Enfin libre, il pouvait après avoir vécu autant de stupidités au sein de son cimetière, aller se promener. Son seul jour de congés avant un long moment, d'ailleurs il l'avait prit lui même, ses employeurs au sein du cercle ne devait en aucun cas êtres mis au courant. La seule chose qu'il lui restait à faire était de prier pour qu'aucunes créatures ne viennent semer le désordre durant sa brève absence. Après avoir marché plus d'une heure en se promenant sous les rayons de l'aurore, laissant les habitations voiler une partie de son visage, il trouva la chose la plus anodine du monde. Un vélo accroché par une ficelle à un poteau, le jeune homme ne put s’empêcher de sourire en décortiquant la ferraille des yeux. Un bon petit vélo de ville, le genre d'engin qui roulait sans avoir à faire d'effort. Bref, ce qu'il appelait ficelle était aussi appelé anti-vole par les pigeons qui pensait garder leurs engins en sécurité. Il se frotta les mains puis comme à son habitude regarda à droite puis à gauche pour s'assurer que personne ne viendrait l'ennuyer. Armant son shoot, il prit un pas de recule puis s'élança avant d'envoyer la minable arnaque consensuelle voler plus loin:
-GOAL!!!!!!!!!!!!!
S'écria t'il à en déchirer ses poumons, petit rituel naturel qu'il avait prit l'habitude de faire. Sans oublier sa petite danse de la joie avant de sauter sur la selle et rouler le plus loin possible en riant. Mais avant qu'il ne puisse tourner, il entendit une voix l'interpeller au loin. L'adrénaline s'empara de son frêle petit cerveau d'humain au discernent haché, puis il fit un dérapage pour voire l'individu qui osait interrompre sa petite cérémonie. Un grand homme en imperméable et aux cheveux en bataille courait dans sa direction lui hurlant multiples injures. Les noms d'oiseaux étant de loin ce qui ennuyait le plus Stan, il se permit de soupirer s’apprêtant à prendre la tangente lorsque soudainement un mot sortit du lot:
-Sinistre connard! Reviens là pourriture que je t'apprenne la vie, sale voleur! Bon à rien!
-Voleur?! N'avez vous jamais eu de jeunesse ? Les vélos ne se volent pas, ils s'empruntent, pensez-vous que je vais tirer le moindre bénéfice de ce tas de ferraille ? Bien sûr que non, si ce n'est celui du gain de temps pour me rendre Dieu sait où...
-Ta gueule!
Annonça l'individu vraisemblablement sourd avant de lui administrer un pénible droite dans la mâchoire, ce qui entraîna fatalement sa chute du vélo. Il roula quelques secondes sur le béton puis se releva remonté, n'ayant plus de bonnet il était facile de faire chuter sa capuche et donc de révéler ses racines blanches qu'il détestait révéler aux autres. Le frustré balaya le vélo d'un coup de pied pour fondre sur Stan. Malheureusement pour lui, le soleil venait juste de chauffer l'Avventure avec son dernier rayon pour cette incroyablement belle journée. Essuyant sa lèvre inférieure en regardant l'illustre imbécile avide de violence plus que de justice, il tendit simplement la jambe envoyant cette dernière dans les valseuses de son adversaire. Le faux justicier en imperméable lâcha un terriblement grondement sourd, révélant la délicate douleur qui foudroyait le bas de son organisme. Stan se contenta de lui rendre ensuite son coup de poing dans la mâchoire. Mais surprise, son coup fut interrompu par un cri derrière lui. Une petite fille vraisemblablement effrayée hurla en pointant du doigt le jeune fossoyeur:
-Papa c'est qui lui ?! demanda-elle.
-Et ... merde... Soupira il.
-Eugh... gémit le paternel.
Stan ne prit pas le temps de culpabiliser puis escalada un portail pour atterrir dans une coure et prendre la fuite. La nuit tombait, alors que Shawn après un étrange silence se réveillait, lui demandant toujours sur le même ton millénaire:
Tu t'es mis au footing?
-Ferme là! cria-il dans le vide.
Je suis fier de toi.
Quelques heures plus tard, après avoir hasardeusement couru au loin de la ville, cherchant à oublier cet incident il tomba sur un panneau indiquant des sources chaudes. L'idée intéressa autant le jeune homme que le darkness, l'un par ce que ça lui permettrait de dégager toute la transpiration qu'il venait d'accumuler au cours de cette fin de journée. L'autre car il n'avait plus envie de traîner au cimetière. Ils suivirent le chemin calmement, Stan se roula un joint dans la nuit, tout en écoutant ce que son parasite adoré avait à lui dire. Ce dernier semblait amusé par le manque de sérieux dont faisait preuve le fossoyeur vis à vis de son travaille. Le jeune home lui justifiait ça par un simple ennui auquel il désirait échapper. Shawn ne pouvait lui reprocher d'essayer de fuir l'ennui mais:
C'est inutile, l'ennui rattrapera toujours l'humanité.
Sur ces paroles pleines de sens ils trouvèrent finalement après une bonne heure de marche l'entrée des sources. Ca avait beaucoup moins de gueule que dans l'imagination de Stan, ais ça restait intéressant, il avança puis poussa énergiquement la porte. Déterminé à prendre du bon temps seul avec lui même et l'autre tanche machiavélique.
Whoooo! C'est moi qu'il traite de tanche ?
Qui ?
-Bonjour monsieur, que puis-je pour vous ? les interrompu t'elle.
-J'aimerais simplement prendre du bon temps dans vos sources.
-Malheureusement, les sources des hommes sont déjà complète, à cette heure tardive beaucoup d’employer viennent se détendre ici.
-Vous n'avez pas d'autres bassins ?
-Si mais c'est plus cher et sous réservation...
-C'est réservé ?
-Non pas pour ce soir mais si vous attendez un peu...
-Je réserve!
-Pour vous tout seul ?
-C'est pas possible?
-Non...
-Bon va pour deux personnes supplémentaires, pas une de plus en revanche si possible...
-Entendu, vous payerez bien évidement leurs places.
-Quoi ?!
-C'est bien vous qui réservez n'est-ce pas ?
Mais quelle salope celle là...
Stan paya apaisant au mieux Shawn pour qu'il ne prenne pas le dessus et fasse un massacre dans un lieux sensé respirer l'harmonie et le calme. Il se vit pretter une serviette blanche et un casier avant d'être conduit au fameux bassin. Une pièce en bois pas très grand mais confortable et calme. la température de l'eau était certes idéale, mais le prix lui restait toujours entre avers de la gorge. Il se glissa dans l'eau en laissant sa serviette en boule sur le rebord. Alors qu'il parvenait à se reposer, calmant ses ardeurs la porte s'entre ouvrit, permettant à Shawn de déclarer sournoisment:
Comme quoi par fois, il vaut mieux se faire chier au boulot n'est-ce pas?
Ce fut une journée comme une autre pour la jeune louve. A un poil près. C'était sa première journée dans cette ville qu'elle ne connaissait que de nom et de réputation puisque c'était ici que ce trouvait le Cercle, dans lequel elle voulait s'engager. Pour combler le tout, le soleil était également présent ce qui fit qu'elle eut rapidement trop chaud avec sa veste en laine alors qu'elle avait eut froid dès que les premiers rayons du soleil s'étaient lever. Décidément, ce paysage et ce temps-là changeait beaucoup de Florence, où elle avait vécu dans une magnifique villa au bord de la mer qui lui laissait une désagréable sensation au cœur quand elle y repensait. Mais ce n'était pas le moment d'y penser, justement, mais de découvrir son nouveau chez sois.
C'était un appartement assez grand, qui contenait tout ce dont il fallait pour une personne et avec un certain luxe qu'elle avait pu s'offrir grâce à l'héritage de sa famille à la mort de celle-ci. D'ailleurs, elle avait même demander à ce que tout soit changer pour qu'on ait l'impression de se trouver dans une petite maison russe chaleureuse et le résultat avait finit d'ôter ses doutes. C'était exactement ce qu'elle avait voulu et elle avait plus que jamais envie de résider dans cette ville. Elle passa en revu toutes les pièces avant de défaire sa valise et de ranger ses vêtements, se disant en même temps qu'elle devrait aller visiter le reste de la ville pour profiter des rayons du soleil qui avaient caresser sa peau une fois qu'elle avait retiré sa veste. Avec un petit rire, elle délaissa sa "maison" pour sortir.
Au bout de quelques heures, elle avait fait à peu près tout le tour de la ville mais ce n'était pas cela qui l'intriguait le plus. C'était les sources chaudes. Elle retourna alors chez elle pour s'emparer de son maillot de bain bleu foncé qui donnait quelques nuances de violet pour ensuite se diriger vers l'endroit tant désirer. Surtout qu'elle avait le besoin irrépressible de se détendre, ayant passer la plupart de sa nuit dans un bus qui l’amenait vers sa nouvelle vie. Un bon bain chaud ne lui ferait pas de mal ! Elle du chercher pendant plusieurs minutes l'entrée des sources pour finalement pousser enfin la porte, son regard brillant de curiosité. C'était pas si mal. Elle s'abandonna dans la contemplation de l'endroit mais une voix l'en tira, lui disant bonsoir. Il était vrai que la nuit était tombée et elle ne s'en en était même pas rendu compte.. Quelle fille imprudente faisait-elle ! Beaucoup avaient essayer d'en profiter mais elle se révélait parfois plus.. coriace qu'elle ne l'était. Elle secoua sa tête, chassant ses souvenirs tout en répondant à la femme qui s'était adressée à elle.
- Oui bonjour.. J'aimerai passer un peu de temps ici, serait-ce possible ?
- Bien sûr mais au lieu d'aller dans les sources des femmes, nous vous proposons plutôt d'aller dans un bassin qui a été réservé pour deux personnes et il s'avère que la première a déjà payer..
- Je n'aime pas vraiment profiter des personnes comme ça.. Mais autant donner à cette personne de n'avoir pas payer aussi cher pour rien..
Sur ces mots, la femme lui demanda de la suivre, ce qu'elle fit avec une certaine hésitation, se demandant bien sur qui elle allait tomber. Elle glissa sa main droite dans ses cheveux bruns/roux pour jouer nerveusement avec alors que la femme lui donnait une serviette et un casier. Pinçant ses lèvres tout le long du moment où elle se changea, Lidina pressa la serviette contre son corps tout en étant conduite aux fameux bassins. Elle ferma les yeux en voyant que celle qui l'avait guidée l'abandonnait là. Alors elle finit par pousser la porte, entrant dans la pièce qui lui convint tout de suite même si un jeune homme y était déjà. Sa timidité reprenant le dessus, elle mit plusieurs secondes à lâcher sa serviette pour se diriger vers l'eau. Elle glissa ses longues jambes dans l'eau avant d'y rentrer complètement. Aussitôt, elle sentit sa politesse la poussant à dire quelque chose.
Sans surprise ce fut forcément une femme qui passa la porte, il ne voyait que ça ces derniers temps, les hommes où les créatures mâle qu'il avait rencontré dans cette ville avaient tous essayés de lui faire la peau. Certes, il n'était pas des plus affectueux, mais à force de croiser des membres du sexe opposés le jeune homme commençait à croire que le destin voulait vraiment qu'il commette une folie. Ses yeux sans gêne allèrent chercher ceux de l'inconnue, pas de présentation, ni bonjour ni bonsoir, ils allaient sûrement essayer de passer un moment agréable l'un malgré l'autre. Le seul moment où il détourna les yeux du visage de l'inconnue, c'est lorsque elle enleva sa serviette pour se glisser dans l'eau. Là il laissa ses yeux se promener un bref moment sur ses formes avant de reporter le regard sur la porte. Cette dernière était ouverte, laissant le fin brouillard de vapeur blanche s'échapper. Stan soupira un bref instant avant de se tordre pour attraper l'une des brosses. Ceci fait il se leva puis cacha son attribut viril en se levant, sans rougir ni même hésiter il se dirigea vers la porte puis la ferma.
A ce moment précis il se rappela qu'elle avait déclarée désirer le rembourser, ce n'était pas de refus mais il n'avait pas envie de penser à ça maintenant. Il se retourna révélant malgré lui sa marque de possédé puis se glissa de nouveau dans le bassin, jetant la brosse plus loin derrière lui dans un geste leste. Sa main alla instinctivement se perdre dans ses cheveux, il n'aimait pas savoir que des yeux puissent voire ses racines blanches. Un sourire mystérieux se dessina sur son visage alors que le silence s'installait de manière froide. Il reposa son coude sur le bord du bassin, puis laissa sa tête reposer dans le creux de sa main. Ses yeux cherchaient ceux de la femme, loin d'être laide elle avait beaucoup de charme. Shawn s'empressa d'intervenir mentalement en riant:
Tu comptes la regarder comme ça encore longtemps? La pauvre elle va fuir en te prenant pour un psychopathe. Surtout que cette brosse n'était pas très longue tu sais ...?
Ne t'ai je pas déjà demandé de la fermer? Je réfléchis à une façon de me divertir ...
Shawn éclata de rire, la réponse pour lui était évidente mais qu'importe il préféra se taire et observer les événements. La seule chose qu'il se promit de faire, fut de ne pas le mettre dans l’embarras bien qu'il se soit réellement amusé la dernière fois. Stan observa encore un moment la jeune femme, elle semblait être beaucoup plus jeune que lui. Certes ça ne se voyait pas, mais bon qui pouvait bien lui reprocher quoi que ce soit ? Bon d'accord, Dieu le pouvait, mais s'intéressait-il encore à lui? Après tout, il s'était laissé posséder par une entité maléfique. Le créateur bien que miséricordieux pouvait voir ça sous un œil des plus blasphématoire. Le jeune fossoyeur décida finalement d'ouvrir la bouche après avoir sourit à la jeune femme de manière plus conventionnel:
-Heureux de l'entendre, cette vampire à l’accueil ne m'a pas laissé le choix. Mais passons, je m'appel Stan, puis ce que nous allons passer un bout de soirée ici ensemble autant faire les présentations non ?
Il enleva mollement sa tête du creux de sa main, puis laissa ses deux bras reposer sur ses cuisses dans l'eau. La surface de cette dernière était trouble. D'ailleurs, sans pouvoir l'expliquer une odeur peu naturelle s'en dégageait bien avant que cette femme n'arrive. Une odeur à la fois douce et apaisante, comme un parfum que l'on aurait imposer sur ses mains sans modération. En y réfléchissant, les bains étaient sûrement parfumés pour éviter de laisser les odeurs corporelle des gens se mélanger entre elles. L'agence s'occupant des sources ne pouvait vraiment expliquer ça à sa clientèle. En y réfléchissant, il devait être dur d'expliquer à une bande de veaux énervés et stressés qu'ils puaient la sueur où on ne sait quoi encore. Il croisa les mains sous l'eau puis souffla sur un nuage de mousse qui flottait à la surface, envoyant le nuage voler sur l'inconnue:
-Ah, et au cas où vous penseriez que je vous veux du mal. Rassurez-vous, ce n'est pas par ce que je suis à poil que j'ai l'intention de vous sautez dessus. Et si je suis à poil c'est seulement dû à un manque d'organisation.
La jeune femme ne recevait pas de réponse et c'était certainement mieux comme ça. Quoi que.. si. Elle aurait largement préféré avoir une réponse plutôt que de voir le jeune homme en fasse d'elle se lever avec pour seul cache, une brosse. Elle détourna la tête en se sentant rougir, ses bras allant se serrer presque instinctivement contre sa poitrine qui n'était pas vraiment visible si ce n'est que le haut. Elle savait bien qu'il allait fermer la porte mais quand même.. il aurait pu lui demander. De plus qu'il n'avait pas vraiment l'air gêner de se balader complètement nu dans la pièce, devant une femme qui plus est. Elle toussa légèrement en l'entendant retourner dans l'eau, n'ayant toujours pas eu une quelconque réponse, ce qui commençait à l'agacer. Il aurait pu au moins dire que c'était gentil de sa part ou qu'elle n'avait pas à s'en faire.. Mais non. Aucune de ses réponses ne se fit entendre.
Conservant le silence, Lidina reporta son attention sur le visage du jeune homme, ses rougeurs devenant beaucoup plus visible lorsqu'elle le vit entrain de chercher son regard. Alors, elle laissa un petit moment ses yeux à la couleur si banale dans ceux du garçon. Jamais, dans l'instant en tout cas, elle n'aurait oser s'avouer qu'elle le trouvait.. mignon. Voir plus que ça. Beau serait un mot beaucoup plus approprié que le précédent. Elle se mordit la lèvre inférieure en baissant la tête, se rendant compte à quoi elle pensait. Elle était venue ici pour s'évader.. pas pour laisser son esprit se faire envahir par quelqu'un. Surtout par un homme. Répétant alors son geste de nervosité, elle prit une mèche de ses cheveux pour l'enrouler autour de son index lorsqu'elle entendit enfin une voix provenant d'en face d'elle. Elle l'écouta distraitement avant de se sentir deux fois plus gêner qu'à l'accoutumé en entendant ses dernières paroles. Aussitôt, elle se mit à parler, regardant le nuage de mousse arriver vers elle:
- En aucun cas je ne pensais que vous pourriez me faire de mal ! Et moi aussi j'ai faillit venir sans maillot de bain donc vous n'avez pas à culpabilisé de n'avoir rien sur vous..
Consciente de ce qu'elle venait de dire, elle se tortilla dans l'eau, toujours autant gênée. Il lui avait dit son prénom.. donc logiquement, c'était à elle de le dire. Mais elle préféra garder le silence pendant plusieurs minutes, histoire que ses joues reprennent un aspect normal pour éviter qu'elle ne ressemble à quelqu'un qui a manger un morceau de piment. Jouant toujours avec sa mèche, elle alla s'amuser avec la mousse de son autre main, ses doigts fins et délicats se retrouvant tout de suite couvert. Elle esquissa alors un petit sourire tout en ce décidant enfin à reprendre la parole:
- Moi c'est.. Lidina. Et oui, vous avez raison. Autant faire les présentations puisque nous allons rester ici pour quelques heures.. Et je vous rembourserai dès notre sortie, comme ça, vous n'aurez plus à vous tracassez pour votre argent.
Il n'était donc pas le seul à entretenir le culte du silence, même si elle ne le désirait pas vraiment les quelques minutes qu'elle mit à répondre furent distrayante. Cette façon qu'elle avait de maîtriser son malaise était simplement mignon, lui qui ne jurait que par l'ennui trouvait dans ce petit bout de femme quelque chose d'amusant. La situation n'était pas des plus calme, ils étaient deux plongés dans de l'eau parfumé, encerclé par des murs de bois qui contenait un fin brouillard de fumée. Ce dernier ne parvenait pas entièrement à masquer les rougeurs de Lidina. Joli nom d'ailleurs, il aimait bien, ça sonnait de manière claire dans l'esprit du jeune homme, de plus c'était à son oreille un son nouveau. Un sourire étrange étira lentement ses veines, lui donnant un air des plus macabre pendant un bref instant. Entrevoyant son reflet entre deux bancs de mousse, il ne put s'empêcher de balayer l'eau d'un revers de la main.
A quoi pensait-il? Si les choses continuaient ainsi il risquait de s'amuser, rare été les personnes qui rougissait à son regard. Encore moins fréquent était les personnes qui soutenaient son regard. Il n'avait pas négligé ce détail, plutôt que de détourner le regard, elle s'était laissée aller en le maintenant. Des yeux normaux qui s'associaient harmonieusement avec le reste de son visage. Se tortiller les cheveux où jouer avec de la mousse, n'étaient que des échappatoires bien éphémères. Bien que plusieurs idées noires traversèrent l'esprit de Stan à l'instant où elle se mit à sourire, il sut se maîtriser et se contenta de rire. Glauque mais franc, ce dernier sans être discret n'était pas des plus nuisible. Il se glissa d'avantage dans le bassin, étirant son dos et ses jambes en calant ses épaules sur les rebords du bassin. Son regard ne lâcha pas la jeune femme, elle risquait de se sentir gênée encore un petit bout de temps puis ce qu'il avait la ferme intention de l'examiner sous toutes les coutures possible.
Sans même s'en rendre compte, lui aussi venait de redonner au silence ses droits. Certes son rire n'avait pas aidé à la communication, mais ce n'était pas un raison pour laisser les choses sombrer ainsi. Il se massa la tempe à l'aide de son index et de son majeur puis déclara sur un ton trahissant ses impressions:
-Cessons de parler d'argent, ça n'a pas lieu d'être évoqué comme sujet. N'êtes vous pas venu ici pour vous détendre? Moi si alors ne pensons pas à ce genre de choses nous les réglerons une fois nôtre affaire ici terminée, quel qu’en soit sa nature.
Il continua de la regarder plissant légèrement les yeux, ce qui lui donnait un regard reptilien des plus stressant quand on ne savait pas comment l'interpréter. Stan avait sentit son interlocutrice bouger, en plus d'être obligé de reporter son attention sur ses cheveux et ce qui l'entourait elle avait dû mal à rester en place. En d'autre terme, elle était une victime parfaite. Même si son humeur, sa gestuel où ses expressions n'étaient que comédie, n'importe quel psychopathe avide de douleur adorerait se charger d'une femme aussi belle que Lidina. Ho oui, il ne servait plus à rien de le cacher il aimait son visage, son attitude, elle avait un charme certain qui ne le laissait pas indifférent. Il ne savait pas où diriger ses pensées, contrairement à ses habitudes, aucun jeux ni aucun test ne lui venait à l'esprit. Si ce n'est peut être un jeu auquel il se refusait encore, quelques éléments manquaient avant le lancement de ce dernier.
Sa main droite caressa la surface de l'eau de manière lente, la coupe de sa main accumulait le plus de mousses possible. Une fois le tas de bulles blanches entassées dans sa paume suffisamment compacte et important il se le colla sous le menton. Improvisant une barbe de fortune, qui en plus de lui donner un air ridicule, ne vieillissait pas du tout ses traits. Bien qu'on puisse le comparer à une sorte de Santa claus en mode rebelle des années soixante dix. Il plongea son regard dans celui de la jeune femme, après avoir taillé sa barbe puis il l'a regarda en souriant derrière son épais masque de mousse:
-A vôtre avis, la barbe ça m'irait où c'est vraiment pas pour moi ?
La jeune louve avait, au fond d'elle, un brin de peur qu'elle n'expliquait pas vraiment. Était-ce à cause du jeune homme en lui même ou simplement ses faits et gestes ? De plus, elle savait que c'était le seul sentiment négatif qu'elle avait pour lui, les autres étant tous positifs ou neutres. Elle n'avait pas besoin de tomber amoureuse dès le premier jour dans cette ville, donc elle fit de son mieux pour éviter à le regarder, son regardant se déposant partout sauf sur lui. Ce serait peut être considérer comme un manque de respect ou de politesse mais elle s'en fichait. Elle ne voulait pas que tout ce qu'elle ressentait ce développent. Elle laissa échapper un soupire alors que le silence s'installait de nouveau même s'il fut rompu par les paroles de Stan. D'ailleurs, c'était un prénom qu'elle aimait bien. Il était court et facile à prononcer. Cela la changeait de tout les noms longs auquel elle avait eu affaire dans sa famille.
Elle était entrain de se rappeler un tas de souvenir de sa vie d'avant, parfois entrecoupés par une brève vision du futur aux côtés de cet homme, si bien qu'elle en oublia la présence et ses mots de ce dernier. Son index relâcha la mèche qu'elle tenait, sa main rejoignant la seconde qui se trouvait sous l'eau. Puis elle s'amusa à bouger ses doigts pour créer des petits tourbillons qui s'estompèrent en quelques secondes. Cela la fit à nouveau sourire. Il était vrai que parfois, elle pouvait passer pour une enfant compte tenu de ses distractions mais elle s'en fichait complètement. Tant qu'elle ne s'ennuyait pas, c'était parfait. Soudain, elle sentit le regard de son "partenaire" de bain sur elle, ce qui la fit relever la tête. Elle affronta alors son regard qui lui paraissait.. bizarre et qui la fit frémir. Elle se demandait bien à quoi il pouvait penser.. et si c'était de elle, elle ne saurait même pas comment l’interpréter. En tout cas, si il pensait à elle de façon négative, elle n'aurait que ses yeux pour pleurer lorsqu'il l'approcherait. Rien qu'à cette idée, son bref sentiment de peur s'intensifia mais il fut rapidement chasser par un autre, beaucoup plus doux et tendre qui venait quand elle le fixait avec une certaine intensité. Autrement dit, elle se sentait attirer par lui.
Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit pour lui demander de répéter ces anciennes paroles qu'elle n'avait écouter que d'une oreille, elle le vit se mettre à jouer avec la mousse. Un rire aux jolis résonances musicales lui échappa alors quand il redressa la tête tout en lui posant une question. Elle lui répondit une fois que son rire ce fut éteint.
- En aucun cas. Vos traits montrent toute votre jeunesse et il faudrait que ce soit légèrement l'inverse. Donc non, ce n'est vraiment pas pour vous.
Tout en parlant, elle ne l'avait pas lâcher du regard comme si elle était hypnotisé par ses yeux, ce qui était presque le cas. Plus elle l'observait, plus elle sentait que ses sentiments évoluaient. Elle qui n'avait jamais cru au coup de foudre, se voyait forcer à se poser la question de si c'était possible ou non. En tout cas, elle en était sûre que si c'était le cas, cela ne se serrait sûrement pas partager. Elle se trouvait trop banale pour pouvoir plaire à un jeune homme aussi beau. Elle perdit peu à peu son sourire en se disant qu'elle s'en remettrait bien vite même si elle sentirait la déception étreindre son coeur douloureusement. Alors elle s'enfonça un peu plus dans l'eau, celle-ci venant frôler sa lèvre inférieure qu'elle se remit à mordiller. Il n'y avait rien à redire sur cette soirée, pour elle, elle était quasi parfaite.
Il fallait bien que quelqu'un me dise la vérité un jour...
C'est dans un soupire satisfait par la franchise de sa partenaire de baignade, qu'il essuya sa barbe de mousses, gardant cette dernière à portée de main. Comme à son habitude il s'était amusé à l'observer, mais quelque chose dérangeait Stan. Les réactions de cette femme n'était pas guidée par la logique, ni même par la panique, c'était une forme de raison où bien de folie qu'il ne saisissait pas. De loin ça ressemblait à ce qu'il pouvait faire pour déconcentrer quelqu'un l'ors d'un entretiens, mais qui d'autre que lui pouvait aimer faire ce genre de gestes puérils dans l'intention de ...? Intrigué il commença à réfléchir, laissant de nouveau le silence retomber, son regard quitta la jeune femme un instant pour se posa sur la porte qu'il avait fermé plus tôt. Au finale il s'était lui même enfermé dans un jeu qui prenait une tournure aux variables bien trop complexes mais certaines. Lui même commencer à éprouver une certaine chaleur au fond de son ventre, comme un feux qui désirait brûler l'intégralité de son corps.
Après qu'elle se soit presque immergée entièrement dans l'eau, les yeux de Stan retournèrent sur Lidina, la toisant malgré lui de haut. Le mal aise de cette dernière était peu à peu en train de se transmettre. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien penser de lui? Et pourquoi ça l'intéressait tant ? Il sortit ses mains de l'eau en balayant du revers la mousse qu'il désirait économiser puis les laissa retomber sur le bord du bassin. Ce dernier était tiède, la différence de température à l’extérieur et à l’intérieure de l'eau était ahurissante. Le jeune homme se surprit à trouver l'air froid, regardant l'étendue de son épiderme ainsi que sa texture il en conclut qu'il avait vraiment froid malgré la chaleur ambiante. Sûrement une impression donnée par la chaleur de cette eau aux odeurs étrange. C'est en réalisant ça qu'il répéta en souriant mystérieusement, prenant une poignée d'eau qu'il souleva juste au dessous de son nez. Après avoir accomplit ce geste vraisemblablement ridicule, il lança ce qu'il préservait difficilement en riant de nouveau.
Tout s'expliquait, ce parfum mélangé dands l'eau devait être un excitant où une connerie dans le genre. Il était presque sûr à quatre vingt dix pour cent que Stan ce faisait des films. Mais ça lui plaisait de croire, que l’altération de son jugement ne soit pas naturel. Qu'il puisse simplement être insensible à ce qu'il venait de détecter comme de l'attirance pour cette jeune femme. Un désir primaire qui s'expliquait surtout par la situation ainsi que les conditions réunies en cette enceinte. Il souleva de nouveau en joignant ses mains une partie de l'eau de source, puis décida de se lever. Heureusement la profondeur du bassin coupait le corps de Stan au dessus du nombril:
-Bon, je veux bien entendre que la barbe ne soit pas pour moi, mais de là à essayer de disparaître sous l'eau... dois-je voir ça comme un signe de protestation ?
Se passe l'eau prit en coupe dans ses mains sur la nuque, puis se rassoit prêt d'un bords plus proche de Lidina. Justifiant cette approche peu habile, en s'approchant du thermomètre du bassin. Il souleva l'objet, puis s'amusa à le faire tourner entre ses doigts tout en essayant de déchiffrer la température exacte du bassin. Après s'être lassé à perdre son temps en jouant avec cet objet, il le lança à quelques centimètres de Lidina, il était facile de voire que ce n'était pas elle qu'il visait. Mais allez savoir ce qu'elles peuvent bien imaginer pour justifier leurs pulsions meurtrières de temps à autre:
-Vous habitez en ville ? Moi je loge à quelques pas du cimetière, c'est pas le quartier le plus jolie, mais c'est plus calme qu'on ne l'imagine. Les morts ont de la conversation quand on sait s'y prendre avec eux...
Elle ne va pas du tout te prendre pour un fous maintenant, non, tu es quelqu'un de serein habitant prêt d'un coupe gorge réputé dans la région, qui prétend converser avec les défunts. Mais tout va bien, tu es le roi de la séduction, un véritable démon du désir ... je t'aime petit.
MAIS FERME Là!
Il affichait une expression légèrement gêné par sa propre bêtise alors qu'il bouillait intérieurement en s'engueulant avec son fidèle darkness pour une question d’autorité illégitime. En effet Shawn, maintenait que la prochaine fois qu'il lui dirait de la fermer, il prendrait le contrôle du corps et les enfermerait tout les deux dans cette salle, en lui rendant la possession de ce dernier une fois debout au dessus d'elle. Stan le menaçait de mille et une manières, mais tout ça sera passé sous silence, pour ne pas briser le pseudo charme de cette situation.
Lidina était plongée dans ses pensées, si bien que le geste de rapprochement du jeune homme lui avait complètement échappé. Elle ne se comprenait plus vraiment, à ce stade. Il lui avait suffit de quelques regards pour qu'elle se sente attiré par lui, voir amoureuse. Était-elle entrain de devenir folle ? Elle ne le connaissait même pas ! Comment aurait-elle pu aussi vite succombé au charme d'un inconnu ? Elle ne le savait pas et ça la perturbait et elle était tellement préoccupée par son esprit qui s'amusait à poser des questions auxquelles elle ne pouvait répondre, qu'elle sursauta en sentant un objet la percuter. Elle dirigea son regard dessus pour constater que ce n'était que le thermomètre. Elle le fixa pendant plusieurs secondes avant de lever ses yeux vers Stan, esquissant un léger sourire en constatant qu'il s'était rapproché. S'en rendant compte, ses joues rougir à nouveau alors elle prit plusieurs mèches des cheveux pour les dissimuler, n'ayant pas vraiment envie qui la voit embarrassée, timide ou gênée.
D'ailleurs, la dernière fois quelle avait été ainsi c'est quand elle c'était rapprochée lentement d'un vampire qui avait aujourd'hui disparu de la circulation. Elle pensa avec amertume qu'il était peut être partit car il s'était rendu compte que son amour pour elle n'était que passager. Elle ne le savait pas et le saurait jamais. Toute cette histoire demeurait un mystère complet pour elle. Surtout quand une petite voix lui disait que, si il n'était pas partit, elle n'aurait jamais rencontrer le séduisant jeune homme qui lui parlait de.. faire la conversation avec les morts ?! Abasourdie par ses mots, elle le regarda comme si c'était lui qui était entrain de débloquer complètement. Elle finit par lâcher un rire comme si elle prenait part à la blague avant qu'il ne s'éteigne lorsqu'elle vit son expression gêné. Elle finit par lui dire d'une voix douce.
- Il est vrai que même moi, si j'étais seule et que j'habitais près d'un cimetière.. j'irai converser avec les.. morts. Histoire de faire passer ma solitude. Un peu comme il m'est déjà arriver de me parler à moi-même, devant un miroir ou une vitrine..
En espérant que sa tentative d'humour, qui n'en était pas vraiment une, marcherait, elle détourna la tête pour se mettre à jouer nerveusement avec le thermomètre qui s'était calé entre ses seins. Elle le chassa avant de faire tourner son doigt autour. Puis elle lui donna une pichenette pour l'envoyer plus loin, se relevant alors légèrement pour s'approcher du jeune homme, faisant croire qu'elle voulait juste aller s'amuser avec le petit tas de mousse qui était près de ce dernier. D'ailleurs, cette manie de prendre tout ce qui lui était porter de main pour un jouet l'agaçait un peu car cela montrait toute sa timidité aux yeux de tout le monde, ce qu'elle ne voulait pas car la plupart du temps, on finissait par la délaisser comme si elle était ennuyante et pas intéressante. Un soupire s'échappa de ses lèvres avant qu'elle ne se remette à parler.
- Oui j'habite en ville, dans un petit appartement assez luxueux et qui est à l'image des maisons russes. D'ailleurs, je viens de Moscou. Ma famille s'y est installée depuis 1453, je crois..
C'était pas la plus importante des informations et d'ailleurs, pourquoi lui parlait-elle de sa famille ? Elle en était sûre qu'il n'en avait rien à faire tout comme elle doutait qu'il s'intéresse vraiment à elle. Peut être jouait-il simplement avec elle et que, dès qu'ils auraient quitter cette pièce, tout deux repartiraient dans leur vie respective sans plus jamais ce croisé.. Cette perspective ne l'enchantait pas et la perte de son sourire montrait bien qu'elle pensait à des choses qu'elle craignait qu'elles n'arrivent. Décidément, elle s'était embarquer dans une sacrée histoire qui lui plaisait de plus en plus malgré le fait qu'elle tentait de dissimuler ses sentiments naissants.
Intéressante sans l'être, cette créature fascinait et énervait Stan. Son discours n'était pas des plus originaux, ni des plus drôle, pourtant alors qu'avec d'autres personnes il se serait contenté d'ignorer en s'intéressant à autre chose, là il s'obligea à écouté. Enregistrant toutes les informations de A à Z. Elle venait de Moscou, semblait originaire d'une famille qui lui tenait à coeur puis ce qu'elle en parlait avec facilité. Autre point intéressant, sa demeure était luxueuse, donc elle devait avoir de l'argent, suffisamment pour avoir son petit appartement et venir se payer une séance au source par curiosité. Lui, ça risquait d'être sa seule et unique visite ici, donc autant en profiter. Il laissa son corps se détendre un maximum. Elle aussi venait de répondre à son approche en s'asseyant prêt de lui, même si son côté humain lui disait plein de timidité de ne pas ce faire d'illusion, son côté planificateur lui hurlait de passer au plan B. Seul soucis, il avait l'attribut à l'aire, ce qui risquait de compliquer énormément toute forme d'approche sensorielle. Un sourire étrange se dessina doucement sur son visage lorsque il repense à tout ce qu'il venait de voire.
Premièrement, elle avait tentée de masquer ses émotions, donc elle se souciait de son regard ce qui était un aveu, certes involontaire, mais un aveu quand même. Ensuite elle avait cherchée à s'amuser avec le thermomètre en le glissant "malencontreusement entre ses seins, ce qui était vraiment aguicheur. Maintenant, elle se rapprochait de lui sans montrer la oindre réticence en le regardant. Ca n'avait absolument aucun sens, il dégoûtait les gens par son attitude de cadavre ambulant, les décourageait avec des propos amer et sans retenue. Il n'avait jamais intéressé personne, pourquoi ce soir serait différent ? Quelque chose n'allait pas, quelqu'un lui tendait peut être un piège, en y repensant tout cela ressemblait à une incroyable farce. La seule assez proche et tordue de lui ayant pu penser à un tel stratagème pour le mettre mal à l'aise était Shawn, surtout que ce dernier semblait réellement impatient de vouloir quitter le cimetière.
Oubli cette option, j'aurais réservé sinon... de plus je suis prêt à te jurer que je n'y suis pour rien cette fois, j'ai décidé de ne pas me mêler de cette histoire.
Il ne voulait pas y croire, pourtant il était réellement en train de passer un moment innocent avec une inconnue qui ne la laissait pas indifférente. Dans un sens, il se sentait pathétique de pouvoir lui aussi éprouver ce genre de choses. Dans un autre, il se demandait si cette épreuve n'allait pas lui permettre d'accomplir de nouvelles choses. Désormais il pouvait bien vivre éternellement, si il arrivait à trouver des gens comme elle au long de sa vie, cette dernière ne serait que plus belle. tout ça sonnait faux, quelque chose n'allait pas, peut être cachait-elle quelque chose. Où alors n'était-il pas vraiment seul ? Non, il n'y avait pas de caméras, si c'était réellement le cas Shawn l'aurait surement remarqué. Du moins c'est ce qu'il se répétait de plus en plus, soudainement son regard retrouva celui de la jeune femme. Comme si un choc électrique venait de lui foudroyer le dos il frissonna, l'air vraisemblablement perdu, lui qui habituellement ne montrait rien. Il ne la quitta pas des yeux, savourant simplement le silence puis amena lentement sa main sous celle qu'elle utilisait pour jouer avec le tas de mousse:
-Désolé, je risque de paraître réellement désagréable mais... j'aurais jamais cru avoir envie de faire ça...
Il brisa la frontière imaginaire qu'ils avaient pu établir entre eux en glissant sur le petit banc, saisissant sa main il se contenta de la serrer doucement. Caressant le dos de cette dernière avec son pouce comme si il avait déjà imaginé cette scène des centaines de fois. Ce n'était pas le cas, jamais il n'aurait cru un jour s'essayer à ce genre de conneries, mais il y avait un temps pour tout. Il replongea son regard dans le siens en souriant de manière étrangement décontractée, bien qu'on puisse tout de même y lire une certaine retenue qu'il n'aurait pas imaginé pouvoir appliqué en de telles circonstances. Elle allait le prendre pour un fou, un goujat, où une autre saloperie dans le genre si on écoutait son côté humain. Pourtant une autre voix beaucoup plus étrange, et effroyablement plus calme lui expliquait de continuer, de ne pas hésiter trop longtemps sinon tout serait fichue. Cette histoire, pouvait durer un instant comme il pouvait aussi durer mille ans! Qu'importe les dommages collatéraux, il devait tenter sa chance:
-C'est ... ma façon de vous témoigniez mon affection.
Alors que Lidina s'apprêtait à lui demander de quoi il parlait, elle sentit la main du jeune homme saisir la sienne, qui jouait avec la mousse. Puis, quand il se mit à lui caresser le dos de sa main, un frisson la parcourut toute entière, plutôt discret mais ne l'était pas à cause du contact qu'il y avait entre les deux individus. Ses joues prirent une couleur plus rouge que rose, ce qui était assez voyant. Que lui passait-il par la tête ? Ce n'est pas que cela ne lui plaisait pas, au contraire.. Mais pourquoi lui témoigner son affection de cette manière ? Il aurait tout simplement pu lui caresser la joue ou.. carrément lui dire ! Ayant une expression figée, elle la changea de peur qu'elle ne le blesse. Au fond d'elle, une nouvelle peur venait de s'éveiller. Celle de n'être qu'une distraction qui serait vite oubliée une fois sortie d'ici. Alors, il fallait qu'elle saisisse sa chance de lui montrer, elle aussi, ses sentiments même si elle se doutait qu'il accepte de l'embrasser. Dans sa tête, s'était un débat long et inutile car elle savait déjà ce qu'elle allait faire pour attirer l'attention complète de cet inconnu sur elle.
Justement, ce n'est qu'un inconnu.. Qu'est-ce qui te prend à agir ainsi ? Tu l'aurais repousser directement, avant. Non, tu ferais mieux de te reculer et de réfléchir au calme, lui disait sa conscience.
Non ! Approche lentement ta tête en la penchant un peu et ensuite tu attends qu'il saisisse le message. Dans le pire des cas, c'est toi qui fera le premier pas. Mais tu y vas en douceur, histoire de bien savoir ce que lui veut, disait son coeur.
La jeune louve n'avait pas mit longtemps à choisir. C'était son coeur qu'elle écouterait et non sa conscience qui allait la priver d'un si beau moment. Elle se mit à pencher la tête vers le jeune homme, le regardant alors dans les yeux avec une certaine intensité, quelques mèches de cheveux venant caresser ses joues et ses lèvres. Elle n'avait pas l'habitude de faire ça et elle se sentait comme une adolescente qui découvrirait ce qu'est l'amour pour la première fois. Vraiment pathétique, ce disait-elle. Et si elle se faisait repousser, elle n'aurait plus qu'à repartir et aurait que ses yeux pour pleurer. Quel dommage, vraiment.. Elle aura plus qu'à se cloîtrer chez elle pour les deux prochains jours, honteuse de sortir avec la peur de le recroiser. Heureusement, l'histoire n'en était pas encore là et elle se demandait si elle ne précipitait pas trop les choses, ce qui fit que sa tête finit par légèrement reculée.
- Je.. Il y a un début à tout, vous savez.. Et vous ne me dérangez point, c'est plutôt plaisant ce que vous faites.. Vraiment..
Sans retirer sa main, elle retourna celle-ci pour que ses doigts se joignent aux siens et, comme à son habitude, elle se mit à jouer avec, son regard se baissant en pensant qu'elle ferait mieux d'attendre et de profiter de la soirée. A la fin, peut être que cela pourrait mieux marcher que maintenant même si elle n'en était pas vraiment sûr. Sa seconde main venant se placer sur sa cuisse, elle se mit à la griffer en se retenant de dire qu'elle voulait qu'il l'embrasse. C'était vraiment trop compliquée d'être elle et sur l'instant, elle préfèrerait disparaître que de paraître si.. gênée face à quelqu'un pour qui son coeur s'affolait.
Pathétique, voilà ce qu'ils étaient, des êtres dénués de réflexion et d'expérience. L'amour ne ressemblait pas à ça, l'attirance physique entre deux corps ne représentait rien, si ce n'est l'instant où ils rentraient en contacte pour danser ensemble au sens propre et figuré du terme. Cette prise de main n'était que du vent, un simple geste inspirant de la pitié, elle ne pouvait comprendre pourquoi il tenait temps à témoigner son "affection" de cette manière. Stan avait toujours vécut seul, personne ne lui avait jamais tenue la main, personne même pas ceux chargés de le garder. Le sort s'était acharné sur lui, au finale il refusait de tenir la main à qui que ce soit sauf aux gens qu'il appréciait. C'était sa manière de pactiser avec eux, qu'ils le comprennent où non. Un rire glauque émana de l'observateur avertit, ses yeux immatériels regardaient la scène avec une certaine amertume. Les sentiments de Stan le brûlaient, il n'aimait pas le sentir aussi nias ça l'énervait de le voire éteindre son cerveau et céder à l'envie de la chaire si facilement. Mais comment lui en vouloir ? Il était si froissé que le simple fait qu'il réussisse à plaire à quelqu'un naturellement sans efforts tenait du miracle.
Oui, un miracle qui arrivait à point d'ailleurs, il avait besoin de se changer les idées le petit. Ces derniers jours beaucoup d'occasions s'étaient présentées à lui, peut être était-ce un moyen de le préparer à cette nuit là. Il était mignon à accuser le coup par les parfums mélangés à l'eau dans laquelle ils trempaient, mais ce n'était pas suffisant, il pouvait mentir au monde entier mais pas à lui. Shawn savait tout, le moindre doute, le plus infime sursaut de génie, rien ne lui était caché c'était une certitude. D'ailleurs, bien qu'il se soit juré de ne pas se mêler à cette histoire, une douce envie de pousser son hôte le tenta. Peut être que si il précipitait Stan la rencontre risquait de simplement tourner en sauterie, ainsi les sentiments n'auraient pas le temps de s'accrocher à leurs peaux respectives. Mais avait-il le droit d'influer sur le cours de ces choses ? N'allait-il pas trop loin dans la formation de ce jeune homme? Après tout, si sa vie devait se résumer à une ligne de dégoût et de frustration, où pouvait-il le mener ? Si ce n'est à sa propre destruction:
-J'imagine...que je peux faire mieux!
Tiens ? Une note d'assurance ? Qu'est-ce qui lui arrivait? C'est la chaleur qui l'énervait, un sourire se tissa dans les songes du jeune fossoyeur alors que Shawn voyait sans regret son hôte prendre les devants. Il n'était pas si débile que a au finale, lui aussi devait avoir comprit où cette situation allait le mener. Stan venait de sa propre initiative attraper la deuxième main de la jeune femme. Où avait-il apprit à être à la fois délicat et envieux d'une manière aussi propre ? Il ne laissait pas dégager la oindre émotions parasites, en essayant d'empêcher la jeune femme de se griffer d'avantage la cuisse. Un sourire mystérieux qui pouvait vouloir dire mille et une choses différentes. A ce moment là Shawn regrettait presque d'être là, il allait assister impuissant à une scène qui plus que du simple ennui ouvrait de nouveau d'anciennes plaies qu'il n'avait jamais entièrement refermée. Une rage sourde gronda au sein de l'esprit de Stan, mais ce dernier parvenait à garder son calme.
Alors qu'il allait chercher avec envie ses lèvres, dégageant à l'aide des mains de la jeune femme les cheveux qui recouvrait son visage. La scène se déroulait dans un silence brisé par les clapotis de l'eau. Le fossoyeur venait de faire son choix, il voulait quelque chose et était partit le chercher avant que Shawn ne prenne la décision pour lui. Il sentait bien les tourments de ce dernier affluer, arrachant quelques crises de douleurs au niveau de sa nuque. Comme si la température de son sang variait de manière fulgurante, provoquant des crises réellement froide. Mais quelque chose palliait à cette forme de déconcentration, l'appel de la chaire, il savait maintenant pourquoi il était en train d'agir dans ce sens là. Il n'avait jamais en autant d'années d'existence croisé le chemin d'une femme qui était prête à s'offrir à lui. On pouvait appeler ça une fille facile, ce qui en soit ne le dérangeait pas puis ce qu'il pouvait en disposer à sa manière. Il s'arrêta à quelques centimètres des lèvres de la louve, passant les mains de cette dernière contre le rebords du bassin, puis murmura en riant doucement:
-Je vais tromper l'ennui ce soir, vous me suivez ?
Il laissait ses lèvres à quelques centimètres des siennes, désirant absolument la sentir le faire elle même. Comme pour ne rien avoir à se rapprocher, si quelqu'un devait se compromettre et montrer sa dévotion, ça devait être elle. Shawn aimait beaucoup cet état d'esprit, bien qu'il puisse lire à travers et simplement y découvrir une part de timidité non dissimulé qu'il ne voulait pas assumer. Ce gosse méritait vraiment des claques.
La louve ne comprenait plus rien à ce qu'il se passait si ce n'est qu'elle sentait le désir monter en elle. Sauf qu'elle ne le voulait pas. Elle n'était pas l'une de ses filles qui ouvraient facilement les cuisses alors qu'elles venaient tout juste de rencontrer un homme. Non, il fallait une autre approche. Plus brutale et qui ramènerait le jeune homme à la réalité avant qu'il ne décide de passer aux choses sérieuses. Il fallait qu'elle trouve rapidement sinon elle ne pourrait pas laisser plus de temps s'écouler avant que ses lèvres n'aillent frôler les siennes pour lui donner un baiser passionner. Tout en elle hurlait. Une véritable tempête qui faisait des ravages sur sa conscience et son coeur. Son corps tout entier ne voulait qu'une chose: faire qu'un avec celui de Stan. Mais c'était impossible. Elle ne voulait pas paraître trop naïve et stupide face à lui. Elle voulait lui montrer tout ce dont elle était capable pour vraiment lui plaire car au fond, elle doutait qu'il voulait juste avoir une relation corporelle avec elle, sans sentiments. Or ce n'était pas ce qu'elle voulait et elle lui montrerait d'une quelconque façon.
Soudain, elle eut une idée. Ce ne serait pas facile de la faire sortir par la bouche mais au moins, cela ralentirait sûrement le jeune homme. Il la repousserait certainement juste après ça mais au moins, elle l'aurait fait. C'était complètement insensé et idiot, lui sermonnait sa conscience, mais qui était quand même d'accord avec elle. Elle avait besoin d'une vraie relation qui durerait, pas d'une chose qui y ressemblait où l'homme n'avait fait que jouer avec elle. A ce souvenir, elle se crispa légèrement. Déjà qu'elle était tendue.. Il fallait qu'elle se détende alors elle inspira puis expira avant de se mettre à parler d'une voix calme alors que son coeur battait plus rapidement que la normale.
- Je vais vous dire.. Dès que mon regard a croisé le votre, mon esprit et mon coeur ont été foudroyé. Je pourrai appelé ça le coup de foudre car il m'est désormais impossible de repartir sans vous oubliez. Je sais, c'est rapide mais c'est la pure vérité. Je me suis sentis attirée par vous depuis le départ et j'espère que.. cela est votre cas. Si ça ne l'est pas, je vous laisserai tranquille après vous avoir remboursé..
Pathétique. Sa déclaration était même pire que cela. Horrible. Elle aurait préféré mourir dans l'instant, foudroyé par un véritable éclair. Elle en fut tellement honteuse qu'elle libéra ses mains pour les appuyer contre son visage qui rougissait à vue d'oeil. Quelle timide pouvait-elle faire, quand elle s'y mettait.. Elle se sentait complètement mise à nue, à cause de cette révélation. Normalement, elle serait déjà partit en traitant le jeune homme d'enflure en disant qu'elle ne voulait pas coucher avec lui. Pas de manière vulgaire, bien évidemment, mais quand même. Elle ne savait plus vraiment ce qui lui prenait. C'est comme si elle venait de perdre l'ancienne Lidina pour en retrouver une nouvelle, qui osait avouer ses sentiments à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas.
Quelque chose sembla se briser en lui, comme si il ne pouvait accepter ce que ses yeux lui montraient ni entendre ce que ses oreilles venaient de lui communiquer. La seule chose qui lui venait à l'esprit était une question, non elle n'était pas seule, derrière cette question s'en cachaient des dizaines d'autres, si ce n'est plus. Frappé dans une faiblesse qu'il n'imaginait pas le jeune homme délaissa ses prises, laissant la jeune femme cacher son visage. Les mains de Stan erraient dans l'eau sans but, ses yeux ne quittaient pas le corps de Lidina. Son esprit, sa raison et sa haine lui disaient de s'en aller en la laissant patauger dans sa pitié. Shawn lui même tentait de limiter la casse:
Allez bonhomme, on a suffisamment fait mumuse on s'en va maintenant, quand je te disais de te caser j'étais pas sérieux. Ne fait pas le con ...
Ferme là ...
Comment pouvait-il simplement la délaisser, c'était la seule personne qui avait acceptée sans hésiter de lui tenir la main. De plus elle venait de faire preuve d'un courage anodin d'un point de vue sceptique, mais d'un courage tout de même remarquable. Qui avait un jour oser faire ça dans ce genre de situation avant elle ? Des gens d'exceptions sans aucun doute, de plus, elle ne s'était pas enfuie juste après. Peut être par ce qu'il lui barrait physiquement la route, mais même, dans l'état actuel des choses il était incapable de faire quoi que ce soit de toute manière. Son esprit avait à de nombreuses reprises été balancé, saccagé, anesthésié et on passera le reste, mais jamais quelque chose d'aussi bon ne l'avait à ce point ébranlé. Après une minute qui lui sembla bien trop longue il baissa les yeux, regardant son reflet défiguré par les remous de l'eau et les fin nuages de mousses. Il devait faire quelque chose, lui répondre où au moins soulager la douleur que devait procurer cette annonce, il ne lui semblait pas avoir lu le moindre mensonge dans ces propos. Elle ne voulait simplement pas être vue comme un bout de chaire dans lequel on pouvait vider ses envies.
A cet instant précis il sentit toute son assurance lui échapper, pathétique, alors qu'il avait passé son temps à justifier ce qu'il éprouvait à sa vue, cette dernière n'avait même pas cherchée à comprendre quoi que ce soit. Elle essayait peut être de se raisonner, mais voyant que la raison n'apportait aucune réponse honnête, elle avait tentée le tout pour le tout. Interroger celle de quelqu'un d'autre, puis ce que le temps et les gens au sein de cette pièce venait à manquer elle s'était libérée sur lui. C'est ainsi que Stan percevait la chose, c'est pourquoi il se devait d'être claire et honnête. Fléchissant légèrement ses jambes pour mettre son visage à sa hauteur, il s'empara de ses poignées puis les tira l'un à l'opposé de l'autre pour délivrer son visage rougit. Aucun sourire ne cachait l'émotion qu'éprouvait Stan, c'était une forme de bonheur inconscient, comme si quelque chose était en train de le transporter.
Arrêtes, tu es en train de gâcher ta vie là! Stan réveilles toi, tu n'es pas quelqu'un comme ça.
Et pourtant, sans dire un mot ayant simplement le bec cloué il se contenta d'hocher la tête de manière à montrer à Lidina qu'il avait bien entendu et enregistré ses émotions. Il posa les mains de cette dernière sur ses cuisses, passant les siennes dessus. Puis sans vraiment lui demander son avis lui arracha un baiser, tel un félin il venait de réduire la distance séparant leurs visages l'un de l'autre en une fraction de secondes.
Seul le silence répondit à sa déclaration. Un silence qui étreignait son coeur douloureusement et qui pourrait la faire pleurer. Mais elle n'en fit rien, se contentant de cacher ses rougeurs et ses yeux qui brillaient de larmes. Elle aurait du se taire et le laisser faire. Comme ça, elle n'aurait eut aucun problème avec ses sentiments. D'ailleurs, c'était à cause d'eux si elle en était là. Elle pourrait se relever et partir, juste pour troubler l'eau qui était trop calme à son goût. Soudain, elle sentit cette dernière bouger. Puis des mains lui agrippèrent les poignets pour lui écarter les mains de son visage. Elle prit une drôle d'expression, mi-interloquée, mi-apeurée. Elle ne savait pas ce qu'allait faire le jeune homme. Son coeur battait rapidement si bien qu'elle avait l'impression qu'il allait exploser. Elle ferma les yeux en attendant une quelconque parole ou un quelconque geste. Cela mit moins de temps qu'elle ne le pensait..
Lorsqu'elle sentit les lèvres de Stan contre les siennes, ce fut le calme en elle avant qu'une lueur ne l'envahisse complètement, accompagnée d'une douce chaleur qui se propageait dans son corps en entier. A ce moment-là, un sourire inconscient se dessina, son bonheur augmentant au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. Elle avait l'impression que seule elle et lui existaient et qu'ils étaient dans une bulle hors du temps. Alors, elle retira l'une de ses mains qui étaient contre ses cuisses, la glissant dans les cheveux du jeune homme, tout en répondant à son baiser avec douceur et délicatesse. Elle ne savait pas ce qu'elle devait tirée de ce qu'il faisait. Lui aussi, éprouvait-il des sentiments pour elle ? Cette seule question tourmentait son esprit qui ferait mieux de rester silencieux pour qu'elle puisse savourer le moment. Mais non, la question continua de tourner dans sa tête, l'assaillant presque douloureusement. Elle décida alors de reculer légèrement la tête pour pouvoir déposer son regard dans celui de l'homme qu'elle "aimait" avant de lui dire à voix basse.
- Et vous, alors.. Est-ce que vous ressentez la même chose ou je me berce d'illusions ? Parlez-moi, je vous en prie..
Au fond de sa voix, on pouvait entendre une note désespérée. Elle se sentait trop perdue et elle savait que si il restait silencieux plus longtemps, elle finirait par piquer une crise, ce qui risquait qu'elle prenne sa forme de louve. Elle baissa ensuite la tête en laissant ses doigts quitter ses cheveux avec regret, sa main retombant dans l'eau, le long de son corps. Elle en était sûre qu'elle devait être encore plus pathétique à cet instant que quand elle lui avait fait sa déclaration. Décidément, cela n'allait pas en s'arrangeant.. Et pour couronner le tout, elle avait peur qu'il ne fasse que jouer avec elle.
Il fulminait, comment osait-il ? Pourquoi? L'inconscience du jeune homme troublait l'entité maléfique, cette dernière se sentait encore plus désarmé face aux sentiments qu'il était capable d'éprouver. Si Shawn s'y était pris avant, peut être aurait-il pu sauver son jeune hôte, mais il était trop tard. Les fragments d'âme qu'il s'était soigneusement chargé d'éparpiller étaient en train de se consolider les uns aux autres. Armant Stan d'une arme contre laquelle le darkness ne pouvait user de ses sorts. Les sentiments émanant d'une essence aussi bénéfique ne pouvaient être corrompu directement, il allait lui falloir du temps, de la réflexion et un plan pour réussir à ramener Stan de son côté. La communication entre les deux esprits étaient désormais coupée, ni l'un ni l'autre n'avaient envie de s'adresser la parole de toute manière.
Un sourire mystérieux, alliant plaisir et envie écartèrent les lèvres du jeune homme qui avait réellement apprécié ce baiser. Il en était sûr, c'est ce qu'il lui fallait pour maîtriser Shawn. Cette femme, aussi jeune soit-elle était le canalisateur qui allait lui permettre de ramener un semblant d'équilibre dans sa vie. Mais alors qu'il commençait à s'amuser elle lui demanda une réponse orale, Lidina ne devait pas croire ce qu'il ce passait. Peut être était-elle réellement tombée sous son charme, bien que l'existence de ce dernier se révèle tardif au goût du possédé. Avant qu'elle ne sombre dans une dépression qui aurait pu offrir une porte de secours à Shawn, Stan s'empressa d'ouvrir de répondre, riant un peu avant:
-Ne serait-il pas trop facile de baigner dans l'assurance? Si vous êtes si méfiante à mon égard c'est que le passé vous a déjà montré que la vie était amorale. N'attendez pas de moi une promesse d'amour, je n'ai simplement jamais ressentis quelque chose de semblable.
Il ramena ses mains qu'elle avait mollement laissée tombée dans l'eau sur ses épaules, puis continua de la regarder dans les yeux. Son sourire semblait honnête, mais malgré la situation il souriait comme si il était heureux de pouvoir être simplement face à Lidina. Il amena son front contre le siens puis chuchota, sur un ton à la fois pressé mais aussi désireux. Pressé car il n'aimait pas révéler ce qu'il éprouvait, il voyait la chose comme un couteau que l'on donnait aux autres. Ces derniers pouvaient alors, soit être fascinés face à la manufacture de la lame et conserver cette dernière pour l'aider, soit la retourner contre lui le moment venue. La confiance n'étant pas son fort, il imaginait aisément l'accomplissement du second scénario.
-Peut être est-ce de l'amour, peut être est-ce simplement de l'attirance. La seule chose dont je suis sûr, c'est que je vous veux ce soir comme demain et le surlendemain... vous voir, vous parlez et vous faire sourire. C'est ce qui ferait de moi quelqu'un d'heureux. De plus, si je désirais simplement vôtre chaire, je n'aurais pas perdu autant de temps à chercher vos yeux.
Mais que faire dans de telles conditions? L'impuissance de Shawn face à de simple évasions humaines l'énervait au plus haut point. Il était à l'heure actuelle incapable de se concentrer, incapable de tisser le moindre plans, même en essayant d'influer sur le cours des émotions de Stan ce dernier se mutilait. Il n'y avait pour ce soir aucune solutions, rien ne pouvait l'aider à sauver son ôte des griffes d'un rêve qui s'effriterait après l'aube. Il les détestait, tout les deux, il maudissait le corps faibles dans lequel il vivait tout en crachant sur la femme qui influait sur ce dernier.
Tout en écoutant le jeune homme, les joues de Lidina rougissaient de plus en plus. Elle pouvait enfin savoir qu'un futur à ses côtés serait envisageable et cela réchauffait son coeur comme si une minuscule bougie venait de s'y allumer tout près. Après des années de mensonges de la part de son ex vampire, elle croyait que la vie allait se montrer à nouveau dure avec elle. Surtout depuis que son enfance fut brisée par le massacre de sa famille par des vampires enragés qui en avaient assez qu'on les accuses des meurtres divers que ses parents commettaient. D'ailleurs, il n'y avait pas si longtemps temps que ça, au fond d'elle une petite lueur s'était allumée et elle lui disait de quitter ce monde car il était trop dur, trop violent pour un être aussi sensible et doux qu'elle. Elle avait faillit l'écouter mais elle n'en avait pas eut le temps, ayant alors trouver Stan qui, même si il n'était pas vraiment amoureux d'elle, lui offrait une certaine liberté suite à l'emprisonnement qu'elle avait effectué sur ses sentiments suite au départ de son ancien bien aimé. Mais c'était mieux ainsi, cela lui évitait de sombrer dans une profonde dépression qui aurait été contre l'image qu'elle avait donnée d'elle au fil des années qui s'étaient écoulés depuis ses 6 ans. Du plus profond de son âme, elle se mettait à lui être reconnaissante.
Un sourire remplit d'un bonheur pur se dessina sur ses lèvres alors qu'elle regardait celui qui aimerait à présent partager sa vie. Elle savait cependant que ce ne serait pas aisé à lui faire avouer qu'il l'aimait mais elle pouvait se contenter de cela. Surtout qu'elle voulait l'arracher à sa solitude et lui faire découvrir ce qu'était l'amour et ce qu'il apportait de bien dans la vie. Elle ne savait pourquoi il avait fait ce choix mais elle l'aiderait du mieux qu'elle le pourrait. Elle le désirait plus que tout car rendre les gens heureux faisaient partit de son quotidien. Parfois, des simples bonjours suffisaient mais cette fois-ci, elle avait la sensation que ce serait différent. Mais elle s'en fichait complètement tant qu'elle serait avec lui. C'était une nouvelle page de sa vie qui s'écrivait et au fond, une petite voix lui disait que ce serait l'un des plus beaux chapitres jamais écrit. Et elle le croyait.
- Je vous rassure, moi aussi j'ai envie de vous avoir et de vous parlez à chaque heures de la journée. Vos sourires, vos rires, vos moments de tristesses.. j'ai envie de tout partager avec vous. Pardonnez-moi d'avoir douter que vous ne vouliez pas plus que cela.. mais j'étais tellement habitué à ce que l'on me prenne pour moins que ça, que j'ai cru sur le moment que cela aurait été votre cas. Je vous ai mal jugé et je le regrette sincèrement.
Après ces mots, la jeune louve fit glisser ses mains contre sa peau, au niveau de son cou, avant de les remonter sur ses joues qu'elle se mit à caresser avec une délicatesse extrême, comme si elle craignait qu'il recule face à ce contact. Elle se serait presque cru dans un rêve mais elle sentait bien que c'était la réalité. Elle commençait à apprécier cette dernière, d'ailleurs, puisqu'elle se trouvait à côté d'un homme qui l'aimerait certainement comme elle voulait qu'on l'aime tout en espérant que ce ne soit pas qu'un jeu et un mensonge qui la blesserait par la suite. Oui, malgré les paroles qu'il avait proféré, certains doutes et certaines peurs persistaient à rester dans son esprit, la faisant légèrement trembler. C'était sans doute la première fois qu'elle laissait autant d'espoirs ce déposer dans une relation qui n'irait peut être pas loin. Ses bras se mirent légèrement à trembler à cette simple pensée alors que ses yeux se mettaient à briller sous l'effet de quelques larmes qui menaçaient de s'échapper.
- Je.. c'est idiot de ma part, nous venons à peine de nous rencontrer mais je sais que si vous partez.. Ce sera difficile pour moi. Prenez cette déclaration comme il vous le plaira mais je ne vous mens pas. Vous êtes la meilleure chose qui m'est arriver depuis que j'ai atteins l'âge de parler..
Il n'avait même pas envie de s'expliquer, son corps entiers était en fusion, comme si ses sens étaient en train d'être déréglés. Il avait chaud, beaucoup trop chaud. Il supportait cette chaleur sans pour autant s'en accommoder, le moment en lui même le dérangeait de toute manière. Il se sentait piégé dans son propre jeu, lui qui voulait s'amuser des faiblesses des autres, il venait de se voir retourner par Lidina en moins de temps qu'il ne lui aurait fallut pour simplement se présenter. Un frisson glaciale fendit sa colonne vertébrale sans ménagement lorsque il l'a laissa finir de parler. Quelque chose était en train de se manifester, certes il ne voulait pas admettre ni montrer sa joie, ce qui le poussa à fermer son visage derrière un sourire effacé. Les mains de la louve contre ses joues étaient aussi une des raisons pour lesquelles le jeune homme ne savait pas ce qu'il voulait. Certes elle étaient douce, mais il n'aimait pas qu'on le touche, pourtant les sensations qui se répandaient le long de sa nuque ne le laissaientt pas indifférent.
Stan commençait à réellement se détendre, il ne voulait pas savoir grand chose au finale. La peur de gâcher chaque instants passé dans cette pièce était puissante, le seul fait de l'imaginer poussait le jeune homme à se taire. Il ne l'avait pas lâché des yeux pour autant, appréciant son visage. Le fossoyeur se laissa de nouveau aller à côté d'elle, laissant glisser ses mains sous l'eau pour aller caresser avec hésitation ses hanches. Loin d'être habitué à ce genre de situation il prenait son temps, cherchant à savoir ce qu'il pouvait et voulait faire. En temps normale face à un tel dilemme il aurait simplement soupirer en riant, mais en présence de cette femme il n'y arrivait pas. Comme si, l'utilité même de se lamenter faisait injure à sa personne. L'idée poussa Stan à arquer un sourcil en regardant le plafond, puis il ne put s'empêcher de rire bêtement. Il referma sa prise sur le corps de la louve puis laissa ses pouces masser son dos:
-Qui suis-je pour pardonner? Un prêtre ? Un ancien ? Un roi ? Ne t'en fais pas pour ces choses là, il est normale que tu redoutes les intentions des autres. Le plus vicieux des démons se cachera toujours sous une cape auréolée de bonnes intentions...
Il laissa l'une de ses mains remonter le long de son corps sans cesser de la caresser, puis appliqua ses doigts contre sa joue pour chasser une mèche de cheveux. Son sourire n'avait pas changé d'un seul traits, ses lèvres fines restaient très timidement étendue. Il replongea sa main dans l'eau, laissant sa paume glisser le long de son dos. Son regard semblait ailleurs, entre la fumée et le floue reflet de l'eau il ne lui fallut pas plus de cinq secondes d'hésitation pour s'échapper. Une voix presque éteinte vociféraient des choses qu'il comprenait difficilement. Pas besoin d'être un génie pour comprendre qui était à l'origine de cette manifestation, Stan ferma un instant les yeux puis se jeta sur les lèvres de Lidina pour lui arracher un baiser. Il savait que cela risquait de jeter un terrible froid, surtout après ce qu'il venait d'annoncer, il risquait de se manger un énorme coup dans la tronche voire ailleurs si il était malchanceux. Mais la seule chose qui le préoccupait, était le contrôle de son entité démoniaque.
Nul doute que les sentiments positif de Lidina étaient une grand aide pour l’affaiblissement du malin. Si cette dernière continuait de se méfier de lui, en développant des peurs qui allaient à l'encontre de la confiance et de ce qu'on pourrait définir comme l’antithèse de la raison. Shawn risquait de puiser ses forces en elle et non en Stan pour le maîtriser et simplement briser ce moment. Il lui fallait donc la convaincre dans les plus brefs délais, la rassurer, il fallait qu'elle cesse de trembler, qu'elle croit en lui. Une illusion étrange que de croire qu'il pouvait amener les autres à miser un sentiment aussi fragile sur lui. Avant qu'il n'aboutisse et ne l'embrasse réellement il glissa quelques mots dans l'oreille de Lidina:
-Moi, ça fais longtemps que je ne me cache plus...je ne serais pas parfait, ni irréprochable, mais si un jour je devais vous abandonnez. Ce jour, serait sûrement le dernier que je passerais en ce monde, en cet instant j'en suis convaincu!
Personne, ne savait à quel point il était sérieux, Shawn comme lui ne savait pas à quel point il pouvait exagérer, pourtant ses mots venaient bien d'être prononcés. Ils venaient de s'échapper de ces mêmes lèvres qui désormais cherchaient celle de Lidina pour se compléter.
Lidina ne pouvait expliquer ce qui la poussa à faire confiance au jeune homme à l'instant même où il lui arracha un baiser. Peut être parce que son instinct lui disait de rapidement le faire avant qu'il ne soit trop tard ? Elle n'en savait rien et ne se doutait pas de la chose terrible que pouvait cacher l'homme dont elle était tombée amoureuse. D'ailleurs, elle ne voulait pas le savoir, de peur que cela change son jugement sur lui et qu'elle le délaisse. Or elle ne voulait pas ça, pas le moins du monde. Elle voulait construire une relation qui durerait sûrement plusieurs mois, voir une année ou deux avant que l'une des deux personnes ne délaisse l'autre. Un soupire lui échappa avant qu'elle ne s'abandonne à ses lèvres et à ses mains qui la faisaient frémir de tout son être. Elle se mit alors à le croire et elle espérait que cela continuerait ainsi longtemps sinon.. elle en était sûre que quelque chose se passerait et elle ne voulait pas cela. Elle voulait voir Stan avec ses sourires, heureux et pas autrement. Pas comme elle l'avait rencontré.
Arrachant alors ses lèvres aux siennes, elle le regarda dans les yeux sans rien dire pendant un moment. Un sourire heureux et comblé s'installa sur son visage, pour lui montrer qu'elle regrettait sa précédente méfiance envers lui. C'est elle qui avait cherché à ce que les choses soient ainsi, pas lu. Alors c'était à elle d'installer la confiance au sein du couple qu'ils allaient former. Glissant alors délicatement ses mains contre sa nuque, elle se rapprocha de lui en appréciant le contact des siennes contre son corps. Elle se sentait bien en sa présence et elle comptait bien le lui faire savoir d'une quelconque manière. Elle dit à voix basse:
- Combien même vous seriez un démon, mes sentiments ne changeront guère. Et qu'importe si vous êtes parfait ou non, l'important est que vous soyez heureux. Quand au jour où le moment sera venu de nous quitter.. sachez que je ne vous en voudrai pas. Je n'ai jamais tuer ou blesser une quelconque personne de ma vie..
Les mains de la jeune louve finirent par descendre le long de la colonne vertébrale de Stan, effleurant sa peau du bout des doigts et avec délicatesse, comme si elle l’initiait au contact doux qui pouvait se produire entre deux personnes. Elle dirigea son regard sur la porte pour la regarder un instant, se perdant dans ses pensées pour quelques secondes à peine. Un léger doute concernant les sentiments du jeune homme restait bien là mais elle en était sûre qu'il serait bien vite balayer par les siens, qui étaient trop fort pour qu'elle puisse faire un pas en arrière. Elle reprit la parole avec douceur:
- Aussi longtemps que je serai là.. Plus jamais vous serez seul. Je vous le promets. Si je venais à manquer à cette promesse alors que ce n'est pas vous qui m'avez délaisser, je vous laisserai faire ce que vous voulez de ma personne..
Un rire froid éclata dans les tréfonds du jeune homme, Shawn ne pouvait s'empêcher de rire tellement cette promesse était inutile à ses yeux. En effet, Stan ne pourrait jamais goûter au délicieux fruit de la solitude, ce prix était la seule chose qu'il devait payer. Les services que lui avait rendu l'entité démoniaque étaient trop important pour être regretté. La solitude avait bordée de nombreuses années la vie du possédé, mais cette dernière était désormais derrière lui. Shawn était là, protecteur, moqueur et toujours présent. La paix, le calme, les moments qui auraient pu lui permettre de respirer, tous jusqu'à ce soir avaient étés marqués par l'emprunte du démon. Laisser cette femme tout foutre en l'air commençait à l'agacer, pourquoi avec tout ce qu'il avait apprit, ne s'était-il pas contenté de la posséder puis de la jeter. Le mensonge, la transformation de vérité, l'utilisation du concret à l'encontre des innocents! Merde, ils n'avaient pas passé toutes ces années à sauver son cul, ni à parasiter son esprit pour qu'il se détende dans les bras d'une poule sortie de nul part! Son rire se transforma en lamentation, puis en plainte sourde, lorsque il décela la réaction de son hôte.
Stan s'était d'une certaine manière, obligé à subir chaque caresses, certes il l'avait laissé abandonner ses lèvres sans pour autant essayer de la retenir. Mais la proximité de leurs deux corps le rendait heureux, d'une manière animale, là où le cerveau disait à la raison d'arrêter de communiquer avec le désir. Le sourire de Stan se faisait plus détendu, plus relâché, plus humain d'une certaine manière. Shawn était désormais réellement désarmés, certes elle éprouvait encore quelques songes, mais l'entité démoniaque ne pouvait y puiser suffisamment d'énergie pour prendre le contrôle du corps de l'homme. L'hôte le sentait bien lutter, tenter de changer le cours des événements, mais cette fois-ci l’échec fut totale. Stan venait de remporter une victoire, certes cette dernière n'était pas uniquement de son fait. Lidina y avait involontairement joué un rôle important, c'est en la regardant que le fossoyeur réalisait à quel point il avait eu de la chance. Certes la séance lui avait coûté la peau des fesses, mais au finale il y avait trouvé deux choses qui avaient amplement plus de valeur qu'un simple billet de banque.
Sa langue finit par se délier, laissant planer quelques mots à l'intention de Lidina, voulant s'assurer que cette dernière lui donne son attention il amena son doigt en dessous de son menton puis le tira délicatement pour orienter son regard dans le siens. Il laissa quelques secondes filer puis déclara avec une simplicité qui lui collait à la peau:
"Je ne peux vous empêchez de promettre j'imagine, alors assurez-vous de ne pas vous même vous blessez en l'invoquant."
Stan, libéra son visage puis regarda la porte qu'elle avait observée quelques secondes au par avant, après tout c'est vrai qu'il restait encore une place. Un bref soupir lui échappa à l'idée qu'une telle chose puisse arriver. Mais très vite ses réflexes le rattrapèrent, il sentit l'oppression de Shawn étreindre ses émotions de manière à le laisser dériver. Le fossoyeur ne se laissa pas aller, puis décida de s'asseoir simplement aux côtés de Lidina, en laissant l'une de ses mains caresser la ventre de cette dernière. Il se permit de prendre un peu de hauteur puis il lui mordilla instinctivement l'oreille, murmurant juste avant:
"De toute manière, la solitude est elle même en soit une compagne...je ne peux vous trompez avec elle plus longtemps."
La jeune louve ne savait pas à quel point le rôle qu'elle pouvait jouer était important aux yeux de son compagnon. Elle croyait tout simplement qu'il s'était isolé du reste du monde en le voulant vraiment et qu'elle venait de tout faire basculer rien qu'en lui avouant ses sentiments. D'un côté, elle détestait voir des personnes seules car cela la touchait que la plupart des gens n'avaient pas accès au bonheur alors que c'était si bon de le ressentir au fond de sois, tel un feu de cheminé qui vous réchauffait pendant les froides nuit d'hiver. Surtout que partagé la vie de quelqu'un pouvait être assez difficile en sois quand on avait passer un si long moment en compagnie de la solitude mais elle, elle s'évertuait à changer ça, d'une quelconque manière. Elle était toujours là pour aider son prochain mais elle sentait que cette fois-ci, tout serait différent. Tout simplement parce que des sentiments étaient entrer en jeu et que si l'un des deux faisaient le moindre pas de travers, tout pouvait s'envoler en quelques secondes seulement. Aussi vite que l'amour put s'installer en Lidina dès qu'elle avait poser son regard sur le jeune homme qui adoptait un comportement qui était à l'opposé de comment il avait agit au départ avec elle.
D'ailleurs, cela lui plaisait beaucoup qu'à cet instant, il lui caressait le ventre en allant légèrement plus haut tout en en lui murmurant quelques paroles sur la fidélité qu'il devait maintenant avoir envers elle face à la solitude avant qu'il ne s'amuse à lui mordiller l'oreille. Se mettant alors à frémir par son geste, elle ferma les yeux en se laissant aller contre lui, ayant l'impression d'être sur un petit nuage et que jamais elle ne pourrait revenir à la réalité, ce qui lui convenait très bien d'ailleurs. Voulant alors avoir un contact plus direct, elle se glissa sur les genoux de Stan en se demandant comment il allait régir. En tout cas, elle espérait qu'il ne la repousserait pas. Mais ne lui laissant le temps de rien faire, elle passa l'un de ses bras autour de de sa nuque tout en glissant son visage contre son cou, se mettant à souffler doucement sur ce dernier. Son autre main allait se placer sur sa joue gauche, ses doigts se mettant à exercer quelques caresses délicates et hésitantes.
- Ce n'est pas la première fois que je fais de telles promesses à quelqu'un. J'en ai fait beaucoup d'autres dans ce genre là et il s'avère que jamais je n'ai manqué à ma parole. Après, c'est à vous de décider si vous voulez que j'honore ce que je vous ai dit ou que je l'oublie. Dans le deuxième cas, c'est que la possibilité que vous retourniez avec votre solitude est encore présente. Mais je n'en serai point vexer puisque ce sera votre choix et je déciderai de le respecter, quel qu'il soit.
Sur ces bonnes paroles, elle se tut, n'ayant plus grand chose à dire sur le fait que sa promesse pouvait être tout à fait contrer par les désirs et les choix du jeune homme. Mais pour l'instant, elle ne voulait pas penser à ce qu'il arriverait si il choisissait de la défaire de sa promesse. Certe, au fond, elle en serait blesser mais.. elle ne pouvait rien y faire. Elle ne pouvait quand même pas le forcer à rester avec elle ! Cela allait contre ses principes où elle voulait que tout le monde fasse ses propres décisions sans qu'elles ne soient influencer par une quelconque personne. Dans ce cas-là, elle ignorait complètement que quelqu'un dictait les choix de l'homme qu'elle avait choisit mais son instinct lui disait que quelque chose clochait et elle aimerait bien le savoir même si elle était trop polie pour tenter d'oser poser une question sur ce fait. Elle soupira alors longuement tout en caressant à présent les douces lèvres de Stan, la peur d'être déranger venant un peu la tourmenter mais elle chassa rapidement cette peur, ne voulant pas troubler ce moment presque magique qu'elle passait avec lui.
Avant qu’il n’aille s’asseoir à côté d’elle, jamais il pensait pouvoir éprouver un sentiment de confort aussi bon. Il appréciait cette nouvelle proximité, alors imaginez lorsque Lidina décida de prendre l’initiative de monter sur ses genoux. Lorsque les gens autours de lui, évoquaient la chaleur humaine, où parlaient de feu pour décorer leurs propos en parlant d’amour où de sexe Stan ne saisissait jusqu’alors pas ce qu’ils entendaient. Il pensait pouvoir l’imaginer sans problèmes, mais non, ce sentiment de béatitude, où même lorsque la personne qui s’unissait à vous était inconnue était inimaginable. Son âme était pour la première fois depuis longtemps en paix, il était simplement heureux d’être avec elle. Il ne renierait pas ses principes pour autant, certes elle gagnait chaque secondes en importance à ses yeux. Mais il restait Stan Hollow, un être distant, froid et désintéressé il n’y avait pas d’idéale en ce monde. Ils n’étaient que des êtres qui erraient, certains pensaient devenir important en se fixant un but, mais ils avaient tord. On ne naissait pas avec des droits et encore moins avec des devoirs. La vie était amorale, après lui avoir arraché ses parents, implanté un esprit démoniaque en lui et lui avoir donné un job des plus étranges, elle lui offrait sur un plateau d’argent une femme avec laquelle il n’avait aucun mal à échanger. Il ferait tout ce qu’il peut pour préserver cette chaleur, combler ce vide béant dans lequel il ne s’y répercutait rien. Les soucis en sa présence étaient terminés, désormais s’il voulait se passer de Shawn il lui suffirait de la contacter, d’être avec elle et de se laisser aller. Un vague sentiment d’assurance s’emparait de lui, il se sentait plus fort, plus protégé que jamais aux côtés de cette femme qui involontairement pensait des plaies imaginaires. La beauté ne se trouvait pas dans des choses complexes, ni dans des choses simples, elle se contentait d’être là quand il le fallait.
Se rappelant soudainement qu’il avait des bras et des jambes, ses mains commencèrent à caresser son dos, s’aventurant même au-delà. Sans réellement réfléchir, une certaine coordination dirigea ses mouvement, inclinant légèrement son buste vers l’avant pour repousser un instant celui de Lidina, il profita de cet instant précis pour l’amener encore plus prêt d’elle. Laissant ses mains aller jusqu’aux cuisses pour l’amener à redécouvrir les frontières de la proximité. Mais pendant que le travaille du bas s’exercer lentement, avec une douceur sournoise, le haut s’activait à attiser à son tour le désir. Réveiller en elle les instincts qui animaient les intentions du fossoyeur. En effet ils ne seraient pas ensemble pour l’éternité, peut être allaient-ils se trahir. Elle avait raison de ne pas le forcer à faire quoi que ce soit, mais ce qu’elle ne pourrait éviter si elle éprouvait réellement quelque chose pour lui. C’est la douleur, cette froide sensation qui sans complexe poussait les gens à changer. Personne n’aimait souffrir, ceux qui s’auto mutile cherche simplement à savoir où se trouve leurs limites, l’amour est une forme d’auto mutilation. Associer deux esprits individuels, pour tenter de ne faire qu’un quoi qu’il arrive. Quoi de plus fous ?
Peut importait, désormais ils allaient vivre un rêve éveillé et concret. Stan allait pouvoir éprouver les limites de son plaisir comparé à celles de son désir. Ils étaient enfermés dans une salle, baignant dans une eau parfumée qui les protégeait du froid. Un fin brouillard de fumée enveloppait leurs deux corps qui eux même se réchauffaient mutuellement. Alors qu’il continuait de mordiller son buste, sans éviter sa poitrine, il s’évertuait à toujours rapprocher le bas de son corps prêt du siens. Elle était venue s’asseoir sur ses genoux, elle se retrouvait maintenant sur ses cuisses. Soudainement il l’attira avec un peu plus de fermeté, n’hésitant pas à amener son visage face au siens en lui demandant sur un ton se voulant provocateur :
Alors ? Voulez-vous tromper l’ennui avec moi ce soir ?
Il clôtura la question en retournant baiser sa poitrine, n’hésitant pas à mordiller les morceaux qui lui faisait envie. Certes, il restait focalisé sur l’instant, ses désirs primaires et son désir de luxure. Mais il n’abandonnait pas pour autant le respect qu’il lui devait, elle était parfaitement libre de quitter ses jambes. Bien qu’elle risque de déclencher une réaction quelque peu désarmante.
La jeune femme se laissait complètement envahir par le désir et le plaisir d'être avec une personne qu'on apprécie et qui nous appréciait certainement en retour. Voila bien longtemps qu'elle avait renoncée à ce genre de chose, préférant s'occuper des autres plutôt que d'elle-même. Elle pensait que si les personnes qui l'entouraient étaient heureuses, alors elle aurait pu l'être également mais elle s'était lourdement trompé et c'était ce jeune homme qui le lui prouvait à cet instant. On ne pouvait pas exister, ressentir du bonheur grâce aux émotions positives des autres. C'était tout simplement impossible et si elle n'avait pas fait cette rencontre, elle savait qu'elle serait tombée lentement en dépression et qu'elle aurait finit par devenir comme les membres de sa famille qui était encore en Russie et qui continuaient sûrement à attaqués les humains. Mais elle n'avait pas à y penser puisqu'elle se trouvait dans un endroit de détente, aux mains d'un bel homme qui ne la repoussait pas et qui ne portait pas de mauvaises attentions à son égard. Et elle avait bien l'intention de perpétuer ces moments qui pensait son coeur plus qu'elle ne l'aurait cru. Évidemment, peut être que cela ne durerait pas car il s’intéresserait à une autre femme ou alors, il se serait tout simplement lasser d'elle. Et puisque la vie n'était qu'un jeu, pourquoi ne pas s'amuser quelques instants avant que la douleur et la souffrance ne soit inévitable ? Elle allait pleinement profiter de ce que le destin venait de déposer sur son chemin et dès qu'il s'en irait, elle ne pourrait que partir sur une autre voie avec un petit sourire sur les lèvres.
Se focalisant sur l'instant présent, elle remarqua que son corps ne cessait de frémir face aux caresses et aux baisers que Stan lui donnait. Un sourire béa et amusé vint se dessiner sur ses lèvres alors qu'elle prenait plaisir à sentir ses lèvres, voir ses dents, contre sa poitrine, elle finit par lui prendre le menton d'une main pour lui relever la tête et ainsi pouvoir placer son regard dans le sien et qui, à cet instant, brillait de désir et bonheur. Voulant le faire attendre quand à la nature de sa réponse, elle s'amusa à attraper sa lèvre inférieure pour la tirer légèrement et quelques fois la mordiller. Parfois, sa langue s'aventurait contre cette dernière, comme si elle voulait les goûter alors qu'en réalité, elle jouait juste avec sa patience. Ses mains, quand à elles, s'aventurèrent contre le dos et la nuque du jeune homme avec une délicatesse extrême, voulant l'habituer à ce contact car aux premiers abords, il lui avait sembler ne pas connaître vraiment ce genre de toucher et elle se faisait une joie de lui montrer et de lui faire sentir à quel point cela pouvait être bon d'avoir ce genre de contact avec une autre personne. Approchant alors finalement ses lèvres de son oreille droite, elle lui susurra d'une voix légèrement timide et qui contrastait avec le ton qu'il avait employer quelques minutes plus tôt:
- Je veux bien tromper l'ennui avec vous ce soir.. seulement si vous me promettez qu'il y aura une prochaine fois.
Puis, elle se colla complètement à lui après avoir posé sa condition. Au fond d'elle subsistait une part de crainte à l'idée qu'elle ne soit que le "coup d'un soir" même si il lui avait dit des paroles rassurantes à ce propos. Puis une pensée vint tout de suite la giflée: pourquoi fallait-elle qu'elle s'entête avec ce genre de formalité alors que son être entier débordait littéralement de joie ? Elle se détendit encore plus entre les bras de Stan, un sourire provocateur lui étant désigné venant prendre place sur ses lèvres tandis que ses caresses contre sa peau se faisaient plus sensuelles et désireuses. Pour rien au monde, elle n'aurait quitter ces jambes, même si c'était l'apocalypse.
La réponse ne fit qu'élargir son sourire de prédateur, comment pouvait-elle imaginer n'être qu'un simple coup. Elle était sa première, ne l'avait-elle pas encore compris? N'était-il pas suffisamment maladroit? Dans un sens qui pouvait s'en plaindre? Sûrement pas lui. Alors qu'elle se laissait aller entièrement à lui, un puissant sentiment de pouvoir gonfla sa poitrine. Primaire réaction qui amusa fortement Shawn, bien que ce dernier soit muselé il ne pouvait être entièrement contre le fait que son fils grandisse.De plus ce n'était pas un mauvais coup, merde avez vous vraiment vue la longueur de ses jambes. Bien qu'elles soient sous l'eau, il était normale que ce pauvre novice s'y soit perdu. La chaleur augmenta radicalement, de plus tels des engrenages mécaniques, le corps du possédé répondit à celui de la lycan avec efficacité. Affirmant sa morsure sur le buste de cette dernière, il laissa ses mains enfermer cette dernière contre lui. Désormais leurs corps n'appartenaient plus à leurs âmes respectives, ils s'étaient livrés l'un à l'autre cherchant à atteindre ce que les gens appelaient l'orgasme. Une nouvelle forme de force renversa le jeune homme, le pêché de chaire était de loin celui dans lequel il se livrait avec le moins de retenue. Le souffle de sa partenaire s'était accéléré, s'accordant étrangement avec le siens, se livrant dans une sorte de dance naturelle les deux être échangeaient sûrement dix fois plus en cet instant qu'après une heure de paroles et de simple caresses. D'ailleurs, il était temps pour Stan d'exprimer quelque chose qui lui comprimait l'estomac depuis bien longtemps. Un désir de pouvoir le poussa à chercher une forme de domination, ses mains sans cesser de caresser avec férocité Lidina il commença à marquer un certain écart avec le corps de cette dernière. Comme si il se détachait d'elle, il commença à ricaner lentement tout en la contemplant avec une légère teinte de folie.
Sans prévenir il souleva la lycan, s'assurant que cette dernière maintienne sa prise en s'enroulant contre lui avec ses jambes, il s'assurait de la tenir fermement. Continuant un petit mouvement de balancier pour accentuer le plaisir, il sentit une vive douleur le saisir lors de la stabilisation, serrant alors les dents tout en souriant il se figea un bref instant en regardant Lidina. Il l'amena en dehors de l'eau puis reposa son corps délicatement sur le sol chaud du bassin, se laissant aller à ce que son instinct lui dictait, s'emparant des mains de sa partenaire pour laisser libre cours à ses lubies.
Quelques instants plus tard, Stan reprenait place dans l'eau, laissant son corps épuisé récupérer. les bras étendus le longs de la surface en vois, le bas du corps plongé dans l'eau il gardait les yeux fermé. Ses pensées allaient d'un endroit à l'autre, sans être confus il était comme satisfait. Peut être aurait-il dû se livrer à ce genre de pratiques bien avant? Peut être pas? Après tout les choses étaient bien comme ça, sans compter le fait qu'il ne pouvait revenir en arrière le moment passé avec cette délicate créature était déjà exceptionnel. Ses yeux s'ouvrirent lentement lorsque il entendit la jeune louve bouger, ses sens cherchèrent alors à savoir ce qu'elle allait faire. Partir honteuse? Où revenir au prêt de lui pour récupérer. Préférant s'assurer au plus vite d'une réponse à cette douloureuse question, il laissa de nouveau ses lèvres s'étirer avant de déclarer avec une pointe de désir:
-Il y aura un second round... je ne suis pas entièrement satisfais. Et toi?
La jeune louve n'était pas vraiment une dominante mais il fallait l'avouer que ainsi, assise sur lui, c'était le pied. Il était vrai que cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas livrer à de tels ébats et cela lui avait un peu manquer à cause du plaisir immense qu'elle avait toujours ressentit. Mais cette fois-ci, cela lui semblait différent. Était-ce la première fois de Stan ? Elle ne savait pas trop quoi penser car il était à tomber par terre et cela aurait été bizarre que ce soit la première fois de sa vie qu'il s'unit à quelqu'un de la sorte. Mais bon, ce n'était pas le moment d'y penser. Surtout qu'elle regrettait de se prendre la tête avec de telles futilités alors que elle, elle avait déjà connu l'orgasme avec une personne. C'est ce qui l'a motiva à bouger pour lui donner ce qu'il n'avait encore jamais reçu de la part d'une femme. Et d'une part, elle se sentait, en quelque sorte, honorée d'être la première. Au moins, cela voulait dire qu'elle n'avait pas perdu de son charme et qu'il était tout à fait possible pour elle de reprendre une vie normale avec un homme qui la traiterait mieux que celui qui l'avait laissée toute seule avec le poids de la mort de sa famille sur les épaules. Mais il valait mieux penser à l'instant présent et laissé le passé dernière pour pas qu'il puisse envahir son futur. Et c'est ce qu'elle fit en fermant les yeux et en s'abandonnant complètement aux bras du jeune homme.
Après plusieurs minutes, elle se sentit soulever si bien qu'elle enroula ses jambes autour de sa taille et ses bras autour de son cou tout en ouvrant les yeux pour pouvoir l'observer, les joues rouges et des petits halètements se faisant entendre mais qui se muèrent rapidement en gémissement à cause des mouvements qui reprenaient. Elle le regardait avec une certaine soumission dans le regard, comme si elle l'autorisait à faire ce qu'il voulait d'elle. En un sens, elle préférait qu'il domine car il ne s'y connaissait pas vraiment quand il s'agissait d'être au dessus. Mais elle pourrait apprendre et elle en était sûre que ce ne serait pas désagréable, comme l'avait prouvé la première position. En revanche, elle se mit à apprécier de plus en plus le moment quand il se mit au dessus d'elle après l'avoir déposé sur le rebord. Si bien que quelque instants plus tard, elle finit par atteindre ce qu'il avait cherché à lui donner tout en espérant qu'elle lui aurait également donner ce qu'il voulait.
Le voyant retourné dans l'eau, elle s'assit quelques secondes tout en se demandant si cela lui avait plu. Elle le sut en le voyant se détendre dans l'eau, ce qui la fit sourire. Elle, se sentait carrément bien. Comme si elle aurait du se lâcher plus souvent au lieu de faire sa coincée. Elle se releva alors lentement et elle remarqua alors le regard de Stan posé sur elle et quand il prit la parole, elle se mit à rire doucement. Il devait sûrement penser que cela ne lui avait pas plu alors elle tâcha de le rassurer en allant se blottir contre lui, ses yeux posés sur le visage de l'homme avec lequel elle s'était fait plaisir. Elle déposa un petit baiser sur sa joue gauche avant de se mettre à parler.
- Pour ma part, je suis comblée mais je suis ravie qu'il y aura une autre fois.. Je te passerai mon numéro et tu pourras m'appeler quand tu veux. Et mon adresse aussi, pendant que j'y suis.. Enfin, si tu as vraiment envie de me revoir.
Stan se laissait aller à la contemplation, prendre son temps pour répondre n'était même pas stratégique. Il n'avait simplement plus l'impression d'avoir à se soucier du reste du monde. Contre lui se reposait une jeune femme, une douce créature dans laquelle il venait vider ses deux bourses. Un phénomène aussi banal qu'incompris qui pourtant laissait une pointe de satisfaction étirer ses lèvres humides. Que pouvait-on lui reprocher? N'était-il pas un homme? Un simple bout de chaire propulsé à travers le monde par de petits arcs électriques alimentant son cerveau? A quoi bon remercier le destin? Pourquoi se rassurer à propos d'une chose aussi infime que le sexe? Certes il n'oublierait rien, les yeux, le corps où la voix de Lidina ne quitteraient jamais ses souvenirs. Non, il les chérira ces souvenirs, il les aimera. Car ils sont magnifiques. La simplicité avec laquelle il s'était éloigné de ses malheurs en se glissant entre les cuisses de cette louve relevait de la magie. Mais à quoi bon s'extasier des heures sur le sujet? Combien d'hommes et femmes venaient de s'unir en cette belle nuit? Des millions, peut être des milliards... Bref, comme beaucoup au lieu de se contenter d'une simple folie; le désir fouettait ses veines l'encourageant à en exiger plus. Il avait remarqué l'aisance avec laquelle cette femme le laissait l'approcher où disposer d'elle. N'allait pas y voir une quelconque forme d'asservissement. Il s'agissait simplement d'une relation particulièrement intéressante. Car en y réfléchissant, Stan n’aurait su dire lequel des deux était réellement le plus dingue de l'autre. Sa marque comme pour le ramener à la réalité lui arracha une vive douleur, brisant alors son sourire.
De son côté, Shawn ne savait pas réellement quoi penser. Il n'avait jamais imaginé en possédant ce jeune homme, tomber dans une situation aussi embarrassante. Il lui pardonnait volontiers de s'être aussi facilement laissé aller aux jeux nuptiaux avec une femme aussi charmante. Mais merde, il comprenait un peu ce qu'éprouvait les parents en manque d'amour retrouvant leurs gosses de vingt piges sur le premier site pornographique venue. Ce n'était en rien embarrassant, bien au contraire les choses se confirmaient. Malgré son statut de Darkness, il devait admettre ne pas savoir quoi penser. Dès qu'il se prenait à féliciter sa propre chaire, un sentiment inesquivable d'angoisse mêlée à une honte aussi lourde qu'odieuse le repoussait. Dans ce genre de moment, il aimerait être munit d'une simple télécommande pour zapper sur un autre programme, mais ce n'était pas possible. Le démon avait tout vue, tout sentit et malheureusement tout comprit. Puis merde, n'y avait-il aucune caméra dans ce bain? Bien sûr que non, ce bassin était en réalité l'équivalent d'une chambre. Les gérants de l'hôtel ne trempaient pas dans l'innocence, les enfoirés avaient sûrement prévu ce genre d'éventualité. Fidéliser leur clientèle à travers le sexe où toutes autres formes de débauches était une garantie indiscutable. Même si l'un des deux partis n'avait pas réussit à prendre son pied, la curiosité où bien l'espoir de trouver quelqu'un d'amusant un autre jour l'amènerait forcément à revenir.
Pendant que certain maudissait leurs sorts, d'autres commençait à se sentir pousser des ailes. Le baiser que Lidina avait déposé sur sa joue ne l'avait pas laissé indifférent. Amusé, mais aussi encore excité par la proximité de leurs deux corps il céda lentement à ses pulsions. Amenant son visage prêt du siens, il lui arracha un long baiser, ne ménageant pas ses efforts pour s'appliquer et rendre ce dernier agréable. Peine perdue lui murmurait une petite voix, mais qui ne tentait rien n'avait rien. D'un point de vue étranger, la scène était innocente, voir même ridicule. Seul l'oeil avertis où expérimenté d'un tiers aurait pu apercevoir les remous à la surface de l'eau. Alors qu'il distrayait sa partenaire, attirant le plus gros de son attention sur son visage, ses mains guidaient lentement les jambes de la louve. Une fois ces dernières reposant sur ses genoux, il laissa l'une de ses mains glisser le long de ses cuisses. Dissimulant ses intentions sous d'agréable caresses, il cessa de l'embraser une fois qu'il sentit ce qu'il désirait. Homme où femme, on ne réfléchissait pas de la même manière lorsque on sentait la main d'autrui posé sur nos attributs. Surtout lorsque deux doigts sinueux tentaient de se frayer un chemin. L'endroit était connu désormais, mais y retourner n'était pas forcément déplaisant. Au contraire, sentir le corps de la jeune femme frémir contre le siens à ce simple contacte l'amusait:
-Et si... je prenais ton numéro chez moi? Je t'invite à prendre un verre pour fêter nôtre rencontre comme iul se doit. Qu'en penses-tu?
Sans honte ni manières, sa phrase se clôtura sur un simple regard provocateur, accentué par le mouvement de ses doigts en terres interdites. Son sourire semblait s’affiner, comme si il appelait la louve à réagir, quelque soit la manière il sentait que ça lui plairait.
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par Invité Ven 28 Mar - 14:55