un entrainement sous la terre [Catherine]

La surprise le disputait à l'amusement sur le visage d'ange de mon amant à la lecture de mes pensées vis-à-vis du mariage. Mes capacités mentales retrouvées, je lis dans les siennes que le mariage, avant que je le rencontre, n'avait pas franchement de raison d'être ou même de sens. Pour lui, pas de Dieu, pas de Satant, juste ses propres choix. J'étais bien placée pour le comprendre. Avant que je ne sois transformée, le mariage était un rêve de petite fille. Mais quand j'ai appris les règles de mon époque, ça a vite tourné au cauchemar. Après ma transformation, j'avais carrément en horreur toute pensée de mariage, ou même d'amour. Je m'étais noyée dans le libertinage, oui, des amourettes d'un soir, oui, des "plans culs", oui, mais l'amour sincère et vrai, je n'y croyais plus. Je ne voyais que le sang versé de ces hommes. Il n'y avait plus que ça qui me réjouissait. Jusqu'à ce que je rencontre l'homme de ma vie, prêt à m'offrir la sienne en sacrifice, à prendre tous les risques, à mourir. A payer le plus lourd tribut, même pour un vampire, juste pour me combler. J'avais renoué avec mon peu d'humanité restant à son contact, j'avais retrouvé ce rêve oublié de petite fille que de se marier, mais pas par arrangement, par amour. Un amour véritable, entraînant du bonheur. Même si je savais bien qu'être marié ne rendait pas toujours les choses roses. Les querelles, les cups de gueule, les ras-le-bol, je connaissais. Mais ça, c'était sans Néro. Lui, c'était un vampire qui, tout en étant amoureux était indépendant, qui, malgré son attachement presque excessif et démesuré, restait un homme libre, qui appréciait, tout comme moi, de rester seul de temps en temps.

Et ça, c'était l'amour, le vrai, celui qu'on ne trouve qu'une fois dans sa vie, ou parfois à travers la mort. Celui qui nous poussait à donner n'importe quoi pour le sauver. l'indispensable, le vital. L'oxygène. Ce que la plupart des êtres prônaient. Les humains plus que tout. Le mariage était une façon autre que l'acte de chair pour se lier de manière indestructible à l'être qu'on aimait plus que sa propre vie. La surprise pour moi était malgré tout de penser comme une humaine, alors que j'étais vampire, que mon fiancé aussi et qu'on avait une relation loin d'être classique. Après tout, c'était vrai... Dans tous les livres de vampires, que ça passe par Vampire Diaries, Twiligt, True Blood, les couples étaient toujours humain-vampire, mais jamais vampire-vampire, et ça faisait toute l'originalité et la réalité de notre histoire. Car même si on pouvait le penser, nous n'étions pas dans un roman fictif, mais dans une réalité toute autre. Pas de lois, pas de règles autres que celles que l'on s'impose soit même. Libre de ses choix, libre de ses sentiments, libre de profiter de tous les plaisirs sans restriction. En un mot, être vampire.

J'essayais, malgré mes rêves de princesse, de me reconcentrer sur l'entraînement. J'avais commencé à m'entailler la peau. La peau, le bras. Les plaies se multipliaient, mais plus le nombre devenait grand, plus la cicatrisation, même vampirique, ralentissait. Mon corps devint alors un ensemble de coupures nettes ensanglantées. Je regardai Néro se battre avec son esprit pour trouver ce qui lui permettrait de le fermer et d'empêcher que mes plaies deviennent siennes. Il mit un certain temps avant de parvenir à le fermer complètement. Mais sa réaction une fois l'exercice terminé me laissa bouleversée. Il était contrarié, et le fait qu'il m'arrache presque le couteau pour l'envoyer voler plus loin me fit l'effet d'une tornade. D'une voix où planait une légère touche d'humour, je lui répondis:

-Je pourrai mourir pour toi. Ca, ce n'est rien.

La tête entre les mains de Néro, je ne sentis pas que ma propre souffrance, qui commençaient à disparaître en même temps que mes plaies, mais aussi celle de Néro. L'effet ricochet, plus l'énergie qu'il avait du mettre dans l'exercice l'avaient chamboulé intérrieurement. Le corps à corps était peut-être son truc, mais le psychisme le fatiguait énormément, et beaucoup plus vite qu'un combat classique, d'autant que ma force était nettement suppérieure. Je posai délicatement mes lèvres sur les siennes, le corps collé contre le sien, faisant passé dans son corps une onde de chaleur et de tendresse. Avec les efforts qu'il venait de fournir, il l'avait amplement mérité. J'étais consciente de ces exercices étaient très éprouvants, mais s'il voulait fermer son esprit aux autres, y compri à moi, il n'avait pas le choix... Et moi non plus. D'ailleurs, je pensais aussi que malgré le fait que je ne regrette pas le fait de partager mes pensées et mes sentiments avec celui que j'aimais, que si nous venions à nous unir dans le mariage, nous serions plus sereins en ayant chacun notre intimité. Quand j'éloignai mes lèvres, il chuta genoux à terre, poussant un cri. Le courrage dont il fit preuve pour se relever face à moi et me fixer dans les yeux était exemplaire. Il attendait déjà la suite. Ce vampire était incroyable...

-Je sais que c'est très fatiguant pour toi, mais il faudra recommencer fréquemment, pour que tu te renforces et te fatigues moins et moins vite. Mais pour aujourd'hui, je n'ai plus rien à t'apprendre. Par contre, ce qu'on peut faire, c'est essayer de renforcer notre connexion, et par ce biais, augmenter nos pouvoirs de manière mutuelle. Mais ce qui facilite cette connexion, c'est avant tout un contact physique. Tu te ssouviens sans doute que je t'ai pris la main, dans le cimetière, contre le lycan. On va faire pareil cette fois-ci. Si tu es d'accord, bien sûr.

Les pensées de Catherine atteignaient Néro de plein cœur, c'était vraiment la seule personne avec qui il partageait une complicité aussi élevée, Catherine et Néro n'étaient pas que des amants, mais aussi des amis et des confidents, ils étaient tout l'un pour l'autre et cela se sentait. La perspective du mariage n'avait jamais effleurer Néro jusque la, jamais au grand jamais il n'aurait imaginé par le passé se lier de cette façon la à une autre personne, c'était une forme d'union qui avait ces mystères, le mariage semblait avoir le don de concrétiser les relations amoureuses les rendant d'avantage officielles même si le mariage changeait d'avantage de chose en théorie qu'en pratique. C'était un fait Néro n'avait rien d'un grand romantique, du moins avant la venue de Catherine dans sa vie, venue qui avait bouleversé bien des choses, pas seulement sa vision de l'amour, mais carrément toute sa vision de choses. Il avait de la reconnaissance envers elle pour tout ça, pour tout ce qu'elle avait fait pour lui, c'était vraiment la meilleure des choses qui lui étais arrivé dans sa vie. Tout ces évènements étaient propices pour rappeler à Néro les bons moments qu'il avait vécu avec sa compagne, tous ces gestes, ces petites attentions qu'ils se portaient chaque jour et qui faisaient amplement son bonheur, il remerciait le ciel chaque jour pour tout ça. Après s'être remémoré tout ces bons instants passés ensembles, le vampire écoute d'une oreille plus attentive les instructions de Catherine pour la suite du programme, l'idée qu'elle avait de travailler la connexion de leur pouvoir était loin d'être mauvaise, après tout c'est grâce à ça qu'ils avaient porter le coup final au lycan la dernière fois. Néro se mit alors aux côtés de sa fiancée puis pensa:

Bon, je n'ai pas trop l'habitude de faire ce genre de truc mais autant faire une exception pour ce coup ci.

Néro créa alors une boule de feu dont il libéra la flamme progressivement dans l'air avec le mouvement de ses bras, de façon à créer un dessin enflammé, mais pas n'importe quel dessin, il s'agissait en fait d'une moitié de cœur qui ne demandais plus qu'a être complétée.

Je n'aurais jamais imaginé faire ce genre de choses un jour.

Dis il avec amusement, ce genre d'exercice lui était tout de même plus facile que celui en rapport avec le psychisme, au moins ses pouvoirs de feu ils les connaissaient bien, il connaissait déjà leurs limités, alors qu'il ne connaissait absolument rien de la portée de la puissance mentale, ce n'étais pas son rayon et il était loin d'avoir autant de capacités que sa conjointe dans ce domaine la. C'était amusant de constater que même pour un vampire aussi vieux que lui il y avait encore une foule de domaines où il restait impuissant, cependant Néro n'étais pas du genre à perdre facilement patience, effectivement en plusieurs siècle il avait eu largement le temps de développer une patience exemplaire, ce que les humains considéraient en années Néro lui y considérait presque comme en jours, c'était un fait indiscutable. Se concentrant pour extraire le plus possible de magie de feu il attendait que Catherine complète son dessin.

Je sentai que mes paroles l'avaient touché au plus profond de son coeur. La complicité que j'avais avec lui, je ne l'avais ressentie avec personne d'autre. Je sentai, au plus profond de mon être, que Néro n'était pas seulement mon amant, c'était aussi un ami fidèle et un confident. La personne a qui je ne pouvais rien cacher. Je me livrai entière à lui, car je savais qu'il ne me ferait jamais souffrir. Je lisai en lui qu'il n'y avait jamais songé, pas avant de me rencontrer, mais je connaissais bienle côté mystèrieux de cette union. Surtout que ça n'aurait rien d'un rite bienfaisant, car nous étions des enfants du Diable et que Dieu nous avait bannis depuis très longtemps, puis obliés. Ca avait beau rendre les choses officielles, la réalité était encore différente. Je savais au fond de mon esprit et de mon âme, que l'intensité des sentiments était décuplée une fois le mariage accompli. J'avais transformé Néro, le rendant plus romantique, mais aussi prêt à prendre des risques, et pour moi , me remarier était le plus grand de tous. L'amour avait trouvé une autre définition, pris un autre sens. Je ne voyais plus le monde comme avant, même si je savais que ça ne m'empêcherait pas de rester un monstre sadique et avide de sang humain. Bien au contraire. Son arrivée dans ma vie était la plus belle des choses, et je lui en étais reconnaissante. Il avat déjà fait tant de choses pour moi, sans se soucier des conséquences... Le fait de penser à scéler notre amour fit revenir tous ces bons souvenirs des moments de tendresse partagée, de tous ces instants, ces jours et ces nuits que l'on s'offrait. Je ne piuvais pas remercier le ciel, car ç'aurait été le comble pour une créature de l'Enfer, mais je savaisque cette rencontre était bénie par Satan. J'en revins à notre entraînement, car ce n'était pas ici et pas maintenant que nous allions discuter de ça. J'exposai donc clairement les consignes de l'exercice. C'était grâce à cette connexion que l'on avait pu mettre le lycan KO, mais nous étions loin d'avoir atteint les limites de nos pouvoirs communs. L'idée de travailler dessus semblait plaire à Néro. Les pensées de Néro me touchèrent, tandis qu'il venait se placer à côté de moi. Je lui pris la main, et il commença un dessin. Un sourire s'afficha sur mes lèvres, tandis que l'émotion me gagnait. D'un mouvement circulaire de la main, je complètais le coeur enflammé.

-Je te rassure, moi non plus. Il a de la guele n'empêche !

Un éclat de rire partagé se fit entendre dans la grotte. La chouette, toujours posée sur la roche, inclina la tête, comme pour confirmer mes dires. Ces animaux étaient vraiment étranges. Le dessin s'évanoui tandis que je dessinais autre chose. Une jeune femme aux contours vagues, mais suffisemment clairs pour qu'on puisse deviner qu'il s'agissait de moi. Je me doutais de ce qu'allait dessiner Néro. J'attendis qu'il l'achève, puis je tendis la main devant moi pour ensuite "plaquer" le dessin contre le mur, en laissant une trace devenue éternelle.

Après avoir fait la première moitié du dessin, il admira sa compagne dessiner la deuxième partie puis après sa remarque, éclata avec elle d'un rire franc et amusé, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ri d'aussi bon cœur, c'était presque étrange pour lui de retrouver certaines sensations humaines telles que celle ci. Néro n'avait jamais pensé dans le passé que ses pouvoirs de feu pouvaient être utilisés à des fins artistiques, remarque il ne ferait pas ce genre de chose tout les jours, dessiner ce n'était vraiment pas son truc, il avait fait cela surtout pour partager un moment de complicité supplémentaire avec Catherine. Une fois qu'elle et lui furent remis de leurs émotions, sa compagne décida d'entamer un nouveau dessin, un peu plus complexe que le précédent, même si une même pyromane avertie comme elle ne pouvait être aussi adroite avec du feu qu'avec un crayon pour dessiner quelque chose. Quand elle eut finit son œuvre le vampire préféra la prévenir:

Je ne suis pas spécialement doué dans cet art tu sais, je pense que mon dessin à moi risque d'être moins réussi que le tien.

Sur ces mots il commença à créer son propre portrait à l'aide de ses pouvoirs, il avait un peu de mal à faire quelque chose de correcte mais après une bonne dizaine de minute il réussit à créer un chapeau de forme correcte qui ressemblait vaguement au sien, une reproduction des vêtements amples qu'il portait ainsi qu'un visage. Considérant que son travail était suffisamment proche de l'original il fit la même chose que Catherine pour graver son dessin dans la roche juste en face de celui de sa fiancée. Une fois cela fait il s'accorda une pause pour souffler tout en espérant que le résultat de ses efforts plairait à la principale concernée, son dessin à lui était un peu plus grossier que celui de Catherine, cela se voyait aisément au coup d'oeil, mais malheureusement Néro n'était pas le genre de personne à posséder des dons artistiques, peut être que du au fait qu'il avait eu une éducation toute autre que celle de sa conjointe, il n'avait jamais pu s'initier aux joies de la culture et de l'art. Reportant son attention sur Catherine il posa un bras protecteur sur l'épaule de celle ci puis lui dit:

C'est une bonne idée que tu as eu, j'espère juste que nos dessins pourront perdurer à travers les siècles tout comme nous d'ailleurs.

Il sourit alors à Catherine puis après avoir déposé un léger baiser sur ses lèvres, se rassit dans la grotte en restant à côté d'elle, se disant que leur petite séance entrainement touchait bientôt à sa fin.

J'avais longtemps sous estimé mes capacités artistiques. Mes études, faîtes en danse, m'avaient aussi permis d'exercer le dessin, la peinture et la musique. Il avait suffit que mon prof de musique en 2008 me mette une guitare entre le smains pour que je prenne conscience de mon don. Mais je m'exprimais, avant ma transformation déjà, par la peinture, mais mes parents trouvaient que les arts n'étaient pas un moyen digne de vivre. Mon talent ne les eblouissait pas le moins du monde. Je ne m'étais jamais franchement essayée à transformer mes pouvoirs de pyrokinésie afin d'en faire de l'art, mais j'avoue que le résultat était plutôt satisfaisant. Le crayon était utile, mais le feu était encore meilleur. Dessiner était bien beau, mais très peu utile lors d'un combat. A la limite à la fin, pour marquer un adversaire s'il n'était pas déjà mort.

-Ce n'est pas grâve ça. Le tout, c'est qu'il soit fini.

Le sourire que j'affichai prouvait à quel point j'étais sincère. Le tout n'était pas de faire un chef d'oeuvre, mais de laisser notre trace. Je regardai donc Néro commencer son dessin. Les traits furent d'abord flous, indécis et imprécis. Il cherchait par où commencer. Dix bonnes minutes plus tard, il avait réussi à créer un chapeau à la forme assez peu ressemblante à celui qu'il portait, mais on comprenait quand même ce que c'était. Il mit ensuite des vêtements amples à sa création, puis lui donna un visage. Son dessin terminé et suffisement proche de la réalité, il envoya son dessin sur le mur de pierre, l'y gravant en face de celui que j'avais fait. Il s'assit alors sur la roche, reprenant son souffle. Le dessin était moins fin que celui que j'avais réalisé, mais pour quelqu'un qui prétendait n'avoir aucun talent il s'en tirait plutôt pas mal, mais le passage du dessin n'était que le début de notre entraînement. Mes études, ma culture et mon éducation avaient fait que je me débrouillait pas trop mal. Mais dessiner n'était pas utile pour se battre. Et c'était ça qu'on cherchait. Il posa un bras sur mon épaule, et je lui répondis:

-Merci. Ces dessins, gravés comme c'est fait, ne pourront pas s'effacer. Ils perdureront donc à travers le temps, comme leurs créateurs.

Il déposa un fin baiser sur mes lèvres, tandis que mes paupières se fermaient sous la caresse. Mais je savais bien que l'entraînement était loin d'être terminé. Je prenais la main de Néro dans la mienne, avant de prendre une grande inspiration et de lui dire:

-Désolée de te décevoir, mais l'entraînement est loin d'être terminé. le dessin, ce n'était qu'un interlude. Nous ne nous entraînons pas à faire de l'art, mais à blesser, tuer, nous battre. Nous allons donc passer aux choses sérieuses. Viens avec moi. Mais là-dessus, tu es meilleur que moi, alors je te laisse reprendre les choses en mains.

Que l'entrainement ne soit pas terminé eu pour effet de surprendre le vampire mais contrairement à ce que disait Catherine ça ne le décevait pas vraiment, Néro était loin d'être une bête de travail mais il était toujours près à donner de sa personne pour progresser. Il se leva alors pour se remettre en piste et réfléchis au prochain exercice, après un petit moment de réflexion il finit par trouver quelque chose.

On pourrait toujours continuer dans la voie de la pyrokinésie en y faisant cette fois ci d'avantage à ma façon.

Sur ces mots il tendit la main en ouvrant la paume de celle ci et une boule de feu de taille modeste se créa alors, ce n'était pas la première fois qu'il effectuait ce geste devant Catherine mais cette fois ci le but de l'exercice était tout autre. Après avoir effectué ce geste il dit à sa compagne:

Tu m'a déjà prouvé que tu étais plus forte que moi en matière de puissance de tes flammes, cependant il y a un autre aspect tout aussi important que la puissance, le dosage de l'énergie.

Après cette déclaration il continua à fixer sa compagne tandis que la taille de la boule de feu qu'il avait dans sa main devint sans crier gare deux fois plus petite. Une fois que Catherine s'en rendu compte en semblant surprise de voir une boule de feu de taille si minuscule Néro lui sourit et lui adressa de nouveau la parole:

Avec le temps et l'expérience j'ai appris à donner à mon feu la dimension de mon choix, qu'il soit minuscule ou alors de grande taille, même si mon manque de puissance dans le domaine m'empêche de donner des proportions gargantuesques à ma magie de feu.

Et tout comme Catherine pouvait le constater, Néro n'avait même pas besoin de concentrer son regard sur sa flamme pour maitriser parfaitement la taille que celle ci avait, il accordait toute son attention à sa conjointe sans pour autant que sa flamme s'éteigne même si sa petite taille laissait à penser qu'elle pouvait s'éteindre d'elle même d'une minute à l'autre. D'une façon tout aussi simple pour lui il changea de nouveau les proportions de sa boule de feu pour la rendre très grosse, la seconde d'après elle était de taille moyenne, puis quelques secondes encore après elle était de nouveau de très petite taille. Pour Catherine c'était sans doute tout nouveau, de plus Néro n'avait même pas eu à réellement se concentrer pour y parvenir, comment allait elle réagir à cette nouvelle facette des pouvoirs de feu que elle même ignorait?

Je voudrais que tu essaye de faire comme moi, prend ton temps et surtout ne cède pas à la colère, pour y parvenir tu dois être dans un état de calme absolu.

Néro referma alors son poing en éteignant alors la flamme qui s'y trouvait.

La surprise avait envahit les traits de Néro à l'annonce de la poursuite de l'entraînement. En effet, je n'en avais pas fini avec lui. Mais pour la pyrokinésie, Néro maîtrisait mieux que moi. C'était donc lui qui allait reprendre les choses en main. Je me tenai debout devant lui tandis qu'il réfléchissait à l'exercice qu'il allait me proposer. Bien que nous commençions tous deux à être épuisés, il chercha de bonne grace. Une fois trouvé, il m'en exposa les consignes. Je connaissais ses méthodes, et je savais que cet exercice allait être présenté de manière toute autre. S'il ne pouvait pas me battre sur le plan de la puissance, il compenserait par autre chose, mais je ne devinais pas quoi.

-OK. J'attends de voir ce que tu vas me faire faire.

Je croisai mes bras sur la poitrine quand il tendit la main devant lui, m'exposant sa peaume. Il modeste boule de feu y naquit. Ceci eut pour effet de me rendre très perplexe. C'était la base du dernier exercice qu'il m'avait fait faire. Mais il était loin d'être bête, et je pressentai qu'il avait quelque chlse derrière la tête. Ses paroles vinrent confirmer mes pensées. Mes sourcils se froncèrent quand il m'annonça qu'on allait travailelr sur le dosage de l'énergie. Je ne compris pas tout de suite, mais ça démonstration rendait les choses plus claires. Seulement je n'avais jamais fait ça de ma vie moi ! Les faire grossir, je savais, mais les rendre minuscules au point qu'elles pourraient s'éteindre au moindre coup de vent, c'était une première. Les paroles de Néro étaient cette fois très explicites. Le temps lui avait permis de choisir la taille des boules qu'il créait. Même si son manque de puissance l'empêchait d'en faire de très grosses.

-Là, tu m'impressionnes ! J'avais jamais vu une aussi ridicule boule de feu en 100 ans.

D'autant qu'il ne fixait même pas son oeuvre pour l'influencer. Il gardait les yeux obstinèment fixés sur moi. La boule dans sa main ne fléchissait pas, alors que sa taille pouvait nous faire croire que d'une seconde à l'autre, elle pouvait avoir disparue. Sous mes yeux, la boule devant beaucoup plus grosse. Néro ne m'avait toujours pas lâchée du regard. Elle repassa une fois encore à des proportions monstrueusement petites. Ce vampire était franchement incroyable... Autant que j'avais des facilités pour ce qui concernait l'esprit, autant que je sentai que là, j'allai ramer avant d'y parvenir.

-Ok, je vais essayer. Mais je ne garantie pas que je vais rester calme très longtemps. J'ai les nerfs assez sensibles.

Je tendis alors le bras à côté de Néro, tandis que sa boule de feu s'éteignait. Je fis naître sans la regarder une boule de feu de taille moyenne. Toujours sans la regarder, je la fis grossir. Je fus obligée de refixer mon regard dessus et de mobiliser tout mon esprit pour la faire rétrécir d'à peine un milimètre ! Je pris une grande inspiration, tâchant de rester calme. Je me reconcentrai sur ma peaume, en essayant une nouvelle fois de faire rapeticir cette boule de feu. Sauf que l'élément perdit sa stabilité dans une explosion monumentale, me projetant contre la paroi de la grotte. De la poussière vint coller sur mon visage, où de la sueur dominait déjà. Je repoussai mes cheveux, tombés devant mon visage tout en poussant un juron. Je me relevai péniblement. C'était franchement stupide de se faire sauter sa propre boule de feu au visage ! L'air d'une sauvageonne, cheveux en bataille et visage couvert de poussière, je tendis de nouveau mon bras devant moi, y faisant de nouveau naître une boule de feu, que je m'évertuais à faire décroître. Sauf que je n'y parvenais pas ! Dans un excès de colère, j'envoyai la boule de feu s'écraser contre le mur, faisant une nouvelle fois trembler les murs dans une nouvelle pluie de poussière. Je balançais ma mèche en arrière dans un soupir rageur. Je m'assis soudainement sur la roche, à côté de ma chouette, respirant à pleins poumons, pour faire de nouveau apparaître l'objet de ma colère. Dans un nouvel échec, j'éteignis la boule dans mon poing, tout en regadant Néro, que ça semblait bien faire rire, mais qui avait la gentillesse de ne pas le montrer ostensiblement.

Dès les premiers instants Néro savait déjà que cet exercice serait particulièrement difficile pour quelqu'un d'aussi impulsif et impatient que Catherine, elle ne manquait pourtant pas de motivation, essayant encore et toujours pour bien réussir. Quand la boule de feu explosa dans la grotte et quand Catherine commença à perdre patience cela eu pour effet d’attiser l'amusement du vampire mais par respect pour le travail que sa compagne était entrain de faire il cachait son amusement. Quand Catherine fut sur le point d'abandonner son conjoint décida enfin d'intervenir en lui reparlant.

Je sais que je t'en demande beaucoup, à vrai dire c'est seulement à l'âge de 300 ans que j'ai réussi à accomplir ce que tu essais de faire, mais j'ai foi en toi car tu es plus douée que moi dans la pyrokinésie et je sais que tu en est capable.

Néro s'approcha de sa compagne en prenant tendrement la main de Catherine dans la sienne, il se posta alors à ses côtés tout en guidant sa main.

Le secret c'est d'être dans un état de calme absolu, tu dois faire entièrement confiance à tes capacités, ne pense à rien d'autre qu'a ton contrôle du feu.

Estimant qu'il avait été suffisamment clair, le vampire s'éloigna d'elle à nouveau pour la laisser se concentrer. Il savait de quoi sa fiancée était capable, il ne sous estimait pas le moins du monde ses capacités, et il ne pensait pas les sur estimer non plus en lui en demandant trop. Cet exercice lui rappelait certains autres qu'il avait effectué avec Djenna pour qu'elle aussi contrôle mieux son élément, mais ce serais peut être moins simple pour Catherine qui était du genre beaucoup moins calme, mais Néro avait tout de même entièrement confiance en Catherine et il savait qu'elle réussirait. En croisant les bras il regarda sa compagne tenter de nouveau, en espérant que cette fois serait la bonne. Bien vite sa compagne semblait se remettre en selle pour un nouvel essai, l'avantage étant que c'était le genre de personne à apprendre très vite, il était rare qu'elle commette deux fois la même erreur, cela allait surement lui servir pour progresser rapidement mais pour l'instant rien n'était encore joué.

Repense à ce que j'ai dis, ne laisse pas la colère t'envahir et reste calme.

C'était sans doute depuis qu'il avait développé cette faculté que Néro était lui même devenu aussi calme, sa compagne lui faisait souvent penser à lui même dans ses jeunes années, à une époque l'impulsivité de Néro n'avait rien à envier à celle de sa compagne, le jeune vampire fougueux des années 39-45 qui se battait sans arrêt avec Claude pouvait en témoigner. Croisant les doigts mentalement pour Catherine il attendit qu'elle accomplisse sa tâche.

Mon impatience et mon impulsivité rendaiednt l'exercice très périlleux. Si le feu avait perdu sa stabilité, c'était seulement parce que j'avais perdu patience, et j'avais payé le prix fort. Pourtant, je faisais preuve de tenacité et j'essayai sans fléchir, mais la boule refusait obstinément de changer de taille... Assise sur la roche, j'écoutais les conseils et les paroles de Néro, me conseillant de ne pas laisser place à la colère, et de faire entrer en moi une paix sans faille. Sauf que c'était plus simple à dire qu'à faire, surtout pour une personne aussi agressive et combattive que moi... Sa main dans la mienne me donna malgré tout envie de me surpasser. Cet exercice, il avait mit trois cent ans à le maîtriser. Pour qu'il me le fasse faire, c'était vraiment qu'il avait confiance en moi et en mes capacités. Je ne pouvais pas me permettre de le décevoir. Quand il jugea que j'avais suffisemment retrouvé mon calme et bien intégré ses consignes, il s'éloigna. Je fis alors naître la boule de feu, tâchant de contrôler mes pulsions, alors que l'objet vacillait dans ma peaume. Je fis le vide dans ma tête, tâchant de ne garder en mémoire que de bons souvenirs, des souvenirs calmes et heureux (autant vous dire que je n'en avais pas tellement !) Le feu se stabilisa alors et la boule de taille moyenne se figea. Je pris une grande inspiration, fermant les yeux et visualisant mentalement la boule de feu en train de rétrécir. Quand je rouvris les yeux elle... N'avait pas changé de taille ! Décidant de rester sereine, malgré l'agacement que je sentais poindre en moi, je fermai de nouveau les yeux, visualisant de nouveau l'objet enflammé. Après cinq bonnes minutes de concentration intense, quand j'ouvris de nouveau les paupières, je vis, au creux de ma main, une ridicule petite boule de feu. Evitant de sauter de joie et de faire s'éteindre mon oeuvre, je contenais mon émotion, la gardant allumée. Je levai les yeux vers Néro, la paume ouverte vers lui, dans laquelle se nichait un minuscule point rouge et luisant. Quand je fermai le poing, il disparu. Je regrettai un peu d'avoir à l'éteindre, mais j'avais aussi peur de ne plus jamais y arriver. Pour confirmer que ce n'était pas un coup de chance, je roucris la main, faisant de nouveau apparaître une boule de feu de taille moyenne et répétai le processus. La boule pris alors des proportions très infimes. Cédant enfin à mon contentement, je me levai, soufflant la flamme au passage, pour me jet dans les bras de mon fiancé. Je fixai mes yeux dans les siens, avant de lui arracher un baiser tout aussi brûlant que l'était ma flamme.

-J'ai réussi ! J'y suis arrivé par ce que tu as cru en moi. Merci...

A l'heure qu'il était, j'avais probablement l'air complètement hystérique, mais je m'en foutai tout bonnement. L'exercice, qui n'était pas fatiguant physiquement, avait été éprouvant pour mes nerfs, et lâcher tout ce que je refoulais me faisait un bien fou. Tout autant qu'être dans les bras de mon homme, même si j'étais toujours en soutient gorge dans une grotte simplement éclairée par une lampe électrique et ayant les yeux d'une chouette fixés sur moi. Sauf qu'elle semblait avoir compris et je la vis s'envoler dans un hululement sonore. Je me détachai des lèvres de mon compagnon pour éclater d'un rire franc et serein. Ces animaux étaient tout bonnement excellents ! La fougue laissa place à la tendresse dans notre seconde étreinte. Après quelques instants de calme et de bonheur bien mérité, je reprennais la conversation:

-Que veux-tu me faire faire d'autre ?

Néro en voyant que sa compagne avait réussi l'épreuve la serra fortement dans ses bras tout en regardant la chouette partir, c'était un réel soulagement pour lui que de voir sa compagne enfin réussir, même s'il restait encore du chemin, elle avait fais un grand pas dans son apprentissage. Il s'empara alors de ses lèvres pour l'embrasser passionnément, et eut un sourire amusé en la voyant éclater d'un rire franc, il leur restait encore du chemin à faire mais c'était une bonne chose que Catherine ait su dompter son côté impatient. Quand sa compagne lui demande qu'elle était la suite du programme Néro dut prendre un peu de temps pour y réfléchir. Cependant il trouva enfin une solution qui risquait cependant de faire encore une fois grincer des dents sa chère et tendre, après encore quelques moments de tendresse il se sépara de l'étreinte de Catherine et se dirigea vers une des parois de la grotte et à l'aide d'un couteau qu'il avait soigneusement pris dans le manoir et avec le soutien de sa force développée fit une entaille dans la roche jusqu’à créer une sorte de dessin, un dessin qui ressemblaient étrangement à une cible, le même genre de cible qu'on pouvait trouver dans les jeux de fléchettes. Une fois satisfait de son œuvre il se retourna vers Catherine en adoptant un sourire qui en disait long sur la difficulté de la prochaine épreuve. Néro ouvrit alors la paume de sa main et une boule de feu de très petite taille en sortir, il regarda alors la cible et la visa à l'aide de la boule de feu qui une fois éjectée toucha pile poil le milieu de la cible. Une fois cela fait il expliqua à sa compagne plus en détails en quoi consistait ce nouvel exercice.

Cette fois il faudra non seulement que tu modifie la taille de tes boules de feu pour les rendre de petite taille mais il faudra également que tu parvienne à les éjecter et à viser la cible avec.

Avec ce type d'entrainement Néro craignait presque de trop en demander à Catherine alors qu'il s'agissait seulement de leur première séance, y arriverait elle? Ce serais encore un défi que sa conjointe se devrait de relever même si Néro ne lui en voudrais pas si jamais elle ne parvenait pas à réussir ce coup la. Il lui dit alors d'un ton qui se voulait affectueux.

J'espère que tu ne m'en tiens pas rigueur d'être aussi exigeant mais c'est pour ton bien que je fais ça.

Il s'éloigna alors quelque peu de Catherine pour la laisser se concentrer face à son nouvel objectif.

Je savais que le chemin s'annonçait encore long et difficile, mais je savais aussi qu'acquérir de la puissance se méritait. S'il fallait passer toutes ces épreuves pour atteindre le but recherché, je m'y préterai toute entière jusqu'à ce que j'y arrive. Dans les bras de Néro, ma conviction se fit encore plus grande. S'il était aussi exigeant, c'était seulement par ce qu'il m'accordait une foi presque aveugle, et ça me donnait tout sauf l'envie de le décevoir. C'était une des rares personnes, qui depuis le début de ma vie, avaient cru en moi, et ça c'était inoubliable. J'étais prête à tout pour réussir à faire ce qu'il me demandait, quitte à pêter un boulon à chaque fois. Les aventages étaient plus grands que les désaventages, alors je donnerai tout ce que j'avais au fond de moi.

Néro pris un certain temps pour réfléchir à l'exercice suivant, mais quand je le vis sortir à son tour un couteau, je me demandai quelle invention farfelue il allait encore nous trouver. Je le vis tailler dans la pierre une cible ( la lame du couteau devait être sacrément solide pour ne pas péter net dans la roche.) Je me doutais qu'il n'avait pas fait ça pour faire beau, et qu'il allait falloir tirer dessus. La précision allait sûrement être de misse, car il n'avait pas choisis une cible de fléchettes au hasard, et vu ce qu'il m'avait fait travailler avant, ça ne pouvait pas être sans rapport. Les explications, puis la démonstrations, me donnèrent envie d'essayer, même si je savais par avance que mes nerfs allaient sans doute en prendre un nouveau coup. malgré tout, je trouvais l'exercice très amusant.

-Le fond de l'exercice est vache, mais tu as au moins fait quelque chose de drôle. Même si tu sais que je me méfie beaucoup des apparances...

Je fis apparaître, dans le creux de ma propre main, une boule de feu de taille moyenne. Je me concentrais ensuite sur la cible, tendis que la boule de feu pris la forme d'une fléchette enflammée assez petite ( tant qu'à faire les choses, autant les faire bien). Je pinçai alors la fléchette entre mes doigts, pour l'envoyer vers la cible. Sauf que ç'aurait été trop simple. La fléchette, par le frottement de l'air tournant dans la grotte, s'était éteinte avant même qu'elle ne touche la pierre ! Dans un juron sonore qui fit sourire Néro, je rallumais une fléchette entre mes doigts. Cette fois-ci, je lui donnais plus d'intensité, de manière à ce qu'elle ne s'éteigne pas complètement et qu'elle marque la pierre. Je l'envoyai alors vers la paroi, mais je ratai la cible et la flamme vint s'écraser à une bonne vingtaine de centimètres du but... Etouffant une autre insulte, je respirai un grand coup, tâchant de garder mon calme, avant de rallumer une fléchette. Je me concentrai au maximum, calquant ma respiration sur la douce brise qui m'avait, peu de temps avant, mise en échec. Faire corps avec son environnement était la condition sine qua non si on voulait garder un équilibre. Je fermai les yeux un instant, respirant paisiblement et vidant mon esprit, pour n'y faire apparaître qu'une cible. Je m'imaginais une fois de plus la fléchette s'écrasant au centre de cette dernière. Quand je rouvris les yeux, je balançai le bras vers la cible. Cette fois-ci, le centre de la cible était noirci. J'avais touché au but !

Je me concentrai de nouveau, faisant apparaître une nouvelle fléchette entre mes doigts. Cette fois-ci, je m'imaginais la silhouette fine et longiligne de Néro, puis seulement son buste. Je viualisais ensuite l'emplacement précis de son coeur, dont je pouvais presque entendre les battements muets. Je fermai les yeux et me retournai dans une pirouette gracieuse, lâchant la fléchette. J'attendis ensuite, de nouveau face à Néro, de voir si je l'avais touché ou non.

Néro regardait faire Catherine, tout comme un professeur surveillant son élève, il trouvait original la façon dont elle modifiais la forme de son feu pour en faire des fléchettes, même Néro n'étais pas capable de modifier ses flammes de la sorte, il pouvait influencer leur taille mais pas leur apparence malheureusement. Catherine envoyait ses flèches avec une certaine dextérité dans le mouvement mais les premières fléchettes de feu ne parvenaient pas à toucher leur cible avant de disparaitre. Mais après que la belle se soit énervée encore et encore, elle finit comme tout à l'heure par reprendre son calme et au bout d'un certains temps parvint à toucher le milieu de la cible.

C'est très bien, avec le temps tes tirs seront aussi efficaces que les miens.

Lui dit il simplement en guise de compliment et de félicitations, il ne s'attendait vraiment pas à ce qu'elle puisse modeler son feu sous cette forme alors qu'elle venait seulement d'apprendre à rétrécir le volume de son feu, elle avait vraiment un sacré potentiel. Bien vite il fut surpris en voyant sa dulcinée se tourner vers lui pour lui envoyer une salve de flèche en direction du cœur, Néro eu peur un instant puis se rassura en se disant que de toute façon ce n'était pas des pieu donc ça ne lui ferai pas grand mal. Une fois que la flèche fut plantée à l'endroit exact ou Néro le pensait c'est à dire au cœur, cela fis naitre un petit bruit de surprise chez Néro puis la fléchette disparue alors.

Je vois que tu progresses vite.

Néro envoya alors une boule de feu sur la cible et toucha le centre sans même regarder.

Encore un peu et tu en sera aussi capable.

Lui dis il légèrement taquin mais fier de son élève.

J'avais l'impression d'être revenue à ces années où j'avais été une élève sous la tutelle d'un professeur attentif à la moindre faute. Je sentais dans mon dos le regard bienveillant de Néro. Quand je m'étais retournée, j'avais vu la fléchette atterrir pile à l'emplacement du coeur de Néro. Je savais qu'il n'avait rien senti, mais le fait que j'ai réussi avec précision mon tir me tira un sourire triomphal. J'étais aussi contente d'avoir réussi à modifier l'apparence de mes boules de feu. Je savais que j'avais le bon geste, mais il n'avait pas été évident de viser juste, et y parvenir était un très grand soulagement. L'exercie avait été difficile, et l'exigeance de mon professeur faisait augmenter la pression sur mes épaules. Quand la dernière fléchette toucha son but, les paroles de Néro me firent chaud au coeur, mais je sus contrôler ma joie et rester parfaitement calme.

-Merci, mon chéri. J'espère que je pourrai arriver à ton niveau. En tout cas, je te suis reconnaissante pour tous ce que tu as fait pour moi. Je saurai en tirer profit et en faire bon usage.

Ses compiments étaient sobres et simples, mais venant de lui, c'était quelque chose qu'on ne refusait pas. Surtout à mon âge. Il ne fallait pas oublier qu'il avait quand même plus de 400 ans de plus que moi. Ca faisait de lui un excellent professeur qui avait beaucoup de vécu et d'expérience. Il donnait à ses élèves des avantages que personne d'autre n'avaient. Avec ce qu'il venait de m'apprendre, gare à celui qui me chaufferait un peu trop, il y laisserait des plumes. J'espèrai bien recroiser le fichu lycan qui m'avait humiliée dans le cimetière cette nuit-là. Il payerait ça, et les coups qu'il avait infligés à Néro. En plus de la plaie que je lui avais laissée dans le cou, il allait se souvenir longtemps de moi, je m'en faisais la promesse.

Je vis que le fait que je puisse changer la forme de mon feu impressionnant un peu Néro, car je venais seulement d'apprendre à en rétrécir le volume. Le progrès en devenait considérable. Sauf que la démonstration de précision de Néro me conforta dans l'idée que même comme ça, je manquais encore de pratique. Il venait tout simplement d'envoyer une boule de feu en plein coeur de la cible... Sans même la regarder ! Les yeux aggrandis par la stupeur, je le fixais, incrédule. Pour le coup, il me bluffait.

-Là, pour le coup, j'ai un doute... Bref, tu as encore quelque chose à me faire travailler ?

Une fois que l'exercice fut terminé, le vampire commençait à être un peu à court d'idée face à la fougue de sa compagne qui demandait toujours plus d'exercices. Après avoir félicité sa compagne le vampire se dirigea vers la sortie de la grotte et tout comme il le constatait les rayons du soleil commençaient déjà à lui picoter la peau, heureusement qu'il était moins sensible aux effets à court terme du soleil que Catherine. Il se redirigea ensuite dans les entrailles de la grotte pour avertir sa compagne.

Comme je le pensais le soleil est au beau fixe dehors, on ne pourra plus en sortir.

Comprenant bien vite que Catherine était désireuse que Néro réponde à sa question initiale il lui finit par le faire:

Désolé mais ce sera tout pour cette fois ci, ce n'est pas bon ni pour toi ni pour moi que nous nous surmenions, tu a déjà énormément appris aujourd'hui et la prochaine fois en revanche nous nous entrainerons exclusivement sur le combat au corps à corps car c'est surtout dans ce domaine la que j'ai des choses à t'apprendre, dans tout les autres domaines tu progressera toi même petit à petit avec le temps et l'expérience.

Néro s'assit alors à côté de Catherine en se remémorant les évènements de la journée ou plutôt de la nuitée qu'il avaient passée dans la grotte, grâce à lui sa compagne avait pu progresser au combat au corps à corps, dans sa résistance mentale mais ses plus gros progrès résidaient tout de même dans le modelage de ses pouvoirs de feu et dans sa précision,quand à lui il avait progressé également dans sa résistance mentale et cela lui serait sans doute très utile dans l'avenir, maintenant qu'elle avait les bases en elle, le vampire avait déjà fait le plus gros du travail de ce côté la, en revanche elle avait encore de grosses lacunes dans l'art du combat, elle avait beau avoir la souplesse et l'agilité d'un chat, elle en restait malgré tout vulnérable contre un ennemi plus rapide qu'elle comme l'était Néro. Au moins Néro savait ce qui lui restait à faire pour la prochaine fois, une fois que sa compagne s'assit à côte de lui il enroula son bras autour de la taille de Catherine puis lui dit:

Je pense qu'il est temps de se reposer un peu, désolé mais tous ces entrainements m'ont un peu épuisé.

Le vampire posa alors sa tête sur l'épaule de Catherine puis songea déjà au prochain entrainement qui aurait surement lieu demain ou dans quelques jours, mais pour l'instant l'heure n'était pas à cela, ainsi le vampire tranquillement s'évada dans le pays des songes avec sa compagne qui surement était tout autant fatiguée que lui.



RP CLOS