Avventura
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Message par Invité Sam 22 Fév - 14:16

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Il y a des jours, où même avec une bonne volonté, on sait d'avance qu'il sera minable. C'est normalement dans ces jours-là, qu'on se remet en cause, qu'on réfléchit à quoi faire. Mais c'est aussi parmi ces jours qu'on ferait n'importe quoi, rien que pour enfin trouver une occupation, un hobbies quelconque. Et même malgré les années, personne n'échappe de cet ennui. Même pas les vampires, qui pourtant sont réputés pour être immortels. L'ennui est une chose que l'expérience ne nous retire pas, au contraire, la vieillesse amplifie l'ennui au fil et à mesure que les années dérivent. Et c'était dans une de ces horribles journées que se trouvait actuellement Kjeld. La nuit avait été longue, il n'avait même pas trouvé une personne consentante. Mais surtout, il avait eu tellement faim ces derniers jours, qu'il avait à cause de tout ça, dut surement manger une bonne vingtaine de pauvres brebis. Cela ne l'attristait pas non plus, il ne compatissait aucunement avec le sort des humains et des animaux. Il avait complètement avachit sur son fauteuil, fixant d'un regard exaspéré la porte de la chambre ou dormait Myriel. Elle-même n'était pas réveillée et prolongeait l'ennui de son frère jumeau. Appuyant de son pied le malheureux sol, qui provoqua un léger grincement mais, sans plus, il finit par se redresser. Mais pas sans un soupir, qui aurait presque pu faire sursauter un chien. La vie de millénaire n'était pas toujours des plus faciles et il fallait bien avouer que cela avait pour effet d'attrister le noble épéiste. N'importe quel évènement lui aurait suffit, mais il s'ennuyait vraiment trop dans ce week-end. Puis, se levant d'un pas agacé, il entreprit d'ouvrir lentement les rideaux de la fenêtre. Par prudence, ne voulant pas se retrouver face aux rayons si douloureux pour son existence. Mais il constata, légèrement heureux, que la nuit n'était pas encore fini. Il devait être environ 23 heures, il restait du temps pour trouver une occupation extérieure au vieil homme. Il avait toujours eu une apparence jeune, mais il restait néanmoins une personne de 989 ans, peut-être même le plus vieux de tout l'Avventura.

C'est après avoir enfilé avec monotone ses chaussures et sa veste préférée, qu'il s'engagea dans la voie lunaire. Il était directement partit dans la rue, cherchant toujours un loisir nocturne autre que la tuerie. Il était cosmopolite et en même temps défenseur du cercle, il n'était pas près à tuer des tonnes d'humains sans une raison plus-que-valable. De plus, il était très lunatique sur son but ; Anéantir "certains" vampires, au contraire, pas les humains. Il se souvenait parfaitement de sa vie d'antan, à l'époque où il n'était que l'héritier d'une grande famille barbare et un simple humain. Gambadant et parcourant les rues, il se dirigeait à un endroit morbide, sans vraiment le savoir et sans aucune raison. Il attirait comme toujours le regard des rares fêtard, qui restant dans la rue très tard le soir, pouvait admirer un jeune homme aux tenues atypiques et à la lame bien aiguisée. On peut dire qu'il ne passait pas inaperçu, mais alors là, pas du tout !

C'est en continuant péniblement son chemin et en relevant la tête, qu'il aperçut l'endroit où ses pieds demeuraient ; un grillage de fer barbelé, ainsi qu'une imposante porte aux gargouilles frustrantes. Une vaste étendue de terre, dont le reflet de la lune l'engageait comme r"flecteur, ainsi que des tombes de tous les côtés présents. L'endroit n'était pas des plus accueillant et chaleureux, mais pour un vampire, ça restait une chose dans les plus banales. En observant un peu plus les environs, il ne tarda pas à croiser deux cadavres contre une tombe. C'était une scène assez spéciale, un blondinet minuscule et une femme à la chevelure blanche et à la poitrine.. développée étaient sur le sol, baignant dans du sang et dans des roses devenues écarlate. Une avait le ventre transpercé, l'autre semblait être mort d'un autre évènement. Se penchant, il regarda les cadavres et d'un humour vampirique pensa rapidement. Au moins, ils sont morts au bon endroit..


Kjeld Skora ▬ Triste époque..

Message par Invité Sam 22 Fév - 20:57

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La journée avait été longue. J'avais été tiraillée par la faim et la chaleur qui entrait par les fenêtres du manoirs, pourtant obstruées par de lourdes tentures pourpres devenait insupportable. On pourrait dire que les vampires ne souffraient pas des aléas du climat, mais quand on était prisonnier de sa propre demeure, ça devenait vraiment insoutenable. J'étais restée allongée dans mon lit toute la matinée à écouter du rock, du slam puis du jazz, mais l'ennui m'avait vite rattrapée. Je m'étais habillée en vitesse, d'un débardeur blanc et d'un jogging pour aller courir sur mon tapis à la cave, puis j'avais fait des tractions et des pompes histoire de garder la forme, mais le rappel incessant de mon estomac m'empêchait de me concentrer sur mon travail et d'être vraiment efficace dans mes exercices : Je chutais même du tapis roulant et me prit la barre de développé-couché sur le torse. Je m'étais lentement remise de mes blessures, mais le manque de sang me rendait vulnérable. Je m'étais promis de ne plus tuer d'humains, mais là j'avais bien envie d'en saigner un à mort. Je restais un jeune vampire malgré les nombreuses expériences qui avait parcouru ma vie. J'avais été habituée à piocher dans la foule sans me poser de question et à vider un homme de ce succulent élixir de vie dès que j'avais les membres un peu douloureux et tirer un trait sur un siècle de ce monde de vie était une torture. Je devais me nourrir moins et moins souvent et ce régime sans hémoglobine me rendait faible et fragile. Je n'avais pas combattu depuis très longtemps, mais me mettre une raclée, surtout en ce moment, serait très facile. Bon, peut-être pas pour un mortel quand même car je conservais une partie de mes capacités physiques, mais pour un vampire, un lycan ou même un sorcier, ça serait vraiment évident. Je courais moins vite, j'avais moins de force, je voyais moins bien. Je n'avais pas laissé au placard mais nombreuses années de lutte contre les loups-garous et mes techniques en combat au corps-à-corps. Cependant, contre un être immortel plus vieux que moi, la moindre blessure serait très douloureuse. D'ailleurs, la chute de ce matin m'avait laissé une marque pendant plusieurs heures, alors que c'était trois fois rien. Je n'avais plus qu'une poche de sang dans le frigo. C'était dégueulasse, même réchauffé, mais je n'avais pas le choix.

Je m'en nourris vers 13 heures et je sautais à la corde jusqu'à ce que la nuit tombe. Il était 19 heures 30 quand les rayons du Soleil disparurent et que je pus à nouveau tirer les rideaux dans tout le manoir afin de voir les étoiles. De là où se trouvait ma maison, les lumières de la ville n'affectaient pas leur éclat. Le spectacle était superbe : la Lune dominait le ciel, et même si dans mon monde elle était aussi porteuse de mauvais présages, elle nimbait le paysage d'un voile clair et pâle, presque fantomatique. Elle était escortée de ces petits astres brillants qui me donnaient de l'espoir. Je pouvais sortir, à présent et j'allais enfin faire disparaître cette sensation de brûlure et la raideur de mes mouvements. Mes membres ressemblaient à des blocs de béton armé et mes veines à du papier de verre. Ma mâchoire était engourdie, à tel point que j'en avais du mal à former des mots. Mes pensées étaient brouillées comme une boussole à proximité d'un aimant : L'aiguille qui filait leur cours tournait dans tous les sens et le canevas de mes idées ne ressemblait plus à rien. Je montais péniblement dans ma chambre pour me changer, enfiler un pantalon en cuir noir, un corset lancé devant et ma paire de rangers. J'endossais mon long manteau et en tirais les clefs de ma moto. Alors que je voulais rejoindre les escaliers pour redescendre, je manquais de tomber en route et je renonçais. Au final, j'ouvris la porte à l'étage et j'en sautais. Je me rattrapais plus ou moins souplement en bas et grimpais sur ma moto sans casque. Je roulais comme un frelon sur les petites routes qui menaient jusqu'au cimetière, parce que je savais que si j'allais en ville, je ferais un carnage que je ne serais pas en mesure de contrôler et qui me resterait à jamais sur la conscience. Je m'arrêtais devant les grandes grilles entrouvertes , je sautais à terre et je me concentrais comme je pouvais sur les bruits qui émanaient de l'intérieur. Je perçus vaguement deux battements de cœur et des sanglots étouffés dans la nuit. Mon long manteau claquait dans le vent, mon silence coutumier était banni par ma fatigue et la fin qui me tiraillait les entrailles. Je traçais la piste des deux personnes jusqu'à une tombe délabrée. La femme était agenouillée et elle pleurait à chaudes larmes alors que son compagne était debout à côté d'elle.

Je déployais la lame d'acier qui était repliée sous mon bras en en transperçais la poitrine de la femme jusqu'à lui percer le cœur, lui accordant une mort rapide et la moins douloureuse possible, puis je me jetais sur l'homme dont je déchirais la gorge sans la moindre pitié, ne laissant pas perdre la moindre goutte de ce liquide bordeaux au goût si fabuleux. Les battements de cœur du gars ralentirent et je sentis qu'il fallait que je m'arrête, mais ma faim était trop intense et cette sensation de plénitude était tellement bonne.... J'étais alors loin de me douter que cette attaque incontrôlée allait me coûter très, très cher... Il finit par s'avachir dans mes bras et ses cris se tarirent jusqu'à mourir dans la robe sombre de la Nuit. Je le relâchais et il s'écroula sur la pierre tombale à côté de la blonde. Je retrouvais alors la forme, mes sens redevinrent aussi aiguisés qu'avant, mon sang retrouva sa vitalité dans mon corps. Mes muscles redevinrent légers, mes mouvements silencieux et mes veines arrêtent de me brûler à chaque geste. Je m'éloignais alors des corps, m'apprêtant à m'en-aller, quand je sentis une présence. Une présence qui, à l'odeur, n'était pas celle d'un humain. Je fis volte face pour me retrouver devant un homme qui paraissait avoir la vingtaine, mais qui à la puissance de son aura en avait au moins mille, ou presque. Je frissonnais quand la puissance qu'il dégageait frôla ma peau. La poignée d'un sabre dépassait dans son dos et il me regardait avec un air impénétrable. Je décidais alors de briser la glace :


-Qui es-tu et que fais-tu ici, étranger ?

Je croisais les bras sur ma poitrine et ne déviais pas les yeux de ses prunelles sombres. J'attendis sa réponse : je ne savais pas ce que ce gars pouvait me vouloir, s'il était ami ou ennemi. S'il faisait parti du Cercle, j'étais dans une merde noire...

Message par Invité Mer 26 Fév - 17:37

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La nuit était en passe de se lever, mais il devait bien rester environ une heure avant que les sillons du soleil ne puisse se lever. Le crépuscule violet se reflétait sur les vêtements nacres du chevalier, lui dégotant un aspect atypique et mystique. C'était dans ses prunelles que se reflétait la lune, d'un blanc comme à son habitude pouvant faire pâlir de jalousie les draps les plus blancs.

Le regard du vampire pointait dangereux dans la direction des deux cadavres. Balayant de ses yeux se tintant d'un écarlate sous l'effet du sang si proche, il examinait les blessures. La jeune femme avait été picoré, et son cœur semblait bel et bien déchiré. Kjeld avait l'habitude de ce genre de scène, et examinant d'une main de fer, il présuma qu'elle avait eu une mort très douloureuse, mais en même temps effroyablement rapide. Il se demandait qui avait put commettre  de tels erreurs, n'était-ce pas contraire à la tendre paix qu’essayait d’instaurer le gouvernement de la ville, le Cercle ? Tandis que l'autre était complétement insensible pour l'odorat développé du normand. Il ne sentait pas d'odeur, ne respirait pas non plus. Il était mort, mais à en juger le vide ultime qui régnait dans ses veines et artères, il avait eu affaire à un vampire. Il ne lui fallut pas longtemps pour enfin comprendre d'où venait tout ses cadavres, de pleine nuit. Une femme sortit de non loin de là l'interpella, et donna fortement l'impression d'être la présumé vampire.


Étrangère ▬ Qui es-tu et que fais-tu ici, étranger ?

Cette remarque était assez insouciante. La jeune femme n'y avait sûrement pas fait attention, mais d'une manière très ridicule, un léger filet de sang jonchait encore ses lèvres. Tandis qu'une sorte d'arme, ressemblant plutôt à un bout d'outil rayé et recyclé était vers ses pieds. Une remarque qui aurait put, avec quelques siècles d'avance, certainement pu faire légèrement sourire Kjeld. Désormais, il était un membre du Cercle. Il ne pouvait pas tolérer que quelqu'un tue de la sorte en humain. Elle avait dut se précipiter sur le couple, et vu l'état, surement les massacrer sans même y réfléchir.   

Kjeld Skora ▬ Kjeld Skora. Et toi ? C'est contre les règles de tuer deux humains comme ça..

Message par Invité Ven 28 Fév - 10:48

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Le temps passait, trop vite à mon goût. Le ciel commençait à ôter sa robe de ténèbres pour se colorer, lentement. Il ne restait plus qu’une heure avant que le soleil ne sa lève. Le Soleil, cet astre, mortel pour les miens. Cet astre destructeur, qui transforme le corps en cendre et brise les cœurs. Qui amoindrit, affaiblit l’esprit. Cette boule de feu sinistre qui consume la chair et renvois à la terre. La source de mes cauchemars, le point de départ de toutes les tortures. Ce Feu Céleste qui fait de nous un amas informe de particules. Si la Nuit était mon refuge, le Jour était mon Tombeau. Je me glissais dans les rues sombres dont la seule lampe était l’astre lunaire. Dans ce demi-noir, mes vêtements faisaient de moi une ombre mortelle, funeste présage. Promesse de Mort, messagère obscure et incontrôlable, je me mouvais parmi les Hommes, y cueillant des Ames comme une Faucheuse tant redoutée. Les chaînes de mon pantalon émettaient un doux cliquetis métallique, semblable aux Cloches du Jugement Dernier, comme le dernier son qu’entendent les trépassés avant de traverser le miroir et de passer le seuil de l’Autre Monde. Je reposais les yeux sur l’homme en face de moi. Il était droit, planté dans le sol comme s’il faisait partie de lui. La poignée de tissus sombre dépassant de son dos brillait sous les rayons blafards, lui donnant un aspect fantomatique qui aurait inquiété quelqu’un d’autre que moi. Mais j’étais un habitant de ce monde-là et j’avais cessé de frissonner à la vue des esprits. Seulement, malgré son effet irréel, il était bel et bien fait de sang, comme moi. Et son regard était celui d’un Inquisiteur, qui venait de trouver sa cible. Celui d’un prédateur, d’un vautour plongeant les serres en avant sur une brebis. Mais sa victime, il l’avait mal choisie. Parce que l’agneau avait des griffes, et qu’il savait s’en servir.

J’avais rengainé la lame qui dormait sous mon avant-bras, de façon à ne pas la dévoiler. Il n’y restait pas la moindre trace de sang, ce qui la rendait plus discrète. En revanche, j’avais commis une erreur de débutant, qui trahissait mal culpabilité : j’avais quelques traces pourpres sur les lèvres, et un léger filet coulait le long de leurs commissures. J’y passais vaguement ma langue, dans un geste habituel. Le goût cuivré et sucré du sang avait marqué mon palais et imbibé tous les tissus de mon corps. Je me sentais forte et libre, mes mouvements étaient ceux d’un éclair. Mais j’étais loin d’imaginer que j’étais tombée sur une tornade. En effet, malgré la puissance de son aura, il ne semblait pas particulièrement menaçant. Ses yeux étaient tintés de rouge, comme le sang qui avait éclaboussé sur mon t-shirt. Je laissais mes yeux virer à leur tour, mon très récent repas me facilitant la manœuvre. Après m’être nourrie, je me sentais… Invincible, sans limites autres que celles que je m’imposais. Mais je venais de commettre un crime, et j’avais la vague impression qu’il était temps de passer à la caisse. L’addition allait être salée… Je n’avais pas tué depuis plus d’un mois, maintenant, mais mon intuition me disait que j’aurais beau m’expliquer avec cet homme, il ne s’arrêterait pas pour autant. Sa décision semblait déjà prise, ça se voyait dans son regard. Il était impassible, nullement tendu. Mais je sentais pourtant, dans la force qui se dégageait de lui, qu’il était prêt à bondir. Tout en lui me criait qu’il allait me tuer. Parce que j’étais une meurtrière, que j’avais enfreint les lois que le Cercle s’efforçait de nous imposer. Mais j’étais une Rebelle, et je ne comptais pas me laisser faire sans vendre ma peau avec acharnement. Je savais me battre, je ne comptais pas me rendre sans lutter. Si le Paradis m’avait refusée, l’Enfer pourra bien m’attendre.

J’étais détendue, un sourire narquois s’étirait sur mes lèvres.  J’étais décidée, moi aussi. Je me battrais, jusqu’à ce que mon cœur privé de vie renonce à me soutenir, et que les dernières lueurs de clarté dans mon esprit s’éteignent. Le loup était entré dans la bergerie, certes… Mais je ferais en sorte que, si je devais mourir aujourd’hui, il meure avec moi. Il n’était pas question que je sois la seule à voir ce lever de soleil mourir :


-Cathy Watkins. Et je n’ai que faire de vos règles. De vos lois. Je ne m’y suis jamais soumise, il n’est pas question que je commence. J’ai tué ces gens, c’est vrai. Mais votre politique nous affame. Je suis un vampire, pas une chauve souris de compagnie. J’ai besoin de sang. Et j’en obtiens. Mais peu vous importe mes raisons, car la seule chose qui vous importe et de faire régner votre image du monde. Votre décision est déjà prise, je me trompe ?


Je lui avais donné le nom d’une femme que j’avais connue il y avait de ça une centaine d’année, peu de temps avant ma transformation. Elle avait été une des rares personnes qui avaient compté pour moi, mais elle avait été kidnappée par un fou furieux, et malgré les efforts que j’avais faits pendant dix ans, je ne l’avais jamais retrouvée. Donc si ce type cherchait à me retrouver, à vérifier mon identité, il ne retomberait jamais sur moi, mais sur un fantôme d’un siècle. Cette pensée m’attrista, car je ne l’avais jamais vraiment oubliée….

Message par Invité Lun 3 Mar - 14:34

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Le regard de l'Épéiste était plutôt détraqué, plus ou moins surpris. Il n'était à notre époque qu'une habitude que d'entendre des personnes refusées d'obéir au Cercle, le tribunal de la ville. Mais par contre, il était assez rare de croiser une personne n'ayant aucune gêne, aucun mal à avouer sa récalcitrante vis-à-vis de la politique Sphérique. A vrai dire, il aimait plutôt cet état d'esprit. Pouvoir exprimer ses pensées sans rechigner, sans essayer de les cacher. Mais la cachotière venait de faire un mauvais pas. Elle s'était dénoncée comme membre des Rebelles, dans tous les cas elle ne pactisait pas pour le Cercle et ne le tenait pas non plus à coeur. Et c'était encore pire, alors qu'elle venait de tuer deux humains sans aucune rancoeur. Elle n'avait d'ailleurs pas mit longtemps pour déchiffrer le masque de Kjeld, découvrir qu'il était un partisan du Cercle. Mais à la manière de Catherine, ou plutôt de son nom d'emprunt, Cathy, il n'essayait pas de le cacher.

Il ne pouvait pas le nier, mais c'était vrai que le Cercle affamait les vampires. Il avait lui aussi subit cette crise, cette haine temporaire contre le Cercle. Mais il était expérimenté et avait vite contrôler ses pulsions sanguinaires. Ce qui lui laissait croire qu'elle devait être une jeune vampire, qui-sait, peut-être Kjeld était-il le vampire le plus vieux de la ville pour l'instant ? C'était une épreuve en soit, parfois dure. Mais il fallait résister, boire du sang en boite, manger que de vieux animaux, des volontaires.. et dans le pire des cas, boire directement à l'ancienne, sans tuer l'humain. C'était cela les règles que s'étaient fixés notre protagoniste. Il lui arrivait selon ses humeurs de changer son mode de vie, mais jamais il ne tuait et ne tuerait pas un humain par pur plaisir, désormais.


Kjeld Skora ▬ Miss Watkins, il est vrai que le comportement du Cercle peut parfois nous affamer, j'en suis témoin et j'approuve. Néanmoins tuer des humains juste pour ça..et à en voir vos ébats, vous m'avez l'air d'une rebelle..donc..

Il s'arrêta dans sa phrase, ses sourcils paraissant plus froncés qu'il y a une douzaine de secondes. Serrant ses poignes, en même temps qu'il semblait s'énerver légèrement. Il n'était pas du genre à sortir de ses gongs et il ne l'était pas. S'il l'était, l'histoire de Cathy Watkins ne serait qu'un tas de cendre, brûlé par la propre volonté du jeune homme. Sa main se posa lentement sur le manche de son épée, pour lentement la dégainer d'une main de fer.

Kjeld Skora ▬ Tu préfère ne plus faire ce genre d'action sans raison, continuer ta possible fidélité de Rebelle et être mon ennemi, ou bien tout simplement finir en prison ? Dans les deux derniers cas, tu vas souffrir.  

Message par Invité Mar 4 Mar - 19:31

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La surprise s'empara des yeux de mon adversaire à mes mots. J'essayais de percer lentement ses pensées, mais son esprit était encadré de très hautes et solides murailles, qui m'empêchaient d'accéder à sa mentalité. J'essayais tout de même de forcer le passage, mais rien n'en ressortit. L'évidence était là : j'étais trop faible pour parvenir à briser, ou même seulement à fissurer ces remparts. La puissance de mon ennemi était presque terrifiante. Qui sait ce qui pouvait seulement blesser cet homme ? Son aura me caressa la peau et j'en frissonnais, chose qui ne m'était pas arrivé depuis très longtemps. Je pensais à Kara... Je ne voulais pas que ce soir marque la fin de notre histoire, en même temps que la fin de la vie. Mais je ne pouvais pas simplement me rendre, ma fidélité aux Rebelles et mon ego me l'interdisaient. Je refusais de m'agenouiller à ses pieds et de lui offrir tout pouvoir sur mon existence. Jamais personne d'autre que moi n'avait jamais décidé de ma destiné, il n'était pas question que ça commence maintenant. Alors, puisqu'il le fallait... j'allais combattre. Et si la Mort devait recroiser mon chemin une nouvelle fois, je la rejoindrais et la saluerais comme une amie de longue date. J'avais survécu la première fois, mais j'étais bien consciente qu'il n'y avait pas d'après pour les vampires. Parce que les morts-vivaient jouaient avec les frontières, quand ils passaient de l'autre côté, ils ne s'en relevaient plus. L'Ombre se ferait alors maîtresse de moi, je me noierais dans les Ténèbres et le Néant. Qui sait ? Peut-être que ma route devait s'arrêter ici, après que j'ai vécu déjà plus que ce qu'un simple mortel pouvait raisonnablement espérer... Peut-être qu'après tout, il n'y avait que quelques vampires qui jouissaient d'une véritable éternité ? Ou d'une éternelle lassitude ? Quelques élus, quelques Bons, comme ce type ? J'avais jusque là refusé d'y croire, mais peut-être que la véritable immortalité n'existait pas vraiment. C'était peut-être un mythe qu'on agitait devant nos yeux, mais qu'il était impossible de toucher ? Un vague rêve que tout le monde caressait depuis des siècles, sans jamais réussir à l'atteindre ? Mon trépas ce trouvait peut-être sur le fil de ce sabre...

Je refusais et je refuserai toujours de me plier aux lois du Cercle, qui voulait étouffer les pulsions naturelles des vampires, dans le simple but de protéger les Mortels de leur sort. La Mort n'attendait pas que les miens, elle leur tendait également les bras. Alors que sa longue cape noire flottait au vent, un murmure de repos ou d'Enfer flottait dans la vie des Hommes. Parce qu'ils étaient faits pour rendre leur âme bien avant tous les autres... Après tous, les vampires étaient déjà des élus. Ils passaient d'humains fragiles, faibles et vulnérables à des êtres presque indestructibles et ayant le pouvoir de repousser les limites du Temps. De défier Chronos et de le mettre en échec. Jusqu'à ce qu'il reprenne ses droits... Parce que le Vent tournait, et qu'il emportait avec lui les prières des Terriens. Silence et Solitude accompagnaient alors les Morts vers un monde d'inconnu qui effrayait et portait les conscience à ébullition, qui titillait l'imagination, sans jamais révéler ses secrets. Sans jamais se livrer, à part à ceux qui allaient faire le grand saut. J'avais toujours refusé de transformer les mortels en vampires, parce que j'avais toujours considéré ma transformation comme une malédiction. Mais aujourd'hui, je prenais conscience que c'était un don du Ciel. Un don, réservé à une élite, qu'on l'ait choisi ou pas. J'avais fait passer nombre de consciences de l'autre côté du miroir sans réfléchir, jusqu'à ce que je me rende compte que tout le monde avait le droit de profiter de cette vie, majoritairement unique. Je venais de priver deux jeunes gens de la moitié de leur vie, et même si la culpabilité me rongeait, je n'en ferais jamais part à personne, et surtout pas à ce coupeur de têtes. Si je m'étais toujours refusée à un régime végétarien, parce qu'il rendait faible et qu'il n'était pas dans la nature des vampires d'être les prédateurs des animaux, j'avais récemment refusé de tuer... Sauf que la faim était incontrôlable et que les lois du Cercle nous rendaient la tâche encore plus difficile. Cependant, je ne pourrais pas ramener cette femme et son compagnon à la vie, alors autant éviter de les suivre dans la tombe, si possible :


-Ma foi, vous êtes un petit génie ! On m'avait dit que les membres du Cercles étaient des fanatiques de la paix, mais visiblement, ils ont un peu de cerveau quand même... Ça ne m'arrêtera pas pour autant. Vous pouvez me tuer, je ne suis pas les Rebelles à moi toute seule. D'autres vampires continueront à exécuter librement des humains, sans qu'il ne leur reste rien sur la conscience. Vous soulagerez peut-être cette planète d'un assassin occasionnel, mais vous n'arrêtez pas la machine.

L'homme fronça les sourcils, serra les poings et finit par dégainer son épée. Soit ! C'était inévitable, de toute façon. Je ne comptais pas me débiner. J'avais peut-être toutes les chances de périr ce soir, mais il n'était pas prévu au programme de lui faciliter la tâche. S'il voulait prendre ma vie, il allait devoir venir la chercher, et je me débattrais jusqu'au bout. Il n'y aurait pas de lumière au bout du tunnel, mais je n'avais pas peur. Je me battrai pour Kara, pour la revoir, pour pouvoir à nouveau la serrer dans les bras. Je fermais les yeux un instant pour lui envoyer une pensée, brève mais puissante : «  Je t'aime. » Ces deux mots suffisaient à résumer tout un long discours pompeux. Tous mes sentiments étaient réunis à l'intérieur. Peut-être que ce soir, ce serait la dernière fois que je pourrais prononcer ces mots. Rouvrant les paupières, j'affichais deux yeux à la couleur du sang qui maculait mes vêtements. Deux longs crocs d'un blanc et d'une perfection inhumains jaillirent de sous ma mâchoire supérieure, accompagnés d'un rire sardonique :

-Puisque je n'ai que la souffrance comme issue, alors autant sortir en beauté !

Message par Invité Jeu 6 Mar - 18:46

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Tuer ou être tué ? C'était une question qui prenait actuellement la totalité du vaste esprit vampirique de Kjeld. Il n'avait personnellement rien contre sa congénère, aucun compte à régler. Il en était presque certain qu'elle allait vouloir le tuer pitrement, mais la mort n'était pas dans la nature de Kjeld. Enfin, il est un mort réanimé pour tuer, ce qui en soit était son caractériel. Mais il ne pouvait pas faire de la sorte, il était plus judicieux de capturer la rebelle qui était en face de lui. La sangsue tappotait irrégulièrement du bout de ses phalanges le manche glacé de son sabre. Non pas qu'il stressait, mais que son sang fantasmagorique palpitait dans ses veines. Une sensation maintes fois ressentie par les vampires, ressortant à chaque fois qu'ils se trouvaient en présence d'un combat ou de sang humain. La palpitation du combat..


Cathy Watkins ▬ Puisque je n'ai que la souffrance comme issue, alors autant sortir en beauté !


Des grillons faisaient résonner leurs chants d'un ton faible, bien qu'uni devenant plus puissant. Tandis que d'habituelle corbeaux virevoltait dans le ciel, scrutant les lugubres tombes qui ne tenaient presque que par un miracle des plus inhabituels. La nuit n'étant pas à son stade le plus fidèle de la vie vampirique, il fallait frapper précis. Les deux adversaires s'étaient entraînés sur un chemin dangereux, la nuit atteignant son crépuscule dans une bonne cinquantaines de minutes, le temps leur était compter. Il s'agissait d'obtenir la victoire rapidement, et tout les coups étaient donc permit dans cette lutte acharnée à prévoir. S'impatientant presque de son sang de noble guerrier, le -jeune- homme mit fin à son attente, dégainant une fois pour tous son épée. Aussi inutile que cela pouvait se montrer parfois, il l'avait choisit pour une bonne raison ; Légère et efficace, et pourtant noir, comme la nuit. Ce qui s'avérait pratique qu'il ne sortait justement que de nuit.  


Kjeld Skora ▬ J'en suis désolé, Miss Watkins, mais il va falloir se battre.

Le vampire attendait patiemment la réponse de son adversaire, sa première action. Par pur courtoisie, ou bien pour tester son interlocutrice, il avait choisit de la laisser agir en première. Il était devant elle, en position de self-défense, prêt à en découdre. Il ne la sous-estimait pas du tout, l'imaginant à un niveau plutôt proche et réelle de la réalité.   

Message par Invité Dim 9 Mar - 11:38

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L'excitation du combat à venir faisait palpiter le sang dans mes veines, comme s'il était en train d'entrer en ébullition. J'étirais discrètement mes doigts, mais alors que je voulus prendre une grande inspiration... C'est l'odeur du sang qui me parcourut, pour venir imprimer le moindre de mes tissus. Je dus serrer les poings et fermer les yeux pour me contenir. La sauvagerie que m'inspirait cette odeur me rendait folle.... Je savais que c'était ce qu'espérer mon adversaire : que je perde les pédales pour qu'il soit plus facile de me vaincre. Mais c'était des siècles d'instinct vampirique qu'il me fallait combattre en quelques minutes ! Je venais de me nourrir, mais automatiquement, tout en moi se mit à brûler avec l'ardeur de l'Enfer. Oui, je voulais du sang. Mais pas celui des humains. Je voulais faire couler celui du vampire, jusqu'à ce qu'il soit trop faible pour combattre. Mais même si je savais que la plus sage des décisions aurait été d'essayer de le capturer, je n'y pensais pas. Parce qu'il était trop fort pour moi, et s'il se réveillait pendant que je l'emmenais dans les cellules des Rebelles, il me tuerait sans hésiter pour ne pas avoir à livrer sous la torture des informations capitales sur le Cercle. Je me sentais alors investie d'une mission : celle de supprimer cet homme pour que tous mes congénères puissent vivre la vie qu'ils voulaient. Pour qu'ils soient libres de tuer s'ils le voulaient, de se repaître de sang humain. Parce qu'il était criminel d'espérer d'un vampire qu'il ne pourra vivre que de sang animal, sans ressentir un vide et un manque qui le pousserait de nouveau à tuer, mais cette fois-ci, sans aucun contrôle. Jusqu'à ce qu'ils deviennent pires que les lycans. Affamer un mort-vivant, c'était comme vouloir le pousser à massacrer des innocents en masse. Alors pour que nous puissions vivre sous les couleurs de la liberté et du choix, je devais faire ce que mon rôle exigeait de moi : je devais me débarrasser définitivement de cet obstacle.

La tension montait lentement entre nous, dans l'air doux de cette nuit qui touchait à sa fin. J'étais tout à fait consciente que le temps jouerait contre moi : il ne nous restait que cinquante minutes, à peu près, avant que le Soleil ne se lève. Une fois le jour arrivé, il faudrait qu'un de nous deux ne soit plus de ce monde. Il en allait ainsi. L'un vivrait, l'autre mourrait. Chacun pour protéger sa cause. Mais aussi pour protéger sa propre vie. Il n'était plus question que de survie, à présent. Mais j'en étais plus que consciente : j'étais désarmée face à cet homme. Certes, j'avais des années de combat derrière moi, mais il avait une épée et encore plus d'expérience dans la lutte. La seule lame que j'avais était loin d'être aussi solide que le sabre sombre qu'il tira de son dos. La lame était aussi noire que les Ténèbres, ce qui allait me désavantager encore d'avantage. Parce que j'avais beau avoir une vue de nyctalope, un objet privé de couleurs était plus difficile à repérer.... Ma propre arme était blanche, elle permettrait donc à mon adversaire de me repérer encore plus facilement, ce qui me privait de l'utiliser tout au long du combat, sauf si je souhaitais abréger mes souffrances. Mais je bénéficiais toujours de l'effet de surprise, alors si j'arrivais à l'approcher d'assez près pour lui planter dans le corps... Mes pouvoirs n'étaient pas suffisants pour m'être d'une réelle utilité, ce qui ne me laissait que mes crocs et mes poings. C'était maigre face à un tel ennemi. Mais bien que j'avais toutes les chances d'y rester ce soir, je ne voulais pas renoncer, autant par fierté que par devoir.


-Que de paroles ! Mais qu'attendez-vous pour passer à l'acte ?

C'est à se moment là que je me jetais dans la bataille. Je me mis à courir le plus vite possible dans sa direction. Je me baissais une fois arrivée à sa hauteur pour éviter le sabre qu'il tenait au-dessus de sa taille, pour l'y saisir et nous projeter vers la rangée de tombes qui s'alignaient derrière lui. Une fois que je nous avais envoyés, je le lâchais pour venir rouler dans la poussière du chemin, créant un immense nuage dont je profitais pour me percher dans un arbre proche. J'avais ouvert l'épaule de mon manteau sur un morceau de roche qui s'était détaché d'une stèle. Heureusement, je ne m'étais pas blessée, mais ce n'était pas passé loin. C'était l'épaisseur de ma veste qui m'avait protégée d'une méchante entaille. L'impact s'était répercuté dans ma tête quand je l'avais heurté comme un boulet de canon, et j'étais un peu sonnée, comme si j'avais foncé sans casque sur un mur de béton. J'avais toujours su que les vampires avaient la peau aussi dure que la carrosserie d'une voiture, mais là, j'en avais la preuve ! Je me serais payé un tank en bécane que l'effet aurait été le même ! Je dus rester immobile quelques secondes, en attendant de retrouver mes esprits. Seulement, je savais que mon étourdissement était une porte grande ouverte pour le vieux vampire...

Message par Invité Mar 11 Mar - 16:10

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Elle avait rapidement prit par au combat. Elle s'éjecta elle aime avec Kjeld contre une tombe, manquant de près de fracasser la pierre. Ce geste était dangereux, elle venait elle même de se condamner a recevoir un coup. Mais l'étreinte prise sur l'autre vampire les avaient tout les deux faits heurter à fond. Rattrapé dans un arbre, Kjeld observa longuement l'interlocutrice en même temps qu'il se massait la tête. Etre vampire ne signifiait pas être lâche, et Kjeld ne profiterait pas de son désarmement pour la poignarder dans le dos. La fixant du regard, il comptait lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle s'était jeté sur lui comme un loup affamé, affamé de sang. Il allait lui faire la même chose, mais ce qui allait sans doute être plus violent. Le combat avait commencé, les deux êtres bouillonnaient, qui sait, d'ici tout à l'heure, ne resterait il que deux choses ; Un terrain rempli de tombes à moitié détruites, avec un cadavre gisant en son centre. Il allait la capturer, mais il palpitait. Elle allait avant tout souffrir, et bien comme il faut.

Durant la mise à mort contre la demeure du cadavre, il s'était involontairement entaillé le doigt avec sa propre lame. La blessure était plus ou moins sévère, mais un vampire se regagnait vite. Il ne restait quasiment  qu'une minuscule blessure à peine visible, et un doigt au sang isolé. Dans un geste cannibalisme, Kjeld porta son doigt à la bouche pour y boire le sang qui s'y trouvait. Il allait se déchainer contre son ennemi, qui a son grand répriment, ne semblait pas plus armée que ça. Il n'allait donc pas dévoiler son atroce puissance. Voir la vrai puissance du duo ayant fait frémir les plus vaillants combattants, ayant fait fuir Hitler, c'était la plupart du temps succomber. Il fallait pour ça que non seulement Myriel et Kjeld soit ensemble, mais aussi qu'ils dégainent. Kjeld n'avait pas encore dégainé son duo d'épées, chose qu'il ne ferait pas tant que l'adversaire ne dévoilera pas d'armes.

A peine eut-elle sûrement reprit ses esprits, que l'homme lui sauta dessus du haut de l'arbre, la faisant chuter en arrière. Et pour couronner le tout, en tombant sur le sol il l'écrasa de tout son -maigre- poids. Il donna un coup de sabre dans la direction de la blonde, espérant qu'il le touche.


Kjeld Skora ▬ Alors, tu as une arme ou pas ?

Message par Invité Jeu 13 Mar - 23:06

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L'odeur de sang qui avait empli l'air rendait le contrôle de mes capacités et de mon instinct de vampire bien plus compliqué. En effet, la blessure mortelle infligée à mes victimes humaines faisaient que l'homme se vidait de ce fluide si vital sur la pelouse du cimetière, qui paraissait noire dans la nuit. Du haut de mon arme, les pierres tombales ressemblaient à des traits gris, pâles et blafards, dans ce paysage obscure. Je ne m'étais peut-être pas blessée en chutant dans la poussière, mais lui c'était visiblement entaillé le doigt sur la lame de son sabre en tombant, alourdissant encore d'avantage l'air de mort du lieu. Du sol, mon ennemi me regardait avec un contrôle qui frôlait presque l'arrogance et la provocation. Il semblait impassible malgré la tentation que représentait l'excitation de l'affrontement pour deux immortels comme nous. Il paraissait presque imperturbable, inébranlable. C'était très frustrant, compte tenu du fait que j'avais un mal fou à faire preuve d'un semblant de retenu. Certes, l'âge n'y était pas pour rien : On devait moins sensible à ses pulsions meurtrières avec le temps, si on s'en donnait les moyens. Sauf que j'avais près de 850 ans de moins que lui, alors je devais me battre comme un beau diable pour éviter de me jeter sur lui comme un lion sur une gazelle : il aurait été évident que le lion se serait retrouvé proie, et se serait fait bouffer dans la seconde... Il n'était en effet pas du tout raisonnable de me jeter tête baissée dans la mêlée, sans réfléchir, face à un tel adversaire. Il était armé, très puissant et sensiblement habitué au corps-à-corps. Certes, je n'avais rien d'une débutante. Mais j'étais peu aguerrie à me battre contre mes semblables. J'avais peut-être rejoint les Rebelles, mais ça ne voulait pourtant pas dire que j'avais l'habitude de me confronter à des gens que je ne connaissais ni d’Ève ni d'Adam et que je me retrouvais à devoir combattre jusqu'à la mort pour une simple questions d'idéaux divergents.... 

Pourtant, c'était une évidence que j'allais devoir le tuer. Ca ne me faisait pas peur, parce que je savais que ce serait soit lui, soit moi. Soit je me faisais botter le cul et je m'offrais au Cercle sans le vouloir, en risquant de mettre toute mon organisation en danger, soit je le tuais et je débarrassais les Rebelles d'une belle épine dans le pied. Je préférais la seconde option à la première. Notamment parce que je détestais l'idée d'aller passer une bon moment dans une cellule miteuse au fin fond de nulle part, attachée à des chaînes et à devoir probablement rester là à creuver de faim. Nan, franchement, ça ne me tentait pas du tout. Je me secouais un peu la tête, pour me remettre les idées en place après l'impact. Décidément, ce type était fait en quoi ? En acier ? En béton armé ? En granit ? En marbre ? Je serais passée sous les roues d'un bus à pleine vitesse que je n'aurais pas fait la différence ! Comme quoi, être un vampire ne protégeait pas de tout... Certes, un humain s'y serait brisé les os. Pourtant, le choc m'avait secoué la moindre vertèbre ! Quand le vampire porta son doigt ouvert à sa bouche, mes canines jaillirent de ma mâchoire supérieure à toute vitesse. Elles étaient plus exposées que jamais, mes yeux plus rouges que les braises de l'Enfer. Alors que j'allais sauter dans sa direction, il sauta vers le haut, dans ma direction, pour me jeter à terre. Il me percuta de nouveau de toute sa puissance, son aura fracassant mes moindres défenses à elle toute seule. Je dus pourtant contracter tous les muscles de mon corps pour amortir le choc le plus possible. Je m'écrasais sur le sol avec violence, arrachant deux tombes sur mon passage, libérant des jets de pierres qui m'entaillèrent le visage, les bras et le cou. Heureusement, les fragments de roche ne restèrent pas dans les plaies, elles cicatrisèrent vite, notamment grâce au sang que j'avais avalé. Il m'écrasa de tout son poids, m'enfonçant un peu dans la terre et les graviers. La question qu'il me posa me tira un sourire en coin. Je profitais du fait qu'il attende ma réponse pour me redresser, suffisamment pour lui planter avec virulence mes canines dans le cou, ouvrant une plaie assez imposante qui fit dégouliner sur ses vêtements et sur mon visage un flot rouge et chaud.

Je profitais de la petite ouverture créée par son engourdissement momentanée pour me libérer de son emprise. Je lui envoyais de vigoureux coups de poings au visage et dans le torse pour le faire reculer, jusqu'à pouvoir ramener mes genoux près de mon torse. En dépliant violemment les jambes, je propulsais mon adversaire contre un tronc d'arbre décharné dans un craquement de bois sordide. Je me remis sur mes jambes en un bond souple pour épousseter mes vêtements :


-Tu n'espères quand même pas que je réponde à cette question ?

Message par Invité Dim 16 Mar - 17:38

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La blonde avait au premier sens du terme massacré notre protagoniste. A peine avait-il touché le sol avec sa cible, dérangeant les esprits des morts, qu'il n'avait pas eu une seul minute de répits. Une confiance éternelle en même temps qu'un sourire mitigé entre le contentement et le sadisme traversait ses lèvres. Alors qu'elle lui ouvrit violemment la gorge, lui permettant de retrouver des sentiments qu'il aurait préféré ne plus jamais ressentir, elle harcela Kjeld de coups de poings déchainés. Il se rappelait du jour de sa transformation, ce qui était tout sauf un bon point. Son sang bouillonnait encore plus, l'envie de la massacrer..il pensait à sa sœur, qui avait également été impliqué dans cette transformation. Alors que son corps relâchait tous les affronts à sa nature vampirique, il fut propulsé contre un arbre. Son visage était ensanglanté, comme diverses parties de son corps d'ailleurs. Furieux de cet affront, il ne prit même pas le temps d'essuyer ce liquide avant d’aller prendre sa revanche. Il grimaça en se levant, sentant des écorces de l'arbre fendu qui étaient rentrés dans sa peau. Rien de grave, mais ça faisait bien mal. Les retirant d'un coup sec derrière un cri subordonné, il prit une branche de l'arbre, qui tombé, avait été bien taillée. Il avait prévu de faire souffrir Cathy, ce qui était une mauvaise nouvelle.


Cathy Watkins ▬ Tu n'espères quand même pas que je réponde à cette question ?

Son visage grognait. Une arme dans chaque main, il courra à une vitesse anormale vers son adversaire. C'était dut non seulement à son entrainement sévère, qu'a son physique d'athlète et à ses atouts vampiriques. La martelant de coup d'épée en même temps qu'il avançait, la faisant reculer par la même occasion. Il ne savait pas si ça la touchait, mais il était bien pessimiste. Il arrêta subitement d'attaquer, pour tendre le pieux vers l'avant. L'avait-il touchée ? Ca lui plaisait. Regarder sa lame encore fraiche du sang de l'interlocutrice..

Message par Invité Mar 18 Mar - 22:21

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Alors que je plantais mes crocs avec violence dans la chaire du vampire, un flash d'images d'une sensualité à faire rougir un cameraman de films pornos me traversa l'esprit avec une force qui me déstabilisa l'espace d'une seconde. Je tenais Kara, enlacée dans mes bras, alors que je la mordais avec tendresse exactement au même endroit pour boire son sang, comme je l'avais déjà fait de si nombreuses fois depuis que l'humaine était tombée sous mon charme, apprit ma condition de mort-vivant et accepté que je me nourrisse de son sang plutôt que de celui d'un quelconque innocent en prenant le risque que je la tue si je perdais le contrôle de mes pulsions. Seulement, c'est instants de parfaite communions étaient si intenses, si profonds... Je me sentais alors liée à elle, comme si nos âmes ne faisaient plus qu'une ( si tenté qu'un monstre de ma sorte aie une âme ! C'était là tout le débat d'une vie...). Mais là, la sensation était si différente ! C'était une sauvagerie pure qui me ravageait, comme si j'étais une lionne en chasse, que rien ne pourrait arrêter tant qu'elle n'aurait pas abattu sa proie. Le goût du sang de cet homme était enivrant, comme de la drogue pour un camé. Il était puissant, aux senteurs de musc et de parfums d'orient. J'ignorais d'où pouvaient venir ces parfums. J'avais toujours pensé qu'ils venaient des origines des gens aux cous desquels je m'abreuvais. Mais à moins que ce ne soit lointain, ce type ne semblait pas avoir le moindre gène asiatique. Ça venait peut-être d'autre chose, mais pour l'instant, j'avais l'esprit trop embrumé pour y réfléchir plus longtemps. Après m'être retrouvée bloquée sous le corps massif et lourd comme un bloc de plomb de Kjeld, une nouvelle série de souvenirs me revinrent brusquement en mémoire, comme si ces réminiscences intempestives étaient devenues une maladie. Cette fois, j'étais couverte de sang, mes vêtements étaient déchirés et je tenais un pistolet et une épée braqués sur une chose à la fourrure touffue et hirsute. C'était un lycan, particulièrement énorme, aux grands yeux d'un orange à faire pâlir le Soleil. Ça aurait été terrifiant pour quelqu'un qui n'en avait jamais vu. Mais j'en avais combattu la plus grande partie de ma vie, alors celui-là n'en était qu'un de plus parmi tant d'autres. Quand les images disparurent, je fus comme projetée à travers la réalité, revenant à la lutte présente.

C'était un peu le même contexte : une nuit noire, chaude et empestée de sang. Les seules différences étaient l'absence de la Lune et de ces armes si précieuses, qui m'auraient protégé plus efficacement que n'importe quoi d'autre. J'en étais réduite à une malheureuse dague métallique coulissante de mon invention. Certes, c'était plutôt ingénieux et pratique. Mais face à un animal à la peau si dure, j'avais peur que ça ne suffise pas. Sans compter que ce mec semblait avoir tissé un lien très étroit avec son sabre, comme s'il était devenu une partie intégrante de son propre corps. Autant dire que face à un tel épéiste, mon bout de fer brillant risquait d'être un peu légère ! De plus, l'acier affectait plus les lycans que les vampires, même s'il ne leur était jamais fatal. Autant dire qu'un pieu bien taillé en bois m'aurait donné un plus grand avantage, à moins que mon adversaire ne le retourne contre moi pour me renvoyer au Néant dont je m'étais déjà échappée une fois ! Il était clair que j'étais en infériorité évidente... j'avais beau m'être nourrie peu de temps avant le début du combat, s'il fallait que je puise autant dans mes réserves jusqu'à ce que le soleil ( qui allait m'affaiblir encore davantage, le mauvais côté d'être un jeune vampire), j'allais vite déchanter ! J'avais beau avoir eu une bonne idée en projetant mon assaillant contre un arme, ce qui le cribla de bouts d'écorces qui ouvrirent une multitude de plaies sur son corps, il se releva bien vite, presque comme si ça ne l'avait pas touché. Il retira les cure dents qui lui criblaient la peau en un geste, laissa échapper un cri avant de se saisir d'une branche d'arbre très pointue qu'il avait visiblement l'intention de m'enfoncer dans le corps en prenant son temps pour que ce soit le plus douloureux possible. Je lus de la haine pure dans son regard, mais aussi du sadisme. Il allait me faire souffrir, c'était une évidence. Et mes chances de m'en sortir étaient bien trop maigres pour que je me sente bien. Autant dire qu'elles étaient même presque inexistantes, compte tenu de la rapidité des gestes de l'homme en face de moi. Si je ne trouvais pas vite un moyen de faire pencher la balance, j'allais être dans une merde noire...

Il ne répondit pas à ma provocation verbale, mais autant dire que l'expression bestiale de son visage en disait long. Je savais à quoi ressemblait un vampire quand son instinct de tueur se réveillait. Mais la différence s'était que, jusque là, j'avais toujours eu cet air-là, mais il n'avait jamais été dirigé SUR moi... Le regard assassin de cet homme aurait suffit à pétrifier quelqu'un qui n'était pas en mode «  survivor ». Étant donné que je ne comptais pas me laisser tuer sans réagir, j'essayais d'anticiper au maximum ses mouvements, mais il était très dur à suivre. L'entraînement qu'il avait dû recevoir et les très nombreuses années qu'il avait au compteur lui conféraient une force et une rapidité absolument hallucinante. Il se rua sur moi, son poignard de bois improvisé dans une main et son sabre couleur de nuit dans l'autre. J'eus l'impression de regarder un éclair qui s'apprêtait à me frapper. J'essayais de suivre la lame, mais elle bougeait si vite et elle était si sombre que je n'y parvins pas, à tel point que j'avais l'impression de me battre contre un fantôme. J'esquivais un peu au hasard, et c'est une douleur fulgurante qui me déchira le flanc, jusqu'au milieu du ventre, puis la joue et l'épaule. Je serrais les dents, alors qu'un flot de liquide chaud et paraissant noir dans la nuit vint maculer mon t-shirt, à tel point qu'il me collait à présent à la peau comme une combinaison de plongée. Des ondes de souffrance me parcoururent, et je finis par tomber à genoux devant lui, alors que son sabre s'était teinté de mon sang. Un frisson glacial me grimpa le long de l'échine, empourprant mes pensées comme un glaçon. Je n'étais pas mortellement blessée, mes plaies finiraient pas guérir. Seulement, ma faiblesse m'avait frappée de plein fouet, comme la plus terrible des évidences. Comme si disparaître ce soir était mon destin.

Je n'étais plus mue que par une violente et féroce envie de survivre, par une conviction inexpliquée. J'ignorais d'où me venait une telle force, mais je me relevais en puisant au plus profond de moi, comme si je voulais creuser le sol à mains nues afin d'y trouver de l'or et des joyaux. Je savais qu'au bout de cette course, se serait le trépas de cet être qui voulait tant me supprimer. Je serrais alors le poing droit de toute ma force, armant le bras avec une intensité qui m'était étrangère, comme si je n'avais jamais eu à aller puiser aussi loin en moi. Lançant le coup, alors que je ne me trouvais qu'à quelques dizaines de centimètres de ce type abjecte, ma lame jaillit de sous mon avant bras, longue et menaçante. Elle se planta dans l'épaule du vampire en m'aspergeant le visage d'un sang presque brûlant. Mais, alors que je voulais la retirer de là où elle s'était fichée, elle se brisa au niveau des charnières qui me permettaient de la faire glisser et de la plier sans l'abîmer. Je laissais alors dans le muscle du vampire un poignard d'une quinzaine de centimètres et ma seule véritable arme contre lui, n'ayant aucun moyen de l'y récupérer. Seul le brassard en cuir et les sangles qui portaient la lame étaient dorénavant rattachés à mon bras, inutiles. Ma respiration s'était accélérée, bien qu'en théorie les vampires n'avaient plus besoin d'oxygène pour vivre. Mon instinct me chuchotait distinctement, comme la voix d'un démon : «  Tue-le... Tue-le ! » Inconsciemment, je lui répondis avec agacement : «  Ah ouais ? Je veux bien, moi... Mais comment ? » Évidemment, il n'y eut aucune réponse. Quelle idée de parler à sa conscience, aussi ! Je restais alors plantée là, totalement démunie face à mon adversaire. J'aurais bien voulu profiter de l'immobilité de son bras pour m'emparer de la branche qu'il avait dans la main, seulement ça aurait nécessité que je me penche en avant et que je m'expose encore d'avantage. Ca ne valait même pas la peine, de toute façon : il n'aurait qu'à retourner à un arbre pour aller en chercher une autre. Certes, ça m'aurait tenue immédiatement en sécurité. Mais dans la durée, ça n'aurait eu aucun effet notable. C'était bien là le plus affreux dans ma situation... Je ne pus faire qu'une chose : reculer de plusieurs pas afin de me protéger du mieux que je pouvais.

Message par Invité Sam 22 Mar - 19:07

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Un sourire glacial traversa les lèvres de Kjeld pendant que la lame se plantait pleinement dans le corps de Catherine. Son visage s'était découvert une passion pour l'art, désormais tinté d'un écarlate dégoulinant, appartenant à sa victime. Il avait prit un malin plaisir, voir plus à mutiler de la sorte la demoiselle. Malgré tous ses efforts pour garder son humanité omniprésente, son instinct de vampire était toujours présent. Refoulé une requête d'un vampire millénaire est un fléau en soit, la jeune vampire pouvait tout particulièrement l'approuvé. Malgré les gestes peut précis de Catherine, elle réussit en quelques secondes, sûrement par réflexe à se reprendre. Une lame se déploya vers son bras, poignardant d'une grande force le normand. Ses yeux se plissèrent, son orifice buccale lâchant un léger débordement de douleur. Sa main se contracta un brève moment, relâchant droitement le pieux qu'il tenait. La blonde s'éclipsa, reculant d'un pas légèrement trainant. Malgré ce qu'il se dictait lui même, il avait une envie à la limite de la drogue de la tuer. De la poignarder des tonnes de fois, entendre ses cris, clamser sous le gout cannibale de son sang. A vrai dire, si jamais il en venait à l'emprisonner en retenant ses pulsions, il allait clairement vouloir être au commande de la salle de torture. Il retira non pas sans un bruit la lame qui était plantée dans son épaule.  

Kjeld Skora ▬ Tu vas le regretter..

Elle avait entrainer dans sa marche le pieux vers elle, qui était même à ses pieds. Kjeld était espérant qu'elle ne le remarque pas, sinon elle pourrait très facilement s'en servir comme contre-attaque dans toute tentative de violence de Kjeld. Il baignait en même temps dans la jouissance de la guerre, mais régnait une légère et nauséabonde douleur. Sa main se resserrait dans son dos, sur un autre manche sombre. Il avait désormais dans ses mains ses deux portes-paroles, les deux artéfacts de sa famille, ses épées, qui décideron de la maigre vie de la vampire. Il s'élança contre sa victime, chacun de ses pas le rapprochant non seulement de sa cible que de l'aube, qui ne tarderait à arriver. En face de Catherine, il trancha singulièrement sans même se soucier de ce qu'il touchait.

Message par Invité Ven 28 Mar - 16:40

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Je jetais un regard assassin au vampire qui affichait un sourire absolument glacial, presque sadique, alors que sa lame se teintait de mon sang. Il avait tracé un sillon sanglant en travers de mon ventre, libérant un flot écarlate qui macula mon t-shirt, à tel point que celui-ci se colla instantanément à ma peau. Mon souffle s'était accéléré avec l'éclair de douleur qui fusa dans mon torse jusqu'à se frayer un chemin jusqu'à mon cerveau. La souffrance aurait été pire pour un humain, mais toujours était-il que je restais momentanément immobilisée, à fixer mon adversaire de mes yeux injectés d'un rouge tellement sombre qu'il devait paraître noir. J'avais envie de le tuer... Non ! De le massacrer. De répandre son sang dans les allées d'herbe desséchée du cimetière, jusqu'à ce qu'il ne lui en reste plus la moindre goutte dans le corps. La lame que je lui avais plantée dans l'épaule ne l'avait visiblement pas tenu à distance très longtemps : il eu tôt fait de l'en arracher... Cependant, il avait lâché un cri dans la bagarre, signe qu'il avait quand même bien dû le sentir passer. Autant dire qu'à présent, tout semblait permis. La bestialité de nos mouvements révélaient notre nature : sous nos airs humains, nous pouvions être de vrais animaux, bien plus violents et impossibles à arrêter que n'importe quels lycans. Seulement, à la différence des loups-garous, nous n'étions pas soumis à une bête qui faisait partie de nous sans vraiment nous appartenir. Notre dépendance était encore plus profonde... Toutes ces pulsions se résumaient en une seule chose : la soif. La haine, l'amour, le désir, la colère, le plaisir, l'amitié... Toutes ces notions pouvaient aisément disparaître sous cette seule impulsion, cette soudaine envie de massacrer nos ennemis. Tout simplement. Mais cette soif était également la plus puissante des défenses contre la mort : un barrage, comme le plus précieux de outils de la survie. Parce qu'après tout, la soif de sang n'était peut-être pas la plus animale des sensations. Elle cédait la place à l'instinct de se protéger, de perdurer au-delà des siècles. Et cet homme était devenu une menace pour mon futur. Alors il était de mon devoir de rester debout la dernière, dans un souffle puissant. De rester droite, et fière, jusqu'à ce que la dernière goutte d'hémoglobine soit versée. La sienne :

-Ca, c'est ce qu'on verra.

Mais la plus grosse faille à mon plan instinctif de rester vivante était celle-là : Je n'avais plus aucune arme digne de ce nom, alors qu'il en avait... Deux ! Quoi ? Mais il la sortait d'où cette seconde lame, toujours aussi sombre et traître ? J'espérais que son don n'était pas de faire apparaître des épées à l'infini, sinon mais chances allaient passer de maigres à inexistantes... J'avais déjà un désavantage monumental par rapport à Kjeld. J'avais certes de bons réflexes, une technique de combat perfectionner par des années d'entraînement avec les meilleurs Agents De La Mort vampires, mais face à un congénère plus vieux, plus expérimenté et plus équipement, le fossé se creusait encore d'avantage... J'essayais alors de suivre les mouvements du vampire qui tailler dans tout ce qui passait sans même essayer de viser un minimum, mais la vitesse d'exécution de ses gestes me rendait la tâche impossible, si bien qu'en plus de ma plaie au ventre, qui prenait un temps phénoménal à cicatriser ( c'était bien trop long à mon goût...), s'ajoutèrent deux autres blessures : l'une à l'épaule, qui avait déchiré le long manteau de cuir que m'avaient offert les ADLM à mon entrée officielle dans leurs rangs, entaillé ma chaire sur plusieurs centimètres. L'autre avait été ouverte dans mon cou, libérant une marée chaude sur ma peau blême. La souffrance se fit alors fulgurante, un flash noir me déchira la vue, troublant mon champ de vision. Il fallait que je m'échappe de là ! J'étais acculée entre les tombes, et si je ne bougeais pas très vite, je finirais par mourir à cause d'un nombre de blessures trop important pour qu'elles se régénèrent. Je baissais alors les yeux, et j'aperçus la branche que mon ennemi avait récupérée avant que je ne lui plante mon arme dans l'épaule. J'y vis alors un clin d'oeil du destin. Dans une roulade ralentie par ma faiblesse naissante, je passais sous la garde du vampire et attrapais le pieu au passage. Je me relevais derrière lui, mais ma tête tourna et je me retrouvais à genoux derrière lui, juste à hauteur de ses jambes. J'armais mes bras, les levant au-dessus de ma tête pour saisir ma nouvelle arme à deux mains. Elle finit sa course au-dessus de la rotule droite du vampire. Je profitais alors de sa déstabilisation momentanée pour me remettre sur mes jambes, en essayant d'ignorer le feu qui me ravageait les entrailles.

Message par Invité Sam 29 Mar - 14:48

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Kjeld serrait les dents en même temps qu'il tranchait la chair de la blonde. Chaque coup pénétrant dans le corps torturé de Cathy faisait frémir les mains de Kjeld, devant supporter le poids de l'arme comme l'impact de sa lame d'obsidienne contre la peau blanchâtre de son ennemie. Chaque goute de sang qui perlait à la sortie de la chair de la femme revigorait le sourire de Kjeld. Il avait toujours voulu faire une croix sur son sadisme, mais cette femme était une vampire, une ennemie. Il n'avait strictement aucune raison de la frapper tant, si ce n'est que sa raison vampirique prenait le dessus. L'instinct bestial des hommes a été surmonté par l'évolution, mais quant est il de celui des vampires ? Il prenait un malin plaisir à charcuter l'antagoniste, mais il se retenait tout de même. Il donnait son plein potentiel -Si pour arrivé à ce niveau il se retenait pleinement, il serait vraiment un dieu- certes, mais une limite est éphémère. Une limite, tout comme une frontière, ça se dépasse. Mais c'était surtout l'heure qui inquiétait Kjeld, non pas qu'il ne se préoccupait pas de son combat, annoncent directement Catherine comme une perte de temps, mais plutôt qu'il ne tenait pas à brûler. Le cimetière était dans la bordure de la forêt vierge, il y avait 3 moyens de l'emporter. Attendre l'épuisement de Catherine, la battre, ou bien..la repousser jusqu'aux rayons du soleil futur.

Soudainement, il sentit une douleur atroce et affligeante lui traverser la rotule. Baissant la tête faiblement avant de se cambrer, il vit une chose vicieuse de la part de son adversaire. Un pieux de bois traversait sa jambe, jusqu'à-ce-que le maitre d'arme s'écroule à genoux devant son ennemi. C'était une preuve de déshonneur, il s'était fait soumettre par un simple pieux. Mais cette odeur...le sang de Catherine avait rejoins celui de Kjeld par l'intermédiaire du pieux, qui, quelques minutes auparavant, avait déjà infliger la dame. La douleur était horrible, Kjeld avait l'impression d'imploser de feu. La seule arme pouvant infliger des dégats égaux à la douleur que pouvait ressentir un humain était le pieux. En plus, la bougresse avait bien viser. L'articulation était une des parties les plus sensibles du corps humain, elle avait même eu l'occasion de le frapper par derrière, elle avait pu trancher veines et artères avant l'os. "He merde, elle se défend bien..."

La colère augmente parfois la puissance par le bais de la haine, le jumeau en était la preuve même. Il n'était plus question d'humanité, plus question d'honneur. Kjeld était sorti de ses gongs, pour le plus grand détriment de la présumé Watkins. Elle l'avait plus ou moins empêcher de marcher pour quelques minutes, peut être même jusqu'à la fin du combat. Son regard écarlate trempa dans les yeux de l'usurpatrice, un iris presque intimidant pour la jeune. Ce n'est pas l'envie qui lui manquait d'en coller une immédiatement, mais Kjeld devait gagner du temps. Son os était bel et bien brisé, mais il devait patienter pour se reprendre en main et ne pas suffoquer sous l'effet alourdissant de la douleur.


Kjeld Skora ▬ Tu sais, si on continue comme ça, on va tous brûler vif..


Message par Invité Lun 14 Avr - 15:42

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Le sourire sadique qui s’épanouissait sur le visage du vampire avait le don de m’agacer. J’aurais bien voulu l’effacer, le faire disparaître pour toujours. Cependant, je n’en avais plus la force. Mes nombreuses blessures mettaient un temps fou à se refermer, c’était très douloureux. De plus, le levé proche du jour ne me facilitait pas la tâche. L’aube, pour les jeunes vampires, était signe d’un endormissement plus ou moins rapide selon l’ancienneté de la transformation.  J’avais beau avoir un siècle, avoir l’habitude de cette sensation, je ne pouvais toujours pas la maîtriser pleinement.  Ca ralentissait tous mes gestes, bloquait toutes mes capacités et me donnait inlassablement envie de sommeiller. Je pouvais lutter, certes… Mais ça faisait déjà plus d’une demie heure que je bataillais bec et ongles contre cette pulsion, qui m’intimait qu’il était temps pour moi de retrouver mon cercueil et de ne pas en sortir avant le crépuscule. Seulement, j’étais en plein combat, et si je fermais les yeux maintenant, je savais que je ne mes rouvrirais jamais. C’était une question de survie, mais qu’est-ce que j’étais fatiguée… Ainsi agenouillée devant le vampire, les yeux à moitié clos rivés sur le ciel, je me sentais partir, comme si mon âme se détachait lentement de mon enveloppe charnelle et que mes pensées étaient dissimulée derrière un épais brouillard opaque, presque solide. Mes muscles perdirent de leur vigueur, je me sentais faible et vulnérable.  Je ressentais le besoin puissant de m’allonger là, et de ne plus bouger d’un pouce. Mais là encore, si je cédais, je mourrais. Mais cette fois-ci, pas de la main de mon adversaire d’un jour… Mais des rayons ardents que le Soleil diffusait et qui m’étaient devenus mortels depuis plus de cent ans.  S’ils me touchaient, ils me brûleraient jusqu’à ce que je tombe littéralement en poussières et que je retourne une nouvelle fois à la terre, pour ne jamais plus avoir la chance de revivre. Il était donc impératif que je trouve la force de me remettre debout, et de continuer à lutter. Mais c’était tellement dur…

Alors qu’il s’écroulait face à moi, le pieu de bois planté au-dessus du genou, j’essayais désespérément de trouver la force de sauver ma vie. J’aurais pu, et même j’aurais dû, prendre mes jambes à mon cou, profiter qu’il soit affaibli et à terre et fuir vers la forêt vierge. J’aurais dû courir jusqu’à rejoindre la moto que j’avais laissé non loin, rentrer chez moi et me mettre à l’abri. A l’abri de cet homme qui voulait ma tête et des lueurs menaçantes du jour. Mais j’étais trop épuisée, trop vidée… Je ne pus que me camper sur mes jambes en chancelant,  comme si j’avais bu jusqu’à ce que l’alcool ait raison de mes défenses de vampire. Ce qui revenait à dire deux ou trois, voire quatre bouteilles pleines de vodka. Seulement, le seul truc que j’avais bu depuis 24 heures était le sang de ces deux humains, que j’avais tués parce que je n’étais plus capable de contrôler la soif horrible qui me tenait les entrailles comme un étau. Le problème, c’était qu’après les nombreuses plaies que m’avait infligées ce type avec son épée, il ne restait plus rien de mon repas du soir. J’avais perdu tout ce que m’avaient apporté ces braves gens, à tel point que j’avais l’air d’un pantin en train de se désarticuler.  Je tanguais sur mes pieds alors que j’essayais avec difficultés de simplement me tenir debout et de réfléchir en même temps. Ma vue se brouillait, les contours des tombes autour de nous devenaient fantomatiques et indistincts.  L’air semblait tout à coup plus froid, presque glacial… Les vampires n’étaient pas censés ne pas ressentir les variations du climat ? Les intempéries ne m’avaient pas affectée depuis près de cent dix sept ans, et pourtant, j’étais terriblement glacée…

Alors que j’étais prise dans une torpeur indescriptible, j’entendis des bruits vraiment forts qui raisonnaient derrière nous. Je me serais inquiétée si je n’avais pas reconnu les bonds de simples… Lapins.  Je ne me fis de la bile qu’à partir du moment où je vis la première bête émerger des bois. Elle était rose, d’un rose pastel genre lapin de Pâques. Seulement, elle était équipée de dents trop aiguisées pour un simple herbivore, et elle avait une lueur sauvage et agressive dans le regard. Presque humaine, meurtrière et assassine. On aurait pu penser que ce n’était rien, que je m’en débarrasserais facilement. Et ça aurait pu être le cas, si je n’étais pas debout dehors vingt cinq minutes avant que l’astre diurne ne jaillisse de son lit et si j’avais pris un solide repas qui avait fait son effet avant. Mais dans ces conditions, il allait être très dur de résister. Certes, il était seul. Mais serait-ce le cas entre très longtemps ? Je n’en étais pas persuadée, compte tenu de la rumeur qui semblait se rapprocher inexorablement. La bestiole se jeta sur moi tous crocs dehors, et pour la première fois de ma vie, je me sentais devenir proie face à un prédateur qui n’avait vraisemblablement qu’une envie : me taillader la gorge, me vider de mon sang puis me bouffer toute crue. Il planta ses immenses dents pointues dans la chair de mon bras, y ouvrant une balafre profonde et sanguinolente qui abreuva la pelouse du cimetière d’un liquide pourpre et chaud à un rythme terrifiant. J’ignorais d’où j’avais trouvé la force de faire ça, mais je mis un grand coup de poing à l’animal, lui brisant la nuque net sous le choc. Il s’arracha de mon bras en emmenant ma peau avec lui et je hurlais alors qu’il s’écrasait à la limite proche des arbres. J’avais terriblement mal et ça m’arracha des larmes de sang, qui vinrent rouler, sans pitié, sur mes joues. Alors que je pensais, à tort, être tirée d’affaire, c’est une meute de lapins de toutes les couleurs qui se lancèrent à l’assaut de mon corps en attaques coordonnées. Je me battais un moment contre eux, jusqu’à ce que ma faiblesse l’emporte et que je m’effondre sous le poids de mes assaillants. Ils plantèrent leurs monstrueuses dents dans mon épaule, mon bras, mes jambes et commencèrent à me dévorer vive. Ce fut là que je tombais dans un noir complet et que l’inconscience m’accueillit.

Message par Invité Lun 28 Avr - 18:54

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Le vampire regardait avec insouciance Cathy se faire déchiquetter par les étranges lapins pastelles, qui semblaient par ailleurs êtres étrangement, sanguinaires. Il ne put s'empêcher d'émettre un léger pouffement, il appréciait ce spectacle ; La voir se faire massacrer par une bande de lapins. A vrai dire Kjeld était également inquiet quant à lui, ces énergumènes n'avaient fait qu'une bouchée de la Rebelle. Kjeld était fort, immortel, rusé, mais il n'était pas un dieu réincarné. Si les créatures de Pâque n'avaient pas simplement ridiculisé la vampire car ils étaient trop fort, mais car elle était à bout de force à cause de Kjeld, ça lui arrangerais les choses.

Rapidement, un des lapins sauta sur la jambe, déjà blessée, de Kjeld et lui infligea une morsure violente. En poussant un cri mêlant la surprise et la douleur que ressentait le vampire, il donna un brusque coup de pied pour éjecter le lapin, loin, très loin..Ce qui eu pour effet d’attiser les regards de toute la troupe, du sang sortant encore de leurs babines. Kjeld ne pensait qu'à une chose, il voulait savoir pourquoi ces créatures avaient l'instinct vampirique, pourquoi...ils avaient une mâchoire remplie entièrement de canines acérés ?! Le groupuscule enfin élancé vers l'épéiste, qui ne se fit pas prier pour brandir ses deux lames. Ses assaillants étaient ,apparemment, un petit septuor descendant directement des montagnes camouflés par la forêt.

Ce n'était pas beau à voir, Cathy était à l'arrière du décor, gravement amochée, si elle n'était pas morte, d'ailleurs. Kjeld frappa longuement dans le tas, il avait de la chance, vu le nombre d'assaillants, ça touchait à chaque fois. Il ne resta plus, en 5 minutes, que des cadavres de lapins et les restes d'une Catherine qu'il n'avait pas épargné de frapper aussi. Il l'avait inclut dans le tas des "Lapins à frapper à mort". Mais il fallait bien l'avouer, le normand était à bout après ce combat. Il prit à peine le temps de transporter le corps de Catherine jusqu'à la cabane abandonnée du cimetière, il n'aurait jamais eu le temps de traverser la ville jusqu'à la prison dans les 5 minutes restantes..juste se cacher dans la forêt ou un endroit du genre. Heureusement pour lui, sa maison lorgnait la forêt.

Il regarda longuement la jeune femme inerte sur le sol, avant de se décider de lui jouer un mauvais tour, en contre partie. Il se pencha sur sa cible, la mordant dans le cou avec panache. Il avait prévu d'ingéré le peu de son repas humain qu'elle avait mangé, pour la punir. Il parti net après, lui laissant seulement deux poches de sang pour se nourrir à l'avenir.



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