Professeur et vraie nature... [Pv Rémio]

Je sortais tout juste de mon entrevue avec Nathaniel, le mage. Sans le savoir, sans le faire exprès, il avait fait ressortir mon côté Sauvage. Depuis une heure sous la pluie, je parcourais en courant la forêt. J'étais trempé, et me comportais à plusieurs moment comme un loup. Prenant des positions d'affuts, ou bien me cachant comme eux. C'était mon enfance et mon adolescence qui ressortaient. Je me basais uniquement sur mes sens, sur mon instinct. Mon humanité, ma maturité d'elfe avaient disparus. Mais elle revinrent très rapidement. J'étais dans un face surtout très solitaire, où je n'avais confiance en personne. Arriver aux grottes, je m'abritais. Je me dis à ce moment-là que ma cape noire me manquait. Aussitôt penser, aussitôt fait. De ma pensée, avec un bonne dose de concentration, je fis venir de chez moi ma fidèle cape noire. Une minute s'écoula, et elle était là devant moi. Je l'enfilais. Elle me couvrais entière, on ne voyait plus mon visage. J'étais bien maintenant, quoique toujours très sauvage dans ma tête. Je repensais aux multiples moments que j'avais passé avec ma meute de loups, mes uniques véritables amis.

Installée dans un des grottes, j'étais seule, mouillée, couverte d'une grade cape noire. De l'extérieur pouvait me prendre pour une ombre si on n'y regardais pas de plus près. La tête basse, l'esprit rempli de souvenirs, je ne bougeais pas d'un cil. Une larme, aussi solitaire que moi, coula et se figea sur ma joue, laissant une marque. C'était de tout façon inutile que je cache ma tristesse et ma solitude dans cet endroit où personne ne se trouvait. Je me laissais aller.

Soudain, un bruit à l'entrée de la grotte. Vive et rapide, je me remis sur mes deux pieds. Un grognement sourd s'échappait de ma gorge. Je ne pouvais pas le contrôle. J'étais trop méfiante et plonger dans mon état second pour m'en rendre compte de toute façon. J'essayais vaguement de déterminer si je connaissais ou non cette ombre...

Les pas du jeune elfe l'avaient conduit dans une forêt, il ne savait pas vraiment pourquoi il avait choisie cet endroit la pour vagabonder à ses heures perdues mais instinctivement il s'était dirigé en ce lieu précis. Rémio sentit de légères gouttes d'eau qui commencèrent à perler sur son visage, ces quelques gouttes d'eau se transformèrent en l'espace de quelques minutes en un vrai torrent auquel il semblait ne pas y avoir de fin. Rémio était bien content à ce moment précis de pouvoir se protéger de la pluie avec la cape que lui avait donné Nariwen, que pouvait elle d'ailleurs bien faire en ce moment? Rémio n'allait pas tarder à le savoir mais pour l'instant il devait vite se trouver un abris, il n'avait malheureusement pas le temps d'aller s'abriter dans son appartement car celui ci était bien trop loin de la où il se trouvait. Il couru jusqu'à en perdre haleine jusqu'au premier abri qu'il trouverait, en l'occurrence une grotte. A la fois satisfait et fière d'avoir trouver un aussi bon abris Rémio afficha un sourire radieux et partit en trombe jusque dans cette grotte sans bien sur se préoccuper de si quelqu'un aurai pu trouver ce refuge avant lui. Quand il fut arrivé à l'intérieur il retira sa cape et persuadé d'être seul s'allongea sur le sol en pensant à voix haute.

Sacré temps, j'espère que la pluie cessera bientôt.

Soudain l'elfe entendit comme un grognement sourd, persuadé que c'était un animal sauvage à en croire au bruit il se redressa vivement sur ses deux jambes. Mais au lieu de voir apparaitre une quelconque bête sauvage il distingua la silhouette de Nariwen.

Vous?...

Rémio était tellement interloqué de trouver une connaissance en un pareil lieu qu'il en restait de toute évidence muet, qu'est ce que Nariwen pouvait bien faire ici? De plus Rémio aurait jurer entendre un grognement venant de cette grotte, mais l'hypothèse que le grognement provenait d'elle lui parut pour l'instant insensé, c'est pourquoi il lui répliqua.

Vous devriez faire attention, on dirait qu'un animal a aussi élu domicile dans cet endroit.

Puis il attendit que l'elfe lui adresse la parole, elle ne semblait pas comme d'habitude, elle avait une lueur et une expression sur son visage que Rémio n'avait encore jamais vue chez elle, que pouvait il bien lui arriver?

Cette voix.. je la connaissais. En rentrant la personne avait en effet parlé, et j'avais reconnus sa voix. Il s'agissait de Rémio, l'élève a qui j'enseignais la maîtrise de la foudre. Et lui aussi m'avait reconnut. Je reculais quand il dit ce simple mot qui me le fit comprendre. Je m'enfonçais dans les ténèbres. Il allait découvrir un autre aspect de ma personnalité. Il était inutile que j'essaie d'être comme d'habitude, je n'en avais aucune envie. Il allait voir mon côté... Bête sauvage.

Vous devriez faire attention, on dirait qu'un animal a aussi élu domicile dans cet endroit.

Ce qu'il pouvait être naïf. Je savais qu'il n'était pas très perspicace, mais à ce point... Cela me fit presque pitié, mais le regard de feu qui était incrusté dans mes yeux ne partit pas. Je répliqua d'une voix profonde, bien différente que celle que j'utilise d'habitude.

"Le seul animal ici, c'est moi. Et oui, tu devrais faire attention."

Je me redressais, le dominant alors du peu de centimètres que j'avais en plus de lui. Je restais à bonne distance. Non, je n'était pas une menace pour lui, j'étais incapable de faire du mal à une personne qui ne m'avait rien fait. Mais je n'étais pas du tout prête à m'approcher de lui. Le connaissant encore bien peu, je me demandais comment allait-il réagir devant cela. Pour tout mes élèves jusque là, j'étais la professeur sympathique, qui ne désirais que leur apprendre encore et toujours plus sur leur pouvoir, tout en surveillant qu'ils aillent bien. Mais je n'étais pas comme cela tout le temps, loin de là...

Rémio regarda alors sa professeur d'un air interloqué, on aurait dit une toute autre personne que celle qu'il avait rencontré précédemment, elle avait un regard qui ne semblait présager rien de bon, mais Rémio n'avait pas peur d'elle car quelque chose lui disait que même si elle montrait une apparence agressive il y avait peu de chance qu'elle décide de l'attaquer et puis Rémio avait vraiment confiance en cette personne. Il ne pu tout de même s'empêcher d'être surpris quand elle lui dit que c'était elle le fameux animal dont Rémio parlait et qu'il avait intérêt à faire attention. En écoutant ses mots Rémio se rassit en tailleur et afficha un ton très paisible.

On dirait que vous n'êtes pas tout à fait dans le même état que lors de notre première rencontre, je sais fort bien que vous allez surement me répondre que vos histoires ne me regardent aucunement mais je peut vous aider si jamais vous le désirez.

Pendant qu'il était toujours assis dans la même position il ne pu s'empêcher de regarder droit dans les yeux Nariwen comme pour essayer de sonder son esprit sans y arriver bien entendu. Rémio savait fort bien qu'il s'aventurait dans quelque chose qui dépassait son entendement mais quand il voyait des personnes dans cet état il ne pouvait s'empêcher d'offrir son aide. Après quelques instant il détourna enfin le regard des yeux de Nariwen en croisant les bras, c'était vraiment une drôle de coïncidence que ses deux la se retrouvent au même moment au même endroit mais bon le destin à souvent ses facéties auquel il n'y a pas grand chose à comprendre. Attendant la réponse de Nariwen il continua à scruter les environs en se demandant si la pluie qui battait de plus en plus fort finirait par se calmer.

Rémio était surpris, vraiment surpris. En même temps, qui ne le serait pas devant son professeur qui venait de changer totalement de psychologie. Je me demandais s'il avait peur. Mais il s'assis en tailleur, et parla d'une voix calme. Il n'avait donc aucunement peur. M'aider... Savait-il seulement de quoi je souffrais ? Enfin, si l'on pouvait appeler cela une souffrance. J'eus envie de rire, et je le fis. Mais le rire qui s'échappa de moi, m'étonna autant que lui. Il était... sadique... Je me repris et lui dit de la même voix, profonde qu'avant.

"Crois-tu vraiment pouvoir m'aider ? Il faut déjà comprendre une chose, avant de vouloir en trouver une solution."

J'étais comme une bête prise au piège. Je ne pouvais pas sortir, je ne pouvais pas faire de mal à Rémio, donc je ne pouvais rien faire. Et je n'aimais pas du tout cela. Essayant de garder mon calme, mais avec cette même sauvagerie dans mes gestes, j'abaissais ma capuche, et ouvrais un peu ma cape. Un grand courant d'air chaud fit son apparition et me sécha entièrement. J'étais maintenant plus à l'aise. Les vêtement mouillés qui vous colle au corps n'était pas très pratique pour bouger. Le courant d'air chaud s'intensifia un peu, je savourais cette puissance qui émanait de moi et de mon élément. Puis tout s'effaça en une seconde. Je m'accroupis, prête à bondir au moindre changement.

"Tu n'as donc pas peur ?"

Cela m'étonnait qu'à moitié. Peut-être ne savait il pas encore que même en libérant tout son pouvoir, il n'était pas de taille...

Rémio était toujours aussi serein quand celle ci repris la parole, elle n'avais pas tord dans les mots qu'elle employaient mais l'elfe voulait à tout prix l'aider. Il ne fut pas spécialement étonné quand elle la vit faire apparaitre un courant d'air chaud pour sécher ses vêtements trempés, Rémio ne pu s'empêcher de penser à ce moment la que posséder un tel pouvoir lui aurai été drôlement utile dans ce genre de situation. Mais bien vite il centra de nouveau son attention sur Nariwen, Elle lui posa alors une question donc il trouva bien vite une réponse.

Non je n'ai pas peur de vous car même si je suis loin de tout savoir de vous mon instinct me dit que vous êtes une personne bien.

Il se tut alors pendant un instant réfléchissant à ce qu'avais pu être son passé pour avoir un changement de personnalité aussi radical que le sien. Pendant qu'il se demandait cela Rémio porta une attention toute particulière au lieu où ils étaient, c'était vraiment loin d'être le grand luxe ici, cet endroit paraissait même particulièrement lugubre comme si des évènements très graves s'y étaient déroulés bien avant leurs venue. Il regarda de nouveau son interlocutrice en lui disant:

Vous avez raison en disant qu'il faut d'abord comprendre une chose avant d'en savoir la solution et c'est pour cela que j'aimerais que vous me racontiez votre histoire.

Dit il toujours aussi calmement, peut être quelqu'un d'autre aurai perdu son sang froid en voyant Nariwen dans un tel état mais Rémio qui avait appris à faire confiance à cette elfe n'était en réalité pas vraiment incommodé par son état actuel, il se doutait que cet état provenait sans doute d'une grande souffrance qu'elle aurai pu subir par le passé.

Cela faisait la deuxième fois en une journée que l'on me certifiais que j'étais une personne bien. Cela me détendit et je regardais maintenant Rémio d'un œil nouveau. Il avait beaucoup de chance, pour avoir trouver quoi me dire... Quoi qu'il en était, j'étais maintenant plus calme, quoi que toujours distante. Il regarda l'endroit, et je me demandais ce qu'il en pensait. Pour moi, un grotte était un endroit tranquille et apaisant, comme si le simple fait d'être là me rapprochait de mes loups, de mes amis. Puis Rémio me regarda encore. Il voulait que je lui raconte mon histoire. Non... enfin, c'est ce que j'aurais du répondre.. et pourtant, je ne le fis pas. Pourquoi ? Pourtant, je venais de le refuser à Nathaniel, alors pourquoi je ne faisais pas la même chose avec Rémio. Je ne sais pas, peut-être qu'à ce moment-là je n'étais plus en état de garder tout pour moi. Et donc, je parlais...

"Je suis venue ici, car c'est ici que je me sens bien. C'est la demeure des loups. Toutes les grottes se ressemblent. Et c'est dans une des sœurs de celles ci que j'ai passé les seuls vrais bons moments de ma vie... Avec mes vrais seuls amis."

Je n'avais pas dit cela à voix haute avant ce jour-là. Et pourtant je l'avais pensé plus d'une fois, car il n'y avait pas plus vrai que cela. Ma sauvagerie venait de cette appartenance aux loups. Mais aussi de ma solitude. Pour la protéger il me fallait bien quelque chose non. Je me rapprochais d'un mur. Me retournant, je m'asseyais à son pied, et fermait les yeux. Je n'étais pas fatiguée, juste lasse de tout cela, de toute cette vie...

Rémio observait toujours les environs quand il entendit son interlocutrice lui répondre, ainsi donc elle avait l'habitude de vivre ainsi dans des grottes, à voir son attitude élégante et sophistiquée Rémio croyait au tout début que celle ci était plutôt du genre à être habituée à une vie plus luxueuse et qu'elle était issue d'une famille aisée, comme quoi les apparences sont souvent trompeuses. Cela attristait Rémio de voir Nariwen ainsi, bien entendu il savait pertinemment que cela ne servirait à rien de s'attrister sur son sort car Rémio voulait justement qu'elle apprenne à plus s'ouvrir aux autres et qu'elle soit plus heureuse. Il la vit alors se réfugier près d'un mur en fermant les yeux. Rémio quand à lui se leva et s'approcha de Nariwen, peut être prenait il des risques en faisant cela en incluant le fait que le côté sauvage de Nariwen pouvait revenir à chaque instant mais l'elfe acceptait de prendre ce risque. Il s'agenouilla alors à à peine un mètre de distance de l'elfe et lui dit en saisissant sa main entre les siennes.

Dans ce cas permettez moi d'être votre ami Nariwen.

Dit il en la regardant droit dans les yeux pour prouver de sa sincérité, il faut dire que l'elfe était à cet instant dès plus honnête et cherchait réellement à devenir son amie pour qu'elle apprenne petit à petit à lui faire confiance, mais peut être celle ci allait refuser son amitié, ce ne serait d'ailleurs pas spécialement étonnant qu'elle refuse mais Rémio se disait à ce moment précis que qui ne tente rien n'a rien.

J'entendis et je sentis Rémio bouger, s'approcher de moi. Je me tendis immédiatement et rouvris les yeux, j'étais extrêmement méfiante, et pourtant, je lui faisais quelque part plus confiance aux autres. N'aimant pas ne pas savoir expliquer mon comportement, je cherchais assez rapidement quelque chose. Je pense que c'était en partie dû à son origine elfique, et en parti aussi parce qu'il semblait naïf, mais surtout innocent. Les gens intelligent et rapide d'esprit, je les trouvais intéressants, mais je savais aussi qu'il pouvait être dangereux. Mais pas Rémio, il ne pouvait être qu'honnête. Mais mon côté solitaire, et le manque de confiance ne se comble pas comme ça. Je regardais le garçon comme si il était dangereux pour moi, même s'il ne l'était pas. Il prit ma main et mon esprit décrocha de se qu'il disait. Je paniquais. Je ne sus même pas ce qu'il avait dit. Je retirais ma main et me recroquevilla. C'était quelque part paradoxal : un professeur montrant ses faiblesses devant un élève qui tentait de l'aider. Mais nous étions dans un monde étrange, alors...

"Je suis désolé mais... je HAIS ça... Cela me fait paniquer..."

9a non plus, je ne l'avais jamais dit à personne. J'espérais vivement que Rémio sache garder un secret sans que l'on lui demande... Je reposais ma tête contre la pierre, et essayait vainement de me détendre. Mais j'avais du mal, vraiment du mal. Pourtant, cela aurait été tellement mieux si je pouvais me poser un peu sur quelqu'un de temps en temps. Être seule présente quelque points forts, mais aussi quelques inconvénients... Et à certains moments cela pouvait devenir très lourd...

Rémio avisa avec surprise l'air paniqué de Nariwen quand elle recula vivement dans ses mains, aussitôt l'elfe s'en voulut de l'avoir fait paniquer ainsi. Il prit alors un peu de recul tout gêner qu'il était par la situation

Je suis désolé de vous avoir fait paniquer, ce n'est pas ce que je voulais.

Aussitôt Rémio se rassit à nouveau à coter de Nariwen. Il est vrai qu'il était surement aller un peu trop vite et qu'il l'avait brusquer. Cela n'allait surement pas être facile pour Rémio de gagner sa confiance mais sa grande patience lui permettrait peut être de mettre en confiance Nariwen. Toujours est il qu'il était aux côtés de Nariwen pour la soutenir, il lui offrit son plus beau sourire. Cette personne qu'il avait en face des yeux était vraiment captivante, Nariwen était fort différente de la première fois qu'il l'avait vu mais il appréciait tout autant cette Nariwen que l'autre. Il ne connaissait pas encore exactement le passé de Nariwen mais il espérait qu'elle lui confierait un jour son histoire, cela pourrai grandement aider l'elfe. Toujours est il que les deux elfes étaient toujours dans la grotte sous un temps pluvieux à attendre qu'un temps plus radieux se dessine.

J'espère que vous accepterez de m'en dire d'avantage sur votre passé.

Dit il simplement.

Rémio fut surpris de ma réaction, puis parut gêné. Il s'excusa, encore une fois. Mais il s'asseya tout de même à côté de moi, ce qui me tendit de nouveau. Il paraissait plutôt déterminé à se rapprocher de moi. Quand il me demanda de lui en dire plus sur mon passé, je restais perplexe. Je ne pouvais rien ajouter, et je lui dis :

"Il n'y a vraiment rien d'important après...Tout vient de mon instinct... de.. Mon cœur, je crois."

Je posais ma tête sur mes genoux, essayant de me sonder moi-même. Je n'avais rien connu qui me rende comme ça, comme "allergique" aux autres. Peut-être que le fait de justement ne côtoyer que très peu de personne n'avait pas aider à ce que je devienne sociale. les seuls moments où j'étais vraiment bien avec les autres était quand j'endossais mon rôle de professeur. Car je voulais que les élèves connaissent ce bonheur d'être maître de son pouvoir, et de pouvoir faire tout ce que l'on voulait avec. D'ailleurs, j'espérais avancer rapidement avec Rémio... Car maintenant que je voyais comment il voulait m'aider, je savais qu'il était vraiment quelqu'un de bien. Je reprennais peu à peu mon sang froid en m'éloignant de la source du problème. Je regardais maintenant Rémio...

Rémio continua d'observer Nariwen avec un sourie qui se voulait être le plus chaleureux possible, apparemment il avait en face de lui une personne très complexe mais surtout très incomprise par les autres, c'est surement pour cela d'ailleurs qu'elle était aussi renfermée sur elle même et paraissait si solitaire. D'un air serein il quitta Nariwen du regard pour regarder de nouveau dans le vide.

Vous savez, vous et moi faisons parti d'une race qui est réputé pour sa sagesse,après tout nous elfes respectons la nature et la comprenons mieux que n'importe qu'elle autre race, contrairement aux humains par exemple qui n'hésitent pas à la détruire quand ils jugent cela nécessaire, je pense d'ailleurs que c'est à nous autres les elfes d'aiguiller les autres races sur le chemin de la sagesse, bien que je ne pense pas pouvoir me prétendre sage moi même, j'ai après tout beaucoup de défauts comme le fait d'être trop naïfs par moment.

Puis il se tourna alors vers Nariwen et lui dit.

Je ne sais pas vraiment si vous comprendrez à quoi je veut en venir en disant tout cela mais je tient à vous aider Nariwen.

Dit il très sérieusement, ce n'était pas la première fois qu'il lui disait ce genre de mots mais il voulait vraiment se rapprocher d'elle, quelque part cette elfe l'intriguait au plus haut point, même pour une elfe elle c'était vraiment une femme très spéciale mais que Rémio trouvait très attachante, il continua alors par:

Si un jour nous pourrons devenirs amis j'espère alors que je pourrais vous tutoyer, vous trouverez sans doute ça téméraire de ma part sachant que je suis votre élève après tout mais j'ai vraiment envie de faire d'avantage votre connaissance et de mieux pouvoir vous comprendre.

Dit il alors, un léger rouge dut à la gène se manifesta alors sur les joues de l'elfe, il n'était vraiment pas doué pour dire ce qu'il ressentait ou ce qu'il pensait mais d'un autre côté quand il avait quelque chose en tête il lui était insupportable de garder cela pour lui en ne disant rien. Il ne savait pas vraiment comment elle allait réagir à ses dernières paroles, après tout Rémio ne souhaitait vraiment pas l'effrayer mais il avait ressenti le besoin de lui dire cela.

Je le regardais, alors que Rémio fixait le vide devant lui. Je ne voyais vraiment pas où il voulait en venir. Je savais déjà tout ce qu'il me disait, du début à la fin. Oui, il était un peu naïf, mais après tout, c'est ce qui faisait que j'étais un peu plus confiante en lui qu'en un autre. Quand il se tournait vers moi de nouveau, ce fut la première fois que nos regards se croisèrent vraiment, et qu'ils se soutirent plus d'une demi-seconde. J'étais apaisée, plus calme maintenant. Je pouvais l'écouter sans devenir farouche, je pouvais le laisser s'approcher sans manquer de bondri à dix mètres... Il y avait un léger progrès. Les dernières phrases qu'il dire m'étonnèrent qu'à moitié. Même s'il n'avait pas prononcer cette demande à voix haute, je suppose qu'en continuant comme cela, on deviendrait vite amis. Pensant cela, je m'étonnait moi-même. J'étais vraiment trop fatiguée d'être toute seule... Je remarquais que Rémio rougis après ses phrases. Il était vraiment trop naïf, et trop gentil, ce garçon. Je souris, mais d'un autre sourire qu'il avait vu jusque là. C'était un sourire qui était amusé, mais aussi innocent.

"Donc tu es vraiment persuader que je suis assez intéressante pour tout ces efforts... Rémio... ?"

J'avais laissé trainé son nom. Il y avait une demi question là dedans. Je le demandais, mais c'était plus pour lui demander s'il était sur que c'était bien utile de faire tout cela pour moi. Après tout, j'étais assez grande pour me débrouiller seule avec ce genre de problème non ? Du moins, c'était ce que je voulais laisser paraitre, même s'il n'y avait pas plus faux. Je lui sourie franchement, montrant qu'il n'y avait aucun piège derrière cette question, bien que je ne sois pas sure qu'il ait eut cette idée...

Rémio qui était resté dans la même position assise, ne pu que répondre à l'affirmative quand elle lui posa cette fameuse question.

Oui, quelque part je vous trouve intrigante, vous êtes vraiment une personne très intéressante et j'aimerais beaucoup pouvoir vous aider, je ne pense pas qu'il y ai de réel explication logique à cela mais c'est ma nature qui me pousse à vouloir aider les autres.

Dit il avec un grand sourire innocent, il est vrai que dans les paroles de l'elfe il n'y avait jamais aucun double sens et qu'il était tellement honnête qu'il ne pouvait s'empêcher de toujours dire à voix haute ce qu'il pensait, cette honnêteté pouvait tout aussi bien apparaitre comme une grande qualité que comme un grand défaut en fonction des personnes qu'il avait côtoyé. Il sentait que Nariwen se détendait de plus en plus e qu'elle semblait avoir quitté la facette sauvage de sa personnalité pour le moment, c'était d'ailleurs une chance car cela la rendait beaucoup plus enclin à écouter l'elfe que dans son état précédent. Le sourire que Rémio affichait perpétuellement aux lèvres était un de ses traits distinctifs, il faut dire que celui ci voyait toujours le bon côté des choses et il était vraiment particulièrement rare qu'il soit de mauvaise humeur et même dans ce genre de cas il s'efforçait de sourire, mais il n'avait pas vraiment besoin de se forcer ce soir la car ce sourire si pur et innocent venait de lui même. Il repensait toujours aux paroles de Nariwen quand celle ci lui disait qu'elle avait vécu autrefois avec des loups, Rémio ignorait jusqu'alors que des loups pouvait accepter une elfe dans leur meute, et il ne gardait pas un très bon souvenir des derniers lycans qu'il avait vus, même si ceux ci étaient des loups garous et non des loups normaux. Toujours aussi patient il attendit que Nariwen reprenne la parole.

Je souris aux propos de Rémio, car il avait répondu aux deux questions : la formulée, et celle qui était sous-entendue. Je ne savais pas qu'il l'avait fait exprès, mais cela ne changerais pas grand chose. Je commençais vraiment à l'apprécier, de part son innocente. Je sentais qu'il devait parfois être trop honnête. Mais au moins, on pouvait être quasiment sur qu'il ne nous mentait pas. Et quand il devait mentir, cela devait rater. Je lui sourie gentiment. j'étais encore un peu méfiante, ce qui n'empêchait de m'approcher, ou d'arrêter d'être replier sur moi-même comme je l'étais sur le moment. Je décidais de continuer une autre discussion. Car après tout, mieux nous connaitre me ferais peut-être avoir plus confiance en lui...

"Tu m'as dit lors de notre première rencontre, que tu faisais parti d'un clan. Dis-moi comment c'était...s'il se plait."

Je pourrais ainsi savoir comment cela se passait, lorsque l'on était uniquement entre elfes. Étrangement, je n'avais jamais vécu comme cela. Ma grand mère être moi étions les rares à vivre en solitaire. D'où mon côté solitaire... Mon côté lupin venait de mes escapades en forêt, et de ses rencontres, qui m'ont finalement faites acceptés parmi la meute. Une chose que je n'aurais refusé pour rien au monde. Je venais de me rendre compte, en fouillant mes souvenirs, que j'étais extremement proche des loups, autant mentalement que physiquement. J'en avais toujours un collé à moi, et j'en caressais toujours un autre. Mais ce même contact avec un humain me faisait paniquée... C'était étrange, mais c'était moi.

Voir Nariwen retrouver le sourire rassurait beaucoup Rémio, il se disait de plus en plus qu'il avait une chance que Nariwen se montre moins renfermé sur elle même avec lui. Se montrant plus curieuse qu'elle ne l'était tout à l'heure elle lui demanda alors comment était sa vie quand il vivait encore dans son clan. Cette question fit sourire encore une fois Rémio car depuis qu'il était arrivé c'était bien la première fois qu'on lui posait la question.

Quand je vivais encore dans mon clan on peut dire que la vie était vraiment très simple, mon clan vouait le plus grand respect à la nature, c'est un respect qu'ils m'ont d'ailleurs transmis à moi aussi, ils étaient également très à cheval sur les valeurs de la race elfique en disant que nous servions en quelque sorte de guide pour d'autres espèces comme les humains qui eux détruisent leur environnement.

Puis il se tut quelques instants pour pouvoir mieux se concentrer sur la suite de sa citation, même si sa vie d'avant était fort simple il se demandait vraiment qu'elle genre de mots ils pourraient employer pour désigner la vie qu'il menait la bas. Il prit alors une profonde inspiration et continua son récit.

Mon clan ne respectait pas seulement la nature mais aussi tout les membres du clan, il y avait vraiment des liens de solidarité très forts entre nous et je peut dire que grâce à eux j'ai eu une enfance vraiment heureuse, devoir les quitter pour aller vivre ailleurs m'a d'ailleurs déchirer le cœur au début à vrai dire.

Il s'arrêta de nouveau pour cette fois réfléchir à sa vie d'autrefois, il revoyait des images défiler dans sa tête, des images de son clan qui à vrai dire lui manquait toujours, il se demandais ce qu'ils pouvaient bien devenir en ce moment et si ils allaient bien.

J'ai beau posséder un calme à toute épreuve du mon appartenance à la race elfique je sais que si jamais il devait arriver quoi que ce soit aux gens que j'aime je ne me contrôlerai plus du tout.

Dit il finalement, cela était d'ailleurs en lien avec toute les fois où il avait utilisé son pouvoir, à part pour son entrainement avec Nariwen il avait toujours uniquement utiliser son pouvoir quand la vie d'un être cher à ses yeux était en danger. Certaines personnes avec un esprit beaucoup moins sain que le sien aurai certainement utiliser son pouvoir à des fins personnels ou avec des buts de domination mais l'elfe était rebuté par tout cela et n'inspirait qu'à une chose la tranquillité et vivre pour toujours avec les gens qu'il aime. Il se tourna de nouveau vers Nariwen et lui dit avec un grand sourire.

J'espère que ma réponse vous satisfait.

J'écoutais ce qu'il me disait avec attention, et trouvais facilement les ressemblance avec la vie entre les loups. On veillait les uns sur les autres, une hiérarchie inébranlable nous organisais. Nous nous respections, malgré quelques différents parfois. Il ne manquait que cette envie de faire passer le respect de la nature. Le clan qu'était la meute de loups était totalement indépendante et coupée du reste du monde. Pas de contact avec les humains, les autres elfes, les lycans ou d'autres humanoïdes. A part bien sur lors d'affrontement, mais la meute gagnait toujours. Entre mon pouvoir et leur force physique et numérique, il était difficile de lutter. Quand Rémio parla de son calme à toute épreuve, je souris malicieusement. Il venait d'un clan qui avait une prédominance calme, mais d'autres clan avait la guerre en prédominance, ou la chasse, ou bien la magie. Cela ne dépendait pas de l'elfe, mais de son clan, et de son éducation. Quand à la défense de ses amis, j'étais bien d'accord. Il était accordé chez moi avec un désir de vengeance si l'on touchait à ceux que j'aimais. Rémio se tourna de nouveau vers moi et me fit encore un grand sourire :

J'espère que ma réponse vous satisfait.

Je lui murmurais un oui. Je fermais les yeux. Tout ses souvenirs avec les loups me rendaient triste et nostalgique, mais me donnait aussi une envie folle de courir et de chasser. Mais je savais que je ne devais pas céder à cette envie, car cela ne résoudrait en rien mon problème de sociabilité. Je fermais les yeux et posais mon menton sur mes genoux. Il fallait que je pense à autre chose... Je me voyais maintenant dans une jeune forêt, très éclairé. Des oiseaux chantaient un peu partout. Tout était calme et serein. Je me voyais m'allonger dans la mousse tendre. Mon rythme cardiaque et ma respiration se ralentir enfin...

Rémio entendit un léger oui à la question qu'il avait posé précédemment, cela le rassura plutôt, il avait peur de ne pas être assez doué avec les mots pour faire comprendre à Nariwen son désir de l'aider du mieux qu'il peut. Elle semblait perdue dans ses pensées, ce qui fit de nouveau sourire Rémio, ils avaient au moins ce point commun la mise à part leur appartenance à la même race. Il se mit lui aussi à replonger dans son passé en ressassant toujours les mêmes images, il n'y avait rien de particulièrement malsain ou sain de se remémorer ainsi de beaux souvenirs, mais vivre dans le passé n'avait jamais aider personne à avancer mais il était parfois si facile de se plonger dans la vie joyeuse et sans soucis du passé plutôt que de faire face à la réalité parfois dure et brutale du présent .

Au final je ne sais pas vraiment si mon passé est intéressant ou non, tout ce que je sait c'est que je ne regrette aucun moment que j'ai passer avec mon clan.

Puis il se tourna à nouveau vers Nariwen en lui disant.

Cela devait être intéressant de vivre parmi les loups, au final peut être que nous nous ressemblons un peu vous et moi, après tout nous avons tous les deux étés élevés dans le respect de la nature, même si je ne sais pas vraiment si au fond nos cas sont comparables.

Se contenta il de dire, il était vrai qu'il aurai été prétentieux de la part de l'elfe de prétendre déjà tout savoir du passé de Nariwen, il préférait que celle ci prenne son temps et lui explique si elle se sentait prête pour cela d'avantages de choses sur son passé mystérieux. Quels secrets pouvaient elle encore garder pour elle, étant incapable de lire dans les pensées, Rémio ne le savait pas bien évidemment mais il était très curieux de le savoir.

J'écoutais toujours le garçon, m'habituant peu à peu à sa voix, à son odeur, à sa présence... J'écoutais ce qu'il disait puis répondit :

"Oui, nos cas sont quelque parts comparables. Mais tu sais, tout est comparable, car tout a des points communs et des différences."

Je souris chaleureusement, j'étais redevenue la professeur élémentariste. Je ne savais pas si Rémio s'en rendait compte, mais c'était un des seuls à pouvoir faire ça. Je ne connaissais d'ailleurs que lui pour l'instant. Et j'en étais heureuse. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin. Je me levais, et aidais mon nouvel ami à se relever. Je n'osais toujours pas me rapprocher de lui, mais je savais que cela viendrait. Je le regardais gentiment, avec un sourire timide aux lèvres.

"Merci Rémio... Tu ne te rend peut-être pas compte, mais ce que tu viens de faire est magique.... vraiment. A très bientôt j'espère."

Je m'inclinais devant lui, pour lui dire au revoir mais surtout pour le remercier. Je refermait ma cape et remontais ma capuche. Puis après un dernier au revoir, je m'éclipsais dans la forêt. J'étais dix fois plus légère qu'à l'allé, et je ne me cachais pas comme avant. Je rentrais très vite chez moi, et m'endormis d'un seul coup. Cette épreuve m'avait touchée, mais le tout c'était plutôt bien terminé...

[a toi le mot de la fin !! et a bientôt pour un rp !! ]

Quand Rémio entendit la réponse de Nariwen il ne pu que constater qu'elle avait tout à fait raison, sa façon de voir les choses ressemblait vraiment beaucoup à la sienne. Finalement il la vit se lever et l'aida à son tour à se lever, cela était plutôt un bon signe car le simple fait qu'elle l'ai aider à se relever prouvait déjà qu'elle lui faisait d'avantage confiance qu'au début, au départ l'elfe ne s'attendait pas du tout à ce que sa professeur est une telle facette dans sa personnalité mais cela ne l'effrayait pas du tout, il avait déjà trouvé cette personne fort intéressante de part sa personnalité vraiment unique même pour une elfe et cette rencontre dans la grotte n'avait fait qu'accentuer cette impression. Les dernières paroles que prononça Nariwen laissèrent d'abord perplexe Rémio, il ne pensait pas que ses paroles aient pu autant toucher Nariwen, mais d'abord perplexe Rémio sentit une grande joie le traverser, il était vraiment content d'avoir pu l'aider à retrouver le sourire, après tout elle lui avait rendu un fier service en lui apprenant à mieux maitriser son pouvoir et en lui offrant cette cape il en était donc encore plus heureux de l'avoir aider à son tour.. Après cela il la vit s'incliner ce que Rémio s'empressa de faire à son tour en s'en allant au loin. Voyant qu'il ne pleuvait plus il décida quelques minutes après Nariwen de sortir de la grotte également, en repensant à ce que lui avait dit Nariwen il ne pu s'empêcher de sourire tout seul, il est vrai que ce n'était pas tout les jours que l'on entendait de la part de quelqu'un que ce qu'il avait fait ou dit était magique mais cette remarque lui était allé droit au cœur. Il espérait réellement pouvoir à nouveau rencontrer Nariwen.

Bon c'est partit pour rentrer chez moi.

Pensa il à voix haute en s'en allant, tout comme sa professeur Rémio se sentait curieusement beaucoup plus léger que d'habitude, il rentra donc chez lui avec une sérénité qu'il n'avait pas connu depuis fort longtemps.

[Ok, à bientôt pour un rp dans ce cas]

RP TERMINE