le choix, il n'aurait probablement jamais détourné son regard. Toute cette haine, cette rage, cette colère, toutes ces émotions négatives, que s'était-il passé pour qu'elle devienne comme ça? quelles souffrances étaient les siennes? encore une fois, il se fit la remarque que la différence entre elle et Saphira était palpable. Là où le côté maléfique de la première semblait être une conséquence, celui de la deuxième semblait une nature. Oui, Saphira était bien plus mauvaise que celle qui se tenait devant lui, ce qui n'enlevait cependant rien au danger qu'elles représentaient toutes les deux. Le regard était vide et plongé dans des pensées profondes quand elle s'approcha de Vegeo tout en souriant.

*Viens..viens jouer avec moi..* pensa-t-il.

Aussi mauvais soit-il, elle demeurait le seul repère auquel il pouvait s'accrocher, elle était la seule chose qu'il connaissait. Et même si la douleur resterait probablement le résultat de cette rencontre, même si encore une fois probablement il n'apprendrait rien sur elle, elle restait tout de même ce phare qui en cette froide nuit l'aidait à se situer par rapport à ce qu'il était devenu, par rapport à celui qu'il était avant. Était-ce égoïste de penser de cette façon? d'exiger d'Elisabeth - même si celle-ci ne le savait pas - une aide pour se retrouver lui-même? était-ce égocentrique de ne vouloir qu'un soutien et de faire de son envie de la guérir une priorité secondaire? il ne le savait pas. Il sentit sa main sur sa joue et, si c'était Natsume qui était en face de lui, c'était pourtant elle qu'il voyait. Les derniers souvenirs de Calions étaient là, l'aidant à apercevoir la Darkness comme elle était avant de devoir se réfugier dans le corps d'un innocent. Il ne la lâcha pas du regard, pas un instant.

*Tu es la cause de ma naissance, es-tu seulement consciente de cela?*

Elle s'approcha encore plus de lui, imposant une proximité jamais instaurée entre eux. Et avant même que les mots parviennent à ses oreilles, ses pensées se refirent lointaines, elles revinrent à cette fameuse nuit où, nouveau-né, il l'avait rencontrée pour la première fois. À quel point? pensait-il, à quel point avait-il changé depuis cette fois? il savait que quelque chose était différent, que depuis sa première arrivée dans l'Avventura une sombre machine s'était mise en route pour le faire évoluer vers un nouveau lui. À quel point était-il loin de son ancien lui ? trois jours, seulement trois jours depuis cette rencontre, et pourtant cela semblait être une éternité.

« ... Tu n'as rien à m'offrir pour le moment. La seule chose dont j'ai be-... »

L'étranger s'avança, proférant de nombreuses paroles qui dans l'oreille de Vegeo sonnaient comme n'ayant aucun sens, les mots ne pouvaient stopper une personne comme Elisabeth. Ils n'étaient pas assez puissants et elle trop sourde aux appels du monde extérieur, enfermée qu'elle était dans sa rage. Pourtant, pour une raison qui peut-être lui resterait inconnue, les mots de l'individu ne lui passèrent pas au-dessus de la tête. Elle le poussa alors loin d'elle avec ardeur, lui faisant ainsi perdre l'équilibre. Il bascula en arrière, se prenant les pieds dans sa couverture improvisée et tomba à la renverse, arrivant lourdement contre le sol avec son dos, ce qui ne manqua pas de lui couper le souffle.

« Je vois que tu connais bien ton alphabet vieillard mais sauras-tu te montrer aussi convaincant dans les armes ? »

"Humpf.." lâcha-t-il pour reprendre un peu d'air.

La fatigue se ressentait clairement dans son corps et si sa conscience restait bien éveillée, à la manière de celle des insomniaques, son corps devait faire un effort considérable pour suivre. Il plongea ses yeux verts vers le ciel pour tenter d'y apercevoir quelque chose, n'importe quoi. Il ne vit qu'un mouvement en hauteur, sur une des ruines. Perchée sur le sommet de celles-ci se tenait une chouette qui étrangement lui semblait familière, c'était une Ninoxe rieuse, une espèce disparue depuis de nombreuses années.

*Tu n'as toujours pas de nom, je suis désolé..* pensa-t-il, pour ensuite s'étonner d'une part de ses connaissances et de l'autre qu'une telle phrase lui vienne à l'esprit.

Il ne pouvait rien faire pour sauver l'homme, il ne pouvait rien faire pour aider Natsume, il ne pouvait rien faire pour alléger les souffrances d'Elisabeth. Étendu sur le sol, il ferma les yeux, impuissant, attendant la suite des évènements sans trop se soucier du fait qu'il puisse vivre ou mourir, selon le résultat de l'affrontement. Mais ses paupières ne restèrent pas closes bien longtemps, il faisait froid, si froid, et puis sa couverture était à quelques pas de lui maintenant qu'il était tombé. Il se releva lentement, sans trop savoir si son comportement - celui d'aller chercher de quoi se couvrir alors que la mort l'attendait au tournant - était logique ou pas. Il se pencha pour prendre la couverture puis la replaça autour de son corps, s'enveloppant à nouveau dans sa chaleur relative. Il n'avait pas remarqué si la brique avait atteint son but ou pas, ses yeux se portaient à nouveau sur elle. Il ne pouvait rien faire..elle souffrait..mais lui aussi souffrait maintenant..peut-être..qu'à travers leurs douleurs respectives ils pourraient se comprendre?

*Peut-être que..je peux l'aider...et peut-être qu'elle pourra m'aider aussi?*

Il s'approcha d'elle puis l'enlaça, la recouvrant au passage de sa couverture trouée. Il la rapprocha de lui, la tête de Natsume se trouvait à présent contre le cœur palpitant de l'élémentaire, alors qu'une main était sur son dos et l'autre derrière sa nuque. Humant au passage l'odeur de ses cheveux, l'élémentaire chuchota à son tour aux oreilles de la Darkness, dont la surprise était peut-être équivalente à l'inconscience de son acte.

"Elisabeth...Elisabeth..ne me laisse plus tout seul.." demanda-t-il en la serrant plus fort contre lui.

Aux yeux d'une personne commune, c'était probablement le jugement de la folie qui s'imposait, après tout c'était presque la mort elle-même que Vegeo prenait tendrement dans ses bras, avec toujours dans ce regard la lueur du néant. Pour lui pourtant, rien ne semblait plus évident que de demander de l'aide à celle qui était responsable de son existence et de l'aider en retour.

Message par Invité Ven 21 Déc - 20:32

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inutile ! c'était totalement inutile ! l'exorcisme que l'inquisiteur venait de tenter n'avait servit a rien ou presque ....il avait seulement réussit a attirer son attention et ce monstre ne semblait pas commode pas le moins du monde !
Quand elle se rapprocha de lui il eu une doute allait il devoir se battre ? si oui il avait ces armes mais l'autre jeune homme allait poser problèmes s'il devait employer des armes telle que des explosifs ou meme si ils se déplaçaient ou encore si cette ...femme ? chose ? monstre ? l'inquisiteur ne savait pas vraiment ce qu'il se tenait en face de lui et en y réfléchissant il ne voulait pas le savoir , pour lui ce n'était qu'une autre de ces créatures nocturne nocives qu'il se devait d'exterminer .
Des choses que la foie ne pouvait se permettre de tolérer des monstres entrainant les autres dans une spirale infernale , des demons qui fetaient le sabbat en continue...des impurs...des hérétiques !

toujours le bras levé palsomiant des proles purificatrices se preparat a attrapper son fusil dans le dos , la seule manieres de vaincre ces choses lorsque l'exorcisme ne fonctionnait pas c'était de tout simplement les tuer . Le jeune homme posseder allait mourir aussi mais qu'importe au moins ile ne porterait plus le fardeau d'etre une chose maudite et impure , l'inquisiteur prierait pour le repos de son ame du moins s'il ne se faisait pas tuer avant car Jarquan était tout sauf sur de réussir a vaincre .

- crois tu créature infame pouvoir ainsi outrepasser les loie divines ? serait tu pret a risquer ta misérable vie pour blasphemer ? vouer ta vie au sabbat et finir en enfer ? te livrerais tu volontier a tout les plaisir qu'offre ces terre corrompue ? je n'en doute pas une seconde ! et mon role est de t'arreter, afin qu'une fois jugée tu arrete de reprendre la douleur et la malheur partout ou tu passe , o toi créature démoniaque viens donc affronter ton chasseur , je suis jarquan l'inquisiteur !

apres cela les événement s'enchainèrent à une vitesse qui semblait dans le cas présent froler celle du son , pendant que jarquan attrapait son fusil la créature se rapprochait l'air mauvais l'affrontement semblait inévitable, l'inquisiteur n'eu pas vraiment le temps de voir arriver la briquer qu'on lui avait lancé , il eu a peine le temps de baisser le bras pour limiter les dégats .
Meme si la brique lui avait frappé le bras , il n'était pas cassé juste douloureux rien n'empechait l'inquisiteur de tirer et c'est ce qu'il se prépara a faire en un éclair le fusil passa de l'épaule aux mains et se dirigea vers la tete de la démone , un tir et une mort , jarquan ne connaissit pas beaucoup de monstres capable d'encaisser sa et meme si ils le pouvaient ils finissaient dans un sale etat .

-retourne donc en enfer !

le doigt appuya la gachètte puis se releva brusquement , le jeune homme venait d'enlacer la possédé ...le fou ! que faisait il ? avait il seulement idée face a quoi il se trouvait ! jarquan ne pouvait pas tirer il risquait de rater son tir et de la tuer ...l'abruti il venait de faire manquer une occasion a jarquan de la tuer et quelque chose lui disait qu'il n'en avait pas beaucoup .

fuis pauvre fou ! ou elle te tuera , dégage toi vite !

l'inquisiteur ne pouvait rien faire , décidement ce jeune homme allait lui poser plus de probleme qu'il n'aurait penser surtout s'il se mettait a caliner cette démone , malheureusement cette technique ne marchait pas souvent avec les créatures de ce genre .

Message par Invité Sam 22 Déc - 12:37

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La projection de la brique n'atteignit pas son objectif premier. L'homme armé eut juste le temps de bloquer ou du moins, tenter une parade avec son bras et son geste surprit la Darkness. Qu'aurait-il fait si elle avait mis davantage de puissance dans son coup de pied ? Un bras cassé ne l'aurait pas aidé, encore moins dans une situation pareille. Peut-être aurait-il été préférable pour lui qu'il se prenne la brique dans l'estomac. Ses humains et leurs idées stupides... Néanmoins, elle devait reconnaitre que l'inconnu avait de bons réflexes. Un point pour lui. Il venait de lui fournir la preuve qu'elle attendait. C'était un combattant aguerri, leur affrontement n'en serait que plus plaisant. Elisabeth sentit sa haine se transformer en excitation. Il lui tardait de briser cet homme, son corps ainsi que ses convictions. De réduire à néant ses espoirs et ce en quoi il croyait avec ferveur. Elle lui apprendrait qu'ici bas, sa foi ne le sauverait pas. L'autre semblait avoir aussi compris de ses paroles ne serviraient à rien et elle le vit attraper un fusil dans son dos. Le sourire de la Darkness s'élargit en un rictus carnassier. Le fou... Il aurait plutôt dû s'enfuir... Mais en honnête homme d'Eglise qu'il était, il se refusait certainement à abandonner le jeune homme qu'elle venait de repousser brutalement. C'était pathétique. S'il avait fui dès le début, il aurait peut-être eu une chance de s'en tirer. Et il avait choisi de l'affronter. Elle. L'inquisiteur reprit la parole et le sourire d'Elisabeth se mua en un rire à vous glacer le sang. Puisque l'avertissement caché de la brique ne lui avait pas suffit, elle allait lui faire une petite démonstration de ses pouvoirs, une démonstration qu'il ne serait pas prêt d'oublier, même une fois qu'elle aurait plongé son âme dans les tourments sans fin de l'enfer. L'entité se prépara à agir quand elle sentit un mouvement derrière elle. Trop concentrée sur l'inquisiteur comme elle était, avait-elle négligé la présence d'un tiers dans les parages ? Non, il n'y avait qu'eux trois. Alors qui diable... ? La couverture recouvrit l'étudiant avant que les bras de l'élémentaire ne viennent l'envelopper à leur tour. Une soudaine chaleur se répandit dans le corps gelé du garçon mais cela n'était pas seulement dû à la couverture, cette dernière n'offrant en réalité, qu'une pâle protection contre le vent mordant de l'hiver. Non, cette douce chaleur provenait d'ailleurs. Peut-être... De ce corps étranger qui la serrait contre lui ?

« Elisabeth...Elisabeth..ne me laisse plus tout seul.. »

La surprise paralysa Elisabeth. Ses yeux, auparavant rivés sur l'inquisiteur, s'agrandirent sous l'incompréhension qui envahissait peu à peu son esprit troublé et finirent pas regarder au travers de l'homme, sans même le voir. Tout son être était à présent perdu devant de tels mots. Elle ne comprenait pas l'acharnement de cet individu. Lors de chacune de leurs rencontres, elle se plaisait à le faire souffrir et pourtant, il persistait à vouloir rester auprès d'elle. Il n'était pas l'un de ceux qui voyait en elle, le monstre à abattre pour libérer l'étudiant dont elle possédait le corps. Il ne restait pas à ses côtés, prenant le risque de voir son existence prendre fin, juste pour tenter de venir en aider au garçon. C'était quelque chose de différent qui l'animait. Mais quoi ? La Darkness ne parvenait pas à comprendre. Pas plus qu'elle ne comprenait pas comment il parvenait à l'arrêter dans son élan de mort et de destruction. Ce n'était pas la première fois que cela se produisait. Il l'avait déjà enlacé dans la forêt et cela avait suscité d'étranges émotions chez elle. Des émotions qu'elle pensait avoir perdues pour toujours... Même à travers le corps de Natsume, elle pouvait ressentir les battements du coeur de l'élémentaire. Avait-il délibérément approcher sa tête de sa poitrine pour lui faire comprendre un message ? Que cet organe, dont elle se plaisait à faire cesser tout mouvement dans ceux de ses victimes, pouvait aussi exprimer d'autres choses ? Elisabeth perdit la notion du temps. Une partie d'elle s'obstinait à vouloir rejeter cette affection que lui témoignait cet homme mais e rendait-il compte à quel point il faisait ressurgir des choses de son passé en agissant ainsi ? Il fut un temps où elle avait regretté... Et pleuré... Mais elle avait enfoui sa douleur en elle pour faire souffrir les autres. Le temps d'inverser les choses serait-il venu... ? Non, elle ne connaissait rien de cet individu, hormis son nom. Elle ne lui devait rien, pourquoi diable s'attachait-il à elle de la sorte ? Les mots de l'inquisiteur sonnèrent brutalement dans l'air et firent revenir l'entité au moment présent. Déconcertée, elle observa l'arme dirigée vers sa tête et un drôle de sourire apparut sur ses lèvres. Il n'avait plus rien de démoniaque, simplement... résigné ? Sa propre inconscience l'amusait. Comment avait-elle pu ignorer la menace que représentait le dénommé Jarquan, à présent qu'il avait sorti son fusil ? Par un simple geste de Vegeo, elle avait failli périr une nouvelle fois. Elle n'avait pas enduré cette possession pour que tout s'achève ici. Elle ne pouvait pas mourir, pas maintenant, ni jamais. Mais une simple question traversa ses lèvres en un murmure à peine audible :

« ... Pourquoi... ? »

Elle pouvait bien se permettre de lui consacrer encore un peu de temps. L'inquisiteur ne semblait pas disposé à faire feu tant que l'élémentaire se trouvait à proximité d'elle. Encore une preuve supplémentaire de la faiblesse de cet homme. S'il l'avait voulu, il aurait pu l'éliminer et sacrifier deux innocents avec elle. Visiblement, tuer le garçon ne lui posait pas de problème car il avait abandonné l'idée de la chasser de ce corps à l'aide de simples incantations. Finalement, il n'était pas aussi généreux qu'il le montrait. La Darkness releva la tête vers son momentané protecteur, l'observant en silence. Elle n'espérait pas réellement de réponse de sa part, juste... Lorsque Natsume revint à lui, il était toujours dans les bras de cet exhibitionniste dont il avait fait la rencontre dans les bois. Minute ! Que faisait-il là ? Pourquoi Vegeo l'avait enlacé ?? La haine de l'entité avait sensiblement diminué, lui permettant de reprendre le contrôle de son corps, du moins pour le moment. Il lui fallait résister à la prochaine attaque de cette dernière. Les yeux rubis fixaient, sans oser bouger, le jeune homme blond. C'était grâce à lui qu'il avait pu contrôler l'esprit d'Elisabeth ou plutôt... Est-ce Vegeo avait réussi à calmer la Darkness ? C'était incompréhensible et pourtant, l'étudiant ne voyait pas d'autres explications. Sauf que maintenant, il se retrouvait dans les bras d'un homme et ce n'était pas franchement pour lui plaire... Il respira un grand coup et profita qu'il soit suffisamment proche de l'élémentaire pour ajouter discrètement:

« Vegeo, ne te préoccupe pas de moi. Toi et cet homme vous devez partir d'ici avant qu'elle ne revienne. Tu ne parviendras pas à la calmer une seconde fois. »

Comme en écho à ces paroles, le garçon fut pris d'une terrible migraine et il porta une main à sa tête, grimaçant de douleur. Cela ne s'arrêterait donc jamais ? Mais au fait l'autre individu ? Natsume regarda dans sa direction et ce qu'il vit, l'horrifia. L'homme en question braquait un fusil sur sa tête. Pourquoi ? Qu'avait-il fait pour qu'il cherche à le tuer ? La joie de le revoir vivant et en bonne santé se dissipa bien vite pour laisser place à l'angoisse. De toutes évidences, le comportement d'Elisabeth avait convaincu l'inquisiteur de la justesse de ses actions. Pire encore, il devait le voir comme un monstre à présent. Il se remit à trembler mais pas de froid cette fois. Il avait déjà vu ce dont était capable l'inquisiteur, il n'hésiterait pas à faire feu une nouvelle fois. Et quelque chose disait à l'étudiant qu'il ne raterait pas sa cible. Lentement, il fit un pas vers lui. S'il faisait le moindre geste suspect, l'autre appuierait sur la détente. Toujours en proie à son mal de tête, Natsume tenta tout de même une approche.

« Vous ne comprenez pas que vous jouez le jeu de cette chose ? Si vous me tuez, vous la libérerez ! Je vous en prie baissez cette arme avant de blesser quelqu'un ! » déclara t-il avec toute la sincérité dont il était capable dans un moment pareil.

Message par Invité Mer 26 Déc - 18:25

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Au loin, dans l'envoûtante et profonde obscurité des rues, on pouvait entendre crisser les pneus des véhicules sur l'asphalte usé de la ville. Tout semblait loin et les trois individus en présence semblaient être de ces personnages de romans, de ces créations illusoires dont la singularité transpirait au travers de la situation dans laquelle ils se trouvaient tous les trois. Haut perchée dans le ciel, la lune distribuait ses rayons clairs et délicats sur les ruines des quartiers dévastés. Les ombres des bâtiments éventrés, elles, s'allongeaient et donnaient à la scène des allures surréalistes qui ne pouvaient que conférer aux évènements suivants une allure plus inquiétante et mystérieuse que jamais.

Dans son torse le cœur chantaient paisiblement la mélodie de la vie, nullement inquiété par le fait que la personne qui l'écoutait de près pouvait mettre fin à ses battements en une seconde. L'élémentaire, au même titre que ce dernier, n'avait étrangement pas ajouté la peur au registre des émotions qui s'agitaient de manière pourtant coutumière dans son esprit. Ce calme sans failles dont il faisait preuve n'était explicable que par une seule chose: l'aridité et la fatigue d'une âme ayant déjà éprouvé les affres de l'horreur. Quand on avait par le passé vécu des choses de ce genre, pouvait-on repartir à nouveau? éprouver à nouveau? ressentir une nouvelle fois les émotions humaines? si c'était une chose possible il se l'interdisait, plus jamais il ne voulait revivre ces événements.

La Darkness, sa créatrice involontaire et inconsciente, se tenait dans ses bras. S'il voulait s'éloigner des émotions humaines il ne demeurait pas moins sensible à ces dernières, du moins au fond de lui. C'était l'inconscience qui guidait ses actes, c'était l'instinct le plus naturel et non retenu qui dirigeait chacun de ses gestes. Elisabeth, emplie de haine en de rancœur, emplie de ces sentiments négatifs qui étaient probablement la résultante de quelque chose. L'élémentaire se souvint des pensées qui avaient agité son esprit lors de cette nuit dans la forêt; la haine, la vengeance, la colère, la violence, beaucoup de ces engeances de l'âme humaine n'étaient que les malheureuses conséquences d'évènements dramatiques dans les vies de leur porteurs et porteuses. Mais ce n'était pas systématique; Saphira lui avait démontré que le mal pouvait être un comportement aussi simpliste et inné que l'amour en certaines occasions. Quoi qu'il en soit, lors de sa naissance et en ce moment même il restait conscient de la différence fondamentale entre Elisabeth et l'autre Darkness, c'était quelque chose qu'il avait l'impression de ressentir; leur besoin de faire le mal n'était pas motivé par les même raisons.

L'étranger l'interpella, mettant ainsi fin à ses pensées et à ses souvenirs affluents. Partir, s'éloigner d'elle et de tout, s'éloigner de cette ville et de ses habitants; de ce monde et de sa propre impuissance dans celui-ci; séparer à nouveau son âme et revenir à son état primaire: celui de non-être, de non-vivant; si seulement il avait pu il l'aurait fait, c'était un de ces désirs qui hantaient chacune de ses minutes depuis quelques temps. Mais c'était impossible, il devait d'abord le faire, il devait trouver le moyen de rendre ses pouvoirs plus puissants que ceux d'Elisabeth pour sauver ses bois. C'était la raison pour laquelle il était venu au monde, c'était sa seule raison d'être ici en ce moment; et même si celle qu'il tenait dans ses bras en était la cause cela importait peu, car les vivants après tout sont imparfaits et soumis à leurs émotions, il en avait eu la preuve en observant que ces dernières dirigeaient chacun des actes des personnes de ce plan d'existence: le plaisir, le chagrin, la colère étaient de ces énergies qui traçaient le destin des âmes. Il le regarda puis, après avoir avoir eu l'impression d'entendre quelque chose il porta un regard rassurant sur Elisabeth et Natsume qui s'adressa discrètement à lui. Il planta son regard dans le sien; il sentait de plus en plus le besoin impérieux d'aider la Darkness à aller mieux, d'aider Natsume à mieux s'entendre avec elle; il avait l'envie profonde et sincère de faire en sorte que le deux âmes puissent vivre en paix l'une avec l'autre.

Il le lâcha et celui-ci s'adressa à l'étranger, qui s'était présenté plus tôt. L'élémentaire observa les deux puis ramassa la couverture - qui était tombée à terre une nouvelle fois - pour la remettre en place sur ses épaules; il se dirigea ensuite vers Jarquan l'inquisiteur tout en dépassant Natsume pour se placer devant ce dernier. Il toussa puis s'adressa à celui qui quelques instants auparavant était sur le point d'user de la gâchette à l'encontre de celui qui se trouvait derrière lui.

"S'il vous plaît, pourriez-vous ranger votre arme?"

Il toussa à nouveau puis ajouta:

"N'usez donc pas systématiquement - kof kof - de la violence à l'encontre des gens que vous considérez une menace, il y a - kof kof - parfois des circonstances atténuantes qui font que certains actes sont explicables. Sans pour autant les pardonner ne pourrions-nous - kof kof - pas tenter de les comprendre avant de les condamner sévèrement?"

Sans le savoir l'élémentaire couvait sa première grosse fièvre; causée par ces nuits passées dans les rues froides et par le manque de nourriture - ce qui l'avait indéniablement rendu plus faible - elle progressait discrètement depuis plusieurs heures déjà pour enfin donner les premiers symptômes. Secoué par une quinte de toux, l'élémentaire plia l'échine en posant une main sur son torse et l'autre devant son visage. En tentant de reprendre contenance il plaça sa main sur son front, il était plus chaud que d'habitude.

Message par Invité Mer 13 Fév - 7:19

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Jarquan ne savait pas bien comment il devait réagir a ce qu'il se passait , ses yeux semblait lui mentir car tout prenait par au chaos le plus incompréhensible . l'inquisiteur un instant avant se tennait pres a abattre sans sommation ce qu'était devenu le jeune homme surement corrompu par une force inconnue et destructrice .

Mais alors qu'il se tenait droit le fusil levé et chargé pret a faire feu sur cette entité démoniaque , voila que l'autre venait l'enlacer et ainsi empêcher le tir purificateur jusque la encore tout allait "bien" mais la créature au lieu de comme l'attendait jarquan envoyer bouler le sans abris d'un coup puissant ce qui aurait permis un tir précis et sans erreur car l'inquisiteur avait les doigts sur les gâchettes prêt a utiliser la moindre fraction de seconde pour faire disparaître en enfer ce démon

comment le sans abris arrivait il a faire fléchir ainsi cette bête sans arme rien qu'avec une étreinte ? comment était ce possible ? Alors que meme avec un exorcisme des plus puissant l'inquisiteur n'arrivait qu'à déranger de peu sa tranquillité dire que l'inquisiteur pouvait réellement le perturber aurait été un abus , mais ceci ne consistait pas une raison pour se détendre tout pouvait perdre pied en quelques secondes et la mort serait la seule solution...

Mais la suite fit mentir l'inquisiteur car le démon sembla retrouver et connaissance et de plus en plus rapidement redevenir ce qu'il était avant sa transformation , l'inquisiteur tenait toujours son fusil en joue prêt a l'abattre mais lorsqu'ils lui conseillèrent il le baissa il n'avait pas tout compris a ce qui était arrivé mais le plus simple était de partir le plus vite possible avant que le monstre revienne .

- on va faire simple pour cette fois je vais baisser mon arme mais sache que si je te revois dans la rue qu'importe que je la libére ou non tu n'y échappera pas de plus tu ne me verra pas , cela sera lache mais qu'importe ! mon seul objectif sera toi j'accorderais apeu d'importances aux habitants qui se trouveront autours de toi , tu ne t'échappera pas ainsi sans ne rien subir , la colère de dieu ne te loupera pas ...

Même le sans abris se mit a lui faire la leçon ...qu'avez ils tous aujourd'hui pour se permettre de remettre en cause un acte jugé bon divinement ? étaient ils des apôtres pour savoir ce qui était bien ou mal ? seule la violence pouvaient solutionner de nombreux problèmes a notre époques et les ennemis eux ne se privaient pas de l'utiliser alors pourquoi les ordres de l'inquisition le feraient , il n'y avait aucune raison a cela se serait partir désarmé face a un monstre , et vu la puissance de la parole sur le démon que venait plus ou moins d'affronter jarquan et bien il valait mieux avoir son arme sur soi !

-sachez que quand ses monstres deviennent dangereux et menacent les personnes que vous aimez peut importe qu'il soit sous emprise ou pas qu'il répugnent a accomplir leurs actes ou soient dans un état de folie avancé la fin est la même sauver ses proches coûte que coûte surtout si on doit enlever la vie que dieu nous a offert

Mais l'idée de le tuer fut vite abandonner , un nouveau problème venait d’apparaître et il passait en priorité car si le sans abris n'était pas sauvé cette journée aurait littéralement servie a rien ! Il s'approcha de lui pour s’enquérir de son état mais ne mit pas longtemps a le prendre en pitié et confirma la décision qu'il avait déjà auparavant prise .

- jeune homme je ne peux en aucun cas vous laissez ainsi tout seul passez la nuit , et je peux encore moins vous laissez avec ...ce démon dont on ne connait les réactions et qui pourrait vous tuer ! écoutez...je ne sais pas comment vous voulez et surtout pouvez vous débrouiller mais je peux vous offrir un toit et de quoi le soigner le temps que tout cela s'arrange

Jarquan se retourna et lui fit mine de le suivre adressant un dernier regard au monstre qui avait repris conscience

- au revoir et a bientôt....j'espère

Avant de s'enfoncer doucement dans la brume des quartier dévastés

Message par Invité Dim 17 Fév - 17:57

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L'attente se voulut insoutenable. Est-ce que les paroles combinées de Vegeo et de Natsume allaient convaincre leur interlocuteur de baisser son arme ? Comprendrait-il le caractère problématique de la situation ? Ou resterait-il buté dans sa conception des choses, au point de faire dégénérer la suite des événements une nouvelle fois ? L'étudiant retint sa respiration, ne sachant pas ce qui allait suivre ensuite. Même la bonne volonté de l'élémentaire ne pourrait rien face à un fou qui voyait en la violence, un moyen de résoudre tous les problèmes. Il songea un instant que cette nuit pouvait être la dernière qu'il passerait sur cette Terre, une nuit pendant laquelle il avait tour à tour tué de sang froid des innocents avant de retrouver une vieille connaissance. Finalement, l'inquisiteur finit par abandonner la partie. Le soulagement envahit le garçon mais les propos de l'homme armé lui glacèrent le sang. Il n'avait fait qu'obtenir un sursis grâce à l'intervention de Vegeo mais il n'était pas tiré d'affaire pour autant. Natsume n'osait pas imaginer ce qui se passerait si ses pas venaient à recroiser ceux du dénommé Jarquan. Celui-ci ne le laisserait pas s'échapper une nouvelle fois et des tremblements incontrôlables prirent le contrôle du corps de l'étudiant. La ville n'était pas aussi immense pour qu'il croit ne plus avoir à revoir l'homme. Pour le coup, il se sentait plus comme une proie potentielle qu'autre chose. Peut-être que cela aurait été mieux pour tous les deux, que l'autre le tue d'une balle dans la tête à ce moment précis, pendant qu'il en avait encore l'occasion, au lieu de plonger le garçon dans une tourmente infernale. Il ne voulait pas passer le reste de sa vie à redouter qu'une balle lui traverse la poitrine, ce n'était pas une vie ! Devait-il convaincre son interlocuteur que cette solution n'était pas la bonne ? Qu'il n'était pas un monstre ? Cela semblait être une perte de temps … Natsume soutint le regard de l'inquisiteur mais la peur lui nouait la gorge, trop pour qu'il puisse répliquer quoique ce soit. Pourquoi fallait-il toujours que la violence et la haine l'emporte ? N'y avait-il aucun moyen pour tous qu'ils puissent vivre en paix ? Que faire de ceux et celles qui désiraient répandre la mort ? Que devait-il faire d'Elisabeth ? Y avait-il seulement un moyen de la raisonner ? L'élémentaire y était bien parvenu lui !

Les pensées de l'étudiant revinrent bien vite à son sauveur, au moment où ce dernier tentait de reprendre la parole. Oui il tentait, car une violente toux l'empêcha de poursuivre pendant quelques instants. Il réussit malgré tout, à articuler quelques mots à l'intention de l'individu armé mais Natsume se moquait bien de l'autre à présent. L'état de santé de Vegeo l'importait plus à présent. Etait-il malade ? Depuis combien de temps errait-il dans les rues ainsi ? A peine plus couvert que l'inquisiteur qui venait de leur prêter sa veste. Ce dernier s'avança vers l'élémentaire et il fallut toute sa volonté au garçon pour ne pas l'en empêcher. Il redoutait ses réactions autant que l'autre redoutait celle de la Darkness, qu'il voyait littéralement comme un démon tout droit venu des Enfers. Voilà qu'il lui proposait son aide à présent ? Juste après qu'il ait tenté de tuer son ami ? Drôle de méthode, d'ordinaire, on faisait plutôt l'inverse afin de brouiller les pistes … Cependant, même s'il désapprouvait l'offre de l'homme, Natsume devait bien reconnaître que Vegeo avait besoin de soins. Il se voyait mal le ramener chez lui, ses deux colocataires se poseraient des questions et il ne pouvait pas les embêter avec ça mais le laisser entre les mains de Jarquan ne le tranquillisait pas. Y avait-il seulement une autre solution ? L'étudiant adressa un regard noir en direction de l'inquisiteur quand celui-ci le désigna à nouveau comme étant un monstre et ne prit pas la peine de lui répondre quand l'autre s'éloigna, laissant le choix à son protégé de le suivre ou non. Le garçon n'avait pas la moindre envie du monde de revoir l'individu, si cela signait son arrêt de mort et ce, dans l'intérêt de tous si l'on écoutait les propos de leur interlocuteur. Même s'il n'avait pas envie de le reconnaître après ce qu'il venait de vivre, peut-être que l'inquisiteur avait raison sur toute la ligne, en particulier quand il évoquait la menace que des personnes comme Natsume, incarnaient. Devait-on laisser périr des innocents, des proches ou même des amis, dans le seul but de préserver un être désigné comme une victime ? Maintenant qu'il se mettait face à cette vérité, le choix de Jarquan apparaissait légitime. Du moment qu'on ne prenait pas en compte les sentiments de ceux qu'il rangeait dans la catégories des créatures à abattre. Etouffant un soupir, l'étudiant se rapprocha de Vegeo et le regarda avec inquiétude.

« Est-ce que … ça va aller ? Tu n'as vraiment pas l'air bien … Comment se fait-il que tu sois encore dehors alors que tu as probablement de la fièvre ? » finit-il par demander après un instant.

Involontairement, il avait abordé le sujet sensible. Après tout, il n'était pas venu rendre visite à l'élémentaire alors que celui-ci se trouvait encore à l'hôpital et avait perdu sa trace dans l'Avventura. Certes, Natsume n'était pas un assistant social mais il connaissait la situation particulière de cet homme et le découvrir dans un état pareil le faisait se sentir coupable. Il aurait voulu pouvoir l'aider mieux que cela mais la seule chose qu'il trouva à faire fut de lui remettre la veste de l'inquisiteur sur les épaules, dans l'espoir qu'elle lui tienne un peu plus chaud. Lui-même se débrouillerait bien pour rentrer chez lui sans attirer l'attention sur ses vêtements en sang. Quant à garder la veste de l'homme qui l'avait menacé de lui tirer une balle dans la tête un peu plus tôt …

« Et maintenant ? Que vas-tu faire ? Ce type est vraiment trop louche pour que tu l'accompagnes … Tu n'as aucun endroit où passer les prochains jours ? »

Message par Invité Sam 2 Mar - 15:02

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Un courant d'air froid passa dans son dos tout en le faisant trembler légèrement. Il soupira discrètement. Finalement la situation semblait perdre de son côté dramatique et les âmes en mal de violence s'étaient apaisées des deux côtés; tout allait - pour l'instant - pour le mieux et de la tension précédente ne restait que l'espoir d'une paix provisoire. Il haussa les yeux vers le ciel, offrant à la lumière de la lune un regard fatigué et las. Comment les événements allaient-ils maintenant s'agencer?

Il écouta sans rien dire les menaces de l'inquisiteur à l'encontre de Natsume et d'Elisabeth, ainsi que son sermon concernant la dangerosité de certaines personnes. Sans bien sûr l'approuver, il comprenait son point de vue et ne voyait qu'une personne de mauvaise foi pour le contredire. Quand on réfléchissait au passé de la Darkness, c'était se faire l'avocat du Diable que de tenter de la défendre et de lui trouver des circonstances atténuantes: les dégâts qui s'étaient ajoutés les uns aux autres fournissaient à certaines zones un aspect d'un autre monde; les meurtres s'étaient accumulés et laissaient aux familles une seule et unique chose, incarnée sous la forme de la souffrance mêlée à l'impuissance. C'était vrai, quand des proches étaient en danger les histoires de possessions importaient bien peu et la limite qui séparait la victime de l'agresseur se retrouvait subtilement floutée. Pourtant lui ne pouvait s'empêcher de condamner en partie les ancêtres de ces mêmes victimes qui aujourd'hui pouvaient parfois réclamer justice.

*Le mal engendre le mal..*

Excuse bien futile qu'il essayait de se fournir à travers cette pensée. Mais ce faux-fuyant qu'il utilisait n'était-il qu'un mirage dont il jouait pour se rassurer ou la vérité elle-même? pouvait-on imputer les fautes d'une personne aux négligences des autres? Le commun des mortels aurait probablement proclamé que ce raisonnement était plus lâche qu'objectif. Mais le temps n'était pas à la pensée et l'inquisiteur, après s'être proposé de l'héberger, disparaissait dans l'ombre de la nuit.

L'élémentaire porta son regard vers l'obscurité avant de regarder Natsume. Il repensa brièvement à Elisabeth et à ses réactions; il semblait impossible qu'elle puisse être à jamais une cause perdue; il devait forcément exister un moyen pour l'apaiser définitivement. Cette soirée avait marqué pour lui un nouveau constat: la possibilité existait de calmer, au moins un court instant, les pulsions meurtrières de la Darkness. En partant de cette conclusion qu'il tirait - sans aucun doute - un peu trop hâtivement, il pensait pouvoir dialoguer avec elle. Sans que le fait soit digne de louanges, il constituait tout de même un bon point de départ. Il s'emmitoufla un peu plus dans sa couverture en se questionnant sur ce qu'il devait faire.

« Est-ce que … ça va aller ? Tu n'as vraiment pas l'air bien … Comment se fait-il que tu sois encore dehors alors que tu as probablement de la fièvre ? »

Il resta silencieux quelques secondes tout en continuant à regarder le chemin que venait de prendre celui qui serait peut-être son futur hôte. L'offre était tentante et l'individu ne semblait pas se présenter sous la forme d'un danger potentiel, peut-être qu'il pouvait lui accorder sa confiance ? Il baissa les yeux en se remémorant les événements vécus trois jours plus tôt, pouvait-il vraiment vivre pire ?

"Je...oui..ça va aller..pas de quoi s'en faire..." répondit-il sans trop d'énergie. "J'ai juste besoin de repos..je crois..ça va je vais m'en sortir..." ajouta-t-il en y croyant qu'à moitié et en ignorant la dernière question, qui concernait sa présence ici en cette heure tardive.

Il ne voulait pas spécialement s'étendre sur le sujet. Raconter ces mois passés dans les bois aurait été agréable mais le traumatisme vécu quelques jours plus tôt rendait pour l'instant tout bonheur impossible. C'était le désespoir qui avait habité ses dernières journées et c'était lui qui allait l'accompagner dans les mois à venir. Sa toute première rencontre posa la veste sur ses épaules et enchaîna avec une seconde question à laquelle l'élémentaire répondit presque en murmurant.

"Je pense que je vais le suivre..je n'ai nulle part où aller et puis..il ne donne pas l'impression d'être dangereux.."

Il retira la veste de ses épaules et la regarda quelques instants avant de fixer le haut de Natsume. Le retour serait compliqué pour lui et il risquait d'être confronté à de gros problèmes s'il était retrouvé dans cet état. Il s'approcha donc de lui et lui rendit la veste avant de le prendre par les épaules, comme il était coutume de faire avec ceux qu'on allait quitter pour un long moment.

"Au revoir Natsume..prenez soin de vous deux.."

Puis il recula lentement à son tour pour finalement s'enfoncer dans les ténèbres avec sa nouvelle rencontre. Cette nuit là, plusieurs rues de l'Avventura abritèrent les pensées d'un jeune être qui espérait pouvoir un jour ressortir de l'obscurité.

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