Eau et ténèbres (PV Sedna) [terminé]

Panier d'osier dans une main, lanterne avec une chandelle vacillante dans l'autre. Sedna avait marcher jusqu'au parc, laissant Lir et sa caravane plus loin pour laisser son doux cheval se reposer. Elle savait qu'une fontaine n'était pas loin d'où elle était et ne craignait pas les représailles et les gens de la nuit.

C'était une nuit clair et douce, Sedna avait poser une châle sur ses épaules pour éviter un coup de froid. La nature était différence le jour et la nuit. Les fleurs presque toutes fermés, on pouvait voir la nature d'un tout autre angle et c'était cette angle que la jeune élémentaire voulait le voir ce soir la. Elle ramassa quelques plantes, se relevant lentement essuyant son tablier et se frottant les mains dessus, quand elle entendit une voix.

Elle se tourna lentement prenant sa lanterne et son panier, relevant la lanterne pour mieux le voir, ses cheveux bleus emportant dans une petite brise qui dégagea son visage. Ses yeux pétillants comme l'eau d'une source au plein soleil se posant sur l'étrange homme qui venait de l'aborder. La question de l'homme était plutôt indiscrète. Elle retenu un « je ne vois pas en quoi mes activités son vaut affaire! », elle était devenu un peu anxieuse ne sachant pas trop ce qu'elle pouvait rencontrer. Sedna lui fit un doux sourire.

-Bonsoir, la nature est très belle dans ce coin du parc et le temps est très agréable.

La jeune élémentaire évita délibérément de répondre à la question de l'homme, trouvant bien brutal comme approche. Elle lui fit un grand sourire gardant la lanterne haute pour éviter de se brûler même au travers des parois de verre de la lanterne ou vacillait toujours la douce flamme de la chandelle. Elle fit glisser son panier sur son avant bras pour mieux le tenir.

Levant les yeux vers le ciel, elle se demanda ce que voulait cette homme et s'il était comme Dana et elle, soit une créature cacher dans une forme humaine. Un loup déguiser en brebis.

Sedna observa l'homme qui se présentait dans la lumière de sa lanterne. À première vue, il semblait amical, bien qu'il manquait de tact. Elle lui sourit gardant sa lampe bien haute pour pouvoir admirer le joli minois du jeune homme. Les gens dans cette ville était très sociable ou tous détraqués, car jamais autant de gens l'avait approcher sans motif ou tout simplement par curiosité malsaine, puisque la curiosité, aux yeux de Sedna, était toujours malsaine. Quand l'homme lui présenta la main, elle fut légèrement gênée.

- Je vous serrai bien la main, mais elle est sale, je n'ai pas arrêté de jouer dans la terre... Je me sentirai impolie de vous salir, ainsi. Par contre, je m'appelle Sedna.

Que devait-elle dire de plus ? Son métier, qu'elle venait d'arriver, ce qu'elle faisait à cette heure si dans le parc, seule et avec un panier à la main ? Beaucoup de question et de réponse possible. La prochaine fois, elle éviterait les lieux publiques pour ne pas trop faire de rencontre du genre. Son niveau de sociabilisation frôle les 0% de réussite. L'élémentaire était bonne qu'à rester une solitaire loin des humains et de leur communication. Étant élémentaire d'eau dans la foret, elle n'avait pas beaucoup sociabiliser au cours des années de solitude. Peut-être devrait-elle tenter de sociabiliser un peu ?

- Je suis vendeuse et herboriste, je suis venue ce soir recueillir des spécimens pendant que la plupart que les fleurs sont presque toutes fermées et ne cache pas les plantes dessous.

Mais pourquoi autant de détail ? Qu'avait-il à faire des détails techniques de son métier ? Sur l'échelle de la stupidité, elle sentait attendre des records pour une fois. Au moins à Lir, elle n'avait pas besoin de faire ce genre de conversation. Sans s'en rendre compte, elle jouait avec l'une de ses fioles d'eaux de sa ceinture.

Elle fit un sourire à l’homme qui tentait de diagnostiquer le problème de discussion de la jeune élémentaire. Comment aurait-elle du réagir face à un homme qui l’aborde ainsi en pleine nuit ? Lui sauter dans les bras ? Elle ignorait à qui elle faisait à faire et comment une marchande pouvait être timide, après tout pour vendre il ne fallait pas être très timide, sinon aucune vente ne fonctionnerait. Pour ce qui était qu’il soit sympathique… Ça pouvait être un loup déguisé en brebis, mais comme elle n’avait aucune preuve, elle préféra ne pas répondre et lui faire un sourire sympathique et jovial. Elle cessa de jouer avec la fiole la replaçant à son endroit d’origine sur la ceinture.

-Oh ? Vous êtes professeur, ça doit être très intéressant. Mais malheureusement je ne suis pas fleuriste, alors je ne connais pas les significations spirituelles des fleurs. Je ne connais que leurs effets physiques. Mon métier n’est pas de faire une consultation pour quel fleurs devraient être utilisé pour un mariage ou des funérailles… Je n’y connais rien du tout…

Sedna n’y connaissait rien en poésie, elle n’avait jamais été à l’école. Bien sûr, elle savait ce que c’était, elle l’avait appris. Mais n’y avait jamais été, bien que ça serait une occasion unique, elle n’aimait pas toutes l’électricité qui était contenue dans ce genre de bâtiment, tellement grand tellement imposant.

-J’aurais aimé vous conseiller mieux que ça. Je suis vraiment désolé.

Elle était vraiment mal à l’aise de ne pas pouvoir l’aider, mais pour elle-même les plantes nocives pour les humains n’étaient pas reliées à des sentiments négatifs. Pour elle toutes les plantes étaient synonymes de bonheurs et de liberté de la nature.

-Pour ce qui est de se faire attaquer, je ne crois pas que les monstres s’arrêtent pour savoir si la personne est gentille ou non. C’est comme un animal sauvage. Une proie reste une proie, non ?

Elle fit un sourire et penchant légèrement la tête sur le côté.

Sedna ne semblait pas vraiment à l’aise devant le jeune homme et sourit légèrement nerveusement.

- Je ne suis pas une savante… et je ne connais pas encore tout sinon je n’aurai pas besoin de faire de la cueillette. Néanmoins, tout le monde peut apprendre c’est un métier qui s’étudie et évolue. Je n’ai simplement pas suivi les traces habituelles de l’apprentissage.

C’était son cher père qui lui avait appris tout ce qu’elle savait et lui avait procuré tous les livres qu’elle avait besoin pour commencer. De plus, il lui avait offert quelque chose de bien plus précieux : l’amour paternel et de belles valeurs.

Quand l’homme se mit à tourner autour d’elle en mimant le grand méchant loup, elle eue un plus grand malaise. Par ce malaise, elle se mit à jouer avec l’une de ses fioles, la jeune élémentaire ne lâcha pas l’homme du regard. Ses longs cheveux bleu suivirent le mouvement de la tête pour pas que l’homme tombe dans un angle mort.

- Nous sommes tous des animaux. Une araignée tend sa toile, elle ne court pas après ses proies, mais attend patiemment qu’elles viennent d’elles-mêmes. Peut-être que d’autres se cachent encore mieux, sous les traits de jeune femme avec un panier de fleur en pleine nuit…

Était-elle capable de meurtre ? À main nue il était certain que non, c’était assez impossible, par contre si elle avait su contrôler mieux son élément, peut-être qu’elle aurait été capable de noyer les gens. Mais de toute façon la question ne se posait pas vraiment étant donné qu’elle n’était pas du tout une meurtrière de sang-froid. Elle préférait fuir les problèmes.

La flamme de la lanterne éclairait tout et rien à la fois. Parfois c’était elle, parfois le sol, parfois le jeune Albiel et parfois tout en même temps selon le vent et ses désirs. Sedna pensa que c’était vraiment une manie de déranger dans cette ville, était-ce tous mal intentionné ou c’était elle qui attirait tout ce qui pouvait bouger ?

Sedna jeta un drôle de regard à l’homme face à elle quand il se mit à parler de médecine traditionnel, leur cout et les médecins qu’il trouvait sans scrupule. Bien que ces industries polluaient la nature et concevait des choses étranges elle ne semblait pas tout à fait d’accord vue le regard et son sourire diminué.

- Pourtant, beaucoup de médecins se tournent vers la médecine alternative pour la prévention ou les maux légers. En plus, beaucoup de médicaments génériques existent maintenant pour pallier le fait que les médicaments originaux sont à un prix scandaleux. La médecine traditionnelle offre quelque chose que les plantes ne peuvent offrir : soit un mélange parfaitement dosé. Il est difficile voire impossible de donner une dose exact avec des herbes. Certaines plantes en grande quantité sont totalement néfaste et parfois mortel, alors qu’à faible dose elles peuvent soulagés des maux et des blessures. Je ne suis pas médecin et je laisse les cas importants au professionnel, j’ai bien sur quelques bases à cause de mon métier qui le demande, mais si une personne souffre d’une grave maladie je ne me vois pas lui conseiller des plantes. Une personne atteint du cancer ne peut pas être secourue par les plantes malheureusement ou si cela ce peut … C’est encore inconnue pour moi.

Ce n’était pas la première fois qu’elle avait cette discussion et son corps parlait pour elle. Pendant un bref instant, elle avait une confiance surprenante en ses paroles et son ton de voix était plus direct et plus professionnel que sa voix douce et charmante habituelle. Elle regarda l’homme droit dans les yeux alors qu’un coup de vent replaça sa longue chevelure et faisait danser sa robe et la flamme de la lanterne.

Elle avait vécue avec la végétation depuis qu’elle avait pris connaissance de ce monde, depuis que mère nature lui avait accordé la vie. Sedna avait un respect profond pour la nature, mais semblait connaître que celle-ci avait une limite bien réelle.

La jeune élémentaire souri au jeune homme, bien que son sourire tentait de dissimuler une certaine crainte. Quelque chose l’agaçait dans les manies du jeune homme, trop poli ? Trop amicale ? Elle n’arrivait pas à mettre le doigt sur ledit détail qui l’embêtait tellement. Elle baissa les yeux vers la veste que lui tendait Albiel, elle prit un bref moment pour regarder et remonta son regard, faisant un petit signe avec la main pour refuser poliment.

- Oh non, ne vous en fait pas pour moi, je n’ai pas froid, mais c’est très gentil de votre part.

Elle fit un sourire doux et releva les yeux vers le ciel étoilé semi voilé par la pollution lumineuse de la vile qui n’était qu’à deux pas. La chandelle valsait toujours dans son cocon de verre bien protégé des petites bourrasques de vent qui s’enchainait aléatoirement. Aucun signe d’orage ou que le temps allait encore se refroidir.

- Savez-vous quel heure il est environ… ?

Demanda-t-elle l’air agars, légèrement déçue de ne pas pouvoir admirer les étoiles comme dans les forêts profondes, là où l’électricité n’avait pas encore fait d’innocente victime de sa présence si précieuse pour les humanoïdes. D’un geste du bras, elle replaça son panier au niveau du creux de son coude et descendit lentement les yeux vers Albiel.

Sedna observa son interlocuteur, gardant une certaine crainte vis-à-vis son agissement à son égard. Devait-elle directement lui demander, probablement pas, qu’il cache quelque chose ou pas, les chances qu’il donne exactement une réponse identique et négative dans ces deux possibilités étaient tout de même très élevé.

- Au fait, monsieur Albiel, dite-moi, je serai surement impolie et indiscrète, mais … je vous trouve jeune pour être professeur. Loin de moi l’idée de douter de la véracité de vos dire, mais je m’interroge simplement, je ne connais pas beaucoup de professeur, mais je les vois habituellement un peu plus vieux que vous.

L’élémentaire avait oublié sa question sur l’heure lui lançant cette question afin de ne pas laisser un silence de mort entre les deux, ce qui pèserait encore plus lourd pour la femme qui n’était déjà pas très à l’aise et aurait certainement préféré que l’homme passe son chemin et rester seule dans son monde de plante et de nature.

Ange ou démon ? Cette demande lui sembla étrange, mais vu la situation ca ne devrait pas vraiment la surprendre.

-Que voulez-vous dire par « Ange et Démon » ? Au sens des êtres vivants qui serait de cette « race » ou des gens ayant soit un côté angélique presque céleste et des gens maléfique ayant un côté presque démoniaque ? Pour le premier, je ne sais pas, je n’ai jamais fait très attention a cette question, mais pour la deuxième, la nature humaine est si vaste que c’est deux extrémités ne me surprendrait guère.

Les propos de l’homme commençaient de plus en plus à la faire douter. L’homme lui était de plus en plus louche et vu ce qu’elle avait rencontré jusque-là. Elle voyait bien qu’il n’y avait rien de normal ici. L’homme avait surement un gros secret, vu ses questions presque amusé, qu’il posait à tort et à travers.

- Je crois que je vais rentrer, il semble se faire tard et mon compagnon doit m’attendre.

Bien que son compagnon, Lir, était un quadrupède… Il n’avait pas à le savoir. Elle fit un pas vers l’arrière, n’osant pas lui tourner le dos en premier… un peu peur au fond d’elle avait été créé et vivant aussi bien que la flamme dansante de sa lanterne.

*Lui, il est vraiment trop louche … je crois que je dois partir… et vite. Il m’effraie, si Lir était avec moi, j’aurais pu quitter rapidement. J’ai un long chemin à faire… Je crois que je vais rentrer sous forme d’élément… il ne pourra pas me repéré très longtemps et je pourrai fuir dès qu’il détournera le regard. La nuit est fraîche je trouverai bien assez d’eau sur les arbres pour ca. Enfin j’espère.*

Sedna lui fit un petit sourire timide et le laissa partir avant d’oser se retourner. Quelque chose lui glaçait le sang et préférait retourner rapidement vers le lac. Valait peut-être mieux oublier cette rencontre et passer son chemin. Même si une part d’elle aurait été curieuse de savoir le fond de la pensée de ce jeune homme. Un grand frisson la traversa avec une légère nausée. Cette homme avait une aura qui lui faisait peur et plus elle y pensait, plus se sentiment se concrétisait.

Elle alla vers des arbres, regardant autour d’elle et s’évapora lentement dans une légère lumière bleuâtre pour s’éparpiller aux travers des gouttes d’eaux sur les nombreux arbres qui longeaient la route vers le lac. Sedna avancerait rapidement sans pouvoir être suivi de cette façon.

*Mais qui était-il ? Était-ce vraiment un professeur ? Malheureusement les chances de le revoir si effectivement il habite près d’ici est grande. Je crois que je vais éviter le parc la nuit maintenant. Ce que j’aurais dû faire depuis mon arrivé. Je suis peut-être mieux de tout simplement oublier cette incident…*

Elle n’eu pas conscience du drame qui allait se jouer dans le parc. Elle n’en aurait jamais conscience probablement ou ne réaliserait pas qu’elle avait surement échappé à la mort par une certaine vigilance, chance ou occasion. Trop pressé de rentré auprès de son ami, Lir, pour même avoir la curiosité de suivre l’étrange homme.