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Message par Invité Dim 11 Sep - 19:19

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Pour la première fois depuis mon arrivée ici, j’avais pu obtenir deux jours de congé. Après deux ans dans ce Bar à servir les pauvres et les riches, les humains comme les autres races, le patron m’avait laissé prendre un week-end un peu plus long. Le soir même, j’avais accepté d’étendre mon petit spectacle de chant jusqu’à vingt trois heures. J’avais gagné dix euros de plus que la normale. Pas grand-chose, mais largement assez pour offrir un verre à Brad et fêter à notre manière mon long week-end.

Lorsque je rentrai chez moi, je me posai soudainement la question de ce que j’allais faire de ce temps libre, à part dormir et me muscler… étrangement, je n’avais pas trop d’idée, moi qui rêvais pourtant de faire plein de chose pendant mon service…

- C’est vraiment débile, pensai-je tout haut. Ah, enfin ! J’irai voir demain ce que je peux faire dans cette ville !

Il était vrai que depuis très longtemps je ne voyais pas grand-chose d’autre à part mon studio, le trajet pour aller au bar (sachant que je ne savais pas conduire) et le Bar en lui-même. J’avais entendu parler d’un prestigieux restaurant, mais difficile d’y aller quand on n’avait pas le salaire qui correspondait… J’allais devoir m’en passer.


Le lendemain, Je déjeunais rapidement avant de sortir de chez moi. Toujours fidèle à moi-même, j’avais pris une chemise noir avec de très fines rayures blanches et la laissait ouverte jusqu’au troisième bouton. A mon cou pendait une petite chaine en or retenant un petit crucifix, que je portais plus par habitude que par réelle foi. Etrangement, sans, je me sentais tout nu…

J’arpentai les rues à la recherche d’un plan ou de quoi que ce soit qui put m’indiquer quelque chose d’intéressant à faire dans le coin. J’acceptais de pousser un peu mon exploration de la ville jusqu’à voir une petite route qui menait jusqu’à un lieu boisé. Un sourire se dessina sur mes lèvres.

Pourquoi pas une ballade en forêt ? En espérant que j’arrive à rentrer…

Tout content d’avoir trouvé un peu de distraction pour cette journée que j’avais prévu des plus ennuyeuse. Je souris en empruntant la route.

J’eus à peine franchi la lisière de la forêt qu’une sorte de souffle frais vint caresser ma peau. Je commençai à marcher au hasard dans les bois, inspirant à fonds les senteurs naturelles des plantes et du bois. Je changeai de direction lorsque la brise m’apporta la légère senteur de bois brûlé, de cendres. C’était vrai que toute une partie de la forêt avait brûlé durant les jours sombres… Et une partie de la ville également. J’étais d’ailleurs passé tout près des ruines en venant…

La curiosité, mais aussi une petite pluie fine, m’encouragea à m’enfoncer dans les sous-bois, là ou la lumière était déjà plus rare. Les gouttes de pluie de m’atteignaient presque plus et ma vue animale me permettait de voir les alentours facilement. Je levais les yeux vers les cimes, devinant la masse de nuage gris au-dessus des bois. Je n’avais peut être pas choisi mon jour pour une excursion en forêt. Mais quelles étaient les chances pour que je tombe malade ?

J’admirais le vert des arbres, les mélanges de couleurs, les sons, les parfums… Je me sentais bien pour la première fois depuis longtemps. Hormis le chant des oiseaux qui accompagnait le bruit de la pluie, aucun son ne perturbait l’atmosphère. Pas d’humain pour se croire au-dessus de tout, pas d’autre personne pour faire quoi que ce soit de désagréable. Tout de même sur mes garde, je m’assis sur un tronc mort et décidais de fermer les yeux pour emplir mon esprit et mon corps d’un air que je trouvais des plus pur.

Enfin… Jusqu’à ce qu’un parfum étranger vienne me titiller les narines. J’ouvris les yeux et me redressai d’un geste, tous les sens en alerte.

Pas moyen d’être tranquille ?!

Message par Invité Jeu 15 Sep - 21:50

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Elle avait chassé, s'abreuvant à ses victimes comme l'on s'abreuve à une fontaine ou un cour d'eau. Pas de répit, pas de paix. Son corps n'était plus que puissance et rage. Elle avait chassé encore et encore jusqu'à atteindre la forêt. Là un groupe de touriste humains l'avait croisé et aucun ne s'en ais sortis. Il était venue voir la forêt morte, celle qui avait été corrompu par le feu du démon. Désormais leurs corps allaient mourir cette terre maudite. La louve avait tué jusqu'à enfin étancher sa soif ou plutôt celle de sa pierre.
Alors dans les cendres des bois morts, elle était redevenue une femme ou plutôt une hybride. Elle avait récupéré quelques vêtements sur ses victimes bien que sa nudité ne la dérange pas. Cela était bien plus une question de cohabitation et d'adaptation qu'un réel sens pratique. Puis elle se détourna du carnage sans ressentir la honte et le dégoût d'elle même qu'elle percevait auparavant. Cette émotion était si infime désormais. Elle savait que c'était une nécessité pour sa survie et étrangement son instinct lui en faisait oublier ses émotions humaines. La jeune femme prit alors le chemin des bois sain où elle espérait retrouver un peu de calme et de sérénité après cette chasse excitante. Son corps dévoilait encore les marques des scarifications là où la peau était nue. La jeune femme avait opté pour un pantacourt et une paire de chaussures de randonné ainsi qu'un T-shirt, le tout dans les tons vert et bruns afin de mieux se fondre dans le paysage. Ses prunelles de loup scintillaient de leur éclat sauvage qui ne cachait en rien sa race sauf peut être les détails. Après tout un lycan ne pouvait arborait de tels yeux... enfin elle n'en avait jamais vu pour ainsi dire...

La jeune femme marchait à un bon rythme, laissant ses sens la conduire et la guider dans ce temple de verdure. L'épaisse frondaison couvrait les sons de la ville et tuait les odeurs des humains et du monde moderne. Aux yeux d'Amarra, la forêt avait toujours été un temple sacré, un lieu magique où tout semblait possible. Elle aimait se laisser emporter par ce décor sauvage et elle savait que ce désir n'était pas uniquement mu par sa louve en elle. La jeune femme eut un sourire qui dévoila ses dents claires et plus pointues que la moyenne. Surement un autre résultat de sa transformation quand soudain elle perçut un parfum humain. Elle cessa son mouvement et leva le nez, se concentrant sur cette fragrance. Ses perceptions s'enflammèrent et elle sut qu'il ne s'agissait pas d'un humain à part entière. Un lycan semblait-il. Ça devait être un mâle mais elle ne pariait pas sur ce dernier point et suivit l'odeur laissant sa curiosité prendre le dessus bien qu'elle n'en restait pas moins prudente. Il faut dire le premier et dernier lycan qu'elle avait rencontré était Layken. C'était lui qui l'avait mordue mais qui avait aussi été l'un de ses amis. Un mal pour un bien si l'on put dire... Quoique vu l'état de la louve aujourd'hui, le bien semblait avoir disparu.

La jeune femme marcha plusieurs minutes puis sentit alors de l'eau qui s'échapper de la voûte feuillue. La lycane plissa du nez et poussa un léger grondement puis poursuivit sa route et arriva bientôt à proximité de l'inconnu. Elle avait raison c'était un jeune mâle. Il était beau et semblait se reposer. L'avait-il entendu venir ? Elle se décala légèrement en marcha sur une brindille ce qui fit dresser l'étranger d'un coup.
Un sourire apparut sur les lèvres de la louve et elle se mit à découvert, continuant de maintenir une distance raisonnable entre eux. Ses prunelles d'or étaient braquées sur le lycan qui était assis et le toisaient tranquillement. La pluie continuait de tomber mais les arbres les protégeait de cette petite averse. Mais en serait-il autant si cette dernière augmentait d'intensité ? Cette question n'était pas celle que la louve se posait. Non Amarra préféra de loin demander :

"Les bois ne sont pas prudent depuis les jours sombres. Serait-tu perdu pour être si loin de la ville ?"

Son ton était neutre et elle s'appuyait négligemment contre un arbre, ignorant le sang séché sur ses mains ni ses marques qui couvraient sa peau en une toile fine qui se condensaient sous le tissus du T-shirt, entre ses seins là où se trouvait désormais une étrange pierre où brûlait une nouvelle force. Les marques étaient rouges, encore fraiche. Il faut dire que la louve s'était réveillé le soir précédent et avait chassé depuis afin de calmer sa rage. Et bien qu'elle eut étancher sa soif, elle savait qu'une ou deux victimes de plus ne lui ferait pas de mal mais là n'était pas encore la question... Un sourire aimable vint naitre sur ses lèvres ou tout du moins c'est ce qu'elle essaya d'offrir au beau garçon du bois.

Message par Invité Ven 16 Sep - 12:54

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Devant ma buche, je surveillais les alentours, mon regard de Lune sondant les buissons alentours pour détecte toute forme de vie hostile. Des brindilles craquèrent dans mon dos.
Je fis volte-face, une douce chaleur enveloppant déjà mon dos et mes épaules. C’était encore trop faible pour entamer une transformation, ce n’était que l’alerte du loup, au fond de moi.

Un parfum émergea. Particulier. Amer. L’odeur du sang.

Ca, ça n'annonce rien de bon, pensai-je.

Un grognement m’échappa tandis que l’inconnue – car le peu que je pus sentir à travers le voile d’hémoglobine me disait qu’il s’agissait d’une femelle, et pas des plus ingénues – sortait du couvert des buissons.

- Les bois ne sont pas prudents depuis les jours sombres. Serais-tu perdu pour être si loin de la ville ? dit-elle en s’appuyant contre un arbre.

Si le fait de voir émerger une femme - une belle femme, lycan qui plus est – était une surprise plutôt agréable, voir cette dernière couverte de sang sur les mains et de multiples cicatrices sur son corps était tout aussi étonnant mais bien moins rassurant. Qu’avait-elle pu traverser pour avoir une peau aussi scarifiée ?

Malgré tout, elle restait très belle, séduisante, avec cette lueur de mystère et de sauvagerie dans le regard. Ce n’était pas une sainte, c’était certain. Les vêtements qu'elle portait n'étaient pas à elle, de même que les chaussures, mais il mettaient parfaitement sa silhouette en valeur et la faisaient ressembler à une nymphe des bois, les couleurs de son tee-shirt et son pantacourt s'accordant avec les couleurs des troncs et des feuillages, malgré le sang humain qui séchait dessus par grosses. Quelques lierres dans les cheveux et le portrait était presque parfait. Je disais presque parce qu'une Nymphe ne dégageait pas cette aura de mystère et de sauvagerie, et surtout parce qu'elle étaient des êtres pacifiques, qu'on ne trouverait jamais avec le corps souillé de cicatrices ou les mains couverte de sang !

- Non, je suis en vacances ! répondis-je enfin sur un ton léger. Et je viens ici pour être tranquille ! Loin des Humains ! précisai-je.

Mon regard argenté lumineux ne cessait de la regarder, et étrangement, j’étais particulièrement attiré par ses yeux d’or, comme si les regarder pendant de longues heures me permettrait de lire en elle et de savoir quelle était son histoire.
Je décidai de faire quand même autre chose que de la dévisager et retournai m’asseoir sur ma buche.

- Tu ne viens pas pour me manger tout cru ou m’éviscérer pour le plaisir ? De toute façon je vois que tu as déjà chassé…

La quantité de sang sur elle avait de quoi choquer, mais étrangement, même si je ne chassais pas trop, je n’étais pas surpris et mon estomac était plutôt bien accroché. Après tout j’avais bien perdu la tête moi aussi ! Et peut être qu’elle aimait chasser l’humain ! peut être que je serais intéressé aussi, tiens ! A essayer !
Je me dis que la mauvaise augure que j'avais flairé plus tôt était illusoire. Je n'avais peut être rien à craindre de cette femme. Même si je devais rester sur mes gardes avec cette beauté sauvage. Qui savait ?
Assis sur ma buche je commençai à respirer profondément cet air épuré de gaz d’échappement, qui ne vibrait que du chant de la pluie et du vent. Je passai une mèche de cheveux derrière mon oreille droite, laissant apparaître ma cicatrice en étoile. Heureusement que j’avais les cheveux détachés le jour ou le patron du Bar Bouken m’avait embauché (un peu à l’arrache, il fallait le dire), sinon qui aurait fait confiance à un type qui se trainait avec une telle marque sur la tempe ?
Dans le mouvement, mon doigt frôla la marque, qui n'était plus douloureuse depuis le temps, ce qui me replongea immédiatement dans la scène passée, au moment ou je sentis la balle percer mon crâne. C'était très désagréable, assez pour que je frémisse de manière visible, comme si la cicatrice me faisait toujours souffrir.

Réalisant que je venais de faire ça devant la nouvelle venue, je relevai la tête et lui souris bêtement :

- Chacun ces blessures !

Message par Invité Ven 16 Sep - 19:44

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"loin des humains..."

Elle répéta ses paroles à voix basse, détournant les yeux en direction du bois maudit où elle avait étancher sa soif.

"Ils sont loin en effet."

Son regard dévia à nouveau sur le jeune homme et son regard détailla sa silhouette. Comme beaucoup de lycan l'on pouvait sentir sa puissance caché sous le calme de sa posture. Sa peau était clair et contrasté avec la peau mate de la jeune femme. Il avait les cheveux long et un petit bouc ce qui lui allait à ravir. Il avait une allure viril et cela plut à la louve. Cependant elle resta contre son tronc d'arbre, gardant ses prunelles d'or plongé dans le regard lunaire de son interlocuteur sans gêne, bien au contraire.
Pourtant ce contact se brisa et il reprit la parole. Ses propos firent à nouveau sourire la louve et elle se détacha enfin de son tronc et s'approcha du jeune homme. Elle s'arrêta cependant à une distance raisonnable, son instinct étant toujours le plus fort et se pencha sur sa tenue qu'elle lorgna d'un oeil indifférent puis reporta son attention sur le lycan qui était en train de se repousser une mèche, dévoilant une cicatrice sur son front en forme d'étoile. Avait-on tenter de le tuer ? Était-ce la raison qui le poussait à vouloir se tenir à distance des humains ? Elle l'ignorait. Il dut sentir le regard de la louve car il la regarda à son tour et lança une remarque qui fit frémir Amarra pour la première fois depuis sa mutation. Un frisson purement humain. Son regard se troubla un instant et elle répondit :

"Oui chacun ses blessures. Certains en ont plus que d'autres."

Son esprit se perdit un instant dans la contemplation d'un point invisible au loin dans les sous bois puis lentement son visage reprit son voile neutre et tranquille et elle ramena son intérêt sur le jeune lycan. Un sourire fleurit sur ses lèvres et sa voix se fit amusé quand elle répondit à ses questions :

"Je n'ai actuellement pas très faim ne t'inquiète pas. Quant au plaisir je pense avoir atteint le sommet lors de cette nuit. Puis je ne sais pas si j'aurais le courage de manger un congénère. Qui plus est aussi mignon."


Ses paroles allaient peut être déstabiliser le jeune homme mais bon elle aimait bien envoyer des petites remarques hors contexte. Son sourire s'agrandit pendant un instant avant de disparaitre tandis qu'elle levait la tête pour humer l'air alentour, laissant ses sens et ses instincts l'enlacer. Ses pupilles s'étrécirent avant qu'elle ne ferme finalement les yeux, laissant l'air rafraichit par la pluie la caresser doucement en un brise qui remua les feuilles de la nature ambiante.
Puis elle rouvrit les yeux et fit disparaitre le sourire qui avait vu le jour face à ce courant d'air. Son attention revint sur le lycan et elle reprit :

"Ainsi donc tu es en vacance. C'est étrange de découvrir un vacancier en forêt. En général la plage et la montagne sont plus privilégié d'ordinaire... Enfin peut être que les destinations phrase sont celle des humains... Pour ma part je reconnais que je préfère la solitude et l'immensité d'une forêt plutôt que la promiscuité d'une plage touristique. Enfin ce n'est que mon avis... Quel est ton métier si ce n'est pas trop indiscret ?"

Message par Invité Sam 17 Sep - 19:50

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La jeune femme sembla déstabilisée par mes paroles. Etrangement je le regrettai mais conservais ce sourire un peu bête. Quelques secondes après elle répondit :

- Oui chacun ses blessures. Certains en ont plus que d’autres.

Son regard sembla se perdre dans le lointain. Son sourire s’effaça comme le faisait la lumière quand arrivait une tempête. Etrangement je m’en voulus. J’avais visiblement remué quelque chose en elle, quelque chose de douloureux.

- Si je t'ai…commençai-je assez bas pour m’excuser.

Mais comme par miracle, elle sembla se reprendre et un nouveau sourire apparut sur ses lèvres fines et elle dit d’un ton amusé, presque musical :

- Je n’ai actuellement pas très faim ne t’inquiète pas. Quant au plaisir, je pense avoir atteint le sommet cette nuit. Puis je ne sais pas si j’aurais le courage de manger un congénère. Qui plus est aussi mignon.

Je ne m’attendais pas à ses derniers mots. Je rougis peut être à ce moment-là, légèrement, avant de riposter avec un sourire en coin.

- Vraiment ? Tiens donc…


Un vent frai passa entre les arbres, faisant murmurer la végétation. La bruine s’essoufflait quelque peu. Je vis la jeune femme se défaire du tronc et s’approcher un peu de moi, puis elle sembla se détendre et respira profondément l’air frais et humide. Son visage semblait perdre un peu sa dureté et un sourire naquit de nouveau. Face à cela, je ne pouvais m’empêcher de sourire à mon tour et de laisser ma peau se faire caresser par la brise.
Lorsque le vent mourut, La jeune louve se retourna vers moi, ses yeux dorés me portant tout leur attention :

- Ainsi donc tu es en vacance. C'est étrange de découvrir un vacancier en forêt. En général la plage et la montagne sont plus privilégiées d'ordinaire... Enfin peut être que les destinations phares sont celle des humains... Pour ma part je reconnais que je préfère la solitude et l'immensité d'une forêt plutôt que la promiscuité d'une plage touristique. Enfin ce n'est que mon avis... Quel est ton métier si ce n'est pas trop indiscret ?

Je me levai du tronc, toujours ce sourire en coin sur mon visage. Je ne préférai pas trop m’approcher d’elle, de peur de l’effrayer ou de faire réagir ses instincts primaires. Avec l’action de mes muscles, mes bras me tractèrent dans un arbre tout proche. J’atteignis une branche pas trop haute et me perchai dessus. Rester sans bouger trop longtemps me déplaisait, même si là, j’étais heureux d’être au calme et en si charmante compagnie. J’ignorais si c’était la dose de sucre que j’avais digéré au repas de midi, mais j’avais comme l’envie de bouger, de faire de l’exercice, et accessoirement, un peu le fou !
Je m’assis sur la branche et laissais mon corps retomber en arrière. Je croisais les bras dans cette position du cochon pendu et répondis finalement à mon interlocutrice, aussi belle à l’envers qu’à l’endroit :

- Je suis serveur au Bar Bouken ! dis-je, en laissant mes cheveux cascader dans le vent, et le soir j’y chante, pour arrondir mes fins de mois ! Et visiblement je chante bien, vu ce que je gagne ! Si jamais tu ne sais pas quoi faire un de ces soirs… Enfin à partir de lundi prochain, parce que là j’ai la fin de la semaine et le week-end pour me reposer !

Je me relevai en usant de mes abdominaux et en quelques mouvements acrobatiques je me retrouvai suspendu à cette même branche avant de me lâcher et retombai au sol avec souplesse. Je regardai de nouveau dans les yeux de mon interlocutrice puis repris avant qu’elle n’ait le temps d’objecter :

- Oh mais, attends ! Ce n’est pas un rendez-vous, hein ! T’as le droit de ne pas venir !

Elle pouvait croire que c’était une demande de rendez-vous caché par le fait que je lui laisse libre choix de venir ou pas. Elle pouvait aussi tout à fait comprendre comme je voulais le dire, c’est-à-dire que ce n’était pas un rencart que je lui posais mais simplement une proposition au cas ou elle s’ennuyait, enfin pas « ennuyer » dans le sens ou… Ah !!

Arrête le sucre, Filgide !

Ca y est j’étais nerveux ! Je réalisais d’un coup que c’était la toute première fois que je parlais seul à seul avec une femme, et je perdais tous mes moyens.

C’était affreux.

Je me mordis la lèvre puis dis enfin :

- Désolé, je suis pas super doué pour les conversations… souris-je, gêné.Bref ! Je préfère aussi la forêt au plage et aux grands monuments, être loin des humains est pour moi, synonyme de repos et de paix...Les humains sont si... si...

Je trouvais cette sous-espère tellement horrible, bruyante, remuante, orgueilleuse et sadique pour la décrire.

Message par Invité Mar 20 Sep - 16:07

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Amarra eut un sourire autant devant les acrobaties de son compagnon que devant sa mine de plus en plus gêné. Il semblait avoir du mal à lui parler sans avoir d'arrière pensées et cela l'amusait. Ça lui rappelait une époque passée où elle s'amusait avec les hommes comme l'on joue avec un élastique. A cette époque, elle aimait les hommes et ne se priver pas de s'attirer leurs faveurs grâce à son pouvoir... Mais ce temps était révolu. Son pouvoir est mort et le compagnon qui l'avait sorti de son monde s'est tout autant envolé.
Mais là devant le jeune lycan, elle retrouvait cet univers qu'elle avait exploré et c'est presque naturellement qu'elle réplique d'un voix tranquille :

"Ne t'en fais pas, ce n'est pas un problème."

Son sourire s'agrandit quand elle le vit changer de conversation pour repartir sur sa dernière constatation. Elle s'approcha encore un peu en l'observant parler puis acheva sa phrase :

"Si superficiels, indifférents et ennuyant ? Ils se donnent de grands airs sans se douter qu'ils ne sont qu'en bas de la chaîne alimentaire ? C'est ça que tu voulais dire ?"

Elle haussa un sourcil sans se départir de son sourire. Ce lycan lui plaisait de plus en plus avec ses allures et sa façon de penser. Il semblait avoir un petit différent avec les bipèdes fragile et bien qu' Amarra ne soit pas rebelle ni anti-humains, elle devais reconnaitre qu'elle ne les portait pas dans son coeur. Mais elle ne les avait pas non plus dans sa liste noir. Somme toute elle ne portait nul intérêt pour eux. Il n'était que de la chaire fraîche et piaillante désormais.

"A propos je ne me suis pas présentée, je m'appelle Amarra."


Elle lui fit un sourire puis se tourna vers la forêt. Elle observa la verdure environnante et se laissa bercer par le chant secret de la nature. Ses sens lui offraient une symphonie que jamais ses oreilles humaines n'auraient pu entendre. Pourtant un autre chant résonnait à ses oreilles. C'était la voix de son congénère. Il était le premier qu'elle recroisait depuis sa rencontre avec Layken et elle était heureuse. Était-ce son instinct de louve qui lui donnait envie de se rapprocher d'un des siens ou simplement son besoin de femme ? Qu'importe au fond la raison de son envie, après il était là, quoi d'autre comptait si ce n'était que ça ?
Elle se tourna vers le jeune homme et lâcha simplement.

"Puisque tu es en vacance, autant en profiter non ? ça te dit une petite course dans les bois."

Elle le toisa, prête à partir à l'assaut de cette nature sauvage et pure. Une nature que les hommes n'avaient pas encore totalement corrompu, une nature belle à pleurer et à rire.

Message par Invité Mer 21 Sep - 20:32

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Elle répliqua d’une voix douce :

- Ne t’en fais pas, ce n’est pas un problème.

Lorsque j’eu terminé de parler, elle sourit et donna suite à ma phrase :

- Si superficiels, indifférents et ennuyeux ? Ils se donnent de grands airs sans se douter qu’ils ne sont qu’en bas de la chaîne alimentaire ? C’est ça que tu voulais dire ?

A son sourire s’ajouta un haussement de sourcil que je trouvais tout à fait charmant. Pensait-on tout deux la même chose des humains ? Avais-je enfin trouvé quelqu’un qui comprenait un tant soit peu ma façon de penser ? Seules des discussions futures nous le dirait…
Pour ma part, j’avais vraiment du mal à décrire ce que je pensais des humains, comment je les voyais. A peine commençai-je à y penser que tous les pires adjectifs qui existaient se percutaient dans ma tête en une gigantesque vague de haine qui ravageait tout ce à quoi je pensais avant. Inutile de dire que, vu comme j’étais sensible à ce sujet, cela arrivait souvent !

- Peut être… souris-je embarrassé de ne pas savoir moi-même ce que je pense précisément d’eux.


Je plongeai à nouveau dans son regard doré, une fraction de seconde. Etrangement, j’eus l’impression d’y lire comme un point commun avec moi : une vie faite de souffrance causé par les humains. Je ne savais absolument pas ce qui avait bien pu lui arriver, mais cette intuition me sembla tout à fait légitime. Pour la suite j’aurais eu à lui demander, et la question commença à tourner dans ma tête, à me brûler les lèvres. Mais je n’osais pas la poser : après tout ce n’était pas mes oignons ! Et elle n’avait peut être pas envie d’en discuter par ce temps et ce calme aussi agréable ! Je la forçai à se mettre de côté, la frappai pour qu’elle disparaisse.

- A propos je ne me suis pas présentée, je m’appelle Amarra, dit-elle d’une voix douce accompagné d’un sourire.

Amarra… Un prénom à la fois doux et sauvage. Je jugeai simplement aux sonorités : la première partie du nom sonnait avec douceur et beauté et la dernière griffait presque l’oreille avec le son « r », -rra… Comme rage.

Son prénom me tourna pendant quelques secondes dans la tête. Je me le re-prononçais, le répétais infiniment, faisait danser ses sonorités dans ma tête, décomposais ses sonorités, inventais presque un refrain…

Sauf qu’en attendant je ne répondais pas. Ce que je me sentais con !

- Oh, euh… Je m’appelle Filgide. Mais appelle-moi Fil’ souris-je bêtement.

Je la regardai se tourner vers le spectacle naturel et silencieux, discret, de la forêt. La fine pluie faisait remonter nombres d’odeurs des mousses, de la terre, des feuilles et des écorces, embaumait l’air de senteurs si particulières et agréables… Que je me demandais pourquoi je n’étais pas venu ici auparavant.

Mais je notais que la note florale et légèrement fruitée, sous les odeurs de sang, provenait d’Amarra, et de nulle part ailleurs. M’en étonnais-je ?

Etrangement, non…

Les oiseaux chantaient ce chant si spécial, comme réservé pour louer la pluie qui venait laver le sol et l’irriguer, promettant de longues années de vie supplémentaires. Ce chant doux, comme une berceuse naturelle. Je me sentais étrangement bien, enveloppé dans ce feuillage humide et ces sons si cristallins… Sans doute mes pensées animales…

- Puisque tu es en vacances, autant en profiter non ? Ca te dit une petite course dans les bois ?

Comme prise d’une envie de jouer, elle semblait prête détaler, plus vive qu’une biche, plus rapide aussi. Un sourire en coin étira mes lèvres. Je n’avais qu’une exigence avant le top départ…

- Est-ce qu’on pourrait aller laver tes mains couvertes de sang ? L’odeur reste assez forte et me dérange un peu dans cet endroit… Désolée de te faire attendre… Je crois que plus loin, il y a un ruisseau.

Quelque peu embarrassé, j’avouai juste après :

- Et tu serais bien plus belle sans toute cette hémoglobine sur toi !

Immédiatement après, pour dissimuler mes joues rouges, je lui fis dos et commençai à revenir sur mes pas, le trajet inverse à celui que j’avais fait pour venir ici, il m’avait semblé avoir entendu couler un cours d’eau non loin.

Message par Invité Sam 24 Sep - 15:18

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Filgide.... Un nom qui ne lui disais rien... Mais quoi de plus normal après tout elle ne le connaissait pas. Pourtant elle espérait en avoir entendu parler mais rien ne lui venait à l'esprit. Mais bon ce n'était pas si grave après tout, elle allait apprendre à le connaitre. Son visage était neutre, toujours montrant de l'indifférence tranquille presque hautaine bien qu'en compagnie de son congénère, elle paraissait moins flagrante.

Elle proposa ensuite à son compagnon d'aller "se promener" en forêt avec bien plus l'attention d'y jouer qu'autre chose. Après tout la forêt était le territoire des loups alors quoi de plus normal pour eux que d'y trainer pour le plaisir ? Elle vit son compagnon sourire et en fit de même jusqu'à ce qu'il parle. Elle fronça des sourcils et son sourire disparut. Sentait-elle donc si fort que ça ? Il faut dire qu'à force de vivre avec son odeur sur le dos elle l'avait oublier alors peut être en était-il de même pour le sang. Elle porta ses mains à son nez et huma le parfum. Ce dernier lui rappela nombre de souvenir à la fois horrible et délicieux mais elle les chassa bien vite et hocha la tête tandis que Filgide ajouter un autre propos qui, cette fois, lui fit décrocher un sourire.
Il lui tourna aussitôt le dos et prit la tête du duo, Amarra le suivant de son pas léger. Elle accéléra un peu pour arriver à sa hauteur et le regarda.

"Je sens donc si fort que ça ? Excuse-moi je ne l'avais pas remarqué et puis à dire vrai, ce sang ne me dérange plus depuis le temps que je le porte ...."

Elle le regarda posément, parlant toujours avec sa franchise brute comme si la vérité était la seule voix possible. Son regard chercha les deux lunes jumelles dans les yeux de son compagnon et elle ajouta.

"J'espère ne pas avoir trop secouer le loup en toi. Je sais que les loups de nos âmes sont généralement capricieux et versatiles, souvent prêt à fondre sur nous pour se repaitre des étrangers en usurpant nos corps. Moi même je connais la douleur et la joie que nous offre cette enveloppe corporel.... Nous sommes des Dieux et des Monstres. La puissance et la folie mêlées."


Elle acheva sa phrase et détourna la tête puis enfin ils arrivèrent au ruisseau. Amarra s'approcha de l'eau et se baissa pour y tremper ses mains, les frottant l'une contre l'autre pour en chasser le sang. Elle se demandait si ses propos avaient mis mal à l'aise son compagnon ou pas. Malgré tout elle pensait que tous les lycans devait connaitre ce sentiment à la fois douloureux et euphorique. Les loups de leurs corps leurs offraient une force inégalée mais aussi des instincts basiques et fiévreux, souvent rudes et carnassiers. Et même si certains parvenaient à se contrôler, peu d'entre eux avaient accepté cet état car c'était restreindre le plaisir de la transformation que de se brider. C'était peut être l'une des principales raisons qui rendaient les lycans si instables et dangereux sous leur forme de loup.
Elle acheva de chasser le sang qui la recouvrait puis se redressa et le regarda une nouvelle fois.

"C'est bon ? Satisfait ?"

Message par Invité Mar 8 Nov - 19:57

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La jeune et belle louve me rattrapa rapidement, comme décidée à s’assurer que j’avais bien dis ce que j’avais dis.

- Je sens donc si fort que ça ? Excuse-moi je ne l’avais pas remarqué et puis à dire vrai, ce sang ne me dérange plus depuis le temps que je le porte…

Je gardai une attitude distante, le temps de ne plus sentir la chaleur dans mes joues qui trahissait ma gêne. Je gardai les yeux rivés vers les cimes des arbres, en me répétant que je m’étais bien embourbé dans cette situation, avec toutes mes allusions, des plus innocentes mais à double sens.

- Non, non ! C’est juste la couleur qui ne te va pas… bredouillai-je, un peu gêné.

Lorsque je sentis le regard d’Amarra sur moi, je tournai la tête vers elle et lui sourit doucement. Elle ajouta :

- J'espère ne pas avoir trop secoué le loup en toi. Je sais que les loups de nos âmes sont généralement capricieux et versatiles, souvent prêt à fondre sur nous pour se repaître des étrangers en usurpant nos corps. Moi-même je connais la douleur et la joie que nous offre cette enveloppe corporelle.... Nous sommes des Dieux et des Monstres. La puissance et la folie mêlées.

Je pensais la même chose, mais devrais-je vraiment partager tout cela ? Lui dire comme j’avais tué, avant, et que je cherchais aujourd’hui à tout prix la maîtrise avant le jugement des humains de lâcher le Loup pour exécuter leur châtiment ? Je ne savais pas. Je haissais les humains, mais pouvais-je vraiment les tuer intentionnellement ? Pouvais-je disposer mort et jugement sur l’innocente mère et son enfant encore hébété par le monde qui l’entoure ?

Mon dilemme restait entier.

- Des Dieux et des Monstres… répétai-je dans un murmure.

Nous arrivâmes au ruisseau. Elle se baissa pour se nettoyer les mains dans l’eau, je restai posté derrière elle. De l’autre côté du lit, un sentier bien dégagé menait sur des collines. Silencieusement, un sourire aux lèvres, je reculai, juste assez pour prendre mon élan. Au moment ou Amarra se retournait, je passai près d’elle et sautait de l’autre côté du lit du ruisseau et commençait la course.

Avant le top départ, oui. C’était tellement plus drôle !

Je profitais du temps passé en l’air, au-dessus de l’eau pour laisser le lycan prendre le dessus sur mon côté humain. Je ne m’étais pas laissé aller comme ça depuis longtemps… Je sentis mon corps se métamorphoser, je craignais une douleur qui ne vint pas. Mon corps totalement contracté pour être sûr de me rattraper à l'atterrissage prenait peu à peu la forme de ma face cachée : un homme-bête au torse humain et dont le reste du corps était celui d'un loup. Mon visage s'allongea, mon corps se recouvrit d'une épais pelage brun, mes yeux, eux conservaient leur éclats lunaire.

C’était l’heure de jouer.

Mes pattes avant touchèrent la berge à l’opposé d’Amarra puis mes pattes arrière. J’utilisais la force qui m’avait propulsé pour bondir à nouveau et courir à travers les buissons. Un peu euphorique, et content d’avoir surpris la demoiselle, j’essayais d’accélérer le plus possible pour parcourir la plus grande distance avant de la voir me rattraper. Car j’étais sûr qu’elle le ferait. Je n’avais pas beaucoup d’exercice, même si en tant que loup je paraissais imposant.

Suivant le sentier, j’arrivai dans une zone dont la végétation était bien plus touffue, les buissons plus gros et les arbres un peu plus rares mais toujours capables de manger le ciel.

Je me sentais prêt à presque tout, à narguer les humains, leur faire peur même.




[HRP : Désolé pour le temps de réponse, je reprends tout juste ! ^^"' Je ferais mieux la prochaine fois !!]

Message par Invité Mer 9 Nov - 19:12

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Sa question s'échappa de ses lèvres et ne rencontra qu'une bourrasque. C'était une rafale d'air provoqué par son compagnon qui la dépassa d'un mouvement souple, bondissant par-dessus le ruisseau avec une souplesse animale qui la fit sourire malgré la surprise. Il se transforma aisément en lycan et atterrit de l'autre côté sous sa forme de loup puis fila comme une fusée, laissant sa congénère, étonnée et immobile sur le bord.
Amarra le regarda s'échapper et disparaitre puis se ressaisit soudain et poussa un éclat de rire avant de se reculer, un sourire sauvage se dessinant sur ses lèvres. Elle craignait de lâcher sa louve et tâta l'étrange pierre sur sa poitrine. Allait-elle encore perdre les pédales ? Au fond elle se sentait infiniment bien, en paix depuis qu'elle avait tuée mais elle ne savait pas si cela suffirait. Pourtant elle ne réfléchit pas et se mit à courir et sauta à son tour pour franchir l'obstacle. Son corps se détendit d'un coup, la propulsant dans les airs et elle laissa alors sa louve se libérer.
La créature déchira la chaire humaine qui était son enveloppe comme l'on enlève une peau morte. Un grondement de joie s'échappa de sa gueule tandis que le monde s'ouvrait à ses sens si sensible. Elle atterrit à son tour sur le bords du ruisseau et releva la tête, flairant d'instinct l'odeur de son congénère. Un parfums si doux à son nez, si agréable. La louve s'élança à son tour, son besoin de liberté et de jeu surpassant tout ses désirs. Le vent caressait son museau et ses flancs au pelage de nuit et son regard fixait un point entre les buissons, ses oreilles, elles cherchant un son inhabituel. Elle repérait sans mal la trace de son compagnon et elle accéléra un peu, envahit par le plaisir de poursuivre quelqu'un.
Elle aimait ce jeu, cette course. Son plaisir la faisait accélérer et elle sentait l'odeur se renforcer un peu plus à chaque pas. Puis soudain elle aperçut une forme brune devant elle qui filait. La louve redressa un instant les oreilles puis les coucha et força encore l'allure, son souffle chaud s'échappant de sa gueule entrouverte par l'effort.
Elle remonta peu à peu et se glissa à quelques mètres à droite de son congénère puis lui jeta un coup d'oeil en retroussant les babines en un sourire animale, le jeu la ravissant de plaisir.
Ils coururent pendant plusieurs minutes ainsi, filant entre les arbres, parcourant les courtes prairies entre les arbres, savourant cette nature sauvage et impitoyable avec un délice unique. Puis peu à peu, Amarra en voulut plus, elle voulait aussi l'embêter, se rapprocher de son congénère. Elle se jeta soudain sur lui, espérant le faire tomber dans cette petite clairière, histoire de jouer gentiment à " la bagarre" sur ce lieu découvert, propice aux jeux sans risquer de ce cogner.


[pas de soucis, je suis ravie de te revoir parmi nous ^^ Je te laisse le soin de vouloir ou non "jouer" avec Ama]

Message par Invité Dim 13 Nov - 21:28

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Le bruit de mes pas furent rapidement doublés par les siens, plus lointains. Mais elle se rapprocha rapidement de moi et je la sentis me rattraper par la droite. Mon cœur battait la chamade et j’éprouvai une étrange joie à courir avec elle. La bruine avait cessé quelques secondes avant, je ne sentais plus de gouttes d'eau sur mon museau. Le feuillage autour de nous s'était désépaissi mais les buissons et autres fougères étaient déjà bien plus présents et beaucoup plus gros. Et Amarra les utilisaient habilement pour me faire douter de sa position exacte par rapport à moi.

Je me rendais compte que pour la première fois de ma petite existence, je partageai un moment tranquille avec un congénère, une personne de la même « espèce » que moi. Un autre lycan. Ca faisait vraiment drôle, mais c'était tellement agréable ! Moi qui avait rarement connu l'amitié et la joie, j'avais l'impression que le monde essayait de se rattraper... Bon, je ne devais pas non plus me faire trop d'illusions ! Je savais bien qu'un jour viendrait où j'aurais à perdre tout ce que j'avais. Je le savais très bien. La roue tourne toujours ! Mais en attendant, je m'éclatai comme un fou !

C’était sûr que comme ça, on se sentait moins seul… A travers les buissons, je pouvais voir ses yeux d’or luire d’une lumière surnaturelle et un air étrangement enjoué et malicieux sur ses traits. Elle semblait mijoter quelque chose. Après quelques minutes de course à zigzaguer entre les troncs et à bousculer les buissons, la louve au pelage noir se rapprocha de moi sans s’arrêter et ce ne fut qu’au dernier moment que je compris qu’elle tenait à m’entrainer dans la clairière juste à ma gauche, mais en bas d’une pente très abrupte. Elle tenta le coup et me percuta le flanc droit. Etant tout au bord du chemin je virai soudainement à gauche, déséquilibré, et je roulai joyeusement dans les feuilles mortes jusqu’en bas sans m’arrêter. Ne distinguant plus le haut du bas, j’attendis d’avoir descendu toute la hauteur pour me relever.

Ma tête me tournait, mais je n’avais pas été blessé. La clairière était une sorte de petite prairie, en contrebas des sentiers, mais cernée par les arbres. Ici ni rocher, ni arbres, un terrain de jeu parfait.

D’accord, c’était donc ce qu’elle voulait ! La miss serait servie ! Et comme j’avais pu l’entraîner dans ma chute, j’ouvrai les hostilités !
En glapissant comme le faisaient les jeunes loups au moment des jeux, je repoussai sa gueule d’un coup de patte et laissai retomber le haut de mon corps sur son dos avant de lui mordiller gentiment l’oreille.



[N’y vois rien de déplacé, hein !! è__é Désolé pour la petite taille du post, mais je ne voyais pas trop quoi mettre d'autre... =/ ]

Message par Invité Mer 23 Nov - 19:38

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Son compagnon la reçut en plein dans le flanc et c'est ensemble qu'ils dévalèrent la descente, Amarra jappant de joie. Ils arrivèrent en contrebas sans dessus dessous et la jeune louve se redressa et tenta de reprendre ses esprits. Il faut dire que la chute avait été quelque peu cahuté mais elle n'avait rien si ce n'est qu'un léger tournis. Elle s'ébroua et sauta sur son compagnon avec joie. Il la repoussa d'un coup de patte avant de sauter sur son dos et de s'emparer d'une oreille. Amarra secoua un peu la tête afin de chasser cette gueule taquine avant de se pencher pour lui saisir une patte arrière qu'elle mâchouilla avant de se laisser tomber sur le flancs, roulant sur le dos pour pousser son compagnon désormais au-dessus d'elle à l'aide de ses pattes postérieures. Elle couchait à demi les oreilles, faisant semblant d'être fâchée malgré ses jappements joueurs. Elle tentait d'attraper les pattes de Filgide sans daigner se redresser, s'amusant à le repousser pour protéger ses flancs.
C'était bien la première fois que la jeune femme était si sociable sous cette forme. En compagnie du lycan, sa colère semblait être apaisé comme si le sang de la nuit et cette présence soulageaient son esprit torturé. La louve en elle était enfin en paix avec l'humaine. Mais pour combien de temps, là était toute la question...
Amarra cessa alors de jouer et observa son compagnon de son regard de miel. Ses prunelles se plongeaient dans les iris de lune de son compagnon. Ils étaient différents, opposés mais si semblable à la fois. La louve se redressa un peu et fit une léchouille sur le museau de Filgide avant de se relever.

"Merci"

Voilà ce que disait son geste et son regard. Elle remerciait son compagnon de ce moment si paisible. Elle aurait voulu oublier ce qu'elle était. Un loup-garou, une créature de mort. Elle savait qu'elle serait désormais une tueuse. La Darkness l'avait changé. La pierre était là, même sous sa forme animale, là, cachée sous sa fourrure. Amarra le savait. Elle était devenue plus forte, plus puissante mais aussi plus dangereuse, plus instable. Son regard se détacha des joyaux lunaire de Filgide et elle releva le visage vers le ciel, humant l'air en fermant les yeux. Le vent caressa sa truffe humide par la bruine qui était tombé un peu plus tôt lors de leur course.

Le loup court dans la nuit et chante sous la lune ronde.

Amarra avait parlé le langage des loups, demandant à son compagnon s'il se comportait souvent comme un loup une fois la nuit venue. Elle aurait aussi voulue savoir depuis combien de temps il était ainsi mais elle ne l'osait pas. C'était surement indiscret et puis peut être qu'il était un pur sang. Au fond, il dégageait quelque chose de sauvage même sous forme humaine... Mais n'était-elle pas pareille ? Elle ne le savait car cela faisait déjà un moment qu'elle avait pas pris le temps de se voir dans une glace.




[désolée c'est pas très avancé mais je n'ose pas trop faire progresser pour éviter de te faire agir ><. Cependant si tu as du mal à me rep je peux trouver une suite (une chasse à deux par exemple...?)]

Message par Invité Dim 11 Déc - 14:41

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La demoiselle secoua la tête en jappant puis chercha à attraper une de mes pattes arrière qu’elle mâchouilla sans pour autant me faire mal. Je poussai un petit aboiement retirai ma patte sans la frapper. Elle se laissa tomber sur le côté et me poussa avec ses pattes postérieures tout en roulant sur le côté, pour se débarrasser de moi. Pas si vite ma grande ! Elle semblait désapprouver mon comportement joueur mais ses jappements me disaient tout à fait le contraire.
Elle chercha à attraper mes pattes que je levais au dernier moment pour ne pas qu’elle y parvienne, alternais sportivement la gauche et la droite Tout en approchant mon museau du sien en montrant les dents pour la prévenir que je peux riposter, sans pour autant le faire ! Je n’étais franchement pas sérieux pour le coup, et ça faisait du bien ! Mon Loups s’amusait comme un fou et au fond de moi, le libérer ainsi me permettait de le comprendre un peu mieux, et de ne pas vouloir chercher à le contrôler.
Je ne pensais vraiment à rien d’autre qu’au jeu et à Amarra dont les yeux ambrés jouaient en permanence avec les reflets de la lumière naturelles.

Soudainement, Amarra cessa le jeu alors que je me laissai tomber à côté d’elle pour coincer son museau entre mes mâchoires. Elle se redressa et me regarda fixement. Nos yeux se croisaient, comme un mélange de feu et de glace. Un frisson étrange me parcourut, mais ce n’était pas de la peur. Elle approcha sa truffe de la mienne et lécha mon museau.

Un remerciement. Ce n’était pas souvent qu’on me remerciait ! Ça faisait du bien… Je lui retournai sa léchouille de la truffe pour dire la même chose. Puis elle releva la tête vers le ciel et ferma ses yeux. Son poil couleur de nuit sans lune ondula sous la brise, ainsi que le mien. Je la regardai toujours, étonné que le jeu fût ainsi rompu. Je lançai une patte qui gratta son épaule et glapis brièvement, pour demander pourquoi le jeu s’arrêtait. Mais cela ne sembla pas la déranger du tout. Soudain, une voix s’immisça dans ma tête, de manière tout à fait incroyable et inattendue :

Le loup court dans la nuit et chante sous la lune ronde.

J’exprimai mon étonnement sous la forme d’un long gémissement qui partit brièvement dans les aigues avant de retomber dans les graves. Comment faisait-elle ? Je n’avais jamais réussi ! C’était d’une frustration sans nom ! C’était où le bouton pour parler ? Rah ! Je tentais de penser bêtement la réponse, ignorant si elle m’entendait…

L’humain survie le jour avec une peau de mouton sur le dos, et dort comme un loir la nuit…

Je tentai le ton de la plaisanterie sans pour autant penser la réplique en riant. Néanmoins, je me concentrai sur sa tête, sur son visage, en imaginant un lien mental entre elle et moi. Est-ce que ça marcherait ? Je n’en savais rien ! Et ça me mettait en rage ! Je roulais sur le dos en grognant et plissant les oreilles pour montrer mon incompétence désastreuse. Je restai dans cette position – les quatre fers en l’air – et regardai vers Amarra. Puis je fermai les yeux. Lentement, des mots me vinrent en tête, totalement inconnu, aux consonances étranges, absolument inconnus, mais je comprenais tout ce qu’ils signifiaient.
Je regardai à nouveau Amarra, l’air plus sûr de moi et la phrase émergea de mon esprit, avec une consistance plus réelle, plus forte :

L’humain survie le jour avec une peau de mouton sur le dos, et dort comme un loir la nuit.

Ma pensée était toujours aussi idiote, soit, mais au moins elle était sortie.
Je me relevai doucement. Je me mis debout et m’ébrouai avant de m’asseoir, langue pendante. Maintenant que je savais comment faire, ça allait être facile. Je commençai par détailler :

Je ne me transforme presque jamais. Pas le temps, pas assez d’énergie ou bien peur de re-provoquer une catastrophe ! Mais je sais que ce n’est pas bon pour moi, je dois trop rechercher le contrôle…

Je me tus un instant et la regarda, magnifiquement allongée sur l’herbe humide.

Et toi ?

Sur ma tempe droite, ma cicatrice en étoile saillait toujours.

Message par Invité Mer 21 Déc - 19:28

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La louve noire observait son compagnon qui semblait quelque peu étonné par le fait qu'elle lui avait parlé au travers du langage animale. Enfin plutôt celui des loups. Elle aimait cette langue plus vibrante de vie que celle de la langue humaine car le corps parlait aussi quand elle était louve. Ses oreilles, ses postures infimes ajoutaient de la force à ses propos mais avec plus de subtilités. Elle aimait ça mais Filgide en revanche semblait un peu s'emmêlait dans tout ça. Amarra se demanda s'il avait déjà parlé ce langage et au vu de sa tête quelque secondes après sa question silencieuse, elle en déduisit que non et elle eut un sourire furtif avant de se coucher dans l'herbe humide, l'observant se prendre la tête à tenter de lui répondre.

Après quelques minutes de combat intérieur acharné qui le réduisirent à se coucher sur le dos, pattes en l'air, Filgide parvint à lui envoyer une phrase qui la fit s'assoir et retroussait les babines en un sourire amusé. Elle battit la queue pour le féliciter, ravie de voir les progrès de son congénère qui, encouragé par cette réussite ajouta :

Je ne me transforme presque jamais. Pas le temps, pas assez d’énergie ou bien peur de re-provoquer une catastrophe ! Mais je sais que ce n’est pas bon pour moi, je dois trop rechercher le contrôle…


Elle se reposa dans l'herbe, croisant ses pattes de devant et lécha ses babines en un tic d'habitude plus qu'en un réel désir de se laver les lèvres et répondit :

Je me transformais souvent sous le coup de la colère ou par désir de protéger quelqu'un. Mais désormais je me sens plus apte à me contrôler... Enfin c'est paradoxal. Je suis plus forte mais plus fragile.


La louve coucha ses oreilles, n'arrivant pas à exprimer sa pensée aussi clairement qu'elle le voulait. Elle se contenta donc simplement de dire ce qu'elle pensait être le plus simple.

On m'a maudit. Je suis une lycane mais aussi un démon. J'ai soif de sang, de meurtre. Je souffle les vies comme des bougies afin de soulager le démon.


La louve se redressa d'un coup en grondant, donnant un claquement sec de dent, frustré par cette idée d'être soumise à quelque chose dont elle ne pouvait avoir le contrôle. Mais elle souffrait surtout de ce besoin de tuer pour trouver la paix. Son poil se hérissa alors que la colère montait en elle tout comme la peine. La douleur de perdre ceux qu'elle aimait et de voler la vie d'autrui la submergea. Pourquoi devait-elle tuer pour trouver la force d'avancer ? Elle regarda Filgide, son coeur se serrant de désespoir. Arriverait-elle à redevenir celle qu'elle fut ? Non elle le ne pouvait. Rien ne serait comme avant. Jamais.
Devant cette fatalité elle leva la visage au ciel et hurla son désespoir, sa peine, sa rage, son chagrin. Son cri résonnait dans cette forêt sombre et se perdait dans le ciel gris de nuage.

Message par Invité Dim 19 Fév - 18:48

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Bonsoir. Où en est ce sujet s'il vous plait ?

Message par Invité Lun 20 Fév - 16:04

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Fil nous a quitté tu peux donc classé ce sujet et tout ceux qu'il n'a pas achevé ^^

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