| par Invité Lun 16 Sep - 18:49
| L’ambiance n’était visiblement pas au beau fixe, et si l’homme en noir avait été son complice il nous aurait très probablement rejoint car il n’était pas si loin de moi en théorie. Bref, il n’était donc pas avec lui, ce n’était pas mon allié pour autant. Je fixais la chose dans la pénombre, tentant de distinguer la nature de la chose. Je me demandais réellement ce que c’était que cette chose. Je ne distinguais rien, mais visiblement, lui me voyait… Vampire ? Lycan ? Il émanait de lui trop de sûreté, il savait que je n’avais aucune chance, que savait-il de moi ? Je me questionnais, mais j’étais déterminé à ne rien laissé paraître quand à ma peur de mourir ici… Lieu morbide. Cependant, alors que je cherchais à comprendre, je sentis un trait de feu se dessiner sur le dessus de ma main, une sensation que je ne connaissais que trop.
La blessure d’une lame est une chose qu’un cuisinier ne connait que trop bien. Cette légère anesthésie suivie d’une faible brûlure avant de finalement devenir une véritable douleur. J’identifiais donc ma blessure trop rapidement, il avait un couteau sur lui ? Ou bien était-ce son corps qui pouvait me déchirer ainsi ? Je me questionnais sans doute trop, et la chose me dominait très largement.
Il savait que je n’avais aucune chance, et son attitude soit disant patiente n’était qu’une façade, il était froid comme la mort. Je savais ce qui m’attendait, j’avais trop vu de film, beaucoup trop pour ne pas reconnaître l’attitude froide d’un homme prêt à tuer. J’allais donc mourir ici ? En pleine après-midi ? Sans avoir eu le temps de finir mon livre ? Quel dommage… Mais la vie était ainsi faite. Si c’était ce qui devait…
Une chose froide s’était insinué en moi, douloureusement, pour la première fois une peur profonde m’animait. Folie peut-être que de croire que je pourrais m’échapper. Une course effrénée, c’était la seule chose qui me restait de toute façon. La dernière façon pour mon corps d’exprimer sa vie.
Je n’avais absolument pas réfléchis à ma façon de faire, ni à ce que j’allais réellement tenter, mais lui il semblait savoir ce que je préparais… Sans doute avais-je la même réaction que tout le monde à ce propos. Il s’empara de mon bras, avec une telle force que je ne pus retenir mon cri de douleur. Bien entendu si l’autre était là, c’était sans aucun doute trop tard. Mais je sentis quelque chose d’horrible se produire, mon cri devint un couinement de douleur, des pieux s’enfonçaient en moi. Evidement ce n’était pas des pieux… Mais c’était tout comme, impitoyables ils broyaient tout sur leurs passage, ma chair, mes muscles, et s’arrêtèrent visiblement juste avant de rompre mon os. Je sentais un liquide chaud couler le long de mon bras.
Du sang évidement… Mais je ne pouvais pas me laisser mourir sans rien tenter. J’avais envie de m’en sortir, la vie je ne l’avais pas encore vécue… Mais même si je le trompais, arriverais-je à aller assez loin ? Qu’importait, même une heure suffirait... Vivre, et terminer ce que j’avais à faire. Cependant, la poigne se verrouilla, impitoyable… J’étais pitoyablement faible à couiner comme cela. Il fit un pas en avant, un pauvre pas. Je pu distinguer cette chose entre le loup et l’humain. C’était donc ça. J’étais d’or–et-déjà mort. Un rapide mouvement me fit hurler à la mort, alors que je me retrouvais aveuglé par le soleil. Mais le plus inquiétant était de sentir son souffle dans mon cou, son pelage effleurer mon cou… Oui, je n’avais pas besoin de tenter de tourner la tête, je savais qu’il était prêt à me mordre et mettre fin à ma pitoyable vie.
Il s’exprima, interpellant quelqu’un, prétextant sentir son immonde odeur… Bref, je ne savais pas de quoi il parlait, mais je ne me faisais pas de fausse idée, j’allais mourir aujourd’hui. De sa main.
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