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Message par Invité Jeu 27 Juin - 19:25

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Le temps était superbe, le soleil avait pointé son nez tôt, Séréna s’était réveillée au aurore. Botte à talon, pantalon noir moulant et un corset blanc et noir et une petite fleur dorée dans ses cheveux. Très tôt après s’être arrêté dans une boulangerie pour y prendre un croissant au chocolat et une collation pour plus tard, puis un bon café, elle se mis à marcher vers l’un de ces lieux préférés.

Sur le haut d’une pile de décombres, elle s’était installée pour regarder cette terre désolée, le quartier dévaster. Elle y avait grandit, même que non loin se trouvait son entrepôt plutôt son héritage, qui heureusement, était toujours debout contrairement à beaucoup d’autre chose ici. À part quelques animaux errant, oiseaux, chats, chiens et rats ils n’y avaient plus vraiment âmes qui y vivaient. Séréna avec un peu de nostalgie reconstruisait ce lieu qui l’avait vu grandir. Un grand sourire s’afficha sur ses lèvres avant de prendre une gorgée de café et que le vent souffle la poussière pour évanouir ce qu’elle avait construit avec son imagination en quelques secondes.

La jeune femme croisa les jambes posant une main derrière elle pour se stabiliser sur les décombres qui étaient parfois instable. Ce lieu détruit était devenu un havre de paix pour elle. À part quelques criminels et personnes  étranges la nuit, le jour laissait plus tôt place à un désert de ruine ou la végétation tentait de reprendre le dessus, mais semblait combattre bien plus que les décombres en eux-mêmes.

Pour une fois, elle voyageait léger, pas d’ordinateur. Son appareil photo autour du cou, son téléphone bien coincé dans son corset, sa collation au fond d’un sac où traînait aussi son porte-monnaie et son fidèle pistolet électrique. La journée s’annonçait chaude, aucun nuage n’avait osé se montrer et le teint pâle de Séréna sentait déjà les rayons du soleil la mordre à pleine dents. La jeune femme intrépide posa son café et ajusta le focus de son appareil photo pour prendre quelques clichés. La nature, les animaux et la beauté d’un ciel trop parfait ne l’a touchait guère. C’était la destruction, la panique et la passion qu’elle recherchait et s’avouerait au travers des clichés. Ce quartier était parfait pour elle, cherchant toujours un nouveau truc qui avait finit par s’effondrer ou ne tenait que par un fils.


- Avec ce rythme, toute la ville finira comme ça.

Cette image pessimiste du futur ne sembla pas attaquer sa bonne humeur qui était la plus part du temps inébranlable de toute manière. Lentement, Séréna s’allongea sur le long bloque de pierre son café à moitié terminé et profita de se calme presque enivrant et lugubre pour un endroit qui avait connu la vie. Elle prit un grand respire et ferma les yeux.

Message par Invité Jeu 27 Juin - 21:17

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La journée avait bien commencé. Je m'étais réveillé dans ma chambre d'hôtel, faute d'avoir un logement à moi. Je venais d'arriver en ville, et je n'avais pas encore eu le temps de m'enquérir de me trouver un toit. J'avais bien sûr dans l'idée de le faire très prochainement. Je m'étais levé et avait pris mon petit déjeuner dans le réfectoire se trouvant au ré de chaussée. Pain, beurre et confiture, accompagné d'un café bien serré pour se mettre en forme. Après, j'avais grimpé les marches me séparant du deuxième étage et de ma chambre. A l'aide du pass électronique, j'avais franchis la porte, que j'avais soigneusement refermée derrière moi. J'abandonnais mes chaussures sur le tapis gris posé au sol, ôtais ma veste que je déposais sur le canapé, avant de rejoindre la salle de bain, où je finis de me déshabiller. J'entrais dans la douche, et ouvrais la conduite d'eau. Le pommeau au-dessus de ma tête délivra un jet chaud, qui dévala ma peau, laissant sur son sillage un sensation de bien être. Je me lavais les cheveux, le corps, me rinçais et sortais. Je passais une serviette blanche autour de ma taille, m'essuyais la tignasse avec une autre serviette et retournais dans la chambre pour m'habiller.

Je pris dessus vêtements dans le tiroir, une chemise blanche et un jean noir dans la penderie, et une aire de chaussures italiennes en cuir dans le bas du placard. En cinq minutes, j'étais propre comme un sou neuf et près à sortir. Comme à mon habitude, je voulais avant tout éviter la ville et son centre grouillant de gens, d'ados turbulents et d'adultes indisciplinés. Le bruit que faisait tout ce petit monde les voitures et l'agitation m rendaient malade. Au sens propre du terme. Me dons me faisaient souffrir, quand je marchais dans les rues bondées du centre. Les coups de klaxon, les cris, les rires... Toute cette cohue me mettait mal à l'aise. Sans compter se flux incessant d'émotions contradictoires, qui était pour moi une vraie torture, et ma hantise. Joie, colère, amour, parfois envie de tout détruire, la peine, la haine... Tout ça tait la clef d'un séjours à l'hôpital du coin. Je préférais rejoindre un endroit où personne n'allait. J'avais eu vent qu'après les Trois Jours Sombres, tout un quartier avait été rasé. Je voulais en apprendre plus sur l'histoire de la ville où j'avais posé mes valises, et voir l'étendue des dégâts. En bref, je fermais la porte de la chambre d'hôtel derrière moi, et marchais dans la rue jusqu'au fameux quartier. Une paire d'écouteurs dans oreille, je passais le "seuil" entre le beau quartier, plein de couleurs, de fleurs, de vie et de bâtiments, au quartier délabré, fait de cinquante nuances de gris de blanc et de noir, où ne vivaient plus que quelques rats, des chats maladifs et squelettiques et des chiens errants. Enfin, ça... C'est ce que je croyais. Passant près d'un tas de débris, j'aperçus une jeune femme plutôt ravissante, portant autour du cou un appareil photo, et je me fis la remarque suivante : Elle n'avait pas le style d'une touriste.

J'annonçais alors ma présence d'un faible raclement de gorge, et la saluais en souriant:

 
-Bonjour mademoiselle !
 
Je remarquais qu'elle était vêtue simplement, d'un corset blanc, d'un pantalon moulant noir, et de bottes à talons. De toute évidence, elle avait le style plutôt classique d'un femme urbaine, qui avait l'habitude de toute cette pagaille, régnant non loin de cet endroit. Bien qu'ici, tout soit mort, et par conséquent, silencieux. Plus rien ne tenait debout. Il y avait sur le sol une épaisse poussière noire, qui recouvrit le moindre centimètre carré des dalles. Des bouts de métal, de taule probablement, ainsi que des éclats de tuiles, jonchaient le chemin qui devait être jadis une route. Tout ça crissait sous mes pas quand je marchais, et c'était plutôt désagréable. Par ailleurs, le terrain était complètement irrégulier. Parfois de grands trous faisait penser aux cratères de la Lune, et d'énormes monticules d'objets en tout genre rappelaient les plus hauts volcans terrestres. Un paysage tourmenté et chaotique, trace des dramatiques événements qui s'étaient déroulés ici il y avait longtemps. Mais à voir ce décors, on pouvait aisément deviner que rien n'y serait plus jamais reconstruit...

Message par Invité Jeu 27 Juin - 21:54

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Une fois résonna dans le lieu désert qui la fit sortir de ses rêveries. En premier, elle crue à une hallucination, mais elle se redressa, sa fleur dorée dans ses cheveux étincela, alors que Séréna posa ses yeux sur l’inconnu. Avant toute chose, elle se leva debout posant une main sur sa hanche pour identifier la voix inconnue qui l’avait interpellé. Le jeune homme ne semblait pas être une menace, un sourire amusé se glissa sur ses lèvres et sa tête pencha naturellement sur le côté pour le regarder.

- Bonjour

Salua-t-elle avant d’attraper son sac et son café pour se laisser glisser sur un mur effondré en ciment et sauta de moins haut pour ne pas renversé son précieux café du matin. Maintenant de plus près, Séréna fit une nouvelle vérification, les humains étaient rares dans le coin ne supportant que très rarement l’aspect et le sentiment lugubre et effrayant du quartier. Peut-être était-ce l’habitude, Séréna avait oublié que ce sentiment était mauvais pour elle.

- Je peux t’aider ? Ce n’est pas tellement un coin recommandable même le jour… Beaucoup de truc rôde et parfois ce n’est pas jolis jolis…

Dit-elle en riant, avant de prendre une gorgée de son si bon café, son air décontracté et amicale créait une étrange impression avec le lieu. Elle était comme une fleur au travers d’un champ de neige. Replaçant son sac sur son épaule, elle posa sa main qui ne tenait pas son café sur sa hanche.

- Vu ton air, toi tu n’es pas un ancien habitant du quartier. Quand ils viennent pour tenter de retrouver leur animaux ou même simplement où étaient leur maison ils ont toujours un air déconfis triste de funérailles raté remplie de nostalgie… À croire que ces gens font déprimés le lieu et non le contraire.

Chaque phrases son café changeaient d’endroit ne pouvant pas gesticuler à son aise, pourtant elle gardait un très grand contrôle puisqu’aucune goutte de café ne s’échappa du verre de carton. Le regard turquoise de la jeune femme finit par se mettre droit dans celui du jeune homme cherchant des réponses à des questions qu’elle n’avait même pas encore posé.

Message par Invité Ven 28 Juin - 12:46

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Sous mes pas crissait une poussière épaisse, composée de terre, mais surtout de morceaux de tuiles et de métal. Sans doute les piètres restes des bâtiments qui s'étaient tenus là auparavant. Une brise fraîche passa, apportant l'odeur réconfortante et chaleureuse du café. C'est à ce moment précis que je me rendis compte que, dans un verre en carton que tenait la jeune femme, se trouvait l'excellent liquide noir. Oubliant l'odeur, je me reconcentrais la belle jeune femme. Si tout semblait gris et mort, elle rappelait un rayon de soleil frappant les pierres. Il s'échappait d'elle un halo doré, zébré de rais noirs. J'en déduisis qu'elle avait probablement un secret, quelque chose de plutôt sombre qu'elle préférait cacher, mais je ne pourrais pas déduire qui simplement avec mon don. Une chose était sûre, en tout cas: elle n'avait pas l'effrayante aura rouge sang des vampires, ces créatures impies et assassines, qui ôtaient des vies sans remords. Elle n'avait pas non plus le halo d'un noir de jais des darkness. C'était plutôt rassurant. Mais elle n'avait pas non plus l'aura blanche et pure des lightness. Peut-être une autre humaine ? Je préférais me méfier des apparences. Car si elle n'avait pas la peau blême et parcheminée des vampires, ni leur souplesse et leur élégance surnaturelles, ça ne faisait pas pour autant d'elle une humaine. Qui aurait pu deviner, sous mon apparence débonnaire, que je pouvais tuer quelqu'un d'un simple formule latine ? Mon humeur s'assombrit à cette pensée, et je tâchais de me reconcentrer sur le présent, avant de faire une dépression. L'air était doux, le soleil caressait ma peau, j'étais en plutôt bonne compagnie... Alors à quoi bon se flinguer le moral avec un souvenir si désagréable ?
 
-D'après ce que je sais de la ville, cette description ne collerait pas qu'avec cet endroit ! Mais devrais-je avoir des raisons de me sentir en danger avec vous ? Pardonnez mon impolitesse ! Je m'appelle Andrew Evermore. Enchanté.
 
La jeune femme avait l'air détendue, elle buvait son café sans se soucier de moi. Elle n'avait pas l'air de m'envisager comme un danger immédiat, ni comme un monstre potentiel. Par ailleurs, elle ne semblait pas inquiétée par ce coin, qui était plutôt lugubre et glaçant. Je ne pensais pas un instant à ce qu'elle puisse habiter ici, tous les bâtiments étant détruits par les Trois Jours Sombres. Je me trompais, bien sûr, mais en n'ayant pas fait le tour de l'endroit, c'était impossible de deviner. D'ailleurs, je ne savais pas pourquoi je me fatiguais de tous ces détails. J'avais envie de connaître cette jeune à qui, de prime abord, on donnerait le bon Dieu sas confession. Elle semblait bien élevée, pour une personne de son âge, et on sait que c'est devenu rare, dans cette époque de débauche, d'alcool et sexe à profusion.  
 
-Vous avez raison. Je ne suis pas un ancien habitant. Je viens d'arriver en ville, et je visite un peu, tout en évitant le centre et les rues bondées. Trop de monde me rend malade. Je préfère les zones peu fréquentées. Je ne pensais pas trouver quelqu'un ici...
 
Je suivais des yeux le verre de café, qui faisait des embardées dans tous les sens à chaque fois que la jeune femme bougeait. Je redoutais qu'elle finisse par tut renverser, à force de gesticule autant. Etonnement, mon immobilité contrastait avec son hyperactivité. J'étais d'un tempérament plutôt calme et posé, et la patience était mon fort. Voir quelqu'un bouger autant était un peu déconcertant. Les bras croisés sur la poitrine, et l'observais s'agiter en tous sens avec un sourire timide. Je fus pris de court quand la jeune femme dont j'ignorais le nom planta ses yeux dans les miens sans crier gare. Elle semblait mener ne sorte d'Inquisition, et on insistance était gênante. Je détournais alors les yeux, les fixant un instant sur le sol. Je m'aimais pas qu'on me fixe avec tant d'obstination, son regard me perçant jusqu'aux os, pour me mettre à nu, comme si elle pouvait saisir la moindre de mes pensées, simplement en me regardant.

Message par Invité Ven 28 Juin - 16:53

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Ce fut un sourire que la jeune femme afficha fièrement et avec frivolité, quand il lui demanda si elle était l’un des dangers de l’endroit. Elle eue envie de lui répondre qu’elle était le plus grand danger de cette endroit même si ce n’était pas vrai. Il y avait bien pire ici qu’une humaine au caractère d’acier et sans remord de laisser des combattants derrière… La programmeuse connaissait certains de ces personnes peu fréquentables. La jeune femme n’était qu’un échantillon de ce qui pouvait se tramer ici, mais l’échantillon, heureusement pour l’inconnu, n’attaquait pas les gens du moins pas par amusement ou loisir de fin de semaine.

- Tu sais dès que tu mets les pieds ici, un peu plus la nuit que le jour, tu dois te sentir en danger, sinon tu es inconscient ou suicidaire ou même les deux.

Séréna leva les yeux vers des structures plus loin ou parfois elle y avait vu des ombres s’y balader, mais la jeune femme considérait cette endroit comme un film d’horreur la nuit et au grand drame de plusieurs, c’était une fan de ce genre de film. Ce lieu pouvait sans doute lui donner des frissons, mais il n’était pas d’effroi.

- Je m’appelle Séréna Mandor, enchanté.

Dit-elle en levant son verre au lieu de lui serrer poliment la main, à croire que quelques bonnes manières avaient été jetées dans les ruines… Puisque pour beaucoup de gens son air effronté, avec son manque de discrétion et de tact faisait d’elle un ramassis de problèmes potentiels. Par le genre de fille qu’un garçon bien élever voudrait présenter à sa famille…

Séréna écouta que le problème de population dérangeait le jeune homme qui semblait plutôt timide étant donné que son regard franc dans les yeux avaient été fui. Ce petit détail amusa la demoiselle bien qu’elle n’eue pas envie d’en tirer la moindre conclusion, elle voulait passée une bonne journée et ses appréhensions envers les gens étaient resté bien sagement à la maison loin d’elle.

Lentement, elle tourna les talons pour admirer le lieu qui l’avait vu grandir, même si ce lieu ne l’avait peut-être pas vue naitre pour vrai, mais sa vie avant son père n’avait aucune importance.


- Tu sais tu trouveras des lieux plus calme hors de la ville, la forêt, le lac…. Sinon en ville il y a le parc qui est plus silencieux, tranquille et agréable d’ambiance. Ce n’est pas pour moi le silence avec les oiseaux.

Dit-elle continuant de gesticuler dos à lui en faisant quelques pas pour finir à la limite d’un trou et commencer à le contourner. Sa marche était lente comparé à la gesticulation de ses bras qui démontrait la flamboyance de la demoiselle Mandor. Puis elle s’arrêta net et se tourna vers l’inconnu, son regard se mit à le balayer des yeux faisant une dernière inspection.

- Faudra t’y faire à la populace… On est rarement seul ici, les gens se suivent, se testent, s’engueulent, s’amourachent et ne se laissent jamais vraiment… C’est un exploit de passer quinze minutes dans cette environnement sans tomber sur un énergumène, si vous êtes chanceux comme on peut l’être la loterie tu tombes sur quelqu’un blanc comme neige qui ne veut qu’un joli sourire pour commencer la journée… Si tu es malchanceux… et bien … tu peux risquer la mort ou pire…

Ce fut un sourire plein de malice qu’elle afficha en tournant légèrement la tête avant de retourner les talons pour remonter sur sa plate-forme en hauteur. Pourquoi serait-elle rester près de l’homme debout comme un mannequin au lieu de se rasseoir paisiblement. De retour à son point de départ elle déposa son café à côté d’elle croisa les jambes et observa les alentours.

- Si tu décides de te balader dans le coin fait attention à tout, même les animaux peuvent être méchant… et les bâtiments s’écroulent régulièrement.

Un petit sourire en coin, elle leva finalement les yeux de l’homme pour les poser sur l’horizon.

Message par Invité Dim 30 Juin - 19:12

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Visiblement, ma question l'amusait beaucoup, signe qu'elle n'était pas dangereuse. Elle me semblait plus humaine que jamais à ce moment. Parce que son sourire était franc, sincère. Pas un de ces masques que les vampires maniaient à merveille. Enfin... Mieux que les humains . En effet, si le mensonge était le lot des Hommes, ils n'étaient pas très doués pour ça. Mais le simple fait qu'ils essayent me dégoûtait. J'avais toujours grandi dans un monde où la simple parole valait bien plus que tout l'or du monde. Seulement, voilà... Il ne semblait plus rien rester de cette époque. Ou peut-être que dan certains pays, la franchise faisait moins partie des us et coutumes qu'ailleurs ? Ca m'étonnait quand même. Ce monde avait perdu de son éclat et de sa pureté depuis que des créatures autres que les humains y étaient apparues. Certes, la violence existait déjà avant, mais pas la défiance et un mensonge de telle ampleur. J'étais vraiment vert de voir à quoi ressemblait la société de nos jours. S'il y avait au temps de l'amour courtois, de la trahison et des secrets, il me paraissait toujours moins détestable... Un lourd soupire de lassitude s'échappa silencieusement de me lèvres, ébranlant ma poitrine. Mes yeux s'étaient assombris, comme mes idées...

-Disons simplement que j'ai de très bons moyens de me défendre contre les gens aux idées malfaisantes. J'ai cessé d'avoir peur depuis. Bien que je reste méfiant aux endroits où je mets les pieds. Je suis toujours prudent.

Quand la jeune femme laissa son regard se perdre sur le lointain derrière moi, je laissais le miens se poser sur le sol. Je n'appréciais pas les paysages urbains, les vieux immeubles délabrés, les maisons à perte de vue... J'aurais préféré m'installer dans les environs, dans la campagne, avec des champs, des forêts... Une nature vraie, pas faussée par la présence de l'Homme. Une terre neutre, faîte d'animaux, de végétation... Des environs verts et sauvages, loin de toutes ces créatures surnaturelles, de la cruauté, de la torture, de la souffrance. Loin de toutes ses émotions trop compliquées, qui font toujours des blessés, certains ne s'en relevant même pas. Tout était simple, avant que les humains n'apparaissent. Le système était facile, la vie aussi.

-Séréna... Une question me taraude... Si cet endroit est si dangereux que vous le dîtes, pourquoi êtes vous ici ? Vous êtes humaine, n'est-ce pas ?

C'était du plutôt directement, mais j'avais toujours été curieux de nature. Bien qu'on puisse s'y brûler les ailes, comme me l'a appris Barbe Bleue, ça pouvait aussi être un bon moyen d'apprendre à connaître les gens. Malgré le fait que la société me rendre malade, en rester éloigner m'était impossible. J'avais besoin de culture, des cours, d'échange. J'y laissais souvent des plumes, mais ça m'était nécessaire. C'était vital, l'effet de société, pour un humain. Même si mes dons m'avaient éloigné un temps de tout ça, et obligé à rester isolé.

-Je l'ai compris à votre attitude. Mais j'ai aussi besoin de changement, et j'ai déjà été dans le parc. Je ne voulais pas trop m'éloigner du centre, tant que je ne connais pas mieux les environs. Mais c'est vrai que tout ce bruit, ces klaxons, ces gens parlant fort... Ce n'est pas ma tasse de thé. Mais un tour du propriétaire était obligatoire.

J'affichais un sourire contrit. C'était vrai, pourtant, mais je me sentais mal à l'aise face à Séréna, si implante dans cet endroit. Je venais d'arriver, mais elle semblait être ici depuis toujours. D'ailleurs, c'était sans doute vrai. Elle avait l'aisance d'une citadine. Tout ça lui semblait courant, comme si elle était née ici, comme si tout ceci était dans ses gênes, imprégné dans le plus profond de son âme. Je me sentais oppressé, trop petit... Pas à ma place. La jeune femme gesticulait toujours, mais elle marchait lentement, contournait les trous, comme si elle connaissait par cœur la moindre variation du sol. Comme si elle pouvait marcher ici les yeux fermés sans jamais tomber. C'était assez impressionnant. Quand elle se retourna pour me détailler des yeux, je me sentis de nouveau mal, et détournais mon regard, faute de pouvoir me glisser dans un trou de souris et d'y disparaître.

-Je suis plutôt doué pour m'esquiver, voyez-vous. J'ai l'habitude d'éviter les gens, de rester seul. J'en ai besoin. Quand on a besoin de quelque chose, on fait tout pour le trouver. On ne se sent bien que quand c'est fait. J'ai trouvé mes méthodes, bien que je n'ai pas encore mes marques, ici...

Quand la femme retourna se percher sur on tas de décombre, je me sentis mieux. L'excitation qu'elle ruminait me faisait tourner la tête, à force d'y être exposé. Comme si je respirais de l'encens depuis trop longtemps, ou si j'étais resté trop longtemps dans une parfumerie. Mon malaise n'était pas visible, mais je le ressentais avec tant de force que c'en était troublant. Je ne pouvais vraiment pas m'approcher des gens sans tourner de l'œil... C'était vraiment frustrant:

-Je vous l'ai dit, je suis toujours prudent... Et j'ai un sens de l'observation pointu. Je sais prendre soin de moi, mademoiselle, mais j'apprécie votre sollicitude. C'est devenu rare, ces derniers temps...

Message par Invité Mer 3 Juil - 15:33

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Les yeux de la jeune femme se baladèrent sur l’horizon voyant au loin quelques ombres bougés. Le soleil posant un lourd regard sur les ruines ou se retrouvait encore des articles de maison et d’enfants détruits ou simplement abandonnés et usés par le temps et l’environnement.

- C’est ton choix de ne pas avoir peur...

Rigola-t-elle, en reposant subitement son regard sur celui d’Andrew. Elle cherche un bref instant à s’amuser à jouer au chat et à la souris avec le jeune homme, qui dès qu’elle posait ses yeux sur lui la fuyait systématiquement. La seule réaction de la jeune dame fut de retourner son regard vers l’horizon en souriant. Le vent s’engouffra dans ses cheveux les faisant tressaillir doucement. Elle semblait ne pas écouter l’homme assise sur son présentoir et pourtant son regard après quelques minutes se reposa enfin sur l’homme.

- Ce matin, je bois un bon café, je suis ici pour prendre des photos, car j’aime cette endroit. Pour de ma nature, oui je suis humaine, je ne vois pas ce que je pourrais être d’autre. Je n’ai pas tellement la tête de l’emploie pour être une tueuse sanguinaire ou encore un ange sortie des entrailles du ciel.

Elle reprit son café pour prendre la dernière gorgée et reposa la tasse à ses côtés. Elle se mit à réfléchir en croisant une jambes faisant des va et vient avec celle du dessus pour créer un effet de balancer avec son pied.

- Peut-être que les rues calmes de la nuit te plaira plus, mais cela m’étonnerait particulièrement. C’est une grand ville, il y a toujours des gens. Même ici, même en forêt, tu ne pourras pas fuir éternellement. Les humains ne sont pas fait pour rester seul, mais on est doué pour fuir et cesser de voir devant soi.

Quand il l’a remercia pour sa « sollicitude «  celle-ci se mit à rire, un petit rire qui semblait beaucoup trop amusé. Elle croisa les bras en fermant les yeux. Un petit hochement négatif de la tête se fit voir avant qu’elle n’ouvre un œil.

- Désolé de te décevoir, mais je veux surtout ne pas à avoir à déclarer ton cadavre. Je n’aime pas devoir faire des appels anonymes quand je trouve des êtres morts, surtout que avec les chaleurs de l’été l’odeur attire de tout et c’est horrible pour passer une bonne journée.

Son attention fut bientôt attiré par un petit minet tout gris, sûrement grâce à la poussière environnante, s’asseoir derrière Andrew. Le petit chat à la mine triste semblait bien aimer le jeune homme, car ses yeux se posèrent et restèrent sur lui.

- Bonne chance pour être seul, tu viens de te faire un ami.

Séréna n’avait jamais ce problème, elle n’attirait pas les animaux. Ceux-ci la fuyait comme la peste, elle n’aimait pas vraiment les animaux pour ne faisait jamais de mal à personne sans raison. Peut-être était-elle trop indifférente à leur présence. Prenant son appareil photo, elle prit un cliché du petit chat bien déterminé de suivre son nouvel amoureux.

Message par Invité Jeu 4 Juil - 11:47

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Le décors délavé du quartier se peignait de nuances de rouge et d'orange, et l'air était doux. Pourtant, ici, une éternelle et sombre menace pesait. Celle d'un lourd passé, et celle d'un présent sauvage et dangereux. L'ambiance était bien morose, si on oubliait ce petit bout de femme à l'énergie nucléaire. Même quand elle était assise, elle irradiait d'une force et d'ne vitalité à rudes épreuves. De mon côté, j'étais plutôt ancré dans le calme froid du lieu. Les bras toujours croisés sur la poitrine, j'observais le paysage stérile. Qui aurait cru que, à la périphérie d'une si grande ville plein d'activité, puisse se trouver un quartier aussi mort et déserté ? C'était isolé et pourtant, juste à côté du centre... Comment avait-on pu renoncer à redonner vie à cet endroit? Certes, les dommages étaient importants, et le passé, l'histoire, lourds de sens, mais c'était triste et ces ruines étaient sans doute le terrain de jeu d'êtres malveillants. Je m'étonnais que, d'après le peu de choses que je savais du Cercle, qu'il ne se soit pas mis en quatre pour récupérer le contrôle de l'endroit, et pour le rendre sûr. Quand je pensais à tout ce qu'il pouvait arriver ici, j'en avais froid dans le dos...

Quand son regard se riva de nouveau au miens, j'étais passablement agacé de ce petit jeu. Je n détournais donc pas le regard, cherchant à mon tour à percer les secrets, plutôt noirs à ce que j'avais pu constater, que cachait ce corps frêle et attirant. Les stries sombres de son aura avivait ma curiosité. Elle ne prétendait pas être un danger, mais dans son attitude, il avait une désinvolture déroutante, presque provocante. Elle non plus ne semblait pas avoir peur, et je m'en étonnais. Avait-elle aussi des dons étranges qui lui permettaient de se protéger ? Ou même pires que ça ? Plu effrayants que le miens ? Je commençais à avoir de sérieux doutes sur l'identité de cette femme... Si elle semblait pure et innocente, ce n'était peut-être qu'un masque, fait pour duper les gens et es piéger ensuite. Donc je devais rester prudent..

-C'est ce que je vois... Mais il me semble que vous cachez bien votre jeu, mademoiselle. Vous aimez la photo, es-ce votre profession ? Vivez vous ici ? C'est étrange pour un humain d'être si à l'aise dans un lieu comme celui-ci...

Je ma regardais finir son café, toujours perchée sur le promontoire que formait un tas informe de débris de tous genres. Je me demandais comment cette jeune femme pouvait aimer se balader ici, et peut-être même y habiter... J'espérais qu'elle me répondrais, afin d'éclairer ma lanterne. Elle m'intriguait, et ça arrivait plutôt rarement. J'étudiais les lois, les droits et les devoirs des gens, pas les personnes en elles-mêmes. Bien qu'un avocat se doive aussi de faire des recherches sur son client, et cerner son caractère. Je voulais aider les victimes et coincer les malfrats qui leur faisaient du mal, et pour ceci, il fallait faire preuve d'écoute et d'attention. Les gens ayant subit des violences étaient très souvent agités, voir traumatisés, et il fallait être aux petits soins pour pouvoir les secourir e en tirer les informations qui permettraient de foutre en taule les criminels qui leur faisaient du tort. Alors que Séréna se balançait en haut ( c'était donc impossible quelle reste fixe plus de trente secondes ?!), j'étais plus immobile encore, si c'était possible:

-J'ai passé ma vie à esquiver les gens et leur contact. Je me suis isolé pendant plus de vingt ans. Alors vous savez, je commence à avoir quelques trucs. Je suis presque toujours seul, et c'est très bien comme ça, croyez-moi ! Pour moi, et pour tous les autres.

Et c'était vrai. Les effets de mes pouvoirs pouvaient me rendre incontrôlable, et dans ces phases de folie momentanée, je pouvais très bien tuer quelqu'un. Un flux d'émotions trop important pouvait réduire à néant mon contrôle sur mes propres sensations et annihiler mon self-control. Si je perdais tout pouvoir sur moi-même, je n'étais pas le seul à payer les conséquences... Et je voulais à tout prix éviter que ce qu'il s'était passé devant le collège ce jour là ne se reproduise.

-Ne vous en faîtes pas pour moi, je ne risque pas grand chose. J'ai de bons gardes du corps. Les créatures mal avisées de la ville ont du soucis à se faire, s'ils s'attaquent à moi. Il faut toujours se méfier des apparences, mademoiselle, elles sont toujours trompeuses... Il suffit de se remémorer David contre Goliath. Les plus grands et les plus forts ne sont pas forcément vainqueurs. La ruse marche aussi très bien. Mais vous, comment vous protégez-vous ici ?

En regardant Séréna, je m'aperçus qu'elle fixait un point derrière moi. Un point tout gris et plein de poils, qui me fixait à son tour avec de grands yeux tristes. Le chaton semblait égaré, et bien m'apprécier aussi. Effectivement, j'avais l'impression qu'il n'était pas près de me lâcher. J'entendis le déclencheur d'un appareil photo, celui de Séréna sans doute. Un fois la photo prise, je me baissais pour prend le chaton dans mes bras. Il ronronna doucement quand je lui caressais la tête. Il était sale et plein de poussière, mais il ne me paraissait pas malade. Son poil était beau, quoique terni par l'errance. Mais j'allais arranger ça bien vite. Surtout qu'il ne portait pas de collier et qu'il n'avait pas de tatouage à l'oreille. Autrement dit, c'était un chat sauvage, qui n'avait jamais eu de maître. Il semblait que ça venait de changer:

-On dirait bien que ce n'est pas demain la vielle qu'il va s'en aller... Je vais le ramener à la maison, et prendre soin de lui. Surtout qu'il m'a l'air bien seul. Je ne sais pas s'il a mangé récemment, mais il me paraît bien maigre...



Message par Invité Jeu 4 Juil - 16:03

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Séréna ayant reposé son regard sur lui vit qu’il affrontait dorénavant son regard. Une petite étincelle s’illumina dans le regard de la jeune femme provocante dans l’âme. Elle prit le temps de soutenir le moment observatif mutuelle, avant de décroché lentement pour retourner son regard vers l’horizon cessant de jouer avec les nerfs du jeune homme qui semblait tout d’un coup plus à vif. Voyait-il en elle une raison d’inquiétude ou de nervosité ? Il pouvait se méfier d’elle s’il le souhaitait.

Sa tête se pencha légèrement sur le côté tournant les yeux vers lui pour l’observer très faiblement. Elle n’avait qu’elle-même comme pouvoir, un savant mélange de savoir foncer et de réflexion.


- J’ai peur de cet endroit, c’est justement pourquoi je suis ici. La peur est motivatrice pour le corps. Je suis photographe, mais amatrice seulement, je suis programmeuse de site internet sinon. Je ne vis pas ici, la nuit est trop rude, moi qui aime sortir, je ne serai sans doute plus vivante si je devais vivre ici. Puis, je vous trouve bien curieux, c’est un interrogatoire? Ai-je fait quelque chose de mal monsieur l’agent?

Dit-elle sans détour. Pour une raison ou une autre, elle écoutait encore l’homme disant qu’il vivait en retrait de la société depuis une vingtaine d’année, son regard changeant pour y imprégner un certes scepticismes et un peu d’interrogation.

Elle se retint de justesse d’imiter le violon trouvant les gens beaucoup trop mélodrame
.

- C’est un choix de vie, si ça t’amuse de vivre reclus tu fais bien ce que tu veux Andrew. Tu parais bien sur de toi, il y a des gens qui ont perdu leur tête pour beaucoup moins que ça dans cette ville.

Soudainement, elle se laissa tomber sur le dos en s’étirant de tout son long faisant craqué son dos.

- J’ai une arme électrique avec moi, sinon je suis méfiante contrairement aux apparences Andrew. Tout ce qui peut respirer, bouger, parler etc. Je m’en méfies, alors par conséquent je me méfies de toi et de tes questions très précises, un peu trop même. Si tu cherches à me faire dire quelque chose en particulier, c’est aussi subtile qu’un nez dans le milieu d’une face.

Elle tourna la tête et vit même coucher de son point d’observation le jeune homme prendre le faible animal dans ses bras. Son regard laissa place pendant quelques secondes à une nostalgie lointaine, mais un sourire amusé vint changer la donne, alors qu’elle remit la tête droite pour observer le ciel repliant une jambe pour être mieux.

- Ici les animaux sont tous comme lui, seuls et affamés. Il doit être trop faible pour survivre...

Séréna serra son appareil photo contre elle. Son regard fixé vers le ciel cessant presque de respirer pendant quelques secondes pour admirer le néant du ciel infinis.

Message par Invité Dim 7 Juil - 0:21

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L'affrontement mutuel du regard qu'avait don de lancer cette jeune femme commençait à m'agacer, et au moment où je m'apprêtais à décrocher de ce jeu stupide, elle me précéda, pour refixer ses yeux sur l'horizon. Je ne savais pas ce que ce dernier détenait de si intéressant, mais de toute évidence, à chaque fois qu'elle était lassée de jouer avec mes nerfs, elle se reconcentrait sur ce dernier. C'était une pratique plutôt exaspérante, et je percevais mieux à présent la dimension provocatrice du caractère de Séréna. Elle régnait en maître sur les lieux, et elle défiait ainsi tous ceux qui s'amusaient à venir dans le coin. Je m'étonnais qu'elle ne soit pas encore tombée sur un Musclor qui s'était désintéressé du jeu et qui avait fini par la cogner pour la pousser à éviter de recommencer. Si je n'avais pas été un non-violent pratiquant, je crois que je lui aurais mis une raclée, lui signifiant que j'en avais ras le bol de son petit manège. Si j'étais d'habitude plutôt patient, cette jeune femme un peu trop sur d'elle était en train de me pousser à bout. Je m'exhortais à la contenance, tâchant de ne rien montrer de mon agacement. Mais de toute évidence, j'avais raté mon coup. Mon regard, ou une étincelle meurtrière dans ce dernier, avait du me trahir. Je m'agitais malgré moi, ou plutôt le chaton gris s'agitait dans mes bras, me poussant à bouger pour éviter qu'il ne tombe et se brise une patte ou le cou dans la bataille. Il paraissait faible, mais pour un animal malade, il était plutôt remuant. Je me concentrais sur son aura, cherchant à y déceler un signe qui indiquerait une trop grande faiblesse, quelque chose qui me montrerait qu'il était trop atteint pour être soigné, mais le résultat de l'analyse se montra étonnant : il était possible de le remettre très rapidement sur pied. Cette nouvelle me dit sourire tandis que je faisais disparaître l'aura unie et gris pâle du félin. Lui caressant machinalement la tête, j'écoutais Séréna, toujours perchée. Une position dominante qui m'exaspérait au plus haut point :

-Vous venez ici car le sentiment de peur vous est grisant ? Voilà une drôle d'habitude... Mais il me semblait bien que vous ne viviez pas ici, plus rien de tient debout aujourd'hui... Et non, ce n'est pas un interrogatoire, juste les questions rudimentaires d'une personne cherchant à faire connaissance avec l'un de ses congénères. Une pratique très rare chez moi. Mais j'apprécie votre compagnie, bien que vous trôniez sur votre piédestal.

Le doute sur le visage de la jeune femme m'irrita. De toute évidence, que je lui parle de ma vie ne semblait pas l'intéresser. Un comportement bien inconvenant. Elle semblait aimer sortir, mais pas croiser ses compères. A moins que je ne l'ai dérangée en pleine séance de photos ou de méditation ? Ca serait bien étonnant, étant donné qu'elle buvait son café, perchée sur son monticule de débris, bien avant mon arrivée. Qu'est-ce qui, dans mon attitude, la dérangeait tant ? Elle me semblait plutôt égocentrique.

-Ce n'est pas un « choix » de vie, mais une contrainte. Mon moyen de protection m'oblige à me tenir éloigné des gens. Sans quoi, je risque de les blesser, et de me faire du mal à moi-même. Mes... Dons, peuvent s'avérer dangereux si j'en perds le contrôle. La foule me distrait et m'affaiblit. Mais dîtes moi, vous ne semblez pas passionnée par la discussion. Je vous dérange ?

Je m'attendais à une réponse directe, vu que ma question était fermée, mais peut-être qu'elle s'en tirerait d'une pirouette, vu qu'elle semblait plus futée qu'elle en avait l'air. Quand elle se fit craquer le dos, elle me tira une grimace. Se genre de choses étaient plutôt douloureuses, en général. Quand le chaton se jucha sur mon bras pour me fixer de ses petits yeux noirs, j'eus l'impression que c'était un assentiment silencieux à mes pensées, comme une réponse, un accord. Je souris faiblement, caressant l'étroit buste poilu de l'animal. Il était plutôt distrayant et comique, ce petit félin. Et je me pris à penser au perroquet qui m'attendait chez moi. J'espérais que le volatile ne se ferait pas voler dans les plumes par ce petit monstre, qui paraissait plutôt joueur. Je n'étais pas sûr que le ara multicolore soit très heureux qu'on vienne troubler son paisible quotidien de solitaire.

-Tu n'as pourtant pas de raison de te montrer méfiante envers moi. Je ne suis pas un agent secret, ni un flic, ni un vampire, ni tout autre danger répertorié. Je ne suis pas un danger tout court. Je suis contre la violence et je préfère le calme, ainsi que me plonger dans mes livres de droit. D'ailleurs, je ne porte pas d'arme... Je ne cherche pas à te faire dire quoi que ce soit. Jusque là, j'ai plus de raisons de me méfier de toi que l'inverse, non ?

Quand la jeune femme s'allongea, je m'assis sur un morceau de muret à moitié effondré derrière moi. Un pied au sol, l'autre posé contre la paroi de vielles briques rouges patinées par le temps, je ne lâchais pas le chaton, qui s'allongea dans mes bras et s'endormit. Il était fatigué, mais j'étais certain qu'il se réveillerait. Il était vaillant, vif et vigoureux. Son aura ne trompait pas sur son état de santé : s'il avait été mourant, elle aurait été d'un blanc terne, presque éteint, et virerait petit à petit au noir, jusqu'à devenir invisible. Bien que le gris pâle soit souvent signe de faiblesse, il ne représentait rien d'irrécupérable.

-Détrompez-vous. Celui-ci s'en sortira. J'en ai la certitude. Il est juste fatigué et affamé, lassé de marcher sans but dans des débris. Une fois à la maison, il ira bien mieux.

Je souris, sans chercher à savoir si j'avais convaincu la demoiselle ou si j'étais juste passé pour un fou. Elle regardait le ciel, j'observais les lents et réguliers mouvements du ventre du chaton. Il était mignon comme ça, avec ses moustaches qui s'agitaient parfois de petits soubresauts. Sans doute rêvait-il. En ce moment, il se trouvait dans un monde bien plus beau que la réalité...

Message par Invité Mer 17 Juil - 17:10

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Les yeux toujours portés vers le ciel, elle serra légèrement son appareil photo contre elle, comme une enfant aurait fait par habitude avec un ourson dont elle veut prendre soin et qu’elle aime d’une tendresse unique. Bien qu’elle regardait l’infini du ciel, Séréna semblait porté attention pareil au jeune homme.

- Si la peur n’était pas grisant, pourquoi les films d’horreur sont-ils si prisés par tant de gens?

Elle sembla s’amuser du fait qu’elle était situé comme une reine sur son trône. Sa tête tomba légèrement sur le coté pour regarder le jeune homme par amusement ou politesse.

- C’est toi qui est resté en bas... Pour ce qui est d’apprécié ma compagnie, je vais le prendre comme un compliment.

Son air devint soudainement plus sérieux, quelque chose semblait l’avoir irrité et elle reposa son regard vers le ciel.

- Tu dis que tu es dangereux pour les gens et je devrais ne pas me méfier, de plus que tu n’es pas un danger? Jolie comme ironie. Puis au nombre de question que tu poses c’est assez dérangeant, je ne suis pas un livre qu’on tourne les pages pour savoir la suite. Pour ce qui est de ta vie, effectivement j’en ai rien à faire, c’est ta vie. Peu importe qui tu es ou ce que tu as vécu, ce n’est pas de mes affaires.

La jeune et jolie femme glissa une main dans ses cheveux pour dégager son visage et continuer de regarder le ciel. Elle semblait bien plus intéresser par le silence ou son environnement que par les gens ou encore la présence d’Andrew.

- Si tu crois que ta présence me dérange, alors non, car la présence humaine ne me dérange pas en tant que tel. C’est leur histoire, qui à mes yeux, ne sont pas de mes affaires. Ce que tu fais, ce que tu vis ou peu importe qui sur cette planète fait ou vit, n’est pas de mes affaires.

Séréna ne jeta pas de nouveau regard vers le jeune homme. Toujours rivée sur les quelques nuages du ciel clair, elle avait cessé de bouger. Avait-elle vraiment autre chose à dire à cet homme qui s’occupait, tel une mère adoptive, d’un petit chaton qui allait mourir soit ce soir ou d’ici quelques temps.

Message par Invité Dim 21 Juil - 0:09

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Je soupirais en regardant la jeune femme fixer ainsi le ciel. Un sourire discret se dessina sur mes lèvres, quand je la vis resserrer ses bras sur son appareil photo, comme si elle voulait le protéger, plus que tout. Un halo illumina sa silhouette, et il était teinté d'un or très clair, et les rais noirs étaient devenus gris. J'étais étonné, car ça ne m'était jamais arrivé. Jusque là, aucun aura n'avait ainsi changé de teintes, mais de manière aussi subtile. Cette demoiselle était surprenante à bien des égards. Caressant la tête du chaton blotti dans mes bras, je fus désarçonné par sa question. J'étais suffisamment effaré par le monde qui m'entourait, fait de sang et de larmes versés. Je n'avais pas besoin, en plus de l'horreur de cette réalité, de films créant un Enfers dotant plus affreux que celui que nous avions déjà au quotidien. Je n'avais jamais aimé la violence ou l'angoisse, et par conséquent, ce genre de réalisations ne m'avaient jamais attiré. Les monstres vivants dans nos villes étaient déjà assez réels comme ça, je n'avais pas besoin d'en voir encore au cinéma ou dans l'écran de la télé de mon salon. Mais il était vrai que si la peur n'avait pas un attrait, ces créations n'auraient aucun raison d'exister. Comment pouvait-on aimer avoir peur ? Comment pouvait-on aimer pareil sentiment ? L'impuissance, le déroutement, une terreur qui paralyse tous les membres... Je ne comprenais pas comment on pouvait chérir une telle abomination. J'aurais tant aimé grandir dans un monde sûr et rose comme celui que s'imaginent les enfants. Un monde pur et saint, loin de toute malveillance, de toute cruauté. Un univers où il n'y a pas de maîtres, où les gens bons sont légions. Cette réalité-ci était si différente... Si terrible.

-Je l'ignore. Je hais de tels sentiments. Il faut croire que je suis différent de bien des gens. J'aurais tant préféré vivre loin de la peur. Tous ont peur de cheminer seuls dans les rues, de peur d'être les cibles de viles créatures, comme des vampires ou des darkness... Tout ça ne devrait pas exister. Ni dans les films, et encore moins dans la réalité.

Le fait qu'elle soit toujours perchée marquait une distance froide, comme si nous étions sur deux continents, totalement différents et inaccessibles. Je ne voulais pas monter, car j'envisageais de m'en aller. Entre nous, tout semblait dit. Je n'avais pas plus de points communs avec elle que ça, et elle me paraissait impossible à toucher, pas seulement géographiquement parlant. Elle avait une mentalité à l'opposé de la mienne, et je ne supportais pas les discussions de ce types :

-C'en était effectivement un. Mais il semblerait que ce ne soit pas monnaie courante chez vous. C'est bien dommage. Vous semblez une fille charmante, mais vous vous plaisez à marquer l'écart entre vous et les autres. Etant donné que je fonctionne moi aussi comme ça, je doute qu'on se rejoigne un jour. Nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde, c'est évident.

Je me retournais, prêt à partir, le chaton s'étant paisiblement endormi dans le creux de mes bras en coupe. Je soupirais, regardant le chemin de poussière devant moi. Séréna était visiblement une femme qui n'appréciait pas la compagnie, et encore moins celle d'un homme comme moi. Je n'avais pas de raison de m'éterniser dans une tel quartier, aussi mort et lugubre :

-Je ne suis un danger que pour ceux qui décident de m'attaquer. Si tu n'as pas de mauvaises intentions à mon égard, tu ne risques rien. Seulement, tu ne sembles pas prête à t'ouvrir à quelqu'un. Je ne sais ce que tu caches, mais tu as un secret, ton aura me l'a dit. Cependant, il ne me revient pas d'apprendre le quel. Si tu préfères éviter le contact, ne pas chercher à connaître les gens, c'est ton choix.

Je marchais doucement sur le sentier, à présent. Le chaton respirait doucement contre moi, et l'air s'était rafraîchi. J'étais certain de vouloir rentrer chez moi, à présent :

-Alors je ne vais pas t'ennuyer plus longtemps avec mon histoire. Il se fait tard, l'air est frais, et ce petit animal a besoin de moi. De toute évidence, tu n'as pas besoin de moi, ni de quiconque. Alors je te laisse ou dur et froid silence qui paraît bercer tes jours. Continue de te méfier des gens, mais pas trop, au risque de finir définitivement seule. C'est un conseil que je te donne, bien que tu ne me considères visiblement pas comme ton ami. Cela dit, il me semble avisé. Au revoir, Séréna.

Je me glissais dans la pénombre, qui m'avala bien trop vite, et reprenais le chemin de ma chambre d'hôtel. J'avais besoin de sommeil, et il fallait que je prenne soin du petit chaton qui était venu à moi dans cette ruelle sombre et stérile, au grand mépris de cette jeune femme au comportement étrange.

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