Elle avait son opinion sur la question, après ça ce discutait mais l'envie n'y était pas vraiment. Ils savaient désormais mutuellement ce que pensait l'autre, s'était à la fois gênant est réconfortant. Ils continuèrent de marcher, il avait l'impression d'être balader à force de tourner partout et nul part. Le faisait-elle volontairement ? Cherchait-elle à le perdre dans les rues, devait-il s'attendre à un piège finalement? S'était-elle jouée de lui le long de cette soirée, profitant d'un moment de faiblesse pour l'aveugler de multiples caresses et sourire? Le lycan essaya de chasser ses idées négative de la tête, voulant retrouver cette sérénité qui était devenue bien rare dans cette vie de fou. Il la laissa enveloppée sa main, soutenant son regards avec le plus de tendresse dont il était capable. C'est à dire un sourire froissé, et un geste simple se résumant à éviter de lui cracher sa fumée à la figure.
Ce qu'elle disait été aux oreilles de Danaliel n'avait pas de sens, bien sûre que certain loups devaient vivre en meute, mais d'autre souvent des mâles il fallait l'avouer, vivaient seul. Il n'y avait pas de races, ou de races fais pour certaines chose, chaque être pouvait se comporter comme il le souhaitait. Si certains voulaient se comporter comme des clichés vivants libre à eux, mais Danaliel faisait comme bon lui semblait. Il la laissa terminer, ce qu'elle disait resté plausible, mais ça ne s'appliquait pas à lui. Du moins c'est ce qu'il croyait:
-Certains loups peut être, moi j'ai appris à vivre seul et je ne me sens pas pour autant ...
Il s'arrêta en pleine phrase repensant à ce qu'il allait dire, ce bien être qu'il sentait, cette absence de douleur totale, il n'avait pas sentit cela depuis sa rencontre avec elle. La solitude l'avait fatigué, épuisé, certes il était devenue fort, mais son corps et son esprit eux n'en pouvaient tout simplement plus. La solitude l'avait plus brisé qu'autre chose au finale, l'alcool et la cigarette étaient devenue ses seules et unique amis. Et comme tout ami il ne pouvait leur faire entièrement confiance. Se ravisant il reprit:
-Tu as peut être raison dans le fond.
Il déposa sa main sur la sienne après avoir jeté sa cigarette plus loin, il la frotta quelques instants sans vraiment s'en rendre compte puis l'invita à continuer au hasard des rues. Il n'avait toujours pas vraiment de chez lui, donc il passerait la nuit dehors ou dans son bureau comme d'habitude. Il continuait de lui tenir la main hésitant à la lâcher, il ne voulait pas s'en défaire. Mais en même temps ça prêtait à confusion, il ne la connaissait pas vraiment, il venait de la rencontrer depuis seulement quelques heures, et il lui tenait la main comme si il y avait quelque chose entre eux. Le lycan trouvait ça vraiment louche, il n'avait jamais eu de succès au prêt de la gente féminine en générale, n'ayant jamais connue l'amour ou autres sentiments du type. Il soupira en regardant le ciel ce découvrir lâchant en marchant:
Un silence se fit quand elle termina sa dernière remarque. Est-ce qu’il pensait que ce qu’elle lui avait dit n’était que des idioties et cherchait-il un moyen de lui dire ? Si c’était le cas, elle comprendrait parfaitement, après tout, elle n’avait pas rencontré d’autres lycanthropes pour mettre la théorie de Jason en doute. Elle n’était elle-même pas vraiment sûr de ce qu’elle avancé. Mais dans tous les cas, elle pensait réellement que les loups et autres individus n’étaient pas faits pour vivre seul. Elle comprenait mal les personnes qui se plaisaient à vivre dans la solitude, elle ne comprenait tout simplement pas comment on pouvait être heureux de la sorte. Ou alors ces personnes n’avaient tout simplement pas envie d’être heureuses ? Ce qui était peut-être encore plus triste. Danaliel finit par lui répondre. Il avait apprit à vivre seul, mais ce n’était pas pour autant qu’il appréciait, n’est-ce pas ? Si c’était le cas, il ne l’aurait probablement pas accompagné, ou ne serait même pas rester en sa compagnie ? Mais elle remarqua qu’il n’avait pas fini sa phrase. Elle se demanda ce qu’il allait lui dire. Qu’il ne se sentait pas pour autant malheureux ? Déprimé ? Elle en doutait. Sinon pourquoi serait-il encore en train de marcher avec elle ? Lui tenant toujours la main ? Leann pensait qu’il n’agissait pas seulement pour elle. Il devait également avoir envie de garder ce contact entre eux. Du moins, c’est ce qu’elle pensait et elle n’avait guère envie de penser autrement. Pourquoi ? Parce qu’elle appréciait sa présence et elle espérait que ce soit réciproque et non parce qu’il se sentait obliger. Elle reprit ses esprits quand il lui répondit. Il lui avoua qu’elle avait peut-être raison, mais lui disait-il cela simplement pour ne pas avoir à lui dire ce qu’il pensait vraiment ? Elle ne lui poserait pas la question, pas maintenant et peut-être pas même plus tard. Danaliel ne s’était toujours pas dérober de leur contact. Elle appréciait cela, mais en même temps elle trouvait cela bizarre. N’aurait-il pas plutôt dû se défaire depuis un moment déjà ? Alors qu’elle se posait ces questions, elle sentit sa main recouvrir la sienne. S’il se sentait vraiment obliger de lui tenir la main, il n’aurait probablement pas eu ce geste. Elle ne pu s’empêcher de sourire à ce mouvement. Elle ne s’en était pas rendu compte sur le moment. Et puis, ils se tenaient depuis un bon moment déjà, pourquoi réagir seulement à cela ? Ils se remirent ensuite en marche. Elle ne faisait plus vraiment attention à l’endroit où ils allaient et bizarrement ça lui importait peu. Ce qui en soi, n’était pas très rassurant. Il lâcha ensuite une phrase, une question qui perturba la louve. Que pouvait-elle répondre à cela ? Lui posait-il réellement la question ? Ou elle était plus pour lui-même ? Elle ne savait pas vraiment, et encore moins ce qu’elle allait lui dire. Une multitude de réponses se bousculait dans sa tête, mais aucune qui pouvait convenir. Pourquoi racontons-nous des détails sur notre vie à des individus ? La plus part du temps parce que nous sommes en confiance avec eux, non ? Mais cette situation ne pouvait pas s’appliquer à ces deux loups n’est-ce pas ? Du moins, pour Leann ça pouvait être plausible, il lui avait promit de la protéger et en sachant cela, elle avait mit une grande partie de sa confiance en lui. Mais qu’en était-il pour lui ? Qu’il ait un semblant de confiance en elle pouvait être compréhensible, mais de là à lui raconter ouvertement ce qu’il pensait, c’était troublant. Elle prit une inspiration et finit par dire simplement :
« Je ne sais pas… Pensez-vous que c’est mal ? »
Elle marqua une pause, avant de reprendre, doucement :
« Personnellement, je me sens bien en vôtre compagnie et je pense trouver ça normal. Même si le fait qu’on se soit rencontrer il y a peu de temps et ressentir ça es perturbant. »
Mal? Non, en quoi se confiez, et se soulagez en compagnie d'une jeune femme était mal? C'était autre chose, cette question était adressé à tout le monde et personne, il s'en voulait d'avoir laissé s'échappé ses mots aussi facilement. Quoi qu'en même temps il se mettait en danger, se confier à elle c'était un moyens de l'armer contre lui, de lui donner ses faiblesses, lui montrer le chemin pour l'anéantir. Danaliel soupira avant d'essayer de trouver quelque chose à répondre à ce qu'elle disait. Elle se sentait bien à son contact? C'était sûrement la première fois qu'on lui disait ça, il se sentait mal finalement gêné, tout ça n'était pas normale. Ca ne lui était jamais arrivé alors pourquoi ce soir? Il desserra son emprise, lâchant la main de Leann doucement s'arrêtant en plein milieu d'une rue répétant le même mot, qui devenait progressivement plus net:
-Perturbant... Perturbant, oui ça l'est, mais je dois admettre que ça ne me déplais pas, c'est une sensation que je ne connaissais pas pour tout t'avouer. Et je t'en supplie tutoie moi quand on est pas dans le bar.
Il se mit à rire un peu bêtement, il reprit la main de la jeune louve, rassuré de ce qu'il éprouvé. Serrant fermement cette dernière comme le ferait un lycan heureux, Danaliel était de bonne humeur se soir. Peu de gens avaient eu la chance de le voir sourire de la sorte, un sourire franc et sincère, il semblait être léger. Danaliel souhaitait que cette promenade dure encore, il n'aimerait pas avoir à la laissée tout de suite il voulait profiter de chaque instants, un peux plus. Il continuait de marcher laissant un silence réconfortant au commencement mais rapidement dérangeant s'installer, il demanda à la louve:
-Je suis bien avec toi aussi, mais serais-tu capable de m'expliquer pourquoi tu te sens si bien en ma présence? Ou même me dire pourquoi je ne t'ai lâché la main qu'une fois en pratiquement une heure? Et que depuis un bon moment je fais semblant de ne pas remarquer qu'on tourne volontairement en rond dans cette ville? Je ne trouve pas ça normale...
S'arrêtant il s'appuya contre un mur, ils étaient dans une vaste avenue, les lampadaires semblaient être éteint par un heureux ou malheureux concours de circonstances. Danaliel se rapprocha du visage de Leann, gardant tout de même une certaine distance, il avait encore une chose à dire. Une chose qui lui semblait importante, quelque chose qui résumait la situation vue par lui même:
-Je n'ai pas non plus la réponse, et je m'en fous, tout ce qui compte c'est qu'on soit bien tout les deux non? Perturbant ou non, je ne me suis pas sentis aussi bien depuis très longtemps pour ma part...
Il plongea ses yeux dans les siens, le sourire n'était plus là, un visage calme mais imprévisible le remplaçait. Des yeux amusés mais drapé d'un fond de tristesse le couronnait. Il n'attendait pas réellement de réponses, mais pourtant il ne bougeait pas comme si il attendait qu'elle fasse le premier geste, qu'elle réponde, la laisser décider de ce qu'elle devrait faire à ce moment précis. Courir? Rester? Essayer de comprendre?
Elle lui avoué qu’elle aimait sa présence et après un nouveau silence, elle sentit sa main glisser. Doucement, lentement mais elle le sentait entre ses doigts. Elle voulait le retenir, elle se disait que s’il la lâchait bel et bien il partirait, la laissant seule, et elle ne le voulait pas. C’était stupide, idiot, puéril de sa part de vouloir qu’il reste en sa compagnie alors qu’ils ne se connaissaient que depuis le début de la soirée. Et pourtant, qu’importe le nom qu’on pouvait qualifier ce qu’elle ressentait, c’était bien réel. Il finit par se dérober totalement, elle laissa retomber mollement sa main contre sa jambe. Il allait surement lui annoncer qu’il voulait écourter la conversation et rentrer chez lui. Son corps se figea alors qu’il s’était arrêté lui aussi. Elle attendait qu’il dise ces mots pour lui tourner le dos et s’en aller. Pourtant, quand il prit la parole, ce n’était pas du tout pour dire ce qu’elle pensait. Elle ne s’était pas vraiment attendue à ce genre de révélation, elle était évidemment heureuse de l’entendre dire qu’il appréciait sa présence. Il ne l’avait pas dit comme tel, mais c’est ce que cela voulait dire, non ? Elle ne su que répondre, aussi préféra-t-elle ne rien dire. Elle réussit à noter quelque part dans une partie de son esprit qu’il voulait qu’elle le tutoie, avec un peu de change, elle réussirait à s’en souvenir. Son rire lui fit avoir des frissons qui lui parcoururent le long du dos, mais non pas qu’elle avait froid. C’était bizarre et elle ne parvenait pas à l’expliquer. Il reprit alors sa main et elle sentit une sorte de tension quitter son corps. Elle ne savait pas vraiment comme agir, elle sentait sa main se refermer sur la sienne, il la tenait fermement mais pas dans le sens pour faire mal. Du moins, elle ne le ressentait pas comme tel. Leann se demandait ce qu’il ressentait vraiment. Elle le voyait sourire et il lui semblait qu’il était heureux. Mais comment pouvait-elle en être sûre ? Elle ne le connaissait pas assez pour cela. Mais elle décida avec elle-même que c’était la meilleure vision à avoir. Ils marchaient de nouveau, et Danaliel reprit la parole. Là, il lui avoua ouvertement qu’il était bien avec elle. Penser l’avoir comprit et l’entendre était deux choses différentes, et son cœur se serra légèrement à ses paroles. C’était une situation qui ne lui était encore jamais arrivé, elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il était en train de se passer. Toutes ses questions s’embrouillèrent dans l’esprit de Leann. Pourquoi elle était se sentait bien en sa compagnie ? Elle se sentait protéger. Pourquoi il ne l’avait pas lâché ? N’était-ce pas à lui de répondre à cette interrogation ? Elle ne pouvait pas répondre, du moins pour lui. Ah… Il avait remarqué qu’ils tournaient en rond. Mais il ne parut pas le moins du monde fâché, au contraire, il le savait depuis un moment et ne lui faisait la remarque que maintenant. Etait-ce parce que lui non plus ne voulait pas rentrer chez soi ? Elle prit une grande inspiration, et se lança pour lui répondre :
« Je me sens bien… Parce que je me sens protégée et … Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas comment l’expliquer… Je ne sais pas pour toi mais si je te lâchais… J’avais peur que tu partes et je ne le voulais pas… Je sais que c’est totalement stupide et que je n’ai aucun droit de te retenir… Et je suis désolée de te faire tourner en rond… Je… N’ai pas vraiment envie de rentrer… »
C’était troublant de lui parler ainsi. Non pas qu’elle ait l’habitude de cacher ce qu’elle pense, surtout si on lui demande son avis, mais c’était un sujet quelque peu délicat et dont elle ne maîtrisait rien. Ils s’arrêtèrent une nouvelle fois. La rue, bien que grande, était déserte. Elle ne savait pas quelle heure il était mais elle pensait que la plupart des habitants de la ville étaient en train de dormir. Danaliel se rapprocha de la louve, ils étaient maintenant très proche, mais en ayant encore une certaine distance entre eux. Il aurait pu se passer bien des choses en si peu de distance, mais ni l’un ni l’autre ne bougeait. Elle pouvait voir nettement ses yeux et malgré le manque de lumière apparente, elle pouvait distinguer sa silhouette dans ses iris. Il reprit, il avait l’air d’avoir accepté le fait que, malgré la situation inattendu et peu commune, ils se sentaient bien ensemble. Elle le regardait toujours. Devait-elle répondre ? Si oui, que dire ? Oui c’était ce qui comptait, mais avait-elle le droit de le dire ?
« Je… Oui… Peut-être… Je … »
Et sans comprendre pourquoi elle le faisait, elle posait ses lèvres sur celles de Danaliel, très subtilement avant de s’écarter vite.
« Pardon, je suis désolée. Je n’aurai pas dû. »
Elle se mit alors à regarder le sol et elle mit son bras libre devant son ventre. Elle n'aura jamais dû prendre d'initiative, pourquoi avait-elle agit ainsi ?
Il y eu comme une sorte de trou noir, un saut temporel, une sensation un geste, un acte que Danaliel ne comprit pas du tout. Pour la première fois de sa vie une femme venait de déposer ses lèvres sur les siennes, il avait sûrement calculé toutes les possibilités sauf celle là. L'échange fut bref, mais un véritable électrochoc pour le lycan, il eu comme une sorte de sensation électrique, froid et chaude à la fois, remontant le long de sa colonne vertébrale. Il eu au début un mouvement de recul, mais ne lâcha pas une seconde la main de Leann, il eu un regard perturbé au début, un air incompréhensif, puis tout céda en instant. Son corps sembla ne plus tenir en place, alors qu'elle semblait déjà regretté son geste, il releva son visage, la poussant délicatement à le regarder, puis l'attira à lui puis rendit son baisé sans vraiment comprendre lui non plus pourquoi. L'échange fut aussi bref que le premier, mais beaucoup moins intense au goût de Danaliel. Il se dégagea essayant bien que cela soit étrange de détermine à quoi ressemblait cette sensation, quel goût était semblable, et surtout par quel prodige il avait réussit à obtenir après autant d'année de solitude, le baisé d'une femme.
Sans lui lâcher la main, ni la quitter des yeux il sembla vouloir parler mais aucun mots ne venait. Il réfléchissait à tous ce qu'elle lui avait dit. Elle se sentait en sécurité avec lui, pourtant il était loin d'être la créature la plus puissante de cette ville. Le savait-elle? Et si il était vaincu est-ce que ses sentiments changeraient. Danaliel venait simplement de réduire à néant des années de murailles de solitudes, des forteresses d'isolement, tout venait de sombrer. Il avait suffit d'une seule femme, d'une seule nuit, d'un seul instant d’inattention et il s'était retrouvé complètement nue face à lui même. Il essaya de reprendre son sang froid en souriant, se passant la main derrière la tête en répondant:
-Tu n'aurais pas due mais tu l'as fais, je n'aurais pas du mais je te l'ai rendus. Je n'avais vraiment pas pensé faire ça un jour, je pensais mourir avant...
Il lui caressa la joue en souriant puis s'arrêta, hésitant un instant encore. Devait-il rester encore avec elle après l'avoir embrassé, ou devait-il la laissé? Devait-ils essayer d'aller plus loin, ou devaient-ils s'arrêter maintenant? Qu'avaient-ils à perdre? Qu'avaient-ils à gagner? Rien, oui il n'y avait rien en jeu si ce n'est s'affaiblir en s’attachant à elle. Il avait aussi entendue dire que ça pouvait rendre plus fort d'avoir quelqu'un à protéger, quelqu'un sur qui compter, quelqu'un qu'on voulait aider. Il n'osait pas se rapprocher, hésitant à chaque instants il se décida finalement à lui demander:
-Je...ne sais plus quoi dire. Personne ne m'avait embrassé avant, et ne t'excuses pas on est quitte en quelque sorte maintenant. Est-ce que tu veux partir?
Danaliel tenait toujours sa main, desserrant son emprise, si elle voulait partir il ne voulait pas la retenir.
Danaliel ne dit rien pendant quelques minutes. Elle pensait que c’était bien ainsi, elle pensait qu’il allait lui reprocher son geste, ce qu’elle aurait pu comprendre. Pourquoi avait-elle fait ça ? De quel droit lui avait-elle volé un baiser ? Elle ne regrettait pas son geste, elle avait pu sentir la texture douce de ses lèvres contre les siennes et pour la première fois de sa vie, ce geste ne lui avait pas été imposé. Elle se figea un instant et réalisa que c’était ce qu’elle venait de lui faire. Elle lui avait imposé quelque chose qu’il n’avait pas forcément voulu. A cet instant, elle regretta son geste, jamais elle n’aurait dû agir ainsi. Elle pensa alors qu’elle devait partir, pourquoi continuer à lui imposer sa présence ? Alors qu’elle avait prit sa décision de ne plus l’importuner, il se mit à lui toucher le visage, il lui relevait la tête pour qu’elle puisse le voir. Elle se laissa faire, c’était ce qu’elle faisait de mieux et elle n’osait même plus faire quoi que ce soit face à lui. Elle s’attendait à lire dans ses yeux une certaine colère pour ce qu’elle avait fait, au lieu de cela, elle y lu de l’étonnement ou de l’incompréhension. Peut-être même les deux. Il l’attira vers lui pour lui l’embrasser à son tour. Pardon ? Est-ce qu’elle n’était pas en train de rêver ? Ce baiser avait été cours lui aussi, mais il était bien réel. Ce qui voulait dire qu’elle ne lui avait pas vraiment imposé le sien ?
Leann ne songea plus à quitter maintenant. Si elle n’avait rien fait de mal, elle n’avait plus de raison de s’enfuir. Pourtant, il lui avoua qu’elle n’aurait pas dû agir ainsi, elle ne pu s’empêcher de baisser les yeux quand il lui disait cela. Elle avait honte de lui avoir imposé cela. Et à vrai dire, elle ne savait toujours pas pourquoi elle l’avait fait. Elle pensa rapidement à l’alcool, mais réfuta très vite cette hypothèse, avec leur organisme, les lycans régénéraient plus vite leur cellule, donc ils étaient moins touchés par l’alcool que les humains, du moins, pas aussi rapidement qu’eux. Alors pourquoi donc l’avait-elle embrassé ? Parce qu’elle ressentait quelque chose pour lui. Pourtant, elle prenait ce sentiment pour de l’amitié naissant, mais embrasse-t-on un ami ? A vrai dire, elle ne savait pas. Son seul ami était Jason et elle le considérait plus comme un frère. Il lui confia qu’il n’aurait pas non plus dû lui rendre son baiser. Regrettait-il ? Elle n’aurait rien trouvé d’étonnant à cela. Après tout, ça ne faisait que quelques heures qu’ils se connaissaient. Il pensait mourir avant ? Que voulait-il dire par là ? Elle pouvait partir dans une multitude d’hypothèse, mais c’est à cet instant qu’il posa sa main libre sur sa joue. Sa paume était chaude, les paupières de la louve se fermèrent sous cette caresse délicate. Mais il s’arrêta brusquement, ce qui lui fit lui rouvrir immédiatement. Quelque chose passa dans ses yeux, de la peur ? Du doute ? Elle n’eut pas le temps de le comprendre.
Elle resta sidérer en apprenant qu’elle était la première femme à l’embrasser. Comment était-ce possible ? Il était difficile de passer à coté sans s’y intéresser. Peut-être était-ce dû à sa précédente vie dans la rue ? Mais même si ça avait été le cas, elle avait du mal à comprendre comme c’était possible. Et dans un sens, elle regrettait pour lui qu’elle soit la première, elle et son passé. Elle se cacherait bien lui dire combien d’hommes avaient touchés ses lèvres. C’était tout simplement une honte et elle ne savait pas comment il le prendrait. Et encore moins comment il l’a verrait par la suite. Pourtant, elle savait qu’elle allait devoir lui dévoiler plus de choses sur son passé, mais la boule qui se forme au creux de son ventre lui disait qu’elle allait avoir du mal à lui avouer. Danaliel lui proposa de partir. Pourquoi ? Voulait-il qu’elle parte ? Lui laissait-il une porte de sortie pour prendre la fuite ? Mais ni avant, ni maintenant elle ne voulait le laisser. Elle sentit sa main se desserrer lentement. Son cœur se serra et elle lui attrapa la main des deux siennes.
« Non. Je ne veux pas. Reste avec moi… S’il te plait. »
Mais elle se rendit compte qu’elle ne devait pas agir ainsi. Il voulait peut-être partir, lui. Elle laissa alors tomber une de ses mains, en tenant toujours de l’autre la sienne. Et dit tout bas :
« Non. Je n’ai pas le droit de te demander ça. Il se fait tard, tu dois probablement avoir envie de rentrer chez toi… »
* Et d’oublier cette histoire* pensa-t-elle avec une pointe de tristesse.
Il s'amusa de sa réponse mitigé, il la laissa finir après avoir réfléchis quelques instants à ce qu'ils risquaient de poursuivre si ils restaient ensemble. Leurs gestes respectif pouvaient encore être oublié, il suffisait de lui lâcher la main, tourner les talons et lui dire à demain. Non, Danaliel n'en était pas capable, il n'avait pas envie d'oublier cette sensation, il avait enfin trouvé quelqu'un avec qui il était bien, avec qui il partagé un lien particulier. Les évènements allaient vite, mais ça n'importait pas! Qu'importe le pourquoi du comment, il était heureux à cet instant même. L'alcool n'y était pas pour grand chose en plus, se baisé l'avait en quelque sortes désaoulé. Il n'avait pas envie de partir, elle non plus vraisemblablement, et comment pourrait-il oublier un premier baisé? Quand elle l'agrippa comme si elle voulait le retenir il se crispa, non pas par ce qu'il n'aimait pas mais par ce qu'il avait rarement eu à faire à ce genre de situation.
Il essaya de reprendre le contrôle de lui même, se calmant en essayant de se comporter comme quelqu'un de responsable. Le lycan pouvait l'affirmer maintenant, il ne voulait pas partir, il ne quitterait pas cette rue sans elle. Danaliel refusait de laisser cette tristesse et cette pointe de honte qu'elle avait sur le visage. Il ne voulait en aucun cas lui causer le moindre trouble, le moindre problème, il était heureux, et de toute façon il n'avait pas vraiment de chez lui. Donc il pouvait rentrer nul part et n'importe ou! Il se mit à doucement sourire, avant de la prendre dans ses bras en l'embrassant. Il n'avait pas vraiment de mots pour répondre à Leann, pas envie d'articuler, par la force d'aligner sa pensée, autant tout résumer en un geste. Il fit durer la sensation plus longtemps, il avait mit du temps avant de se faire au contacte de ses lèvres, mais cette forme de caresse était bien agréable quoiqu'un peu étrange. Il retira ses lèvre avant de lui déposer un autre bisou sur le front cette fois-ci. Il la délivra de ses bras, avant de lui expliquer:
-Tu peux me demander ce que tu veux, je ne peux pas te promettre de pouvoir tout réaliser, mais j'essayerais. En tout cas si il y a bien une chose à laquelle je ne veux pas mettre fin c'est cette nuit avec toi. Je suis suffisamment claire ?
Il l'obligea, toujours avec douceur bien sûre jamais il ne se serait permis de lui faire du mal, à le regarder droit dans les yeux. Il lui passa une main dans les cheveux avant de venir caresser sa joue, ses yeux étaient plein d'insistance doublé d'une sincérité qui lui était propre. Il tenait toujours sa main, comme pour lui montrer qu'il ne partirait pas resserrant l'étreinte en souriant. Il se demandait bien quand est-ce qu'il devra lui révéler son passé, qu'est ce qu'il pourra bien lui dire? Est-ce qu'elle ne partirait pas en courant en apprenant ce qu'il avait fait? Après tout beaucoup de gens résumeraient son comportement à celui d'un simple meurtrier, un criminel prêt à tout juste pour avoir ce qu'il veut. Mais cela importait peu, seul ce moment présent comptait. Elle, sa douceur et tout ce qui allait avec:
-Bon au lieu d'aller chez toi, tu veux qu'on aille ou? Par ce que ne pas rentrer je veux bien, mais après faut se décider on ne pas rester planté dans cette rue toute la soirée?... Si ?
Il souriait comme un gosse, pourtant une partie de lui qui somenelait dans le tréfonds de son esprit lui répétait sans cesse.
" C'est ça envole toi dans ton bonheur, ta chute n'en sera que plus douloureuse, c'est pour quoi on s'est efforcé pendant des années à s'isoler et tu fous tout en l'air pour elle. Tu le regretteras pauvre con ..."
Il la faisait taire, essayant de l’étouffer en longeant ses yeux dans le regarde de Leann.
Qu’est-ce qui se passait dans cette rue entre les deux individus ? Mais surtout dans l’esprit de la louve ? Pourquoi restait-elle près de lui ? Pourquoi ne voulait-elle pas partir ? Elle aurait pourtant dû. Malgré le fait qu’il se passait quelque chose entre eux, ils ne se connaissaient pas. Même s’ils s’étaient parlé sur leur sentiment présent, ils ne savaient rien dans passé de l’autre. Devait-elle lui dire tout de suite ce qu’elle avait fait ? Elle savait qu’elle devait le lui dire le plus tôt possible, sinon le choc serait encore plus dur à encaisser. Mais si elle le faisait maintenant, il partir probablement. Elle doutait qu’il accepte son passé facilement, peu de personne sont assez indulgentes pour cela. Que devait-elle faire ? Elle ne savait pas. Enfin si, mais elle avait peur de sa réaction. Alors qu’elle était en proie à un doute intérieur, il la prit dans ses bras. Ils étaient puissants, certainement comme tous les lycans, mais il ne serra pas assez pour lui faire mal. Il l’embrassa de nouveau, elle ne pu s’empêcher de lui rendre son baiser. Ils s’écartèrent l’un de l’autre, mais ils restaient encore d’une proximité proche. Elle pouvait lui demander ce qu’elle voulait ? Pour le moment elle n’avait rien en tête qui puisse rentrer dans cette case, sauf peut-être une chose. Elle le regarda dans les yeux, une pointe de peur. Elle ne savait pas si c’était le moment ou non, mais il le fallait. Il valait mieux que ce soit maintenant pour qu’il n’ait pas trop de regret de ce qu’il s’était passé.
« Je n’ai pas envie non plus… Mais… Promet moi de ne pas me juger trop durement, s’il te plait… Je ne sais pas si c’est le moment pour te le dire, je pense même que je vais regretter, mais tu dois savoir quelque chose sur mon passé… J’ai tué un homme… Mon père … à l’âge de 11 ans… Après ça… J’ai dû vivre dans la rue… Et je te laisse imaginer ce que deviens une gamine à cette âge là entre de mauvaises mains… »
Devait-elle tenter de s'expliquer, en lui disant, que oui elle avait essayé de fuir, oui elle avait essayer d'aller contre cette vie. Mais qu'elle n'avait rien pu faire. Elle se tut, les larmes aux yeux. Pourquoi était-elle sur le point de pleurer ? Parce que se doutait qu’il allait revenir sur sa parole. Qu’il allait lui retirer la protection qu’il lui avait promit. Avec un peu de chance, il l’a lâcherait d’un coup et partirait sans rien dire, sans un regard. Ce qu’elle trouvait comme la meilleure solution. Elle n’avait pas envie d’entendre son jugement négatif. Ses yeux étaient de nouveaux fixés sur le sol, au moins, elle ne verrait pas les siens pleins d’amertume. Elle reprit la parole, sa voix était cassée par ses larmes retenues.
« Je doute que tu veuilles rester encore avec moi, après ce résumé sur mon passé… Je suis désolée… J’aurai dû te le dire plutôt… »
Evidemment, elle n’allait pas répondre à sa question. Pourquoi l’aurait-elle fait puisqu’il allait certainement partir dans la foulée ? Elle regrettait presque que cette soirée ce soit dérouler si bien jusqu’ici. S’ils s’étaient contenté d’être patron/employée, il n’y aurait pas eu toute cette histoire. Et son cœur ne serait pas en train de se serrer comme s’il tentait de s’étrangler par lui-même.
Danaliel fut tout sauf choqué, certes il ne se comportait plus comme un gamin vue le sujet, mais elle semblait penser avoir fait quelque chose d'ignoble. Il la regarda, supportant en silence ses pleures. Certes s'était triste, douloureux aussi sans aucun doutes, mais pourquoi avait-elle éprouvée le besoin de lui dire ça maintenant? En plein milieu de cette rue, ils étaient toujours plus ou moins proche de l'autre, main dans la main, Danaliel qui se sentait maintenant obligé de lui raconter son histoire. Il regarda de gauche à droite dans la rue un bref moment, puis sécha les petites larmes qui commençaient à naître aux bords de ses yeux. La seule chose qu'elle pouvait voir dans les yeux du lycan à cet instant c'était un sentiment de compréhension, comme si le loup qu'il était voulait la rassurer, il lui avait de nouveau relever la tête. Il s'adressa à elle doucement, voulant s'assurer qu'elle serait bien la seule à entendre ce qu'il allait lui dire:
-Te juger? Comment le pourrais-je ? J'ai aussi tuer mes parents ... Après j'ai fuis, je me suis isolé de tout et tout le monde, j'ai fais des choses ignobles peut être même plus que ce que tu as pus faire pour survivre... Je suis l'auteur de plus d'un meurtre, il y avait toujours une bonne raison. Mais j'estime cette époque là terminée, je ne peux plus me permettre ce genre de choses.
Il revoyait ses parents, il ne les détestait plus, il ne leur en voulait plus, il ne s'en voulait pas non plus ce qui est fait est fait après tout! En revanche il ne voulait pas la voir pleurer, il essaya le tout pour le tout et l'embrassa de nouveau. Puis il essaya une dernière fois de se demander pourquoi il était en train de ce confier. Il aurait pu simplement en faire son employée, en apprendre un peu sur elle puis réutiliser ses données pour la piéger quand il s'ennuierait. Non il s'était laissé aller à ressentir des choses pour cette faible créatures aux yeux magnifique, et à l'esprit soumis à n'importe quel forme d’autorité. Ce faisait-il vieux ? Danaliel venait-il de mettre fin à une sombre période de sa vie? Ou n'était-ce que l'apogée de cette dernière? Retrouvant la réalité il arrêta de l'embrasser pour reprendre:
-On a tous un passé, un vécut, fait des choses dont on est pas fier. Il est vrai que le nôtre semble plus lourd et triste que le communs des autres. Mais est-ce une raison pour qu'on ne puisse pas être heureux ne serait-ce qu'un instant?
Il ne savait pas vraiment quoi dire, il pensait et essayait de traduire par des mots. Il la regardait toujours avec la crainte intérieur de la voir pleurer pour la moindre raison. Il ne savait pas vraiment comment consoler les gens, encore moins les femmes qu'il appréciait. Autre problème moins grave, mais qui avait son importance, il allait bientôt se mettre à pleuvoir, et sa boite venait de fermer il y a cinq minutes. Donc les risques de croiser des ivrognes, ainsi que des abruti fini à dieu seul sait quoi, était de plus en plus élevés. Le lycan n'avait pas du tout envie de se battre se soir là, encore moins devant Leann, il tenait particulièrement à profiter de cette soirée jusqu'au bout. Et la terminer dans un bain de sang n'était pas une perspective intéressante aux yeux du loup.
Elle s’était une fois de plus trompée sur le caractère de Danaliel. Il ne s’éloigna pas, ne lâcha pas non plus sa main et ne la rejeta pas. Elle était à la fois heureuse et surprise de cette réaction. Heureuse parce qu’il ne la laissait pas seule. Et aussi surprise parce qu’elle n’avait rencontré qu’une personne qui l’avait accepté comme elle était. Mais ce dernier sentiment était très vite remplacé par le premier. Quelques larmes coulaient, mais elles n’étaient plus causées par sa peur d’être rejetée, mais par la joie que ce ne soit pas le cas. Mais c’était peut-être trop tôt pour se réjouir. Il n’avait encore rien dit et elle craignait encore ses paroles. Elle sentit sa main une nouvelle fois se poser sur son menton pour lui faire lever la tête vers lui. Il n’y avait aucune trace de méchanceté dans ses yeux, ils se faisaient plutôt réconfortants. Puis il prit la parole. Il avait également tué ? Et à l’entendre plus d’une fois ? Bizarrement ses révélations ne l’effrayèrent pas. Peut-être qu’elle aurait dû ? Sachant qu’elle était en train de s’attacher à un meurtrier. Pourtant ce n’était pas le cas. Son sentiment d’être protéger n’avait pas disparut. Devait-elle s’en inquiéter ? Elle jugea que la réponse était non. Elle était très mal placée pour reprocher ce genre d’acte à n’importe qui.
Leann se mit alors à sourire, heureuse qu’il ne l’a rejette pas, heureuse qu’il ait vécu –à quelques petites choses prêt- la même expérience. Elle n’aurait peut-être pas dû. Après tout, ça laissait des traces au fond de soi qui était difficile à couvrir. Alors qu’elle était de nouveau perdu dans ses pensées, ses lèvres douces et chaudes vinrent se reposer sur les sienne, ce qui l’a ramena immédiatement auprès de lui. Il n’allait donc pas revenir sur sa parole, il n’allait pas la laisser seule ici. Elle était vraiment heureuse à cet instant. Ses doutes sur le fait que le peu de temps passé ensemble devaient l’alerté se firent moins présentes. Après tout, pourquoi s’en préoccuper ? S’il avait voulu lui faire du mal, il l’aurait fait. Il en avait eu l’occasion dès qu’ils étaient sortis et éloignés de la foule. Et puis, elle lui avait donné sa confiance dès lors qu’il lui avait promit de la protéger. Aurait-elle dû se poser des questions sur ses capacités à cela ? Peut-être mais elle ne l’avait pas fait et même maintenant, elle n’en avait pas envie. Danaliel reprit la parole. Il n’avait pas tord dans ce qu’il disait. Ce qui ne fit que confirmer le fait qu’elle ne devait pas porter attention à quand remontait leur rencontre.
« Merci… »
Un simple mot. Mais il était accompagné d’une étreinte. Elle s’était rapprochée de lui doucement et s’était blottie contre lui. Son corps était aussi chaud que ses lèvres, sa tête était posée sur son torse, elle pouvait nettement entendre son cœur battre. Elle trouvait ça réconfortant. Elle se souvenait des premières nuits passées lorsqu’elle était sortir des griffes de Léon. Elle avait demandé à son ami de dormir contre lui, pendant quelques nuits, parce qu’elle craignait de voir revenir son bourreau. Elle s’endormait avec ce son et il était devenu reposant. Bien sur le rythme cardiaque de Danaliel était différent, mais ce son restait le même dans le fond : celui de la sécurité.
Elle allait ajouter quelque chose, mais elle entendit un bruit un peu plus loin dans la ruelle. Un bruit de bouteille en verre dans laquelle on taperait. Puis des rires. Des jeunes qui avaient trop fait la fête ? Ou des adultes qui s’étaient saoulés pour oublier leurs soucis quotidiens ? Elle s’écarta un peu du loup pour voir laquelle des deux hypothèses était la bonne. Elle espérait la première, les jeunes ont tendance à savoir passer à autre chose vite, contrairement à leurs ainés. Malheureusement, c’était des hommes probablement d’une quarantaine d’années, quatre. Ils ne marchaient pas droit et parlaient assez fort pour qu’on les entende. Ils s’approchaient d’eux, se qui ne plus pas à Leann. Elle se souvenait de ce que lui avait dit Danaliel : qu’elle n’avait plus le droit d’avoir peur. Mais ces hommes faisaient remontés de vieux souvenirs peu heureux à la surface. Ils déblatérèrent des paroles incompréhensibles, du moins pour la plus part. Mais il ne faisait aucun doute que les deux loups faisaient partis de leur conversation. Ils s’approchaient dans leur direction. Leann se figea sur place, son corps commençait à réagir comme à son habitude : à rester passif. Seule la présence de Danaliel, son odeur, lui permettait de ne pas s’effondrer mentalement.
« Je… Il ne faut pas qu’ils s’approchent… »
La louve commençait à trembler, ce qui n’était pas vraiment bon…
Il aimait la sentir proche de lui, son corps était doux, le contacte de sa tête sur son torse était agréable. De plus le goût de ses lèvres mettait du temps à partir après le baisé, soudainement son oreille et son nez furent irrités par quelque chose de désagréables. Vraisemblablement des humains, en tout cas ils avaient du boire, beaucoup et très vite vue leur démarche. Ils marchaient comme tout les ivrognes, en titubant, et en jurant à chaque faux pas, c'est à dire très souvent. Le loup contrairement à sa congénère se mit à sourire doucement, se rappelant les quelques murges correcte qu'il s'était mis en apercevant se quatuor. Mais soudainement il la sentit trembler, il se rappela directement ce qu'elle lui avait dit dans le bar, elle se transformée sous l'effet de la peur. Craignait-elle déjà cette petite bande, certes ils semblaient intéressés par eux mais ils n'avaient encore rien fait d'inquiétant. Il essaya de la calmer en frottant ses épaules, gardant son sourire, mais il ne put rester aussi prêt d'elle très longtemps. Les quatre hommes approchèrent trop prêt, et trop vite au goût de Danaliel. L'un d'eux commença alors:
-Salut les tourteraux, on veut pas vous dérangez, mais.... mais... on veut quoi déjà? Ah oui! On aimerait bien terminer nôtre soirée en beauté. Donc si vous pouviez contribuer à nôtre petit apéro de fin de fête on dirait pas non!
Ils voulaient de l'argent? Malheureusement pour eux Danaliel n'en avait pas beaucoup sur lui, et il n'allait sûrement pas laisser Leann casquer à sa place. Le lycan repoussa gentiment Leann en la mettant derrière lui. Le lycan lui adressa un sourire confiant puis se retourna vers l'autre abruti en affichant un autre type de sourire. Son sourire naturel, le sourire du prédateur fier et arrogant. Il fit un pas en direction de l'homme répondant sur un ton glaciale:
-Je ne sais pas quand se termine ta fête, mais si tu ne dégages pas tout de suite je peux prévoir quand se terminera ta vie.
Heureusement pour Danaliel ils n'étaient pas spécialement épais et musclé, en revanche leur nombre restait un problème non négligeable. L'ivrogne lui rendit son sourire puis tenta dans la même occasion de lui administrer une avoine, le lycan esquiva aisément grâce à un réflexe hors norme, puis lui rendu un coup de poing qui brisa le silence. Le craquement de la mâchoire de son adversaire était significatif. Mais il n'allait pas pouvoir tous les démolir ainsi, et il mettrait Leann en danger si il continuait ainsi. Les trois autres gars avancèrent décider à en finir vite, se qui poussa Danaliel à faire ce qu'il estimait le plus stratégique. Sa peau se mit à noircir, s'assombrissant progressivement par endroit avant d'envelopper tout le corps. Ses crocs étaient désormais visible, et des petites griffes poussèrent aux bout de ses doigts. Il fonça vers Leann puis se débrouilla pour la porter sur son dos. Lui soufflant au passage:
-Guide moi jusqu'à chez toi je te ramène plus tôt que prévue.
Il partit dans une direction au hasard feintant ses agresseurs dans un joli mouvement de jambes. Sa force et sa vitesse l'aidèrent à fuir rapidement, Leann n'était pas très lourde, mais il espérait surtout qu'elle ne se transforme pas sur son dos. Danaliel voulait à tout prit éviter de devoir se battre contre elle aussi.
Une fois arrivé devant chez elle le lycan la déposa par terre en reprenant sa forme humaine, il examina Leann, se retournant lentement. Il espérait qu'elle ne soit pas trop effrayée. Il tenta de la calmer en lui parlant doucement, lui reprenant la main:
-Tout va bien je suis avec toi, en entier, et ses abrutis ne nous on pas suivis.
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par Invité Ven 19 Oct - 18:58
