Avventura
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Message par Invité Jeu 13 Sep - 16:56

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Le soleil illuminait le parc de ses multiples rayons, allié à la légère brise qui soufflait il rendait la journée chaleureuse et agréable. Marqué de quelques nuages blancs le ciel, teinté d'un bleu magnifique, relaxait les adultes posés sur l'herbe, à la recherche de quelques instants de repos. L'herbe semblait plus verte qu'à l'accoutumée et les enfants, heureux, couraient dans tous les sens. Les uns après les autres les jeux se succédaient: activités au ballon, poursuites, cache-cache, cerf-volant, l'inventivité était au rendez-vous et la joie aussi semblait-il.

Au milieu de ce bonheur éparpillé marchait un jeune homme. Les cheveux châtains-blonds au vent, ébouriffés, les yeux verts attentifs, sans être vifs. Habillé d'une chemise blanche qui n'était pas totalement boutonnée, d'un jean bleu et de chaussures noires, vêtements offerts par une jeune femme qui les avait dérobés puis lavés quelques heures plus tôt, il était calme, posé, curieux, il cherchait sa route. Depuis qu'il était sorti de l'hôpital, quelques heures auparavant, les questions s'étaient faites multiples dans sa tête. Que faire? où aller? par quoi commencer? après plusieurs dizaines de minutes posé sur les marches de l'entrée de l'hôpital, il s'était finalement décidé. Il fallait qu'il y retourne, chez lui, dans ses bois. Il devait tout faire pour les sauver, mais avant il devait savoir comment, et pour ce faire il n'y avait qu'une seule solution: apprendre à maîtriser ses pouvoirs.
Il venait de naître, il n'était qu'un nouveau-né, ne savait que peu de choses sur les humains et leurs traditions et n'avait pas la moindre idée de comment faire pour que ses capacités s'activent. Excepté l'épisode de la forêt, où il était sous le coup d'une émotion forte, rien ne s'était produit et il avait beau tenter de retrouver la sensation ressentie précédemment, il n'y parvenait pas. Mais même s'il était résolu, rien n'y faisait..il ne trouvait pas le chemin de la forêt, il n'était pour le moment plus capable de ressentir quelque sensation que ce soit qui aurait pu l'aiguiller dans la bonne direction. Lassé de marcher, il s'asseya sur un banc et observa les gens alentours.

Les humains étaient étranges. De toutes les rues traversées avec l'espoir de retrouver son chemin il n'en avait vu aucune où le calme reignait, tous étaient pressés, courant comme les enfants du parc dans chaque recoin de la ville, à la recherche de quelque chose à faire. Il regardait, le visage serein et occupé par ses idées. Quand serait-il vraiment lui-même? sa naissance était la résultante de l'union de deux âmes, en ce sens il n'était pas si naturel que ça. Il n'était ni humain ni esprit de la Nature, il était un hybride, apparemment capable de contrôler certaines choses autour de lui.
Le visage vers le ciel, les bras étalés sur le dossier du banc il repensa à la nuit qu'il venait de vivre. Il était né, il avait rencontré celle qui avait mis à feu sa forêt, elle était seule, si seule, et le garçon aussi. Pourrait-il les aider?
Il avait aussi fait la connaissance d'une vampire qui l'avait informé de beaucoup de choses, pour l'aider à mieux comprendre ce monde dans lequel il devrait vivre désormais. Il soupira. Dire qu'au départ il n'était né que pour sauver les bois, il n'avait pas prévu un "après", il n'avait pas anticipé le fait que la Nature ne le renverrait pas à son ancien état. Bien qu'il n'avait aucune preuve pour déclarer vraies ces sombres élucubrations, il sentait au fond de lui que rien ne serait jamais plus pareil.
Ici le monde semblait fou. Son statut d'humain, agréable par le concept de la liberté, n'en était pas moins torturant. Il pensait, à chaque seconde, à chaque instant, chaque particule de son être pensait, jugeait, tentait de comprendre. Sa partie spirituelle, en charge de la forêt, avait été pendant des siècles objective, neutre de tout jugement, de toute émotion. Elle s'était contentée d'exister.

*Quelle sensation agréable cela doit-être* pensa-t-il *Mais finalement ne pas penser, ne pas ressentir revient à ne pas exister réellement, cet esprit qui est une partie de moi, il se contentait d'être là*.

Il s'arrêta une seconde. L'idée qui venait de le traverser était illogique. Si cette partie de lui s'était contentée d'être là, pourquoi donc avait-elle été soudainement animée d'une volonté propre d'agir et de sauver la forêt?
Plongé dans sa reflexion, il regardait rêveur le vent faire bouger les branches des arbres environnants.

Message par Invité Dim 16 Sep - 2:19

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Le temps était agréable et tôt ce matin-là Sedna avait installé son étalage dans le parc attirant les curieux et les enfants. Vêtue de son plus beau sourire et d’une robe simple style paysanne pour offrir aux femmes des solutions peu coûteuse en utilisant des plantes, aux hommes une fleur en pot pour leur douce en échange d’un prix raisonnable pour des produits venu de loin pour certain. Quant aux enfants, en échange d’un sourire et de la politesse, leur offrait des sucreries naturelles au miel.

Elle était dans son monde et vivait en sérénité à vendre et changer pendant quelques secondes la vie de ses clients, qui s’ils étaient satisfaits de ses conseils et de ses produits, reviendraient et parleraient de ses produits au travers la ville.

Lir dans son coin préférait rester loin des enfants et des curieux qui voulaient le toucher et même lui grimper sur le dos. Sedna le gardant à l’œil pour empêcher qu’il s’emballe et frustré par la foule partent au galop vers le lac.

Après un moment, il eut enfin une accalmie, heureusement car son stock avait baissé et aurait été obligé de parler de rupture de stock ce que les humanoïdes détestent entendre trop impatient d’avoir ce qu’ils veulent quand ils le désirent.

La jeune élémentaire d’eau prit une bonne respiration fière de ses faits et gestes de la matinée et puisque la journée était encore jeune, elle n’aurait aucun problème à pouvoir en profiter. Elle retira son tablier ferma les portes de sa caravane et décrocha la pancarte qui indiquait sa boutique nomade.

Sedna passa à l’arrière de sa caravane où c’était réfugier son cheval pour le voir et aussi placer la pancarte contre la paroi de bois de son habitation roulante. Ses yeux se fixèrent sur son cheval… qui observait. Elle fronça les sourcils et observa son animal qui ne bougeait pas d’un poil, la jeune femme posa délicatement ses doigts sur le corps de son cheval et tenta de voir ce que voyait son fidel ami.

- Mais Lir, peux-tu bien me dire ce que tu regardes comme ça ?

Son regard finit par se poser sur un jeune homme l’air hagard perdu dans l’univers ou dans ses pensées. L’élémentaire d’eau eu une drôle d’impression en le regardant et pencha légèrement la tête sur le côté et se fut Lir qui la fit décrocher le regard… alors qu’il décida d’aller à la rencontre du jeune homme blond.

Le majestueux jeune cheval se pointa face à face avec l’homme et le regardant secouant légèrement la tête et lui soufflant de l’air a quelques centimètres de la tête. Il ne tapa pas son sabot au sol et resta calmement à fixer les yeux verts.

Légèrement paniquer, Sedna n’eut pas le temps de crier à son cheval de rester près d’elle qu’elle le vit agir. Repoussant ses cheveux vers l’arrière par stress, elle agrippa sa robe d’une main pour pouvoir marcher plus vite et plus aisément. Une infime partie d’elle eu envie d’insulter Lir, ce qui n’était jamais arrivé. Après tout, n’avait-il jamais appris qu’il était impoli d’agir ainsi vis-à-vis un monsieur qui n’avait rien demandé à personne ?!?

Arriver près de l’homme et de son acolyte, elle agrippa solidement la bride de son cheval. Elle fit un sourire remplie de honte pour les agissements de Lir.

- Je suis vraiment navré monsieur … je ne pensais pas qu’il viendrait vous dérangez ainsi…

Alors qu’elle s’excusait pour la façon d’agir, Sedna ressenti quelque chose, une étrange impression. Une impression, un sentiment étrange. Elle resserra ses doigts sur la bride, alors qu’elle se sentait de plus en plus étrange, même si ce sentiment lui disait quelque chose… mais quoi donc ?

Message par Invité Dim 16 Sep - 11:40

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Pourquoi donc? pourquoi les choses s'étaient déroulées ainsi? pourquoi ces mutations s'étaient-elles produites et avaient changé à jamais l'essence de sa partie naturelle?
*Où vais-je? Qui suis-je? Quelle est exactement la raison de ma venue en ce monde?* ces questions propres aux humains tournaient dans sa tête et cherchaient toutes les solutions possibles, elles étaient si nombreuses qu'il en était impossible d'affirmer avec sûreté qu'une réponse unique à ses demandes existait réellement. De toutes les interrogations qui agitaient son âme, la principale demeurait depuis le début:

*Que suis-je au juste ?*

Ses souvenirs de la journée précédente confirmaient le fait qu'il n'était pas humain. Mais alors quelle était sa vraie nature? bien qu'il chercha "dans la mémoire" de sa partie humaine, il ne put rien trouver pour l'aider à s'identifier lui-même. Si l'on ajoutait le fait qu'il sentait au fond de lui que la jeunesse de son âme manifestait encore une certaine instabilité provenant de sa naissance bien particulière, le jeune élémentaire, ne sachant toujours pas qu'il l'était, était bien perdu. Fermant les yeux, il profita de la brise qui soufflait dans ses cheveux pour arrêter de penser et détendre son esprit agité. Être un vivant avait des avantages non négligeables.

*Si le fait d'être un esprit de la Nature* pensa-t-il *apporte la paix de la certitude, alors l'incertitude des vivants vaut bien ce qu'on leur apporte en compensation*.

Les sensations. Depuis sa venue au monde il s'était rendu compte de la plus belle chose des Hommes: le fait de ressentir. Autant dans le domaine des émotions, qui donnait à ceux qui pouvait les maîtriser le pouvoir d'influencer le destin, que le domaine des sens. L'ouïe, qui pouvait apaiser l'esprit quand il était exposé aux bonnes mélodies que sont celles des oiseaux par exemple, le toucher, qui caressait la peau et donnait des sensations relaxantes au possible s'il était correctement stimulé, et puis l'odorat, la vue, le goût, qu'il devait encore approfondir, tous ces sens donnaient aux vivants la possibilité d'expérimenter les plus belles choses qu'il soit. Les sens: l'ambroisie des humains et des autres races.
Peloté dans ses agréables reflexions, il ouvrit les yeux pour regarder autour de lui..et se retrouva nez à nez avec..quelque chose. À quelques centimètres de son visage se tenait une étrange créature. Il la fixa avec curiosité, les yeux rivés dans les siens, cherchant dans sa tête le nom de cette chose qui l'observait d'une bien étrange façon.

*Un..c'est un..* il avait le nom au bout de la langue, après quelques secondes il trouva. Illuminé par le mot enfin retrouvé, il sourit à la bête, satisfait. *C'est un cheval ! c'est ça ! un cheval !*

Le jeune homme rapprocha son visage de celui du cheval et le fixa avec tout autant d'intensité. Les deux se dévisageaient, curieux l'un de l'autre. Amusé, l'élémentaire s'adressa à l'animal, toujours à quelques centimètres de son museau.

"Toi tu es une créature bien étrange tu sais?"

L'animal renâcla et souffla de l'air dans le visage de l'élémentaire l'obligeant à fermer les yeux tout en reculant un peu contre le dossier, pour éviter de se retrouver encore avec le souffle du cheval en pleine figure. Lui aussi semblait amusé par l'étrange personnage installé sur le banc. Quand il rouvrit les yeux, une jeune femme se tenait à côté de la monture. Elle était vêtue d'une robe et de longs cheveux bleus cascadaient sur son dos.

"Je suis vraiment navrée monsieur … je ne pensais pas qu’il viendrait vous déranger ainsi…"

Loin d'être dérangé par la présence du farceur, l'élémentaire répondit tout en souriant doucement, intrigué par les yeux bleus de la jeune humaine pour une raison inconnue, tout en alignant son regard sur celui de son interlocutrice.

"Oh ce n'est rien, il ne.."

Il ne put terminer sa phrase. Il ressentait quelque chose d'étrange. Une impression, née au plus profond de son esprit, le taraudait. Il regarda, muet, la jeune femme, ses pupilles semblaient chercher une réponse dans les siennes. Qui était-elle?
Il cligna des yeux, comme pour se secouer puis reprit sa phrase.

"Ce..ce n'est rien il ne m'a pas dérangé".

Message par Invité Mer 19 Sep - 3:07

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Sedna accrocha plus solidement ses doigts à la bride de Lir qui se sentait brimé de mouvement et secouait légèrement la tête pour se libérer de l’emprise de sa maitresse qui était concentrée sur les yeux verts de son interlocuteur. Son cœur s’emballait, alors que son âme entière ressentait quelque chose de connu en cet homme, une sensation unique qu’elle n’avait pas eue depuis bien longtemps. D’où venait cette impression? Ce qui était certain, c’est qu’il n’était pas un client vu que Lir n’aurait pas réagi ainsi pour un simple inconnue.

Elle ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son ne réussit à sortir d’entre ses lèvres. Son esprit roulait et son cœur s’emballait, mais à qui l’homme lui faisait penser ?!? Son esprit tournait rapidement et si ca avait été une roue, la roue se serait décrocher et serait partit loin de toutes ses interrogations sur cette sensation si poignante, douce et nostaligue.

Après un bref instant, le vent tourna et Sedna eu l’odeur de l’homme. Son odeur était aqueuse d’après Danaliel, alors celui de l’homme … son odeur reflétait … la terre. C’était une douce odeur de terre… Comme une plante en pleine santé qui s’épanouirait dans de la terre fraiche et humide. Cette odeur était agréable pour la jeune élémentaire et lui rappelait de bon souvenir.

L’élémentaire lâcha les brides de son animal qui s’éloigna quelques pas, les yeux de la femme devinrent rond et eu réflexe de se reculer d’un pas. Une hypothèse venait de naitre dans son esprit. La dernière fois qu’elle avait eu ce sentiment, elle n’avait pas encore prit forme humaine, c’était dans les bois. La ou nul humain n’avait mis les pieds. Était-ce possible qu’il ne soit pas humain ?

*Non … ça ne peut quand même pas être …*

Elle porta sa main à son front et tenta de se contrôler. Il était irraisonnable de réagir de la sorte sur un ressentiment venant de vieux souvenir du temps qu’elle n’était qu’eau.

- Désolé, je crois que je suis resté trop longtemps au soleil...

Ca ne pouvait quand même pas être un élémentaire de Nature, elle en avait pas croisé depuis si longtemps. Il venait rarement vers les humains et certains les avaient même en dédains vu ce qu’ils faisaient aux forêts et à la nature en général. Ils vivaient, comme elle l’avait fait, recluse.

Elle fit un sourire timide au jeune homme en replaçant une mèche derrière son oreille. Devait-elle dire quelque chose de plus ? Elle n’arrivait pas à d’accrocher son regard de ce regard vert qui lui disait quelque chose, mais sans mettre le doigt directement sur l’idée ou préférait nier l’évidence.

Message par Invité Mer 19 Sep - 13:58

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Il détourna le regard quelques secondes, gêné par cette sensation sur laquelle il ne parvenait pas à mettre de mots, puis souria doucement. Hier si téméraire dans les bois face à la destructrice de sa demeure, il était aujourd'hui bloqué devant une inconnue. Il reporta à nouveau son regard sur elle, qui dégageait cette impression si familière, et se sentait embêté d'avoir perdu ce semblant de discernement qu'il avait encore la journée précédente.
Il observa la même réaction chez elle, qui semblait autant gênée, voir même troublée par la situation présente. Aussi muette que lui quelques instants auparavant, elle cherchait à son tour des mots pour continuer le dialogue.

*Sans doute quelques émotions humaines* pensait-il.

Après tout depuis sa venue au monde il avait bien cerné, à ses dépens, que l'esprit humain était fait de milliers de contradictions, s'affrontant en permanence. Peut-être était-ce là la raison de son trouble? peut-être quelque chose dans ce qui était humain en lui ressentait une émotion, une idée, une pensée, si complexe qu'elle en devenait gênante et indescriptible.

Le vent se leva, et le regard de la jeune femme sembla se perdre dans les souvenirs. Le tout ne durant que quelques centièmes de secondes on voyait tout de même que quelque chose tracassait l'humaine qui recula d'un pas, suprenant le jeune élémentaire.
Il tenta de se souvenir rapidement des enseignements d'Eleonor Doherty concernant les comportements humains, les choses à faire et à ne pas faire, en se demandant s'il avait par mégarde agit d'une façon qui eut indisposé la personne qui se trouvait en face lui.
Portant sa main au front, elle précisa:

"Désolée, je crois que je suis restée trop longtemps au soleil..."


Il regarda non loin du lieu où ils se trouvaient et remarqua une caravane où quelques moments plus tôt plusieurs personnes s'étaient dirigées et d'où probablement venaient la jeune femme et son cheval.
Autour d'eux les enfants avaient stoppé leurs jeux pour s'approcher du cheval qui était désormais libre. Loin d'être insconscients les parents, qui savaient les dangers d'une bête exposée à la foule, retenaient ainsi une bonne moitié de la population enfantine du parc pour l'empêcher d'atteindre le graal qu'était le cheval. Le vent était léger et transportait les effluves de plusieurs plantes qui semblaient provenir du lieu de travail de l'inconnue.
Inquiet, il proposa à la jeune humaine, du moins croyait-t-il qu'elle l'était, de se poser un instant.

"Vous devriez vous reposer quelques instants alors, parfois il faut savoir s'épargner des efforts et prendre le temps de respirer."

Prenant une bouffée d'air, comme pour s'assurer qu'il valait bien la peine d'être inspiré, il pensa néanmoins que celui des bois restait tout de même plus agréable. Même si, à vrai dire, il n'avait pas réellement eu le temps de profiter des beautés de la forêt après sa naissance. Ce qu'il avait vu pour l'instant se résumait à un lopin de terre qui avait survécu dans les bois morts, pour une raison inexpliquée et inexplicable, et d'où il provenait, ainsi que des plantes réduites en cendres ainsi que des arbres calcinés.

Le jeune femme le regarda, souriant timidement et arrangeant ses cheveux, le fixant de ses yeux colorés du bleu de l'océan. Il lui rendit gentillement son sourire, quelque peu désarçonné par cette nouvelle rencontre.

Message par Invité Dim 23 Sep - 21:03

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Sedna ne savait pas trop comment réagir face à ce jeune homme. Devait-elle lui demander carrément ce qu’il était ? … un esprit de la nature ou quelque chose de ce genre ? Elle regarda encore ces yeux verts qui semblaient… étrange au fond. Il n’y avait pas cette étrange petite lumière qui avait dans le regard humain, cette lumière de vit, de passé et de présent qui les rendaient à la fois humain, créature et remplie d’histoire. Cette lumière brillante et lumineuse ou d’autre terne et sombre, selon leurs histoires. Cette lumière, qu’elle n’avait jamais eu l’impression d’avoir dans son propre regard et lui semblait manqué cette étrange impression de passé.

Quand l’homme lui proposa de se reposer, elle ria légèrement gênée et fit signe de non poliment de la main. Voilà qu’elle attirait la sympathie de l’homme, alors qu’au fond elle lui avait menti. Cette idée lui fit regretter ses paroles, puisque mentir était mal.

-Oh non, ça devrait aller. Je me reposerai tout à l’heure et ça ira bien. Merci de votre inquiétude.

Elle tourna le regard pour voir Lir, non loin des deux, encore en train d’attirer les enfants qui voulait le voir, le toucher et faire une balade sur son dos. Le cheval semblait heureux d’être trop haut pour que ces jeunes enfants énervés puissent grimper sur son dos et lui tirer les poils, les oreilles, la crinière et la peau. Elle fit une petite grimace et se demande intérieurement si elle faisait bien d’imposer ce mode de vie à ce pauvre animal qui n’avait jamais rien demandé à personne. Surtout pas à accompagner une femme qui en était pas vraiment une.

Sedna retourna le regard vers le jeune homme, ne sachant pas trop quoi faire, lui dire ou quoi lui avouer. Elle ne voulait pas qu’il parte tout de suite et en même temps il était tellement plus simple d’être seule avec son compagnon.

-Hum… vous … vous êtes nouveaux dans le coin ?

Demanda-t-elle peu à l’aise, mais tentant de faire un effort pour être un peu social avec lui et peut-être … savoir ce qu’il était. Après tout, cette idée qu’il n’était pas humain, était très présente chez la jeune femme et cette idée refusait de la lâcher. Alors, aussi bien de profiter de cette idée pour en savoir un peu plus sur une autre personne et arriver à sociabiliser pour autre chose que les affaires.

Message par Invité Lun 24 Sep - 17:27

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En face de lui la jeune femme semblait perdue et confuse, ne sachant trop que dire ou faire. Lui la regardait, curieux d'un tel comportement, d'une telle façon de se tenir. S'il avait dû mettre une expression sur son visage et ses actions, il aurait probablement dit qu'elle ne semblait pas à son aise. Lui de son côté était déjà presque passé au-delà de la sensation ressentie auparavant, habitué qu'il était à découvrir des choses nouvelles avant même qu'aujourd'hui l'astre solaire n'entame littéralement sa course pour illuminer chaque chose dans ce coin de la planète.
Un nuage passa recouvrant le soleil et ramenant un peu de cette fraîcheur qui s'était faite discrète depuis quelques minutes. Dans le ciel de nombreux nuages blancs s'entassaient les uns sur les autres et certains avaient même un "talent" suffisant pour faire reconnaître à Vegeo les quelques paysages et visages croisés depuis son réveil, là-bas à l'hôpital. Sur les arbres qui entouraient les installations de loisirs les enfants grimpaient, se souciant peu de la gravité comme le feraient les adultes.

*Les adultes..* pensait-il.

En se dirigeant vers le parc il avait noté cette différence flagrante entre les adultes et les enfants. Alors que les premiers étaient agités et soumis à l'anxiété du quotidien, qu'ils se créaient d'ailleurs eux-mêmes, les seconds se mouvaient librement, exemptés de toutes les pressions de la société. Les adultes, toujours en train de courir pour subsister, toujours la tête pleine de milliers d'idées, de pensées, cherchant un sens à leurs existences sans se faire la remarque qu'ils ne prenaient pas le temps de la vivre pleinement. Les enfants, l'esprit libre et les jambes aussi, filant d'activité en activité, curieux de savoir et d'apprendre à chaque moment, de varier leurs expériences.
L'écart des modes de vies des deux se percevait nettement et heureusement certaines personnes étaient l'exception qui confirmait la règle, du moins il avait l'impression que c'était le cas, depuis sa rencontre et sa discussion avec Eleonor.

La jeune humaine répondit à sa question en lui disant qu'elle se reposerait plus tard d'un air gêné, puis tourna son regard en direction du cheval sur lequel les enfants les plus courageux et les plus malins, ayant échappé aux regard examinateurs de leurs parents, tentaient de monter. L'animal semblait en pleine santé et tapait du sabot tout en lançant des regards dans tous les sens, imposant sa grandeur aux petits humains. Puis elle se retourna vers lui en lui demandant, le ton hésitant, s'il était nouveau dans les environs. Elle semblait discrète comparée aux autres femmes qu'il avait croisées dans les rues, moins téméraire, moins voyante, plus simple. Ses yeux cherchèrent la réponse pendant moins d'une seconde puis il en fit part, une fois celle-ci trouvée.

"Oui je suis nouveau" répondit-il "mais je ne suis que de passage."

Il devait en effet retourner dans la forêt. Quelles que soient ses pensées elles se dirigeaient toujours vers ses bois, qu'il n'avait pourtant laissés que la journée précédente. Il devait reprendre la route, il n'était pas encore prêt pour les épreuves qui allaient se présenter devant lui dans la ville, pas dans son état actuel. Concernant sa réponse actuelle et celles qui viendraient plus tard, il comptait se fier à la jeune vampire qui lui avait conseillé de se méfier des gens et de ne leur réveler sa vraie nature qu'après mûre reflexion. Il faisait partie des nouveautés, et comme tout un chacun le sait, la nouveauté peut effrayer.

Message par Invité Dim 21 Oct - 1:26

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La sensation étrange qu’elle avait de l’homme ne s’estompait pas. Son esprit cherchait toujours et encore une raison, une idée rationnelle de qui pouvait bien être cet homme qui était devant elle. Cet homme aux yeux vert, aux yeux si vert qui était presque étrange.

- Que de passage ?

Murmura-t-elle pour elle-même analysant ce qu’il venait de dire, pour trouver le moindre signe d’où venait cette sensation étrange qui l’engouffrait et était sur le point de lui faire sortir le cœur de la poitrine.

Elle afficha à son tour, un sourire pour tenter de cacher maladroitement toutes les questions qu’elle aurait eu envie de lui poser.

- M… Moi aussi je suis que de passage, je suis nomade. Je suis herboriste, alors je passe de ville en ville pour vendre mes plantes médicinales. Avec les froids qui arrivent bientôt, je vais aller plus vers le Sud.

Lir de son côté ne semblait pas avoir envie de jouer avec les enfants et s’éloignait lentement des enfants pour revenir auprès de sa maitresse. La jeune femme lui flatta le museau et se tourna vers les enfants.

- Je suis désolé, mais je crois qu’il n’a pas envie de jouer avec vous aujourd’hui, mais revenez demain, peut-être qu’il sera de meilleur humeur. Il ne faut pas l’énerver, il faut respecter les animaux.

L’élémentaire fit un doux sourire aux enfants qui boudèrent un peu, mais semblèrent respecter la demande de la femme et saluèrent pour retourner jouer. Elle se retourna de nouveau vers le jeune homme et lui fit un doux sourire.

- Les enfants… ils sont si adorables.

Lir pendant l’intervention de Sedna auprès des enfants n’avait pas lâché Vegeo du regard. Concentrer, respirant fort pour envoyer de l’air chaud vers l’être qui se présentait sous forme humaine devant lui et sa compagne de voyage. L’animal décrocha son regard persistant seulement quand Sedna regarda son cheval, comme s’il tentait d’éviter que la jeune femme le voit faire. Comme s’il avait conscience de ce qu’il faisait.

Message par Invité Lun 22 Oct - 22:26

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Alors que les deux élémentaires se regardaient, sans savoir qu'ils appartenaient tous les deux à la même race et que leur mère était la même, l'agitation dans le parc se calmait peu à peu. Les enfants, fatigués de courir, étaient désormais calmes et autour d'eux des serviettes dédiées à l'activité favorite des familles, le goûter en plein air, s'étendaient déjà sur le sol pour accueillir les paniers emplis d'ingrédients divers et tous aussi sucrés les uns que les autres, pour le plaisir des plus petits et des plus grands.

Appartenir à une race précise, là était une des questions qui avait brièvement traversé l'esprit du jeune homme et à laquelle il s'était promis de répondre lors de son pèlerinage dans les bois. En effet, Vegeo, né depuis peu, ne savait pas encore qu'il était un élémentaire. La seule chose dont il était à peu près sûr était que son corps semblait celui d'un humain, comme lui avait confirmé le miroir de l'hôpital, et que pour une raison ou pour une autre, probablement grâce à la partie naturelle de son âme, il était capable d'entretenir un lien assez particulier avec les plantes.

Le jeune femme semblait perdue dans ses pensées et ses ressentis, en proie peut-être aux questionnements qu'imposent les petits tracas de la vie quotidienne. Quoi qu'il en soit la rencontre s'annonçait particulière avec d'un côté un jeune homme quelque peu naïf et aux idéaux encore incertains et de l'autre une interlocutrice qui semblait habituée, du moins c'est l'impression qu'elle dégageait, à se tenir éloignée des rapports sociaux comme tous les autres vivants les envisageaient. Si c'était le cas, l'élémentaire ne s'en voyait pas perturbé: d'une part sa connaissance des vivants était assez limitée pour qu'il puisse vraiment dire qui sortait du commun, et de l'autre il n'était pas le genre de personne qui prenait du plaisir à catégoriser les gens en pensant, voir même en affirmant, que telle ou telle personne était différente d'une autre. Pour lui tous les vivants étaient égaux et se devaient de respecter et suivre les préceptes de la Nature. Non pas qu'il voyait cette dernière comme une dictatrice mais il lui semblait que la vie serait bien plus simple si les gens se contentaient de la vivre sans se laisser mettre à genoux par les problèmes constants suscités par la société.

"M… Moi aussi je suis que de passage, je suis nomade. Je suis herboriste, alors je passe de ville en ville pour vendre mes plantes médicinales. Avec les froids qui arrivent bientôt, je vais aller plus vers le Sud."

L'élémentaire la regarda intéressé. Ainsi elle connaissait les plantes. Peut-être pourrait-elle, avant de partir, lui donner quelques conseils? en effet, et c'était l'ironie ultime, même s'il sentait que son lien avec la Nature était fort il avait un savoir somme toute assez limité sur le sujet. Elle était donc nomade. Quel plaisir était probablement celui de voyager, de ne pas être lié à un endroit, d'être libre comme le vent et de pouvoir se mouvoir à volonté pour aller dans n'importe quel pays du monde, des cavernes glacées du Nord aux forêts tropicales du Sud en passant par des plages au sable doré et des plaines aux longues herbes grises. Lui pour sa part ne pouvait pas se permettre le luxe d'oser rêver un jour partir vers ces destinations inconnues, il était enchaîné à son devoir, à la ville d'Avventura et, plus précisément, à sa forêt. Il ne rechignait pas à l'idée de sauver la végétation, bien au contraire, il était né pour ça, c'était la seule raison de sa présence en ce monde. Mais quelque part au fond de lui, sa partie humaine criait à la liberté de pouvoir se délivrer un jour des chaînes du destin.

Tout en pensant à sa place dans le monde il regardait affectueusement sa timide interlocutrice qui s'adressait aux enfants, elle dégageait une sorte de paix qui n'émanait pas des autres femmes du parc. À sa façon elle repoussait les critères de normalité des vivants en se démarquant de façon discrète et originale. Ses longs cheveux encadraient son visage et donnaient un air doux à tout le personnage. Se sentant fixé à nouveau il détourna son regard vers le cheval qui à nouveau ne voulait pas le lâcher des yeux. Toujours amusé par l'étrange créature, après tout c'était la première fois qu'il voyait un animal de ce genre, il lui souria.

"Les enfants… ils sont si adorables"

Il jeta un coup d'œil aux petits aventuriers qui s'étaient dirigés vers l'animal. Ils se faisaient désormais réprimander par leurs parents, qui n'avait pas eu la vigilance nécessaire pour les garder sous leurs ailes.

"Oui, c'est le moins qu'on puisse dire, ce sont des êtres bien chanceux. Quand on voit les adultes qui sont toujours tracassés par des milliers de questions.."

Il repensa à la phrase que la jeune femme avait prononcé quelques instants plus tôt, Si lui ne pouvait pas voyager, peut-être son interlocutrice, par quelques contes, pouvait lui donner un peu de sa liberté et le faire partir dans les lieux qu'elle avait visité.

"Donc vous êtes une nomade? vous avez sûrement vu du pays. Ce serait indiscret de vous demander où vos voyages vous ont portée?"

À l'instar du cheval qui le fixait profondément, il plongea ses yeux verts enjoués dans ceux de la jeune femme, tout en attendant sa réponse avec autant d'impatience que les enfants attendaient une histoire, le soir, pour s'endormir. Une histoire qui leur permettait lors de leurs songes de s'évader dans des contrées lointaines et de vivre milles et unes aventures.

Message par Invité Ven 26 Oct - 17:35

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Une main portée sur le haut de son corsage pour jouer avec son collier en forme de coquillage du bout des doigts, elle fit un nouveau sourire au jeune homme.

- Je comprends les parents d’être tracassé par tout et rien. Dans ce monde, bien qu’il offre une multitude d’option pour vivre, les gens tentent d’obtenir toujours le meilleur pour eux et pour leur famille. Tel que dans la nature, la plupart des animaux feront tout pour protéger leur petit, les nourrir et les garder près d’eux. Les humains le font aussi… à leur façon.

Elle avait détourné le regard pour observer une fois de plus les familles prenant un petit repas avec leur enfant. Son père, son très cher père avait apporté ce même soutien et cette même attention, même si elle n’était qu’une « enfant » trouver et adopter.

- Nous ne sommes qu’une race parmi tant d’autre et les adultes doivent subvenir aux besoins des plus petits. Parfois, certains oublis que c’est pour leur progéniture qu’ils le font et commence à vivre par automatisme et cette pensée devient une raison de vivre. Je crois que les parents, comme tous les adultes en général, sont aussi des êtres très chanceux. Bien que la naïveté à quitter leur esprit, ils peuvent s’amuser pareil peu importe leur âge et statut.

L’élémentaire observa un couple non loin jouant avec leur trois enfants comme des gamins à rire et à s’exclamer malgré la présence des gens dans le parc. C’était une capacité unique de passer du temps en ignorant les autres comme si ceux-ci n’existaient pas.

Quand le jeune homme lui parla de voyage, elle sortit une nouvelle fois de ses pensées qui l’avait encore fait prisonnière. Elle était souvent dans les nuages depuis qu’elle était arrivée. Quelque chose dans cette ville perturbait ses sens et n’arrivait pas à faire sa vie comme elle le faisait depuis plus de deux ans. Dans la paix de l’esprit, qui ne se souciait plus, elle avait tombé elle-même dans l’automatisme de la vie.

- J’ai vu beaucoup de contrée. De ville, de lieu et de forêt. Parfois, sombre parfois extraordinaire. J’ai une carte pas loin dans ma caravane vous verrez mieux.

Sedna se tourna, faisant signe à l’homme de la suivre. Elle grimpa rapidement dans sa caravane et fouilla un peu pour trouver une grande carte roulé. Elle faisait son itinéraire avec, ainsi elle ne passait pas deux fois à la même place.

La femme d’eau ressortit de sa caravane en montrant la carte, puis redescendit pour retourner au sol et poser la grande carte déroulée sur l’herbe. La carte était très organisée, plein de couleur rajouté au crayon. Une chemin tracé en noir qui passait vers Avventura et descendait vers le Sud… sa prochaine destination.

Elle pointa Avventura sur la carte.

- Nous sommes ici, tous les points vert sur la carte ce sont des villes que je me suis arrêter…

Sedna adorait cette carte qui lui rappelait d’où elle était partit et tout le chemin qu’elle avait parcouru aux travers des saisons avec Lir à ses côtés. Elle avait marché, couru et dormi sur les nombreuses routes de la carte. Le nombre de kilomètres s’attendait sur plusieurs mois de marche, pourtant, malgré les facilités de transports actuelles, elle aimait mieux son moyen économique, Lir. Le grand cheval noir si grand si fier d’exister et d’être auprès de sa maitresse. Des notes étaient écrites un partout, des noms de plante en latin et quelques croquis de plante ornaient. Toutes les informations ne pouvaient avoir que du sens pour Sedna, la seule qui pouvait déchiffrer autant d’information sans se perdre. Bientôt, elle n’aurait même plus de place pour écrire. Une chance que les cartes avaient toujours deux cotés… Bien que le deuxième aussi semblait déjà bien garni, mais organisés.

Lir de son côté continua d’observer le jeune élémentaire de nature en secouant parfois la tête. Dans le regard de l’animal, il n’avait aucune hostilité, peut-être un léger signe d’émotion, mais les chevaux ne savent pas parler, alors celui-ci ne pouvait pas exprimer la moindre émotion, même aux travers de son regard. Par contre, son regard ne lâcha jamais l’homme, le suivant presqu’aux pas. Avait-il une raison particulière à agir ainsi, ou l’animal en savait plus long que les deux élémentaires réunis ? Personne ne pouvait le dire… même pas Lir.

Message par Invité Sam 27 Oct - 14:02

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Les bras étendus sur le dossier du banc, jetant de temps à autre des regards au cheval, il écoutait avec attention les paroles de la jeune femme. Nul doute concernant le fait qu'il était intéressé par ses propos car, sans le savoir, sans même s'en rendre compte, elle expliquait au nouveau-né ce qu'était un des sentiments humains les plus forts: l'amour certes, mais plus particulièrement l'amour envers la progéniture. Elle énumérait les précisions, allongeant son discours et suscitant des questions chez l'élémentaire. Il était né depuis si peu de temps, et il avait été en proie à des changements émotionnels assez intenses. Ces modifications dans sa façon d'agir étaient-elles dues à des émotions humaines? cela voulait-il dire qu'il était capable de sentiments envers les vivants? d'affection, de sympathie, de pitié mais aussi de haine, de rancune, de jalousie?

Il cherchait dans ses quelques souvenirs, ce qu'il avait ressenti, ces choses, étaient-ce des émotions? ces sourires offerts, ces gestes pour protéger une personne, cette sensation de gratitude envers Eleonor Doherty. Pourtant il n'avait rien remarqué de particulier, pour lui ces actions n'étaient que la résultante d'un choix logique, était-il réellement capable de ressentir quelque chose? pouvait-il être heureux? pouvait-il avoir peur?

Puis elle répondit à sa question, l'invitant à se diriger vers une caravane non loin d'eux pour lui montrer une carte des endroits qu'elle avait visité. Elle commença à marcher en direction de celle-ci et lui, en attendant, se levait lentement pour commencer à la suivre tranquillement. Il tourna la tête à gauche et remarqua le cheval qui marchait à son rythme en continuant à le regarder. De loin, quelques enfants rieurs pointaient du doigt la scène pour la montrer à leurs parents, quel étrange duo que cet homme qui souriait à la monture et cette dernière qui lui soufflait au visage. Un peu plus loin, vers les bords du parc, on pouvait entendre ces étranges machines à quatre roues qui transportaient les gens vers des destinations plus ou moins banales, elles faisaient du bruit, semblaient vibrer sur le sol, émettant parfois un son fort, comme pour exprimer leur colère. Les vivants avaient inventé de bien drôles de choses.

Ils arrivèrent tous les trois près de la caravane, dans laquelle la jeune femme plongea quelques instants pour chercher sa carte. Vegeo en profita pour observer, encore et toujours, comme à son habitude, les environs. Le vent soufflait un peu plus fort et le soleil restait toujours aussi chaud. On était en milieu d'après-midi, des gens partaient, d'autres arrivaient et ainsi dans le parc la masse de personnes était toujours la même. Elle arriva enfin avec une carte, grande, colorée et parcourue de nombreuses notes qu'il ne parvenait pas à déchiffrer. Il se perdit un instant dans ses pensées.

Sa partie humaine lui avait pourtant donner la faculté de lire, il n'avait pas eu besoin d'apprendre, pourquoi ne réussissait-il pas à comprendre ces mots? peut-être la langue était inconnue ou alors lors de la fusion des deux âmes tout n'avait pas été transmis. La deuxième hypothèse était probablement la bonne explication à ses questionnements. Il aventura son regard sur les nombreux points verts qui étaient parsemés sur la carte. Aucun doute elle avait voyagé. Le cheval souffla sur sa nuque alors qu'il tentait d'imaginer ces lieux enchantés visités par la jeune femme. L'élémentaire se retourna pour le regarder, commençant à être intrigué. Il était sympathique mais pourquoi donc le fixait-il avec autant d'intensité? il reporta son attention vers la jeune femme en se levant et en caressant la crinière de la bête qui se laissa faire. La sensation était agréable.

"Il me regarde étrangement depuis tout à l'heure, est-ce commun aux chevaux d'être aussi attentifs aux gens?" lui demanda-t-il.

Message par Invité Dim 28 Oct - 16:10

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Lir ne lâcha pas l’étrange homme du regard le suivant à la trace, comme s’il était devenu son ombre. Il le suivait avec intérêt et concentration presque comme une obsession. Sedna avait bien remarqué l’étrange manège de son animal, mais sans réellement se soucier de son attitude envers l’homme, pour une fois qu’il ne boudait pas la présence humaine.

- Non ce n’est pas commun et il ne fait pas ça habi…

Sedna n’eut pas le temps de finir sa phrase. Lir posté derrière l’homme à l’étrange aura le poussa avec son museau pour un effet de balancier avec le « derrière » de l’homme, vers l’avant pour le faire tomber. La jeune élémentaire eu le seul réflexe d’attraper sa carte rapidement pour ne pas que l’homme fonce sur sa précieuse carte et la déchire par la pousser de son compagnon de route.

Avec son mouvement, Sedna tomba aussi vers l’arrière directement sur la paroi de sa caravane. Un gros choc qui secoua la petite maison sur roue de Sedna. Un pot de fleur violette légèrement teinté bleu situé sur le bord du toit de la caravane, secoué par le brouhaha plus bas, débuta sa chute vers le sol. La plante frôla les cheveux de Sedna pour atterrir avec fracas juste à côté d’elle évitant ainsi un coup peut-être fatal à la tête.

- Lir ! Mais … mais qu’est-ce qui te prend ??? Tu … tu n’es pas du tout gentil Lir franchement !

Sedna sa releva péniblement un peu secoué par sa bousculade avec le bois dur de sa caravane. La tête lui tournait un peu.

- Je … suis profondément désolé, j’ignore vraiment ce qui lui a pris, il n’avait jamais fait ça avant.

L’animal ne semblait pas être désolé pour la bousculade et semblait pratiquement en rire, il fit un pas sur lui-même pour s’éloigner pour aller brouter plus loin comme si de rien n’était. Observant la scène avec les deux élémentaires du coin de l’œil. S’il avait pu siffler il l’aurait surement fait.

Sedna regarda autour d’elle, récupéra sa carte et la roula pour ne pas qu’elle s’envole et remarqua la fleur … Son cœur se brisa comme le pot de terre cuite dans lequel était situé la plante.

- Oh non… c’était mon exemplaire unique… Il devait faire des graines dans les jours à venir.

Elle se jeta pratiquement à genoux pour voir l’état de sa précieuse fleur. Elle poussa lentement les morceaux de pot étendu sur le « cadavre » de la plante et examina le pauvre état de la plante. Il n’en restait pas grand-chose. Les racines étaient intactes, mais la tige florale était cassée net. Il était donc impossible d’avoir des graines de cette fleur cette année. Elle avait fait un énorme détour avant d’arriver à Avventura simplement pour cette plante. Elle couvrit les racines avec la terre du pot.

*Je m’en occuperai tantôt…*

Pensa-t-elle en se tournant, un regard un peu plus triste vers son invité.

- Je suis profondément désolé de son attitude, il n’avait jamais fait ça. Je ne le comprends pas du tout. Je suis sûr qu’il vous demande pardon.

Les mains jointes, elle baissa la tête en signe de respect et de sa demande de pardon pour l’attitude effronté de son animal.

- Si vous me l’accordez, j’aimerais vous invitez à manger avec moi si vous me le permettez pour corriger l’affront de mon cheval.

Bien que le soleil fût encore haut dans le ciel du parc, Sedna n’avait pas encore eu la chance de manger et puisque LIR avait osé lui faire un coup de la sorte, elle ne voyait pas d’autre solution d’au moins proposer au jeune homme un gouter ou même un repas selon ses envies. Elle faisait toujours plus à manger que ce qu’elle pouvait manger.

La pauvre plante sur le sol était resté dans la moitié de pot restant faisant mine basse avec la tige cassée, mais la dame avait prit soin de couvrir les racines afin d’éviter une mort certaine à la pauvre plante qui n’avait jamais rien demandé à personne. Aux yeux de Sedna, les plantes bien qu’elle méritait tout son respect était bien plus fort et compréhensive que les humains. Valait mieux s’occuper du jeune homme que son étrange compagnon avait fait … basculer.

Message par Invité Lun 29 Oct - 14:06

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Après avoir jeté un dernier coup d'œil interrogateur au cheval, comme pour deviner ses pensées - ce qu'il ne parvint évidemment pas à faire - il baissa le tête à nouveau pour examiner une seconde fois la carte. Tous ces endroits, toutes ces notes, toutes ces couleurs qui se liaient, s'entremêlaient. À quoi pouvaient bien ressembler ces lieux? comment étaient les gens qui y vivaient? là-bas aussi se trouvaient des élémentaires, des vampires, des lycans, des Darkness et autres espèces encore bien mystérieuses? nul besoin de mentir, comme un enfant avide de se projeter aux quatre coins du monde, il était en quelque sorte envieux de la jeune femme qui se tenait à ses côtés. Elle devait tant avoir vu lors de ses voyages, elle devait avoir découvert tant de nouvelles choses.Pourrait-il lui aussi, un jour peut-être, faire ces choses là? pourrait-il s'acquitter de son devoir et vivre libre? mais encore plus important: avait-il réellement raison de penser de cette façon? n'était-ce pas égoïste de délaisser par la pensée les tâches assignées avant sa naissance pour pouvoir voler de ses propres ailes? loin des obligations?

Alors qu'il pensait à ces choses là, à ces problèmes sur lesquels il s'était penché depuis sa sortie de l'hôpital jusqu'à sa balade au parc - là où il avait finalement pu mettre de côté toutes ses interrogations en profitant simplement de la douceur du soleil et de la caresse de la bise sur sa peau - alors donc qu'il y pensait, il ne vit pas le cheval qui, derrière lui, allait s'amuser d'une bien curieuse façon, le tout aux dépends de des deux élémentaires. La jeune femme était sur le point de lui répondre quand l'animal, puéril plus que simplement farceur, poussa du museau l'élémentaire en avant.

La force qu'il avait mise dans le geste était faible mais la surprise suffit à faire basculer l'élémentaire en avant. Il écarquillait en même temps les yeux, ressentant pour la première fois ce qu'était vraiment la sensation de se faire attirer au sol par la gravité du monde. En fin de compte, la sensation de tomber en soi-même n'était pas si désagréable pensait-il, on aurait pu tomber pendant des heures tellement la sensation de s'abandonner au vide était agréable - qui sait d'ailleurs, peut-être un jour il expérimenterait aussi la beauté des plongeons dans la mer, là où la sensation de chute était couronnée par le plaisir intense provoqué par l'entrée du corps dans l'eau fraîche et salée lors d'une chaude journée d'été - il se ravisa néanmoins sur son jugement quelques demi-secondes plus tard quand il s'écrasa pitoyablement sur le sol, la tête dans la terre et le corps dans une position dont les enfants riaient déjà à gorges déployées: les fesses en l'air et les jambes repliées.

Il se releva tant bien que mal, époussetant son visage sans trop faire attention aux moqueries des petites pestes qui quelques instants plus tôt étaient venues déranger le cheval pour monter sur lui. Calmement, il détourna le regard en direction de la bête qui elle aussi, si elle en avait eu la capacité, aurait bien rigoler à la face de l'élémentaire. Il se retourna ensuite vers la propriétaire du cheval qui maugréait des remarques à son animal - Lir était donc son nom...les humains donnaient des noms à leurs animaux? ils ne les qualifiaient pas simplement par ce qu'ils étaient? - tout en se relevant péniblement. Le jeune homme se fit la remarque, pendant que la jeune femme expliquait la rareté de tels comportements, qu'en fin de compte si les humains se donnaient des noms entre eux ils pouvaient bien en donner à tout et n'importe quoi. Après tout, comme il l'avait pensé lorsque on lui avait demander son identité le jour d'avant, une personne sans nom ne peut-être appelée, elle n'existe qu'à travers ce nom. Ne pas avoir d'identité revenait donc à ne pas exister..en quelque sorte.

"Ne vous inquiétez pas, ce n'est rien. Certaines choses sont imprévisibles parfois. Et puis personne n'est blessé donc nous pouvons rester tranquilles, ce n'était qu'un malheureux incident."

Il était sur le point de reprendre la conversation, le plus naturellement du monde, quand l'attention de la jeune femme se dirigea vers une chose qui s'était brisée. Il la regarda se diriger vers l'objet en question quand, interdit, il remarqua de quoi il s'agissait. C'était une plante, une fleur. Pendant qu'elle rassemblait les morceaux provoqués par l'incident, Vegeo se perdit une fois de plus dans des images ancrées au plus profond de lui, des sensations ressenties par sa partie naturelle. Voir cette fleur brisée lui rappelait le chagrin intense, causé probablement par ce qu'il était à moitié, qu'il avait éprouvé en voyant les cadavres de plantes qui s'entassaient dans la forêt morte. L'air était irrespirable, l'aspect macabre et sinistre. La jeune femme lui parlait et lui répondait sans trop s'écouter lui-même.

"Ce n'est rien..ce n'est pas grave..avec plaisir oui.."

Son estomac ne criait pas réellement famine mais manger un petit peu ne le dérangeait pas. En même temps qu'il répondait, les yeux verts de l'élémentaire passaient de la jeune femme à la plante. Il ne parvenait pas à se détacher de cette image de fleur brisée, la vision lui provoquait un effet de malaise, sans trop savoir pourquoi. N'y tenant plus, il s'excusa.

"Excusez-moi..juste..laissez moi deux secondes je dois voir."

Il se dirigea vers la fleur sans trop savoir quoi faire puis il se mit à genoux pour plonger ensuite ses mains dans la terre pour saisir la racine. Il la regardait d'un air triste. Dans sa tête se mêlaient le chagrin de la jeune femme plus tôt et les souvenirs nombreux des devoirs qui lui incombaient. Il fixait son attention sur elle uniquement. Pourquoi..quelle était cette sensation étrange? plus loin certaines personnes regardaient étrangement la scène, voir ce jeune homme bien portant, le regard empreint de tristesse, penché sur une fleur, dégageait une incohérence et un sentiment déroutant. Lui ne voyait plus qu'elle, comme enchaîné dans une transe provoquée par une partie profonde de son être, il la regardait, les yeux à présent voilés, lui donnant l'air d'une simple poupée sans expression. Ses pouvoirs, une nouvelle fois, prenaient le contrôle de ce qu'il était. Il ne maîtrisait encore rien, c'est sa Mère qui le maîtrisait. Dans son corps, lentement, une énergie se fit route, parcourant chaque parcelle de son corps, se dirigeant vers l'extérieur, se dirigeant vers la plante. Alors que ses iris prenaient une teinte plus verte que jamais, la fleur se recomposa, sans explications, sous les yeux ébahis des enfants.

"Maman ! maman ! le monsieur il fait un tour de magie !"

C'était ce que les humains voyaient dans la scène qui se déroulait à présent: un simple tour de passe-passe. Cela expliquait pour eux l'étrangeté du jeune homme, c'était probablement un magicien excentrique. Étrangement, la vie qui coulait maintenant dans les cellules de la plante provoqua une accélération de son évolution, les graines poussaient, tombaient à terre et fleurissaient en seulement quelques instants. Après une vingtaine de secondes, l'élémentaire des plantes cligna des yeux, revenant à la conscience. Il tenait désormais dans sa main une plante en bon état, et sous ses yeux dans la terre de l'ancien pot se trouvaient d'autres fleurs, similaires à la sienne. Surpris, il lâcha la plante et tomba sur les fesses, fixant la dizaine de fleurs qui se dressait devant lui.

"J..je.."

Message par Invité Dim 4 Nov - 19:57

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Sedna fit un sourire gêné alors que l’homme accepta de partager un repas avec elle. Elle jeta un nouveau regard à Lir, cherchant encore et toujours une raison valable à son compagnon d’avoir agi ainsi. Aucune excuse raisonnable lui vint à l’esprit, Sedna secoua négativement la tête en regardant Lir pour lui faire bien comprendre son mécontentement d’avoir ainsi « pousser » au-delà de ce qu’il était permis. Elle joua avec le bord de sa robe et répliqua maladroitement à l’homme en se retournant vers lui.

- Je n’ai pas l’impression que c’était un geste maladroit de la part de Lir, ça ressemblait beaucoup plus à un geste volontaire de sa part et je ne peux pas tellement appeler ca un incident quand ça semble préméditer de la sorte. Bien que je me demande si un cheval peut préméditer un geste de la sorte.

Elle prit un petit air intrigué affichant toujours un petit sourire mal à l’aise. La jeune élémentaire d’eau récupéra sa carte roulé et monta sur le mini escalier pour aller dans sa caravane pour serrer sa carte afin de ne pas la perdre au vent.

Quand elle sorti de sa demeure sur roue, son regard se posa sur le jeune homme qui fixait très profondément la fleur qui avait eu une malchance incroyable et qui en avait payé de son pot de fleur et de sa tige florale. Il semblait hypnotisé et consterné par la souffrance de la pauvre fleur qui n’avait rien demandé à personne.

- Oh vous savez je vais m’en …

Elle n’eue pas le temps de finir sa phrase qu’elle fut interrompu par l’étrange garçon qui s’excusa au près d’elle et s’approcha de la carcasse de plante.

Ce qui s’en suivi, Sedna n’arriva pas à y croire. Cet homme, n’était pas un homme ordinaire, son sentiment qu’elle avait à son égard venait d’être confirmé à cent pour cent. C’était sûr que c’était un élémentaire de nature ! Il n’y avait qu’eu pour réussir un coup pareil aussi « facilement ».

*C… comment un élémentaire de nature peut-il vivre en ville ainsi ?? Je croyais qu’ils ne quittaient jamais les bois… Par toute l’eau de ce monde… Que fait-il donc ici et à exposer son don unique avec la nature ainsi au grand jour ??*

Les yeux de la jeune femme était écarquillés tentant de saisir l’étendue extraordinaire du pouvoir de l’homme qui pouvait donner vie à n’importe quel plante par le simple toucher et étendre la vie de la plante jusqu’à la mort... L’élémentaire était émerveillé devant le pouvoir, mais aussi totalement surprise par un don aussi fort de la part d’un être qui ne ressemblait à rien de ce qu’elle avait autrefois connu dans les forêts de la part des semblables du jeune homme.

La voix des enfants et de leurs émerveillements fit revenir l’esprit d’eau à la raison et à la triste réalité. Les gens ne devaient pas savoir toute l’étendue, étant donné que des profiteurs pourraient s’y trouver et tenter à la vie de l’homme pour « industrialiser » ce don unique et superbe pour le simple attrait du profit. D’un pas rapide, attrapant un pot vide au passage, elle descendit de la caravane et mit à genoux à côté de l’homme évitant d’écraser la dizaine de fleurs qui c’était formé sur le sol. Apparemment, il semblait aussi surpris de ce don qu’elle l’était de l’avoir vu faire.

Puis elle lui murmura doucement, d’une voix douce que seul le jeune homme pu entendre :

- Il ne faut pas faire ça en public… ça peut être dangereux pour vous et pour ces enfants si quelqu’un de malsain comprend qui vous êtes et ce que vous pouvez faire… Élémentaire de la Nature… Les gens, en ce moment, pensent que c’est un tour de magie des plus communs, vos mieux que ça reste ainsi, pour vous et pour eux.

Elle se pencha et récupéra la fleur qu’il avait fait tomber au sol et la planta délicatement et soigneusement dans le nouveau pot. Elle leva les yeux pour regarder Lir et lui fit signe se mettre entre les deux élémentaires et le reste des gens qui avait vu la scène. L’animal fit un mouvement de la tête et avança bloquant la vue des gens sur la scène florale continuant son repas d’herbe comme si de rien n’était.

*Alors… c’est vraiment un élémentaire de nature ?... Je… je suis heureuse d’en revoir un, mais il semble tellement perdu … comment ça se fait ?*

L’état du jeune homme l’inquiéta tout de même. Il ne semblait pas comprendre ce qu’il avait lui-même fait. Ce qui n’était pas normal. Rapidement, Sedna prit une paire de petite cisaille et coupa les plantes poussées très près du sol. Elle resta concentré au nettoyage rapide du lieu, afin de laisser aucune trace de ce que l’élémentaire de nature venait de provoquer. Il ne fallait pas laisser ce genre de plante se semer dans la nature environnante de toute manière, elle ne venait pas d’ici et elle n’avait aucune idée si le pouvoir de l’homme pouvait rester infiltrer dans les plantes même après qu’il est cessé de de l’utiliser, alors aucune chance à prendre.

Dans le creux de son bras, elle avait maintenant toutes les plantes coupées et soigneusement empilés et le pot de fleur dans l’autre. Elle releva son regard bleu vers le jeune homme, son regard devint un peu plus sérieux.

- J’aimerais vous invitez dans ma caravane… j’aimerais avoir une conversation en privé de ce qui vient de se passer… J’aimerais mieux éviter les oreilles indiscrètes… Si vous me le permettez.

Message par Invité Ven 9 Nov - 16:06

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"J..je.."

Le regard toujours dirigé vers ce qui semblait être son œuvre, l'élémentaire prenait conscience d'un nouvel aspect de ses pouvoirs. Les surprises s'alignaient les unes après les autres depuis la journée précédente. Le fait qu'une partie de son âme soit en lien avec la Nature lui donnait donc des capacités de ce genre, c'était surprenant et inquiétant à la fois. En effet même si ses compétences étaient impressionnantes elles n'en restaient pas moins dangereuses: il ne pouvait pas réellement les contrôler, c'étaient elles qui prenaient possession de son être et qui lui ôtaient les commandes quand elles se manifestaient. Il devrait faire attention à ces sensations qui naissaient en lui quand il était exposé à certaines situations, il devrait apprendre à se diriger lui-même. Oui, il devait à tout prix retourner dans la forêt.

Absorbé par ses remarques et par la surprise encore présente des événements qui venaient de se produire, il ne remarqua pas que les flâneurs du parc commençaient à se diriger vers eux, curieux des cris joyeux des enfants éblouis. Après tout les magiciens attiraient les touristes sans but comme la chaude lumière des bougies attirait à elle les papillons, ignares du danger qui se profilait à l'horizon. Il tourna la tête alors qu'il entendait déjà qu'auprès de lui la jeune femme s'activait. Après avoir saisi un pot elle se dirigea vers lui puis lui murmura ces quelques mots à l'oreille.

"Il ne faut pas faire ça en public… ça peut être dangereux pour vous et pour ces enfants si quelqu’un de malsain comprend qui vous êtes et ce que vous pouvez faire… Élémentaire de la Nature… Les gens, en ce moment, pensent que c’est un tour de magie des plus communs, vos mieux que ça reste ainsi, pour vous et pour eux."

Il la regarda sans bien comprendre tout le sens de sa phrase. Ne pas faire ça..dangereux..quelqu'un de malsain..jusque là tout allait mais..élémentaire de Nature? de quoi parlait-elle donc? pourquoi avoir utilisé ce mot pour parler de lui? troublé sur le moment, il cessa le flux de questions qui s'engageait dans son esprit pour se retourner vers une autre source de bruit: les passants. Un petit cercle de personnes s'était formé et regardait, en attendant que quelque chose se produise. Quelques jeunes curieux qui devaient avoir l'âge du corps humain de l'élémentaire, des enfants qui tiraient les manches de leurs parents en demandant s'ils pouvaient aller voir le jeune garçon pour lui demander de recommencer, voilà ce qui composait la petite foule.

Un autre mouvement s'esquissait dans le cadre et le cheval entrait lui aussi en scène, bloquant la vue des spectateurs curieux. L'ambiance restait néanmoins saine et aucun des spectateurs ne s'était pas manifesté pour réclamer avec insistance une autre prestation. Pour une fois - et sans le savoir l'élémentaire était donc chanceux - il avait en face de lui des personnes civilisées et au moins la situation ne risquait pas de se dégrader. Il tourna à nouveau ses yeux vers la jeune femme aux cheveux bleus. Alors qu'elle rempotait la fleur elle semblait, en même temps, se remémorer quelque chose. Il en profita pour se relever, tout en époussetant son jean qui était recouvert de terre et en jetant un autre regard autour de lui.

Les bras remplis de fleurs, la jeune femme prit un air sérieux et s'adressa à lui pour lui demander à nouveau, et cette fois-ci de manière plus solennelle, de l'accompagner dans la caravane pour discuter avec lui. Il allait se diriger vers celle-ci quand une petite fille blonde surgit de derrière le cheval pour prendre la main de l'élémentaire, qui la regarda étonné.

"Hmm?..heu..oui?.."

"Monsieur, s'il vous plait, vous pouvez nous remontrer le tour de magie?"

Sans trop savoir quoi faire il regarda les yeux azurés de la petite fille, ne sachant pas quoi répondre.

"Je ne peux pas..désolé mais parfois..hm..mes pouvoirs ne marchent pas toujours en fait.."

Il marqua une pause, indécis sur ce qu'il devait dire ou ne pas dire.

"Mais ! heu..si tu veux quand ils reviendront je passerai dans le parc une nouvelle fois pour vous montrer" fit-il en la regardant ainsi que la petite assemblée "et..heu..en attendant il faut que.." il pensa aux enseignements de la jeune vampire "..en attendant il faut que..que tu sois sage et que tu prennes soin de toi et..et..et que tu manges sainement et..que tu fasses du sport.."

Dans le petit groupe un homme fit un signe négatif de la tête en soupirant. Il passa sa main dans sa barbe un peu trop longue et s'avança vers l'élémentaire pour ensuite se retourner vers les autres en levant les mains pour leur faire signe de partir.

"Bon ! Police !" fit-il en agitant un insigne en l'air de façon nonchalante "Circulez ! sans autorisation des hautes instances les prestations de ce genre sont interdites dans le parc, je vais m'occuper de ça alors partez..et sans vous plaindre s'il vous plait. J'ai autre chose à faire que de gérer des incartades."

Obéissant à l'agent les passants reprirent leurs occupations, assez curieux des déclarations de l'élémentaire et de ses histoires de pouvoirs. La petite fille elle ne bougeait pas et ses parents attendaient qu'elle revienne vers eux. Vegeo se dirigea vers la jeune femme pour saisir une des fleurs qu'elle tenait encore dans ses bras. Il la regarda en souriant.

"Désolé mais.."

Il retourna vers la petite fille et lui tendit la fleur en lui disant qu'elle devait bien s'occuper d'elle et qu'il ferait tout pour revenir vers le parc avant qu'elle ne perde toutes ses pétales. La petite, contente du cadeau, retourna vers ses géniteurs en exhibant fièrement le trophée qu'elle venait de recevoir. L'élémentaire regarda l'agent de police. Il avait de longs cheveux châtains et foncés, une barbe assez négligée siégeait sur son visage. Il était en tenue de fonction et devait probablement avoir dans les trente-cinq ans, il était un peu plus grand que lui et aussi plus musclé.. Les deux se fixèrent un instant puis l'officier se dirigea vers lui. Une fois à sa hauteur il lui donna un léger coup de coude dans les hanches.

"Oy, gamin, ça va pas la tête de balancer que t'as des pouvoirs, comme ça, sans te soucier de rien?"

"Je..heu.."

"Pas de 'Je..heu..' avec moi gamin. C'est risqué tu sais? pas tous les humains sont nets dans cette ville. D'ailleurs ils sont pas nombreux les gens à l'esprit pas trop dérangé dans le coin." fit-il en le regardant amusé, d'un air paternel.

Il se retourna ensuite vers la jeune femme en soupirant.

"Oy petite, vous aussi vous devriez faire attention. Tenez donc votre petit copain en laisse, sinon vous allez vous attirer des ennuis un de ces jours."

Il gratta sa barbe en regardant les deux étrangers. Après tout c'était leur affaire, il attendrait leurs explications et partirait. La journée était encore longue et il avait beaucoup à faire.

Message par Invité Sam 17 Nov - 5:32

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Sedna observa le jeune homme, son regard devint inquiet, quelque chose chez cet élémentaire clochait. C’était-elle trompée ? Cette possibilité effleura l’esprit de l’élémentaire d’eau, mais le sentiment ou plutôt le pressentiment qu’elle avait quand elle était proche de lui ne pouvait pas tromper. Par contre, la surprise qu’elle lisait sur ce visage humain qu’elle regardait mit un doute dans son esprit. Était-il conscient de ce qu’il était ? L’avait-on maintenu dans l’ignorance ou chassé de son propre élément au point qu’il ne connaissait même pas ses origines ? Son cœur se serra à la possibilité que des gens malsains puissent arrachés de son milieu une créature pour le faire vivre « comme un humain » dans la société qui tuait à petit feu l’élément de ce jeune homme. La question principal était s’il était conscient de sa nature.

Alors qu’elle voulut porter une main sur le bras du jeune homme pour lui parler, elle vit une enfant apparaître, Lir n’allait quand même pas la taper à coup de sabot pour l’éloigner de la scène de magie. Sedna interrompit le geste qu’elle allait faire et la phrase qu’elle allait commencer pour observer l’élémentaire parlementer avec l’enfant. Cette courte discussion prouva à la femme d’eau une seule et unique chose : il n’était pas très social. À croire qu’il n’avait eu aucune éducation humaine, pouvait-on exclure qu’il avait été arraché de force à la nature pour vivre en tant qu’humain ? Trop de questions et trop de gens pour parler avec le jeune homme, mais vraiment trop de question, était-ce de la curiosité, de l’inquiétude ou autre chose qui motivait autant de penser dans son esprit ?

Sedna figea soudainement alors que le policier intervint pour faire circuler les gens. Bien qu’elle fût soulagée de la présence d’une autorité, elle remarqua autre chose, qu’elle se souciait de quelqu’un d’autre qu’elle et de Lir... Elle se souciait du jeune élémentaire qui semblait tellement perdu avec lui-même. Quant à elle, comme toujours ailleurs dans ses pensées, Sedna ne réalisa pas vraiment que l’élémentaire prit une fleur qu’elle avait dans les mains pour la donner à l’enfant. Elle restait figée sur l’idée qu’elle était inquiète et se souçait d’une autre personne et aimerait en savoir plus sur ce qui se passait dans la vie de celui-ci.

Pourquoi cette ville déclenchait autant de sentiment chez elle ? Était-ce bon ou mauvais ? Était-ce vraiment le bon moment pour penser à ca ? Apparemment que non, car l’agent finit par s’adresser à elle. Sur un ton … étrange et un langage encore pire.

Elle sortit de ses pensées en faisant un sourire très mal-à-l’aise de la situation et se courba légèrement pour signe qu’elle était désolé en souriant. Un petit gloussement sortit, alors qu’elle était plus paniquée intérieurement que le policier lui adresse la parole et que Sedna n’avait pas vraiment de réponse clair et normal à lui fournir.

- Je suis vraiment navrée, monsieur l’officier. Il … il n’a pas voulu mal faire.

Puis elle murmura avec un petit sourire :

- Enfin… j’espère.

L’élémentaire d’eau ne savait pas trop quoi répondre à l’homme qui la mettait très mal. Elle tourna la tête vers l’autre élémentaire et regarda de nouveau l’étrange policier. Qu’est-ce qui était le plus bizarre ? Que le policier pense qu’ils formaient un couple ou qu’il parle aussi naturellement de pouvoir ? Apparemment, ce policier cachait quelque chose d’autre qu’une arme sur lui. Néanmoins, était-ce utile de faire mention d’un tel sujet ? Non.

Sedna devint rouge, puis blanche, elle aurait voulu mentir afin de couvrir les étranges agissements de son congénère élémentaire, mais mentir était mal et donc loin d’être une possibilité. Elle s’approcha de Végéo tournant dos au policier et sourit tentant de se détendre. Une étrange envie de taper le jeune homme pour le faire revenir à la réalité lui vint un bref instant, mais elle n’oserait jamais faire de mal à qui que ce soit, alors elle chassa cette idée du revers de la main. Elle observa le jeune homme, le suppliant d’un regard de ne pas enviné la situation dans laquelle ils se trouvaient actuellement.

Pendant ce temps, Lir s’était placer à quelques millimètres derrière le barbue et lui soufflait dans le creux de l’oreille. Il regardait dans la même direction que l’agent restant calme derrière l’inconnue qui avait fait fuir la foule. Il poussa un gémissement, qui ressemblait étrangement à un rire, quand il parla de « petit copain » et le cheval regarda ailleurs avant que quelqu’un l’observe. Restant derrière l’agent, avant de se remettre à souffler dans l’oreille de son « nouvel ami » qui était très efficace pour être tranquille.

Toujours désemparer devant la situation, Sedna se retourna de nouveau pour observer l’agent barbu, puis sa nouvelle connaissance du coin du regard. Pourquoi ne pouvait-elle pas s’évaporer et revenir plus tard quand il n’aurait plus personne ? C’était trop compliqué pour elle à présent, mais apparemment ce genre de situation faisait partie de la vie de la plupart des humains. Pourquoi vivre ainsi ?

- Je suis encore désolé. Nous ferons plus attention la prochaine fois…Je suis vraiment gênée par la situation…

Toujours les fleurs dans le creux de son bras, elle n’avait pas d’autre choix d’être honnête… En gardant sous silence volontairement certains éléments compromettants.

Message par Invité Ven 23 Nov - 1:13

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Il écoutait calmement la réponse de la jeune femme - le garçon pour sa part s'était enfermé dans un silence confus après la remarque de l'agent - tout en parcourant de ses mains son visage de trentenaire négligé, où l'air de ceux qui attendaient avec mansuétude des informations satisfaisantes courait paisiblement. Cette ville ne tournait pas rond, la situation entre les différentes races ne faisait qu'empirer et de nos jours, malgré la politique ouverte de la ville concernant les créatures, il restait toujours délicat de clamer haut et fort qu'on possédait des pouvoirs. Bien sûr le garçon était vraisemblablement plus naïf qu'autre chose mais des précautions étaient à prendre et l'ignorance - car c'était ce dont il était question ici - était la raison principale du nombre d'accidents divers et variés qui avaient causé de nombreux problèmes, aux autorités comme aux personnes innocentes qui voulaient simplement s'intégrer. C'était une bien triste réalité dans une ville qui prônait la justice et l'égalité des races, mais la réponse au danger restait seule et unique: le mensonge concernant les particularités individuelles. Après tout cette méfiance séculaire était toujours présente, les lycans ne se mouvaient pas en pleine ville sous leur forme naturelle et si les vampires disposaient bien maintenant de pochettes de sang commercialisées, seule une minorité adoptait le système, préférant se nourrir..à la source. Inutile de parler du reste, c'était une évidence: la paix entre les créatures de ce monde n'était pas aux portes de l'Avventura de la manière souhaitée.

Alors qu'il la détaillait avec un intérêt plus que professionnel, il nota que la jeune femme semblait tout aussi indécise sur le comportement à adopter face à la situation qui se présentait à elle que le jeune homme désormais muet. Il observait les deux, amusé du duo improbable qu'ils formaient.

*On voit vraiment de tout dans cette ville.* pensa-t-il en souriant.

Vegeo tourna le regard en direction de la jeune femme en se demandant pourquoi elle semblait si perdue face à l'homme qui se tenait face à eux. De son côté, tout ce qu'il savait..c'était qu'il ne voyait pas quoi répondre. Il était tiraillé entre son envie de parler simplement (et librement par la même occasion) de ce qu'il était et sa raison, qui sous les influences respectives de la doctoresse et de l'agent s'évertuait avec beaucoup de difficultés à lui faire maintenir le silence concernant sa nature, qui quoi qu'il en soit était si floue pour lui-même que jamais il n'aurait pu s'intégrer normalement à ce monde. Il repensa brièvement aux paroles de la propriétaire du cheval farceur. Ce mot, élémentaire de Nature, de quoi voulait-elle parler et pourquoi utiliser cette expression? peut-être ses pensées s'étaient emmêlées et elle avait parlé à voix haute de quelque chose de précis et qui vagabondait dans son esprit? intrigué il se demandait s'il pouvait poser la question maintenant ou s'il valait mieux se taire, rien n'était plus embêtant à deviner.

*Les humains sont si compliqués. Ils semblent s'obstiner à transformer le simple en complexe.*

Elle le regarda d'un air étrange que le jeune homme interpréta, à juste titre, comme une invitation polie à se taire. Sans trop savoir pourquoi, il accepta la proposition et réprima l'envie profonde de poser des questions à l'agent et à elle pour se plonger d'un air songeur dans les abysses de ses pensées concernant la forêt, sa maison, qu'il devait absolument sauver. Comment pouvait-il faire?

L'officier haussa un sourcil agacé alors que le cheval de la jeune femme lui soufflait dans les esgourdes. S'il continuait, pensait-il, il se ferait un plaisir de lui faire comprendre pourquoi les gens de son espèce étaient au sommet de la chaîne alimentaire. Rien ne l'exaspérait plus qu'un plat ambulant en liberté, surtout quand celui-ci venait faire du creux de son oreille un instrument à vent de nouvelle génération. Le pire dans cette situation, et dans toutes les autres rencontrées avant cet épisode original, c'était que le gibier avait la fâcheuse tendance de venir sympathiser avec lui. Combien de fois s'était-il résigné à ne pas abattre ces bêtes qui s'amusaient de leurs yeux à détruire tout son appétit par un petit air attachant.

Elle s'excusa enfin en lui précisant qu'à l'avenir ils feraient plus attention. Il les regarda tour à tour, grattant encore une fois sa barbe, habituel tic qu'il avait gardé depuis son adolescence où "passer sa main dans une barbe foisonnante sous le cou était classe à souhait", du moins les jeunes de l'époque - dont lui finalement - étaient convaincus que c'était la seule manière de donner un peu de sérieux à leur puberté ingrate et parfois agressive. Il rangea ses documents tout en continuant à jeter un regard amicalement suspicieux et chargé de sens aux deux jeunes gens. "Prenez garde" disaient ses yeux marrons "la surface de la ville est belle mais les apparences sont parfois trompeuses, prenez soin l'un de l'autre !"

"Hmm..bon..ça ira pour cette fois alors, et je me répète: enseignez donc à votre petit ami à tenir sa grande bouche de niais fermée, tout n'est pas tout beau dans ces rues. Comme les gens qui habitent dans ses avenues et ses impasses, la ville possède son lot d'obscurité et de mystères.."

Il parcouru à nouveau brièvement du regard les formes - qu'il semblait vraiment apprécier - de la jeune femme pour ensuite se tourner vers l'élémentaire. Quel couple improbable ils formaient, deux timides discrets, c'était à s'en tenir les côtes tellement ils semblaient tous les deux perdus, l'une dans ses inquiétudes du moment et l'autre à qui sait combien de lieues d'ici, absorbé par qui sait quelles pensées profondes. Il salua les deux en faisant un signe de la main et en s'éloignant tout en rigolant doucement.

*Non mais quelle ville, je m'en lasserai jamais !*

Vegeo se tourna à nouveau vers celle qui quelques instants plus tôt l'avait invité à goûter, partagé entre l'envie de parler de ce qu'il s'était passé avec les fleurs, de la questionner sur cette histoire "d'élémentaire de Nature", de discuter du comportement sympathique de l'agent et de partir vers la forêt.

"Hmm..c'est vraiment une journée originale n'est-ce pas?.." dit-il pour briser la glace, tout en s'amusant avec l'une des graines de la fleur prise quelques instants avant et qui était restée dans sa main.

Spoiler:

Message par Invité Dim 25 Nov - 4:56

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Sedna soupira de soulagement quand le policier décida enfin de les lâcher. Une énorme pression coula sur les épaules de la jeune élémentaire. Le regard de ce policier avait fini par lui emmener des étranges frissons ayant envie de fuir ce regard qui semblait la déshabiller avec amusement et plaisir. Néanmoins, elle préférait encore que cette homme croit qu’elle avait un lien quelconque avec le jeune élémentaire de nature, au moins peut-être qu’ainsi il n’allait pas revenir lui faire du charme plus tard ou revenir la scruter ainsi une nouvelle fois.

*On l’a vraiment échappé belle…*

Pensa-t-elle alors qu’elle regarda le policier quitter le lieu de l’évènement magique, elle pouvait limite l’entendre rire.

Sedna se tourna rapidement vers l’inconnu qui avait mis de « l’originalité » dans sa journée. Une envie étrange de le foudroyer lui vint. Qu’un gros éclair s’abatte sur le jeune homme pour le calciné sans souffrance pour qu’il ne reste qu’un petit tas de cendre pour finir cette journée « original ». Néanmoins, elle ne fut capable qu’exprimer un petit sourire mal-à-l’aise pas vraiment d’accord les mots de l’homme. Elle n’était pas dotée de méchanceté et cette envie de le foudroyer passa rapidement pour laisser place aux questionnements antérieurs. Peut-être qu’un regard noir se serait imposé, mais elle fut capable d’aucune malice.

Elle s’approcha de l’homme pour s’installer à quelques centimètres de lui, respirant l’agréable odeur de la nature qui se dégageait de cet être unique. Elle fixa de son regard bleu le regard vert du naïf jeune homme.

- J’aurais nettement préféré éviter ce genre de situation… C’est très dangereux de dévoiler ces dons ainsi en publique et encore plus d’en parler… Ce policier aurait pu nous prendre comme une menace. Il faudrait que vous soyez un peu plus discret, ce policier nous tiendra surement à l’œil… et probablement pas que lui.

Son ton bien que sérieux restait toujours aussi doux et paisible.

- Je ne sais pas ce qui s’est exactement passé avec cette fleur, mais… Vous devriez savoir que ce n’est pas tous des enfants de cœur et que beaucoup d’entre eux ne vous voudrais que du mal. Comprenez-vous que vous auriez pu nous mettre en danger tous les deux ? Un très grand danger….

Toujours les fleurs dans le creux de ses bras, elle finit par tourner, sans réellement attendre une réponse, les talons pour aller se réfugier dans sa caravane. Elle tourna une corde autour des tiges des fleurs qu’elle avait cueilli et les suspendit les fleurs vers le bas.

Avait-il vraiment conscience des dangers de ce monde, elle aurait préféré le gronder comme un enfant pour que plus jamais il expose ses pouvoirs ainsi en publique. Elle prit un grand respire et regarda le seau d’eau cristalline qui était bien à l’abri dans un coin de sa caravane.

À croire que le jeune homme était né de la dernière pluie…

- Par mère nature … à croire que vous ne connaissez rien de ce monde et de vous-même …

Dit-elle tout bas en secouant négativement la tête. Avait-elle mit le doigt sur un problème important du jeune homme ? Pouvait-elle effectivement être un nouvel être sur cette immense planète ? Elle leva paisiblement les yeux vers une photographie d’elle et de son père, cherchant une réponse logique dans cet univers confus.

Message par Invité Lun 3 Déc - 18:33

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L'élémentaire observait la jeune femme, qui elle même regardait l'officier - qui s'éloignait tranquillement - d'un air étrange. Elle semblait soulagée et satisfaite du départ de ce dernier, pour une raison qui était bien mystérieuse au jeune homme. Après tout il n'y avait eu aucun problème et le personnage semblait être un joyeux luron. Plongé dans ses pensées alors que celui-ci parlait quelques instants plus tôt il n'avait pas remarqué les regards insistants et amusés de l'agent à l'encontre de la propriétaire de la caravane. Dans le cas contraire il n'aurait de toute façon pas cerné le sens du message dans les yeux de l'homme, peu habitué qu'il était encore aux habitudes des humains et des autres créatures.

Elle se tourna vers lui, le gratifiant d'un regard dont le message lui demeurerait mystérieux. Autour d'eux l'ambiance se faisait plus calme et certains commençaient déjà à plier bagage pour rentrer à la maison, dans ces appartements hauts perchés ou dans ces calmes maisonnettes qui donnaient à la ville tout son charme actuel. Lui n'avait pas de domicile, d'ailleurs en ce moment-même l'idée de la nécessité d'un toit au dessus de sa tête ne s'était pas encore imposée, il lui faudrait quelques jours pour comprendre toute la douceur d'une couverture confortable un soir d'été, dans la forêt. Elle s'approcha de lui pour lui adresser quelques mots qu'il ne comprenait pas vraiment. Tout le monde ne faisait que parler de dangers, de mensonges à fournir en grande quantité pour se protéger, qu'avait ce monde de si effrayant? il ne parvenait pas encore à accepter le fait que la discrétion était de mise dans la belle ville d'Avventura et ce n'était que bien plus tard qu'il découvrirait tout le sens des avertissements prodigués jusqu'ici.

"Oui je..je tenterai à l'avenir.." fit-il en détournant les yeux, ne sachant pas trop quoi répondre.

Il pensait de plus en plus à tous ces conseils, il le ferait d'ailleurs à de nombreuses reprises par la suite. Trouver des réponses n'était malheureusement pas aisé dans le monde des vivants, c'était un fait établi et personne ne se serait rêvé d'affirmer le contraire. Les sermons - présentés de façon si doucereuse qu'ils n'en semblaient pas - continuèrent quelques instants, laissant le jeune homme silencieux et hagard concernant les réponses à fournir. Il se contenta d'acquiescer de la tête légèrement.

Elle se dirigea ensuite vers la caravane pour vaquer à quelques occupations pendant que l'élémentaire la regardait faire. Il porta ensuite son regard autour de lui, détaillant les choses qui se passaient dans le parc. Sur un saule pleureur non loin de là plusieurs oiseaux de petite taille volaient de branche en branche, insouciants comme seuls les animaux savaient l'être, une insouciance que les vivants ne pourraient probablement jamais atteindre. Les passants qui quelques instants plus tôt étaient autour d'eux s'éloignaient déjà: un tour de magie en valait un autre après tout et étant donné l'âge du jeune homme il ne devait être qu'un illusionniste encore aux armes avec les bases du monde du spectacle. L'agent, lui, avait atteint l'autre bout du parc et parlait dans un étrange objet - un simple talkie-walkie en fait - il semblait s'agiter tout en accélérant le pas pour sortir du parc. Plus loin les sirènes des véhicules de police résonnaient et probablement il venait d'être contacté pour se rendre sur les lieux.

Il s'approcha d'elle alors qu'elle regardait une photo, plongée dans ses souvenirs probablement puis regarda par dessus son épaule, pour voir ce qui attirait tant son regard, il explora curieusement l'intérieur de la caravane en le parcourant des yeux. L'arrangement était agréable à l'œil - ce qui était totalement subjectif car de toute façon il ne savait pas réellement ce qu'était un endroit "bien rangé", c'était des choses qu'Eleonor Doherty n'avait que peu précisées - et l'odeur aussi. C'est en étant aussi près de la jeune femme qu'il se rendit compte qu'elle dégageait un parfum différent de celui des vivantes croisées dans les rues, dont la peau émettait une odeur peu habituelle sous le soleil pesant qui s'était installé lors de cet après-midi. La sensation qui émanait d'elle était plus douce, plus légère et plus fraîche. Il passa à côté d'elle puis lui précisa tout naturellement:

"Au fait, je suis Vegeo, Vegeo Natus..enchanté.."

Spoiler:

Message par Invité Dim 30 Déc - 23:53

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Alors qu’elle sortit de sa bulle, Sedna jeta un œil dehors en entendant les sirènes. Elle regarda autour d’elle et ferma la porte de la caravane après que le jeune homme qu’elle pensait être un élémentaire fut entré. Verrouillant, du même fait, la porte pour être certaine que personne ne puisse entrer à l’improviste, laissant la clef dans la porte pour démontrer qu’elle ne cherchait pas à l’enfermer dans cet espace étroit. La jeune femme porta son regard bleu sur l’homme qui venait de se présenter et lui fit un doux sourire pour se présenter à son tour.

- Je me prénomme Sedna, enchantée Vegeo Natus…

Elle s’approcha lentement de l’homme qui avait contrôlé, quelques instants plus tôt, la pousse de la fleur, l’observant maladroitement. L’homme dégageait pratiquement la même odeur que le lieu, mais quelque chose résonnait toujours chez lui qui faisait tressaillir Sedna.

- Je ne sais pas qui ou ce que tu es exactement Vegeo Natus… mais…mais tu ne sembles pas à un être humain. Loin de moi de vouloir être indiscrète, mais tu sembles être un esprit de la nature… Après tout, tu as contrôlé la croissance de cette fleur avec tant d’aisance… Je n’ai connu que les esprits de la nature pour avoir ce genre de don merveilleux. Aucune solution, même chimique, des humains peut frôler ce don incroyable.

La jeune femme était plus tôt nerveuse et timide face à la réaction éventuelle de l’homme qui pouvait être aussi bonne que mauvaise, mais elle était trop inquiète de la possibilité qu’il ignore ses origines pour se taire comme elle l’aurait fait habituellement face à un humain. Que ferait-elle s’il ne l’était pas … ou pire ne comprenait même pas de quoi elle parlait et qu’elle soit incapable de lui expliquer ? Elle devrait faire avec et même peut-être avoir honte d’avoir parlé. Elle devrait simplement admettre sa faute et s’excuser de ses présomptions erronées.

Elle baissa le regard vers le seau d’eau placé dans un coin de la caravane, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Devait-elle dévoiler qui elle était afin de le mettre à l’aise et en confiance face à elle pour lui faire comprendre qu’elle ne lui voulait rien de mal ou devait-elle simplement attendre afin de vérifier s’il n’était pas un manipulateur doué qui ne voulait que quelque chose afin d’assouvir de sombre dessein ?

- Comme vous le voyez autour de vous, ma vie est autour des plantes…

Dit-elle désignant de la main les pleines étagères de plantes vertes, fleurs et autres flores de son environnement qui agrémentaient l’espace ambiant par leurs présences. Puis, lentement d’un geste fin et délicat de la main, elle fit jaillir un fin filet d’eau du seau pour aller arroser chaque pot, l’eau frôlant le visage de Vegeo sans pour autant le mouiller. L’eau arrêta lentement après que chaque plantes ait eu sa dose d’eau.

- Votre don est très spécial à mes yeux… j’ai vécu en forêt… entouré d’esprit qui avait des dons similaires aux vôtres…. Alors je me suis demandé… si vous n’étiez pas un esprit de la nature. Mais je peux très bien me tromper, je suis désolé si c’est le cas. Mais je ressens quelque chose chez vous que je n’avais pas senti depuis bien longtemps… Cette sensation que seul un tel esprit dégageait, quand il était présent. Telle une aura douce et régénérante pour la nature tout entière.

Elle paraissait et était peu à l’aise d’être si direct, si franche, mais le mensonge ou la cachoterie n’était pas son destin ni sa façon de concevoir une vie saine. Rien en elle ne voulait laisser transparaitre de telles émotions négatives et néfastes aux yeux de la charmante femme d’eau. Sedna n’osait pas lui parler de ses propres dons qu’elle utilisait si peu, alors qu’elle aurait pu faire tant de chose avec l’eau, mais à quoi bon de paraitre différent aux yeux des humains qui étaient, pour la plupart, malsains ? Elle avait préféré lui montrer, sans vraiment lui expliquer l’intégralité, comme si c’était un geste naturelle pour tout être vivant, même si elle savait que c’était naturel que pour elle.

Sedna releva finalement le regard pour croiser le regard vert de son invité dans les yeux, cherchant à lire la moindre émotion, le moindre indice de ce que cet homme pouvait bien être au fond et penser. Devait-elle croire vraiment qu’elle ait la chance de croiser sur son chemin un esprit si spécial qu’un esprit de la nature ?

Ce jeune homme semblait si doux et si perdu à la fois, pourquoi l’avait-elle croisé au fond ? Coup de chance ou mère nature en avait décidé ainsi ?

Message par Invité Jeu 3 Jan - 15:34

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En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire l'élémentaire se retrouva à l'intérieur de la caravane, promenant son regard sur les différents éléments qui composaient la décoration de cette dernière. Alors que ses yeux passaient curieusement dans les coins et recoins de l'endroit détaillant chaque objet qui s'imposait leur son champ visuel, il entendit un petit bruit derrière lui, là où la jeune femme se trouvait encore. C'est en se retournant lentement qu'il remarqua une clef imbriquée dans la porte; une clef, étrange artefact dont il n'avait la connaissance qu'avec les quelques bribes de souvenirs de la partie humaine de son âme. Il était donc à présent enfermé dans la pièce avec la jeune femme, isolé du reste du monde et plus particulièrement de sa forêt.

Il cligna brièvement des yeux avant de reporter son attention sur elle, qui se présentait doucereusement à son tour. Dans son esprit naissant et encore instable le concept de confiance n'en était encore qu'à ses balbutiements et ainsi pour lui il semblait tout naturel dans cette situation de ne pas se sentir inquiété, pas totalement du moins car au fond de lui une sensation montait qu'il ne parvenait pas encore à cerner et qui deviendrait évidente seulement quelques instants plus tard, un malaise sur lequel il ne parvenait pas à mettre un nom et dont les causes resteraient mystérieuses pendant encore quelques minutes.

Au loin on entendait le bruit des sirènes qui s'éloignaient, indiquant que les voitures de police se dirigeaient vers une autre zone ou que les problèmes étaient réglés. Le silence qui suivit ne fut rompu que par les aveux de la jeune femme, formulés sous forme d'hypothèse concernant la vraie nature de Vegeo. Il baissa les yeux, silencieux.

*Un esprit de la Nature..*

Que pouvait-il répondre à ça? il avait lui-même des doutes ce qu'il était vraiment, sur celui qu'il était en vérité. Il chercha la réponse qu'il pouvait bien fournir, non pas seulement à Sedna mais aussi à lui-même. Alors que ses mains cherchaient le fond de ses poches il commença à trier rapidement dans son esprit les informations dont il disposait sur lui-même. Plusieurs heures après sa naissance sa conscience était principalement composée de sa partie naturelle - laissant ainsi les pleins pouvoirs à l'esprit de la Nature - puis une fracture s'était révélée et la partie humaine de son âme (celle qui provenait d'un individu nommé Calions) s'était manifestée directement; d'un autre côté après son réveil à l'hôpital le matin-même il s'était retrouvé avec une façon de percevoir le monde et de penser relativement différente.

Ces observations amenaient deux déductions qui s'imposaient par l'évidence. D'une part lors de sa naissance les deux parties qui composaient son âme étaient encore instable et en conflit et ainsi il n'était pas encore véritablement "né"; d'autre part après un sommeil réparateur un début de fusion avait eu lieu entre les deux âmes et son esprit s'était stabilisé. Il était donc voué à n'être complètement ni esprit de la Nature ni Humain, il était un hybride entre deux facettes qui composaient la Nature: l'élément et l'homme. Sedna continua à parler.

"Comme vous le voyez autour de vous, ma vie est autour des plantes…"

Il regarda encore autour de lui pour finalement comprendre pourquoi il se sentait à la fois si bien et si mal: l'espace vital. L'endroit était une caravane et lui n'avait pas encore l'habitude des lieux étroits, néanmoins la présence des plantes avait un effet apaisant et calmait toutes ses angoisses. Il regarda les fleurs autour de lui encore une fois, en remarquant au passage quelques unes de plus que lors de sa première inspection, elles étaient - et il le sentait très bien car elles donnaient presque l'impression de lui parler - pleines de vie et bien entretenues, aussi épanouies que si elles s'étaient trouvées en plein air. Ce sentiment rassura l'élémentaire et confirma la bonne impression qu'il avait eue de Sedna.

Un filet d'eau se souleva d'un seau non loin d'eux pour passer devant lui - lui faisant au passage ouvrir grand les yeux de stupéfaction - pour ensuite aller arroser les différentes fleurs. Vegeo le regarda puis observa son hôte, un léger sourire aux lèvres. Peut-être avait-elle un contrôle particulier sur les éléments et ils n'avaient tous les deux aucun point commun, mais peut-être qu'elle était comme lui tout en étant différente dans son rapport à la Nature. Il penchait plus pour la deuxième option, quelque chose se dégageait d'elle qui lui donnait une sensation unique qu'il n'avait encore pas éprouvée avec les autres vivants de cette ville, il sentait qu'ils étaient tous les deux liés.Alors qu'elle terminait de parler ils plantèrent mutuellement leurs regards l'un dans l'autre, à la recherche probablement d'une réponse concernant leurs origines respectives. Ses mains sortirent de ses poches et ses pupilles s'élargirent de façon imperceptible, excitées par la curiosité provoquée par cette nouvelle révélation; puis il répondit.

"Je ne suis pas..exactement..un esprit de la Nature et je ne suis pas totalement Homme non plus.." dit-il alors qu'il se rapprochait d'une plante pour en caresser les feuilles.

Il songea à la suite de ses propos, ne sachant pas trop par où commencer.

"Il y a eu un incident dans cette ville, dans les bois de la forêt..un incendie qui n'était pas naturel" poursuivit-il en pensant à celle qui était la cause de sa naissance "et donc..je n'ai pas vraiment eu le choix..enfin il n'a pas vraiment eu le choix..l'esprit de la Nature je veux dire.."

Il ne le savait pas mais au contact des plantes ses iris prenaient un vert différent, plus vif.

"En fait je ne suis pas ici depuis longtemps..en ce monde je veux dire." ajouta-t-il en la regardant, toujours la main sur les feuilles de la plante "Je suis né hier..plus ce matin tout de même..oui..très tôt ce matin." continua-t-il songeur "L'esprit de la Nature a fusionné son âme avec celle d'un Homme pour venir ici, il avait besoin de plus de force pour prendre forme humaine et intégrer le monde des vivants.."

Il se tourna vers elle tout en cessant de toucher la plante; ses yeux reprirent un vert normal.

"Et je suis le résultat de cette union..ils m'ont donné naissance pour sauver les bois de leur état actuel." dit-il en concluant.

Message par Invité Dim 27 Jan - 5:11

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La jeune femme écouta attentivement l’explication de l’homme. Était-ce ainsi que naissait certains êtres ? Une fusion… Sedna afficha un air surpris et légèrement déconcerté de la révélation de Vegeo. Après tout, elle n’avait jamais vu se fait, étant donné que peu d’humain fréquentait l’endroit où elle avait passé sa vie en nature.

- Qu’est-il arrivé à la vie de l’homme… ? Avez-vous ses souvenirs et sa vie ou… sa vie et ses souvenirs d’être humain ont-t-ils totalement disparu pour donner la vie…pour créer votre vie en fait ?

Inquiète, Sedna s’assied sur le bord de son lit pour regarder le sol, le choc était grand. C’était ainsi que naissait les esprits trop faible ? Volait-il le corps d’un humain pour apparaître en tant qu’Humanoïde. N’était-ce pas du vol dans un sens ? Ou même un meurtre si la personne qui laissait son corps pour faire naitre la vie d’une autre… C’était le propre de la nature dans un sens. Toute chose qui meurt permet souvent de donner la vie à une autre. Pourtant pourquoi un être aussi faible que celui qui ne pouvait prendre forme par lui-même avait la chance de vivre. Cet esprit était-il aussi faible que ce qu’il était sous-entendu aux travers de cette naissance avec assistance ou le fait qu’il est pu fusionné le rendait en fait vraiment plus fort.

- Ça explique pourquoi votre si grande surprise… Vos réactions face à la situation et face à mes mots…

Elle releva lentement la tête et ferma les yeux. Sedna prit une respiration très lentement. Cet esprit aurait surement besoin d’aide et surement d’être un minimal guider dans le début de sa vie. Dans un sens, elle qui était un esprit, pourrait probablement lui apporter des réponses s’il désirait son aide. Bien qu’elle ne puisse pas répondre à tous, elle pourrait surement faire de son mieux pour le soutenir dans ce début de vie.

- En fait, je suis un esprit… une élémentaire d’eau. Je suis née de cet élément, il y a de cela très longtemps, mais je n’ai obtenu que cette apparence humaine qu’il y a environ trois ans. Heureusement, nous évoluons vite avec l’environnement qui nous entoure, une adaptation rapide à comparer à celle des humanoïdes… Néanmoins, j’ignore si ma venue sous cette forme était pour une raison bien précise comme votre raison d’être ici... Si c’est le cas, j’ignore totalement le pourquoi et j’ignore aussi comment le savoir. Ou si je l’ai su… je l’ai oubliée.

*Cela fait-il de moi un être égoïste si j’ai oublié la raison première de ma venue sous forme humanoïde. Si mère nature a décidé de m’accorder cette forme c’est surement une raison bien particulière, mais … laquelle ?*

Sedna avait posée pour la première fois des pieds sur un sol, seule sans âmes qui vivent autour d’elle. Elle n’avait jamais vraiment compris pourquoi on lui faisait ce cadeau si spécial ou, comme elle l’avait mentionnée, elle avait peut-être oublié au fil du temps la raison ou n’y avait porté aucune attention. La chance et le bonheur de pouvoir se déplacer en dehors des sources d’eaux était surement la seule chose qui l’avait intéressé au moment des faits. Sedna avait tellement travaillé pour prendre une forme semi humanoïde, sous sa forme élémentaire, alors que, sans effort, elle avait obtenu un corps, des pieds, des doigts, des mains…. Des détails qu’elle ne pouvait acquérir sous sa forme originaire.

- Je suis une élémentaire d’eau… mais j’ai toujours vécue en forêt, alors j’ai surtout connu des élémentaires de nature. Enfin, j’en ai déjà croisée, nous sommes des esprits complémentaires, mais dans la nature les fréquentations sont rares.

Elle ouvrit les yeux et posa son regard sur l’homme. Comment un seul esprit pourrait sauver une forêt entière ? Il était soit très fort ou il avait beaucoup d’espoir pour pouvoir porter sur ses épaules le sort d’une forêt tout entière. C’était un très lourd fardeau aux yeux de la jeune femme.

- Vous savez… Si vous ne comprenez pas votre don d’élémentaire, vous ne pourrez jamais aider la forêt.

La jeune femme se leva lentement pour s’approcher de l’homme et porter son regard doux sur lui.

*Je pourrais l’aider, mais est-ce son combat à lui seul ou le combat de tout élémentaire face à la menace d’envahisseur de la nature qui tente de la détruire par le feu ou par les armes de la technologie.*

Elle tourna la tête pour observer une petite plante florale sur sa table de travail et glissa ses doigts sur un pétale de la petite fleur violette. Elle posa sur cette plante un petit regard maternel et tendre.

- Ce monde vous réserve beaucoup de surprise et beaucoup de chose à apprendre. Par contre, si vous ne connaissez pas ce que vous êtes et ce qui fait de vous un être de la nature et à contrôler cette partie de vous … Vous ne serez jamais en mesure d’aider cette forêt qui fut incendié… Après tout, s’il y a eu un incendie non naturel… Et que la forêt n’a pas été capable de renaître d’elle-même, c’est qu’il y a eu plus qu’un feu. La nature peut affronter les incendies, même quand ils sont provoqués. C’est comme quand un éclair s’abat sur un arbre et qu’il prend feu entraînant avec lui une partie de son environnement. … Ce n’est pas toujours souhaiter et pourtant… la forêt renaitra d’elle-même de ses cendres…

Message par Invité Ven 1 Fév - 0:42

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Après avoir raconté son histoire, Vegeo resta songeur un court instant. Comment ne pas se poser de questions sur la nature exacte des élémentaires et sur la façon dont ils venaient au monde. L'esprit de la Nature qui faisait désormais partie de lui était un être bien particulier, qui avant les trois jours sombres n'éprouvait ni émotions ni désirs; sa façon de ressentir les choses était devenue différente suite à l'incendie. S'il n'était pas étonné par le fait qu'il existait autant d'élémentaires que d'éléments dans le monde, il se questionnait tout de même sur la raison qui faisait que certains prenaient forme physique - tout en se voyant octroyer toutes les caractéristiques des vivants - et certains ne changeaient pas du tout.

Sedna l'interrogea sur l'humain et sur son rôle dans son existence. Calions - c'était tout ce qu'il savait de son identité - était lui aussi responsable de sa naissance, c'était grâce à son sacrifice qu'il était en ce moment même en train de respirer. Il ne savait pas grand chose sur son histoire et avec le temps - il ne le savait pas encore - les souvenirs de ce dernier ainsi que ceux de l'esprit se feraient discrets. Deux âmes fusionnant pour n'en laisser plus qu'une, qui évoluerait librement avec les mois et qui finirait par acquérir sa propre indépendance.

"L'homme est mort au cours de l'incident d'après ce que j'en sais. Son âme est cependant restée dans ce monde, pour errer sans buts précis. Quand l'esprit a eu besoin d'aide il s'est lancé dans une quête pour trouver une âme humaine voulant bien lui accorder sa puissance, c'est de cette manière qu'ils se sont rencontrés."

Il marqua une pause pour ensuite reprendre.

"Pour ce qui est de ses souvenirs j'en ai pour l'instant plusieurs mais ils restent assez embrumés, tout comme ceux de l'esprit d'ailleurs. Je ne sais pas pourquoi. C'est sans doute la conséquence de cette étrange union."

Il regarda la jeune femme qui venait de s'asseoir, elle semblait troublée par les informations qu'il venait de lui livrer. Lui-même ne comprenait pas trop ce qu'il en était. Tout ce qu'il savait c'était que l'union s'était faite d'un commun accord et que sa mission était celle de sauver les bois par tous les moyens possibles; il n'était en fait né que pour cette raison, c'était son devoir que de tout faire pour provoquer le retour de la vie en ce lieu. Alors qu'elle respirait lentement, lui-même soupira silencieusement, se demandant combien de temps lui était nécessaire pour s'acquitter de sa tâche et ce qu'il pourrait bien faire après. Est-ce qu'il y avait seulement un après d'ailleurs, une sanction était prévue ou pas s'il ne faisait pas ce pour quoi il était venu au monde? et quand il aurait terminé quel serait son avenir? il ferma les yeux pour remettre de l'ordre dans ses idées. Depuis que ses émotions humaines étaient nées, il se posait beaucoup de questions et envisageait beaucoup de possibilités, sans se concentrer sur l'essentiel.

*Quoi qu'il en soit, l'important c'est de sauver les bois. Je ne peux pas les laisser dans cet état. L'ambiance qui y règne est malsaine.*

Elle le tira de ses pensées en reprenant la parole. Il l'écouta calmement, les mains toujours plongées au fond des poches et ses yeux toujours rivés sur le visage de la jeune femme. Une élémentaire d'eau, une naissance physique tardive et une évolution rapide, une absence de raison à toute cette histoire. Il songea avec intérêt au fait que leurs questions étaient sensiblement les mêmes tout en se posant de nouvelles questions: combien de façons de naître avaient donc les élémentaires? combien étaient ceux déjà présents et ceux à venir? est-ce que tout avait commencé pour eux lors des incidents?

Il n'était de ce monde que depuis peu, pourtant plus les heures avançaient plus les questions se multipliaient, les réponses elles demeuraient discrètes et peu nombreuses. Il souria intérieurement en se disant que c'était probablement ce qui l'attendrait maintenant qu'il avait des émotions et des pensées stables: un long questionnement sur le sens de sa vie et sur celle des autres. Les deux élémentaires étaient plongés dans leurs pensées; l'un songeant avec joie au moment où il rejoindrait ses bois et l'autre pensant probablement à des choses en lien avec ce qu'il venait de dire. Elle reprit la parole et Vegeo continua à se poser des questions concernant la complémentarité des éléments, leurs affinités, leurs rapports entre eux. Il y avait tellement de variables: la façon de naître, celle d'évoluer, celle de vivre et de communiquer; il semblait impossible de connaître un jour les intentions de Mère-Nature.

"Vous savez… Si vous ne comprenez pas votre don d’élémentaire, vous ne pourrez jamais aider la forêt." ajouta la jeune femme, avant de se lancer dans une explication qui avait le mérite de viser juste.

Il baissa les yeux quelques secondes, pour penser à la réponse qu'il pourrait bien fournir. Il était vrai qu'il devait apprendre à se connaître lui-même pour aider la forêt, qu'il devait apprendre à maîtriser ses pouvoirs. D'un autre côté les remarques de Sedna sur la forêt n'étaient pas fausses non plus, ce qui implanta un léger doute qui ne se confirmerait que bien plus tard: la forêt n'avait pas besoin de lui pour guérir; Mère-Nature n'avait pas spécialement besoin de son intervention et la forêt noire resterait probablement ainsi. Il se rendrait compte peu à peu que sa naissance n'était que le fruit du hasard et que son existence - improbable à plus d'un titre - n'était liée à la forêt que par son lieu de naissance. Son âme était liée à ce coin ayant survécu dans la forêt incendiée, son cœur résidait en ce lieu. Rien de plus, rien de moins.

"Oui je sais..c'est pour cette raison que j'étais en train de me diriger vers la forêt avant de me poser sur ce banc, j'avais simplement besoin d'organiser toutes ces pensées dans ma tête. Je pense m'isoler pendant un certain moment dans les bois et travailler mon lien avec ce qui m'entourera là-bas. J'y trouverai sans doute plusieurs réponses et j'apprendrai comment maîtriser ces pouvoirs qui encore me font défaut."

Il cessa de parler, pour réfléchir à ce qu'elle avait ajouté plus tôt, puis continua.

"Pour ce qui est des capacités de la forêt, il n'y a qu'une seule et unique façon de le savoir: une fois que je contrôlerai mes dons je tenterai de les appliquer sur les bois..ensuite eh bien..j'aviserai"

Il réfléchit un instant pour ensuite dire.

"D'ailleurs, pourriez-vous m'indiquer comment me rendre dans la forêt? je ne suis pas sûr de retrouver le chemin, c'est assez grand ici et je crains de me perdre."

Il la regarda puis se reposa une question qui l'habitait depuis son réveil, peut-être qu'elle pouvait, à travers sa réponse, l'aider à se faire un avis?

"Sedna, vous parliez de raison d'être tout à l'heure. Vous disiez avoir peut-être oublié le sens de votre présence ici. Je me demandais: si vous ne vivez pas pour accomplir une tâche, que faites-vous donc depuis tout ce temps? avez-vous trouvé une autre raison de vivre que celle de servir la Nature?"

Message par Invité Ven 1 Fév - 21:14

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Sedna glissa ses doigts lentement sur la pétale et observa la fleur tout en écoutant d’une oreille attentive les mots du jeune homme. Il semblait quand même déterminer dans son cheminement. Elle ne pouvait qu’admirer le chemin que le jeune homme avait choisi.

- Deux âmes qui fusionnèrent et créèrent un corps afin de renaître…

Murmura-t-elle en levant lentement les yeux vers les étagères couvertes de plante. C’était une renaissance, une capacité unique au élémentaire de nature ? Peut-être ou peut-être pas. La seule chose que Sedna savait sur sa « naissance » humaine c’est qu’elle n’était pas dû à de l’aide extérieur et même sous cette forme… était sans doute que de l’eau. Parfois, elle aurait même cru être qu’un simple mirage causé par le reflet du soleil sur l’eau, mais non, puisqu’elle pouvait saisir, toucher et ressentir…

- Cet esprit n’a pas erré sans but… Je ne crois pas beaucoup au hasard….

La jeune femme joignit ses mains ensemble et referma les yeux lentement.

- C’était peut-être le destin qui a décidé que le sort de cet homme et de cet esprit soit de vous donner la vie… Le choc a peut-être été énorme lors de la fusion… Peut-être que si vous aviez eu les souvenirs exact de deux êtres … vous n’auriez jamais été viable. Comment vivre avec les souvenirs constants de deux êtres ayant une vie différente assemblée dans le même corps pour créer une nouvelle personne…. Les connaissances de médecine que je possède… Il est probable que beaucoup de souvenir reste flou à moins qu’il y ait un évènement précis qui déclenche un souvenir qui deviendra alors net et clair…Pour le moment… Ne vous forcez pas à vous remémorez tout sur eux… Les souvenirs reviendront par eux-mêmes… Vous aurez bien assez d’énergie à mettre sur vos propres cheminements de la vie…

Sedna ouvrit les yeux et tourna son regard vers le jeune homme. Elle posa sur cet être de la nature un regard doux, rassurant et calme. L’élémentaire de l’eau se tourna finalement vers l’homme pour le regarder droit dans les yeux. Il n’arrivait pas à retourner à sa source ? Était-ce possible ? La jeune femme pouvait ressentir l’eau si elle se concentrait, tel un bâton de sourcier selon les mythes. C’était sans doute le lien unique que Sedna vivait avec l’eau qui lui permettait de ressentir aussi simplement la présence ou la direction de sa source. Avec beaucoup d’effort, elle pouvait trouver une source d’eau souterraine même en pleine forêt… ou même en montagne.

- Il y a un chemin qui mène directement à la forêt si je ne m’abuse … Je connais mieux la direction du Lac que celui de la forêt…

Elle afficha un petit sourire avant de détourner le regard pour observer l’un de ses livres sur la botanique.

- Je vis comme une humaine, je peux marcher, sentir, courir… vivre… Je peux voyager, explorer et apprendre … Sous forme élémentaire j’étais confiné, obliger de rester sur ou dans l’eau. Je n’avais aucune liberté. Si l’eau n’allait pas à un endroit … je n’y allais. Voila était la conséquence de vivre hors d’une grande source d’eau.

Lentement son regard se baissa sur ses mains et elle observa ses doigts avec une étincelle au fond du regard. Toujours aussi fasciné par la perfection et les détails apportés lors de la création.

- Je me suis acharné pendant des années à essayer sous ma forme élémentaire d’obtenir une apparence humanoïde, mais je n’avais jamais réussi à créer de détail tel que des doigts… des pieds ou même un visage. Alors quand mère-nature m’a offert ce corps… Je n’ai eu qu’une seule envie… Partir de là où j’avais refuge et visiter, voir plus loin. J’étais confiner aux sources souterraines l’hiver et au ruisseau ou aux gouttelettes de la rosée… Je pouvais me déplacer dans la végétation par temps de pluie, mais si par erreur je restais coincée dans un endroit sans grande source d’eau … J’étais prise au piège jusqu’à ce que la pluie me libère. Maintenant je n’ai plus ce problème. Alors à présent je voyage… Avec Lir… Je vis paisiblement en liberté et en tant qu’humaine.

*Je suis simplement libre…*

Pensa-t-elle.

- Je ne crois pas que c’était un cadeau, mais une obligation. Peut-être ai-je été trop égoïste… Mais je ne vois pas ce que je peux faire… À part continuer mon chemin et peut-être retrouver un jour une vraie raison d’être.

Elle étira le bras et prit lentement un petit sac sur une tablette et revint près de Vegeo et lui glissa lentement dans la main.

- Ce sont des graines de plantes de la région… Peut-être pourront-ils vous aidés dans la nature … Vu votre don. Peut-être que cette modeste donation pourra vous fournir un coup de main. Par contre, sans une terre humide … Même avec votre don ils ne grandiront pas autant qu’ils devraient, alors il faudra apprendre à prendre en compte toutes les caractéristiques des lieux, surtout dans la partie de la forêt qui fut dévasté. Si vous souhaitez un coup de main un jour … Venez me voir je me ferai de vous aider, que ca soit pour ma nature d’esprit de l’eau ou mes connaissances d’herboriste.

Elle sourit à l’homme. Sedna n’avait rien fait pour ces terres d’origines là où elle avait vécue. Peut-être y retournerait-elle un jour pour voir ce qu’elle peut faire. Au fond, ses connaissances des plantes étaient peut-être la meilleure chose à faire. Mais elle devait continuer à exercer son don de la culture de la flore.

- Pour ce qui est de la forêt… Pour y aller vous n’avez besoin de personne vous savez ? Les esprits de la nature peuvent sentir les espaces habités par la nature, mais certains doivent se concentrer plus ou ont besoin d’apprendre… et aussi se laisser guider par leur instinct… Il sera sans doute votre meilleur allié pour le reste de vos jours. Ayez confiance en vous et votre instinct pour votre futur et celui du lieu que vous voulez tant qu’il retrouve ses lettres de noblesse.

Message par Invité Mer 6 Fév - 2:27

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Il écouta silencieusement les différentes hypothèses de la jeune élémentaire. Celles sur sa conception du hasard et du destin, celles sur les raisons de l'aspect imprécis de quelques uns des souvenirs qui traînaient dans sa mémoire, des souvenirs qui pourtant n'étaient pas les siens. Pendant qu'elle parlait il commença aussi à songer à ces deux êtres qui en étaient arrivés à cette décision, à ces deux entités qui s'étaient données l'objectif romanesque et totalement chimérique de sauver tout un pan d'une forêt qui était pourtant morte depuis des mois. C'était bel et bien un sentiment d'étrangeté qu'il ressentait alors qu'il se disait qu'en fin de compte, ces âmes étaient étaient la terre et lui la jarre qui en résultait après une opération complexe et encore mystérieuse.

L'histoire qui suivit - celle de la vie d'élémentaire de Sedna - il se promit de la garder précieusement dans un coin de sa mémoire, pour y repenser avec tout le loisir nécessaire plus tard. Ce qui était certain sur l'instant, c'est que la jeune femme et ses semblables à lui ne se comportaient pas de la même façon et ce de façon drastique. Les esprits de la Nature qui habitaient sa mémoire étaient des êtres neutres, sans émotions ni désirs et dont la seule volonté était celle de vivre pour et à travers la forêt. C'étaient des êtres qui vivaient pour accomplir leur devoir et rien d'autre. C'était une simple mutation - résultat de l'influence néfaste des trois jours sombres - qui avait transformé l'esprit de la Nature qui était en lui en quelque chose de nouveau, doté d'une conscience de la vie différente de celle de ses semblables. Il y avait tellement de zones d'ombres concernant cette histoire d'esprits, d'élémentaires, d'âmes; c'était une énigme complexe et probablement impossible à résoudre.

Elle s'approcha pour lui offrir un cadeau - un sac de graines - et lui expliqua quel usage il pouvait en faire et quelles conditions étaient à respecter. La Nature était un puzzle labyrinthique et il était vrai, quand on prenait le temps d'y penser, que les conditions pour faire apparaître la vie étaient relativement nombreuses. La lumière, la terre et l'eau faisaient partie des éléments indispensables pour la créer et tout ne pouvait pas reposer que sur son pouvoir.

"Merci beaucoup, je tenterai d'en faire bon usage."

Il poussa le sachet vers le fond de sa poche droite tout en se faisant la promesse de les planter dès que possible. Il se demanda sur l'instant pendant combien de temps il devrait travailler sur lui-même pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs, mais en fin de compte ce n'était pas important car il prendrait tout le temps nécessaire pour s'améliorer. Elle s'adressa de nouveau à lui en lui parlant de son instinct et de sa capacité à ressentir les choses. Il y pensa un court moment, en se disant qu'il n'y avait aucun mal à se fier à son intuition.

"D'accord, je vais tenter de garder ça en tête."

Il nota que dehors la lumière commençait lentement à faiblir, ce qui lui fit penser aux conseils d'Eleonor Doherty concernant les sorties le soir et leur dangerosité. Il regarda la jeune élémentaire d'eau en souriant et s'adressa à elle.

"Je suis désolé mais il se fait tard, je vais devoir y aller."

Il fit quelques pas en arrière puis débloqua la porte avant de se retourner vers elle.

"Merci encore pour tous vos conseils, je suis convaincu qu'ils m'aideront beaucoup. J'espère que nous nous reverrons à nouveau ! Au revoir !"

Les règles de politesse n'étaient pas encore vraiment son fort et c'est ainsi que, sans attendre de réponse bien précise, l'élémentaire franchit le seuil de l'entrée, se dirigeant vers un destin incertain et constitué de nombreuses surprises, bonnes comme mauvaises.

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