| par Invité Mar 13 Sep - 8:14
| [HRP : Je ne savais où le poster, si un lieu est plus approprié, je changerai mon RP de place ! =/]
La nuit était fraîche et les étoiles étaient de sortie. Leur présence illuminait le ciel. Douce surveillance lorsqu’on se promenait seul dans les étroites ruelles de l’Avventura.
Je terminai mon service au bar par une grosse heure à chauffer la salle avec des chansons rythmées. La guitare électrique et la batterie faisait vibrer les amplis, qui crachait la musique sans parole sur laquelle je chantais. Un peu de rock, puis du folk pour ceux qui à l’étage faisaient tinter les coupes de champagne. Tous les bourgeois de la ville, des humains pour la plupart, posait sur moi un œil suffisant, satisfait. Moi je leur renvoyais leur orgueil par de petites mimiques provocante, des clins d’œil aux miss tout en diamant, et des sourires carnassiers aux hommes décorés d’or et de chevalières. Le ridicule que dégageaient ces gens au petit doigt levé pour boire et aux gloussements dignes des plus stupides oiseaux de basse-cours en était presque hilarant. Je terminais sur un air d’Apocalyptica pour pourrir copieusement la soirée de l’étage huppé et quittait le Bar pour rentrer chez moi.
Etrangement, je me sentais léger. J’avais envie d’aller courir sur les toits, sentir l’air frais sur ma peau, ce semblant de liberté transporter mon cœur vers le ciel et toutes les étoiles qui regardaient nos modestes vies défiler. Une légère brise traversa le tissu de ma chemise et chatouilla ma peau. Heureusement, ma température interne me protégeait contre les petits frissons !
Je fis un bout de chemin avec Brad, mon meilleur ami, qui était resté m’écouter et me regarder me dandiner sur scène. Il me félicita pour les pourboires que j’avais obtenus et me donna l’espoir qu’un jour je ferais cracher quelques billets aux riches du premier étages.
- Il faudrait les caresser dans le sens du poil, et tu sais très bien que j’ai horreur de faire le beau pour ces gens-là… avais-je rétorqué.
Nous rîmes un long moment sur le chemin du retour, se tapant amicalement sur l’épaule comme deux vieux frères d’armes.
Puis vint le moment des séparations en attendant le lendemain et le retour au travail. Nous nous quittâmes à l’angle d’une rue, un peu à regret puisque les plaisanteries sur les humains et les riches allaient bon train, mais j’étais tout de même content de pouvoir profiter du silence des rues pendant un instant, avant de retourner dans ma tanière de vingt-cinq mètres carrés.
Après quelques minutes de marche silencieuse, je tournai dans une ruelle que j’avais l’habitude d’emprunter pour rentrer, lorsque j’aboutis au carrefour suivant, je vis une scène qui me surprit. Devant une bouche d’égout ouverte, une jeune femme était agenouillée et pleurait bruyamment. Ses oreilles de chats étaient plaquées en arrière et sa queue fine posée autour d’elle.
- Que se passe-t-il ? demandai-je. - Oh, comme je suis maladroite ! commença-t-elle, entre deux sanglots. J’ai…fait tomber mon alliance dans les égouts. Je dois me marier demain et je ne peux pas en acheter d’autre ! Oh mon Dieu qu’est-ce que je vais faire ?!
J’hésitais… Descendre là-dedans était vraiment une idée débile mais… pouvais-je réellement laisser cette Nekko ainsi ? Bizarrement je ne le voulus pas.
- Je vais aller vous la chercher… Mais d’abord… avec qui allez-vous vous marier ? Un humain ?
Elle me regarda bizarrement.
- Euh…Ou…Oui.
Je soupirai. Maintenant que je savais la vérité, l’idée d’aller ramper là-dessous ne me plaisait plus. Mais j’avais dis que je le ferais, je n’allais pas changer d’avis !
Je commençai à descendre les marches, lorsque le haut de mon torse et ma tête furent les seuls à dépasser du trou, je glissai à la jeune femme.
- Je le fais bien parce que c’est vous… Et méfiez-vous du mariage entre race, généralement ça termine mal…
Et je disparus sans aucune autre réponse que son air étonné.
Arrivé en bas de l’échelle, je posai directement les pieds dans une eau stagnante et pleine de…Je-ne-voulais-pas-savoir-quoi.
Je pestai, regrettant déjà ma décision. Heureusement, je n’étais pas aveugle, mes yeux réussissaient à percer les ténèbres nauséabondes et, de toute façon, plus loin se trouvaient des lampes laissées allumées par les employés. Je relevais la tête vers le ciel.
- De quelle couleur est la boîte ? criai-je à la femme. - Bleue, avec un nœud doré dessus ! me répondit-elle.
Je commençais à marcher dans les alentours de l’échelle. L’eau ne bougeait pas, l’alliance ne pouvait pas être loin… Après quelques minutes de recherches, je trouvais enfin la boîte.
Telle une petite gueule ouverte d’animal mort, elle gisait sur le côté, tout près de l’échelle. Et sur sa langue de soie blanche, aucun anneau, rien.
J’imaginais très vite la scène, et aussi les ennuis qui m’attendaient : la femme qui échappe la boîte, laquelle tombe dans les égouts et s’ouvre en rebondissant sur la pierre, éjectant l’alliance des mètres plus loin.
Ce que t’es con d’avoir accepté de rendre ce service, Filgide ! me maudis-je.
- Comment est votre alliance ? demandai-je à nouveau. - Argentée, répondit-elle, avec une petite pierre bleue incrustée. Pourquoi ? [/color] - Je reviens, dis-je simplement.
Je fermai la boîte et la glissai dans ma poche. Je me sentais déjà très sale, l’odeur des égouts avait déjà du imbiber mes vêtements. Mes bottes devaient être fichues, mon pantalon également. J’espérais que cette alliance valait le coup, le mariage également !
Je décidai de marcher quelques mètres pour chercher la bague. Mais sans lampe torche pour éclairer le coin, et faire briller le métal, les chances de la retrouver étaient infiniment mince…
Purée…
Je fis demi-tour et vint chercher une des lampes des ouvriers. Marchant à l’huile, j’avais encore un petit bout de temps avant de me retrouver dans le noir… Je revins donc dans la direction dans laquelle, je supposais, était partie la bague, et commençai mon exploration… |
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