Avventura
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Message par Invité Mar 22 Déc - 17:16

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Ses bras bougeaient difficilement, il avait réchappé à la mort tellement de fois en si peu de temps qu'il ne savait plus vraiment se situer sur le barème de la chaîne alimentaire. Les humains, les lycans et les démons n'avaient pas réussi à lui faire la peau. Mais son coeur battait à vive allure depuis plus d'une heure, les étoiles s’éteignaient une à une derrière les lampadaires. La route bitumée portait une fine pellicule d'eau sur tout son long. Il n'avait ni chaud ni froid, son corps frémissait au moindre bruit ou mouvements suspects. Il n'avait plus de clopes depuis trop longtemps, ses micro siestes ne l'aidaient plus assez, ses jambes portaient à peine suffisamment longtemps ses pas. Il fallait qu'il se cache là où personne n'irait le chercher, il avait croisé quelques voitures de police, mais rien d'alarmant. Elles ne faisaient que patrouiller, les agents lui courant après n'étaient pas encore de l'histoire ancienne pour autant. Sa marge de manœuvre était réduite, il s'imaginait avoir à peine une demi heure d'avance sur ses poursuivants. Ce qui n'était pas suffisant, prendre les ruelles sombres n'était pas inutile, en revanche leurs longueurs et directions étaient généralement handicapantes.

Les gens le dévisageaient à peine, heureusement qu'il n'était que minuit passé, l'alcool n'avait pas encore eu le temps de redescendre. Les humeurs et les voix s'entremêlaient dans la cadence. Shawn continuait d'analyser les souvenirs, ainsi que le reste du trajet. Rien ne semblait indiquer qu'ils étaient en danger immédiat, en revanche si son hôte continuait de suer ainsi il ne tiendrait plus très longtemps. Ses sens lui indiquaient aussi que son taux de stress redescendait progressivement. Pas assez vite aux goûts du démon qui réfléchissait à l'endroit idéale pour se reposer. Ils ne pouvaient plus rentrer, ni squatter les grottes de l'ancien QG rebelle. Le quartier dévasté était une idée, mais Shawn désirait garder cette option en tant qu'ultime recours. Il leur fallait quelque chose de plus sympa, un endroit où il pourrait se ressourcer et repartir d'un bon pied.

Le vent se levait dans son dos, encourageant son train à accélérer pour arriver aux abords d'une boîte de nuit. Ses yeux furent dans un premier temps agressé par la lumières de divers projecteurs. Puis deux silhouettes franchirent les rayons et s’annoncèrent comme deux vigiles de sécurités. Shawn n'en avait rien à faire de ces deux là, mais désormais il devait entrer là dedans. Insistant au prêt de Stan pour qu'il trouve rapidement une idée. Pas de portes arrière, ni de véhicule de livraisons dans le coin. Attaquer les deux hommes à l'entrée ne ferait qu'attirer l'attention sur lui, tout comme assommer plusieurs étudiants pour s'emparer de leurs vêtements:

"Pourquoi là dedans déjà?

-Ils ont tout ce qu'il te faut? Alcool, sièges, canapés, musiques et toilettes. Tu vas y faire un tour, tu attends que la soirée s'achève puis hasta luego! Il nous suffira de choper un mec dans les chiottes puis de lui chourer ses effets héhéhéhé..."


Le rire forcé de Shawn arracha un sourire désespéré à Stan qui se frottait déjà les tempes en sentant la fatigue lui matraquer les neurones. Un groupe de filles gloussaient à sa gauche en tirant sur leurs marlboro sans filtres. Un frisson meurtrier secoua ses côtes alors qu'il s'avançait en ronchonnant vers les trois jeunes adultes consentantes. L'une d'entre elle ne devait pas réellement avoir plus de seize ans mais ça devait passer. Il n'eut aucun mal à les aborder et les endormir, le comble fut qu'il pu même leurs taxer quelques cigarettes avant de passer sous le nez des vigiles en souriant. Irréprochable si ce n'est sur la tenue, heureusement qu'il était encore capable de soutenir les regards en s'exprimant de manière audible. Il put payer son entrée normalement, heureusement que son porte monnaie n'était pas tombé au cours de ses deniers soirs. Quatorze euros pour une consommation et le droit de se dandiner sur du son bon marché l’énervait légèrement. Mais Shawn l'empressait d'avancer. Lui expliquer que doubler les autres dans une queue était une mauvaise idée fut laborieux mais le démon s'y pliait en vociférant.

"Et maintenant?

-On trouve un canapé ou une chaise prêt des chiottes et on attend sans s'endormir, va te chercher un vodka redbull ou un truc comme ça.

-Mais c'est dégueulasse...

-Ils ne te serviront pas du café Stan! Cesses de discuter et fais moi confiance de temps en temps merde!

Il s’exécuta, puis alla au comptoir commander son verre en fuyant la plus part des regards sur son passage. Il avait promis aux demoiselles de venir les rejoindre très vite. Mais ses poils se hérissaient déjà à l'idée de devoir supporter e nouveau leurs parfums et autres mimiques exagéré par les marques de leurs maquillages.

Message par Invité Ven 25 Déc - 0:41

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L’atmosphère étouffante de la boite de nuit l’enveloppait toute entière. De là où elle se trouvait, sur une petite estrade disposée en hauteur, Roxa dominait la foule qui se déhanchait à ses pieds au rythme de la musique. C’était assez perturbant d’imaginer une élémentaire, un être créé sous la volonté de Mère Nature, en train d’animer une soirée électro pour des dizaines d’humains désireux de s’amuser. On était bien loin du retour aux sources. Pourtant, la jeune femme se sentait dans son élément ici, sans doute parce que l’effervescence l’attirait autant que la technologie et qu’elle n’était pas mêlée directement à la foule. Dans le cas contraire, pas sûr que cela l’aurait dérangée tout compte fait. Les mœurs humaines lui plaisaient de plus en plus !

D’un imperceptible mouvement de l’index droit, elle faisait basculer le son vers les aigus ou inversement, dans les graves avec celui de gauche. Le volume était contrôlé par ses deux majeurs et de temps à autre, elle s’autorisait un petit changement d’ambiance, accompagné ou non d’un mot ou deux en guise de transition. Et à chaque fois, la foule répondait présente. La soirée battait son plein, comment souvent en définitive. La Cage avait une bonne réputation et tout l’Avventura ou presque venait s’y détendre. Roxa elle-même se permit quelques pas de danse depuis son estrade. Si elle n’avait pas senti l’œil de la patronne sur elle, quelque part dans la salle, sans doute aurait-elle fini debout sur les deux platines…

Cependant, la petite élémentaire tenait à son job, non pas pour l’argent mais pour le plaisir de retrouver cette même ambiance électrique, chaque soir. Mais voilà, à trop se laisser porter par la musique qu’elle adorait, Roxa toucha malencontreusement un fil électrique qui reliait son matériel de DJ aux enceintes. Et ce qui devait arriver, arriva : une coupure de courant générale. Court-circuit ou alors simple pompage d’électricité de sa part sans qu’elle y prenne garde ? La jeune femme ne faisait pas la fière quand on finit néanmoins par rétablir la lumière. Par chance, personne n’avait paniqué durant ce bref moment de ténèbres et aucun mouvement de foule ne s’était créé, ce qui aurait pu avoir de tragiques conséquences.

D’une voix où perçait l’embarras malgré l’entrain qu’elle s’efforçait d’y glisser, Roxa annonça la fin de sa partie, passant le relais à un autre animateur pour les quelques heures restantes avant la fermeture de l’établissement. Le regard réprobateur de Mme Pierce dans son dos la poursuivit jusqu’au bar, la tête rentrée dans les épaules. Bien entendu, la gérante avait compris d’où provenait la coupure de courant générale et elle était bonne pour un savon… La petite élémentaire croisait les doigts pour conserver ce job ! En chemin, elle reçut un accueil chaleureux de la part de quelques habitués des lieux, d’autres moins et qui se rendaient à la Cage pour la première fois mais elle s’en moquait bien : du moment qu’ils appréciaient le moment, c’était tout ce qui comptait !

« Comment t’as assuré grave ! C’était vraiment pas de pot cette coupure… Alors qu’est-ce que je te sers ce soir miss ? » lui lança le barman avec un clin d’œil.

« Un Blue Lagoon s’il te plait ! » répondit l’intéressée avec un grand sourire.

Apprendre par cœur le nom des cocktails proposés par l’établissement était une chose. Supporter l’alcool en était une autre. Mais puisque les températures demeuraient chaudes pour cette période de l’année, elle ne redoutait pas de mourir d’hypothermie en s’endormant par mégarde à la sortie. Tandis que son interlocuteur s’affairait pour lui préparer le fameux cocktail en question, une drôle d’odeur attira son attention. Roxa ne sut pas immédiatement d’où elle provenait et se retrouva rapidement le nez en l’air, humant les alentours. Elle commença alors à renifler autour d’elle, un comportement qui tenait plus de l’animal que de l’humain mais à cet instant, elle ne s’en préoccupait pas. Toujours en train d’essayer de déterminer la source de cette odeur étrange, la jeune femme finit par se retrouver le nez collé à la veste d’un parfait inconnu. Lentement, elle releva les yeux pour croiser le regard de ce dernier, réalisant seulement à ce moment précis, à quel point son attitude pouvait paraître étrange elle aussi…

« C’est vous qui sentez aussi mauvais ? »

Loin de se démonter, la petite élémentaire demanda la seule chose qui lui venait à l’esprit pour tenter de justifier son comportement à l’encontre de l’homme, lequel ne paraissait pas plus vieux qu’elle à première vue. Avant que l’inconnu n’ait le temps d’ouvrir la bouche, une voix féminine résonna non loin d’eux.

« Stanounet chéri ! Où es-tuuuuu ? »

Intriguée, Roxa pencha la tête sur le côté, détachant alors son attention sur la seule personne de son nouveau interlocuteur, un peu comme si elle venait subitement d’oublier jusqu’à son existence, là, précisément devant elle, pour se focaliser sur l’origine de cette voix. Une intonation féminine. Légèrement irritante à l’oreille. Et entre deux danseurs, la petite élémentaire finit par distinguer non pas une mais trois filles, lourdement maquillées qui progressaient lentement à travers la foule, cherchant visiblement quelque chose du regard. Ou quelqu’un… Plusieurs personnes se retournèrent sur leur passage ou sursautèrent en les entendant soudain brailler tout près d’eux mais comme nul ne répondait à leur appel, la jeune femme commença alors à cogiter toute seule. Peut-être se trompait-elle mais… Oh et puis zut, qui ne tente rien, n’a rien après tout !

« Vos amies vous cherchent on dirait… Hé ! Par ici, il est là ! » s’exclama-t-elle soudain en agitant la main dans leur direction.

Message par Invité Lun 28 Déc - 12:18

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Même en rassemblant tout le poison contenue au sein de ses poumons, Stan ne parviendrait pas à refroidir l'ambiance. C'était donc à lui de s'acclimater, danses, rires et couples enchantés par l'éphémère gout de leur ivresse. Une vaste jungle dans laquelle les prédateurs n'avaient pas d’identités fixe. Ils brillaient tous brièvement de manière spontanée et illogique, inspirant une amertume suffisamment poussée pour l'empêcher de profiter de la musique. Il glissait sagement dans les petites routes que lui offraient des épaules trop aimables pour qu'il daigne poser la main dessus. Cette euphorie générale lui anesthésiait le cerveau, pourquoi ou comment les gens faisaient-ils pour prendre plaisir à ça? Où avait-il chié dans son éducation pour louper une telle sensation?

Après avoir bravé l'inébranlable foule de conquérants imbibés, ses mains purent finalement s'agripper au comptoir, les barmaids et barmans s'empressaient de remplir leurs objectifs. Malgré l'activité presque robotique des employés, Stan n'eut pas à attendre longtemps avant de pouvoir passer sa commande. Mais avant qu'on ne puisse lui apporter son verre, quelque chose s'enfonça dans le creux de sa hanche. Appuyant doucement sur ses côtes, le fossoyeur avait du mal à imaginer que cela puisse s'agir d'une arme. Pivotant prudemment vers la source de la gêne, ses yeux tombèrent sur quelque chose d’inattendu. Ca ne semblait pas être un agent, ni même un ancien rebelle en cavale. Maintenant, il allait simplement devoir trouver un moyen de lui échapper.

Sa main gauche s'empara de son verre sans trop savoir comment devoir considérer son étrange mélange. Puis ses lèvres s'étirèrent dans un sourire aussi convainquant que pâle. Malheureusement quelques greluches réduisaient ses opportunités de fuite. Quelle idée de leur avoir donné son vrai nom?:

"Stan?

Quoi?

Elle a des cheveux bleus.

Laquelles?

Pas l'une des pouffes, celle qui vient de te rentrer dedans.

Ah...aaaaah?

C'est pas une couleur.

Le bleu?

Non! C'est cheveux...


Hooo."


Alors que la fille aux cheveux bleus commençait à alerter les trois poids, le possédé eut instinctivement un réflexe respiratoire. Il soupira après un râle durant cinq bonnes secondes en s’accoudant contre le comptoir. Mais ses gestes ne s'arrêtaient pas là, il retira son bonnet puis l’enfouis dans sa poche, révélant les multiples racines blanches composant le centre de son cuir chevelu. Lui aussi était une sorte d'anomalie capillaire depuis sa naissance:

"Pourquoi n'ont-elles rien sentie au point de revenir me draguer tout à l'heure, si vous êtes capable de me dire que je pue? Ses yeux se détournèrent de ceux de l'élémentaire, sans qu'il ne devine quoi que ce soit. Trouvant juste ce comportement proche de celui de certains spécimens d'animaux en libertés...

-Stanounet, qu'est-ce que tu fiches? Prends ton verre et rejoins nous.

-On aimerait te présenter Paul! C'est un mec super tu verras. Il est aussi kitche que toi!

-J'ai besoin d'aller couler un bronze je reviens."

Cette phrase l'avait déjà à de nombreuses reprises sauvées d'enlisement catastrophique. Ses contemporains avaient dû mal à gérer leurs rapports avec les excréments. Ils en riaient abusivement quelque fois quand l'autre majorité ne s'indignait pas dans une étrange combinaison de pudeur. Bref, il n'avait jamais eu aucun mal à briser la glace et couper toute envie de communiquer aux autres en quelques mots. Désormais il devait juste s’éclipser, en espérant que celle aux cheveux bleues soit une humaine comme les autres.

Message par Invité Lun 28 Déc - 13:42

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En sentant du mouvement en provenance de son premier interlocuteur, Roxa reporta son attention sur lui. Elle n’aurait pas eu le réflexe de se défendre si ce dernier avait été pourvu de mauvaises intentions à son égard, agacé d’être ainsi dérangé par une parfaite inconnue. D’un autre côté, cela aurait été plus grave pour lui que pour la petite élémentaire au final, laquelle ne savait pas encore très bien contrôler ses pouvoirs, notamment lorsqu’elle était envahie par une émotion plus forte que les autres. La rage en faisait partie, tout comme la terreur. Une chance pour eux deux, l’homme n’eut aucun geste déplacé ou violent envers sa personne et la jeune femme put admirer les multiples racines blanches qui composaient le centre de son cuir chevelu. Elle trouvait ce phénomène…fascinant.

« Pourquoi seules vos racines sont blanches ? Vous n’êtes pas un vieillard pourtant. »

Pourquoi une telle déduction de sa part ? Toutes les personnes qu’elle avait rencontré et qui possédaient des cheveux aussi blancs – entièrement blancs la plupart du temps – étaient des personnes âgées. A tel point que leurs peaux se recouvraient de rides, comme un vieux pruneau. Ce n’était pas le cas de l’inconnu, le dénommé « Stanounet ». Envolé le problème de l’odeur, soudain relayé au second plan dans l’esprit de la petite élémentaire. Et pour cause, elle ne répondit même pas à la question de son interlocuteur, dont certains mots lui échappaient complètement. « draguer » était l’un d’entre eux. Roxa avait songé, l’espace d’un instant, à laisser l’autre rejoindre ses amies. Aussi était-elle surprise d’apprendre qu’il projetait d’aller noyer quelqu’un, un bronze qui plus est !

« Quoi ? Hé non ! Attendez une minute, vous n’avez pas le droit ! »

Au fond, elle n’avait aucune idée de ce qu’était un bronze. Dans sa banque de données personnelles appelée cerveau dans le langage courant, la petite élémentaire associait ce terme à un matériau proche de l’or et de l’argent mais de valeur moindre. Alors d’où ce type sortait du bronze ? Et pourquoi le noyer ? Où ? Voyant que son interlocuteur tentait de se dérober en s’éloignant déjà, la jeune femme s’empressa de le suivre. Ils formaient un drôle de duo comique, à se suivre ainsi dans une foule dansante et riante, fendant celle-ci tant bien que de mal.

« Stanounet ! Attendez ! »

Certains s’esclaffèrent sur leur passage, tant l’association du surnom ne collait pas avec le vouvoiement. Tellement focalisée sur le fait de ne pas le perdre de vue dans la foule de danseurs, Roxa ne prêta pas plus attention que ça à l’endroit où l’autre la conduisait. Il poussa une première porte, puis une seconde. La jeune femme suivait le mouvement, manquant de peu de se prendre la première dans la figure – elle fit d’ailleurs plus attention pour la suivante – et son regard se posa sur un individu de sexe masculin, le dévisageant des pieds à la tête sans le moindre embarras, alors que l’intéressé lui jetait un coup d’œil sincèrement étonné. Et pour cause : ils se trouvaient à présent dans les toilettes pour hommes, comme en témoignaient les urinoirs disposés le long du mur sur sa gauche. A droite, plusieurs cabines s’alignaient et « Stanounet » disparu dans l’une d’elle. Qu’à cela ne tienne, la cloison en bois qui les séparait désormais ne la dissuada pas pour autant de renoncer à ses projets. La petite élémentaire combla la distance qui la séparait de la cabine en question et tambourina contre la porte.

« Vous n’avez pas le droit de couler qui que ce soit ! Relâchez ce bronze Stanounet ! »

Message par Invité Mar 29 Déc - 11:54

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Ce fut les deux minutes les plus longue de sa vie. Non seulement elle ne s'était pas dégonflée et l'avait suivie jusqu'au bout. Mais en plus cette dernière persistait à penser que Stanounet était son nom. Il aurait dut mentir à l'entrée de la boîte, choisir un pseudonyme comme Paul ou Juan. Ca aurait toujours été mieux que ça. Les toilettes étaient minable, petite cabine ramollie par la moisissure et Dieu seul sait quoi. N'ayant pas dénié prendre la peine de s'asseoir sur la cuvette fendue et taguée de haut en bas, son épaule reposait contre plat boisé de la porte.

Lui aussi partiellement peinturluré de haut en bas et de gauche à droite. numéro de téléphones à gogo, surnoms de camés et autres joyeux égards esthétiques et hérésie du bon goût. Malheureusement, même en étant appuyé, cet endroit restait inconfortable. L'odeur de base gagnait progressivement en intensité, les coups qu’encaissaient ponctuellement. Mais pouvait-il réellement se laisser aller à la simple honte de se faire afficher. C'est tout ce qu'il craignait justement. Bossait-elle vraiment pour l'autre côté? Non, ça en aurait déjà été fini, quoi que... les occasions ne s'étaient pas vraiment montrées. D'après Shawn, elle n'était pas humaine ni démoniaque, ce n'était pas le même genre d'approche ni de syndrome. Si elle avait été une vampire ses yeux auraient prient une autre teintes, mais ça pourrait justifier la couleur de ses cheveux?

Refusant de finir sa cavale au fond de se trou à fientes, Stan misa sur la simplicité de cette jeune femme. Comment pouvait-on réellement s'inquiéter de l'état d'un bronze que l'on coulerait? Le stress, la panique, tout s'en allait progressivement, seules les secondes semblaient se transformer en heure camouflée. Ses doigts éraflèrent dans un éclair de génie la chasse d'eau. Puis le drame fut scellé dans un "schlogo" indécemment trop long. La porte s'ouvrit sur un Stan faussement satisfait, il lorgna sur la jeune fille aux cheveux bleus, puis porta son regard sur l'autre monsieur toujours en train de se laver les mains. Un bref échange de regard qui donnait des idées à Shawn, une fois le témoin partit, un autre prit sa place. Abandonnant l'idée de pouvoir être seul ici plus de dix secondes, Stan se lava lui aussi les mains, puis se rapprocha de l'oreille gauche de la jeunette aux cheveux bleus pour lui chuchoter quelques mots:

"Je crois qu'on gêne, guidez moi où vous voulez et je vous expliquerais. Mais par pitié... plus de "STANOUNET".

Une fois ceci avoué, il reprit le sirotage de son verre en reprenant la direction des couloirs. Elle n'avait pas l'air méchante, mais il fallait s'en débarrasser, sauf si elle possédait une voiture. là il pourrait éventuellement être intéressé. loin de lui l'idée de lui la voler, mais ça serait plus sûr pour sa sécurité de s'en aller d'ici dans un engin de locomotion. Bref, il avait du mal à se l'avouer, mais elle allait peut être lui être plus utile que prévu.

Message par Invité Mer 30 Déc - 12:12

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Le soulagement se peint sur les traits de la jeune femme dès que la porte s’ouvrit. Malgré la présence de l’individu encore à l’intérieur, Roxa ne se gêna pas pour jeter un coup d’œil derrière son interlocuteur, comme pour s’assurer que personne n’avait été noyé. Peut-être allait-elle devoir demander la définition de ce qu’était un bronze tout compte fait… S’écartant pour laisser sortir l’inconnu, la petite élémentaire le suivit du regard, comme si le simple fait de le maintenir rivé sur le dos du dénommé Stanounet allait suffire à lui arracher des réponses. D’autres personnes allaient et venaient dans les toilettes, surprises ou gênées par la présence de la jeune femme, ce qui pouvait se comprendre, sans affecter directement la principale concernée. Elle se moquait bien de la raison qui amenait les hommes en ces lieux, pour l’heure, elle voulait comprendre ce qui était passé par la tête de son interlocuteur. Et si ce dernier continuait de la feintait, elle finirait sans doute par se lasser. Ce fut l’instant que choisit l’autre pour lui chuchoter quelques mots à l’oreille, faisant, sans le vouloir, accélérer les battements du cœur de Roxa. Le temps que la petite élémentaire comprenne la raison de cette soudaine agitation dans sa poitrine, l’homme achevait de parler, attendant visiblement qu’elle accède à sa requête.

« Ah euh oui, attendez, suivez-moi ! »

Se disant, la jeune femme sortit enfin des toilettes pour hommes, s’assurant d’un regard jeté par-dessus son épaule que l’autre le suivait bien cette fois et prit la direction des toilettes réservées au personnel de l’établissement. Puisque les barmans étaient en permanence occupés et le second DJ aux commandes des platines, ils ne risquaient pas d’être dérangés, disons, immédiatement. Sans compter qu’elles étaient moins fréquentées que les toilettes pour femmes – « Stanounet » attirerait ainsi moins l’attention qu’elle dans les toilettes réservées aux hommes – et plus propres également. A croire que tous les clients, peu importent leurs âges et leurs sexes, étaient dégoûtants au moment de… Et bien, de se soulager !

« Stanounet n’est pas votre nom ? » demanda-t-elle avec une innocence presque candide, sans ironie déplacée derrière, comme si elle avait sincèrement cru que ça pouvait être le cas. « Comment vous vous appelez dans ce cas ? Si je ne connais pas votre nom, je devrais continuer à vous appeler ainsi… » ajoutat-elle sur le ton de l’excuse.

Une fois qu’ils atteignirent les toilettes en question, elles étaient effectivement désertes, comme l’avait pressenti Roxa. Cette dernière ferma la porte derrière l’homme, doucement et croisa les bras pour le dévisager. Et maintenant ? Allait-il enfin lui expliquer ce qui se passait ? Dire qu’elle n’avait pas conscience du caractère érotique de la situation, que c’en était presque drôle. Les toilettes du personnel étaient similaires aux autres de l’établissement, avec un espace commun possédant des lavabos et des miroirs, ainsi que des cabines individuelles. Différence notable donc, pas d’urinoirs, elles étaient clairement mixtes. De plus, la disposition de la salle était différente : au lieu de se situer sur la droite, face aux urinoirs, les cabines se trouvaient au fond de la pièce, face à la porte d’entrée. La seule qui garantissait l’accès au lieu. Alors même si l’un des membres du personnel se décidait à les interrompre, la petite élémentaire savait qu’ils pourraient trouver refuge dans l’une des trois cabines qui leur faisaient face, en silence.

Message par Invité Mer 30 Déc - 19:56

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Les toilettes du personnel était un choix inattendu mais apprécié. Il allait enfin pouvoir passer à la phase b du plan, déposséder quelqu'un de ses bien en sirotant son verre. Si personne ne sacrifiait sa pause clope, pour une pause besoins, le tout serait fait en dix minutes. Malheureusement deux points compliquaient la tâche, elle n'était pas humaine, donc plausiblement dangereuse si son vécu ne mentait pas. Et deuxièmement, elle n'avait pas l'air d'être vraiment une victime de choix de par son comportement avenant et sa gentillesse presque contagieuse.

D'ailleurs, l'idée d'être enfermé en tête à tête avec quelqu'un lui rappelait que c'était peut être moins tranquille que prévu cette fameuse phase b. Ses nerfs commençaient à ce faire un peu trop malmené par l'enchaînement de cette soirée. Ses soupçons renaissaient des cendres, l'empêchant de prendre une décision. La dépouiller, même avec l'aide de Shawn lui semblait être un mauvais choix. Rester discret, se plier aux imprévus sans chavirer. Cette fille aux cheveux blancs devaient le trouver de plus en plus suspect à se contenter de boire son fond de verre au lieu de lui répondre. Mais elle était marrante elle, les femmes et lui ça n'avait jamais été une grande réussite. Alors même si il s'agissait uniquement d'une méthode de drague à hollywoodienne, Stan ne tomberait pas.

La disposition de la pièce le laissait deviner pourquoi ils étaient si proche des cabines. Elle avait de la suite dans les idées, malheureusement il n'était pas d'humeur à peser le pour et le contre indéfiniment. Voulait-elle le piéger? Savait-elle quoi que ce soit sur lui? Ou avait-elle simplement ressentit la présence de Shawn? Dans ce cas il devait faire en sorte de le préserver lui aussi. Rester calme, ils n'avaient pas abordés suffisamment de sujet pour se faire chanter. Alors autant ne pas sombrer dans la pression et reprendre le contrôle de la situation:

"Je m'appel Stanichou et vous?"

Son visage ne laissait pas paraître la moindre, honte, ni angoisse, ses traits étaient toujours aussi lisse et dénués d'émotion que d'habitude. Même pas un petit rougissement, ses intentions ne faibliraient pas. Il fallait cacher son identité au maximum. Tant qu'il était en fuite il n'allait plus pouvoir se reposer sur les détails avantageux de la normalité. Il s'était beaucoup trop impliqué pour risquer sa peau à cause des yeux d'une jeune fille de dix huit ans. Retrouvant un sourire un peu plus avenant, il secoua son verre en soupirant:

"Les bronzes sont des étrons, vous savez à quoi servent les WC n'est-ce pas? Et bien aller couler un bronze revient à aller faire caca, popo bref vous voyez où je veux en venir? Pourquoi je dois vous expliquez ça déjà?..."

Shawn avait bien essayé de lui suggérer de bouger, pensant que ces toilettes étaient un piège. Mais la tournure que prenait cette conversation lui plaisait. Il n'y avait pas de caméras, pas de système d'alarme trop sensible, si ce n'est à la fumée. Si les choses s'envenimaient tout espoir n'était pas perdu.

Message par Invité Ven 1 Jan - 14:52

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Stanichou ? La petite élémentaire cligna des yeux, sincèrement surprise. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû l’être étant donné la confiance identitaire qu’elle avait placée auparavant dans les propos des jeunes femmes interpellant le même homme qui se tenait à présent devant elle. Roxa se fit la réflexion silencieuse qu’il n’y avait pas de grande différence entre Stanounet et Stanichou. Cependant, elle se résolut à ne pas juger le choix des parents de son interlocuteur.

« Enchantée, je m’appelle Roxa. Roxa Falkenhorst ! » répondit-elle, retrouvant le sourire naturel et sincère qui était le sien.

L’idée que ce genre d’endroit était pour le moins étrange et insolite pour se présenter, ne lui traversa même pas l’esprit. La jeune femme se contentait de répondre à la question de son interlocuteur, polie et naïve comme elle était. La suite l’intéressa tout autant que le nom de l’homme qui lui faisait face mais quand elle réalisa la stupidité avec laquelle elle s’était comportée, imaginant le pire sans réelle preuve, une jolie couleur rosée vint se diffuser sur ses joues, ainsi que le reste de son visage, progressivement.

« Je, oh… Je suis désolée, je ne savais pas… » s’empressa-t-elle de déclarer, en balbutiant légèrement.

Ou comment s’enfoncer un peu plus… Qui, de nos jours, pouvait prétendre ne pas savoir quoi signifiait « couler un bronze » ? Pire encore, à quoi servaient les toilettes ? Roxa se sentit terriblement honteuse et embarrassée. Autant parce que cela devenait flagrant qu’elle passerait pour une idiote vis-à-vis de son interlocuteur mais qu’en plus, ce dernier avait dû lui expliquer cela, dans les toilettes en question, à une parfaite inconnue de surcroît !

« Je ne connaissais pas cette expression, excusez-moi encore… » ajouta-t-elle en souriant maladroitement.

Et comme elle parvenait de moins en moins à soutenir le regard du dénommé Stanichou, la petite élémentaire tourna précipitamment les talons, même si elle s’efforça de retrouver un air normal en quittant les toilettes du personnel. Son allure n’attirait pas l’attention sur elle – difficile de fendre la foule dense qui se pressait sur la piste de danse de toutes manières – mais elle redoutait que son visage trop rouge ne soulève quelques interrogations. La chance était de son côté puisque les lumières électriques de la boîte de nuit empêchaient de remarquer le phénomène en question trop facilement. Du moins, jusqu’à ce qu’elle arrive au niveau du bar, éclairé plus normalement afin que les barmans puissent distinguer les verres, cocktails, ainsi que leurs composants respectifs.

« Ben Roxa ? T’étais passée où ? »

« Oh je discutais… » répondit-elle vaguement.

Son regard cherchait le verre caractéristique par la forme et la couleur bleutée, contenant son Blue Lagoon à peine entamé depuis sa drôle de rencontre avec l’homme.

« C’est ça que tu cherches ? Je te l’ai mis de côté en voyant que tu avais disparu… »

« Oh merci Grégoire ! »

La gratitude se lut sur son visage et plus particulièrement sur son sourire, redevenu naturel. La jeune femme se saisit du verre, épousant les contours de celui-ci entre ses doigts avant d’en boire une première gorgée, bien méritée selon la principale intéressée, gorgée qui fut bientôt suivie par de nombreuses autres. Pourvu que dans sa précipitation de déguster le breuvage spécialement préparé pour elle, l’alcool ne lui monte pas trop vite à la tête !

Message par Invité Mar 26 Jan - 12:43

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La pression était tombée, la jeune filles aux cheveux bleus n'étaient plus face à lui, mais de l'autre côté de la porte. Ses mains enlacèrent ses joues délicatement, il frémissait, ses mains chahutaient péniblement malgré son souffle contrôlé. Il avait encore peur, de quoi, de qui? Il n'en savait rien, le temps s'écoulait trop vite, les occasions s'effaçaient aussi vite qu'elles n'apparaissaient.

Il lui fallait peut être revoir ses plans, pour l'instant il n'avait plus besoin de rester ici. Prendre un autre verre confirmerait son statut de client, mais risquait aussi de le montrer plus que nécessaire aux yeux du barman. Si ce dernier n'était pas capable de le décrire aux forces de l'ordre, ni même de le signaler ça serait un avantage non négligeable. Malheureusement l'un des chanteuses, danseuse, musicienne, bref, l'une des artistes l'avait vue. Elle pourrait le décrire, expliquer qu'ils s'étaient concertés plusieurs fois dans deux toilettes différentes. Sans compter le sen que les enquêteurs pourraient donner à leur sujet de conversation. Il poussa rageusement la porte, ignorant les mises en garde de son démon, en s'aventurant de nouveau sur la piste de danse.

Loin de se jeter au coeur de la bataille, le possédé préféra longer les murs, lorgnant sur les diverses épaves reposants le long des canapés. Les lumières multicolores éblouissaient à peine Stan, incapable de distinguer un homme d'un autre, il se contentait de slalomer longuement d'une tête à l'autre en serrant le ventre. Jusqu'à ce qu'une étrange poignée de main ne saisisse son bras. Loin d'être puissante, cette main se contentait juste de le retenir. Sans même avoir besoin de se retourner, il réalisait déjà avoir à faire à une femme. En revanche, pour le reste:

"Salut! Je peux te payer un verre beau ténébreux?!

-Les années quatre vingt dix étaient déjà aussi craignos?

-Comment?

-Beau ténébreux? Vraiment? Je veux dire, y a mieux comme phrase de...

-Maieuuuh! On s'en fiche de ça, allé viens on va se détendre.

-Désolé, mais je suis pressé. Une autre fois volontiers.

-Il n'y aura pas d'autre fois..."

Sa poigne venait de s'intensifier de manière à lui broyer le biceps, pris au dépourvu, le possédé serra les dents. Ses yeux étaient plissés, scrutant d'une manière beaucoup moins passive la dame. Grande, cheveux attachée, épaules carrées, pantalon moulant et veste noire contenant une silhouette bien construite. Shawn bavait salement, encourageant Stan à prendre du bon temps, elle devait avoir dans la trentaine, c'était rare de rencontrer des femmes de son âge. La dernière remarque de cette inconnue le laissait perplexe, sous entendait-elle plus qu'une simple rencontre? Le possédé chercha à dégager son bras, mais la prise restait toujours aussi ferme. Il aurait bien voulut lui envoyer le contenu de son verre dans le visage, mais ce dernier était vide depuis quelques minutes déjà:

"Bon, soit, mais pas longtemps."

Pour Stan c'était une agent, pour Shawn un coup à tirer, pour le reste, une simple coquine qui venait de poser son grappin sur sa proie. Retournant sur ses pas en esquivant toujours autant de monde, ils atteignirent le bar sans bobos. Au cours de la brève marche, il eu l'occasion d'apprendre qu'elle était sois disant, une coutumière du bar. Elle aimait l'ambiance, avait vue de nombreux propriétaires se succéder, mais ça n'avait jamais rien changé à l'ambiance. Il y avait peut être un peu moins de violence aux entrées et sorties de la boîte. Mais rien ne le prouvait, Stan écoutait d'une oreille, préférant cogiter sur les pour et contre de tout ce qu'il faisait jusqu'à ce que:

"Ho, regarde! Elle est trop biiien! Tu l'as connais?! C'est une nouvelle mais elle envoi grave du lourd.

-Euh..."

Ce furent les trois secondes les plus anormalement incommodante de sa nuit, après s'être dégagé d'une bande de furie, il était passé à une possible starlette qui l'avait finalement fuie, pour se retrouver entre les griffes de cette jeune inconnue émerveillé par la proximité de Roxa. Cette dernière sirotait un verre, qu'il soupçonnait avoir déjà vue, quelques minutes auparavant. Bref, ils s'accoudèrent aux côtés de cette dernière, puis commandèrent eux aussi à boire. Jet, pour la cliente, Whiskey pour le fossoyeur et quelques clins d'oeils glissés au barman de la part de l'inconnue:

"Excusez-moi, je voulais juste vous dire que j'adore ce que vous faîtes! Moi c'est Maggie!"

L'inconnue s'était tournée vers Roxa pour l'aborder, Stan se tenait à une coudée sur la droite de cette dernière et ne perdait pas une bribe de la conversation. Lorgnant sur les deux femmes en réfléchissant. Se tenant de profile en laissant sa joue droite se faire écraser par son propre poignet.

Message par Invité Jeu 28 Jan - 14:46

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Une fois le verre vidé, la petite élémentaire se retrouva comme soudainement désœuvrée et entreprit de jouer – une nouvelle fois – avec les contours du récipient transparent. Par chance, probablement celle que l’on attribue aux débutants, peu importe le domaine remis en cause, l’alcool tardait à faire effet sur sa personne, si bien que Roxa songea sérieusement à rentrer chez elle. La relève était assurée côté son et elle s’imaginait mal continuer à boire seule, au risque de vraiment finir par rouler sous une table. Alors la jeune femme prit son mal en patience et s’amusa à observer les humains. Depuis le temps qu’elle travaillait ici, elle en avait vu défiler des looks étranges : vêtements multicolores ou bien déchirés, cheveux dressés sur la tête, étonnant étalage de piercings en tout genre mais parfois aussi des individus en apparence « normaux », qui venaient simplement faire la fête entre amis tout aussi « normaux ». La normalité étant en soi un concept des plus relatifs, la petite élémentaire se bornait à former deux catégories de personnes : ceux qui se faisaient remarquer de près ou de loin et les autres, plus discrets, se fondant à merveille dans le moule. Avec du recul, elle était même partiellement satisfaite de cette catégorisation à défaut d’avoir mieux sous la main ! Une voix à proximité, féminine à en juger l’intonation, la fit sursauter. Sans doute que l’alcool commençait doucement à se faire sentir dans son organisme, influençant dès lors ses réactions et celles à venir. Légèrement surprise et ne s’attendant pas à ce qu’on parle d’elle ainsi, Roxa releva la tête de son verre, pour chercher l’origine du bruit. Cette fois, elle entrouvrit la bouche en reconnaissant l’homme, geste naturel qui témoignait de sa surprise mais elle la referma bien vite puisque l’inconnue qui l’accompagnait reprenait déjà la parole. De toute évidence, c’était bien cette dernière qui venait de la complimenter de la sorte.

« Oh euh… Merci Ma-gui ! »

Déjà peu familière des prénoms d’origine française, il ne fallait pas espérer qu’elle s’en sorte mieux avec ceux issus d’origines étrangères ! Heureusement que celui-ci pouvait se traduire phonétiquement grâce à deux mots français, que la jeune femme mit toutefois quelques secondes à dénicher dans un recoin sombre de son esprit, lentement englué dans les affres de l’alcool.

« Je m’appelle Roxa Falkenhorst. Je suis contente que mon travail vous plaise ! »

Une façon des moins naturelles et des plus rigides de se présenter, surtout dans un lieu tel que celui-ci. Malheureusement, c’était la seule manière que la petite élémentaire connaissait et à en juger par l’expression toujours ravie de son interlocutrice, cette dernière ne semblait pas s’en être formalisée outre mesure. Il faut dire qu’avec le bruit environnant, les lumières et l’effet de l’alcool, beaucoup de choses passaient à la trappe. Sauf sous l’œil expert des videurs, qui ne cessaient de surveiller la foule de danseurs et de buveurs. Roxa jeta un nouveau coup d’œil en direction de l’homme, lâchant plus pour elle-même que pour réellement s’adresser à l’inconnu :

« Vous en avez des femmes autour de vous dites donc… »

Puis, son regard fut attiré par la poitrine pour le moins bien formée de la dénommée Maggie. Si l’alcool avait rendu son raisonnement plus lent que d’ordinaire, cela ne s’arrangea pas par la suite et la petite élémentaire posa ses index sur chacun des seins de son interlocutrice, pressant légèrement ceux-ci tandis qu’elle fronçait les sourcils :

« Comment vous faites pour en avoir des si gros ? » marmonna-t-elle.

Message par Invité Ven 12 Fév - 21:40

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Effectivement, les femmes s'enchaînaient aussi vite que les galères. Non pas que ça lui déplaisait, mais il aurait aimé fouetter d'autres chats à cette heure. Elles étaient toutes les deux charmantes, pleines de vie et réellement sensitive. L'étrange barrière qu'il dressait entre lui et la gente féminine s'était envolée avec une louve lors d'un bain chaud. Depuis, il avait beaucoup moins envie de délaisser la chaire des créatures aux chromosomes XX. Maggie semblait adorer l'accent de la musicienne, il fallait reconnaître que ce dernier ne manquait pas de piquant. Les effets du whiskeys se mêlaient rapidement à ceux de son précédent verre, l'empêchant de clarifier ses plans. Jusqu'à ce qu'elle ne lui laisse plus le choix.

Le possédé aurait été ravit de rire avec ses deux nouvelles connaissances, si l'une d'entre elles n'avaient pas malencontreusement laissée glissée un étrange boitier noir de sa ceinture. Poussé par les mains avides de l'élémentaire, la recherche charnel de cette dernière provoqua un violent frisson à Maggie. C'était une femme sérieuse, brillante aux charmes aussi varié qu'ondulant. Elle savait manier les secrets de la langues sous tous ses aspects. Professionnelle, cette dernière refusait d'échanger son numéro avec ses collègues, raison pour laquelle ses petites jambes effilées la portaient coquinement jusqu'à la cage lors de ses soirées de repos.

Malheureusement son acharnement, ainsi que son excès de zèle à la limite de l'obstination fanatique l'obligeait à garder sur elle son arme de fonction ainsi qu'un portable de boulot. La crosse de l'arme de service avait frappé le bord du comptoir, sans éveiller le moindre soupçon chez l'agent du Cercle. Comment cette dernière aurait-elle pu deviner ce qui l'attendait? Comment pouvait-elle imaginer un seul instant avoir flashé sur un échappé en cavale? Shawn jubilait encore plus, soulignant l'élégance de cette culotte moulante aux bordures rouges. Il ne s'était encore jamais entiché d'une policière, ses sens aiguisaient l'appelaient à prendre le dessus. Stan luttait à peine, convaincu par ses propres craintes, le doute laissa place à la terreur. Tel un enfant dépassé par les événements, il laissa la fraîche caresse des ténèbres prendre le dessus avec une délicatesse et une subtilité étrangement réconfortante.

La musique battait son plein, lorsque le pied gauche de Shawn piétina le boitier noir, laissant les deux enfants s'amuser à comparer leurs mamelles, le démon s'empara sournoisement de l'objet égaré. Le barman avait remarqué quelque chose d'étrange, son client semblait avoir gagné en volume. Ce dernier mit ça sur le compte de la semi obscurité ambiante, mais son regard eut le malheur de se promener au bon moment. Les yeux du démon croisèrent ses yeux de commerçant méfiant, laissant aux deux mal le loisir de s'échanger une petite seconde de testostérone.

Sans montrer ce qu'il venait de ramasser, Shawn baissa le regard en amenant le liquide ambré au bout de ses lèvres. C'était un badge des forces de police, elle était peut être détective, voir pire. Il déposa la plaque sur le comptoir, puis la glissa jusqu'au champ de vision de Maggie:

"Vous en montrez bien assez comme ça ma chère."

Sa voix était nettement plus grave, son ton beaucoup plus doucereux et son articulation beaucoup plus chaude. Il enleva un à un ses doigts de la plaque de police, puis laissa Maggie se retourner après avoir réalisé ce qui lui arrivait. Elle était mitigée entre l'envie de s'en aller ou bien de jouer de sa position. Le soudain engouement que montrait sa "proie" l'effrayait un peu. Amadoué par la bonté du geste, Maggie lorgna sur son badge, puis le rangea en râlant entre ses lèvres sans pouvoir contenir une petite rougeur soulignant le haut de ses joues. Le démon ne put s'empêcher de ricaner. ils conversèrent brièvement sur les intérêts qu'ils vouaient mutuellement à cette organisation lorsque Shawn s'adressa soudainement à Roxa:

"Madame Falkenhorst! Que pensez-vous de nos amis du Cercle? Ne sont-ils pas les plus mignons symbole d'ordre et d'égalité de nôtre ville?"


Sa main gauche glissa sous le T-shirt de Maggie qui se laissait allée volontiers à cette caresse dénuée d'innocence. Il l'attira contre lui en baladant la paume de sa main le long de son ventre, activant progressivement son pouvoir pour supprimer ses sens un à un. Il devait la jouer serrée, continuer à parler, tout en l'endormant doucement sous le nez de tous et toutes:

"N'avez-vous jamais envisagé de vous engagez? Il y aurait pourtant en vous une volonté inébranlable, j'ai l'oeil pour ses choses là!"  

Ss:

Message par Invité Sam 13 Fév - 3:42

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Loin de la repousser brutalement, son interlocutrice parut s’amuser de l’incongruité de la situation. Sans doute le fait que la petite élémentaire était elle aussi un individu de sexe féminin, réduisait-il grandement l’agacement d’avoir à se faire tripoter de la sorte. Pourtant, toute bonne chose a une fin et ils n’étaient pas seuls. Si une grande partie – pour ne pas dire la totalité – de la clientèle ne leur prêtait pas vraiment une grande attention, la lycanne gardait à l’esprit qu’elle avait également un homme à ses côtés. Ce dernier pourrait se méprendre sur sa sexualité, malgré son approche précédente plutôt musclée, pire, peut-être se sentirait-il mis à l’écart ? Doucement mais fermement, elle attrapa les poignets de Roxa pour les éloigner de sa poitrine.

« Je suis sincèrement flattée que mon tour de poitrine vous plaise mais nous ne sommes pas seules… » s’excusa-t-elle faussement en adressant un clin d’œil en direction de Shawn.

Ce fut à ce moment précis qu’elle nota la soudaine apparition de sa plaque de police sur le bois du comptoir. Constat qui la fit se figer net. Comment avait-elle pu se montrer si distraite ? A cause des mains de la dénommée Roxa Falkenhorst ? Elle ne se savait pas si portée sur la gente féminine pourtant… Heureusement, la lycanne se reprit rapidement, se saisissant de l’objet pour le ranger prestement, non sans laisser apparaître un peu de rouge sur son visage et ce, sans que ce soit l’effet d’un quelconque alcool sur sa personne. Cette situation, plus embarrassante que la précédente, l’empêcha aussi de reporter son attention sur l’homme plus que nécessaire. Elle ne réalisa pas le changement de taille de ce dernier, comme cela avait pu être le cas pour le barman, lequel avait mis cette information sur le compte du jeu d’ombres et de lumières au sein de l’établissement accueillant la faune nocturne.

Le sourire de son interlocutrice empêcha toute forme de frustration de croître davantage dans l’esprit de la petite élémentaire, alors même que ses mains étaient arrachées à l’objet de leur convoitise, ou jalousie à ce stade. Roxa commençait à avoir chaud, l’alcool lui montait à la tête, littéralement et son visage prit des couleurs, pour une toute autre raison que celle de Maggie. Détachant momentanément son regard de cette dernière, la jeune femme chercha un objet en particulier, sans réellement avoir une idée précise derrière la tête. Du coin de l’œil, elle aperçut un verre, tout juste vidé et qui contenait encore quelques glaçons, demeurés intacts. Sans doute que la personne s’était empressée de boire pour rejoindre la piste de danse, laissant son verre tel quel. C’était exactement ce qui lui fallait ! Roxa s’en empara avant que le barman ne le fasse avant elle et pressa la surface transparente contre son front. A la voir ainsi, on aurait pu la prendre pour une alcoolique ne sachant plus quoi faire de son verre, à présent vide. Au lieu de quoi, la petite élémentaire émit un soupir de satisfaction alors que le contact glacé du verre contre sa peau lui faisait le plus grand bien, dissipant doucement la chaleur qui s’était nichée dans sa tête.

Pour un peu, elle en aurait presque oublié la présence de ses deux interlocuteurs, lesquels faisaient tranquillement leur petite affaire de leur côté. Parfait timing. Néanmoins, entendre son nom de famille la tira brusquement de ses pensées. Roxa n’avait pas spécialement l’habitude de s’entendre appeler de la sorte : ses collègues de travail se contentaient de son prénom, le « Madame » ici résonnait comme un peu trop formel à leurs oreilles, ainsi qu’aux siennes. La petite élémentaire essaya de rassembler ses esprits pour être en mesure de répondre à l’homme. Sauf qu’elle n’avait jamais réellement eu d’opinion sur la chose en elle-même. Le Cercle ? S’engager ? L’idée ne lui avait jamais effleuré l’esprit… Elle ignorait même tout des procédures de recrutement…

« Je… » Son visage conserva sa jolie couleur rosée tandis qu’elle poursuivait, maladroitement. « Je pense que ce sont des gens biens et… Je respecte leur travail… »

Difficile de paraître plus naïve encore ! Roxa cherchait toujours quoi répondre à la suite des propos de son nouvel interlocuteur quand le signal d’alarme fut donné. A retardement certes. La jeune femme se tut et chercha le regard de l’homme. Cette voix… Elle revit ce drôle de garçon au prénom tout aussi étrange dans les toilettes. Il n’avait pas aligné beaucoup de mots les uns derrière les autres en sa présence mais l’intonation n’était pas la même. Cette lueur dans le regard non plus. Parce qu’ils avaient passé plusieurs minutes en tête à tête dans cette pièce malodorante, la petite élémentaire ne saurait l’oublier. L’alcool lui avait simplement fait perdre du temps pour le constater. Lentement, Roxa éloigna le verre de son front pour le reposer sur le comptoir, le tenant toujours d’une main malgré tout. Son regard aussi avait changé, curieusement : il paraissait plus vif, sérieux et surtout, moins niais qu’auparavant. Comme si l’homme n’était pas le seul à avoir soudain changé de personnalité en un temps record. Ce n’était plus Stanichou.

« Qui êtes-vous ? »


[HRP : Pas de souci. J'aime la tournure que notre rp est en train de prendre ! Qui sait, peut-être que Roxa va rejoindre le Cercle grâce à toi ! <3 Shawn va s'en mordre les doigts de n'avoir pas ciblé la bonne personne huhu.]

Message par Invité Sam 13 Fév - 12:05

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Sa main était remontée doucement, laissant ses doigts effleurer son bas ventre. ils contournaient son nombril avec une précision démoniaque, comme si Maggie avait été sa partenaire depuis des années. Cette dernière ne frémissait pas facilement, avant que son majeur ne tende l'élastique de sa culotte pour se frayer un chemin aux abords d'une zone plus sensible. Cette dernière s'était contentée de petits sourires adroits, ainsi que de quelques regards intéressés.

Ils parlèrent brièvement de sa position de détective, de ses six années de service, ainsi que de son penchant pour les jeunes hommes élancés. Elle n'aimait pas les boules de muscles malaxés à la graisse de chameau. Elle préférait les fines silhouettes tendre et éphémère, y trouvant souvent une souplesse et une dextérité plus poussée. N'ayant jamais eu réellement besoin de se sentir protégée grâce à ses capacités de louve dont elle ne parla pas, elle avait effectivement besoin de subtilité, d'humour et de prouesses d'esprit, plus que de démonstration de force.

Il s'en souciait faussement, mais ne perdait pas une bribe de l'échange, elle n'allait pas être si facile à vaincre que ça. Une minute à peine venait de s'écouler avant qu'il n'ait posée sa première question. C'est d'ailleurs à ce moment-là qu'il remarqua l'étrange manège de Roxa. Il mit ça sur le compte de son ivresse, mais ça lui semblait légèrement mal tombé. Surtout qu'elle n'avait pas l'air d'être si troublée. Sans compter qu'elle était aussi une habituée de la cage, donc sa résistance à l'alcool devait être éprouvé chaque soir. Étrange, mais rien d'alarmant, la réponse de la jeune fille aux cheveux bleus le conforta dans son sentiment de supériorité. Il hocha la tête, en sentant le visage de Maggie se retrouver dans le creux de son épaule. Ses yeux n'étaient pas clos, mais belle et bien ouvert avec une lividité caractéristique des premiers signes de faiblesse.

Les doigts de la lycan s'étaient retrouvées à caresser l'intérieur des cuisses du démon, ces derniers bougeaient de moins en moins bien. Elle avait tentée de se redresser une fois, puis deux sans parvenir à comprendre cette soudaine montée d'alcool. Elle n'avait pas l'habitude de se sentir à ce point ivre, faisant naître en elle quelques soupçons inquiétant. Ses sens de louve cherchaient à la réveiller, mais même ces derniers lui faisaient désormais défaut. Sa bête grondait plaintivement, elle sentait le danger approcher, sans parvenir à définir d'où il provenait. La main du démon avait désormais atteint la partie inférieure du postérieur de la délicieuse créature. Shawn salivait suffisamment pour avoir besoin de déglutir en ricanant. Malheureusement, avant même qu'elle n'ouvre la bouche, il remarqua la manière dont Roxa posa son verre et le foudroya du regard:

"Crise de jalousie? Je n'ai rien contre les plans à trois!"

« Qui êtes-vous ? »

"Merde..."

Maggie n'entendait plus la musique, mais elle avait clairement entendue la question de Roxa, sans pouvoir lui venir en aide, elle prenait son mal en patience. Sa proie n'était peut-être pas si délicieuse que ça. Shawn, profita du couvert de ses hanches pour l'alléger de son arme. Toujours au niveau inférieur à celui du champ de vision du barman, qui leur tournait désormais le dos pour s'adresser à d'autres clients plus loin sur la gauche. Il soutenait le regard de l'élémentaire sans sourire plus que nécessaire. Cette dernière avait peut être remarquée l'étrange mouvement du démon, mias elle aurait eut du mal à distinguer l'objet en question. Ses yeux reflétaient parfaitement ses intentions meurtrières et perverses. Lorsque ses lèvres remuèrent pour lâcher des mots peu soignés, il rangeait l'arme de service entre la commissure de ses fesses et son pantalon:

"Stanichon peut être?! Voir Stanouloupidou? "


Toujours en contact avec la louve, cette dernière commençait à glisser lentement en contre bas. La distraction parfaite, il accéléra la chute en lui fauchant très lentement les chevilles de manière à laisser passer cela pour un accident. Ses mains tentèrent faussement de l'agripper, alors que ses yeux regardaient toujours ceux de l’élémentaire. Maggie s'effondra de tout son long sur le côté, ne parvenant même pas à se rattraper au comptoir, la chute paru rude, mais elle ne pouvait pas s'être blessée. Sans lâcher Roxa du regard, Shawn leva la main en appelant le barman:

"PATRON! On a un coma éthylique par ici!"

Son ton paraissait paniqué, mais seule Roxa pouvait deviner qu'il n'en était rien. Mais elle ne pouvait pas prouver le contraire non plus pour l'instant. Il s'arracha du comptoir, puis s'écarta de l'inconsciente, en se rapprochant de l’élémentaire. Il attendit que le barman passe au-dessus du comptoir, pour aborder cette petite femme aux mauvais airs de gamine capricieuse. Son sourire venait de s'élargir, alors qu'il tentait peut être vainement de caresser le menton de cette gamine en mimant du bout des lèvres un baiser dénué d'amour et d'affection. il n'avait pas l'intention de s'en aller de suite, mais son verre fut vite coulé pour être posé à côté de celui de l’élémentaire. Réduisant l'écart vitale des deux créatures, ils purent pressentir mutuellement le danger que l'un représentait pour l'autre :

« Shawn pour vous maudire chérie. »

Le barman mesurait le poux de sa cliente d'une main, appelant la sécurité de l'autre, sans voir que le démon s'apprêtait à déguerpir. Provoquant de bon gré la seule témoin gênante aux nez et à la barbe du reste de la boîte qui ne se souciait pas plus que ça de l'état de cette cliente qu'ils classaient logiquement dans la catégorie des petites joueuses.[/color]

Message par Invité Dim 14 Fév - 10:10

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Quelque chose clochait. Ce n’était définitivement plus la même personne qui soutenait son interlocutrice plus que celle-ci s’appuyait contre lui. Le regard, l’attitude et la voix avaient changé. Même sans cela, l’élémentaire sentait un changement dans l’air. C’était difficile à expliquer… Elle n’avait jamais ressenti cela auparavant mais cela suffisait à hérisser les cheveux de sa nuque. Tous ses sens étaient en alerte, bien que tournants toujours au ralenti. Ce qu’elle pouvait maudire Roxa pour avoir bu ce simple verre ! Le mouvement de l’homme ne lui échappa pas mais elle ne parvint pas à voir ce qu’il dissimulait. Il avait déjà signalé à Maggie qu’elle venait de laisser tomber son insigne. Dans quel but lui volerait-il maintenant alors qu’il en avait eu l’occasion plutôt ? Qu’est-ce qu’une femme comme Maggie pouvait avoir qui intéresse autant l’inconnu ? L’élémentaire lui jeta un nouveau regard noir en constatant qu’il se fichait bel et bien d’elle. Comment diable deux personnes pouvaient-elles vivre dans un même corps ? C’était impossible. Dédoublement de la personnalité alors ? Un sursaut la prit en voyant le corps inerte de Maggie s’effondrer sur le sol. Si Roxa avait été aux commandes, sans doute l’élémentaire se serait-elle précipité pour s’enquérir de l’état de la malheureuse. C’était bien le genre de cette gamine naïve. Sauf qu’elle n’était pas Roxa.

« Qu’est-ce que vous lui avez fait ? »

Un picotement désagréable se répandit dans tout son corps, courant sur sa peau alors que les doigts de l’homme effleuraient son menton. Non, elle ne s’était pas dérobée, presque curieuse à son sujet. Même si curieuse était un petit peu exagéré. A mesure que la distance les séparant se réduisait, l’élémentaire ressentit nettement ce changement dans l’atmosphère. Une odeur de pourriture. La mort. Comment se faisait-il que personne autour d’elle n’avait relevé ce détail ? Comment une telle abomination pouvait-elle exister au milieu des humains ?! La voix de l’inconnue la tira de ses pensées, pour la ramener au moment présent. Shawn. Elle nota ce nom dans un coin de son esprit, espérant vainement que ce soit vraiment le sien… Elle n’en avait aucune certitude mais même s’il s’agissait d’un surnom ou d’un pseudonyme, peut-être l’avait-il déjà communiqué à d’autres personnes ? L’élémentaire se fit la réflexion qu’elle pourrait ainsi remonter la piste jusqu’à lui, si besoin était.

« Tu pues la mort déchet. »

Sa voix n’avait rien du ton mielleux de son interlocuteur. Que faire maintenant ? Elle voulait détruire cette chose mais… Devant tellement de personnes, ce n’était pas envisageable. Tout comme le fait de le laisser s’en tirer, purement et simplement. Son regard glissa alors par-dessus l’épaule de l’homme, interceptant celui du barman. L’espace d’une fraction de secondes, ce dernier avait relevé les yeux vers les deux dernières personnes à avoir été en contact avec l’inconsciente et un objet caractéristique avait attiré son attention. Les yeux de Grégoire s’étaient figés sur un bout de la crosse du pistolet qui dépassait de la chemise du darkness, laquelle était mal retombée sur l’arme, ne la camouflant pas entièrement. Un bout suffit. Sa mise en garde restait bloquée dans sa gorge mais la surprise puis l’horreur que l’élémentaire lut sur son visage, suffit à déclencher un électrochoc chez elle. Ironie du sort. Elle connaissait cette expression. Elle l’avait déjà vue auparavant. Elle avait espéré en vain ne plus la revoir un jour. Les souvenirs de cette terrible journée lui revinrent brutalement en mémoire. Elle revit son père, avec la même expression sur le visage. Quand ses yeux revint au darkness, l’élémentaire le dévisageait avec un mélange d’effroi et d’envie de meurtre dans le regard. Cet homme allait faire du mal autour de lui. Le sang allait encore couler.

« Non… »

Le corps raidi de son père sur le sol. Les rires de ses assassins, persuadés de rester impunis, faute de témoins.

« Pas ça… »

Et maintenant le corps de Maggie étendu sur le sol, sans vie. L’avait-il tuée elle aussi ?! A qui le tour ?

« PAS ÇA ! »

Son cri aurait pu passer inaperçu dans la foule et la musique ambiante. Mais ce n’était pas le cas pour les personnes les plus proches d’elle. D’autres clients se retournèrent dans sa direction, pour ceux que l’exclamation précédente du darkness n’avait pas encore interpellés. L’élémentaire se prit violemment la tête entre les mains. L’instant suivant, la boîte de nuit fut plongée dans le noir. Les plombs avaient sautés, une fois encore. Ce n’était pas involontaire cette fois. Les premiers cris se firent entendre alors que les employés s’efforçaient de faire revenir la lumière tout en s’occupant de la lycanne, toujours à terre. Quand la lumière revint finalement, quelques minutes plus tard, l’élémentaire avait repris ses esprits. Plus question de péter un plomb ou deux. Son regard déterminé demeurait rivé dans les yeux du darkness. Et sa première réaction fut d’envoyer son pied dans l’entrejambe de son interlocuteur. Elle espérait que l’alcool ne rendrait pas son geste trop lent, permettant à ce dernier d’esquiver.

[HRP : Je me permets de lancer le dé pour savoir si je réussis ou non mon action, comme ça tu ne seras pas bloqué dans ton post ! Smile]

Message par Invité Dim 14 Fév - 10:10

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Le membre 'Roxa Falkenhorst' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Action spéciale' :
On danse et on meurt en silence. (Pv) (Clos!) 04ix

Message par Invité Dim 14 Fév - 11:07

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Encore une élémentaire? Que maniait-elle? Les chocs sismiques, l’électricité? Les plombs venaient de sauter, la salle était plongée dans le silence et l'obscurité. Ce bref laps de temps aurait pu lui servir échappatoire, si il n'avait pas senti un bon gros genou lui exploser l'entre jambe instantanément après le rallumage des lampes. Pas de doute c'était lié à quelque chose d'électrique. Cette petite cachait bien mal son jeu, et pourtant il n’avait rien deviné juste. Bien que cette couleur de cheveux lui ait mis la puce à l’oreille, il s'était rouillé aux côtés de Stan et ne s’était pas formalisé. Le démon encaissa durement en dégobillant un brin de salive sur le comptoir. Il eut comme réflexe de se projeter sur la piste à l'aide de ce dernier.

Sa retombée fut lourde, son dos encaissa partiellement une partie du choc, amortissant à l'aide de ses épaules le gros de la piste. Les clients s'étaient écartés, laissant le possédé se redresser sur son postérieur lentement en haletant. Main gauche sur son entre jambe, main droite prête à saisir le premier trou du cul venu. Ses veines gonflaient, la pression était toujours aussi affreuse, il aurait aimé s'anesthésier les bourses mais... attendez qu'est-ce qui l'empêchait de le faire?! Il se félicitait d'avance en supprimant les sens de son entrejambe, un sourire mauvais déformait son visage abject qu’un rire sarcastique soulignait avec une décadence unique.

Il ne laisserait personne l'arrêter, pas alors qu'ils avaient échappés à tant de choses. Survécut à tant de créatures et de démons. Son hôte était presque à maturité, sa chaire, son sang tout lui appartiendrait définitivement très bientôt! Une fois parfaitement anesthésié par son propre pouvoir, le démon se redressa, une trentaine de secondes avaient eu le temps de s'écouler depuis le coup de pied. Mais il se tenait bel et bien debout au milieu d'énormément de gens stupéfaits et incrédules. Il fallait gagner du temps, ralentir leurs mouvements et élaborer un plan d'action en moins de quinze secondes:

"Mesdames et messieurs, je me présente à vous ce soir avec l'intention de faire le moins de victimes possible. Malheureusement..."

Il sortit l'arme de service emprunté quelques minutes plus tôt, puis le révéla à la population entière. Paniqués, mais pas fou, personne n’osa bouger dans un premier temps. Il savait ce qui lui restait à faire. Arme brandit au-dessus de sa tête en direction des projecteurs principaux, doigt sur la gâchette il leva la sécurité en jubilant d'avance:

"Je déteste faire les choses proprement! par la faute de cette petite DJ de pacotille, JE NE SENS PLUS MES BOULES! Alors dansez messieurs, sautez mesdames, que vos corps se courbent et que vos yeux se révulsent! LA NUIT NOUS APPARTIENT!"

Trois coups de feu percèrent les tympans de l'assistance, explosant dans d'énorme bourrasque de feux les projecteurs allumant la piste. Des morceaux de verres, propulsés par les minis explosions des lampes lacérèrent la première ligne de clients. Ceux qui étaient proche du bar ne seraient pas les plus atteint, mais il leur réservait aussi quelque chose de bien plus sympa. Les projecteurs se tenant au-dessus du comptoir furent sa seconde cible, avant de tirer dessus il s'empara d'une petite femme aux cheveux roses, au débardeur et au slim noir.

Cette dernière avait tentée dans un geste héroïque de le désarmer, mais ce fut avec un plaisir malsain qu'il lui broya le menton d'un coup de crosse. Il n'aurait pas pu courir pleinement à cause de son entrejambe, donc elle tombée à point nommé. Il lui brisa à moitié le bras pour ensuite l'attirer contre lui. Une vraie scène de film, rien de très neuf aux yeux du démon. Mais il sentait la fièvre de l'anarchie brûler ses veines. Reculant doucement vers la sortie qui se trouvait à plus de cinq mètres de lui, en braquant son canon sur la jeune héroïne, ses sens alertes lorgnaient sur l’élémentaire et les deux gars de la sécurité qu’il ne laisserait pas dans son dos. Il comptait ralentir la charge des secours en faisant tomber les projecteurs dressés au-dessus du corps inerte de Maggie. Il promena son regard de la lycan à celui de l'élémentaire, puis ouvrit le feu sans cesser de tirer sur les projecteurs dans un rire dont il avait le secret :

"SHAWN POUR VOUS MAUDIRE, bande de nazes."

Message par Invité Dim 14 Fév - 11:07

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Message par Invité Mar 16 Fév - 12:22

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Un sourire satisfait, horriblement satisfait, étira les lèvres de la jeune femme alors que son pied atteignait sa destination. L’obscurité régnant autour d’eux, les enveloppant l’espace de quelques minutes, avait fourni une diversion suffisante pour lui permettre de prendre l’homme par surprise. Malheureusement, si elle pouvait continuer de faire sauter les plombs autant que fois que nécessaire s’il lui plaisait, le phénomène venait de fournir un indice à son interlocuteur et pas des plus minces. Tant pis, elle ferait avec. Peut-être que ce dernier n’avait pas encore fait le rapprochement ? Le regard, couleur mer déchaînée cette fois, ne lâchait plus sa cible des yeux. Les pitreries de l’homme la laissaient indifférente. L’élémentaire n’était pas dupe sur ce point : sous ses airs de clown déjanté, l’autre n’était pas inoffensif. Et il ne tarda pas à le prouver, usant de sa dernière carte en main : le pistolet. La jeune femme ne put que maudire un peu plus Maggie pour lui avoir fourni pareille arme. Elle n’était pas en mesure de lutter contre lui à distance face à un pistolet qu’elle devinait chargé. Ce n’était plus un teaser et un malheureux drogué cette fois. Même si le rire hystérique qui franchissait les lèvres de l’homme permettait quelques doutes à ce sujet.

L’élémentaire se contenta d’arquer un sourcil en entendant la manière dont l’autre s’adressait indirectement à elle. Elle aurait bien répliqué quelque chose mais ce serait perdre son temps en bavardages inutiles. La jeune femme eut rapidement la confirmation comme quoi le pistolet était chargé et si la première salve ne l’atteignit pas physiquement parlant – seules ses oreilles en souffrir réellement -, elle écopa néanmoins de blessures diverses par la suite, lorsque les projecteurs du comptoir furent également pris pour cible. L’élémentaire se protégea le visage et la tête comme elle le put, sentant la douleur des éclats de verre coupant sa peau ci et là, lui rappelant qu’elle existant bel et bien dans ce monde ci. Terminée l’époque où elle se contentait d’observer à travers un écran d’ordinateur. Dorénavant, elle devait avancer par ses propres moyens. Et cela commençait par la destruction de cette immonde chose se tenant sur la piste de danse ! Car oui, l’arme était chargée mais pas éternellement cependant. Dans son hystérie, l’homme avait probablement négligé ce détail, tirant sans réfléchir dans le simple but de blesser autour de lui.

« Quel idiot. »

Cependant, son interlocuteur n’était pas le seul à qui cet adjectif convenait. Une petite sotte se sentit pousser des ailes, à vouloir jouer les héroïnes et maintenant, elle se transformait en une épine supplémentaire dans le pied de l’élémentaire, laquelle serra les dents. En croisant le regard de Shawn, la jeune femme ne perdit pas de temps. S’il pensait qu’elle se préoccuperait de la lycanne à terre ou même de l’otage, il se foutait le doigt dans l’œil jusqu’au cou. Elle n’en avait cure, seule sa cible – lui en l’occurrence – l’importait, aussi…

« Occupez-vous de l’inconsciente ! » hurla-t-elle à l’intention du barman et des rares clients qui se trouvaient encore à proximité du bar.

Les vigiles ne lui seraient d’aucune utilité, et ce, malgré leur corpulence plus qu’appréciable. Trop loin du bar. Et surtout, ils restaient le dernier rempart entre la sortie et l’homme. Sans s’assurer que son ordre était bien suivi ou même du sort de Maggie tandis que les projecteurs allaient s’écraser d’une seconde à une autre, l’élémentaire sauta par-dessus le comptoir pour se retrouver derrière, à l’abri du regard de Shawn. Vite, une idée, n’importe laquelle ! Elle trouva enfin ce qu’elle cherchait et lorsqu’elle se redressa, tournée dans la direction où elle avait noté l’emplacement de l’homme pour la dernière fois avant de disparaître derrière le bar, la jeune femme lui lança une assiette à la figure. Tel un freezbe. Il ne s’agissait pas d’une assiette comme on en trouvait dans les cuisines. La Cage ne faisait pas restaurant mais elle offrait des amuse-gueules aux clients qui en faisaient la demande. Si bien qu’on trouvait de petites assiettes, d’environ 10cm de diamètre de l’autre côté du comptoir. Passée une clef à molette en argent avec Roxa comme seul maître à bord, une assiette de cette taille avec elle aux commandes devrait se révéler être un jeu d’enfant ! Et gare aux clients qui se trouveraient sur la trajectoire ! Si l’homme avait esquivé la première attaque, l’élémentaire se baissait déjà pour se saisir d’une nouvelle assiette. Par chance, Grégoire venait de les mettre à sécher. Elles étaient encore humides, si bien qu’elle laissa courir quelques éclairs sur la surface en verre opaque blanc, avant de lancer une nouvelle assiette, espérant que celle-ci atteindrait l’une ou l’autre des cibles. Même si l’inconnue venait à être toucher, si elle perdait connaissance avec ce mince coup de jus, peut-être que Shawn l’abandonnerait pour ne pas traîner un poids mort avec lui ?

Message par Invité Mar 16 Fév - 12:22

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Message par Invité Mar 23 Fév - 18:00

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Alors que les projecteurs fumaient à peine aux abords du comptoirs, Shawn s'était évertué à traîner son otage par le bras. Ses mains conservaient son reste de pouvoir, mais ses yeux ne quittaient pas l'assistance. Son arme était finalement vide, il soufflait comme si il se sentait en meilleur forme. Comme relaxé par l'anarchie ambiante, le bruit des flammes crépitant à peine à l'approche des machines déchirées par les balles. Il ne restait plus que quelques mètres entre lui et la sortie, les deux vigiles ne semblaient pas décider à plier sous la panique.

Au contraire, les clients s'agglutinaient sur les deux braves hommes en cherchant à atteindre les portes qu'ils conserveraient closes. Leurs ordres étaient aboyés avec forces, mais leurs poings et leurs genoux ne pouvaient suffire éternellement à calmer la terreur des innocents. Un sourire narquois déformait le visage fatigué du démon, alors que ses tympans percevaient un étrange sifflement vaciller vers lui à une allure plus qu'alarmante. Sans réellement réfléchir ses bras poussèrent son otage, craignant l'arrivée d'une balle ou d'un couteau, pour finalement voir un frisbee éclater la boite crânienne de l'héroïne inconsciente. Le coeur du possédé s'était vivement accéléré, l'obligeant à réagir tardivement.

Il n'avait eu le temps que d'un bon de deux mètres sur l'aile gauche de la foule. Une seconde assiette fondait déjà sur lui. Les fins arcs électriques ne lui échappèrent pas, décuplant sa répugnance pour la douleur au point de l'obliger à s'emparer de l'un des fuyards. Trop bouleversé pour réagir à l'approche de ce qu'il voyait comme un psychopate d'effrayant film d'horreur. (Ce que Shawn ne concevrait jamais, puisque il s'ennuyait souvent devant les œuvres du domaine de la frayeur du XXI). Le client se laissa saisir par la gorge, en cherchant à peine à se défaire, résigné avant l'heure pour finalement servir de bouclier humain.

Maigre comme un clou, cette mauvaise carne ne fit que dévier à l'aide de ses hanches osseuses la trajectoire de l'assiette. Le disque électrique entailla le biceps gauche du possédé, foudroyant ses nerfs dans un hurlement déchirant. Il n'était pas totalement paralysé, son bras droit eut le bonheur de rencontrer la temps d'un autre fuyard cherchant vainement à l'esquiver de manière ivrique:

"ILS SONT MORTS!"

En effet, il n'était pas le seul à avoir vue cet étrange phénomène, les quelques alarmés poussèrent d'avantage. Scandant la nouvelle au troupeau d'une manière suffisamment pathétique pour effacer le sourire du démon. C'était presque trop facile, il n'avait plus qu'à achever le morale des vigiles, en piétinant les dernières lueurs lucides peuplant cet amas de déchets. Il était capable de bondir, mais marcher, ou se déplacer aisément restait vraiment problématique. L'électrochoc n'arrangeant rien, il usait déjà de son pouvoir pour calmer la douleur infligée par la plaie. Il lui fallait seulement une ou deux minutes de surmenages supplémentaire. Si il effaçait d'avantage ses propres sens, les conséquences risquaient d'être idiotement pénibles. Il frappa plusieurs clients de manière mortelle, sans pouvoir les tuer pour autant, décevant un peu ses espoirs de puissance infuse. Mais la goutte d'eau était là, désespéré le reste du troupeau parvint à renverser les deux pauvres gardiens. Entraînant malgré eux le fruit de leur terreur. Shawn sautait de clients en clients, les emportant dans des chutes disgracieuses mais nécessaire. Il ne pouvait pas courir, mais il n'allait pas rester bloquer ici pour autant. Il sélectionnait ses victimes, risquant le piétinement plus d'une fois sur deux. Après avoir répété cette tactique trois fois d'affilées il était suffisamment à l’extérieur pour remarquer son incapacité totale de s'enfuir à pied.

Sans comprendre réellement ce qui lui arrivait, le possédé se traîna piteusement vers le coin sombre le plus proche. Plusieurs clients le voyaient encore, certains le filmaient peut être. Bref, c'était la merde. L'absence d’outre jambe commençait à se dissiper mais il ne se sentait toujours pas capable de courir. Ses yeux filèrent sur son bras gauche, puis comprirent finalement ce qu'il lui arrivait. La douleur n'était pas si inutile que ça parfois, il oubliait toujours le sang! Maudit soit ce fils damné à la nature et son fonctionnement primaire. L'ombre allait l'aider à cicatrisé cette poisse, puis il reprendrait de l'énergie. Il avait toujours son pistolet, même vide, peu de gens devaient avoir remarqué qu'il était vide.  Et même si c'était le cas personne ne semblait volontaire pour venir le lui arracher. Posté à croupi, dévisageant les quelques curieux qui le dévisageaient avec une teinte beaucoup plus amusantes. Il aimait ça, cette terreur naturel et vide d'énergie que l'on éprouve face à la violence pure.

Spoiler:

Message par Invité Mer 2 Mar - 11:27

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Le lancer d’assiettes aurait pu se poursuivre, d’autant plus que sa cible était ralentie par son état actuel. Seulement, le bain de foule prit l’élémentaire par surprise. Elle n’avait pas imaginé que tous les clients de la Cage se dirigeraient au même endroit, au même moment, tel un troupeau de moutons affolés. Non contents de former une barrière humaine entre elle et le darkness, ils le dissimulèrent également à son regard pendant quelques minutes. Ce qui suffit amplement à l’autre pour prendre la fuite car il ne fallait pas compter sur les vigiles, trop occupés à maîtriser la foule – quoique le mot était un peu exagéré compte tenu de la situation – pour empêcher le fauteur de troubles de se faufiler à l’extérieur. Quand le remue-ménage provoqué par le mouvement de foule se fut calmé, le regard inquisiteur, bien que déterminé, de l’élémentaire parcourut la salle, à présent vidée en grande partie de ses occupants. Sans surprise cette fois, elle n’aperçut pas la silhouette tordue de sa cible. Alors il voulait jouer à chat ? Très bien. Elle était en mesure de parcourir toute la ville pour le retrouver s’il le fallait. Contrairement à l’homme, elle n’était pas trop amochée par cette brève altercation. Brève mais qui avait néanmoins ravagé l’intérieur de la Cage, en plus de faire fuir l’ensemble de la clientèle des lieux ! La jeune femme se redressa pour de bon de l’autre côté du comptoir et entreprit de le contourner, chose qu’elle fit avant même de s’en rendre compte, tandis qu’elle cherchait encore le darkness des yeux. Mais alors qu’elle s’apprêtait à prendre la direction de la sortie, comme le reste des clients de la boîte de nuit avant elle, à la recherche de sa cible, elle rencontra un nouvel obstacle humain en la personne de Grégoire. Ce dernier s’était empressé de s’assurer de l’état de la lycanne lorsqu’elle avait glissé à terre mais en voyant la petite élémentaire se comporter différemment, son inquiétude était passée d’une figure féminine à une autre. Il n’aurait su l’expliquer clairement si quelqu’un, n’importe qui, lui avait posé la question à cet instant précis et comme ce ne fut pas le cas, tant mieux dans le fond. Tout ce qu’il savait, était que Roxa n’était pas la même qu’auparavant. Quelque chose avait changé chez elle. Peut-être était-ce le détachement dont elle faisait preuve soudain ? Autant envers le reste du personnel de la Cage, à qui elle avait aboyé des directives, qu’envers la pauvre femme inconsciente qui gisait sur le sol ? La Roxa qu’il connaissait était toujours soucieuse du bien-être des personnes autour de lui, aussi maladroite qu’elle pouvait l’être par moments. Aussi, ce fut sans réfléchir qu’il l’a pris dans ses bras, pour la serrer contre son torse. Sans doute un besoin inconscient pour se rassurer lui-même également, un moyen de se dire que c’était fini. D’abord surprise puis rapidement ennuyée par l’intervention de l’humain, l’élémentaire sentit la conscience de Roxa refaire surface.

« Non, pas maintenant, je dois– »

Détruire cette chose contre-nature. C’était son devoir. Cette partie d’elle-même en était intimement convaincue mais…

« C’est fini Roxa, tout va bien. »

« Imbécile ! Je ne suis pas– »

Elle avait sous-estimé la volonté de la petite élémentaire. Tout comme l’enchaînement trop rapide des événements. Sans qu’elle n’ait le temps d’ajouter quoique ce soit, ni même de repousser le barman intrépide, la jeune femme s’affala entre ses bras. Les ténèbres recouvrirent d’un voile son champ de vision et elle perdit connaissance. Laissant ainsi Grégoire avec ses interrogations naissantes quant à ce qu’elle avait voulu dire plus tôt. Seulement, rassuré qu’elle soit redevenue elle-même, même en étant inconsciente, l’humain prit les choses en main. Permettant ainsi à Roxa de se laisser porter par un sommeil pas tellement réparateur pour le coup.

[HRP : C'est bon pour moi, tu peux indiquer que le rp est clos !]

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