| par Invité Dim 22 Sep - 22:10
| -Voici l'argent que Monsieur et Madame Rosenschwarz ont décidé de vous accorder ce mois-ci. Ils apprécieraient également obtenir une réponse à leur dernière lettre.
Comme si je n'avais pas assez de choses à faire... À peine me voilà arrivée dans cette ville que j'étais déjà harcelée par mes parents, et que le travail s'empilait. Je me rappelais le contenu de cette fameuse lettre... L'Avventure, une cité d'espoir hein... de ce que j'en avais vu pour le moment, ce n'était rien d'autre qu'un énième reflet de la déchéance de ce monde. D'un côté les gens aisées, plus occupées à prendre soin de leur argent que quoi que ce soit d'autre, et de l'autre ceux qui n'ont pas assez d'argent pour prendre soin de leur corps, ou qui l'utilisent pour le détruire... Si on regardait ça d'une façon malsaine, ça me donnait pas mal de travail, il fallait l'avouer, mais je n'aimais pas penser comme ça. Non, une telle vue me désolait plus qu'autre chose, mais ce n'était pas comme si je pouvais y faire quoi que ce soit après tout... La seule chose dans cette ville qui me plaisait plus qu'ailleurs était la cohabitation de toute les races. Elles semblaient être toute sur un pied d'égalité, ou en tout cas, c'était le cas en apparence. C'était ça leur lueur d'espoir..? La belle blague.
Poussant un long soupire, je tournai le dos au majordome pour observer l'appartement que je venais de louer. Tout aussi miteux que l'immeuble entier. Je me demandais comment le plafond tenait, et cette poussière persistante semblait être une vraie plaie, mais on la verra pas trop dans le noir. Encore une fois, mes chers parents m'ont longtemps harcelés pour prendre quelque chose de meilleur, mais quelque chose dans ce genre me suffira largement pour le peu de chose que je ferais ici. Un nouveau soupire s'échappa de mes lèvres alors que je pris ma mallette de médecin. Le soir était tombé depuis quelques heures déjà, il était temps d'aller travailler un peu. Je fis signe au majordome en même temps que j'ouvris la porte du studio:
-Je leur répondrais plus tard. Et pense à te reposer, tu as de grosses cernes sous les yeux.
-Hmm, ceci est valable pour vous aussi maîtresse.
Je souris légèrement sur ses mots. Ça faisait bien 60 ans au moins que je ne m'étais pas reposée... Je ne vois pas pourquoi je commencerais maintenant. Après quelques pas, je sentis sa présence disparaitre dans mon dos. Il y a pas à dire, Wolfram était doué comme majordome. Un peu trop peut-être, il pouvait sérieusement taper sur les nerfs parfois.. Mais bref.
Les rues de cette ville étaient... assez contrastées. D'un côté, il y avait toute les rues marchandes, un poil trop éblouissante à mon goût même en pleine nuit, et de l'autre des rues tortueuses en tout genre, respirant la pauvreté, l'atmosphère glauque, et le sang séché un peu partout. Cicatrices de ce que la ville avait vécue? Peut-être. Et il devait certainement en avoir d'autre, je n'avais pas encore eu le loisir d'explorer tous les coins de la ville, mais je sens que j'avais de quoi être surprise...
Il ne me fallut pas bien longtemps pour tomber sur une personne qui semblait avoir manifestement besoin de soin. Une jeune femme hybride, une néko sûrement, qui semblait avoir beaucoup de problèmes pour respirer normalement. Évidemment, il me fallut quelques minutes pour rassurer la pauvre que j'allais pas lui faire de mal, ou même la bouffer... Je n'étais pas si affreuse, si? Je pris quelques secondes pour me regarder dans le miroir : Des yeux rouges vifs, de longs cheveux noirs absolument pas entretenus et qui trainent au sol quand je m’accroupis, deux belles cernes... Nan, je voyais vraiment pas pourquoi elle avait peur de moi. Je ressemblais vraiment à ce point à une psychopathe..? La faisant s'allonger, je m'accroupis à côté d'elle, passant ma main au dessus de sa poitrine. Pour ce genre de chose, mon pouvoir simplement allait suffire. Je sentis le regard surpris de ma patiente lorsque le code se dessina en bleu devant mon œil droit, ainsi que celui des curieux qui se tapissaient dans l'ombre. Ça ne m'étonnait pas, car il faut dire que ce pouvoir était en soit réellement unique : Celui de voir, et de guérir de façon presque miraculeuse n'importe qu'elle blessure et maladie, par le biais d'un code que je suis la seule à comprendre. Il m'avait fallut bien des années pour maitriser une telle capacité, mais le résultat en valait le coup. J'eus tout de fois un peu de mal avec elle, je n'eus que rarement l'occasion d'analyser des hybrides, alors certaines parties me semblaient bien difficile à déchiffrer, mais je finis tout de même par trouver le problème. Ici, l'anomalie du code était synonyme d'une pneumonie assez grave, confirmant ma pensée. En effet, ses symptômes ne trompaient pas, mais il valait mieux vérifier une deuxième fois avant de faire n'importe quoi. Encore une victime de sa propre pauvreté...
Je souris malgré tout à la néko pour la rassurer:
-Vous avez une pneumonie assez sévère... mais, ne vous en faite pas, je peux soigner ça. Détendez vous, ça peut être un peu long, mais ça ne fera pas mal.
Je concentrai alors mon pouvoir dans ma main droite, le code y apparaissant, mais de couleur verte. Le virus c'était beaucoup développé, alors ça allait prendre un peu de temps, mais tout devrait rentrer dans l'ordre après ça. Je pouvais lire l'inquiétude sur le visage de la pauvre, mais c'était normal : Quelqu'un qu'elle ne connaissait pas venait de débarquer, et de lui assurer qu'il pourrait la soigner. Elle devait certainement penser à ce que je demanderais en retour, ce qui me rendait un peu triste, je devais l'avouer : on ne devrait pas demander de rémunération pour aider quelqu'un, mais c'était ainsi que le monde était fait. Je me demandais sérieusement si un tel monde devait exister... |
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