L'entrée de deux "Héros" [Jack][terminé]

Je m'étais éveillée en pleine nuit dans l'eau froide et vaseuse où reposait ma mère. J'en étais sortie après avoir récupéré sa pierre. Le ciel était clair et la nuit froide au milieu de la plaine. Tout me semblait si grand, si infini. Je ressentais une joie profonde comme si désormais je pouvais enfin espérer vivre, avancer et connaitre ce monde qui m'avait pendant si longtemps tendu les bras.
Mais je revins sur l'instant présent quand ma logique me fit comprendre que je n'allais pas forcément être bien reçu dans ma tenue actuelle. En effet ma nudité allait peut être poser problème... Je pris donc le chemin de la ville en prenant la forme d'un oiseau. Je pris un envol malhabile et m'élançai vers l'Avventura.
Je fis un arrêt en cours de route dans une maisonnée pour y voler des vêtements qu'ils avaient laissés dehors. Puis je poursuivais ma route désormais sous forme humaine. Je portais une robe d'un mauve sombre accompagné d'un épais collant noir et des boots. J'avais aussi trouvé un élastique et j'avais relevé mes cheveux en une queue de cheval.
J'étais désormais comme tous ses gens, il ne me restait plus qu'à entrer en action ! Mais pour le moment je ne pouvais m'empêcher d'observer ce nouveau monde avec mes yeux ébahis. La ville était grande et impressionnante. Y survivre n'allait pas être une mince affaire surtout que je n'avais jamais réellement vécue par moi même.
Je m'avançais donc dans son dédale de rues à la recherche d'un endroit où me poser. Un bar serait un bonne idée non ? Mais il me faudrait de l'argent et ça je n'en avais pas. Bon il me faudrait donc tenter un vol. Je décidai donc de dévier sur une rue plus animé, à la recherche d'une potentielle victime pas trop réactive.
Après de longues minutes j'en aperçus une et la suivis de loin. Je profiter d'un moment d’inattention de sa part pour passer à côté en la bousculant, attrapant ainsi ce qui semblait être un portefeuille. Je m'excusai en posant un regard accrocheur au sien et m'éclipsai.
Je pris la première ruelle qui passait et osai enfin poser un regard sur mon butin. Quel ne fut pas ma déception en voyant qu'il s'agissait d'un calepin ! Je grommelais et me dit qu'il ne me restais plus qu'à le rapporter à l'homme en prétextant que je l'avais ramassé après.
J'allais faire demi tour quand je heurtai à nouveau quelqu'un, je perdis un instant l'équilibre, surprise et levai les yeux vers l'inconnu. Je m'excusai pour la seconde fois de la soirée et laissai par la même occasion mon butin tombé au sol.

"Ha mince ! Vous pourriez au moins vous excuser !" M'exclamai-je.

Je venais de me réveiller sur la banquette du train, le haut parleur nous avez informé que nous étions arrivés. Je prie mon manteau et mon sac puis, je descendis du wagon. J'ai pris un moment à observer le paysage, il faisait nuit, la lune était pleine et elle éclairait les rues de l'Avventura, au loin on pouvait entendre le croassement des corbeaux.

Je me suis mis à marcher dans les rues, je cherchais quelqu'un qui pourrait me renseigner, mais je ne trouvais personne. J'ai donc décidé d'aller dans une rue plus vivante que les autres afin de m'informer sur la position d'une auberge. Je me suis avancé dans la rue avec pour seule compagnies mon ombre et le miaulement d'un chat.

Étant enfin arrivé à destination, je demande aux personnes que je croisse sur mon chemin

" excusez-moi, pouvez-vous m'indiquer où je peux trouver une auberge ?"

Malheureusement personne n'ose me répondre, cela doit être à cause de mon accoutrement ou le fait que je sois nouveau en ce lieu. Je continuais ma recherche d'information, mais par inattention j'ai percuté quelqu'un:

"Désolé, lui ait-je murmuré, vous allez bien ?"

Je l'aie aidé à se relever et lui ait ramassé son carnet, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder cette personne, je fus éblouis par son charme. Elle m'avait lancé un regard a glacé le sang, elle a commencé à partir, mais je l'ai interpellé:

"pouvez-vous m'indiquer où je peux trouver une auberge ? Je ne tiens pas à passer la nuit dehors", dit-je en rigolant.

Je venais de connais un vol à la tire et alors que je me pensais tranquille dans ma ruelle, un homme m'avait heurtée. Un grand gars soit dit en passant. Il avait un accoutrement bizarre par contre. Un peu sorti d'une autre époque mais ça lui allait bien, il était classe mais bon venant d'une créature sans origine bien définie ce compliment sonnait un peu dans le vide.
Mon regard s'adoucit quand il s'excusa et je marmonnais à mon tour des excuses en récupérant "mon" bien qu'il venait de ramasser pour moi. Il me demanda si j'allais bien et je le regardais une nouvelle fois dans les yeux en soupirant.

"Oui ça va ne t'en fait pas."

Je fis demi-tour, décidée à retenter un vol histoire d'avoir un peu d'argent pour passer ma nuit car là je n'avais absolument rien ce qui n'allait pas m'aider à survivre. Après tout en dehors de mon pendentif récupérer sur le cadavre de ma mère, je n'avais strictement rien d'autre.
Mais ce fut la voix du jeune homme qui m'interrompit dans mon élan. Il me demanda si je connaissais un hôtel pour pouvoir passer la nuit. Venait-il d'arriver en ville ? Je me tournais vers lui et mes yeux se posèrent à nouveau sur sa personne, l'examinant une nouvelle fois. D'homme maladroit, il venait de passer à cible potentiel.
Je lui fis un haussement de sourcil étonnés et revint vers lui sans détacher mon regard interrogateur. Devais-je lui soutirer de l'argent pour une infos bidon ou devais-je jouer la carte franche ou celle de la gentille fille histoire de squatter sa chambre ? Sincèrement toutes ses options me paraissaient amusantes. Je me décidai d'y ajouter une option à l'une d'elle.

"Tu viens d'arriver en ville ?"

Mon ton était étonnée mais aimable. Je devais surement paraitre moins désagréable qu'au premier abord. Il faut dire que les gens sont rarement sympathiques quand on les bouscule, surtout quand ses derniers croient que c'est celui qu'ils ont volé. Pour ma part en tout cas c'était le cas. Mais bon ce type avait sympa quoiqu'un peu simplet. Un bon pigeon en somme. Oui je sais c'est vache de dire ça mais si vous veniez de renaitre sans un sous en poche avec l'envie de vous amuser vous penseriez ça vous aussi !

"Je cherche moi aussi un lieu où dormir, si tu veux on peut chercher ensemble."

Je lui fis un sourire en me demandant s'il allait accepter. Mais soudain j'aperçus la silhouette lointaine d'un homme et pensant qu'il s'agissait de ma victime, je saisis la main de l'inconnu et l'entraina hors de la ruelle vers une artère plus animé où les passants semblaient plus nombreux et la foule plus dense. Comme ça j'avais plus de chance d'esquiver ma victime. Mais bon je lui lâchai la main et lui jeta un regard.

"Pardon pour ma réaction... j'ai cru voir quelqu'un qui me fait... peur."

Excuse bidon mais bon je brode comme je peux et je baisse les yeux par la même occasion pour éviter qu'il voit que je ne suis pas trop sûre. Mais en un sens je suis ravie de ce début de soirée, il s'annonce mouvementé.

Après cette rencontre, la jeune femme m'a précisé qu'elle se sentait bien, ça m'a soulagé.

Elle m'a regardé des pieds à la tête comme si j'étais étrange, elle fit demi-tour et commençait à partir avant que je lui fasse ma requête. La fille c'est retourné et m'a regardé de manière étonnée, elle devait être en train de réfléchir. Elle me demanda si je venais d'ailleurs.

« Oui, je viens d'une autre ville »

Elle a acquiescer de la tête et laissa un sourire embellit son visage, elle me proposa de chercher un hôtel ensemble, je souris en lui disant.

« Bien sûr, il me reste assez d'argent pour louer une chambre, je pourrais payer pour toi à l'occasion. »



immédiatement après cette réponse, elle m'emmena ailleurs par la main, elle s'excusa et me dit qu'elle avait vu quelqu'un qui l'effrayait. On continue notre chemin à la recherche d'un hôtel, nous passons de rue en rue avant qu'une personne nous interpelle. J'ai à peine eu le temps de me retourner que l'individu me lança un crochet du droit, je suis tombé sur les fesses en voyant l'homme posa brusquement sa main sur la demoiselle. Je me suis relevé et envoyer mon poing en plein milieux du visage de ce personnage. J'ai attrapé la fille par le poignet et je l'ai emmené assez loin pour que l'individu ne nous rattrape pas. On se posa sur un banc en essayant d'oublier ce qui venait d'arriver, mais comment oublier une personne qui vous frappe sans raison la seule chose qu'on voudrait c'est de la voir croupir derrière des barreaux.

« Il ne t'a pas fait mal ? » lui dit-je en frottant ma blessure qui me faisait horriblement mal.

Je l'interrogeai pour savoir s'il venait d'une autre ville, ce qu'il me confirma. J'eus un sourire, amusée à l'idée de me jouer déjà d'un nouvel arrivant puis je réfléchis sur la manière la plus drôle de me servir de lui. Cependant je optais pour l’honnêteté -enfin pour une partie tout du moins - et je lui proposai de chercher ensemble une chambre pour la nuit. Il accepta l'invitation et alla même jusqu'à me proposer de me l'offrir ce qui m'étonnai mais je dus reconnaitre que je n'allais pas refuser une telle offre.

"Merci ce serait avec plaisir !"

Je vis alors de loin le stature de ma victime et je m'empressai de prendre de la distance, entrainant mon nouveau compagnon avec moi. Je portais des gants mais je sentais la douce chaleur qui émanait de ses paumes. Etait-ce ça la chaleur de la vie ? A dire vrai cela m'étonna et me fascina mais je le lâchai néanmoins rapidement, pas trop à l'aise. C'était si étrange. Moi qui n'avait connu que le vide et le froid. Ses sensations étaient nouvelles sans vraiment l'être. Amarra, celle qui avait fait don de son corps pour moi les connaissaient et je portais des fragments de ses souvenirs en moi mais c'était si diffus, si lointains.
Je m'excusai, prétextant que j'avais vu quelqu'un d'effrayant, laissant sous entendre que ça pouvait être une personne mauvaise et nous commençâmes alors à chercher un lieu où dormir. Nous marchions côte à côte en silence et je lui jetais par moment des coups d'oeil, regardant aussi autour de moi à la recherche de cette terre promise où je pourrais réfléchir à ce nouvel état où je me trouvais.
Un appel se fit derrière nous et nous nous retournâmes à l'unisson. Je vis alors mon compagnon se faire frapper au visage et j'eus à peine le temps de réagir que je sentis une main se saisir de mon col puis mes pieds quittèrent le sol et je sentis mon dos heurter le mur derrière moi. Je poussai un cri de surprise et de douleur alors que l'homme me lançait une insulte.
Cependant il ne put rien faire d'autre car mon compagnon intervint le repoussant en lui rendant son coup de poings et je retombais au sol avant d'une main s'empare de mon poignet pour m'entrainer plus loin. Je courais sans réfléchir, le suivant en ayant l'impression que je volais tellement l'adrénaline me poussait en avant. Nous bousculions les gens mais nous nous en fichions. Il fallait s'éloignait de l'homme que j'avais volé pour un simple carnet sans intérêt.

Au bout de quelques minutes, le jeune homme s'arrêta et prit place sur un banc. Il me lâcha et posa sa main sur son visage qui semblait enfler à vue d'oeil. Il me demanda alors si j'avais mal. Moi qui avait encore les esprits embrouillés, cette simple question me fit réagir. Je le regardais et prit à mon tour place sur le banc. Je reprenais mon souffle et éclata de rire.

"Je n'avais jamais couru comme ça de ma vie !!! Haha ! C'était comme voler !! J'adore courir !"

Je me redressais en expirant profondément, me calmant soudain et le regardai droit dans les yeux. Je pris son poignet et écartai sa main de son visage, affichant un air plus grave.

"Et toi ça va ?"

Je changeai de comportement comme une girouette. Je sais. Mais je m'en fichais. Après tout il s'était pris un coup qui n'aurait pas du lui être destiné et même si j'étais reconnaissante que l'on ne m'ait pas défigurée, j'étais un poil désolée pour lui. Je l'observais, plongeant mon regard dans le sien. Puis soudain je me rendis compte d'une chose :

"Merci à toi de m'avoir aidé et d'être aussi gentil."

J'étais essoufflé, mais je dois dire que c'était marrant, je n'avais pas vécu autant d'action à la campagne.

Mon oeil avait gonflé légèrement et je saignais au niveau du sourcil, la fille n'avait rien et heureusement, car je ne sais pas si l'autre individu aurait survécu. Même si vous êtes pour le bien il vous arrive de penser à un crime de temps en temps, non ?



"Et toi ça va ?" ma t-elle demandé.

"Oui ne t'inquiète pas"

J'avais à peine fini ma phrase qu'elle s'empara de mon poignet et l'éloigna de mon visage, cela mit en évidence ma blessure. Elle la regardait et je n'osais pas croisé son regard, jusqu'au moment où elle me dit:

"Merci à toi de m'avoir aidé et d'être aussi gentil"

"Personne n'était gentille avec moi, on m'a fait de la peine. Alors, je me suis mis en tête de ne jamais laisser quelqu'un dans la misère et que je serais toujours aimable et serviable."

A peine après avoir fini cette anecdote, je me suis remis debout et invité ma partenaire à me rejoindre.

"Je ne me suis pas présenter, je m'appelle Jack Stimer" lui dit-je "et vous?"

on continuée notre recherche quand je vis au loin un panneau "Hôtel", je fis un large sourire avant d'entendre mon ventre crié famine.

La jeune homme fuyait mon regard alors que j'inspectais sa blessure. Je me dis que ça devait peut être faire mal comme quand maman avait reçu ce coup. J'ignorais ce que c'était que la "vrai" souffrance. Ses émotions étaient flous et sonnaient à mes oreilles comme des légendes. Cet homme allait-il mourir ? Je me le demandais et bientôt je le questionnais sur son état. Il me rassura mais je préférais regarder la blessure avant de le remercier, le libérant par la même occasion de ma prise sur son bras.

Il m'avoua alors que quelqu'un lui avait fait de la peine un jour et cela me fit réfléchir. Après tout aurait-il aidé s'il savait qu'une part de moi avait poussé ma mère à tuer et à être tué ? Je soupirais, sentant mon regard s'assombrir à cette pensée. Le jeune homme ne sembla pas se rendre compte de mon changement d'attitude et se leva. j'en profitais pour effacer l'ombre de mon regard et reprendre un masque neutre, me relevant à mon tour. Il me demanda alors mon prénom et je marquai un temps d'arrêt, interdite. Je le regardais, ne sachant que dire. Mon nom ? Je n'en avais jamais eu ! J'aperçus alors une plante sur un livre et répondit alors à Jack.

"Belladonne. Je m'appelle Belladonne. Mais tu peux m'appeler Bella."

Yeurk dit comme ça ce nom ne sonnait pas très bien mais bon il me faudrait m'en accommoder pour le moment, quitte à en changer en cours de route qui sait ? J'eus un sourire et ajoutai :

"Par contre tutoie-moi s'il te plait."

Je lui fis un sourire et suivis son regard pour apercevoir un hotel. Certes ce n'était pas le comble du luxe mais qu'importe ça ferait l'affaire. Je repensais alors au fait que j'avais besoin d'un lit. Jack était gentil et c'était le plus important pour le moment. Je devais éviter de trop m'investir dans ses créatures. Leur vie était si fragile. Pourtant...
Je m'approchais de lui et pris sa main dans la mienne qui était ganté et le regardai :

"On y va ? Il semblerait que la course t'ait ouvert l'appétit."

J'eus un léger rire répondant ainsi à son sourire franc et doux. Au fond de moi j'étais contente. La vie semblait si mouvementée ! J'avais hâte de la poursuivre.

"Belladonne. Je m'appelle Belladonne. Mais tu peux m'appeler Bella."



Je trouvais son nom bizarre et plutôt descriptif, Bella pour une fille aussi jolie. Elle me demandait de la tutoyé pendant que l'on marchait vers l'hôtel, chaque pas que l'on faisait vers l'hôtel me donnais faim. On commençais a s'approché de plus en plus quand je sentit quel prenais ma main, cela me fit rougir et par réflexe je serais la main un peu plus fort. Même si elle avait un gant, je trouvais ça plutôt agréable, ma blessure me faisait moins mal et nous étions plus qu'à quelque mettre de ce lieu, qui, à mes yeux étaient sacrée. Nous marchions dans l'aller qui était sombre, le bâtiment cible était le seul éclairé et on pouvait déjà sentir l'odeur de la viande grillé depuis l'extérieur. Je mettais un pied devant l'autre avec Bella à côté de moi quand mon pied fini par atterrie sur la queue d'un chat, son bruit de terreur me fit sursauté alors que Bella était morte de rire.

"et tu trouves sa drôle?" dit-je moi-même en rigolant

Le hurlement de la bête fit volé des oiseaux nocturne vers les constellations, pendant ce temps je venais d'ouvrir la porte de l'hôtel, cela fit apparaître une pièce devant faire une quinzaine de mètre, au bout un comptoir avec une vieille femme qui attendait les clients de l'autre côté. Il y avait des chaises et des tables un peu partout et dans l'air rodé une odeur de friture mélangée à celle de la viande.

Nous nous sommes assis à une table en attendant que quelqu'un vien prendre notre commande.

"tu voudrais manger quoi?" demandai-je a Bella

pendant ce temps, la caissière venait prendre notre commande après être sortie de son comptoir, Tandis que d'autre personne commencé à entré dans cet hôtel.