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Message par Invité Sam 1 Mar - 5:31

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La nuit était sombre, la nuit était noire. Un lourd silence pesait sur le quartier dévasté. Les chiens errants avaient décidé de rester cachés et ne pas sortir cette nuit. Pendant que la lune avait décidé de rester emmitouflée dans de lourds nuages noirs qui cachaient toute possibilité de lumière naturelle. Une nuit froide, une nuit glaciale qui n’inspire personne à mettre le nez dehors. Ce genre de soir aussi froid qu’un mort, aussi froid que cet endroit.

L’endroit plongé dans le noir total, seule une lumière apparut au-dessus des décombres d’un bâtiment de béton. La lumière du téléphone de Séréna qui prit le temps de vérifier l’heure. Minuit trente… Elle souffla doucement, un nuage se forma pour montrer à quel point il faisait froid, pour montrer à quel point la jeune femme avait mal choisi sa nuit. Le regard de Séréna balaya les environs, même s’il lui était impossible d’apercevoir qui que ce soit ou quoi que ce soit.

Quelques heures plus tôt, elle avait transmis d’une manière ou d’une autre un petit mot, une petite lettre bien intime à une inconnue sur laquelle elle avait été capable de rassembler quelques informations. Cette personne serait au minimum un divertissement au mieux un bon investissement… À voir et à déterminer selon la réaction de son invité qui allait se présenter devant elle. Le mot qu’elle lui avait transmis était simple et efficace.


« Je t’attendrai, tu me reconnaitras…
Je sais que tu me sentiras, sinon cherche-moi.
Je connais ton petit secret, ton passé.
Si tu oses, rejoins-moi dans le quartier dévasté vers minuit…
Cherches-tu à te faire pardonner?
Nous verrons bien. »



Ce simple mot tout de même provocateur était signé du symbole nazi, à la différence que celui-ci n’était pas fait d’encre, mais de sang. Une petite attention bien particulière et bien significative que sa correspondante devrait reconnaitre très bien, à moins qu’elle soit sotte, mais ce qui aurait bien étonné la jeune femme qui attendait patiemment sur l’accumulation de béton en état probablement précaire.

La jeune femme remua lentement les doigts pour vérifier qu’elle en avait toujours dix et garda le silence un bref moment penchant la tête vers l’avant. Séréna n’avait aucun pouvoir magique, mais elle avait un don bien à elle. Faire réagir toutes les fibres de leur corps de toutes les personnes qu’elle désirait.

Puis, un sourire amusé s’afficha sur les lèvres de la jeune femme. Gardant la tête penchée vers l’avant ne bougeant pas, elle siffla doucement d’un petit ton amusé…


- J’ai failli attendre… et je n’aime pas attendre…

Elle redressa la tête, en fermant les yeux gardant son sourire peut-être figé par le froid.

- On a aimé mon petit mot?

Message par Invité Mer 5 Mar - 16:46

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Il y a des jours où il faudrait mieux rester couché... Ne me demandez ni comment, ni pourquoi j'en ai déduis que cette journée serait à classé dans les mauvais jours dès l'aube, mais ce fut fait dès que j'aperçu le soleil se lever entre les rideaux moisis de mon appartement. Quelque chose me disait que ce soleil était de mauvais augure, à peu près autant que de croiser une échelle en passant sous un chat noir. Ou plutôt de croiser un chat noir en passant sous une échelle, c'est celon ce qui vous parait le plus plausible. L'idée me fit rire jaune mentalement, alors que je regardais à travers la fenêtre, assise sur un canapé aussi moisis que les rideaux. Ca allait certainement être le seul moment paisible de cette foutue journée.

Et je n'ai jamais autant détesté avoir raison que cette fois là. Après une journée déprimante à soigner les misérables des rues, ce fut mon dernier "client" qui m'acheva le coup de grâce, en me remettant un message. Je me suis jurée de ne plus soigner les habitants du Quartier Dévasté après ça.

C'était le genre de message qu'à peu près n'importe qui pouvait recevoir en fait, car chacun a ses petits secrets, et encore plus dans cette ville qui semblait rassembler des individus tous plus singuliers que les autres. Et pourtant, je pus sentir ma peau se hérisser et mes muscles se contracter d'avantage à chaque mot que j'en lisais, et la croix gammée de sang fit cette fois gémir mon instant vampirique qui avait bien reconnu le symbole. Mon instinct vampirique? Je croyais d'ailleurs l'avoir mis au placard celui-là. Mais cette ultime provocation n'était là que la preuve de la sincérité de cette lettre : signer une lettre de son sang et la donner à un vampire était à peu près la même chose que de se mettre une puce sous la peau et de donner le gps pour la repérer à quelqu'un d'autre. Cette personne voulait clairement que je la retrouve. En fait, suffisait de lire la lettre pour le deviner, mais là en était une preuve plus absolue. Où alors s'il s'agississait du sang de quelqu'un d'autre, cette personne court un gros risque...


Bref. Quelqu'un voulait me voir, c'était clair. Je n'étais pas bien motivée par la partie "Se faire pardonner", mais plus par la totalité de la lettre elle-même. Je voulais savoir qui était assez fou pour faire un tel paris, que demanderais cette personne en échange du pardon. C'est cette curiosité qui me poussa à me rendre dans le quartier sur le coup de minuit, humant l'air à la recherche de l'odeur du sang du mystérieux expéditeur. Je ne mis guère de temps à retrouver sa trace, et suivis l'odeur nauséabonde -Qu'on ne s'y trompe pas, je n'aime pas l'odeur, ni le goût du sang en général, pas juste de celui là- jusqu'à sa source, zigzagant entre les immeubles à moité effondré, voir entièrement pour certains. Cet endroit pourrait être le théâtre d'un bon nombre de film d'horreur de série Z, de part son décor que par le silence presque dérangeant qui y règne. Seul le son de mes pas semblait animer ces lieux, me donnant l'impression d'être une intruse.  D'habitude je me plains du manque de calme, mais là...

Au bout de 10, peut-être 20 minutes de marche, je pus sentir l'odeur devenir plus forte, sa source n'étant alors plus qu'à quelques mètres. Je pus alors la voir dans l'obscurité : une jeune femme, plus grande que moi d'une dizaine de centimètre peut-être, aux cheveux sombres et au teint pâle, mais doux. Elle semblait presque innocente à voir comme cela, mais étant l'origine de cette lettre, je pensais bien qu'elle devait aussi avoir ses secrets. Elle ne semblait pas me voir de là où j'étais, alors je me décidai d'approcher jusqu'à entrer dans son champ de vision, ou dans le cas présent à porté d'oreille.


Ses mots avaient un fond amer, que je n'aimais pas. Elle se moquait manifestement de moi, ou en tout cas étant bien contente que je sois venue. Je fis abstraction de sa première phrase, avançai jusqu'à arriver un pied de l'amas de béton sur lequel elle était. Je devais faire attention à ce que je disais, cette personne semblait manifestement dangereuse avec les mots. Elle savait jouer sur leurs sens, et leur donner une saveur parfois désagréable. Je mis alors un certain temps avant de répondre sèchement.

-Moyennement. Si vous me le permettez, je voudrais directement arriver au point essentiel de cette rencontre. Me faire pardonner ne m'intéresse guère, mais je suis bien plus curieuse sur un autre point : Que voulez-vous de moi ? J'imagine qu'un... tel service nécessiterait compensation.

Evidemment, par compensation, j'imaginais bien d'autres choses que de l'argent. De tels risques ne peuvaient-être pris juste pour de l'argent. Le prix de compensation serait certainement un service... Ou plusieurs qui me coûteraient d'avantage que quelques billets. En disant cela, je fixais la jeune femme, cherchant en même temps des éléments qui pourrait trahir sa pensée avant même qu'elle ne parle, mais le personnage semblait peu propice à ce genre d'analyse...

Message par Invité Jeu 6 Mar - 0:40

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Elle écouta attentivement la voix sèche et froide de la femme qui allait droit au but. Séréna tourna la tête vers la provenance de la voix. Probablement qu’elle ne pouvait que l’écouter, après tout elle n’était qu’humaine et n’avait aucune habileté à voir dans la nuit s’il n’y avait pas de lumière.

- Je n’ai aucun problème à aller droit au but, c’est même ce que je préfère… Les longs discours inutiles, je les laisse aux politiciens de ce monde.

Lança-t-elle, légèrement amusée, toujours assise sur la montagne de débris telle une princesse sur le dessus de son trône. Son regard dans le vide, ne cherchant même pas à apercevoir la femme qui ne devait pas être très loin. Malgré la nuit, le froid, le fait que cette femme qu’elle avait volontairement fait venir vers elle et la tuer en moins de deux, un sourire effronté s’affichait sur ses fines lèvres pâlies par l’air glacial.

Doucement, elle croisa les jambes posant une main derrière elle pour s’appuyer et se mettre à l’aise. Ne comprenait-elle pas que le danger était omniprésent ou n’en avait-elle vraiment rien à faire?


- Si tu ne veux pas entendre ce que j’ai à te proposer comme service à quoi bon parler de mes honoraires? Pas de service, pas d’honoraire, à moins que tu aimes travailler gratuitement pour les gens. Oh non. Ce n’est pas ce que tu fais déjà en partie pour te libérer de tes péchés? Suis-je bête…

Sa voix presque hautaine et malicieuse s’éleva dans les airs, toujours percher sur le béton balança légèrement son pied. S’amusait-elle ou ne cherchait-elle qu’à énerver son invité? Dans les deux cas, la jeune femme d’affaires jouait probablement avec le feu.

- Je n’aime pas me déplacer pour rien, je vais alors tout de même te parler de ma proposition. Je peux, aisément, faire disparaitre ton nom de n’importe quel registre, que la personne que tu as été n’est jamais exister. Détruire toutes preuves qui pourraient te mener en prison. Car après tout, même encore aujourd’hui des gens sont traduits en justice pour crime contre l’humanité…

L’humaine attrapa doucement son téléphone pour vérifier l’heure prenant son temps et elle remit l’objet là où elle l’avait pris, dans son soutien-gorge.

- Si j’étais à ta place, j’aurais fait disparaitre ça de mon passé depuis longtemps et j’aurais vécu la belle vie au lieu d’aider des misérables…

Son pied continuait de se balancer l’air désinvolte et peu intéresser par les actions bienfaisantes de la femme qui avait été tout de même attiré par la curiosité plus que par l’envie de vouloir disparaitre.

Séréna se foutait des gens, de leur vie et de leur existence, cette femme qui n’était pas curieuse ne put s’empêcher de poser une seule question :


- Pourquoi se soucier de l’humanité?

Murmura-t-elle, d’une voix détachée et presque tranchante. C’était vraiment une question, peut-être plus poser à elle-même qu’à son invité, mais tout de même une question…

Message par Invité Jeu 6 Mar - 18:16

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Au final, elle n'avait toujours pas répondu à ma question. Il n'y avait plus de doutes désormais, les mots sont les armes de cette femme, elle savait les manier avec une telle aisance qu'elle pouvait vous convaincre d'un peu n'importe quoi, pour peu que vous ayez l'esprit faible. Plus elle parlait, plus je sentais l'amertume de sa voix me dégoûter encore et encore. Si ça ne tenait qu'à moi, je serais déjà partie depuis un moment mais beaucoup de choses me dérangeait chez elle, et me poussait à rester par pur curiosité, ce qui honnêtement, est assez rare. Mon interlocutrice semblait bien informée sur moi, encore plus que je ne pouvais l'imaginer. Non seulement elle savait pour mon passé, mais aussi sur mon présent, sur ce que je fais pendant mon temps libre, et c'est certainement ce qui me troubla le plus. Toute fois, ce qu'elle me dit me tira un sourire tout de même : Me libérer de mes péchés? Ca pouvait bien être une façon de voir les choses... Mais ce n'est guère ce qui me motivait d'avantage dans mes actions. J'avais bien pris conscience au fil des années que peu importe les péchés que l'on commet, ils resteront en vous, et rien ne pourra vous en libérer, si ce n'est la mort. Et comme je n'avais pas l'intention de mourir immédiatement...

La jeune femme semblait en tout cas absolument vouloir me faire le service de nettoyer mon passé. En faisant allusion à ce qu'elle aurait fait à ma place, je me demandai si elle essayait de me faire regretter ce qui était arrivé. Mais son propos était faux, dans le sens où j'ai choisis la vie que je mène actuellement, et je n'ai pas été contrainte à ça. Je reconnais qu'il m'est arrivé de regretter ma vie qui, admettons le, était plus que luxueuse en Allemagne, mais ce n'était plus d'actualité. Enfin, je ne pense pas que ce soit là le soucis de la jeune femme, de savoir ce qui est vrai ou faux. Son intéret était autre part, et je n'arrivais toujours pas à le cerner.

Son dernier murmure me donna toute fois un indice sur cela. J'eus du mal à savoir si par humanité elle ne désignait que les humains, ou bien toutes les espèces mutantes qui en descende. Un cas comme dans l'autre, elle semblait mépriser cela, et je pouvais la comprendre. Même si cette interrogation ne m'était peut-être pas destinée, je ne pus m'empêcher d'ouvrir la bouche pour y répondre, étant à contre-coeur légèrement nostalgique.


-J'eus autrefois trouvée l'humanité magnifique... Par ce qu'elle était capable de faire, d'inventer, de progresser... Elle possède de nombreux points bénéfiques... Mais j'eus aussi observé sa partie la plus obscure, bien plus forte, qui la mène à sa destruction. J'aimerais la sauver, mais tout ce que je peux faire avec mon pouvoir, c'est de soulager la douleur des plus faibles de l'équation qui compose l'humanité toute entière.

Zut, j'en avais trop dit. Enfin, j'imaginais bien que mon interlocutrice, vu à qu'elle point elle était renseignée, était déjà au courant de mon pouvoir, l'Equation Phénomène. Mais, confirmer ses données était peut-être une action que j'aurais du éviter dans ce cas là. Métaphoriquement, cette discution était un rapport de force entre nous deux. Peut-être qu'un tier n'aurait pas été capable de nous départager, mais je pouvais dire que j'étais en position de faiblesse ici à cause de mon manque d'information. Elle avait préparé le terrain, et je devais vite m'enfuir avant de me faire dominer trop largement. Reprenant une voix ferme, je continuai.

-Mais, celà ne dois guère vous intéresser... Soit. Admettons que j'accepte votre proposition. Que devrais-je faire pour vous en retour?


Je me surpris toutefois à continuer cette discution. Cette jeune femme m'intriguait énormément, et ce pour une raison qui m'échappait. Je voulais connaitre son point de vue, sa façon de voir les choses pour enrichir la mienne. Ou alors j'étais tellement associale que la moindre discution et le moindre contact humain me fascinait, à voir.

Message par Invité Ven 7 Mar - 4:50

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Un rire se glissa hors de ses lèvres. Un rire léger, court, amusé et terrifiant. Fermant les yeux pour un bref instant de réflexion, la jeune femme ouvrit les paupières doucement pour laisser apercevoir une étincelle bien particulière dans les yeux de la femme d’affaires. L’air frais fit danser les cheveux de Séréna et son sombre sourire resta accroché à ses lèvres.

Puis lentement, d’un mouvement lent, elle décroisa les jambes pour se lever. Son long manteau qui la protégeait du froid dansa aussi au vent. Toujours plus haut que son invité, tel un oiseau de proie observant sa victime. Le silence s’installa un bref instant.


- Sauver, qui ou quoi? À quoi ça sert? Tu vas me faire croire que les gens que tu aides te feront oublier ton passé ou te le pardonner. Ces gens que tu veux aider ne feraient que te pointer du doigt s’ils avaient la moindre idée de ce que tu as fait de ton passé. Tu ne peux vivre que pour toi.

Doucement, elle croisa les bras. Pourquoi descendrait-elle vers la femme si celle-ci se sentait bien dans son trou noir? Séréna observait le noir suivant du regard la voix qui s’échappait des ténèbres.

- Et non ça, ne m’intéresse pas. Rien qui concerne autre chose que mes affaires ne m’intéresse… Je ne m’en tire pas trop mal, je n’ai pas besoin de perdre mon temps avec les pauvres ou les plus faibles, à ton choix de vouloir nommer la populace à ton désir.

Dit-elle en balayant l’air de la main de quelques gestes rapides pour démontrer son manque d’intérêt pour l’humanité en général ou peut-être même en tout ce qui respire sur cette planète. Séréna afficha de nouveau un sourire légèrement plus carnassier.

- Ce que tu peux faire pour moi, un médecin c’est toujours pratique quand on ne fréquente aucun lieu public. Puis, je suis sûre que tu sais te rendre utile, alors nous pourrions négocier. À moins qu’aider les gens ne t’es réduit qu'a un état d’esclave de tes remords. Dans ce cas-là, tu ne me servirais à rien. Les soumises léchant allègrement les pieds de leur bienfaiteur… J’en vois assez à longueur de journée.

Mentionna-t-elle probablement en lien avec son emploi de jour derrière ses ordinateurs à ne mettre que plus de contenues pornographiques sur internet.

Posant un de ses doigts sur ses lèvres, le regard était penché vers le vide obscur, face à elle, malgré quelques éclaircissements dans la nuit, elle n’avait surement aucun moyen de voir son interlocutrice. Entre les deux, était-ce vraiment celle qui avait le plus d’information qui était en force ou celle qui pourrait la faire taire d’un geste de la main? Peut-être était-ce changeant selon la position.


- Au fait… Je ne prends pas de : « je vais y penser » en réponse, j’en veux une maintenant… tout de suite. La patience, je n’ai pas envie d’en avoir ce soir. Par contre, je suis ouverte à la négociation… Surtout si tu en as marre de soigner des pauvres et que tu aimerais mieux soigner des gens qui pourraient grassement te payer pour tes services… Ne te trompe pas, je ne parle pas de service sexuelle.

La vampire en contre bas avait bien des choix. Après tout, rien ne la retenait au plein milieu de la nuit à discuter avec une humaine percher sur un rocher tel un vautour attendant la mort de sa proie…

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