| par Invité Ven 27 Mai - 18:16
| Tout est calme. Nul son ne parvient à mon oreille pourtant je m'éveille en sursaut comme si une présence se trouvait dans mon abri. Je me redresse vivement et scrute les ténèbres sans arriver à les percer, la main posé sur la pierre froide de la grotte de la grotte où j'avais élue temporairement domicile le temps que les choses se calment en ville. Je ne fis nul geste, épiant le moindre son à la recherche d'un bruit suspect, en vain. Je me détendis alors et me redressai lentement en tapotant mes vêtements pleins de poussière, faisant glisser la couverture brune qui me couvrait à mes pieds quand soudain #OUTCH# Je me pris le plafond pour la énième fois depuis le début du sursis. Je pestai en me massant l'arrière du crâne et entrepris de marcher vers la sortie en continuant de grogner légèrement. J'étais pieds nus et ne portais qu'une robe légère dévoilant mes jambes fines mais musclés jusqu'à mi cuisse. Arrivant dehors, je découvris qu'il faisait nuit et grognai à nouveau en couvrant mes épaules de mes mains face à la brise fraiche de la nuit. Je plissai des yeux, en rogne. Il faut dire que cela faisait trois jours à peu près que je patientais ici et je ne supportais pas ça. Le manque de travail m'horripilait et le manque de Luka me rendait folle. Je me rongeais les sangs à son sujet et plus d'une fois j'avais voulu allé la voir mais je m'étais retenue, de peur qu'il lui arrive quelque chose parf ma faute. M'avançant vers le foyer, je ravivais les braises du feu qui couvait sous les cendres et remis un peud e bois qui était posé à côté. Je pris alors place sur le sol en regardant le ciel, me demandant ce qui se passait en ville. Ici tout semblait si calme, si immobile... C'étais trop atroce ! Il fallait que je m'occupe afin de ne pas perdre mes capacités de travail ! J'inspirai, réfléchissant à quelque chose à faire puis, soudain je sus. Vu l'ambiance et le silence, le mieu était de le combler alors ! Je pris alors une grande inspiration et commençait à chanter une chanson de Mecano, un groupe espagnol que j'aimais particulièrement :
"Idiot qui ne comprend pas, La légende qui comme ça Dis qu'une gitane implora La lune jusqu'au levé du jour. Pleurant elle demandait, Un gitan qui voudrait L'épouser par amour..."
Je me levais et començais à mimer la scène entre la lune et la femme, seule ce qui devait renforcer l'effet bizarre de la situation mais je n'en avais cure, continuant ma chanson, prise dans mon jeu ...
''Tu auras ton homme, Femme brune'' Du ciel, répondit La pleine lune, ''Mais il faudra donner, Ton enfant le premier Dès qu'il te sera né...'' Celle qui pour un homme, Son enfant immole, Bien peu l'auraient aimée"
Je me tournais alors vers la lune, disque rond dans le ciel et entamais le refrain, levant les bras au ciel si sombre.
"Lune tu veux être mère, Tu ne trouves pas l'amour Qui exhausse ta prière Dis moi lune d'argent, Toi qui n'as pas de bras, Comment bercer l'enfant ? Ah...aahhh... Hijo de la luna."
Soudain je crus percevoir un craquement et cessai mon chant, observant les alentours, sortant de mon interprétation. Je restai alors immobile, ressentant à nouveau ce sentiment d'être observé, le même que dans la grotte. Je me penchais un peu , fixant tour à tour les fourrés autour de moi, posant la question la plus sotte du monde : "Il y a quelqu'un ?"
Je me trouvais idiote, ainsi penchée à attendre qu'un voyeur ou que le vide me réponde. Il faut dire que je ne me trouvais pas vraiment intelligente non plus à chanter à la pleine lune près d'un feu. Ainsi dit j'eus une pensée pour ma soeur en me disant que ça devait être à forc ede fréquenter ma soeur de louve que je récupérais ses habitudes à chanter au clair de lune... Je me repris à parler au vide, après tout, autant être bête jusqu'au bout :"Je ne vous ferais pas de mal, c'est promis, vous pouvez sortir de votre cachette."[si la chanson ne vous dit rien : https://www.youtube.com/watch?v=0iq9NeOCSNs] |
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