Avventura
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Message par Invité Ven 20 Déc - 20:23

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La nuit était en train de tomber sur l'Avventura et les ombres sur le sol rétrécissaient. Je n'étais pas rentré chez moi de suite après le lycée. J'avais décidé de prendre un peu l'air et de me changer les idées. La veille au soir, j'avais fait quelques recherches sur les différentes créatures qui peuplaient notre monde. Je n'avais pas découvert grand chose que je ne savais déjà. Mais rien ne mentionnait la présence d'hybride vampire-lycan : Les Oubliés. Peut-être que les humains qui avaient fait ce site -ça devait surement en être car peu de créatures surnaturelles accepteraient de parler d'elles dans un site internet- n'étaient pas au courant pour leur double nature. Soit ils pensaient qu'ils étaient de simples vampires, ou des lycans. Voir même peut-être pensaient-ils que ces êtres rares parmi la communauté surnaturelle étaient de simples humains. Bien que ce soit complètement absurde, personne ne pouvait les blâmer. Ils ne pouvaient pas deviner la nature des êtres surnaturelles à part si ces derniers leur montrait. J'avais effectué ces recherches en pensant à Ellie, la seule oubliée que je connaissais jusqu'à présent. Et que je n'avais vu depuis un certain temps. Mais je n'avais pas trouvé que cela lors de mes recherches.

J'avais aussi trouvé quelque chose d'assez incroyable sur les lycans, quelque chose que moi, un lycan né, ne savait pas. En même temps, personne n'avait été là pour vraiment faire mon éducation lycanthrope jusqu'au bout. Du moins, mon père n'avait pas eu le temps de la terminer. Cette chose s'appelait "transformation partielle" : certains lycans ayant un contrôle presque parfait de leur bête pouvait transformer une partie de leur corps humain en celle de leur part animale. Comme se faire pousser les griffes ou les crocs, ou même un patte entière. J'avais essayé brièvement après les cours mais la transformation partielle était quelque chose de vachement douloureux, même pour un loup, et j'avais décidé de remettre cela à une autre fois. Mais ces essais avaient tout de même réussis à me rendre grincheux et de mauvais humeur. Ainsi je continuai à marcher jusqu'à ce que j'arrive dans les rues sombres et dangereuses de l'Avventura. Il y régnait toujours une perpétuelle odeur discrète de sang et de violence. J'aimais cette odeur. Les rues étaient presque vides, mais quelques humains vagabondaient de ci de là, inconscients du danger qui les guettait. Dans les coins obscurs, je pouvais flairer quelques créatures de la nuit qui attendaient surement leur prochaine proie trop bourrée pour s'apercevoir qu'elle avait été l'objet d'une chasse avant de mourir impitoyablement.

Moi je ne chassais pas les humains. Sauf quand ces derniers m'avaient porté préjudice. Et les chasseurs de la nuit évitaient de m'attaquer. Les lycans étaient des proies qui valaient la peine d'être chassées, mais dont les vampires ne ressortaient pas toujours vivants. Les humains étaient des proies bien plus simples. Mais alors que je m'étais perdu dans mes pensées, je reçu un choc à l'épaule. Me retournant, je découvris un jeune garçon d'environ mon âge, indubitablement humain. D'humeur déjà grincheuse, je fusillai l'adolescent du regard et montrai les dents. Je ne savais si c'était moi qui l'avait bousculé ou si c'était lui, mais peu importait. L'humain avait intérêt à se tenir à carreaux. Quelque part à l'intérieur, le loup en moi gronda.

-Fais gaffe quand tu marches mec ! lançai-je d'un ton froid et agressif.

Message par Invité Mar 24 Déc - 17:54

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Les ébats de la vieille avaient retenus toute l’attention du jeune humain. En effet, ce fut la première fois qu’il se retrouvait en présence d’une élémentaire d’eau, un être si pur si on oubliait la militante qu’elle était. Il se plaisait à dire qu’il s’était peut-être fait une amie malgré la méfiance qu’elle lui portait, cela changerait peut-être avec le temps. Le temps, il se disait qu’il en disposait bien assez maintenant pour réussir tout ce qu’il voulait. Depuis l’asile, sa perception avait changé, il avait un regard nouveau sur les possibilités qui s’offraient à lui, comme si le temps était devenu relatif, plus fluide qu’il ne l’imaginait, il suffisait de suivre le courant et de regarder vers l’avant. En même temps, qui n’aurait pas ce regard après que l’on vous est enfermé pendant plus d’un an dans un asile rempli de fous et de détraqués, qu’on vous ait pris tout ce dont vous aviez besoin, vos rêves, votre libre-arbitre, votre liberté. Comment auriez-vous pu survivre si vous n’aviez pas décidé de regarder les choses qui vous entouraient avec de nouveaux yeux, une nouvelle vue ? Et à travers l’obscurité et la solitude qu’on lui dicta, il huma l’air froid et humide de sa cellule d’isolement, sentant l’odeur de l’assiette d’un repas indescriptible qu’on venait de lui jeter à travers la porte, l’odeur infecte qui se mélangeait à celle de sa sueur et de ses rejets organiques au coin d’une pièce. Plus rien n’importait, pas même les gardiens qui venaient le maltraiter, sentant leurs virilités en danger face à un gosse plus hargneux qu’eux, ou bien ces infirmières qui n’hésitaient pas à appeler les hommes en blanc pour vous forcer à prendre des médicaments capable d’assommer un éléphant par prétexte de votre niveau de dangerosité, ou bien encore de ces médecins soi-disant visionnaire vous attachant sur un lit, pour les jours chanceux, et faisant des expériences sur vous pour, je cite : « La science, mon jeune ami, vous avez été désigné volontaire pour faire avancer la science ! Ne me regardez pas avec ce regard plaintif, vous n’êtes que la partie émergeante de l’Iceberg, un sacrifice de plus pour l’avancée et la survie de l’Humanité ! ».
Pendant tout ce temps, il ne pensait qu’à sa survie, alors il encaissa tout ce qu’on pouvait lui faire, frôlant la mort un nombre qu’un citoyen lambda ne pouvait imaginer. Dieu que ces citoyens sont crédules sur leurs propres espèces. S’ils savaient que ces fous lui injectaient du sang de vampire pour guérir les cobayes afin de les utiliser plus longtemps, peut-être réagiraient-ils, mais cela, il en doutait. Il n’avait déjà pas d’ami, que ce soit dans cette ville ou ailleurs, il n’avait qu’Elle, et Elle l’avait laissé s’envoler, battre de ses propres ailes jugeant qu’il était temps pour lui d’accomplir son destin, comme ses prédécesseurs avant lui. Son travail à Avventura, sa mission symbolique. Mais avant, il devra laisser éclater la rage qui est en lui, la rage que ces gens n’ont eu de cesse que d’accroitre au fil du temps et de leurs atrocités, la rage qui deviendra incontrôlable quand ces malfaiteurs y feront face, cette rage qu’ils ont créés de toute pièce et qui les consumera.
Pour autant, tout cela devait-il signifier qu’il devait devenir un monstre à son tour ? Non, il ne s’agissait que de justice et seulement avec les bonnes personnes. Ce soir-là, il vola pour se nourrir, comme à son habitude, et il vola pour tous ceux vivant autour de Galahad, à l’ancien hôpital abandonné. Il savait qu’au fond de lui, malgré la haine qui l’habitait ou la mission qu’on lui avait prodigué, se cachait un philanthrope doué de compassion et de compréhension. Et tendant une pomme à un démuni, comme Galahad le fit pour lui quelques jours plutôt, quelqu’un passa son chemin, sans se soucier qu’il se trouvait devant lui.


« - Fais gaffe quand tu marches mec !


La pomme tomba et Torak se glaça en voyant le visage déçu de l’enfant fondre en larmes. Aussitôt il se retourna vers son interlocuteur, le visage haineux et de ses deux mains, le poussa violemment.


- Tu te crois malin ? Non seulement tu me percutes et ensuite tu m’agresses ? »


Torak eut envie d’envoyé son poing dans la figure de cet abruti mais l’espace d’un instant, la personne en face de lui eu une lueur dans les yeux que Torak connaissait plus que bien.

Lycan hein ?

Message par Invité Jeu 26 Déc - 2:07

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Lorsque je me retournai pour faire face à l'humain que je venais de bousculer dans ma marche pensive, je me retrouvai face au jeune homme mais aussi à un enfant beaucoup plus jeune. J'étais vraiment ailleurs si je n'avais pas remarqué la présence de ces deux humains sur ma route. Le garçon qui avait environ mon âge était accroupi en face de l'enfant. Je pouvais dire aisément qu'aucun de ces deux-là n'avaient de maison ni de famille. Leur odeur corporelle n'était pas composée de ces petites touches qu'apportaient l'odeur propre de la maison et celle des gens avec lesquels on vit souvent. Le premier, celui que j'avais bousculé, sentait légèrement ,mais de manière persistante, les égouts ce qui devait surement être sa "maison". Les effluves du second ne me permettaient pas d'identifier l'endroit où il passait ses journées. Soit il changeait souvent de lieu, soit il s'était adapté à la rue. Et puis, la fraction de seconde d'après cette rapide analyse, je vis la pomme qui jonchait le sol. Et je compris mon erreur. Surtout lorsque je vis les yeux du jeune enfant se remplir d'eau et son visage se charger de tristesse. Un pincement m'étreignit le coeur. Et j'étais sur le point de m'excuser lorsque le jeune homme se releva brusquement pour me pousser de ses deux mains.

La rage irradiait de tous les pores de sa peau et je pouvais le comprendre. Certes. Ça ne voulait pas forcément dire que j'étais prêt à ignorer le fait qu'il m'aie bousculé. Je n'étais toujours pas d'humeur agréable. Réagissant de manière instinctive, je retroussai les babines et poussai un grondement. Mes yeux avaient pris la teinte dorée des prunelles du loup. Il l'avait indubitablement vu. Et à part une fugace surprise, rien. Ni l'habituelle peur, ni l'incompréhension qui précédait aux questions en tout genre. Juste une vague surprise et une lueur de compréhension. Il s'apprêtait à me frapper de nouveau mais il se ravisa. Et c'était bien mieux ainsi. Ce soir était l'un de ces soirs durant lesquels le fait d'ôter une vie ne me posait pas de grands soucis de conscience. Je fis un pas vers l'humain pour le prendre à la gorge mais mon pied vint écraser la pomme me rappelant la présence de l'enfant non loin. Je m'arrêtai dans mon mouvement et me tournai vers l'enfant. M'adressant au jeune homme des égouts sans le regarder, mes prunelles conservaient leur éclat doré.

-Ne t'avise pas de me frapper. Ou je te réduis en morceau.

J'avais dans la tête d'emmener l'enfant pour lui racheter une pomme et me racheter par la même occasion, mais alors que je tendais mon bras vers lui, je me rendis compte que j'avais encore les yeux dorés et l'air agressif. Cela pouvait être considéré comme une menace par l'humain...

Message par Invité Sam 4 Jan - 21:37

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Torak restait de marbre devant la répartie aberrante de son interlocuteur. En effet, en plus d’être en position de tort, il restait sur sa position, comme s’il n’y avait pas assez d’abruti sur terre. Mais ce n’était pas un problème, il avait déjà été confronté à des « personnes » de son espèce, prédestiné à devenir des tyrans pour leurs entourages. Qu’il soit lycan ne changeait rien, cela ne rendrait que le combat un peu plus intéressant pour lui. D’entre toutes, les lycans étaient l’espèce qu’il connaissait le plus. De plus, Elle lui avait appris comment se battre et se défendre contre eux et il avait dû se battre contre nombre d’entre eux pour parvenir à les combattre sans trop de mal.
Le jeune garçon en pleure avait dû percevoir la nature du nouvel arrivant ou s’il ne l’a pas décelé, il se doutait que quelque chose ne tournait pas rond avec lui. Il se mit donc derrière Torak, serrant sa cape de toutes ses forces et émettant des petits sons craintifs. Torak tourna légèrement la tête vers l’enfant pour lui murmurer :


« - Ne t’en fais pas, tout va bien se passer …


Evidemment, c’était un mensonge.
D’un geste de son bras gauche, il projeta  l’enfant le plus loin possible derrière lui, dans la mesure du possible et lança son poing droit dans le visage du lycan. Dans d’autre circonstance, il y aurait une importance au niveau judiciaire sur qui à taper qui en premier mais pas quand il s’agit d’un lycan. Il faut agir vite, très vite pour rester en vie. Torak se tourna rapidement vers l’enfant pour lui dire de fuir, ce que l’enfant aussitôt s’exécuta. Mais le temps d’intimer à l’enfant de partir fut une erreur pour lui, le lycan le saisit aussitôt et le projeta au loin contre un mur.
Sonné, Torak brava son état pour se redresser tant bien que mal, la douleur allait se dissiper d’ici quelques secondes et il espérait avoir assez de temps pour pouvoir contre attaquer sans trop de dégât.

Je vais te faire la peau sale ordure !

Instinctivement, il porta une main à l’arrière de sa ceinture mais constata qu’il n’avait plus sa lame forgée. Il ne savait même plus s’il l’avait laissé dans les égouts l’année précédente ou si l’asile lui avait saisi. Quoiqu’il en soit, le combat risquait d’être compliqué.


- Fais chier …


Le lycan affichait déjà un grand sourire en s’approchant lentement de lui, ce devait être une personne bien sure d’elle pour prétendre venir à bout de lui. Certes, en d’autre terme, lors d’un combat entre un humain contre un lycan, l’issue aurait vite aboutie mais Torak n’était pas n’importe quel humain, en tout cas il aimait à le penser vu qu’Elle n’avait pris personne sous son aile depuis au moins plus de deux millénaires.
Regardant autour de lui, l’inspiration vint, il saisit un couvercle rond de poubelle et courra bien en évidence dans la rue. Il savait que tôt ou tard, le lycan le suivrait. Reste à savoir l’amalgame entre poursuivre Torak ou entrer dans son piège.

Message par Invité Dim 5 Jan - 3:36

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Mauvaise lune ? Il était certainement bien avisé de parler de lune dans ce cas précis. Etant un loup-garou, mes humeurs dépendaient parfois du cycle de l'astre de la nuit. Mais ce soir, je n'étais pas sur que ça avait quoi que ce soit à voir avec l'influence de la lune ou quoi que ce soit du style. Cependant ce n'était pas pour autant que j'allais laissé l'imbécillité et l'arrogance de ce gamin impuni. Un autre soir, une autre nuit, peut-être. Il était mal tombé le pauvre. Lorsque je m'étais retourné et que mes yeux avaient brillé d'une lueur dorée sous l'effet de la colère, les deux humains en face de moi l'avaient remarqué. Le petit s'était réfugié derrière le plus âgé tandis que celui-ci tentait de le rassurer avec la phrase typique qui annonçait tout le contraire en général "Tout va bien se passer". Il l'avait murmurer pour que seul l'enfant derrière lui puisse entendre : il aurait tout aussi bien pu le crier que ça n'aurait rien changé. Mais même pour l'humain, ces petits mots étaient un mensonge, je le sentais à l'accélération de son pouls. Alors je me demandai : Cette phrase avait-elle marché un jour ? Des personnes y avaient-elles déjà cru ? J'en doutais sérieusement. M'enfin...Cependant, je n'avais pas en tête de les tuer, sinon je n'aurais pas perdu tout ça de temps.

Décidant d'ignorer l'attitude héroïque mais stupide de l'humain en face de moi, je m'apprêtais à me baisser pour tendre la main vers l'enfant afin de le rassurer. Mais le jeune habitué des égouts poussa ce dernier hors de ma portée d'un bras, et de l'autre il balança son poing dans ma figure. En fléchissant mes genoux j'avais perdu le garçon de vue et je n'avais pu voir le poing arriver. Une douleur traversa le côté de mon visage et je réagis instinctivement alors que le petit héros dise à l'enfant de fuir. Je l'attrapai d'une main l'envoyer valser contre un mur. Il s'en releva sonné mais courageusement. Et il promis vainement de me faire la peau. J'hésitai entre éclater de rire ou m'énerver sous la menace et l'égorger sur le champ. Puis je remarquai une chose qui attira mon attention : il sentait les égouts, la colère et beaucoup d'autres choses, mais je décelait aucune trace du parfum de la peur chez lui. Intéressant. Ce n'était pas une réaction habituelle chez un humain pourtant. Avait-il déjà rencontré des gens comme moi ? Etait-il au courant des créatures qui peuplaient la nuit de l'Avventura ? Peu importait. Je décidai tout de même de rester prudent tout en avançant vers lui avec un grand sourire pour l'insouciance dont il faisait preuve. Il porta sa main à sa ceinture mais jura lorsqu'elle ne rencontra que le vide. Je supposai donc qu'il avait habituellement une arme à cet emplacement.

Il regarda vivement autour de lui et s'empara d'un couvercle de poubelle. Sérieusement ? Comptait-il m'attaquer avec ça ? Le lancer peut-être ? Dans les deux cas ç'aurait été inutile. Mais au lieu de ça, il se mit à courir. Mauvaise idée. Ne jamais fuir devant un prédateur. Même quand on était assez bête pour ne pas avoir peur. Mon loup, sautant de joie, se prépara à la chasse alors que mon sourire s'agrandissait. Et je le suivis. Il se dirigea vers la place, et je le laissai courir un peu avant de le rattraper. Je l'attrapai et l'envoyai contre une vitre de magasin, et à peine eut-il atterrit au milieu des verres brisés que j'étais déjà au-dessus de lui avec un léger grondement et toujours les yeux scintillants. Il y avait quelque passants autour mais je m'en moquais. Il m'avait attaqué le premier alors que je ne comptais pas leur faire de mal.

-Rien de mieux, l'humain ?

Message par Invité Jeu 9 Jan - 22:34

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Bien évidemment, on ne peut toujours anticiper la répartie de ses adversaires. Torak se réconforta en voyant l’enfant s’enfuir au loin, encore une potentielle victime de sauver et il préférait de loin se sacrifier pour que la jeunesse puisse persister, même s’il en faisait partie.
A présent, il avait quelques bouts de verre planté dans son dos. Ce n’est pas pour autant que cela allait le gêner, malgré la douleur, il ne fit aucune grimace, surtout pas pour satisfaire le plaisir sadique du sauvage au-dessus de lui.


« - Rien de mieux l’humain ?


Combien de fois avait-il entendu cette phrase dans d’autre situation désespéré comme celle-ci ? Pendant que son adversaire parlait, il avait eu le temps de saisir un bon bout de verre dans sa main droite et le planta de toutes ses forces sur le flanc droit de sa hanche. Le temps qu’il émette un long cri de rage, Torak avait eu le temps de se relevé pour tenter de lui assener un coup de couvercle de poubelle. Ce que le jeune lycan maîtrisa parfaitement pour faire valser ce bouclier qu’il devait surement considérer comme futile et écarter par la même occasion le jeune humain.  
Torak sourit. De l’arme défensive, il en avait trouvé une offensive. Certes, ce n’était pas de l’argent mais cela valait toujours mieux que rien du tout. Il fixait son adversaire toujours avec cet air malicieux. Si les chances s’étaient amoindris ou accrus, en tout cas, il ne ferait pas faux bon, il ferait face à l’adversité avec hargne, juste pour ne toujours pas satisfaire le plaisir du lycan. S’il voulait intimider le jeune humain, alors il lui montrerait qu’il n’aurait absolument pas peur, voir qu’il était surement bien plus déjanté que lui.
Portant le bout de verre à sa bouche, il lécha soigneusement le sang du lycan comme nos ancêtres à tous mangeaient le cœur de leurs ennemis pour s’imprégner de leurs forces. C’est alors que contre toute attente, Torak se mit à trembler. Sa vue, son ouïe, ses sens, tout semblait se troubler. Semblant avoir des contorsions, il ne put que subir le poids de la gravité pour se mettre à quatre pattes et hurler de douleur. Sa tête lui faisait horriblement mal et pourtant, il avait cette impression, comme si depuis toujours il avait toujours su, que l’animal en lui réclamer sa liberté. Déchiré entre la douleur et le bonheur, il se disait qu’il pourrait enfin retourner auprès d’Elle, et lui prouver sa valeur. Mais le temps ne pressait pas. Il avait un ennemi devant lui qui devait probablement se demander ce qu’il lui arrivait et la douleur de Torak décroissait.

Qu’est-ce qu’il m’arrive putain … !

Alors, il leva brutalement la tête vers le lycan en envoyant un hurlement à faire trembler les géants, les yeux aussi lumineux et jaune que celui de son adversaire, les crocs bien en avant et la rage de vaincre. Ses doigts avaient également laissés place à des griffes et d’un geste puissant, il s’élança avec force vers le vrai lycan.
Le choc fut violent, brutal, animal ! Comme deux loups se disputant le titre de chef de meute ! Torak se sentait plus fort, plus rapide mais sentait également qu’il n’avait plus à lui seul le monopole du contrôle de son corps. La sensation qu’il n’était plus le seul à revendiquer le pouvoir et que pour cet instant bestial, Torak était censé laisser la place à l’animal.
Puis, lorsque les deux protagonistes valsaient une lutte effrénée, Torak se raidit, se laissa gagner par un frisson glacé lui parcourant le dos. Il sentait quelque chose approcher, il sentait beaucoup mieux d’ailleurs, détailler toute chose avec son nez, le plastique, le bitume, le béton, sa propre sueur comme celle de son adversaire, enfin tout quoi. Mais il sentait une autre présence et cela ne lui intimer rien de bon.
Voyant le lycan réagir de la même façon, le combat cessa dans le silence sans besoin de débat. Les deux protagonistes étaient à présent sur la même longueur d’onde car il savait que quelque chose de plus dangereux était proche.
Trop proche même …

Message par Invité Ven 10 Jan - 2:12

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La nuit était tombée, enfin. Le moment où le soleil avait disparu et où la lune était arrivée avait parût durer une éternité pour la jeune oubliée. Elle qui n'avait attendu que cela de toute la journée, ne pouvant pas dormir, accablée par les cauchemars, les visions qui lui revenaient sans cesse en mémoire, la bouffant de l'intérieur, lui rongeant le peu de semblant de vie qu'elle avait si durement construit. Elle n'avait donc qu'une hâte, sortir pour se dégourdir les jambes et aussi continuer sa chasse, entreprit depuis quatre ans. Son chemin était encore loin avant d'arriver à trouver des réponses claires et précises, mais elle n'abandonnait pas le moins du monde, elle trouverait ceux qui lui on fait cela, qui sont responsables de ce qu'elle est ...

Ouvrant la fenêtre de son appartement du troisième étage, elle prit le chemin du toit de son immeuble, il lui suffisait pour cela de monter d'un seul étage, ce qui fut aisée pour elle. Une fois là-haut, elle pourrait entrevoir quasiment toute la ville et pourrait également écouter ce qui ce passait près de chez elle. Elle sautait donc par sa fenêtre et c'est avec une grande légèreté qu'elle posait un pied en haut. Bien campée sur ses deux pieds, elle fermait les yeux et ouvrait tous ses sens au monde qui l'entourait. Il y avait des chats, des chiens et quelques passants, mais rien de bien extraordinaire, non, elle ce qu'elle cherchait, c'était des lycans, des vampires ou tout autres personnes capable de lui donner des réponses qu'elle cherchait. C'est énervée qu'elle ouvrait donc à nouveau ses yeux rouges avant de finalement sauter sur le toit de l'immeuble d'en face. Elle fit cela sur plusieurs mètres voir kilomètres peut-être, elle n'en était pas certaine, ne faisant pas vraiment attention à la distance qu'elle parcourait. Plus elle avançait, plus elle s'énervait, n'y avait-il donc personne d'intéressant dans cette ville ce soir-là ? C'était à se demander s'il existait vraiment des êtres mystérieux comme elle ici. Ne vivaient-ils pas la nuit comme elle ? C'était insensé comme situation.

C'est alors qu'elle les avait entendus, ces deux personnes qui semblaient être en plein combat. Enfin quelque chose d'intéressant, du moins, c'est ce qu'elle avait pensée avant de finalement arriver sur les lieux. Lorsqu'elle vit que ce n'était que deux gamins qui semblaient plus se chamailler que se battre, elle fut largement déçue. Quoi que, l'humain avait l'air quelque peu spécial et le lycan semblait pas mal non plus dans son genre, mais rien dont elle pourrait tirer profit. Ils avaient l'air plus pitoyable qu'autre chose, néanmoins au cas où elle se tromperait, elle restait sur place, écoutant ce qu'ils se disaient tous les deux. Ce n'est qu'après quelques minutes que l'humain et le lycan semblèrent enfin remarquer sa présence lorsqu'elle se mit à bouger pour se rapprocher, ils étaient plus lent que ce à quoi elle s'attendait, ou peut-être qu'étant occupés, ils n'avaient pas fait attention, ou peut-être que comme Nahkriin avait regardée de loin pendant un moment, ils n'avaient pas pu la sentir ... Qui c'est ? En attendant, maintenant qu'ils l'avaient sentit venir, elle n'allait pas les décevoir.

Arrivant toujours avec légèreté sur le toit, elle les regardait froidement d'en haut. Sa position était bien supérieure à la leur, quelque part au fond d'elle, elle le savait pertinemment. Aucune peur ne s'échappait donc d'elle et c'est avec un ton tout aussi glacial que son regard qu'elle fit entendre sa magnifique voix.

« Hé ! Pitoyables gamins, si vous n'avez rien de mieux à faire, fermez-là !! Vous m'empêchez de bosser correctement. »

Parce que oui, en faisant tout ce bordel, ils l'avaient distraite et à cause de cela peut-être avait-elle loupée quelque chose d'important. C'était inexcusable de leur part, surtout que ce n'était que deux foutus gamins sans importance au final. En pensant cela, l'énervement qui l'habitait déjà bien avant, se multiplia dangereusement. Sautant du haut du toit, elle atterrit non loin d'eux et finit par s'asseoir sur un mur, croisant ses jambes et ses bras, les regardant fixement. Elle attendait, qu'allaient-ils donc rétorquer ?

Message par Invité Sam 11 Jan - 2:26

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La phrase que j'avais sortis à l'humain était typique, classique. Mais ce soir, je n'avais ni l'envie ni ne ressentais le besoin de verser dans l'original. A quoi bon ? La situation en elle-même était classique : un humain jouant les héros face à un lycan. Lycan qui, soit dit en passant, était juste de mauvais poil et n'avait au départ aucune envie de faire du mal à quiconque. Mais tout ne se passait pas selon un plan prédéfini. D'ailleurs, il n'avait pas les réactions que j'espérais. Ou tout du moins celles que le prédateur tapis sous les profondeurs de ma peau espérait. Mon loup voulait sentir la peur de l'humain, le voir fuir et courir pour sauver sa peau, qu'il reconnaisse que c'était LUI qui dominait. Car oui, en ce moment précis, même si moi même ne pouvais l'affirmer avec certitude, le loup était indubitablement en avant à défaut d'avoir le contrôle. Mais alors que je me penchais au-dessus de l'humain, toujours aucune effluve de ce sentiment d'effroi ne me parvenait. D'ailleurs, la nuit m'apportait beaucoup d'informations, mais mon cerveau, ne les reconnaissant pas comme de potentiels menaces pour l'instant, décidait donc de n'y prêter attention. Et c'est alors que quelque chose vint se planter dans ma chère.

L'humain était plein de ressource. Le verre qu'il avait brisé en passant à travers la vitre du magasin lui avait servi d'arme, qu'il avait planté dans ma hanche. La douleur balaya les sensations que je ressentais pendant un instant, aiguë et terrible. Le cri que je poussai n'était pourtant pas de douleur mais de rage. Un cri plus bestial qu'humain. Mais je ne m'inquiétais pas plus que ça. Dans quelques secondes la blessures aurait arrêté de saigner et cicatriserait presque aussi vite. L'humain continua dans sa lancée et essaya de me porter un coup de couvercle de poubelle. Tentative dont je n'eus aucun mal à écarter la menace, et écarter ce satané couvercle de poubelle que le jeune homme avait prit pour défense dérisoire. L'air était à présent imprégné de l'odeur du sang de ma victime et un peu du mien. Et même si il n'en laissait rien paraître, je pouvais flairer sa douleur. Et elle devint bien plus intense encore lorsqu'il lui prit l'idée saugrenue de lécher le bout de verre sur lequel perlait mon sang. Il tomba à quatre pattes et...sous les effluves de la douleur, je perçus son odeur, sa propre odeur, changer. Ou plutôt "évoluer". Mais qu'est ce que cela voulait dire ? Comment cela se faisait-il que la nuance musquée des loups se soit soudainement manifesté ? Il n'était qu'humain, et pourtant maintenant il sentait en parti le loup...

Je n'avais jamais entendu parler ou vu quelque chose de similaire dans ma vie. Il poussa un cri qui semblait plutôt similaire au mien quelques secondes auparavant et lorsqu'il releva la tête, ses yeux étaient jaunes et des crocs lui avaient poussé ainsi que des griffes. Pas de doutes. Il était dans une phase semi-transformée. Alors que j'aurais pu jurer qu'il n'était qu'humain. Mais bordel c'était quoi ce délire ?? Et de manière tout aussi folle; il fonça sur moi et me percuta de tout son poids, à une vitesse et avec une force qu'aucun humain ne pouvait détenir. Et pendant un instant, surpris, je me laissai faire avant de me reprendre. Nom de Dieu, j'étais un lycan né, qui avait 17 ballets sur sa tête, je pouvais bien gérer cette anomalie non ?! Et c'est ce que je fis. Il ne semblait pas habitué à ses nouvelles capacités et ces mouvements n'étaient pas mortels. Je réussis à le maîtriser et nous écarter avant de nous remettre debout. Et se faisant, je perçus fugacement une note exquise parcourant la nuit de son parfum envoûtant. Mais trop concentré je ne cherchai pas à me mettre en chasse. Mais alors cette fragrance revint, plus persistante, et plus proche. Et cette fois-ci je ne pus l'ignorer, de même qu'une vague de souvenirs..

-Oubliée..., murmurai-je

Une femme. Comme Ellie. Une Oubliée. Ni lycan, ni vampire mais les deux à la fois. Et lorsque je tournai le regard vers elle, je ne perçus rien de la douceur de mon amie que je n'avais vu depuis des lustres. Elle était en hauteur, sur un toit, de telle sorte qu'elle nous dominait d'un regard froid et presque cruel, méprisant. Et elle savait sa position de domination et semblait la savourer. Je faillis montrer les dents et gronder face à cette provocation à peine voilée mais me retins. Je voulais d'abord savoir ce qu'elle voulait. Et elle finis par parler, nous parlant de travail interrompu, nous traitant de stupides gamins, nous disant de la fermer. Mais pour qui se prenait-elle ? Loin de m'offenser, j'éclatai de rire. Elle irradiait de colère et de mépris, mais j'étais un loup. Je m'en moquais comme d'une guigne. Et même si elle semblait plus âgée que moi, cela ne voulait pas dire qu'elle pourrait avoir l'avantage si l'idée lui prenait de rentrer dans la bagarre. Sautant du haut du toit où elle était, elle atterrit près de nous et s'adossa à un mur. Toujours les yeux brillants d'une lueur dorée, menaçante, je m'adressai à la nouvelle venue un large sourire aux lèvres, provocant..

-Et à qui avons-nous à faire ? Quel travail exercez-vous donc, métisse ?

Le mot métisse n'avait pas été choisi par hasard. Oubliée n'était peut-être pas un mot que tout un chacun connaissait...même les concernés. Mais je voulais lui faire savoir que je connaissais sa nature. J'avais subtilement changé ma position pour faire face aux deux créatures avec qui je semblais avoir à faire. Je les surveillais, non pas avec mes yeux, mes avec mon nez et mes oreilles. J'étais à l'affût du moindre changement de rythme cardiaque qui trahirait une action future, de la moindre odeur d'agressivité, de n'importe quel indice. Même si ma posture adoptée semblait décontractée, j'étais prêt.

Message par Invité Lun 13 Jan - 19:58

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L’appel du sang, si fort, si attractif. Jamais Torak n’avait ressenti ce besoin vital de se nourrir de sang. Un loup avait germé à l’intérieur de lui et il le sommait d’attaquer n’importe qui se trouverait sur son chemin. Torak ne parlait plus. Il étudiait avec soin la nouvelle venue et le lycan en face de lui. Tout en grognant continuellement, il voulait les tuer.

Ressaisis-toi bordel !

Torak huma l’air. Tant de choses se cachent dans les odeurs. Il appréciait chaque recoin de cette déferlante de saveurs invisibles et pourtant si présente. Le loup en lui faisait de même, comme captivé par les odeurs qu’il découvrait. Ce devait être une naissance, se disait Torak. Peut-être que son âme s’est scindée en deux ? Il ne trouvait pas d’autre explication. Mais dans ce cas, comment se fait-il qu’il n’ait aucun contrôle ? Qu’un fragment de son âme soit devenu totalement indépendant de sa volonté ?  
Dans un mouvement de recul, Torak se prit de léger vertige. Sa faible mutation redevint à peu près normale. Il observa ses membres, ses mains et tenta d’humer sa propre odeur mais n’y ressenti rien d’autre que l’odeur qu’il avait habituellement. Il sentait encore les égouts, même après plus d’un an qu’il ne les avait pas fréquenter. Il se dit qu’il ferait quelque chose pour ça. Il était répugnant avec cette odeur.
Mais il s’égarait. Cette femme avait une odeur des plus étranges dans toutes les odeurs présentes, et ce qu’elle dégageait était très troublant. La manière agressive de s’adresser à eux comme s’ils n’étaient rien, sa voix assurée et son ton hautain ne présageait rien de bon. De plus qu’il entendait le lycan murmurer de simple mot tel que : « Oubliée … Métisse … ». Torak avait vaguement entendu ce mot, oubliée, mais ne put se résoudre à accepter ce fait ici présent.

Soit je fuis .. Soit je trouve un intérêt à rester. Dans les deux cas, je risque de mourir.

Alors, il resta à son emplacement, et observa la scène avec une attention des plus extrêmes. Le loup réclamait encore du sang, toujours plus de sang. Mais malgré cela, il sentait cet appel intensif de sang s’estomper lentement mais surement.
Il préféra ne rien dire également. L’envie omniprésente de tuer mû par son loup intérieur étant présente, il ne voulait pas s’attirer les foudres de cette nouvelle …inconnue. De plus que si quelqu’un était bien placé pour s’attirer les foudres de cette femme intimidante, c’était bien le lycan. Encore un peu trop susceptible au gout du jeune humain. Mais bizarrement, il ne regrettait en rien d’être ici. Quel chance aurait-il pu avoir de tomber sur deux créatures aussi rare ? Il sourit. La femme était d’une beauté maléfique, de quoi donner le torticolis à plus d’un après son passage. Mais la possibilité d’être amis avec une personne comme elle lui donnait envie de se lécher les babines.

De se lécher les babines ?  

Encore une envie du loup, surement en accord avec Torak à ce moment-là. Quoiqu’il en soit, il n’éprouvait toujours pas la peur mais ressentait au contraire l’excitation en se demandant ce qu’une rencontre inopportune comme celle-ci pouvait bien donner par la suite.

Message par Invité Jeu 16 Jan - 16:06

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Adossée contre le mur, ses yeux ne quittaient ni le loup, ni l'humain et ce, même s'ils ne constituaient pas une menace. Des deux, l'humain semblait être le plus intéressant, inconsciemment son regard se tournait vers lui pour l'observer. Son comportement était loin d'être tout à fait « normal » et c'était incompréhensible pour l'oubliée. Dans sa vie, elle n'avait pas rencontrée beaucoup de monde et même après s'être échappée, il y a de cela quatre ans, le nombre de personne qu'elle avait vu se compter sur les doigts de la main. Sa connaissance des habitants de la ville était donc plus ou moins inexistant. Tout ce dont elle était certaine, c'est que les lycans ainsi que les vampires et autres genre d'hybrides existaient, mais pas que certains humains s'étaient vu attribués quelques dons. Cependant, à l'heure actuelle, elle ne pouvait pas nier ce qu'elle voyait. Elle ne comprenait pas bien, mais son comportement, la couleur de ses yeux … tout semblait indiqué qu'il était aussi un loup. Évidemment, elle vint à se poser la question de savoir si lui aussi était une expérience ou non, mais elle ne s'attardait pas là-dessus. Après tout, s'il ne pouvait pas lui être utile, elle se foutait bien de savoir son passé, par contre, ce dont elle était sûre, c'est que son odeur laissait à désirer. En attendant, il n'était pas disposé à répondre à quoi que ce soit.

Son regard filait donc sur le loup. Son ton méprisant et sarcastique passait au-dessus de la jeune femme. Elle retenait simplement le mot « métisse » qui eut le don de l'énerver un peu plus et surtout de montrer ses magnifiques canines. Ses yeux prirent une couleur plus vive, le rouge devint plus présent et plus brillant, mais elle ne bougeait ni ne fit un son quelconque. Probablement qu'il allait considéré ça comme une menace, mais elle s'en foutait royalement. Si l'envie lui prenait de vouloir se battre contre elle, qu'il vienne, elle l'attendait. Tant qu'il ne savait pas qu'elle était plus vampire que lycan, elle ne craignait rien, car même avec ses pouvoirs, elle ne pourrait pas le surpasser en force, mais il ne pouvait pas le savoir. Elle fit en sorte que son odeur de loup soit plus forte que celle de son vampire, du moins, elle essaya. Après avoir laissée les secondes défilées, sans bouger d'un pouce, elle finit par parler à nouveau et adresser sa question au loup.

« Ma présence t'importe au point que tu ne finis pas ton combat ? »

Son ton avait quelque chose de provocateur, comme si elle venait de lui dire qu'il perdrait en estime s'il ne finissait pas son combat. Cependant, chacun étaient libre d'interpréter ses paroles comme ils le voulaient.

Ses yeux ne cessaient de passer de l'un à l'autre, toujours avec cette vive lueur dans les yeux. Elle regardait à nouveau l'humain qui semblait, depuis un moment, faire un monologue intérieur. Sa bouche s'entrouvrait pour dire à nouveau quelque chose, mais elle s'arrêtait tout aussi vite. Un bruit l'avait interrompu, quelque chose approchait d'eux. S'enlevant du mur, elle se mit alors à marcher droit devant elle, passant au milieu des deux avant de s'arrêter quelque mètres plus loin. L'odeur qui se dégageait de la personne ou la chose qui venait vers eux, lui semblait familière. Cette odeur se faisait plus présente, comme si elle ne venait pas de très loin. Quelques secondes passaient à nouveau, elle ne savait pas d'où venait ces bruits et cette odeur, mais elle ne tardait pas à le savoir. L'être vivant dans les parages descendit d'un toit pour finalement s'approcher d'elle. Ce n'était rien d'autre qu'un chat, il vint près d'elle pour la renifler, mais il fit très vite demi-tour et miaulait méchamment.

« Il faudrait vraiment que j'arrive à mieux contrôler mon odorat ! » Dit-elle pour elle-même.

Depuis qu'elle était sortie du laboratoire, ses pouvoirs et ses aptitudes étaient plus difficile à contrôler que ce qu'elle n'aurait cru. Cet instant la fit soupirer, donc naturellement, maintenant elle ne voulait plus chercher ces gamins. Se retournant donc vers eux, elle rajoutait simplement :

« Je m'en vais, continuez donc à vous chamailler les mômes ! »

Elle avait bien insisté sur le mot "chamailler" qui caractérisait bien leur bagarre selon elle.

Message par Invité Sam 18 Jan - 15:10

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Je regardais les deux personnes en face de moi, les observant attentivement. L'humain qui semblait soudain avoir acquis des caractéristiques de loup puait la soif de sang et son coeur battait de manière précipitée. Quant à la jeune femme qui venait de nous rejoindre, elle était froide et calme, sans émotions particulières à part la colère. Eh bien nous avions là un beau tableau : un lycan dans une mauvaise phase lunaire, un humain héroïque avec ce qu'il semblait des facultés particulières, et une Oubliée hautaine et froide. J'étais curieux de savoir comment les choses se dérouleraient à présent. J'étais conscient que tout cela avait été déclenché par ma mauvaise humeur, qui rendait mon loup difficilement contrôlable en ce soir. Et ce dernier était susceptible et rempli d'un instinct de domination incroyable. Il allait donc sans dire que l'intervention de ces deux personnes tour à tour ne m'avaient en rien aidé à apaiser le loup blanc. Non pas que je les accusais. Mais les choses étaient peut-être plus amusantes ainsi, mine de rien. La Bête remuait en moi, trépignait d'impatience. Cependant je ne savais toujours pas si c'était parce qu'il voulait se mesurer à ces deux adversaires qui, pour une fois peut-être, seraient capables de lui donner le change à l'inverse de ces simples humains arrogants. Ou si c'était parce qu'il voulait percer le mystère de ces deux êtres, en savoir plus sur eux.

Une Oubliée...Ellie...Etait-elle comme cette dernière ? Mon amie était une oubliée plus vampire que louve, mais elle arrivait tout de même à se transformer en louve. Tout du moins l'avait-elle fait, elle-même surprise, une fois lorsque nous étions ensemble. La question qui se posait d'emblée alors était : quelle partie dominait chez cette demoiselle ? Chez Ellie, l'odeur musquée de lycan était bien là mais elle ne prédominait pas, contrairement à l'odeur vampirique. Cependant le mélange était incroyable. Alors que j'essayai de déterminer cette constante chez la nouvelle arrivée. Et alors que je me concentrais, je remarquai que sa colère avait intensifiée. Avais-je dis quelque chose qui l'avait faite réagir ? Peu importait. Ses yeux brillèrent d'un éclat rouge menaçant et elle entre-ouvrit la bouche sur des canines pointues et surement meurtrière. Ce qui me fit penser que sa part animale n'était pas prédominante, de même de ce que je perçus de son odeur, ou crut percevoir. Mais l'instant d'après, en analysant ce qu'elle dégageait, je constatai que l'odeur de loup se renforçait au fur et à mesure. Etrange...j'étais perplexe. Je ne savais que penser. Mais je supposai qu'il allait falloir que je la questionne du coup, étant donné que mon analyse n'était pas concluante.

Elle me lança un pic qui me fit réagir immédiatement. Est-ce que sa présence était si importante pour que j'arrête ce que j'avais commencé ? La réponse était oui. Je ne pouvais continuer le combat dans ces conditions. Et j'étais prêt à lui répondre et lui expliquer les raisons de notre arrêt, ou tout du moins mes raisons à moi. Mais nous fûmes interrompus. Tout du moins c'est que semblait dire la posture soudain rigide de la demoiselle aux yeux rouges. Elle fit quelques pas en avant, passant entre nous comme si de rien était, et s'arrêta plus loin. Rien ne sortait de l'ordinaire pourtant. Mais je prêtai attention. Il n'y avait qu'un chat un peu plus loin qui faisait du bruit avec ses pattes sur un toit, un ou deux passants au loin, et...le grondement ininterrompu que poussait l'humain-loup depuis un certain moment, ouvrant et fermant la bouche. Il n'y avait rien d'autre, mes sens en étaient sur, et j'avais confiance en eux car ils étaient plus élevés que ceux de mes comparses et me procuraient une sorte d'hyper-conscience de mon entourage. Et pourtant. Mais finalement ce n'était que le chat, qui descendit de son toit, miaula à l'encontre de la vamp-louve, puis repartit. La tension des épaules de celle-ci s'évapora. Un chat ? Sérieusement ? Que lui arrivait-il ?

Elle soupira et se retourna vers nous, nous sommant de continuer notre "chamaillerie" avant de faire mine de repartir. Mais je ne pouvais la laisser partir ainsi. Croisant les bras, je lui lançai sans même un regard vers elle.

-Pour répondre à ta question, effectivement ta présence m'importe. J'ai déjà rencontré une fois quelqu'un comme toi...

J'avais volontairement laissé la phrase en suspend, afin d'attirer son attention. je ne savais pas si ça la ferait réagir, mais en tout cas je l'espérais. Puis je me rendis compte qu'elle n'avait pas répondu à mes premières questions. Si je me rappelais bien, elle avait dit chercher quelqu'un, mais elle était d'abord tombé sur nous. Pour après être perturbé par l'apparition d'un chat. Quelque chose me disait que ses sens ne fonctionnaient surement pas à la perfection. Elle ne risquait pas de retrouver ce qu'elle cherchait ainsi, si toutefois elle recherchait bien quelque chose qui dégageait une odeur ou faisait du bruit. Ces analyses m'avaient rendu un semblant de calme, pas assez pour que mes yeux reprennent leur couleur d'encre, mais assez pour que j'analyse la situation de manière plus terre-à-terre et efficace.

-Il semblerait que tu cherches quelque chose. Mais tu ne sembles pas très sur de tes sens je me trompe ? Puis m'adressant à l'humain, toujours avec un ton calme. Et toi il semblerait que tu aies des capacités bien étranges, n'est-ce pas ?

Message par Invité Lun 20 Jan - 17:38

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Torak ne fit absolument pas attention aux questions du lycan.  Ce n’était pas pour autant qu’il ne les avait pas entendu mais le loup semblait bien trop téméraire pour le moment, preuve irréfutable de son manque d’expérience. On ne questionne pas une demoiselle de façon indiscrète sur des points personnels surtout quand cette dite demoiselle fait partie d’une espèce rare et puissante. Pourtant, il aurait bien aimé entendre les réponses, le hic, c’est que la confiance, ça se gagne, elle ne s’exige pas. L’humain lança un bref coup d’œil inquiet au loup, pensant qu’il ne mesurait pas la gravité de la situation et qu’au lieu d’en tirer profit, il agissait comme un enfant. Mais il sentait quelque chose. L’éveil de son propre loup avait eu beaucoup d’impact sur lui et il s’adaptait que trop rudement à sa nouvelle condition de schizophrène. Un humain possédant un loup …
Son propre loup avait changé radicalement d’attitude concernant le vrai lycan, il était devenu plus jovial, plus aimant envers celui qu’il considéra précédemment comme son ennemi.

Voilà qui est étrange …

Lui-même n’éprouvait plus d’hostilité envers le lycan malgré son comportement des plus primaires, dénués d’intelligence. Mais il s’égarait. Le nouveau facteur méritait toute son attention. Un cas fascinant, il se considérait chanceux de pouvoir revoir un membre de cette espèce presque légendaire. La voyant s’arrêter à cause des propos du lycan, il eut peur qu’il l’ait mise en colère. Alors, il fit un pas en avant, doucement, et l’observa dans les yeux.


- J’ai un marché à te proposer.


Il ne savait pas ce qu’il disait, ni comment, ni pourquoi, il se laissait simplement guidé par ses instincts et ils lui intimaient que parfois, la réussite exigeait quelques sacrifices ou quelques efforts, selon les points de vue.


- Nous n’avons que trop peu d’amis dans cette ville. Entre le Cercle qui cherche à maintenir sa dictature et les rebelles qui cherchent à plonger la ville dans l’anarchie, on est pas aidé.


Ses propos déraillaient mais ils sonnaient tous bien à leur place, un à un. Les mots ricochaient dans sa tête sans qu’il ait besoin de réfléchir à ce qu’il allait dire, ils coulaient simplement et il les laissait sortir.


- Je te propose mon aide pour ta quête, en échange, tu me devras un service. Un service pour un autre, ça nous serait profitable à tous les deux non ?


Un léger frisson lui parcouru le dos, il sentait la force de son loup se dissiper jusqu’à redevenir normal. Il regarda ses mains, d’un air songeur. Il ne savait pas ce qui venait de lui arriver mais tâcherait de le découvrir. Peut-être La revoir, Elle pourrait l’orienter sur ses recherches. Le temps n’était pas venu à de telles pensées quand chacun de ses mots ou ses gestes pourraient être le dernier. Il se concentra sur l’instant.
Pour faire bonne figure, il tendit une offre également au loup qui l’avait agressé il y a peu.


- Et toi, si tu cherches asile, autre que la forêt, j’ai un endroit à te proposer. Je suppose qu’avec ton caractère, tu ne dois pas vraiment habité la ville non ?


Laissant un petit temps de pause, il reprit :


- Alors, qu’en dites-vous ?

Message par Invité Mer 22 Jan - 18:02

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Nahkriin partait, sa direction n'était pas encore décidée, mais elle ne voulait pas rester ici et ce n'est pas en entendant le lycan lui dire qu'il connaissait quelqu'un d'autre comme elle, que ça changeait quoi que ce soit. Elle n'était pas stupide, si elle existait, d'autres comme elle aussi. Qu'il en connaisse un, elle s'en foutait royalement, elle n'avait pas l'envie ou le besoin de voir quelqu'un comme elle. De toute manière, cela n'allait absolument pas changer sa vie, du moins, c'est ainsi que la jeune femme pensait. Ses pieds ne s'étaient pas arrêtés et continuaient sur leur lancé. Ses pensées commençaient vaguement à partir un peu dans tous les sens, elle pensait à tout, mais surtout à son objectif. Quand on passe son enfance enfermé, c'est difficile d'avoir des relations « normales » si on veut. Être gentil, aimer les autres, ce sont les parents qui apprennent aux enfants comment l'éprouver et le montrer. C'est parce que les parents aiment leur enfant que les enfants aiment à leur tour, c'est aussi simple que cela. Nahkriin ne connaissant pas ses parents, n'ayant pas eu une enfance comme les autres, ces sentiments lui étaient impossibles.

Ses yeux divaguaient sur l'environnement hostile qui se profilait devant elle, elle se méfiait de tout et tout le monde parce qu'elle n'avait pas d'autres choix. Elle pensait profondément tout cela, quand la voix de l'humain se fit entendre, la sortant un peu de sa torpeur, l'arrêtant tout d'un coup. Posant une main sur ses hanches, elle se retournait lentement, fixant l'humain de son regard froid, mais pour le coup, indescriptible. A quoi pouvait bien penser la jeune oubliée ? C'était là un véritable mystère. Est-ce qu'elle était haineuse ou bien surprise ? Impossible de deviner, en attendant, elle restait ainsi le temps qu'il finisse de déblatérer ses mots qui lui semblaient un peu absurde. Un marché ? Est-ce qu'elle comprenait bien ce qu'il était en train de suggérer ? Elle était un peu perplexe à la fin.

A la fin de son monologue, la jeune femme regardait ses ongles de sa main qui ne tenait pas sa hanche. Elle semblait jouer avec ses ongles ou bien regarder qu'elle n'ait rien en dessous. Cela lui permettait de réfléchir profondément à tout ce qu'il venait de dire. Laissant les secondes voir les minutes défiler, elle finissait par laisser tomber sa main le long de son corps avant de relever la tête vers lui. De ses yeux rouge, elle entrouvrait ses lèvres, s'apprêtant à répondre, mais finalement se ravissait et tourner son regard vers le lycan en arquant un sourcil.

« Laisse-moi te dire une fois le louveteau. Premièrement, ne me poses pas de questions dont la réponse ne te concerne pas, on a pas grandi et gardé les vaches ensemble à ce que je sache. Ne te mêle pas de ce qui ne te regarde pas, c'est clair ? Et deuxièmement, ne m'énerve pas, tu ne sais pas ce qui pourrait t'arriver de te mettre à dos une « métisse » comme tu dis si bien. »

Une fois qu'elle eut fini de parler au loup, elle s'avançait vivement vers l'humain. Il ne devait pas s'y attendre, mais en une demi-seconde elle avait comblée le vide entre eux, son visage à quelques centimètres du sien, toujours avec son sourcil arqué, l'interrogeant du regard. Son regard se perdait dans le sien, plongeant totalement dans ses yeux, puis finalement, elle se reculait un peu.

« Tu me demandes un service le morveux, j'ai pas rêvée ? ... Tu as du cran, je t'écoute dit moi quel genre de service et j'y réfléchirais, même si ton aide pour ma « quête » ne me serait probablement d'aucune aide. »

Elle ne l'avait pas spécifiée, mais cet humain l'intéressait un peu. Avec ses pouvoirs particuliers et la manière dont il venait de le découvrir, semble-t-il, cela avait quelque peu piquée sa curiosité. Si ça se trouve, il lui serait réellement utile s'il pouvait maîtriser tout ça. Elle se reculait après avoir fini de parler pour mettre une distance respectable entre l'humain et elle, puis elle tiquait. Quel genre de pouvoir avait donc le lycan ? Elle tournait donc à nouveau son regard vers lui.

« Toi ... Quels genres de pouvoirs tu as ? »

Message par Invité Jeu 23 Jan - 19:30

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Je voulais attirer son attention avec cette phrase, ou même juste déclenché une réaction, quelque chose. Mais rien du tout. Elle ne tressaillit même pas à l'écoute de ce que je disais et elle continua sa marche tranquille vers un endroit qu'elle ne semblait pas avoir déterminé elle-même. Et pire que tout, elle ne sembla même pas écouter le reste de ce que j'avais à lui dire sur ses sens. Elle m'ignorait complètement. Et pourtant j'aurais pu lui être d'une grande aide avec mes facultés un peu particulières. Même si quelque part, c'était surtout moi que j'aidais en essayant de découvrir un peu les particularités des Oubliés, et le fait que j'en croise une était une plutôt bonne occasion. Mais il semblait qu'elle n'était pas vraiment très encline à la sociabilité, et je me demandais d'ailleurs si c'était son caractère naturel ou si c'était juste passager. Toujours était-il que son caractère arrogant et méprisant me tapait sur le système, même si je n'en laissait rien paraître. Soit, j'étais tout à fait prêt à la laisser s'en aller si elle s'obstinait à se comporter ainsi, mais l'humain pris soudain la parole. Il semblait peu sur de lui, inquiet, et je pouvais sentir l'odeur musquée du loup petit à petit se retirer, se faire moins intense, comme si le phénomène qui lui était arrivé était en train de se dissiper lentement. Je ne voyais plus de même d'animosité dans son regard ni dans sa posture à mon égard. Comme si son loup avait fini par se calme. Eh bien c'était une bonne chose, au moins n'aurions-nous pas à continuer ce combat qui allait s'avérer être inéquitable maintenant que la partie louve de son être s'en était presque allée. D'ailleurs que cela voulait-il dire ? Qui était cet humain ? Un hybride ?

Peu importait maintenant, car il commença à parler et au soin de sa voix, la seule demoiselle présente s'arrêta. Et les propos du garçon me laissèrent profondément perplexe, mais pas tout à fait surpris. Il m'avait tenu tête pensant que j'allais faire du mal à un enfant, et m'avait résisté sans la moindre once de peur. Et maintenant il proposait un deal avec une femme à moitié-vampire à moitié-lycane ? Ou plutôt, il exigeait même un service de sa part en retour d'une quelconque aide dans la quête de la demoiselle. Vraiment, ce garçon avait du cran. Mais pour la première fois de la soirée, je sentis chez lui quelque chose qui ressemblait à de la peur, alors que l'odeur du loup avait complètement disparu. Suite à cela, l'humain me proposa à moi aussi quelque chose : l'asile. J'avais déjà la forêt comme il l'avait si bien dit. Mais contrairement à ce qu'il pensait, j'avais aussi quelque part où rester en ville : chez ma tante. D'habitude, mon caractère totalement associable s'éveillait lorsque j'étais de mauvaise humeur, comme ce soir, mais même lorsque j'étais de bonne humeur j'étais provocateur et bagarreur. Ce qui d'ailleurs m'avait posé pas mal de problèmes. Mais, je pris le temps de réfléchir à sa proposition. Pendant son discours, la femme aux yeux rouges s'était retournée face à lui avec une main sur la hanche, et feintant de regarder les ongles de l'autre main. Mais je pouvais très bien lire à travers son langage corporel : elle était intéressé par la proposition de l'humain. Ou tout du moins par l'humain en lui-même, qui sait. Si me joignait à ces deux êtres étranges, j'aurais surement une chance de satisfaire ma curiosité de loup. Supposant que l'Oubliée accepte. Mais alors que je continuais mes réflexions, la demoiselle s'adressa à moi. Je fis tout mon possible pour ignorer le fait qu'elle m'avait appelé louveteau, comme une autre louve l'avait fait auparavant. Cette fois-ci c'était un avertissement qui ressemblait étrangement à une menace. Si je ne voulais pas me mettre à dos une métisse, disait-elle ? Et si au contraire je le voulais ? Un sourire s'épanouit sur mes lèvres tandis qu'une lueur prédatrice passa fugacement dans mon regard doré. A noter que, comme je l'avais supposé plus tôt, elle avait tiqué sur le mot "métisse".

Mais je n'en fis rien. Je ne comptais pas gâcher les efforts de l'humain en provocant plus la demoiselle et la poussant à s'en aller. Au lieu de ça, j'attendis la suite. Je perçus son mouvement et pus le suivre des yeux, même si je n'aurais pas été capable d'égaler sa vitesse. En tout cas pas sous ma forme humaine. C'était l'un des avantages que me conférait mes sens. Beaucoup réduisaient les sens du loup à son odorat et son ouïe exceptionnelle, mais beaucoup ne savaient pas que ces derniers pouvaient détecter le moindre mouvement, même infime comme la contraction des muscles d'une jambe, qui avait lieu dans leur périmètre de vue. Et c'était l'un de mes dons, allant de paire avec mon ouïe et mon odorat hors-norme. Et surtout je les contrôlais parfaitement la plus part du temps. Mais des fois, j'étais sujet à des crises de surmenage, où je ne contrôlais plus rien, et toutes les informations recueillis par mes sens m'agressaient sans être traités au préalable. Mais revenons à nos moutons. L'Oubliée se retrouva à quelques centimètres du visage de l'humain, plongeant ses yeux dans les siens en une seconde. Puis elle se recula afin de lui répondre après un certain temps écoulé qui sembla s’appesantir.. Et comme je m'y attendais, sa réponse était plus positive que négative. Puis elle se recula encore, alors que moi j'observais la scène. Et son attention se reporta sur moi. Elle me posa une question à laquelle je ne m'y attendais pas, mais son ton était froid et agressif. Eh bien mon dieu, ce n'était pas ainsi que l'on posait une question à quelqu'un. Allais-je devoir lui apprendre à faire la société ? Je fus tenté de l'envoyer bouler, et j'hésitai une bonne seconde avant de reconsidérer cette option. Cela ne m'aurait avancer à rien dans mes objectifs. Je décidai donc de répondre.

-Plutôt direct comme question. Mais puisqu'on semble être à la recherche de nouveaux talents ici, je peux peut-être apporter ma maigre contribution, dis-je avec un demi sourire. Puis redevant sérieux. Mes sens sont sur-développés. Même au sein de mon espèce. Je peux sentir, entendre et voir mieux qu'aucun lycan ne peut le faire. Puis-je te retourner la question ou rencontrerais-je à nouveau un mur de glace infranchissable comme réponse ?

Puis me rappelant que je n'avais toujours pas répondu à la proposition de l'humain, pour qui je portais moi aussi à vrai dire un réel intérêt, je me tournai vers ce dernier et fis mine de réfléchir encore quelques courtes secondes.

-Je n'ai pas réellement besoin d'asile car j'ai la forêt comme tu l'as si bien fait remarquer. Mais j'apprécie ta témérité et ton courage, et tu piques ma curiosité, alors j'accepte ton offre. Puis faisant une courte pause, je repris. Par ailleurs, mes excuses pour plus tôt. J'irai racheter une pomme, voir deux, pour l'enfant de tout à l'heure.

Je n'aurais aucun mal à retrouver le petit humain qui accompagnait ce jeune homme, même si cela semblait faire une paille et qu'il devait être bien loin à présent. Mais j'étais toujours un peu surpris. Cet humain en face de moi avait réussi à susciter l'intérêt de deux créatures de la nuit, qui étaient prêtes à lui accorder crédit et peut-être même surmonter ce qui semblait être une aversion naturelle pour l'accompagner. Bien que surmonter était encore un mot un peu fort pour décrire cette situation. Mais peu importait, fallait bien que quelqu'un commence les présentations, parce que j'en avais marre de me faire appeler louveteau par cette demoiselle.

-Pour ma part, je m'appelle Bran.

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