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Message par Invité Dim 8 Jan - 22:12

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"Mon corps brûle
Mon coeur hurle
Je suis la nuit
Je tue la vie"



Je marchais rapidement sans tenir compte du chemin que je prenais. Tout ce que je voulais c'était oublier ! Oui je le voulais ! Oublier ce corps qui me brûlait ! Oublier cette souffrance en moi ! Oublier le feu dans ma poitrine et les lances dans mon coeur et ma tête ! Oublier les hurlements dans mon âme et ce vide profond !
Ça faisait trois jours que je les supportais ! Trois jours où pas une seule fois le silence a apaisé mon âme ! Pas une seule fois où leurs hurlements d'agonie ont cessé ! J'en avais assez ! Je n'en pouvais plus !

"HAAAAAAAAAAAAAA"

Je tombais à genoux, hurlant à la pleine lune ma souffrance et ma rage. Mes yeux étaient exorbitées et mon corps étaient soulevé de convulsions. Je me penchais en avant, posant mon front sur le sol crasseux en grognant de douleur. Qu'est-ce qui m'arrivais ?!? Pourquoi je me sentais au bord de la folie ! Jamais je n'avais ressenti pareille souffrance auparavant ! C'est comme si mon corps entier voulait vivre sa vie propre et laissait libre court à ma part sombre, à ma louve...
Pourtant j'avais toujours réussie à tenir.

"Non, tu ne sais pas tenir ma chérie. Tu as toujours été faible."

Cette voix... Je relevais la tête

"Nargreige ?"

Je le vis, là devant moi et j'eus un frisson d'horreur. L'homme que j'avais aimé et qui m'avait violée. Il était là face à moi.

"Non tu... je... tu es mort !"


Son visage s'étira en un sourire et l'elfe noir s'approcha de moi. Puis lentement il s'accroupit sans me quitter du regard. Je pouvais presque percevoir son odeur, son souffle chaud sur ma paume et l'éclat de son regard. Je sentis des larmes coulaient sur mes joues.

"Mort ? Allons ma belle, je ne serais jamais mort pour toi. Après tout je t'ai prise"

J'eus un sursaut alors que je sentais quelque chose me saisir le bras. Je poussais un violent hurlement et me retourner pour saisir cette chose qui voulait me tenir.

"Non TU-ES-MORT !"

Tout explosa autour de moi en une tornade de poils et de crocs. Ma gueule s'empara du membre humain et je le broyais, le secouant en tout sens avec une rage noire. Ma vue était brouillé et je secouai encore et toujours ce membre avec la certitude que jamais, plus jamais il ne me toucherait. Soudain j'entendis un déchirement et le bras se détacha du corps, envoyant ma victime dans les poubelles un peu plus loin dans la rue. Alors seulement je cessais de bouger et osait lâcher le membre qui tomba sur le sol en un bruit mou. Le sang envahissait mes papilles de son goût âcre et reposant. Je fixais ce membre de chair clair et je compris. C'était une main d'homme, à l'annulaire se trouvait une alliance. Je regardais alors devant moi et vit une fille horrifiée, paralysée sur place. Sa vue me rappela ce que j'avais été à une époque : une fille faible et inutile. Un grondement égal à un rire s'échappa de ma gueule.

"Hahaha que c'est pathétique !"


Je retroussais mes babines et bondit sur la fille. Après tout c'était triste de vivre sans l'amour de sa vie non ? Je la saisit à la gorge et serra, savourant les palpitations de son corps dans sa course effrénée pour la vie. Son sang se répandait dans ma gueule alors qu'elle ne se débattait même pas, probablement trop choquée pour. Mais j'en voulais plus ! Je la lâchais et elle tomba sur le sol comme une poupée de chiffon en pleurant. Je me léchais les babines et commençai à tourner autour d'elle. j'en voulais plus. Je la vis poser son bras en appuis pour se relever et posai alors une patte sur son avant bras et y mis mon poids. J'entendis alors le craquement sec de ses os et ressentit un frisson de joie tandis que son cri perçait la nuit. Mais j'en voulais plus. Je me penchais et saisit sa main prisonnière de ma patte et tira d'un coup sec, l'avalant comme une friandise alors que son sang giclait sur le sol sous ses cri d'agonies.

"Chante, chante, petit oiseau prisonnier de ta cage car dans ta cellule doré, ta vie elle peut s'envoler !"

Soudain je sentis quelque chose traverser ma chair et grogna, surprise et déconcertée. Je me tournais et vis du sang poisser ma fourrure de jais. Une barre de fer était planté dans mon corps et à son bout. SURPRISE, l'époux. Je poussai un grondement de rage tandis que le héros lâchait son arme et se reculait. Pour ma part je relâchais la demoiselle sans lui avoir au préalable coller un coup de patte en pleine figure, l’assommant pour quelques minutes, le temps que j'achève son prince.

"Ne la touche pas, salope de lycane !"

Il me faisait face à main nue pour la défendre. Pitoyable. Je poussais un grondement, retroussant mes babines dévoilant mes armes à mon repas puis je bondis. Il esquiva puis donna un coup de pied sur la barre planté dans mon flanc, l'enfonçant un peu plus. Je grondais et le saisis à la jambe et la brisa puis je l’achevais rapidement. Il venait de briser mon envie de jouer par son interaction. J'entrepris donc de le manger avec un acharnement écœurant, le déchiquetant plus qu'autre chose jusqu'à ce que j'entende sa petite amie qui sortait de sa léthargie. Je me relevais donc, reprenant forme humaine et prit un "cadeau" pour elle avant de la rejoindre. Elle était allongée au sol, se relevant avec douleur en pleurant. Je posais une nouvelle fois mon pied sur son avant bras et elle leva des yeux noyés de larmes vers moi.
J'étais couverte de sang et de viscères, affichant un visage de glace malgré la chaleur qui émanait de ma peau. Puis je lui lançais mon cadeau sur ses genoux.

"Il m'a dit de t'offrir son coeur."

Je retirais mon pied de son bras alors qu'elle poussait un cri d'horreur face à l'organe qui se trouvait sur sa magnifique robe blanche qui devenait de plus en plus pourpre. Je la regardais puis m'éloigna, la laissant avec sa douleur. Au fond j'avais bien assez de la mienne. Je posais une mains sur mon flanc, là où sa barre avait percé ma chaire mais je ne rencontrais qu'une peau lisse. Je souris jusqu'à ce que j'entende un bruit. Je me retournais faisant face à un potentiel nouveau repas dans mon plus simple appareil, ma transformation ayant eu raison de mes vêtements.


Spoiler:

Message par Invité Jeu 12 Jan - 0:25

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C’était une soirée fortement agréable, et peut-être la chaleur et l’ambiance m’encouragèrent à rester assise dans cette pièce commune.
En tout cas l’air frais extérieur me saisissait dès que la porte d’entrée s’ouvrait.
Il y eut de nombreux bruits de chaises traînées suivit d’éclats de rire. L’ambiance était fort joyeuse, surtout après que la bouteille eut fait plusieurs fois le tour de la table. L’alcool avait eu raison de Darknessia et sonnait aussi l’heure du départ. Je me levais un peu gauche et enfilait mon blouson de cuir.
Le temps pour Yunsee d’aider notre amie à tenir debout, Amrath m’accompagnait au comptoir. Je grimaçais en regardant le prix de l’addition…plus salée qu’à l’habitude. J’espérais déjà que cette valeur n’était pas proportionnelle aux effets notoires d’une telle consommation...
À vrai dire, je m’en fichais un peu. J’étais contente. Ces petits moments passés avec mes amis m’avaient fait oublier l’approche des examens.
La porte s’ouvrit de nouveau. L’idée de devoir quitter ce doux foyer me donnait la chair de poule. Je refermais un peu plus ma veste et resserrai mon kéfié avant de sortir. Yunsee et Darknessia ne tardèrent pas à me rejoindre.


« -On va te raccompagner, hein Dark’, dit le petit Yun’ de façon moqueuse.

-Moi ?...Mais nan, j’peux marcher toute seule…sur la route… »

Je riais en la regardant…Yun’ n’avait pas une mauvaise idée au vu de son état. Etrangement, je me doutais que l’heure de philosophie de demain matin allait lui être fatal.

« -Et pi… J’ai pas peur ! Je suis un dragon ! Je peux m’envoler si besoin…tiens regarde.

-Mais oui, mais oui ! Intervint Amrath avant qu’il ne soit trop tard. C’est pour ça qu’on reste avec toi jusqu’à ton appart’.

-…ne vous protègerais jusque dans mon lit... »

Je secouais la tête en signe de négation… Non. Bien sur que non, elle n’était pas un dragon même s’il semblerait qu’elle aimerait en être.

« -Bon, c’est pas que je vous aime pas mais je vais me rentrer. Il ne fait pas si chaud que ça ce soir…

-Tu ne nous accompagnes donc pas ? S’enquit Yun’Yun l’air triste.

-…y fait bien chaud dans mon lit... Tu peux venir si tu veux !

-C’est gentil Dark’ mais je préfère encore dormir chez moi, tu comprends ?

-…alors je viens te tenir chaud !

-Nanana ! Toi, tu viens avec nous. Rentre bien du coup soit prudente ! »

Il faut croire que l’alcool délit les langues et les gestes...
Je les regardais donc partir bras dessus bras dessous, maintenant du mieux qu’ils pouvaient notre jeune brune.
Les mains dans les poches, je prie la rue à gauche du bar. Je ne voulais pas rentrer tout de suite mais plutôt me balader un peu. J’avais surtout envie de passer par le parc pour me ressourcer un peu.
Les rues semblaient calmes ce soir. Je continuais d’avancer tranquillement, la tête un peu plus rentrée dans les épaules. Soudain, un bruit de poubelle dans une rue opposée me fit sursauté. Sûrement un chat qui cherchait de quoi se faire un repas. Puis, des hurlements. Les cries d’une femme même… Puis s’en suivi d’étrange bruit ressemblant d’abord à une lutte avant de…de quoi d’ailleurs ? Je ne connaissais rien de semblable, rien de comparable à de tels bruits… Mon cœur battait la chamade, j’avais peur. Peur de ce qui se cachait au détour de cette rue.
M’armant du plus lointain des courages et inspirant un bout coup, je perdis toute consistance en entendant le second hurlement...Trop tard, je m’étais déjà avancé et découvrait avec horreur ce sinistre décor. Les pavés étaient couverts de sang et de reste d’organes ou membre déchiquetés. La femme que j’entendais était là, assise au sol, bien en face du massacre pleurant comme jamais.
Ce n’était vraisemblablement pas un chat que j’avais entendu…pire je le pensais car la question du repas ne se posait déjà plus. Une femme se tenait devant moi, nue et couverte de ce que l’on pourrait désormais appeler preuves.
Et moi qui restais là, béate devant une telle situation, à regarder cette meurtrière me faire face. Une étrange sensation de malaise m’envahissait et j’eus juste le temps de m’appuyer contre le mur avant de commencer à vomir.
Le décor et les excès d’alcool ne m’aidaient en rien. Le temps de m’essuyer du plat de la manche, je détournais le regard vers la tueuse. Je me sentais en danger et commençais à me poser de drôle de question…comme, comment elle faisait pour ne pas avoir froid si peu vêtu…mais surtout des questions qui me rappelaient aussi un souvenir enfui dans ma mémoire. Je commençais à trembler nerveusement, serrant un peu plus les poings.


« -Pourquoi ? »

Je ne lâchais plus un seul instant mon adversaire du regard. Je voulais savoir. Savoir pourquoi elle en était arrivée là…

Spoiler:

Message par Invité Dim 15 Jan - 11:08

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Tiens une nouvelle proie qui me faisait face. L'on aurait dit une vampire mais je savais que ce n'était qu'une façade, son odeur, elle, rappelait le feu de cheminé et le bois. C'était une odeur que j'aimais et étrangement cela me rappela de tendres souvenirs. Les lances de mon esprit s'étaient peu à peu calmées pendant que j'étais en train de déchiqueter le malheureux époux. Mais je savais qu'elles allaient revenir bientôt. Comme souvent maintenant. Depuis que ce joyaux de la taille d'une pierre ornait mon buste. De fines cicatrices égale à des scarifications formé une toile dont la pierre en était le coeur. Une toile qui filait sur ma peau, s'affinant progressivement mais malgré tout présente, si discrète fut-elle.
La jeune créature ne tenu pas le choc face à mon allure déjà peu encourageante d'ordinaire et ce soir, complètement monstrueuse. Le sang et les viscères de ma victime fumait encore à moins que ce ne fut simplement ma peau sur mon corps. Ma bouche et mes mains étaient couvertes des traces de mon crime et si une part de moi hurlait de dégoût, une autre, elle s'en repaissait avec un plaisir malsain.
L'inconnue vomit donc et j'eus un frisson égal à un rire, ma bouche s'étirant, découvrant mes dents couverte d'hémoglobine.

"Pathétique."

Oui ce soir j'aimais ce mot. J'avais trouvé l'autre sotte pathétique, son mari tout autant et voilà la demoiselle aux cheveux blanc qui entrait aussi dans cette catégorie. La jeune femme vomit encore et toujours, se vidant les tripes d'alcool au vue de l'odeur. Je plissais du nez, mon odorat fin n'appréciant nullement ce parfum. Elle acheva de vomir et me regarda à nouveau, tremblante et serrant les poings.

"Pourquoi"


Ce fut le seul mot qui s'échappa de sa bouche mais c'est celui qui me fit à nouveau sourire. Oui pourquoi est-ce que je faisais ça ? Mes lèvres recouvrirent mes dents mais un langue fine vint lécher le sang sur ma bouche, emplissant mon palais de ce goût devenu délice pour moi. Je la fixais en souriant légèrement comme pour lui prouvait que je faisait ça pour une seule et unique raison : le plaisir. Je m'avançais lentement sans cesser de sourire et lui répondis d'une voix rauque, grave à cause de ma louve qui me secouait encore.

"Pourquoi quoi ? Pourquoi je tue ? Pourquoi je suis nue ? Pourquoi je suis pleine de sang ? Allons quelle est ta question, sois claire."


Je m'arrêtais à quelques mètres et me décalait afin qu'elle puisse voir la jeune femme qui désormais pleurait comme une enfant brisée. Elle était le dos courbé, regardant surement le coeur de l'homme qui l'avait aimé. Je le fixais un instant puis posait mon regard sur la jeune femme.

"Pourquoi elle pleure ? Pourquoi elle l'aimait ? Il y a tant de questions en ce monde. Pourquoi pourquoi pourquoi ! Donc sois précise."

Je la scrutais comme l'on admire une future proie. Elle était mignonne même si elle empestait l'alcool. Sa chair pâle et son odeur étaient en train d'éveiller à nouveau les lances dans ma tête. Je commençais à entendre les plaintes et la douleur revenaient mais ma louve appelait à la patience. Oui j'allais les satisfaire une fois encore. Cette pierre maudite aurait son sacrifice.

Message par Invité Dim 22 Jan - 16:44

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Spoiler:

J’observais ces moindres faits et gestes comme si elle allait me sauter à tout moment à la gorge. Sa voix et son visage ne me disaient rien. Une voix bien grave d’ailleurs…avais-je à faire à une travestie ?...Nan, elle cachait bien mal ces attribues pour ça…

Ma vue était trouble. Dorénavant, je me souviendrais de ce visage souriant recouvert de sang. « Pathétique » disait-elle de moi. Certainement sur le fait que je ne tienne pas le choc. J’aurais aimé la voir à ma place un instant. Difficile de garder les intestins tranquilles dans pareilles conditions. J’eus un petit sourire en coin quand elle se lécha les lèvres. Le plaisir ? Était-ce vraiment ça ? Je voulais l’entendre dire elle-même alors…

Il fallait que je reste calme, que je me contrôle. Je ne devais pas céder à la peur, la colère ou autre. La dernière fois que j’avais faibli cela c’était mal fini. Des brides de souvenirs me revinrent encore en tête… Mon cœur battait plus vite et plus fort dans mes oreilles. Ma respiration s’accéléra quelque peu. Je prenais une grande inspiration et regarda le ciel quelques secondes, les yeux fermés et les mains dans les poches de mon blouson. J’avais chaud.

Je posais de nouveau mes yeux rouges sur elle, enfin calmée. Elle avait gardé son sourire et s’avançait vers moi de façon provocante. Avait-elle quelque chose à me prouver ?
Je l’écoutais attentivement enchaîner ces questions. J’avais vraiment l’impression qu’elle cherchait et essayait de me faire réagir. Cette façon de faire était des plus agaçante mais je restais calme. Je fronçais légèrement des sourcils quand elle s’arrêta devant moi puis ce décala volontairement sur le côté, laissant place à une scène déplorable…Encore une enfilade de question.


« Je vais donc être plus claire. »

Je me tournais alors vers elle et découvrit son regard de prédateur. J’avais l’impression d’être un agneau égaré qui rencontre pour la première fois le grand méchant loup. Je détournais mon regard vers les victimes avant de lui répondre calmement.

« Oui, pourquoi vous tuez ? J’aimerais juste savoir pourquoi. Connaître vos raisons. En ce qui concerne votre tenue vestimentaire, ce n’est pas mon problème. Chacun vit comme il l’entend. »

Je fis une pause et me tourna vers elle. Je sortais mes mains de ma veste pour les mettre dans les poches arrières de mon pantalon noir. Toisant mon regard dans le sien, je cherchais toujours des réponses.

« Vous êtes pleine de sang car vous venez de tuer c’est évident. Mais pourquoi ? Chaque être ici à ces raisons. De pleurer, d’aimer ou autres. Je cherche juste à savoir ce qu’elles sont. Mais pourquoi ce choix. »

Une nouvelle interrogation m’arriva à l’esprit et je me corrigeais.

« Pardon. Je devrais plutôt dire ces choix. Pourquoi tuer ? Pourquoi lui et non elle ?
Et pourquoi moi plutôt qu’elle encore ?
»

Oui, son regard en disait long. Beaucoup trop long à mon goût. J’aurais peut-être la rédemption ce soir…mais je ne me laisserai pas faire pour autant. Nous sommes tous des proies et des prédateurs après tout… Je baissais légèrement la tête gardant mon regard dans le sien avant de lui rétorquer avec un léger sourire en coin.

« Des questions qui méritent réponse… »

Message par Invité Dim 22 Jan - 17:35

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Nos regards se croisèrent. Elle avait le feu en elle. Ses yeux l'exprimaient ainsi. Je souris un peu plus et elle se détourna, fixant la scène morbide. Alors comme ça elle allait être plus claire ? Je frémis, retenant un rire sans détacher mon regard d'elle. Son effluves emplissaient mes narines et, dans notre douce proximité j'entendais son coeur qui battait la cadence, conduisant son sang dans son corps. Elle détourna son regard tandis que les voix s'amplifiaient à chaque seconde et que les lances de mon esprit s'enfonçaient à nouveau...

Encore des questions ! Toujours des questions ! Ha les grands mystère de la vie, qui aurait pu y répondre très chère ! Et elle continua avec ses questions encore et toujours, m'enveloppant de ses interrogations sans intérêt et sans utilité. Qui aurait voulu savoir les raisons d'un tel acte hein ? J'eus un sourire de mépris face à mon regard sur sa personne. Oui elle. Elle voulait savoir pourquoi pourquoi pourquoi... Bien. Je sentis alors son regard changer et je reportais mon attention sur elle. Son coeur s'était calmé et elle semblait prête. Oui elle se tenait face à moi comme l'on fait face à la Mort.

Je portais ma main à mon visage et la posa sur ma joue avant de la faire glisser jusqu'à ma bouche et lécha lentement le sang frais et chaud. Une trainé pourpre marqua ma peau à l'endroit où ma main était passée. Je la fis descendre jusqu'à ma gorge puis mon buste, là où la pierre scintillait de son éclat de nuit où une myriade d'étoile semblait vivre dans ce joyaux. Alors seulement je baissais la tête et la fixais.

"Pourquoi je tue hein ? Pourquoi j'ai tué cet homme... et pourquoi je devrais te tuer ? Allons mais pour une raison si simple : parce que je le veux. J'en ais besoin comme toi tu as besoin d'air."

Mon sourire revint et j'eus un tremblement, signe manifeste que la pierre me rappelait mon besoin. Mais je me devais encore de satisfaire la curiosité de ma demoiselle. Je la saisis soudain à la gorge et la souleva du sol avant de la coller contre un mur avec un peu trop de force car je sentis mon bras trembler sous la force de l'impact. Cependant j'étais de moins en moins en état de me rendre compte de ce que je faisais. Je me rapprochais d'elle, mon visage désormais à quelques centimètres du sien. Je pouvais voir chacun des détails de ses prunelles et son odeur était désormais la seule chose que je percevais. Je la fixais, mon regard d'or étincelant d'un éclat sanguin et ma voix se fit un murmure.

"Ils hurlent encore et encore. Ils veulent des vies, du sang, de la peine. J'ai mal, si mal. Nul ne peut me sauver... Je suis maudite... Ils me brisent, ils me tuent... Ma seule rédemption sera la mort et encore. Je sais qu'au-delà de la mort ce sera pire... Maintenant écoute"

Je pris sa main et la mordis au sang. Puis je la posais sur la pierre. Alors pendant un instant je la sentis en moi. Dans mon esprit, la pierre faisant le pont. Oui elle allait les sentir, les démons, les carnages, le malheur. Elle allait comprendre ce que c'était le vrai sens du mot Désespoir. Je fermais les yeux et la laisser découvrir mon Enfer. Puis soudain tout cessa. Je la lâchais et crachais du sang. Le contact cessa et une nouvelle odeur emplit mes narines. Je hoquetais et me retournais pour faire face à la jeune femme dans sa robe poisseuse de sang. Puis lentement je baissais les yeux sur mon ventre d'où ressortait l'arme qui m'avait transpercé. J'eus une sourire et tombais à genoux.

Je tremblai littéralement désormais. Les spasmes revenaient en même temps que les voix. La présence de la jeune femme dans mon esprits les avaient calmés vu qu'elle s'étaient jeté sur elle mais désormais elles étaient de retour, encore plus affamées et abominables. Je me saisis de l'arme de la jeune femme et l'extirpa de mon ventre en grognant puis relevait la tête vers elle. La jeune fille vit mon regard et je compris le cri de son âme. Elle l'aimait. J'eus un sourire avant que la louve reprenne le dessus et que je redevienne un monstre. La femme n'eut pas le temps de comprendre que je m'emparai déjà de sa gorge et l'achevai froidement. Puis je la lâchais et me tournais vers celle qui avait connu pendant une fraction de seconde la souffrance que j'endurais depuis que j'avais cette pierre. Je la fixais en soufflant une brume. Du sang coulait de mon ventre, répandant du sang sur le bitume noir. La cicatrisation avait déjà lieu mais j'ignorais si je serais en mesure de la tuer ce soir.

Message par Invité Lun 23 Jan - 23:58

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Mon regard était plongé dans ces magnifiques yeux topaze. Ce regard de feu m’envoûtait. J’aimais cette couleur chaude et intense...

Elle glissa sa main non loins, et brisa cet instant délectable. Ramassant le sang qui traînait sur son visage, elle le délecta lentement en quelque coup de langue. Mes yeux suivirent le mouvement de cette main passablement laver. Une pierre d’un noir profond que je n’avais pas discerné la première fois brillait sur son buste. Je portais à nouveau mon regard de braise sur son visage, l’écoutant attentivement.

Un….besoin disait-elle. Etrange…oui, je trouvais cela étrange…et pourtant…Je la regardais légèrement songeuse sur ces dernières paroles mais je ne m’attendais pas à ce qui allait suivre...

Elle m’avait saisie à la gorge et je n’avais pas pu réagir. A peine avait-je tenter de mettre mes mains sur la sienne que je sentais mon dos heurter violement le mur. Elle venait de me coller au mur. J’étais sonné…Ma vue était plus trouble que jamais, mais je tenais à regarder encore une fois ses yeux…

Un étrange brouillard emplissait mon regard et l’air commençait déjà à me manquer. Je discernais à peine son visage pourtant proche…si proche du mien. Suffisamment prêt pour l’entendre murmurer. Ces dires étaient suspects. Tout elle-même était étrange mais intéressant à la fois…

Mon dos me tiraillait, des bruits dans ma tête résonnait comme des échos…mais ce fut une pression sur ma main qui me fit le plus réagir. Je criais de douleur et me mordais fortement la lèvre, la faisant saigner un peu. Je sentais à peine l’extrémité de mes doigts quand soudain…un déferlement d’image et de sensation m’envahie.

Que me faisait-elle ? C’était…triste, simplement désagréable et…plus rien. Pourquoi les choses s’arrêtent-elles ? Je ne comprenais pas. Mais je me sentais déjà partir…était-ce la fin pour moi ? La délivrance ?...

Je fermais les yeux attendant le dernier soupir. Je me sentais tomber en arrière, partir…puis heurter violement le sol froid. Je….respirais de nouveau. M’avait-elle épargnée ? J’ouvris alors les yeux mais j’avais toujours ce voile blanc mais je distinguais deux formes.

Rapprochant mes bras de mon corps, j’essayais de me relever avec le peu de force qu’il me restait. J’étais faible mais réussi tout de même à me mettre à genoux. Haletante, je cherchais à savoir où était cette dangereuse femme. Ma tête était lourde et ma vue commençait enfin à revenir. Je regardais la scène cherchant un appui sur le mur pour me redresser. Pantelante, je réussis à me tenir debout tant bien que mal. Ma tête penchait légèrement sur le côté droit et j’esquissais un sourire à l’égard de cette femme de nouveau face à moi.


« …Vous avez…du mordant !...Mais une bien drôle de façon d’expliquer les choses… »

Je secouais ma main encore endolorie avant de lui sourire bêtement. Mon regard se voulait de plus en plus intense. Comme si je voulais la marquer au fer rouge.

« Qui êtes vous ? J’aimerais connaître votre nom et prénom. Savoir le nom de celle qui désire actuellement me tuer. »

Mes cheveux blancs commençaient à laisser place à de vives flammes. Bientôt mon corps reprendrait cette forme qui m’était des plus familières. La forme d’une jeune élémentaire de feu. Elle était fatiguée et moi aussi, mais je ne me laisserai plus faire. Je ne mourrais pas ! Pas ici, ni ainsi ! J’avais d’autres choses à faire avant de la mériter…

Message par Invité Mar 24 Jan - 11:30

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Un rire me secoua face à son propos et une voix rauque et bestiale répondit à se remarque

"Haha je n'en doute pas. Je n'ai pas eu le temps de vous faire goûter la Souffrance"

Je la regardais reprendre contenance. Elle semblait quelque peu sonnée par le "cadeau" que je lui avait fait. A moins que ce ne fut le fait que je l'avais presque écraser contre le mur qui sait si ce n'était elle ? Pour ma part je commençais à perdre la tête et j'avais de plus en plus de mal à garder ma conscience. Les voix résonnaient de plus en plus et seul la douleur de mon ventre me maintenait vraiment. Mais une question me titillait : qu'en serait-il une fois cette dernière cicatrisée ? ... Je l'ignorais.

Elle était debout enfin hésitante comme un pantin que l'on tente de remettre en place. Je la regardais, immobile, inspirant et expirant frénétiquement de l'air que je renvoyais en une brume opalescente. J'observais ce jouet qui commençait à prendre feu de lui même, lâchant une énième question à mon égard, son regard me brûlant presque. Je montrais les crocs dans le seul but de sourire bien que ce geste était souvent prit pour une menace et répondit.

"A quoi cela te servira-t-il si ce n'ait qu'à me maudire ? Et sache qu'en malédiction j'en ais assez pour ne pas donner mon nom à n'importe qui ma belle"

Un grondement me secoua alors suivit un sursaut qui me fit tomber sur les coudes si je puis dire. Mes oreilles se couchèrent sous la douleur. A présent les voix couvraient presque tous les sons. Je fermais les yeux, sentant que bientôt je reverrais ce démon elfe que j'avais tué. Allait-il prendre forme à la place de la jeune femme ? Allais-je encore perdre la raison ? Pourquoi ? Pourquoi moi ?
Je haletais littéralement me forçant à continuer de sentir mon corps et à le contrôler. Il le fallait. Je ne devais pas perdre le contrôle pas encore... Je grondais et me relevais, tremblante et rouvrit les yeux. Non c'était toujours elle. J'en fus soulagée. Elle était désormais feu mais malgré cela je percevais son odeur, toujours la même et son regard semblait égal au brasier de ses yeux humains. Je voyais qu'elle comptais se défendre pour sa vie et je la comprenais.
Pour ma part je doutais d'être en état. Je livrais déjà un combat avec ma conscience. Devais-je abandonner et laissait ma louve la massacrer et se repaître de son âme si cela me permettait de vivre en paix pour un temps ? Devais-je encore tuer mes convictions pour la paix de mon coeur ? Je la fixais ne sachant quoi faire puis alors je me décidais. Je bondis sur elle, ouvrant la gueule.
Sa réaction sera mon excuse...

Spoiler:

Message par Invité Mer 8 Fév - 20:24

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Ma forme humaine se consumait peu à peu et la véritable moi prenait place. Je n’avais pas mal au contraire. Même si ma peau brûlait, je ne ressentais rien en dehors d’une impression de liberté. Et celle-ci grandissait à mesure que je dévorais cette enveloppe.
Un ensemble de flammes, un feu, voilà ce que j’étais réellement. Les réponses que m’avait apportées mon interlocutrice me faisaient sourire…mais sous cette forme, elle ne pouvait le voir. Seul mes yeux de braise étaient restés. Ma bouche reprit forme un court instant pour lui répondre quelques mots.


« Que de générosité ! À croire que votre propre souffrance est trop grande et mérite d’être refouler sur les autres! A moins que ce ne soit votre excuse sur vos actes pour mieux les délivrer ! Qu’en sais-je après tout ? Chacun agit comme bon lui semble pour sa propre justice. »

Elle était intrigante et tellement intéressante. Tout mon être brûlait et semblait en réclamer plus, toujours plus. Etait-ce l’alcool encore présent qui m’excitait ainsi ? Où alors, le choc subit tout à l’heure ? Peu importe ! Je n’éprouvais actuellement qu’une vive envie d’aller plus loin. Dépasser mes limites peut-être ? Je n’en savais rien, vraiment rien. Mais une chose était claire, je voulais savoir.

« Vous maudire ? Ho que non ! J’ai mieux à faire et vous semblez très bien vous maudire vous-même ! »

Pourtant, elle semblait vouloir les éviter, et ne plus en vouloir. Qu’avait-elle fait de si mal ?
Autant de question ou je ne trouverai pas de réponse sans qu’elle ne l’ouvre. Elle ne voulait pas ? Alors soit ! Je n’insisterais pas. Je ne suis pas là pour causer le malheur. Et encore moins le sien. Du moins, il ne me semble pas. Mais, j’ai le besoin de retenir ce visage et surtout ces yeux… ces magnifiques yeux... Un surnom me suffira… Elle sera donc pour moi Citrine.

Je vacillais entièrement libre désormais, regardant Citrine perdre un peu contenance. En même temps, avoir un trou comme celui-là n’était pas de tout repos. Cette femme semblait avoir tout de même une sacrée force en elle. Un caractère fort ou une bonne dose de volonté peut-être. Dans tous les cas, je ne pouvais pas lui retirer ça. Ce relever après un coup pareil…J’étais peut-être admirative mais en même temps respectueuse. Ce simple geste aura fait pour un choix. Je le respecterais quoi qu’il arrive. Ce ne sera pas facile mais ma décision est prise.

Pendant ce court moment de silence, nous nous fixions. Que se passe-t-il ? Elle semble hésitante… Non ! Elle m’attaque mais, quelque chose semble différent…
Je m’écartais donc l’évitant de peu avant de me placer derrière elle. J’avais juste le temps de re-matérialiser mes bras pour étreindre son cou. Pas trop serrer et pas trop lâche en même temps. Je lui maintenais du mieux que je pouvais ces cervicale, histoire de ne pas me prendre un coup de mâchoire et de ne pas l’étouffer.


« Un problème très cher ? Vous semblez hésitante ? »

Je ne cherchais pas la provocation. Rien dans ma voix ne pouvait le traduire. Je ne comprenais pas son changement mais peut-être faisais-je erreur. Je retenais mes flammes de lui faire du mal même si quelques poils grillaient par endroit. Elle pouvait tout de même sentir ma chaleur. Ma douce chaleur près de la sienne…Ho oui, quelle doux plaisir de sentir autre chose que le froid hivernal. J’attendais patiemment ces réponses sans relâcher ma garde et réfrénant certaine envie…

Message par Invité Dim 12 Fév - 17:27

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Mademoiselle Flamme dut sentir mon hésitation et esquiva son attaque au lieu de m'enflammer comme une torche, chose qui aurait dans un sens pu me faire plaisir. Mais elle intervins plus pernicieusement et se saisit de ma gorge ou tout du moins d'une partie, ses doigts ne pouvant en faire le tour complet au vue de ma taille et de mon pelage. Face à se geste j'eus un sursaut qui eut pour effet de la rapprocher de moi et je sentis alors sa chaleur étouffante et brûlante qui me roussi le poil. Elle se recula en continuant de me maintenir alors que je couchais les oreilles en dévoilant mes crocs tandis qu'elle prenait la parole.

« Un problème très cher ? Vous semblez hésitante ? »

Je tiquai et me figea avant de lâcher un grondement de menace. En aurait-elle un jour fini avec ses questions ! J'avais déjà assez de mes autres voix, de leurs cris, de leurs plaintes, de leurs rages et de leurs soif alors taisez vous ! Taisez vous tous !
Je me cabrais en poussant un hurlement qui devint un cri de douleur au contact de la demoiselle sur mon flanc blessé. Son feu lécha mon poil et la chair ouverte, je secouais la tête avec la ferme intention de la déloger et, peut être, de déloger par la même occasions les voix dans ma tête. Je tentais par la même occasion de saisir la demoiselle mais finalement la douleur eut le dessus et je dus à nouveau m'immobiliser.
Mon flancs avait pratiquement plus de poils et en certains endroits la chair était gravement brûlé. Le fait de me tenir immobile réveilla la douleur et j'eus une nouvelle faiblesse qui me fit tomber sur les "coudes".

J'avais la rage. La rage d'être à genou devant une inconnue. La rage d'être dans un état aussi pitoyable. La rage contre les autres mais plus encore contre moi même et la rage de vivre malgré toute cette douleur. Vivre pour ceux qui sont mort autant que pour soi. Un plainte s'échappa de ma gueule mais surtout un mot, étouffé par un chagrin insondable.

"Thibault"

Et au coeur de tous ses cris un souvenirs vint les chasser comme un vent balayant les calomnies. Sa voix grave et suave qui vint prononcé mon nom comme une promesse d'amour éternel. Alors comme une digue qui se romps la louve redevint femme et je compris que ma souffrance était la clé qui libérait les voix. Elles étaient libres pour s'abreuver de ma peine et se repaitre de mes actes mais sous un puits d'amour elles étaient contrainte à se taire jusqu'au prochain repas car dans cet espoir et cet amour, elles ne pouvaient trouver de prise et étaient condamnés à se taire.
Des larmes coulèrent et je priai à mon trésor de m'attendre puis je parlai sans un regard pour cette femme qui était toujours là, non pas pour lui répondre mais comme ça...

"J'ai tout perdu. J'ai tué, j'ai aimé mais rien au monde n'a jamais égalé la douleur que je ressens aujourd'hui. Rien."

Je posai une main sur celle qui enserraient mon cou et tournais la tête vers elle. J'étais revenue à la raison. J'étais à nouveau moi... enfin moi est un bien grand mot quand l'on sait que je ne suis plus ni une humaine ni une louve, ni quoi que ce fut de semblable.

"Je ne vous ferais rien, elles se sont tuent... pour l'instant"

Je sentis alors la douleur me revenir sur le flanc et déglutis, ne voulant pas toucher le massacre. Ça guérira, les loups guérissent toujours.

Spoiler:

Message par Invité Ven 17 Fév - 21:45

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J’étais toujours dans cette position inconfortable. La maintenant de peur de me prendre un coup de mâchoire ou je ne sais quoi d’autre. J’appréhendais le moment ou elle tenterait quelque chose… Je craignais le pire, autant pour moi, que pour elle… Elle se mit à grogner et mes appréhensions grimpèrent en flèche. Elle se débattait pour se débarrasser de moi, me secouant dans tous les sens et pourtant je tenais. Dans sa lutte, j’avais heurté à plusieurs reprises son corps meurtri. Même en retenant mes flammes, je la brûlais. Elle se mit à hurler.
Et voilà encore cette sensation que je détestais… Si j’avais eu mon visage humain, j’aurais certainement froncé les sourcils et pincé les lèvres. Mais une chance pour moi, on ne voyait rien.

D’un coup, elle cessa la lutte. J’étais surprise et choquée, d’autant plus qu’elle tombait à genou comme… par abandon…Mais, que ce passe-t-il ? Je ne comprenais pas. En fait, je ne comprenais rien. La maintenant toujours comme crisper par la peur passée. Je l’entendis parler et dire un nom… J’étais dans l’incompréhension la plus totale. Comment pouvait-on passer d’un extrême à l’autre, en si peu de temps ? Mais qu’est-ce qui cloche dans sa tête ? Encore des questions… je m’en pose décidément de trop… Et voilà que la demoiselle reprenait une forme plus humaine… Elle avait décidé de me perturber, ce ne pouvait être que ça ! À moins que…

Mon regard restait fixer sur cette transformation. Le poil parfois absent laissait place à la peau nue. Je voyais après quelques secondes son dos mais je distinguais aussi les brûlures que je lui avais faites… Un sentiment amer m’envahit peu de temps avant qu’elle ne parle à nouveau.

Des paroles bien sombres et bien tristes qui accentuaient ce sentiment désagréable. Elle attrapa ma main et se tourna légèrement. Je pouvais voir sur ces joues, la trace de larmes… Elle avait pleuré… Je me sentais mal à cet instant.

De façon assez violente, je retirai ma main, dégageant aussi la sienne et libérant son cou.
Je fermais les yeux puis détourna mon regard. Une étrange colère pris le dessus sur moi.
Je ne disais rien cherchant à tout retenir et tout garder mais, mes flammes grandissaient. Comme toujours elles parlaient pour moi… Je tournais le dos et me dirigeait vers les cadavres. Il fallait que je me calme sinon… Non pas maintenant… Je ne veux pas…

J’avançais toujours et arrivait devant le corps inerte de la jeune femme. Je prenais la peine de lui retirer sa robe avant de la prendre dans mes bras et dévorer son corps. Je m’acharnais avec hargne comme pour me défouler. Je n’aimais pas ce goût de chair… Elle me rappelait bien trop de choses… Mais je devais me canaliser, ne pas m’emporter… Reprendre le dessus…
Une fois tout assimiler, réduis en poussière, je me sentais mieux. Mes flammes avaient repris une forme et un mouvement normal mais, quelque chose me dérangeait. Je commençais alors à nettoyer la scène de crime. Brûlant et effaçant tout ce qui pouvait être un morceau de peau, de chair ou de sang. Seule la robe devait rester intacte… Du moins pour le moment… J’agissais à l’intuition plutôt que par réflexion. Enchaînant les aller-retour, je vérifiais tout, histoire d’être sur de ne rien avoir oublié.

Rassurée et seulement à moitiés satisfaite, je portais alors mon regard sur elle… sa plaie... et ces brûlures… Je repris forme humaine laissant transparaître mon expression de dégoût et de tristesse. Je tournais les talons pour ramasser la robe et la déchirer en plusieurs morceaux.
Récupérant le tout, je m’approchais alors de Citrine. Je m’accroupis à sa hauteur et sans lui demander son avis enroulait les « bandages » sur sa plaie. Cette fois, je lui faisais face même si je refusais de regarder son visage. Je nouais le tout puis me releva.
Je ne savais pas quoi dire et je voulais protéger mon geste.


« Brûler des calories, ça creuse ! Je préfère les rues propres et avec ça, vous n’en remettrez pas partout. »

Un argument de défense amer mais, tout aussi faux. Un mensonge en somme. Un simple mensonge pour me protéger… ou plutôt me faire pardonner sans rien exprimer. Un mélange de haine et de tristesse m’envahissait de nouveau lorsque je la regardais. Mes yeux s’arrêtant toujours sur les brûlures et morceaux de tissu. Mon regard s’assombrit et je serais les poings.

« Si vous en éprouvez le besoin, je peux vous ramener chez vous ou vous soutenir un bout de chemin… »

Je ne disais plus rien. Qu’importe sa réponse… j’avais fait ce que bon me semblait et c’est tous ce dont je devais me soucier. Du moins…pour le moment…

Message par Invité Jeu 23 Fév - 16:25

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Je m'étais saisi de sa main afin qu'elle me lâche, mon instinct n'aimant pas ce genre de geste. Cependant elle la retira quand elle croisa mon regard et se détourna comme gênée. Cependant je n'aurais pu réellement le dire, sa forme de feu n'aidant en aucun cas à reconnaitre les expressions humaines. Elle semblait cependant surprise par mon visage. Était-ce à cause de l'humanité que j'avais en partie retrouvé grâce à un simple souvenir ? Ou plutôt face à mon geste de paix en total opposition à mes actes il y a quelques secondes ? Je l'ignorais mais au fond je ne tenais pas à le savoir. Non juste le silence.

La jeune femme s'éloigna et je la vis alors faire quelque chose d'étonnant. Elle dévora le corps de la jeune femme après lui avoir retiré ses vêtements avant d'entreprendre de nettoyer le lieu du massacre de ses flammes. Elle semblait ivre de cette nourriture ou en tout cas son feu, lui s'en accommodait. Pourtant je sentais dans l'air que quelque chose n'allait pas dans mon raisonnement. Je repensais à son visage et à sa réaction face à mes meurtres, son dégoût. Tout en elle semblait la révulser à commettre à meurtre et surement plus encore à y participer. Mais elle le faisait pour une raison que j'ignore.
Alors je détournai la tête et poussa un soupir, ne voulant plus voir à quel point ma folie était grave. Je devenais ingérable, une tempête de crocs et de haine savourant la Souffrance. Comment pouvais-je autant me complaire à tuer et à me nourrir d'humain ? J'avais aussi remarquée des détails secondaires comme le fait que mes instincts étaient plus forts qu'avant mais à ce point là c'en était déroutant.

Soudain j'eus un frisson quand je la sentis revenir vers moi mais l'odeur de bois s'était atténué et j'en déduisit qu'elle avait repris forme humaine. Je lui jetais un regard vide et vit sur son visage le dégoût et la tristesse que je devais surement lui inspirer. Elle se plaça près de moi et entreprit de me bander. Je gardais le silence, me sentant mal à l'aise devant un tel geste. Je n'osais la repousser malgré ce sentiment de mal être que ça présence m'inspirait mais néanmoins ne lui devais-je pas au moins ça ? Probablement même si au fond je ne lui avait rien demandé pour la suppression des corps...
Elle se releva alors et je constatais qu'elle en avait terminé avec mes bandages. Je levais les yeux vers elle et croisait une nouvelle fois son regard mais elle le détourna pour se concentrer sur mes blessures. Elle lança une phrase qu'elle voulut anodine mais cette dernière sonna creux dans mon esprit. Cependant je la laissai poursuivre et c'est ce qu'elle fit. J'eus un nouveau frisson quand elle parla et enfin je me décidai de prendre la parole.

"Mes blessures ne sont rien. Elle guériront vite et bientôt je pourrais courir sans séquelle. Mais néanmoins, merci pour vos bandages."

Je me relevais lentement et grimaçais un peu en sentant la chair tirer à l'endroit de la brûlure. J'avais mal mais c'était supportable même si je sentais déjà la chair réagir à cette agression et se régénérait. En une journée ou deux ce sera surement remis. Mais bon en attendant il faudrait que je "cache" les dégâts.
Une fois debout je la regardais et ajoutais

"M'aider à rentrer chez moi ? Non je pense pouvoir y arriver puis je doute que vous puissiez m'aider dans votre tenue. La mienne n'étant pas non plus des plus... conventionnelles. Et puis je ne souhaite pas que vous soyez à proximité s'il me vient une autre crise."

Je me tus et déglutis, baissant les yeux avant de poursuivre.

"Je sais que ce que j'ai fait est impardonnable et ça, même si je ne parviens pas à me contrôler. Je ne comprends la raison de vos gestes mais je pense que ce n'est pas à moi de vous le demander. Je vous remercie malgré tout pour cela même si je regrette que ce couple n'ai pas pu avoir des funérailles décentes."


Je me trouvais horrible de dire cela, moi leur meurtrière. Pourtant je le disais là devant celle qui avait couvert mon massacre. Cependant je déglutis et ajoutais simplement.

"Au faites je ne vous dirais pas qui je suis car nous aurons surement l'occasion de nous revoir. Cependant je souhaiterais savoir votre nom afin de pouvoir prendre de vos nouvelles et peut-être qu'un jour je puisse vous remercier."


Je savais que c'était un geste égoïste voir mesquin dans le fait. Demander un nom alors qu'on tait le sien n'a rien de très poli mais au fond, avec le poste que je possédais, je savais qu'elle entendrait parler de moi et plus encore qu'elle me verrais alors qu'importe quoi que je fasse, elle saurais. Cependant réciproquement c'était surement impossible. Cette jeune femme était jeune et elle devait surement être en fac peut être donc je n'aurais pas la possibilité de la revoir en dehors de mes fonctions. Cependant je pourrais peut être me renseigner sur elle avec l'ai de quelques agents du Cercle qui sait... Sans non plus entrer dans les détails...

Message par Invité Sam 25 Fév - 17:53

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Comme pour passer le temps, je replaçais mes cheveux longs maintenant lâchent. Replaçant au passage ma frange tout en l’écoutant. Dans ma transformation, j’en avais oublié que mes vêtements seraient eux aussi brûlé à jamais… J’eus un frisson lorsque le vent se leva, me rappelant ma nudité. J’espérais en cet instant ne pas attraper froid… J’esquissai un léger sourire. Anodin mais, en même temps satisfait. Elle guérirait et tant mieux. Il serait dommage de perdre pareille créature aux yeux d’or. Je n’acceptais pas son remerciement pour les bandages et ne le montrais pas. Il n’y avait rien à dire à mon geste et encore moins en sortir un compliment. Je l’écoutais toujours portant alors mon regard sur le sien.

« À votre guise, dis-je simplement marquant une légère pause. Je n’ai plus qu’à me racheter des nouvelles fringues, à moi de faire attention à ce que je fais aussi. »

Je soupirais sur cette phrase, regrettant déjà ma tenue. Avoir brûlé un cuir… Et ce qui va avec… Franchement, quel gâchis. Le fond de l’air était frais… Tout y était pour me faire regretter ma bêtise. Mais mon attention revient sur ces dires…

Je faisais comme si je n’avais pas entendu ces dernières paroles. Je m’étirais un peu comme si mes bras avaient besoin d’être détendu. Après tout, la situation avait changé. J’entremêlais mes mains, les tirais vers l’avant, les paumes vers Citrine avant de les tirer en air pour les placer derrière ma nuque. Je regardais toujours l’éclat de ces pupilles avant de lui répondre avec un air in-intéressé.


« Impardonnable ? Peut-être. Lui dis-je en haussant les épaules. Cela dépend du point de vue. Chacun agit à sa façon. On a tous nos raisons, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Vous avez les vôtres et j’ai les miennes. Voilà tous. »

Je plissais les yeux et souri inconsciemment quand elle parlait des êtres disparu.

« Je ne pense pas qu’il faille s’en préoccuper plus que ça. Ils sont bien là où ils sont. L’incinération aura été leurs funérailles. »

Je songeais alors à mon avenir. Un métier pour moi ? Peut-être. Mais l’idée de me repaître de chair ne me plaisait guère. Je préférais encore grignoter leurs cercueils...
Mais je divague ! Le temps pour moi de revenir sur terre et d’entendre une chose bien désagréable. Prendre de mes nouvelles ? Me remercier ? Je ne suis pas d’accord avec ça. Absolument pas. Mon regard se fronça comme vexée et les mots sortirent plus vite que prévu.


« J’avais compris que votre nom ne me sera pas donné et je m’en contente très bien ainsi. Et vous donnez mon nom pour prendre des soit disant nouvelle, sans façon. Vous dites que nous aurons l’occasion de nous revoir, alors peut-être ce jour vous aurez l’opportunité de l’avoir. »

Je fermais les yeux, replaçant mes bras le long de mon corps et me plaçais juste à sa gauche.
Et sans un regard, je m’adressais à elle une dernière fois avant de prendre la direction de ma chambre.


« Prendre des nouvelles ? Tch… Je n’ai rien fait qui mérite ce genre d’attention et encore moins un merci. Je vous souhaite néanmoins une bonne soirée. »

Quoi qu’elle puisse dire ou faire en cet instant, rien ne me ferait revenir en arrière. Je pensais déjà à cette bûche de hêtre qui m’attendait…

Spoiler:

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