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Message par Invité Lun 16 Sep - 0:04

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Il pleuvait drus. La pluie glissait sur moi sans chercher à pénétrer mes vêtements déjà imbibés de cette eau glacée. Le ciel était gris et grondait presque de l'orage qu'il retenait dans ses entrailles. Se doutait-il de ce que je comptais faire ? Était-il en colère contre moi ?
Je relevais mon visage vers lui et sentis mes larmes se mêler au liquide qu'il déversait sur moi. Sans ouvrir la bouche mon âme hurlait sa peine, quémandant un pardon qui, je le savais, ne viendrait jamais. Après tout quel pardon pourrais-je avoir pour ce que je faisais ?

Aucun.

Je baissais la tête et continuer d'avancer. A chacun de mes pas j'avais mal. Ce n'était pas mon corps qui souffrait... ça aurait été trop simple. Non. Dans ce cas si aisé,il m'aurait suffit de m'arrêter ou de rebrousser chemin... S'il ne s'était agi que du corps je ne me serais pas rendu ici... Non... En cet instant, c'était mon coeur qui était la cause de ma souffrance. Ce simple organe saignait sans cesse. Il ne voulait pas l'oublier. Il ne voulait pas se reconstruire. Il voulait tout, sauf ça. Alors il se laissait mourir lentement. Et je le suivait dans sa chute. Au fond comment aurais-je pu lui en vouloir ? Moi qui n'avait pas la force de lui montrer la beauté du monde, ni même la douceur de l'espoir. Je ne pouvais que le comprendre et le regarder s'éteindre en pleurant.

Mon pied glissa et je chutai lamentablement par terre. La boue se répandit sur mes vêtements et mon corps. Je sentis le goût âpre de la terre sur mes lèvres et cela me donna presque un haut-le-coeur. A croire que même le monde me répugnait désormais. Je passai ma manche sur mon visage pour repousser la boue ce qui eut pour effet de laisser une traînée plutôt que la chasser réellement, puis je me relevais lentement en serrant les dents, m'accrochant à l'espoir de ce qui m'attendait bientôt. Oui j'y serais bientôt. Tout sera fini une fois que je serais en haut.... Alors ne pleure plus mon coeur. Bientôt nous y serons. Bientôt....

Je continuai ma route sous le torrent du ciel. La forêt était silencieuse, insensible à mon passage. Après tout je n'étais surement pas la seule âme en peine en ton sein n'est-ce-pas ? Combien d'esprits torturés étaient venus chercher le repos dans les délicats bras de tes enfants ? Je regardais l'écorce des sapins et y passais une mains douce comme si ce simple contact pouvait combler le vide que je portais. Puis je reportais mon regard vers l'étroit chemin autrefois emprunté.



Après plusieurs heures dans la nuit je parvins au but. Il s'agissait ni plus ni moins d'un petit plateau sur le pan de la montagne. Une petite forêt ornait son flanc et je m'y plongeais sans crainte. Je retrouvais le trou où j'étais tombée et où, il m'avait sauvé. Alors, je sentis mes forces me quitter et je tombais à genoux.

Dans le silence de la nuit, des sanglot résonnèrent alors. Les animaux, apeurés par ses bruits préférèrent déserter les lieux. Bientôt seuls les arbres furent témoins de la peine qui me secouait. Je me sentais pitoyable, idiote, effondrée, lamentable, anéantie, douloureuse et le pire de tout : amoureuse. Pourquoi devais-je encore penser à lui ? Pourquoi étais-je incapable d'avancer sans lui.... sans eux ?
C'était ici que je m'étais rendue compte que j'avais perdu Luka, ma soeur... ma si chère soeur. Alors que je pleurai en ces mêmes lieux, le coeur emplis de chagrin, Il était venu m'aider... Il était venu alléger ma peine avant de m'achever plus profondément encore. Il m'avait relevé pour finalement me mettre à mort. Ou plutôt mettre à mort mon amour, mon coeur...

Je me relevais et me détournai du trou pour reprendre ma route en sens inverse, retournant vers la falaise sans voir que j'avais fait tomber mon sac à main. Après tout, à quoi aurait-il pu me servir là où je comptais aller ? Je voulais m'asseoir et dormir peut être. J'avais le temps désormais vu que j'étais arrivée là où je le voulais. J'avais pu enfin pleurer comme j'aurais du le faire quand il m'avait trahie. Mais pourtant rien n'y faisait. Il était toujours là.


Je pris place contre un sapin et appuya ma tête contre son écorce. Je me rendis alors compte que la pluie avait cessé, et que même le ciel était peu à peu en train de se dégager. Je sentis un sentiment de bonheur m'étreindre. Je remerciai alors la nature de me faire don de la paix en guise d'adieu. J'eus un sourire las et regardai le ciel étoilé. Bientôt l'aube viendrait embraser le ciel de sa lumière. Je voulais le voir avant ma fin. Après tout j'avais envie de sentir sa chaleur sur ma peau une dernière fois avant de m'éteindre à mon tour. Oui je souhaitais croire une dernière fois en la lumière du monde. Y croire même si je ne la voyais plus désormais. On m'avait crevé les yeux... à moins que je ne les eus fermé ? Qui sait si ce n'est moi n'est-ce pas ?

Message par Invité Ven 20 Sep - 18:55

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Pensif, c’était le terme qui désignait le mieux Néro actuellement, s’étant réfugié dans une grotte non loin des montagnes, Néro ne cessait de repenser à son passé. C’était dans une grotte similaire qu’il avait fait la connaissance d’une certaine Vampiria, qu’il avait entrainé Catherine et qu’il s’était battu contre Danaliel, tout ces souvenirs aussi biens positifs que négatifs faisaient jaillir chez Néro comme une vague de nostalgie qui étreignait son vieux cœur. Poussant un bref soupir le vampire se rendit compte, qu’aussi désagréables ou désagréables aient pu être ces bribes du passé, rien ne pouvaient lui faire oublier cette personne…. La première humaine pour qui il s’était surpris à avoir des sentiments, sans même s’en apercevoir c’est justement en rencontrant cette femme qu’il avait commencé progressivement à changer, qu’était elle devenue?

Levant la tête vers l’horizon, l’homme en noir se rendit compte que le temps s’était calmé, Faisant à nouveau régner le calme dans les montagnes après le fracas de la pluie incessante, garantissant alors à Néro un accès libre pour se balader sans soucis jusqu’au lever du soleil.

Ajustant son chapeau sur sa tête, le vampire se leva, entamant prudemment quelques pas dehors pour finalement constater que les rayons lumineux n’étaient plus suffisamment forts pour mettre sa vie en danger comme il l’avait pressenti. D’un air rassuré il arpenta un des nombreux chemins de la montagne, les mains dans les poches et l’esprit toujours perdu dans ses songes. Pourquoi avait il voulu revenir la ? Quand il avait entrainé Djenna dans le coin il avait eu un motif légitime pour arpenter ces lieux, seulement ce n’était plus le cas actuellement. Cette humaine obsédait elle ses pensées au point qu’inconsciemment Néro cherche à tout prix à la retrouver ? Il est vrai que l’idée de la revoir lui avait souvent traversé l’esprit, cependant il n’avait jamais osé. Comment faire face à quelqu’un dont on avait brisé le cœur après tout…

C’est dans cet esprit la que le vieil homme continuait son chemin, errant sans but, sentant la fraicheur de la nuit sur sa peau, sans pour autant ressentir un quelconque froid. Il avait beau être ancien sa résistance au soleil n’était pas à toute épreuve, si le soleil se levait plus rapidement que Néro l’avait prédit celui-ci risquerait d’être embêté. Baladant son œil rouge vif sur tout les éléments du paysage qui était à porté de vue, l’homme en noir sentait aussi la fin le tenailler, depuis qu’il avait arrêté de se nourrir de sang humain il ne lui restait plus que les animaux pour se nourrir, cependant la plupart des animaux étaient bien moins nourrissants qu’un humain, comme quoi être végétarien n’était pas de tout repos pour un suceur de sang.

La tête à moitié dans les nuages, le vampire ne parvenait pas à s’émerveiller devant la beauté du paysage, son esprit était bien trop accaparé par ses problèmes, c’est comme si toutes les erreurs qu’il avait commises à travers les siècles se répercutaient à ce moment précis, une chose était sur s’il y avait quelque chose après la mort ce n’était surement pas lui qui irait au paradis, sa quête de rédemption ne connaitrait certainement jamais de fin, rien en ce monde ne pouvait être assez fort pour compenser tout les massacres, toutes les vies brisées par sa faute.

Revenant du monde des songes, l’homme en noir venait de se rendre compte que ses pas l’avaient emmené vers un coin des montagnes qu’il n’avait encore jamais exploré jusqu’alors, l’endroit était semblable à n’importe quelle autre partie de la montagne cependant quelques détails ci et lui confirmaient qu’il n’y avait jamais mis les pieds. Cependant, un élément du paysage plus frappant que les autres avait retenu l’attention du vampire. Une jeune femme, assise contre un sapin et l’air maussade semblait avoir trouvé refuge dans le coin. Se concentrant sur l’apparence de celle-ci, Néro en haussa les sourcils de surprise, il avait beau avoir pensé toute la journée à elle il ne pensait pas réellement la recroiser dans le coin. Avançant d’un pas peu pressé jusqu’à elle et d’un air encore moins joyeux que précédemment, il lui adressa la parole.

Tu étais donc la…

Dit il pour tout discours laissant le temps à Miku de lui répondre, sans doute autant sous le choc que lui.

Message par Invité Mar 24 Sep - 21:17

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La nuit s'était doucement éclaircie. J'avais la sensation qu'ici le ciel était plus clair... plus pur que dans la ville. Les étoiles ressemblaient à des diamants et j'en vins même à penser à une chanson de Rhianna. Une chanson d'amour malheureusement et je soupirais, changeant de pensée. Chose difficile à faire mais j'avais une source magistrale de beauté devant moi. Je décidai de m'en inspirer
Le ciel était si vaste que je me dis alors que même avec ma vie, je ne pourrais en faire le tour. Je n'aurais pas assez de temps pour tout voir et connaitre. Et pourtant j'étais sûre qu'il devait y avoir des endroits sublimes. Des forêts semblables à des poumons verdoyant dansant sous le vent, des océans insondables d'un bleu aussi profond que les yeux de l'être aimé, des plaines infinies dévoilant l'horizon et ses possibilités ! Que de beauté qui n'attendait qu'à être découverte !

Mais mon visage s'assombrit alors qu'une pensée me traversait à nouveau.

"A quoi bon vivre et voir tout cela si personne n'est près de toi pour le voir aussi ?"

Je n'aimais pas cette voix. C'était celle de mon coeur à l'agonie. Je voyais mon double, enroulé dans un linceul de ténèbres qui m'observait d'un regard meurtrie qui me déchirait l'âme. J'aurais voulu la serrer contre moi et la tirer de sa souffrance. Mais je savais qu'elle n'en avait plus la force. Et moi aussi je n'en avais plus le courage. Alors je me contentais de la regarder et d'assumer. Fuir son regard et sa peine aurait été une honte. Après tout elle avait cru au bonheur de toute son âme. Je ne pouvais pas me permettre d'ignorer cela.
Mais elle payait le prix de son innocence et de sa stupidité d'un tribu bien trop élevé. Elle s'était alors abandonnée aux ombres, préférant mourir en silence en elle. Que restait-il de celle que j'étais ? Pas grand chose je crois si ce n'est cette ombre que je voyais et qui, malheureusement et je le savais, me représentait en cet instant. Mais moi j'étais couverte de boue et trempée.

Je la regardais donc et j'ouvris la bouche pour lui répondre quand une voix vint troubler mon échange avec mon coeur qui eut un raté en l'entendant. Je me figeai un instant, n'osant tourner la tête pour le regarder. Je posai une main sur ma poitrine, essayant de me calmer et garda la tête détourner de lui. Après tout je n'avais pas besoin de le regarder, je savais à qui je devais m'attendre.
Pourquoi ici !? Pourquoi maintenant ?! J'aurais voulu lui dire de partir, de me laisser en paix pour mourir. J'aurais voulu lui dire que je l'aimais encore, que j'avais mal, que j'avais peur, que j'avais confiance en lui tout en le craignant. J'avais tant de choses à lui demander, à lui crier, à lui faire. Je me sentis envahie par un chaos d'émotions contradictoires, ambivalentes et surtout violentes. Je les retenais pas ce geste sur mon coeur et je gardais la tête basse pour qu'il ne puisse voir le conflit que je vivais.
Je devais être forte. Oui au moins une fois !
Je saisis le sens de ses phrases quand le calme se fit en moi avec du mal je dois l'avouer. Un frisson suivi la compréhension de ses propos et sans vraiment y réfléchir je répondis :

"......donc là.... où voulais-tu que je sois d'autre ? Ne suis-je pas libre ?"

J'avais répété ses mots à voix basse avant de le regarder pour lui poser mes deux questions. Je ne me rendais pas compte à quel point mon regard était désespéré. Il devait y avoir tant de choses dans mes prunelles : douleur, peine, colère, joie, amour et tendresse. Je le fixais, ne comprenant pas le sens de ses mots. Le dérangeais-je ? Si c'était le cas pourquoi était-il près de moi maintenant ? Je l'ignorais. Il semblait m'avoir reconnu malgré mes cheveux noirs et cette pensée me rendis heureuse. Cela voulait-il dire qu'il avait un souvenir de moi marqué malgré tout ? Je pinçais des lèvres et baissai les yeux, serrant un peu plus ma main sur ma poitrine comme pour apaiser la douleur qui naissait en mon sein.
Pourquoi s'était-il approché de moi alors que c'était lui qui m'avait rejeté ! Pourquoi ! J'aurais voulu lui cracher ses mots. j'aurais voulu comprendre... Simplement comprendre...

"Que me veut-tu..."

Je me relevais, me tenant à l'arbre de manière à ce qu'il ne voit pas que j'étais prête à défaillir. Mes jambes tremblaient et je devais user de ma volonté pour lui faire face. Je devais écourter la conversation sinon je savais que je ne pourrais lui faire face bien longtemps en affichant un visage que je voulais impassible malgré le cri de vérité de mes yeux. Il ne devait pas non plus s'approcher trop près. Déjà que là je me sentais mal...
J'avais tant espéré et redouté ce moment. Pouvoir le voir, lui parler et le toucher une dernière fois... Je le désirais tellement mais... Un souvenir remonta. L'autre. Je serrai les dents et eut envie de lui demander où se trouver l'Autre. Je ne voulais pas la voir, pas ici, ni maintenant. Pourquoi ? Hein ! Dis moi pourquoi c'est toi que je dois affronter en ce jour ? Dis-le moi

"...Néro ?"

Je relevais mon regard torturé vers lui à nouveau mai seul son prénom me déchira les lèvres alors que tout mes pensées s'étranglait dans ma gorge, rendant ma voix rauque et douloureuse. A moins que ce ne fut la pluie ?
Désormais la montagne accueillait deux âmes en son sein. Deux anciens amants qui semblaient bien gauche de se retrouver enfin. Pour le meilleur ou le pire...

Message par Invité Jeu 26 Sep - 14:27

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Néro fixait toujours Miku d’un air impassible, lui cachant sa propre tristesse, de la trouver ainsi abattue et ayant perdu toute joie, la gaieté et envie de vivre, deux choses qui pourtant ne lui faisaient pas défaut lors de leur première rencontre. Néro savait que tout cela était de sa faute, que l’élément déclencheur de toute cette histoire c’était lui et personne d’autre. Il aurait très bien pu se battre pour lutter contre les avances de Catherine mais il n’en avait rien fait. Brisant bien égoïstement le cœur de l’humaine qui l’avait tant aimé.

Devant tant de peine, le vampire ne pouvait que regarder impuissant l’ancienne élue de son cœur, au fond de lui il ne désirait pourtant qu’une seule chose, la prendre dans ses bras et s’excuser de toute la peine qu’il lui avait causé, cependant c’était à la fois la fierté mal placée de l’homme en noir qui l’en empêchait mais aussi le visage faussement impassible de l’humaine qui pourtant traduisait sans mal sa peine et sa détresse. Néro était tellement impuissant devant cette scène qu’il ne pouvait que grincer des dents s’empêchant au maximum de montrer ses vraies émotions à Miku.

Je ne te veux rien de spécial… Je passais simplement dans le coin…

Détournant alors le regard Néro serra son poing de rage, lui autrefois fier vampire était il devenu faible au point de ne même plus pouvoir regarder une femme ? Était-il devenu lâche au point de ne même plus assumer les conséquences de ses actes ? Tout cela le frustrait au plus haut point et pour la première fois depuis des siècles l’envie lui prenait même de verses des larmes de sang devant tant d’émotions qui subitement déferlaient sur lui. Cependant le vampire se retenait de verser la moindre larme, l’envie avait beau y être il ne pouvait se résoudre à s’apitoyer devant une femme à qui il avait lui-même briser les sentiments et également la vie à petit feux. Si son interlocutrice avait pu regarder les yeux du vampire à ce moment précis, elle aurait pu y voir tous les remords qui le rongeait, toutes les choses qu’il se retenait de lui dire par orgueil mais qu’il pensait pourtant du plus profond de son être.

Je suis désolé…

Pu il juste articuler, serrant toujours ses poings et serrant des dents, il n’aimait vraiment pas la situation actuelle, avait il eu tort de venir ici finalement ? D’un autre côté Néro ressentait depuis un certains temps maintenant le désir de la retrouver, bien entendu il savait fort bien qu’il ne pouvait pas simplement tout recommencer depuis le début et vivre une vie heureuse avec elle, le mal était fait et rien au monde ne pourrait le défaire. D’une main tremblante l’homme en noir la posa sur son propre cœur constatant qu’il battait bien plus vite que d’habitude, ce même cœur battait également à la même allure lors de leur première rencontre. Finalement c’était peut être elle que Néro aurait du choisir, il n’aurait peut être jamais connu la souffrance qu’il endurait actuellement…

Prenant son courage à deux mains, l’homme en noir se retourna pour de nouveau faire face à son ancienne amante, son regard froid et impassible s’était lentement transformer en un regard bien plus humain, on pouvait voir dans ses yeux rouges sang une peine incommensurable bien qu’aucunes larmes ne semblaient s’y échapper. Qu’importe puis ce que c’était le cœur du vampire qui pleurait comme jamais auparavant.

J’avais juste envie de te revoir…

Déclara il lui ouvrant progressivement un peu plus son cœur et faisant progressivement tomber son masque d’indifférence, sans rien rajouter quoi que ce sois le vampire s’assis tout près de l’arbre où était adossée Miku ne semblant plus avoir la force de dire quoi que ce sois, attendant simplement sa réponse. Sans savoir d’avance où cette conversation allait le mener, il fixait simplement le sol d’un air atterré, malgré son caractère si froid d’habitude il n’avait pu s’empêcher d’encore une fois ouvrir son cœur à l’humaine, si seulement il avait pris la bonne décision rien de tout cela ne serait arrivé, c’était exactement ce que le vampire n’arrêtait pas de rabâcher sans sa tête.

Essayant de tant à autre de tourner la tête vers Miku, il semblait tant gêné par la situation que c’était à peine s’il pouvait soutenir son regard cinq secondes, qu’étaient devenus les sentiments de la jeune femme à son égard ? La Haïssait-il ? L’aimait-il encore ? Peut être même les deux à la fois…

Message par Invité Jeu 26 Sep - 19:50

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Il avait un visage si distant. Je me sentais si loin de lui malgré la proximité de nos corps. Un gouffre nous séparait désormais et cet état de fait ne fit qu'ajouter à ma douleur. Il se fermait face à moi tout comme moi je me retenais de pleurer ou de hurler... Étions-nous plus que des étrangers ? Avions-nous tout perdu ? Oui surement... J'avais envie de le saisir et de le secouer. Je voulais le frapper, lui hurler qu'il n'était qu'un sot. Un vulgaire idiot. Un imbécile.
Mais je lui faisais simplement face en silence, attendant sa réponse en me disant qu'il s'en irait après. Après tout pourquoi resterait-il près de moi alors qu'il m'avait fait comprendre qu'il ne m'aimait pas ? Qu'il s'était joué de moi ?

Il prit alors la parole et je le regardais, à la fois étonnée et suspicieuse. Il passait dans le coin ? C'était tout ? J'étais déçue malgré moi. J'aurais voulu entendre autre chose je crois... Mais admettre les paroles que je désirais aurait été qu'un coup de poignard en plus et je préférai donc les repousser au fond de moi, détournant le regard par la même occasion.
Pourtant je vis les mains du vampire se serrer comme si quelque chose le rongeait. Je sentais la tension entre nous deux et cela me mettait encore plus mal à l'aise. J'avais la sensation de l'énerver. Était-il devenue comme la blonde ? Un être qui ne respecte rien ? Un soupir s'échappa de mes lèvres et je relevais mon regard vers, m'attendant à me prendre une réplique cinglante sur mon état. Après tout à leurs yeux à eux, vampires, n'était-ce rien d'autre que de la nourriture ? ... C'était peut être pour ça que Néro s'en était allé. Je n'avais jamais été assez bien pour lui tout simplement. Et aujourd'hui je m'y étais résolue je crois, à l'admettre. Je ne dis pas que c'est sans mal mais que puis-je faire d'autre ?
J'observai alors le ciel, cherchant un réconfort quelconque dans cet immensité quand l'homme que j'aimais vint secouer une nouvelle fois mon âme de sa voix si profonde.

Il s'excusa.

Je relevais mon regard vers lui. Pourquoi voulait-il mon pardon ? Pour ce qu'il m'avait fait ? A quoi cela pouvait-il lui servir maintenant ? Il avait tout ce qu'il voulait non ? Un simple pardon n'était rien pour lui. Je me sentais déçue. Non je n'attendais rien de tout ça. Ses mots ne m'aidaient en aucun cas. Ils m'enfonçait juste dans ma propre déception. J'avais aimé un homme qui cherchait le repenti. Je croisais son regard et je sentis sa peine. Je préférai donc détourner la tête. C'était ignoble de ma part je le sais. J'aurais voulu m'excuser aussi en lui disant qu'il n'y avait rien à pardonner. Il avait fait ce qu'il pensait juste non ? Pas de la meilleur des manières je dois l'admettre mais...
Je soupirais en me disant qu'il n'y avait de toute façon plus rien. Je me sentais à la fois vide et envahit d'émotions. Néro faisait naître en moi tant de choses qui me rendaient heureuse et me faisait peur... Mais il pouvait aussi tuer ce que je portais en moi. Il l'avait déjà fait... Et là il venait juste s'excuser sans, je crois, savoir à quel point il m'avait fait mal...

Je reportais mon regard vers le ciel sans lui répondre. Pourtant lui, semblait bien décidé à faire réagir l'humaine et il ouvrit une nouvelle fois la bouche, libérant des mots qu'il n'aurait surement pas du dire. Je me figeai et eut un frisson. Mon coeur s'emballa et lentement je pris la parole.

"Tu voulais me revoir ...?"

J'eus un rire nerveux et frissonnai dans un même temps. Puis je me tus pendant quelques secondes avant de me retourner lentement. Mon regard, d'abord abaissé, se releva lentement pour se poser sur le vampire. La douleur et la colère désormais, dominaient les émotions présentes. Je posai mon regard dans le sien. Je sentis alors mes larmes se mettre à couler sans que je ne puisse y faire quoique ce fut et je le regardai, sans comprendre ses paroles ou plutôt en les repoussant, lâchant sans le vouloir :

"Me revoir ? Pourquoi ? Pour alléger ta conscience ? Pour te dire que tu n'as rien à te reprocher ? Pour voir si je vais bien ? Pour être sûr d'avoir fait le bon choix ?! Pourquoi alors me dire que tu es ici par hasard si tu voulais me voir ? Est-ce réellement le hasard qui t'as fait venir auprès de moi ? J'en sais rien !... Mais tu es là ! Tu es devant moi et tout ce que tu me trouves à dire après m'avoir abandonné c'est que tu voulais me voir ?! C'est tout ? Un désolé et un je voulais te revoir ?Tu es cruel ! Si cruel... si ignoble...  pourquoi me dire ça... pourquoi maintenant ..."

Je lançais mes répliques comme autant de piques enfouis en moi. Je n'arrivais pas à me taire. Je vomissais mes propos avec mes sentiments et mes larmes comme autant d'horreurs. J'avais tant enfoui en moi. Et là face à lui tout revenait avec la violence d'un raz-de-marée. Je me jetais sur lui et lui frappai le torse avec la force du désespoir. Je savais que je ne lui faisais pas mal et ça m'énervait encore plus ! J'en avais assez ! ASSEZ !

"Hein ?!? Pourquoi tu es là à me regarder comme si tu regrettais ?! Qu'est-ce que tu cherches à te faire pardonner ? D'avoir choisi cette fille et pas moi ? C'est ça ! Tu voudrais que je te pardonne de m'avoir trompée et trahie !?! C'est CA ? Juste CA ? Je te pardonne ! Voilà tu es content ?!? Tu peux partir l'âme en paix désormais et la retrouver !"

J'éclatai en sanglot, épuisée mais je continuai à le taper sans lui faire le moindre mal. Je crois que celui de nous deux qui avait le plus mal c'était moi et moi seule. Mais bientôt je cessai mes coups pour cacher mon visage inondé de larmes. Pourtant je parvenais encore à parler entre deux sanglots.

"Va-t'en..... Je... Tu n'as plus rien à faire ici maintenant. Laisse-moi tranquille. Tu m'as assez fait de mal.... Et surtout tu as autre chose à faire.... Elle doit surement t'attendre...."

Oui elle devait surement faire ça. Mais elle, elle le reverrait à ses pieds, aimant et tendre alors que moi je n'avais rien reçu de lui. Je me reculais et me relevais pour faire quelques pas hésitant avant de tomber contre un arbre, tremblante. De la colère je passais au chagrin et à l'envie... J'avais mal. Tout se brouillait. Je me sentais pitoyable et immonde de le traiter ainsi mais je n'arrivais pas à contrôler le torrent de mes émotions.

"Va voir celle que tu aimes. Va la prendre dans tes bras sans regretter tes choix. Me demander pardon ne sert à rien.... ça ne me sauvera pas de l'amour que j'avais pour toi..... Ni du chagrin que j'éprouve aujourd'hui à t'aimer encore...."

Je relevais la tête en hoquetant et renifla bruyamment et essuyant mes larmes de mes mains. Mon regard se posa sur lui. Je m'étais vidée d'un coup. Je sentais la morsure de mes sentiments et ça me faisait mal. Pourtant je faisais face à celui qui éveillait tout cela en moi. Je me dis que j'avais beau l'aimer, jamais je ne serais heureuse avec lui. Ni avec qui que ce fut. L'amour faisait trop mal. Beaucoup trop de souffrance en comparaison du bonheur offert. C'était la constatation que j'avais. J'aimais Néro. Mais le voir ne faisait que me faire encore plus mal. Sa voix était des lames qui lacéraient mon coeur et ses mots, un venin qui s'insinuait pour corrompre mon âme. Je savais que j'aurais pu me tuer pour lui. Je le lui avais même prouver le jour où il avait dû faire son choix. Je me serais donnée entière pour son bonheur.
Et c'est cette dévotion qui aujourd'hui me rendait aussi faible et misérable qu'une âme errante. Je voguais sans logique ni cohérence vers un but que je n'avais pas. J'avais perdu ce que je désirais et ce que j'avais le jour où Néro s'en était allé. Et le revoir me faisait juste découvrir à quel point je m'étais offert à lui. Et tout ce que j'avais perdu aussi...

Message par Invité Sam 5 Oct - 17:56

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D’un air complètement abattu Néro cachait simplement ses yeux avec son couvre chef, il n’arrivait décidément pas à soutenir le regard de cette femme qu’il avait aimé et dont une part de lui avait gardé des sentiments pour elle, ces mêmes sentiments qui à présent le torturaient comme jamais. Il aurait vraiment voulu ne jamais en arriver à la avec elle, s’il avait su d’avance ce qu’il adviendrait il ne se serait jamais permis de l’embrasser et lui faire tant espérer pour simplement une vie de souffrance au final…  

Le vampire sentait les coups de l’humaine le toucher sans que cela lui fasse le moindre mal, augmentant sans doute au passage la rage qu’elle avait envers lui, pourtant Néro aurait voulu ressentir de la souffrance dans ces coups pour permettre à Miku de se défouler ne serait ce qu’un peu… Il ne pouvait juste que serrer les dents de frustration se rendant compte de tout ce qu’il avait fait endurer à son ancienne amante, toute la peine, toute la détresse qu’elle avait pu ressentir après tout ce temps. Néro sentait ses jointures commencer à saigner tellement il serrait ses poings, lui qui ne ressentait habituellement aucune culpabilité commençait petit à petit à expérimenter ce sentiment humain si douloureux.

Je ne cherche pas à ce que tu me pardonne !!!

Lui répondit-il en haussant le ton sans que lui-même ne sache vraiment pourquoi, pour couronner le tout des larmes de sang commençaient à couler sur le visage de l’homme en noir.  Pathétique, voila comment il se voyait actuellement, il aurait voulu serrer l’humaine dans ses bras et tenter de lui faire oublier toute la peine qu’elle avait subi jusque la, cependant c’était peine perdue… et Néro le savait mieux que quiconque. Pour éviter que Miku ne le voit dans un tel état il continuait de cacher ses yeux, il ne voulait pas qu’elle le voit ainsi, elle ne s’en sentirait qu’encore plus vexé. Seul elle pouvait légitimement pleurer dans la situation. En se comportant ainsi Néro quand à lui ne pouvait avoir le droit que de se taire sans pouvoir rien répliquer, il savait bien qu’absolument rien le défendait. Contrôlant sa voix pour éviter qu’elle n’y décèle une quelconque émotion il reprit tout de même la parole.

J’ai également perdu celle que j’aime, nos chemins ont finit par se séparer tout comme pour nous deux, mais je ne te ferais pas l’affront de me plaindre de quoi que ce sois devant toi, je sais bien que tu ne me pardonneras jamais pour ce que j’ai fais….


D’un air sombre il fixait alors le sol sans rajouter quoi que ce sois, intérieurement il aurait aimé pouvoir trouver un moyen de se racheter de ce qu’il lui avait fait subir, de lui prouver l’amour qu’il avait pour elle et qui était toujours présent. Cependant il ne pouvait rien faire face à elle, il se sentait aussi fragile et démunie qu’un enfant face aux reproches de l’humaine, il ne pouvait qu’encaisser ses accusations sans pouvoir dire quoi que ce sois pour se défendre.

Si tu dois me haïr alors soit mais sache une chose…

Néro ôta alors son chapeau dévoilant ses yeux encore plus rouges que d’habitude où plusieurs larmes de sang s’écoulaient jusqu’à ses joues. D’un air déterminé il se rapprocha de l’humaine et lui dit droit dans les yeux :

Je n’ai jamais cessé de t’aimer.

D’un air solennel il embrassa alors le front de Miku qui sembla ne pas montrer de résistance puis s’écarta à nouveau d’elle, c’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour lui faire faire part de sa culpabilité, bien qu’il s’était écarté d’elle Néro aurait voulu rester seulement à quelques centimètres d’elle et se perdre dans la profondeur de ses yeux tout comme autrefois…

Quelque part il se doutait bien que ce n’était pas ce simple geste qui arrangerait quoi que ce sois, mais Néro préférait continuer à espérer qu’un jour Miku retrouverait l’espoir et la joie de vivre, qu’elle redeviendrait la jeune femme rayonnante et charmante qu’il avait connu autrefois. A chaque fois qu’il la voyait ainsi son cœur ne pouvait s’empêcher de saigner.

Message par Invité Dim 13 Oct - 10:45

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Elle l'écoutait. Elle aurait voulu qu'il la regarde, qu'il lui fasse front. Qu'il se fâche aussi. Bref elle aurait voulu qu'il réagisse à ce qu'elle disait. Mais il encaissait en silence, ne se permettant qu'une seule remarque qui semblait venir de son coeur. Ainsi il ne cherchait pas le pardon ? Alors elle ne comprenait plus rien. Que voulait-il ? Elle l'ignorait. De toute façon l'avait-elle compris au moins une fois ? Elle en doutait. Ce jour où ils s'étaient embrassés, l'avait-elle finalement rêvé ? Tout semblait si flous, si lointain. Elle avait la sensation de n'être plus rien de réel, juste une ombre. Une ombre de peine et de regrets.
Elle l'avait frappé en hurlant, déversant sa colère et son chagrin sur lui. Elle savait qu'elle s'en voudrait plus tard d'avoir agi ainsi avec lui. Mais elle ne pouvait faire autrement. Elle ne se contrôlait plus. Alors elle continua jusqu'à s'épuiser. Elle lui demanda alors de partir rejoindre celle qu'il aimait. Mais il lui répondit que leurs chemins s'étaient séparés. Miku se figea et le regarda. Quoi ils s'étaient quittés ? Alors qu'elle lui avait fait comprendre à quel point elle aimait Néro, elle l'avait laissé ? Si vite ? Était-ce ça une relations entres les vampires ? Un amour qu'elle pensait éternel mais qui avait duré aussi légèrement qu'une histoire entre humains.

Puis le vampire reprit la parole en retirant son chapeau. La jeune humaine le regarda en silence et vit alors ses yeux qu'il lui avait caché pendant presque toute la discussion. Elle revit ses prunelles de sang qu'elle avait tant aimées. Des larmes coulaient sur ses joues. Des larmes de sang. Elle sentit son coeur se serrer à la vue de ses dernières. Ça y est elle s'en voulait alors qu'il se rapprochait d'elle pour lui lancer la fin de la phrase qui allait l'achever. Puis il déposa un baiser sur son front comme un adieu. Elle ferma les yeux et sentit qu'elle avait atteint sa limite. Elle aurait voulu s'endormir maintenant et à jamais. Oui elle était prête à s'éteindre.

Quand elle rouvrit les yeux, ce n'était plus Miku qui vivait en elle. La jeune femme saisit le vampire et le tira à elle pour déposer un baiser sur ses lèvres. Un baiser tendre et fougueux puis elle le libéra et le toisa d'un regard froid.

"T'es un connard. Lui dire ça comme ça c'est salaud ! Tu veux quoi à la fin ? Qu'elle continue de souffrir en pensant à toi ? C'est gagné tu viens de l'achever ! Maintenant tu vas assumer !"

La jeune femme le poussa et se plaça au dessus de lui en souriant, le toisant sans une once de pitié, appréciant la tête qu'il affichait.

"Ha oui ça doit te changer de Miku hein ? Mais bon ça doit te rappeler un peu l'autre pétasse avec qui tu es partie. C'est pour ça que tu l'as rejoint ? Parce qu'elle te chevauchait bien ? C'est vrai qu'avec Miku, tu te serais fait chier comme un rat mort mais bon elle t'aurait été fidèle jusqu'au bout, elle. C'est p't'être le seul avantage que tu aurais eu..."

Elle eut un petit rire avant de se pencher sur lui pour le regarder dans les yeux. Elle glissa un doigt sur sa joue et la caressa avec douceur en reprenant d'une voix moins moqueuse.

"Au faite moi c'est Roxanne. Je suis née quand tu as tué psychiquement Miku. Hihi. Je suis un peu... sa soupape. Je sers à assouvir les pulsions de Miku qui la bouffe. Et toi tu prends un place assez importante dans son coeur mais j'imagine que tu le savais non ?"

Elle le fixait dans les yeux sans cesser d'afficher un sourire moqueur. Au fond elle se foutait de lui. Mais Miku non. Elle devait donc agir. Après le résultat importait peu car Miku avait trop souffert. Roxanne s'en voulait de ne pas être venu plus tôt mais elle avait cru que le vampire ferait autre chose que lui dire qu'il l'aimait encore. pfff quel idiot.

"Maintenant tu veux quoi de moi ? Miku ne saura rien de ce qui se passera donc dit le fond de ta pensée. Je suis preneuse."

Message par Invité Mar 15 Oct - 18:28

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Après avoir déposé un baiser sur le front de Miku Néro pensait s’en aller pour la laisser tranquille, il savait que sa simple présence la faisait souffrir et il ne souhaitait pas prolonger sa douleur. Mais quelle ne fut pas sa surprise en voyant celle-ci lui arracher un baiser sans prévenir, s’emparant de ses lèvres sans y avoir été invitée. Désappointé par cette attitude soudaine le vampire ne sut même pas s’il devait la repousser ou non.

Se faisant pousser ensuite puis chevaucher par elle, le vampire affichait un regard qui trahissait sa surprise, le regard de la jeune femme avait changé, ce n’était plus la Miku qu’il connaissait, elle était comme… différente. D’un sourire malsain elle s’adressait à lui, l’insultant ouvertement bien que l’homme en noir ne disait strictement rien pour se défendre se contentant de la regarder d’un air toujours aussi troublé.

Ainsi donc la femme qui lui faisait face n’était plus Miku mais Roxanne ? Le vampire n’avait jamais imaginé que le choque de leur rupture ai pu entrainer une seconde personnalité chez elle, cela ne faisait que renforcer son sentiment de culpabilité. Quand Roxanne lui fit une proposition audacieuse, il ne pu que grincer des dents sentant comme un sentiment de colère monter en lui.

Je me suis comporté comme un imbécile une fois… pas deux.

D’un geste ferme sans être brutal il passa sa main sur l’épaule de la jeune femme pour la pousser sans y aller trop fort pour éviter qu’elle ne tombe à la renverse. D’un air toujours aussi contrarié il se releva et agrippa l’humaine par les épaules.

J’ai conscience que tu ais l’incarnation vivante du mal que j’ai fais à Miku, cependant je suis peut être loin d’être un ange, mais je ne suis plus le genre d’ordure couchant avec une femme des qu’il en a l’occasion.


De son regard rouge sang il fixait les prunelles de son interlocutrice, il ne pouvait s’empêcher de penser que son regard n’était plus du tout le même maintenant que son « double » avait pris le contrôle, mais en regardant Roxanne il ne pouvait que ressentir une infinie tristesse, elle était le reflet de ses erreurs. Il ne s’était pas défendu quand elle l’avait insulté car Néro savait très bien qu’elle avait raison. Le vampire n’avait aucune facette du « type bien » en lui et probablement qu’il ne l’aurait jamais. Si seulement il avait rencontré Miku après sa remise en question sur lui-même… Probablement qu’il ne l’aurait jamais fais souffrir ainsi.

D’un geste sec il retira ses mains des épaules de la jeune femme détournant aussi le regard ne pouvant pas supporter d’avantage de regarder le reflet de ses fautes. D’un air dépité il leva les bras puis repris la parole.

Que veux-tu au juste ? Tu souhaitais coucher avec moi pour faire comprendre à Miku à quel point je suis un sale type ? Elle a déjà suffisamment souffert par ma faute, j’ai déjà souillé son âme je ne veux pas en plus souiller son corps.


Sentant toujours autant de colère en lui, le vampire frappa rageusement un arbre non loin. Il n’en pouvait plus de toute cette mise en scène, c’était à Miku qu’il voulait s’adresser, il voulait lui faire comprendre à quel point il s’en voulait, à quel point il voulait la serrer dans ses bras et secrètement il espérait aussi qu’elle lui donne une seconde chance et qu’ils puissent repartir de zéro. Tout cela semblait être un rêve bien trop merveilleux pour être vrai…

Message par Invité Mar 15 Oct - 20:33

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Tiens donc le vampire éprouvait du remord et jouait à l'âme puritaine. La jeune femme rirait mentalement alors qu'il la repoussait en prétextant vouloir éviter d'autres erreurs. Qu'est-ce qu'il se voilait la face ! C'en était tordant pour elle. Elle l'observait d'un air moqueur, sans cacher son amusement devant son état de colère et de frustration.
Il refusait de coucher avec elle ? Allons bon ! Comme si elle le lui avait proposé ! C'est donc ça qu'il voulait au fond ? Car c'est bien l'idée qui lui est venu en premier non ? Ha les hommes et leurs virilités ! Elle eut un léger rire alors qu'il lui demandait ce qu'elle voulait avant d'enchainer un coup de poings sur un malheureux arbre.
La jeune femme repassa à l'attaque et le poussa de la même manière qu'il l'avait fait avec elle en le toisant dans les yeux sans se départir de son sourire.

"Ce que je veux ? Moi ? Hahaha ! Mais moi je n'agis que pour vider Miku mon grand ! Quoi que je fasse, tant que je le fais à fond ça lui va. Et puis reprendre ma question sans même y répondre ça ne se fait pas. Quoique d'une certaine manière, pensez au sexe sans que j'en parle c'est déjà une réponse en soi n'est-ce pas ?"

Elle se passa la langue sur les lèvres sans se départir de son sourire moqueur. Après tout elle se foutait bien de lui faire de la peine ou même du mal à toucher des points sensibles. Elle n'était pas Miku, ni une sainte. Elle, elle était là pour s'amuser à fond ! Elle le fixa un instant puis son sourire disparut alors qu'elle reprit plus sérieusement :

"Tu sais c'est quoi ton problème ? Tu ne sais pas agir par envie ni même assumer ses dernières. Tu t'es barré avec l'autre et là tu agis comme un homme amoureux avec elle ? Ou t'étais quant ta copine lui a fait du mal ? Tu ne faisais que la regarder sans lever le petit doigt. Ce n'est pas le comportement d'un amoureux. C'est celui d'un couard. Et moi les couard, je les mange."

Son sourire revint sur ses lèvres et elle eut un rire, savourant sa mine avant d'ajouter sur un ton piquant :

"Au faites c'est pas toi qui désirais la manger entièrement la petite Miku ? Après tout tu as bu son sang non ? Il était bon au moins ? Tu sentais les battements de son coeur sur tes lèvres ? Et la chaleur de sa peau ?"

Elle s'était rapprochée doucement, prenant une voix suave en le fixant, toujours amusée par la situation. Après tout un vampire comme lui, âgé qui plus est, devait avoir goûté à plus d'une gorge et cela intéressait la belle. En plus si elle pouvait le torturer en prime, elle allait pas cracher dessus ! Elle posa sa main sur l'avant bras du vampire sans cesser d'avancer son visage du sien comme pour plonger ses yeux bleus au plus loin dans ceux de Néro.

"Dis elle te fait encore envie ? ... Tu veux encore obtenir des choses d'elle en dehors de son pardon ?"

Message par Invité Sam 19 Oct - 0:27

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Néro ne pouvait que serrer les dents face aux propos de Roxanne, il ne pouvait nier que ses paroles contenaient une vérité qu’il avait niée jusqu’à présent, il se sentait plus peiné que jamais en la présence de la jeune humaine et ne savait même plus de quelle façon lui parler pour lui faire comprendre qu’il regrettait. Avait-il juste commis une erreur en venant ici ?

Sans baisser les yeux il toisait d’un regard toujours aussi énervé malgré sa douleur la jeune femme qu’il reconnaissait de moins en moins. Les propositions qu’elle lui faisait l’aurait nettement intéressé en un autre temps mais à présent il voulait laisser son humanité s’exprimer et arrêter de se comporter comme l’enfoiré qu’il avait été durant des siècles. D’un geste ferme il repoussa Roxanne pour à nouveau lui faire face.

Arrête avec ça, je te l’ai dis je ne déshonorerais pas plus Miku que je l’ai déjà fait, alors cesse de me torturer !

La regardant soudainement avec une lueur assassine dans le regard il toisait l’humaine d’un air tellement à bout qu’il se serait cru capable de la tuer si elle ne partageait pas le même corps que la femme qu’il avait aimé. Il pouvait juste se contenter de serrer le poing de rage, jamais dans toute sa vie il ne s’était senti si impuissant, si faible… Il voulait juste que la double personnalité de Miku s’en aille pour qu’il puisse enfin retrouver son ancienne amante et s’expliquer avec elle. La où Miku semblait n’être que douceur et joie de vivre au début, Roxanne elle semblait incarner la rancœur à l’état pur. Se sentant submergé par la colère il agrippa l’insolente par le col de sa veste faisant au passage décoller les pieds de la jeune femme du sol et lui dit d’une voix haineuse.

N’agis pas comme si tu savais quoi que ce sois de moi, la seule et unique raison qui m’empêche de te frapper et que tu partage le corps de Miku, mais ta personnalité est toute aussi abjecte que la mienne.

Faisant preuve de self control il finit malgré tout par reposer celle qui l’avait tant énervé ne pouvant définitivement se résoudre à faire plus de mal qu’il en avait déjà fait, il n’abuserait plus jamais d’elle d’une quelconque façon que ce soit. Poussant un soupir il se rassit au sol logeant sa tête entre ses mains d’un air tiraillé. D’un geste nonchalant il enleva son chapeau pour le placer à côté de lui, libérant alors ses longs cheveux noirs de jet. Sentant déjà que son interlocutrice allait probablement repasser à l’attaque malgré ses menaces le vampire ne se sentait plus le courage à affronter cette personnalité si radicalement différente de l’humaine douce qu’il avait connu. Devait-il finalement la laisser le torturer pour avoir une infime chance d’expier ses fautes ? Néro n’en savait rien et à cet instant il n’était plus sur de rien du tout.

Tu ne m’a toujours pas dit précisément ce que tu voulais de moi, est ce de la haine, de la rancœur, le plaisir de me torturer ou les trois à la fois ?


Reposant son regard rouge sang dans les prunelles de son interlocutrice il attendait à présent une réponse franche et précise de sa part.

(vraiment désolé pour la réponse courte, j’essaierai de faire mieux au prochain post, et si ma réponse ne te convient pas n'hésite pas à me le signaler pour que je la modifie.)

Message par Invité Mar 29 Oct - 20:02

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Qu'il était mignon à s'emballer ! Il la saisit par le colle en crachant sa colère en plein dans sa face. Elle le regardait sans cesser de sourire devant sa mine haineuse. Elle en déduisit même ses sentiments à son égards. Il ne devait pas trop l'aimer. Grand bien lui face, elle en revanche le trouvait d'autant plus excitant !

"Ho mais dit moi tu t'emballes. Aurais-tu retrouver tes couilles ? Ca y est tu sais comment on parle à une femme maintenant ? C'est bien c'est bien !"

Elle éclata de rire, se tenant à son poignet pour arriver à respirer et surtout pour arriver à parler. Après tout fallait bien que ça grande gueule serve non ? Dire ce que Miku retenait sans cesse. Mais le dire sans chaine ni limite. Agir sans barrière et ne faire que ce que ses pulsions lui disait de faire. Voilà ce qu'était Roxanne. Ni plus ni moins.
Le vampire la lâcha sans pour autant se calmer vu le regard sanguinaire qu'il lui lança. Si la brunette avait eu un tant soit peu de jugeote elle aurait eu peur mais pour l'occasion, elle n'eut même pas un frisson de peur mais pour l'excitation en revanche je ne dirais rien...
Puis il alla s'asseoir comme las de devoir lui répliquer des excuses et des remarques sur celle qui avait aimé. Roxanne se laissa reposer au sol en affichant une mine déçu devant le défaitisme du vampire. Elle revint donc vers lui à la charge et vint s'asseoir sur ses genoux en lui piquant son chapeau qu'elle enfila en disant d'une voix un peu plus sérieuse.


"Allons bon ! Moi te punir ? Pfffff j'ai pas que ça à foutre mon chou. Je ne suis pas l'ange gardien de Miku. Au fond c'est grâce à toi que je vis. Je vais pas vraiment t'en vouloir. Mais disons que tu es un peu un incapable qui sait pas ce qu'il veut. Là encore tu veux savoir ce que j'attends alors que c'est moi qui t'ai posé la question."

Elle le toisa puis enleva le chapeau qu'elle remit sur la tête du vampire en lui couvrant les yeux avec ce dernier puis se pencha sur lui et vint lui murmurer au creux de l'oreille d'une voix plus que sérieuse cette fois.

"Tu sais je suis née de tes erreurs mais j'ai vécu ce qu'elle a vécu. J'ai aimé comme elle. J'ai souffert comme elle. Sauf que moi j'assume et je grandis. C'est tout. Ce que je veux tu dis ? Ce n'est pas te punir comme tu sembles le croire.... quoique..."

Elle se pencha et l'embrassa à son tour avec toute la tendresse dont elle était capable pour une fille de sa personnalité puis se recula en lâchant le chapeau afin qu'il puisse la voir et se releva en ajoutant :

"ça c'est pour tout à l'heure. Et ça vient autant de moi que d'elle. Maintenant pour moi tu n'es qu'un homme que j'ai aimé. Le seul surement vu que je ne suis pas née pour aimer. Donc estime toi heureux."

Elle lui fit un clin d'oeil et un sourire avant d'éclater de rire. Elle se doutait qu'elle allait surement éveillé à nouveau sa colère mais qu'importe elle ne regrettait nullement son geste !

Message par Invité Mer 30 Oct - 12:57

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Néro continuait de ne pas beaucoup comprendre le comportement de Roxanne, vu à son attitude le vampire était pourtant convaincu qu’elle le détestait, cependant elle semblait lui être reconnaissante d’être née grâce à lui. Néro quant à lui ne savait pas trop s’il pouvait se permettre de se réjouir que grâce à lui une nouvelle personnalité soit née en Miku.

L’homme en noir ne sembla avoir aucune réaction quand Roxanne lui remit son chapeau sur la tête, au moins ses intentions à son égard s’étaient éclaircies bien que cela ne plongeait le vampire qu’encore plus dans le tourment. Quand la jeune femme l’embrassa à nouveau cela n’eut même pas l’effet de le faire réagir, de plus ce contact lui rappelait bien trop le doux contact des lèvres de Miku collées contre les siennes pour que Néro ait vraiment la force de la repousser.

Serrant toujours ses poings aussi forts, le vampire n’arrivait cependant plus à ressentir de la colère, sa fureur se transformait lentement en un regret infini. Pour la première fois depuis sa transformation il prenait conscience à quel point lui-même pouvait être faible, quand cet homme l’avait changé en créature de la nuit Néro croyait dur comme fer que plus jamais il ne se sentirait aussi impuissant qu’il ne l’avait été dans sa vie humaine, cette situation était pour lui comme une grande claque qui venait lui rappeler que vampire ou non, ses émotions seraient toujours une part de lui qui le feraient souffrir tôt ou tard.

Je ne peux pas continuer de lutter ainsi, tu semble m’aimer autant que tu me déteste, seulement à vrai dire j’aurais préféré que tu me déteste seulement, ça n’aurai pas rendu tout ça encore plus compliqué.

Avoua il dans un soupir, le regard caché par son chapeau, il se rendait alors compte qu’avoir brisé le cœur de Miku avait réellement été une grossière erreur. Avait-il simplement été idiot de croire qu’il ne subirait jamais les conséquences de ses actes ? A force de faire des erreurs à travers les siècles, nul doute que l’une d’entre elle allait forcément lui retomber dessus et c’est précisément ce qui était en train de se passer.

Se relevant péniblement et ne faisant même pas attention au clin d’œil et sourire provoquant de son interlocutrice il parla d’un air toujours aussi étrangement calme.

Je ne sais même plus quoi ressentir à ton sujet, de la haine, de l’amour ou des regrets, cependant je n’ai pas envie que tu foutes ta vie en l’air juste à cause de moi.

Croisant les bras d’un air toujours aussi pensif il n’avait même plus envie de se faire violence pour tenter de masquer sa peine. En réalité ses larmes de sang avaient toujours autant envie de couler bien que l’homme en noir se retenait, il ne voulait pas que la jeune femme rie de lui plus encore qu’elle ne l’avait déjà fait.

Message par Invité Mer 20 Nov - 10:36

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Ha que cet homme était pathétique. Il réfléchissait encore et toujours sans jamais agir !!!! Rox le regardait déblatérer sans cesse. Où était sa colère si franche qu'il avait eu ? Quel ennui ! La jeune femme fit la moue devant ses propos de mec pseudo-torturé puis alla vers lui et lui colla purement et simplement un baffe avec un air impitoyable.

"Tu es aussi incapable qu'elle. C'est quand que tu vas t'assumer au lieu de pleurer sans cesse ? Non mais sérieux t'es réellement stupide."

Elle soupira en ajoutant :

"Et d'un ennuiiiiiii ... Non mais genre : *hooo je suis un mec torrrrturé par une fille que j'ai blessé !! Alala je souffre car je l'aime et je la déteste* Hahaha c'est con. Tu te prends pour qui ? Un héro de film dramatique ?"

Elle l'avait imité en prenant un air dramatique avant de se foutre de lui. Elle le regardait froidement et sans pitié. On pouvait lire dans ses yeux la moquerie et l'absence total de compassion. Après tout, pourquoi l'aurait-elle consolé alors qu'il était incapable de se secouer ? Il ne faisait que parler sans agir en dehors de se fâcher et de l'embrasser. Lui qui avait fait tellement plus lors de leur "rupture".
Elle s'approcha de lui et lança :


"T'as pas changé. Tu te laisses porter par les événements sans agir. Tu as obéis à ta pétasse sans réfléchir et là tu supportes ce que je dis sans chercher à agir pour changer les choses. Mais dis-moi, peux-tu encore être capable de me tuer ? Après tout tu en avais envie non ? A notre première rencontre et quand tu m'as mordue."

Elle cherchait son regard, à nouveau moqueuse. Elle le cherchait, le provoquait avec délice. Elle voulait le voir être un homme, un vrai et non pas un gamin fautif. Après tout il n'avait jamais été un homme avec elle. La curiosité et l'envie de jouer n'ont pas de limites chez Roxanne et Néro allait bientôt le découvrir... pour son plus grand plaisir...ou malheur, ça dépens des points de vue ~

Message par Invité Ven 6 Déc - 12:56

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Le vampire continuait d’encaisser les moqueries de Roxanne sans vraiment trouver quoi répondre. Le fait de se trouver face à un vampire vieux de plusieurs siècles qui pouvait aisément lui briser le cou en un clin d’œil ne semblait même pas faire peur à son interlocutrice qui le dévisageait d’un air sur d’elle et arrogante.  Décidément de mettre ses tristes émotions de côté il fit au mieux pour retrouver son air cynique de d’habitude pour ne pas que la jeune femme profite encore de ses moments de faiblesse.

Si j’étais un héros ça se saurait non ? Ne me prend pas non plus pour un amateur de romans à l’eau de rose.

Dit il en affichant un faux sourire destiné à masquer ses émotions, les remarques de Roxanne avaient le don de l’agacer au plus haut point, surtout qu’il ne savait pas vraiment comment y répondre tant celle-ci avait la verve vive.

Surprenant une nouvelle fois le vampire la double personnalité de Miku lui demanda ouvertement s’il se sentait capable de la tuer, face à cette nouvelle tirade Néro poussa un bref soupir cherchant ses mots, depuis le temps qu’ils s’expliquaient la dessus l’homme en noir commençait à être à cours de répartie contrairement à son interlocutrice qui elle semblait toujours avoir quelque chose à lui cracher au visage.  Les insultes qu’elle prodiguait envers Catherine ne le touchaient même plus mais ce qui l’énervait surtout était cette fâcheuse tendance que Roxanne avait à le prendre sans cesse de haut.

Si j’avais vraiment eu envie de te tuer, crois tu vraiment que tu serais encore de ce monde à me critiquer ?

Dit il ayant de toute évidence repris confiance en lui et s’étant approché d’elle dardant ses yeux rouges sang sur elle. Dans son arrogance la jeune femme en avait oublié quelque chose de pourtant essentiel, si elle était encore de ce monde c’était bien car Néro n’avait jamais voulu la tuer, en sa compagnie le vampire s’était senti plus humain qu’il ne l’avait jamais été, il n’aurait voulu pour rien au monde supprimer cette dernière attache qui l’empêchait de n’être qu’une créature assoiffée de sang.

D’un air sévère il continuait de darder son regard sur son ancienne amante qui semblait toujours si amusée par la situation, qui y avait il de si drôle d’ailleurs ? Néro ne parvenait pas à le comprendre et aurait sans doute du mal à accéder à la logique de la jeune femme qui semblait bien différente de sa logique à lui.

Enfin peut importe, je n’ai pas envie de m’expliquer avec toi la dessus pendant des heures.


Répondit il en lui tournant le dos mais sans pour autant partir d’ici, pourquoi diable continuait-elle de le provoquer ? Son envie d’en finir avec la vie était elle si intense que ça ? Tant de questions sans réponse qui trottaient dans la tête du vieux vampire.

Message par Invité Ven 10 Jan - 13:32

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Le jour se lève et je te vois
Je marche dans les ténèbres qui sont roi
Mais au sommet de la montagne j'y crois
en cet amour que l'on se portait autrefois

Je demande pardon à Dieu
De nous avoir fait si amoureux.
Je l'implore de tout reprendre
Pour qu'on en oublie de s'entendre

Ainsi on sera plus que deux inconnus
qui malgré ce qu'ils ont vécu
n'ont plus rien à s'offrir
et dont il ne restera que des souvenirs

...

à chérir





Roxanne se lassait de parler à ce pleutre qui se aimait à jouer les gros durs alors qu'il était incapable d'aller au bout des choses. Elle le fixait sans une once de peur. Au fond elle le méprisait. Pourquoi aurait-elle du se montrer faible alors qu'il était encore plus pitoyable qu'elle ? Sa double avait au moins eu le mérite de lui dire de la tuer et de la mordre. D'assumer son foutu choix. Chose qu'il n'avait pas faite pour se convaincre surement qu'il n'était pas un monstre. Mais en agissant comme ça c'est Miku qui en avait le plus souffert. Et ça bien qu'il s'en voulait il n'assumait pas d'être un lâche. Un de ses gars qui pourrait mettre une fille en cloque avant de s'enfuir dans la nature sans assumer ses actes ni même ouvrir son coeur. Il l'aimait encore ? La belle jambe ! Ça ne l'avait pas empêcher d'aller avec l'autre fille ou de la mordre bordel !
Roxanne en avait marre. Elle sentait malgré tout la peine de sa moitié qui revenait et l'envahissait.
Elle resta le regard posé dans celui du vampire avant de soupirer, détournant le regard vers le ciel qui prenait des tons enflammées malgré encore la nuit insistante et résistante.  


"Tu ne l'as comprendras jamais Néro. Miku t'aimait de tout son être. Tu l'as mordu et privé de son sang mais ce que tu as aussi fait ce jour-là, c'est la trahir. Tu lui as brisé l'espoir d'aimer en renonçant à la tuer et en éprouvant tes misérables remords."

Elle reposa son regard sur lui. Elle sentait que c'était sa fin, leur fin. Elle sentait Miku près d'elle et sentit son coeur fragile battre dans sa poitrine ainsi que les larme qui coulait sur ses joues. Elle retrouvait peu à peu sa moitié en elle. Miku devenait Roxanne et Roxanne, Miku.

"Mais tout ça n'a plus d'importance aujourd'hui. Nous avons tout perdu. Ma famille, ma soeur, ma vie. Je ne suis plus la Miku que tu as aimé et toi tu n'es plus l'homme que j'ai aimé. Je n'ai pas envie de partir avec du chagrin ou du regret... Après tout j'aimé, j'ai ris et j'ai été heureuse non ? Je peux donc mourir en paix."

La jeune femme fit face au ciel en feu et s'approcha de la falaise. Elle regarda la naissance du soleil qui se faisait à l'horizon. Un soleil encore hésitant qui se cachait derrière les nuages et les montagnes. Le paysage prenait des teintes de feu et de mauve. Une palette qui plaisait depuis toujours à la jeune fille. Après tout un lever de soleil est un nouveau départ en soit n'est-ce pas ?
Elle eut un sourire, elle était prête. Elle fit une dernière fois face au vampire et dit simplement.


"Je te pardonne Néro, prends soin de toi. Je t'aime."

Puis elle se laissa tomber en arrière en le regardant une dernière fois, affichant un sourire doux et serein. Le vent frappa son visage et elle sentit un nouveau souffle en elle. Elle revit sa vie, sa soeur et sa famille. Mais sa toute dernière pensée fut pour celui qu'elle avait aimé et qu'elle aimerait jusqu'à ce que la brume du matin l'avale comme le ferait la mort la seconde d'après.

Message par Invité Dim 12 Jan - 20:12

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Chaque mot prononcé par Miku était comme une lame acérée se plantant dans le vieux cœur du vampire, il se résignait à ne pas montrer ses émotions, sa fierté l’empêchait à tout prix de se montrer faible devant elle. Il savait fort bien que Miku devait le mépriser tout autant que Roxanne, peut être même plus encore, il ne pouvait malheureusement rien faire pour modifier ça, le mal avait été fait et rien ne pourrait jamais y changer.

Lentement il se tourna pour fixer de nouveau la femme qu’il avait aimé, quand son regard rencontrait celui de la jeune femme il sentait comme un malaise envahir tout son être. Néro était si désappointé qu’il n’osait même plus regarder l’humaine en face, depuis sa transformation Néro s’était toujours considéré comme quelqu’un de fort et d’endurci, cependant aujourd’hui il se rendait compte de sa faiblesse mieux que quiconque.

Sans dire mot il continuait de l’entendre parler, le vampire prenait pleinement conscience de toutes les erreurs qu’il avait commises, le poids de chaque faute qu’il avait fait dans sa vie semblait retomber d’un seul coup sur ses erreurs. C’était la première fois que Néro avait à assumer les responsabilités de ses erreurs et il fallait bien reconnaitre que ça faisait un mal de chien… Plus Néro faisait preuve d’émotions humaines plus il en souffrait, il n’avait pourtant pas envie de redevenir le monstre assoiffé de sang qu’il était mais en cette journée il aurait donné n’importe quoi pour ne pas ressentir autant de souffrance.

Sans rajouter mot Néro vit alors son ancienne amante se diriger près de la falaise, les mots « Je peux mourir en paix » qu’elle avait prononcés firent naitre une boule au ventre chez le vieux vampire, que comptais elle faire ?

Au loin on pouvait apercevoir le soleil qui commençait doucement à se lever, cependant Néro n’en avait cure, il était absorbé par Miku et la voyant si près du vide il sentait petit à petit l’inquiétude le ronger, mais il ne pouvait pas bouger pour l’empêcher de quoi que ce sois, c’est comme si tout son corps était paralysé à cause de l’émotion qui commençait à le submerger.

Quand la jeune humaine fit à nouveau face au vampire, celui-ci ne put se retenir d’avantage et des larmes de sang perlèrent alors sur ses joues, ses yeux paraissaient encore plus rouge que d’habitude. L’ultime tirade de Miku fit naitre encore plus de larmes de sang et sans d’avantage de discours la jeune femme se jeta en arrière.

NOOONNNNNNNN !!!!!

Cria il désespérément en se précipitant pour rattraper l’humaine, seulement il était déjà trop tard… à plusieurs mètre du sol gisait à présent le cadavre de celle qu’il avait aimé. A genoux au bord de la falaise les larmes de l’homme en noir redoublèrent d’intensité et tombèrent sur la roche. Ce jour la le vampire pleurait tant qu’on aurait pu croire qu’il finirait par se vider de tout son sang.

Pourquoi ?! Pourquoi tu a fais ça ?!

Cria-t-il désespérément serrant les poings de rage s’adressant au corps sans vie de Miku comme si elle était encore capable de lui répondre. Après la tristesse se fut ensuite la colère qui l’envahit. Poussant un rugissement bestial les griffes et les crocs de Néro apparurent instinctivement, les yeux injectés de sang de Néro le rendaient plus proche de la bête sauvage que de l’humain. De rage il administra d’énormes coups de griffes à la roche, abimant celle-ci au passage et cassant également ses griffes sous la violence des coups.

Regardant à présent ses poings dont les griffes brisées n’étaient toujours pas rétractés il contemplait avec dégout ses mains, ces mêmes mains qui avaient ôté tant de vie gratuitement pour le simple plaisir de massacrer des innocents, jamais il ne parviendrait à se racheter de tout ses crimes, il vivrait éternellement avec le poids de la mort de Miku et de tant d’autres sur la conscience. C’était peut être elle qui s’était donné la mort mais le vieux vampire se tenait comme personnellement responsable de cela, c’était lui et personne d’autre qui l’avait tuée.

Fixant son regard au loin il vit le soleil qui progressivement se dévoilait. Se tenant debout devant l’astre de lumière, Néro écarta en grands les bras.

Viens mon vieil ennemi, je n’ai plus peur de toi désormais.

Sans même l’ombre d’une hésitation, Néro avait fait son choix, tout comme son ancienne amante il se donnerait la mort, il savait fort bien que même en tombant au même endroit que l’humaine cela n’aurait pas suffit pour le tuer, pour cela il avait besoin de l’aide de celui qu’il avait fuit pendant tant d’années : le soleil.

Les rayons lumineux vinrent se poser sur la peau blanche de l’homme en noir, tout d’abord la créature de la nuit ne ressenti rien du tout, il savait qu’en restant la il finirait tôt ou tard par prendre feu mais étant plus résistants que certains vampires au soleil cela prendrait quelques minutes avant que cela fasse effet. La peau du vieux vampire commençait cependant déjà à être parcourue de picotements incessants, poussant un soupir de soulagement Néro afficha un sourire, cela n’allait plus prendre beaucoup de temps avant qu’il rejoigne Miku.

Attends-moi Miku, dans l’autre monde j’espère réussir à obtenir ton pardon…

Attendant la mort de pied ferme, Néro resta planté la comme un épouvantail sans faire un seul geste.

(Je fais intervenir Marina dans le rp pour éviter que Néro finisse grillé.)

Message par Invité Mar 21 Jan - 19:52

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La journée était radieuse. Il faisait froid, comme pour tous les jours d’hiver, mais le temps était dégagé, un soleil bienfaisant caressant la terre de ses rayons. Quand je m’étais levée ce matin, je n’aurais jamais imaginé ce qui allait se passer… Alors que j’avais flâné en ville un moment, achetant quelques petites choses plus ou moins utiles, je croisais dans les boutiques nombre de gens qui cherchaient à fuir l’ennui, ou qui n’étaient que de passage avant de retourner travailler. Pour ma part, mes cours avaient été annulés aujourd’hui, mais en revanche, mon patron m’avait appelée pour me signaler qu’un potentiel site archéologique avait été découvert dans les montagnes de l’Avventura. Je n’y avais jamais été, et je n’avais jamais trop apprécié les vacances à la neige non plus, ce qui expliquait que je manquais cruellement d’équipement. S’il fallait que j’aille faire une randonnée avec toutes mes affaires pour les fouilles dans des pentes escarpées et dangereuses, je ne voulais pas y aller en jean et en baskets. Par ailleurs, la température glaciale qui avait saisi la ville me décourageait d’y aller avec une simple veste en tissu Kaporal… J’avais donc investi dans un matériel plus adapté, dépensant sans trop compter dans des bonnes chaussures de marches, dans une doudoune suffisamment épaisse pour me protéger et d’un pantalon de randonnée rembourré. Une fois cet attirail enfilé, j’avais l’air d’un manchot empereur qui se serait perdu en cherchant sa banquise ! Vous l’aurez compris… J’avais l’air parfaitement ridicule ! Mais comme j’avais souvent entendu ma mère le dire : le ridicule ne tue pas ! Encore heureux… Il y aurait eu pas mal de morts si ç’avait été le cas ! Et j’en aurais fait partie. Chose regrettable, compte tenu que j’avais encore beaucoup de temps devant moi et que je n’avais pas dans mes projets de passer l’arme à gauche. Mais bon, comme j’ignorais combien de temps durerait ma petite escapade, je préférais éviter de prendre des risques. J’avais toujours été prudente par nature, surtout quand je ne savais pas où je mettais les pieds. Par ailleurs, je n’étais pas certaine que Jake, mon compagnon d’armes, se soit déjà risqué sur ces pics.

Jake, qui venait avec moi sur tous les sites de fouilles, était un expert en histoire des civilisations de tous temps. Le prof d’histoire était incollable sur presque toutes les époques, et si nous venions à trouver quelque chose, il me serait très utile pour les identifier. Je n’étais moi non plus pas mauvaise, et on menait parfois des petits concours dans lesquels on s’opposait pour savoir qui trouverait en premier l’origine d’un fossile, d’un débris de véhicule, ou de toute chose digne d’intérêt et laissé sous terre par l’Homme, ou par Mère Nature. Je fis roules mes épaules sous ma lourde parka, mes ailes retenues par leurs sangles de cuir et fermées dans mon dos. Ce n’était pas du tout confortable, car la parka était très épaisse et serrées, et je n’avais pas conséquent que très peu de place pour remuer. Le volume que faisaient mes ailes était dérangeant. Mais je n’avais pas la chance de pouvoir m’en débarrasser comme je le voulais, alors je n’avais pas le choix : je subissais. Je lâchais un profond soupire de lassitude. Et dire que j’aurais pu me rendre sur les lieux sous ma forme animale ! Ca m’aurait vraiment facilité la tâche… J’aurais muté sur place, et ça m’aurait évité de devoir gravir tous ces chemins précaires et pentus dans lesquels j’avais une chance sur trois de rester bloquée ou même pire… Mon sac à dos contenait de la nourriture séchée absolument infâme, de l’eau en quantité, une boite d’allumettes, une corde, des lunettes de soleil mais aussi un sac de couchage. S’il y avait vraiment des traces historiques sur ces lieux, j’y resterais sûrement entre trois ou quatre jours, peut-être une semaine tout au plus. Nous partions avec deux guides, qui devaient assurer notre sécurité pendant l’ascension ainsi qu’avec deux techniciens de laboratoire, qui feraient des études préliminaires avant de savoir si on pouvait ou non déplacer nos trouvailles et qui nous donneraient les infos chimiques premières, indispensables avant qu’on s’engage plus loin dans une éventuelle procédure d’extraction.

Nous arrivâmes à la tombée du soir au lieu indiqué par mon chef, et nous montâmes le camp dans le plus grand silence. Alors qu’on installait nos sacs de couchage et qu’on déposait le matériel nécessaire aux manœuvres à l’abri d’une grotte pour éviter de possibles intempéries nocturnes, je n’étais pas près de me douter du drame qui se jouait non loin de là où j’étais. Nous primes un repas rapide et assez insipide (j’avais cependant prit l’habitude, c’était comme ça sur à peu près tous les chantiers où j’étais envoyée), je perçus la tension de l’équipe. Personne ne savait vraiment ce qu’on pouvait trouver ici, que ce soit aussi bien vivant que mort. Il y avait sûrement des bestioles plus flippantes les unes que les autres dans ces rochers. Il y avait peut-être même des loups ou qui sait… ? Encore bien plus mortel. Je tirais de ma ceinture le pistolet qui ne me quittait jamais pour le glisser à portée de main sous ce qui me servait d’oreiller, avant de rentrer sous ma couette. J’avais dans mon sac, qui dormait à côté de ma tête, la dague rituelle dont je ne me m’éloignais en aucun cas. Avec ça, j’étais à peu près en mesure de répondre à une attaque de petite envergure. Seulement, j’ignorais si mes compagnons avaient été aussi paranos que moi. Et si une meute de créatures sanguinaires nous sautait dessus alors que la lune régnait, nous nous ferions sûrement bouffer tous crus. Là encore, ça ne faisait pas partie du plan de vie que je m’étais fait… Quand le silence tomba sur notre campement, je serais les dents et fermais les yeux. Je dû dormir deux heures, avant de me réveiller en sursaut. J’étais vraiment sur les nerfs, le fait de ne pas connaître l’endroit où je me trouvais et les choses avec lesquelles je pourrais me trouver nez à nez m’agitait. Je me levais donc, mon arme à la main, et j’envisageais d’aller marcher un peu, sans trop m’éloigner du groupe, cependant. Mais les heures tournèrent, alors que je sillonnais les montagnes sans plus m’en rendre compte, et le jour allait se lever, quand je vis un homme, seul et le visage noyé de larmes, tourné vers le soleil avec une résolution qui me semblait invincible. Il était vêtu de noir de la tête aux pieds, et avait la peau extrêmement pâle.

Je n’étais pas suffisamment près pour voir ses yeux, ou peut-être bien qu’il les avait juste fermés ? Toujours était-il qu’il était assez terrifiant. Je levais mon arme et la braquais sur lui, je me raclais la gorge et lui demandais d’une voix bien moins bien assurée que ce que j’aurais souhaité :

-Qui êtes-vous ? Que faîtes-vous seul ici ?

Alors que j’espérais une réponse, il n’y eu que le silence pour me répondre. A croire qu’il ne m’avait pas entendue. J’allais reposer mes questions, plus fort, quand une flamme s’alluma sur la veste de l’homme en noir. Il ne me fallut que peu de temps pour comprendre pourquoi j’avais su que ce type ne devrait pas se trouver là. Il était impossible d’être aussi classe, et d’avoir la peau aussi blême, pour être humain. J’avais lu pas mal de choses sur les vampires, mais je n’en avais jamais croisé en chair et en os. Seulement, celui-là semblait bien réel, et une créature de la nuit, exposée au soleil… Mourrait ! Les vampires se consumaient à la lueur du jour. Rangeant en toute vitesse mon arme dans ma ceinture, je défis ma doudoune le plus vite possible, tirais sur mes sangles avec suffisamment de force pour qu’elles s’ouvrent et déployais mes ailes. Je me ruais sur l’homme sans me demander si je faisais bien de sauver cette chose ou pas. Après tout, rien ne me disait que ce n’était pas un meurtrier sanguinaire comme dans les livres de fiction… Pourtant, mon instinct me hurlait que je ne pouvais pas le laisser s’immoler sans rien faire. Je me dressais donc entre lui et l’astre diurne et je lui fis un paravent de mes ailes, qui le protégerait suffisamment longtemps pour l’empêcher de prendre feu jusqu’à n’être plus que des cendres. Je le repoussais alors au couvert d’une cavité, assez profonde pour qu’elle soit totalement noire. Alors que je voulais allumer ma torche pour le voir mieux, je me souvins que j’avais laissé tout mon équipement dans la grotte où dormaient encore mes coéquipiers. Je jurais à mi-voix, et j’abaissais mes ailes. Le visage, qui m’avait paru si lisse quand j’étais arrivée, était méchamment brûlé, une partie de ses vêtements avait disparu, rongée par le feu, et ses mains étaient elles aussi dans un état plus que pitoyable. Le regardant, je lui dis de nouveau :

-Vous n’avez pas répondu à mes questions.

Message par Invité Mer 22 Jan - 21:32

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Fin prêt à en finir une bonne fois pour toute le vampire n’entendit même pas la demoiselle qui était survenue lui demandant ce qu’il fabriquait. Même ses sens d’habitude si aiguisés étaient à présent complètement déconnectés du monde extérieur, son esprit n’était obnubilé que par la mort de Miku. Fermant les yeux face à l’astre lumineux l’homme en noir sentait enfin sa peau prendre feu, bien entendu la douleur causée était plus qu’atroce mais Néro l’encaissait sans le moindre cri de douleur, comparé à la souffrance qu’il éprouvait intérieurement, le contact du soleil n’était strictement rien du tout. Il souhaitait se punir de la mort de Miku, à la fois pour l’avoir causé indirectement et aussi pour ne pas avoir pu l’empêcher de se jeter dans le vide, si seulement il avait pu prévoir ce qu’elle comptait faire…

Poussant un long soupir intérieurement Néro attendait impatiemment que le soleil finisse de faire son travail, mais sans même qu’il s’en rende compte au début, les rayons du soleil avaient cessés de bruler sa peau, quelque chose autour de lui l’en protégeait. Béat de stupeur il ne sut comment réagir mais en se reconnectant au monde qui l’entourait il constata qu’une paire d’ailes blanches immaculés le protégeaient tel un bouclier.

Encore sous le choc de l’imprévu Néro n’eut même pas le temps de protester que la fameuse personne qui l’avait sauvé l’emmenât dans une grotte la où les rayons du soleil ne pouvaient plus les atteindre. Adossé et assis contre la paroi de la grotte, le vampire sentit une immense colère monter en lui, qui était cet individu pour avoir osé le sauver de la mort alors qu’il voulait mourir ?

La vision du vampire habituée à l’obscurité ne tarda pas à déceler la présence de sa sauveuse malgré lui, de ses yeux rouges sangs qui restaient visibles même dans le noir il discernait sans mal les ailes et les longs cheveux gris de cette jeune femme. Quand elle prit la parole l’homme en noir en devint encore plus contrarié et lui rétorqua de façon sèche :

Pourquoi devrais-je satisfaire votre curiosité ? Vous m’avez sauvé alors que je voulais en finir, je ne sais pas ce qui me retient de vous égorger sur place !


Dit il fulminant et à vrai dire ingrat envers cette femme qui pourtant venait de lui sauver la vie, une bien piètre façon de la remercier mais le vieux vampire détestait au plus haut point que ses décisions soient contrecarrées par qui que ce soit.

Inspectant ses vêtements il constata bien vite que ceux-ci étaient brulés au niveau du haut du corps le laissant presque torse nu malgré quelques morceaux de tissus restants. Inspectant à présent ses mains il s’aperçut aussi qu’elles étaient en piteuse état et brulées au second degré, bien qu’il proférait des menaces de mort à son interlocutrice il était en réalité trop affaibli pour représenter un réel danger.

S’affalant un peu plus contre la paroi Néro sentit toute la colère qu’il avait eu précédemment retomber d’un seul coup, il n’avait même plus le cœur à être furieux, il se sentait juste blasé et las de tout, en 500 ans il ne s’était quasiment jamais attaché à qui que ce sois et avait vu des tonnes de morts sans ressentir la moindre souffrance, pourquoi donc s’était il attaché à cette humaine si c’était pour la voir mourir elle aussi et en ressentir la plus grande des peines ?

Se relevant tant bien que mal il marcha en titubant en direction de la sortie de la grotte pour achever le travail qu’il avait commencé, cependant son corps devenu si faible ne pu même supporter d’être debout et il se vautra pathétiquement sans avoir pu faire ne serais ce qu’un mètre.

Serrant des dents de rage il sortit machinalement ses griffes brisées précédemment par la roche et les planta par terre de colère face à son impuissance, il devait être tellement pathétique à présent, lui le fier vampire à présent aussi faible qu’un nouveau né.

Message par Invité Dim 26 Jan - 14:05

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La colère de cet homme était visible, même de loin. L'obscurité dans laquelle nous étions plongés ne semblait pas le déranger, ce qui n'était pas étonnant pour un vampire, si on y songeait un peu. Moi, en revanche, j'étais nettement moins à mon aise que lui. Je tirais de ma ceinture mon arme, que je braquais sur lui sans ménagement, comme je l'avais fait avant de le tirer des griffes de l'astre diurne. En cas d'attaque, mes ailes seraient une bien mince protection, et je n'avais pas l'intention de mourir maintenant. Remarquez, ça m'apprendrait sûrement à agir de manière aussi idiote et sans avoir pris le temps de réfléchir. C'est vrai, quoi... Qu'est-ce qui me donnait un droit de vie ou de mort sur lui alors que je ne le connaissais ni d’Ève ni d'Adam ? Après tout, s'il avait décidé de se suicider, ça ne regardait que lui, et dans un sens, je comprenais sa haine envers moi. Pourtant, je ne pouvais décemment pas le regarder se consumer sans bouger... Ca ne me ressemblait pas. Mais ça, il ne le savait pas. Au final, j'avais tout gagné : un vampire furax qui n'avait visiblement qu'une envie, me sauter à la gorge avant d'aller se refoutre en dehors de cette grotte pour se laisser périr, mon équipe n'étant même pas au courant de mon excursion... La seule chance qui me restait là-dedans, c'était qu'il semble trop faible pour pouvoir simplement se lever. Seulement, je me devais d'être prudente à présent. Je n'avais aucune idée de ce qui était vrai ou pas dans mes connaissances sur les êtres de sa race. Il avait peut-être des dons que je n'oserais pas imaginer, même dans mes rêves les plus fous. Surtout que l'aversion pour quelqu'un pouvait donner des ailes, au sens plus ou moins littéral. Ma main ne tremblait pas sur la crosse de mon arme, tandis que je le regardais. Il était très amoché, mais ce que je parvins à discerner dans ses yeux qui ne formaient plus que deux cercles rouges dans l'ombre me désarçonna : le désespoir. Je ne savais pas ce qui lui était arrivé pour qu'il vienne à en attenter à ses jours, mais de toute évidence, ça n'avait rien d'une broutille. Et j'étais arrivée comme un cheveu sur la soupe ! Marina, t'as vraiment le chic pour te mettre dans des situations impossibles...

Je me raclais la gorge pour attirer l'attention du vampire. Ca manquait clairement d'élégance, mais je dois avouer que je ne savais pas trop quoi dire ou quoi faire. Si je lui donnais du sang pour le retaper, il risquait de devenir réellement dangereux. Cependant, maintenant que je l'avais tiré de là, il aurait mal avisé de l'y repousser pour finir le travail que j'avais très maladroitement interrompu. Je décidais alors d'attendre qu'il calme le désamour qu'il nourrissait pour moi avant de lui proposer une veine. S'il se révélait finalement impossible à apaiser, et bien.... Je lèverais le camp avant la tombée de la nuit, le laissant dans cette grotte jusqu'à ce que la Lune domine le ciel et qu'il puisse s'en aller. Ou peut-être même qu'il ramperait jusqu'à la sortie de la grotte pour s'exposer de nouveau à la lumière du jour, histoire d'en finir, une bonne fois pour toutes...

-Je dirais que c'est avant tout votre faiblesse momentanée qui vous empêche de me sauter à la gorge, histoire que celui qui se tient là-haut, s'il existe, récupère deux vies au lieu d'une seule. Vous ne devez pas fréquenter des gens très sympathiques, qui vous vous imaginez rien qu'une seconde que j'aurais pu vous laisser mourir sans lever le petit doigt. J'ignore ce qui vous a poussé à en arriver à de telles extrémités, mais je suis pratiquement sûre qu'avec un énorme élan de volonté, ça deviendrait surmontable. Alors oui, c'est vrai. Je ne vous connais pas, et je ne sais rien de votre vie. Cependant, me tuer n'arrangerait pas votre situation. Ca vous donnerait juste la force nécessaire pour retourner face au soleil, et allonger encore un peu votre calvaire. Détrompez-moi : Si vous buvez du sang et que vous retournez dehors, ce sera encore plus long et plus douloureux pour en finir, non ? Je peux vous aider, si tenté que vous le vouliez.

Refermant mes ailes dans mon dos, je ne baissais pas pour autant le canon de mon pistolet. Cet homme, que dis-je, ce vampire, représentait toujours un danger bien réel, même s'il semblait vraiment KO pour l'instant. Mais je ne savais pas pour combien de temps il resterait hors jeu, je ne pouvais donc pas me permettre de prendre le moindre risque. Je soupirais profondément, ignorant totalement comment j'allais pouvoir nous sortir de là. Je me rendis alors compte que je me tenais entre lui et la sortie de la grotte où nous nous trouvions, ce qui ne jouerait pas en ma faveur. En effet, s'il voulait vraiment en finir, il devrait me tuer pour se jeter sous les rayons du Soleil. Pourtant, aussi bête que ça puisse être, je refusais de m'écarter sans me battre pour lui. J'avais toujours refusé que les autres jettent par la fenêtre ce que tout être avait de plus précieux au monde : sa vie. Alors certes, ce vampire était déjà mort une fois, mais aussi malsain que ce soit, il était là. Il avait survécu une fois, et ce n'était sûrement pas sans raison. Car la nature ne faisait jamais rien par hasard. Si elle avait trouvé obscène ce que j'étais, une espèce de monstre mi-homme mi-animal, elle n'aurait pas permit que je vienne au monde. De la même manière, elle n'aurait pas accepté que ce type en noir sorte de sa tombe. Il fallait à tout prix qu'il prenne conscience de la gravité de sa décision. Parce que, cette fois, il ne se relèverait pas. Et je me laissais persuader que, qu'importe la vie qu'il avait mené jusque là, il n'y avait pas de résurrection ou de quelconque pardon pour des êtres comme lui, qui étaient, si on en croyait les légendes, condamnés à tuer et à répandre le mal sur Terre pour vivre. Après tout... Il m'avait bien menacée de me tuer. Ca en disait sûrement long sur ce qu'il avait fait depuis sa transformation... Alors qu'il s'approcha de moi pour s'en aller, je le vis s'effondrer après avoir fait moins d'un mètre, et j'ignorais pourquoi, mais j'eus mal pour lui. Il sortit des griffes brisées, et je retins mon souffle. Visiblement, je n'étais pas la seule à avoir des parties de corps en plus !


-Seigneur... Que vous est-il donc arrivé pour que vous en soyez là ? Regardez-vous, bon sang ! Vous êtes un survivant, c'est indéniable. Mais au lieu de chérir votre vie, vous préférez vous en séparer. Je ne permettrais pas une telle chose. Parce qu'il n'est pas dans ma nature de tendre une corde à un suicidaire. Même si, dans votre cas, ça n'aurait pas grand effet... Essayez encore de vous sacrifier, et je peux vous assurer que je n'hésiterais pas à faire feu si ça peut vous arrêter. Il n'est pas question que je vois laisse plonger dans les abîmes sans réagir. Ce n'est pas dans ma nature.

Message par Invité Lun 27 Jan - 0:41

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A moitié dans les vaps, Néro n’entendait pas complètement ce que lui disait sa sauveuse impromptue, il se sentait si fatigué et si las de tout cela. Après un demi millénaire d’existence Néro avait subi plus de souffrances que n’importe quel humain pourrait imaginer, sa vie n’avait jamais été simple, il avait toujours du lutter pour sa survie. La jeune femme avait raison en ce sens Néro était bel et bien un survivant, pourtant malgré son obstination à survivre qu’il avait conservée et même endurcie à travers les siècles s’écroulait aujourd’hui comme un château de cartes.

Vous…. ne pouvez…pas comprendre !

Déclara Néro encore faible et le souffle haletant, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la colère envers la jeune femme pourtant pourvue de bonnes intentions envers lui, pourquoi diable voulait elle à ce point l’aider ? Le vieux vampire n’avait jamais été un saint dans toute sa vie, alors pourquoi mériterait il d’être secouru ?

Si vous saviez tout ce que j’ai fais dans ma vie vous seriez la première à me pousser à l’extérieur pour que je crève une bonne fois pour toute.

Dit il usant des quelques forces lui restant dans les jambes pour se relever péniblement. Une fois remit sur pieds il s’adossait sur la paroi de la grotte. Un instant il fixa ses cicatrices aux mains, elles n’avaient toujours pas cicatrisées, laissant des marques de brulures douloureuses, s’il n’était pas tant concentrée sur sa peine Néro se tordrait surement de douleur à l’heure actuelle.

Regardant sa main dont il avait sortie les griffes tout à l’heure, il remarqua que celles-ci étaient toujours non rétractées, si Néro ne mourrait pas finalement en ce jour, elles mettraient sans doute un peu de temps avant de repousser. Rentrant alors ses griffes pour ne laisser de nouveau apparaitre que des ongles tout à fait normaux il poussa un grand soupir.

Si je survis cela me prendra un temps fou pour trouver de nouveaux vêtements en plus.

Lança il ironiquement désignant ses habits dont le dessus était presque entièrement partie en lambeaux, il ne savait même pas ce qui lui prenait de sortir une blague vaseuse à ce point, même la boule de poil enragée qu’il avait connu aurait trouvé un meilleur jeu de mots. Si il était à présent capable de faire de l’humour aussi mauvais soit il cela signifiait peut être qu’il commençait à se remettre de sa crise suicidaire de tout à l’heure, toujours est il qu’il ne se sentait plus la force ni physique ni mentale pour retourner au soleil.

Malgré son état proche de la mort, on pouvait encore déceler dans le regard du vampire une vive lueur rouge vive qui semblait ne pas vouloir s’éteindre, inconsciemment il était encore attaché à la vie, comme si il lui restait encore des choses à accomplir avant de rejoindre Miku.

Je n’ai même plus l’envie de vous tuer à vrai dire…. Cela n’arrangerait rien à ma situation bien au contraire et je ne pense pas que c’est ce qu’elle aurait voulu pour moi.

Rajouta le vampire sans bien sur mentionner le nom de celle qui obsédait ses pensées, il garderait certainement à tout jamais l’image d’elle sautant dans le vide et sa silhouette morte le fixant, rien qu’y  repenser Néro sentait encore la tristesse lui revenir et il s’efforça au mieux de retenir d’autres larmes de sang de couler.

Message par Invité Jeu 30 Jan - 10:57

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Je vis la haine céder lentement la place à la douleur. Le regard brûlant du vampire redevenait plus sombre, plus humain. Une tristesse et une nostalgie sans nom prirent place dans ses prunelles. Il semblait terrifié à présent. Pour qu’un vampire en vienne à vouloir se supprimer, c’est qu’il devait déjà avoir vu plus d’une lune et avoir plus d’un printemps derrière lui. Pourtant, quand on était doté d’une vie éternelle, pouvait-on vraiment vouloir mourir un jour ? Soif de sang mise à part, la vie d’immortel de semblait pas avoir beaucoup d’inconvénients. On pouvait transformer ceux que nous aimions afin d’éviter de les voir trépasser, on était doté de capacités absolument étourdissantes, et nos limites physiques étaient très nettement repoussées. En plus, si les légendes disaient vrai, les vampires étaient immensément riches et n’avaient pas grand-chose à perdre ni à craindre de quoi que ce soit. Alors qu’est-ce qui avait bien pu m’échapper pour que je ne parvienne pas à comprendre l’envie de cet homme de sauter dans le vide, pour finalement se noyer dans des ténèbres dont il ne ressortirait jamais ? Si, pour certains, c’était l’existence même des vampires qui était absurde, moi je ne comprenais pas qu’ils veuillent en finir avec tout ce qui les rendait si exceptionnels. Je remis mon arme dans son holster, estimant que l’immortel ne représentait pas de danger immédiat. Il était faible, dépressif, et son état d’esprit l’empêcherait de me tuer. Après tout, j’ignorais ce que valait le sentiment de reconnaissance chez les suceurs de sang, mais s’il avait un peu d’honneur, il ne sacrifierait pas la personne qui lui avait sauvé la vie, même s’il n’avait pas souhaité être sauvé. Après tout… On ne pouvait pas toujours avoir que ce que l’on voulait. On n’avait jamais de réel contrôle sur les gens, et surtout pas sur ceux qui étaient pour nous de parfaits étrangers. C’était dur à accepter, c’était un fait. Mais notre vie ne dépendant jamais vraiment que de nous, et notre mort n’était quasiment jamais de notre fait. J’avais compris ça la première fois que je m’étais transformée, car je n’avais choisi en rien d’être qui j’étais :

-Non, effectivement. Je ne comprends pas. Alors expliquez-moi. Maintenant que nous sommes là, autant éviter de gaspiller notre temps, même si, de toute évidence, vous n’avez plus peur du temps qui passe.

Certes, l’homme en noir ressentait encore de la rancune à mon égard, ça se sentait. Mais son souffle court et haletant était pour moi plus un aveu de culpabilité qu’une réelle rage. J’étais peut-être naïve de croire que cette créature pourrait être sauvée, ou même devenir meilleure. Pourtant, ça ne coûtait rien d’essayer. L’espoir fait vivre, après tout…

-Pour moi, le fait que vous ayez voulu vous laisser mourir est une demande de pardon. Vous avez d’ailleurs tout à fait confiance des «  horreurs » que vous avez commises, ce qui vous poussera à ne pas recommencer. Donc pour moi, cet argument n’a pas de valeur.

Quand il essaya de se relever, ce qu’il réussit finalement à faire, bien qu’il doive se tenir fermement au mur pour ne pas tomber, je ne reculais pas. Ses griffes se rétractèrent, et ses doits redevinrent tout à fait normaux. Les plaies qui ornaient ses mains devraient lui faire horriblement mal, mais il ne semblait même pas le sentir. Etait-ce là une démonstration de la force des vampires supplémentaire, ou juste l’œuvre d’une détermination et d’une volonté à toutes épreuves dans sa recherche de la paix ultime ? Je l’ignorais, mais franchement, je souffrais pour lui. Quand il ne trouva qu’une blague à faire sur le fait qu’il mettrait un temps fou avant de se retrouver des vêtements, je souris un  peu malgré moi. S’il retrouvait un sens de l’humour, c’était très bon signe. Quelqu’un qui avait toujours envie d’en finir ne ferait pas ce genre de plaisanteries :

-Je suis certaine que vous parviendrez très vite à vous revêtir. Eh puis, chercher vous changera les idées.

Alors que j’avais cru que ses yeux avaient perdu de leur lueur rouge et meurtrière, je me rendus compte que je m’étais trompée. Il semblerait que ce ne soit pas de rage, mais comme si on avait bloqué un mécanisme. Peut-être qu’avec du sang, il parviendrait mieux à se contrôler, et à retrouver son état normal ? J’estimais ne pas avoir grand-chose à perdre en l’aidant jusqu’au bout. Je ne savais pas, alors, les conséquences que mon geste pourrait avoir. Cependant, je remontais ma manche jusqu’au dessus du poignet, et je m’approchais de lui jusqu’à n’être plus qu’à moins d’un mètre. Je lui tendis mon bras et pris une profonde respiration, comme pour remettre de l’ordre dans mes idées. Certes, c’était sûrement dingue d’offrir son sang à un vampire, mais je ne pouvais pas le laisser dans cette grande faiblesse :

-Vous devriez boire. Ca vous fera du bien. De toute évidence, vous êtes extrêmement faible, et vos blessures ne vous épargneront pas longtemps. Aller.

Je ne me départis pas de mon sourire, fixant mes prunelles dorées aux siennes. Je ne m’appesantis pas sur le «  elle » qui avait ponctué sa phrase. Ce n’était pas le moment de poser des questions trop indiscrètes. Je n’avais plus qu’à prier pour qu’il parvienne à se contrôler. Je ne connaissais pas grand-chose aux vampires, mais il suffisait de ce dire que c’était dur pour un humain de s’arrêter de boire après avoir effectué une traversée du désert… Et il venait un peu d’en traverser un, à sa façon, non ?

Message par Invité Ven 31 Jan - 0:29

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Néro regardant les yeux dorés de son interlocutrice ne savait plus quoi penser, toujours est il que ses pulsions suicidaires semblaient l’avoir quitté, il ne savait même pas s’il aurait le courage de retenter au prochain lever du soleil. Poussant un grand soupir il resta dans son coin gardant sur lui un air maussade, après avoir vécu une telle expérience difficile de simplement tirer un trait dessus.

Continuant de regarder la demoiselle sans dire mot il l’observait d’un air presque incrédule, comment une parfaite étrangère comme elle avait bien pu avoir l’idée de le sauver ? En le voyant bruler au soleil elle a pourtant du très rapidement deviner qu’il était une créature assoiffée de sang, et Dieu sait à quel point les vampires pouvaient être encore plus dangereux quand ils étaient à la fois contrariés et poussés dans leurs derniers retranchements. Etais ce donc de la bêtise, de la folie ou de la pure gentillesse qui avait poussé l’hybride à venir le sauver ? Néro hésitait encore entre ces trois options.

D’abord fixé sur ses yeux le regard du vampire dardait à présent les ailes de sa sauveuse, bien que ce sois ce détails de l’anatomie de l’hybride qui avait sauvé la vie de l’homme en noir, leur présence sur le dos de la jeune femme n’avait pas vraiment attiré son attention jusqu’à présent.

Vous êtes une hybride non ? Au moins après avoir détesté les humains pendant tant d’années je ne devrais pas mon salut à l’un deux.

Dit-il d’un ton solennel. Malgré ses dires il était tout de même tombé amoureux d’une humaine avant de basculer sous le charme d’une autre vampire bien qu’un peu forcé au départ. Pendant leur temps de vie commune Néro n’avait cessé de se persuader intérieurement qu’il haïssait toujours autant les humains même après avoir rencontré Miku, cependant sa rencontre avec elle avait changé bien des choses quand à sa perception sur la nature humaine. Depuis qu’il était devenu second de la représentante vampire il avait prêté serment de défendre les habitants de la ville, même les humains.

« Je ne peux pas juste tout laisser en plan comme ça, en plus sans moi pour jouer les méchants flics la p’tite rouquine risque fort d’être vite débordée. »


Pensa il rallumant une légère lueur d’espoir en lui, cependant encore peu certain que son existence avait toujours un sens après la mort de celle qu’il avait aimé il devrait faire au mieux pour trouver un nouveau sens à sa vie.

Sur ces pensées Néro regarda de nouveau sa main qui commençait enfin à cicatriser, de son regard perçant malgré l’obscurité il pouvait clairement voir les tissus de peau se reformer sous ses yeux, la guérison de façon surnaturelle avait toujours quelque chose d’impressionnant.

Regardant vers la sortie de la grotte qui était suffisamment loin pour que le vampire ne souffre pas des rayons de l’astre solaire Néro pensait au cadavre de Miku, à la prochaine lune il l’enterrerait lui-même comme ultime geste d’adieu, il espérait simplement que la jeune femme présente avec lui où ces comparses si elle n’était pas venue seule ne découvriraient pas le corps, le vieux vampire souhaitait personnellement enterrer Miku et rien ni personne ne le ferait changer d’avis.
D’un léger sourire il fixa à nouveau Marina.

Merci.

Lui rétorqua-t-il simplement avant de retomber dans le silence. A la grande surprise du vampire l’hybride s’approcha alors de lui, lui tendant son bras et lui proposant de boire son sang. Muet de stupeur Néro ne sut comment réagir au départ, se doutait elle qu’elle risquait la mort à nourrir un vampire affamé ?

La regardant brièvement Néro prit finalement une décision et mordit le bras de sa sauveuse à pleines dents, après deux bonnes minutes à extirper du sang de la plaie il se rendit compte que la jeune femme mourrait certainement s’il continuait à ce rythme.

Rétractant ses crocs il s’aperçut que la peau de l’hybride était devenue aussi pâle que la sienne, Néro avait souvent tendance à boire plus que de raison quand il était affamé et ça ferais mauvaise effet s’il tuait à nouveau alors qu’il venait d’entrer dans le Cercle.

Le vieux vampire rentra un pouce dans sa bouche et le mordit d’un de ses crocs pour faire couler du sang de son doigt, il appliqua ensuite le sang sur la blessure du bras de Marina.

Mon sang devrait accélérer la guérison de votre plaie.

Expliqua il, ayant à présent retrouvé sa force grâce au dévouement de la jeune femme ailée, les situations étaient maintenant inversées, le vampire était en pleine forme et l’hybride complètement lessivée, ses réserves de sang mettraient sans doute un peu de temps avant de se renouveler.

Message par Invité Ven 7 Fév - 11:41

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Le vampire ne bougeait pas. C’était un fait avéré. Pourtant, ses yeux quittèrent les miens, pour finalement descendre sur mes ailes. Ces mêmes ailes, dont j’avais fait un paravent pour le protéger des rayons dévastateurs qui étaient alors en train de ravager sa peau et de lui ôter définitivement la vie. Les premiers temps, elles m’avaient paru très lourdes, et particulièrement encombrantes. Jusqu’à ce que je me rende compter que je pouvais les attacher, pour éviter qu’elles ne me gênent dans mes déplacements. Mon corps s’était alors développé, fortifié, jusqu’à ce que ces nombreuses plumes me paraissent légères, presque insignifiantes. J’étais faite pour protéger, pas pour tuer, c’était une évidence. Ma réaction en était encore une preuve. J’aurais pu regarder mourir cet homme, et exaucer le souhait qu’il s’était fait de trépasser sans jamais se donner la chance de revenir. J’aurais pu, en effet. Mais mon instinct m’avait dicté que ce n’était pas la solution, qu’en faisant ça, il ne serait que temporairement apaisé. J’ignorais toujours le motif de sa tentative de suicide, certes, mais la façon dont il m’avait regardée et parlé après mon intervention m’avait informée qu’il avait eu un bon motif pour passer à l’acte. Cependant, il n’agissait plus comme ça. Non, il semblait simplement… Vidé. Vidé d’envie, vidé de sa soif de vengeance à mon égard, vidé de ses pulsions meurtrières. Il semblait plus calme et serein que s’il avait réussi à aller jusqu’au bout de ses intentions de tout à l’heure. J’avais eu raison, pour une fois. Ses plaies semblaient cicatriser, très, très lentement, mais elles cicatrisaient. Ca expliquait sûrement en partie son retour à un comportement moins venimeux, la douleur le quittant petit à petit. Il avait des traits fins et volontaires, comme si son visage avait été taillé dans du marbre. Il ne respirait pas, visiblement, sa poitrine n’était pas secouée des soubresauts coutumiers aux êtres vivants. Parce qu’il ne l’était pas, au sens premier du mot. Il était « mort-vivant ». Pourtant, il était beau, à sa façon. Ses cheveux de jais s’arrêtaient un peu avant ses épaules, ils étaient lisses et soyeux. Presque brillants. Son regard avait retrouvé un éclairage humain, loin de cette lueur sanguine et assassine. Bien qu’il soit à moitié avachi contre la paroi, il semblait grand, svelte et athlétique. Sous son t-shirt calciné, ses muscles semblaient saillants, comme ceux d’une statue. Il respirait l’élégance, mais aussi la force tranquille.

Il aurait pourtant fallu être idiot pour ne pas sentir, en étant aussi près de lui que moi en ce moment, l’aura de puissance qui émanait de son corps. Il était imposant, bien que physiquement et mentalement diminué. Il aurait aussi fallu être un parfait imbécile pour ne pas saisir la menace de mort sur pattes qu’il était. C’était évident : S’il voulait tuer, il pouvait le faire sans problème. J’étais sûre qu’il pourrait me trancher la gorge sans même froisser ses vêtements s’il en avait l’envie. Et s’il ne venait pas de tenter de passer dans l’autre monde :


-Oui, s’est exacte. Je suis à moitié humaine, à moitié cygne. Comme quoi, ça a parfois du bien d’être un monstre ! J’ai comme l’impression que votre haine envers les humains est facilement explicable. Pourtant, ils vont sont nécessaires, non ? Le sang des mortels n’est-il pas le composant principal, voire exclusif, de votre régime alimentaire ?

J’étais soudain perplexe. Je fronçais les sourcils, les bras croisés sur la poitrine. Comment pouvait-il détester à ce point ceux qui assuraient sa subsistance ? C’était sûrement lié à son passé… De plus, il avait sûrement été humain avant d’être vampire lui aussi. Non ? A moins que ce soit un vampire de sang pur, né immortel. Et dans ce cas, j’étais encore plus perdue. Je savais qu’il aurait probablement été dans mon intérêt de taire mes questions, mais ma curiosité me rattrapa. Eh oui… Chassez le naturel, il revient au galop !

-Vous avez été vous-même mortel. Vous êtes mort, et avez été ressuscité par un immortel. Je me trompe ?

J’ignorais quel âge pouvait avoir cet homme. Il semblait très jeune, peut-être vingt ans, vingt-cinq, tout au plus. Mais les apparences, chez mes suceurs de sang, étaient trompeuses. A ce qu’il se dégageait de lui, cette sorte de silhouette de puissance le suivant, je dirais qu’il pouvait avoir entre 400 et 700 ans. C’était large, mais c’était le premier vampire que je rencontrais, ailleurs que dans un livre. Pourtant, le côté surnaturel et animal en moins voyait en ce type un prédateur. Un chasseur. Et c’était la première fois que cette impression était aussi forte, violente et entêtante… Toutes les parcelles de mon corps vibraient à son contact. De toute évidence, il était assez vieux pour que tout en moi me hurle finalement de m’en éloigner. Mais ma raison me répétait en boucle qu’il n’était pas menaçant pour l’instant, et que je n’avais aucun motif pour prendre mes jambes à mon cou.

-De rien. J’espère simplement que vous ne regretterez pas plus tard d’avoir été sauvé. Le temps est la chose plus précieuse qu’on a sur cette terre. Autant en profiter jusqu’à la dernière seconde, n’est-ce pas ?

Je lui souris, pour la première fois depuis que je l’avais amené dans cette grotte. Et ce que je m’apprêtais à faire était encore plus fou. Il sembla pris d’étonnement quand je portais mon bras à son visage en lui proposant de me mordre. Après tout, peu de gens devaient s’offrir comme encas à un suceur de sang comme ça, tout du moins sans demander la moindre contrepartie. Mais il savait, comme moi, qu’il en avait besoin. La douleur fut fulgurante quand l’homme planta violemment ses dents dans la peau, la perçant jusqu’à ce que mon sang sorte à grand flot de mes veines. Je serrais les dents, refusant de laisser échapper le moindre cri. Je l’avais voulu, je l’avais eu. Maintenant, c’était à moi d’assumer. A quoi m’attendais-je ? C’était une morsure, même si on appelait souvent ça « le baiser du vampire ». Sauf qu’un baiser, c’était agréable. Là, c’était une vraie torture. Je sentais parfaitement le liquide rouge quitter mes veines, mes jambes devinrent aussi molles que deux spaghettis, et je manquais de m’effondrer. Je ne restais debout que par un ultime effort de volonté, car je sentais littéralement mes forces me quitter, et mon esprit s’embrumer. Après deux bonnes minutes à m’empêcher de hurler ou de tomber dans les pommes, le vampire s’arrêta. Ma peau était devenue blême, et je m’en serais inquiéter si j’étais encore capable de mettre deux idées l’une derrière l’autre dans un tout cohérent. Ce qu’il fit ensuite m’aurait également étonnée en temps normal, mais j’étais tellement dans les vapes que je me rendis à peine compte que l’homme venait de se mordre et d’appliquer son sang sur ma blessure. La bouche pâteuse, je le remerciais :

-Euh...M..Mer…Merci.

Je dus me retenir à la paroi pour éviter de m’écrouler sur le sol de pierre froide de la grotte. Je secouais vaguement ma tête, dans l’espoir vain de retrouver mes esprits. Je le regardais, abasourdie. Il cicatrisait plus vite, sa peau retrouvait un peu de couleur. J’étais sonnée, et je dus finalement m’asseoir, tout autour de moi tournant dans une valse infernale. Heureusement que mon côté animal me permettait de guérir un peu plus vite qu’un mortel classique. Pourtant, je resterais sûrement affaiblie un peu moment, compte tenu de la quantité de sang qu’il m’avait pompée. Je jetais un regard distrait à mon bras, et remarquais alors que la plaie de mon bras s’était refermée. Incroyable…

Message par Invité Ven 7 Fév - 21:17

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Tenant à présent sans aucun mal sur ses deux jambes, Néro constata que ses muscles puissants avaient retrouvé leur vigueur. Il regardait à présent sa sauveuse d’un air qui trahissait son inquiétude, la voyant à présent à moitié morte tout comme lui tout à l’heure le vampire poussa un soupir et s’approcha d’elle en mordant son propre poignet.

Vous êtes parfaitement inconsciente, avec n’importe quel autre vampire vous seriez déjà morte.


Sans même lui demander son avis il plaqua son poignet ouvert par ses crocs contre la bouche de l’hybride pour qu’elle puisse en boire avant que la plaie se referme, elle lui avait sauvé la vie et le code d’honneur du vampire lui interdisait de simplement la laisser ici agonisante après ce qu’elle avait fait pour lui, pour sauver ainsi un monstre assoiffé de sang cette petite ne manquait pas de courage.

Quand il jugea que la jeune femme avait suffisamment bu Néro retira son poignet ensanglanté de ses lèvres. D’une phrase qui traduisait un certain humour noir il s’adressa alors à elle.

Après avoir échangé nos sangs ainsi il me suffirait de vous rompre le cou pour que vous deveniez comme moi, cependant je ne souhaite pas que mon châtiment devienne le votre.

Il s’écarta ensuite de la femme ailée gardant toujours un œil sur elle, se remémorant ensuite les questions qu’elle lui avait posées précédemment le vieux vampire entreprit d’y répondre.

Je ne me nourris plus des humains depuis un certain temps, seulement du sang d’animaux, ce qui peut être vu comme un régime végétarien pour un vampire.

Faisant ensuite silence le temps de chercher ses prochains mots il reprit la parole de plus belle.

Vous aviez vu juste. Je suis un humain de base, transformé depuis un peu plus de 500 ans à présent. Concernant votre gout pour la vie j’ai perdu gout pour la mienne depuis bien longtemps, quelques fois je me suis cependant surpris à ressentir de la joie de vivre mais ce fut toujours éphémère.


Déclara-t-il solennellement plaquant son dos contre la paroi de la grotte et croisant les bras d’un air nonchalant. Son interlocutrice avait vraiment eu de la chance de ne pas être tombé sur un autre vampire, ceux de son espèce étaient bien souvent fourbes et malins, ils auraient pompé le sang de Marina jusqu’à ne plus laisser une seule goutte.

N’ayant jamais été doué pour les remerciements il ne pouvait pas décrire sa gratitude envers l’hybride pour l’avoir sauvé et d’une autre part sa fierté l’empêchait de lui dire autre chose qu’un vague « merci ».

Serrant son poing le vieux vampire se sentait plus fort que jamais, depuis qu’il consommait du sang animal, beaucoup moins riche que celui des humains, il se sentait souvent moins en forme qu’autrefois, cependant maintenant que du sang d’humain où plutôt d’une race humanoïde coulait à nouveau dans ses veines l’homme en noir se sentait presque capable de déplacer des montagnes.

Faisant un gros effort pour paraitre un tant soit peu sociable, il s’approcha de Marina la main tendue déclarant d’un ton des plus sérieux :

Je ne me suis pas présenté, je m’appelle Néro, second de la représentante vampire du Cercle et vous ?

Attendant que la femme ailée lui serre la main, le vampire gardait celle-ci tendue patiemment.

Message par Invité Ven 14 Fév - 23:41

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Un froid mortel m'envahit soudainement. J'étais avachie contre la paroi de granit, mais pourtant, cette sensation d'être glacé sang et os ne me venait pas de là. Mes muscles semblèrent vidés de toute leur énergie, jusqu'à la dernière goutte et je ne pus retenir mes genoux tremblants plus longtemps. Ils finirent par céder et je m'écroulais sans cérémonie sur le sol de pierre rude de la grotte. Le Soleil semblait tellement loin... Mon esprit était engourdi, comme noyé, happé par les ténèbres. La nuit avait enrobé mes pensées, anesthésiant mes émotions ou toute sensation de ce qui m'entourait. J'étais comme droguée. Et vulnérable. Heureusement que le vampire n'avait plus de pensées meurtrières à mon égard : Sinon, il lui aurait été encore plus facile qu'avant de m'achever. Même si j'avais voulu me battre, j'en aurais été totalement incapable. Toute force m'avait abandonnée, me laissant aussi désarmée qu'une enfant de deux ans. Je m'écorchais les ailes en chutant, mais je n'y fis pas attention. J'étais trop dans les vapes pour m'encombrer d'un tel détail. C'était juste si j'arrivais à me souvenir de mon nom, de mon âge et de la raison pour laquelle je me trouvais dans une situation aussi abracadabrante. Un immortel me toisait avec inquiétude alors que c'était lui qui avait tenté de se suicider un peu plus tôt. Il semblait fort et plus puissant que jamais alors que j'étais réduite à l'état de loque. La logique et le destin avaient parfois un drôle de sens de l'humour et de la rhétorique. Certes, j'avais moi-même choisi d'offrir mon sang à cet homme, mais je ne pensais pas que ma décision affecterait autant mon état de santé et mes réflexions. Une énorme entrave semblait s'être installée dans mon crâne, bloquant mes mécanismes neuronaux. Je restais ainsi silencieuse, ma respiration devenue laborieuse et l'espace d'un instant, j'eus l'impression que j'allais mourir étouffée. J'avais la poitrine aussi douloureuse que si je venais de courir un marathon alors que j'avais à peine bougé de quelques mètres et une chape de plomb semblait me peser sur la tête et les cervicales. J'essayais de limiter mes mouvements, mais des ondes d'engourdissement ses répandaient mécaniquement dans chaque terminaison nerveuse. Un robot aurait été plus efficace que moi au moment même.


-Il... Faut... Croire...Que... Vous... Dites.... Vrai...


Les mots franchirent lentement et difficilement la barrière de mes lèvres. J'avais soudain la bouche sèche et la sensation que mes veines étaient devenues aussi râpeuses que du papier de verre. Mon esprit embrumé ne me traduit aucun des mouvements suivants de l'homme en noir. Seulement, un goût de cuivre m'inonda la langue et la gorge et ce fût comme si la nappe de brouillard s'envola de mes pensées. Elles redevinrent soudain cohérentes et mes muscles semblaient retrouver leur vitalité. Mais je me sentais... Différente. Comme si cette puissance n'était pas la mienne, comme si elle n'était qu'un emprunt temporaire, ce qui était sûrement une part de la vérité. Le sang de vampire avait des propriétés très étranges et j'eus soudain peur de me transformer en une créature nyctalope et totalement dépendante du sang des Hommes. Et qui sait ? Si je me transformais en une chose totalement incontrôlable ? Que je perdais ma part animale pour arborer la peau diaphane et l'absence de pouls de ces gens ? Une terreur sans nom prit alors la place de mon soudain regain de puissance. Je ne voulais pas être privée à jamais de la lueur et de la chaleur réconfortantes de l'astre diurne... Je ne voulais pas à jamais devoir allégeance aux ténèbres et à la Lune. Je ne voulais pas de ce destin, ni de cette vie. Certes, les vampires étaient puissants, à peu près immortels, d'une beauté parfois proche du divin. Ils étaient aussi lestes, rapides et forts. Mais ce n'était pas moi, pas le reflet de la vie que mon père avait tracée pour moi avant même que je ne vienne au monde, raison pour laquelle les paroles qui suivirent m'emplirent d'un soulagement inqualifiable :


-Merci. Merci de votre magnanimité. J'étais à votre portée, vous auriez pu vous débarrasser à jamais de moi ou me changer pour que je partage votre sentence. Mais vous n'avez rien fait de tout ça. Comme vous l'avez dit, beaucoup de vos confrères ne s'en seraient pas privés.


Je me relevais avec une fulgurance qui me fit presque tourner la tête. Depuis quand étais-je si prompte dans mes mouvements ? C'était affolant et en même temps grisant. Même sous la forme animal, je n'atteignais jamais un tel niveau de fluidité dans les gestes. J'aurais pu défier Usain Bolt au cent mètres que j'aurais gagné sans même en éprouver la moindre fatigue. Mais cet état était sûrement éphémère et ce sentiment d'invincibilité disparaîtrait sans doute quand j'aurais éliminé la moindre goutte du sang qu'il m'avait fait boire plus de force que de gré, mais je n'étais alors pas en mesure de me décider. Je me sentais mieux que jamais, prête à soulever des montagnes et à décrocher la lune pour le plaisir.

-Un régime végétarien ? C'est amusant. En tout cas, je suis rassurée que vous ayez cessé de tuer. Personne ne mérite d'être traité comme de la nourriture ou un open bar pour morts-vivants. Sans compter qu'à chaque vie ôté, le poids sur votre conscience doit se faire plus grand... Mais j'imagine que certains des vôtres n'hésitent pas à tuer et restent parfaitement insensibles à la douleur qu'ils infligent.

Un bref silence se fit, puis il continua ses réponses à l'interrogatoire peu poli auquel je l'avais soumis sans vraiment m'en rendre compte :


-500 ans ? Ca explique sûrement en grande partie l'excitation et mon impression de pouvoir franchir le mur du son sans difficulté. Je comprends mieux pourquoi les vampires ont un tel complexe de supériorité et font preuve d'une pareille arrogance. Vos sens sont plus aiguisés, vos réflexes plus rapides et vous êtes totalement résistants au froid, à la chaleur ou aux armes classiques. C'est vraiment formidable. Vous savez, tout est toujours éphémère. La puissance que je ressens après avoir bu votre sang, comme l'amour, la vie, le bonheur, la chance. Mais c'est ce qui fait que ces petits instants dans toute une vie son précieux. La rareté de ces moments les rend plus forts et nous donnent un peu plus foi en ce qui fait de nous des Hommes. Que nous soyons d'un côté ou de l'autre de la tombe. Si vous étiez destiné à mourir, vous ne vous seriez pas relevé, vous seriez resté couché dans votre cercueil. Rien n'arrive par hasard. Ni notre rencontre, ni le fait que vous soyez vivant, ni mon empressement à vous aider.



L'attitude nonchalante et décontractée qu'il prit me tira un sourire. Il ne se serait pas tenu ainsi quelques minutes auparavant. Il était redevenu confiant et sa forme physique le faisait rayonner. Sa peau blafarde avait retrouvé un certain éclat, comme ses prunelles sombres. Je ne m'émouvais pas non plus de l'absence de remerciements intenses de la part du vampire. Ces derniers étaient connus pour ne jamais exprimer leurs sentiments, ou au contraire pour faire étalage de leur passion. Mais ils étaient avant tout des solitaires en général et sa fermeture était compréhensible. Je l'avais certes sauvé, mais on ne se connaissait pas. D'ailleurs, je ne savais pas même son nom ! Alors quand à aller plus loin dans l'échange de nos émotions respectives.... De toute manière, je n'avais pas envie de tisser trop de liens avec lui trop vite. Les hommes étaient imprévisibles, d'autant plus quand ils étaient déjà morts une fois. Je préférais la délicatesse des femmes, même si elles avaient une tendance fâcheuse pour les coups bas. L'attrait d'une relation dont aucune facette ne m'échappait me plaisait beaucoup, parce que j'étais en mesure de comprendre ce qu'une femme traversait étant donné que j'en étais moi aussi une, sur le plan morphologique que mental ou sentimental. La connexion entre deux être de même sexe était puissante, pour la bonne raison qu'ils étaient en mesure de se lire dans leurs moindres détails. Une relation hétéro était pleine d'inconvénients,  notamment les différences de tempérament,  de réaction physique ou d'expression des ressentis.

Quand il s'approcha de moi, la main tendue, je fus un peu pris de court. Je ne m'étais pas attendue à un tel effort de volonté. Je tendis à mon tour la mienne pour serrer la sienne, avec une poigne qui ne m'était pas coutumière :


-Je suis Marina Eleana Ferrera. J'envisage sérieusement de rejoindre votre organisation. Lutter pour la sécurité de toutes les espèces est l'une de mes priorités. Stopper les ardeurs des plus forts pour assurer la subsistance des plus faibles, tel est mon credo.

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