| par Invité Mar 3 Sep - 12:43
| La journée de travail se finissait, je sortais du restaurant. Il n’y avait pas spécialement eut de soucis, ni de monde d’ailleurs. Je m’étais un peu ennuyé et m’ennuyer revenait à me poser des questions… Ce qui n’était généralement pas bon signe. Mes parents, je ne pouvais pas vivre sans savoir, mais je redoutais de savoir. Je m’en allais lentement, après avoir salué mes collègues et mon chef. Une vie tellement peu palpitante, je n’en pouvais tout simplement plus, j’avais soif de vérité. Je marchais, tranquillement dans les rues.
Personne ne remarquerait un homme en col-roulé blanc, une veste noir jetée par-dessus, un pantalon blanc également et des chaussures noires. J’avais également mes gants, mon béret et mon écharpe, mais cela importait peu dans la situation présente, personne ne me remarquerait. Je marchais lentement en direction du cimetière, je devais rendre visite à mes parents pour au moins leur rendre hommage. En chemin un pauvre homme tenta de m’arrêter prétextant qu’il ne fallait pas aller dans ce lieu, je le repoussais de mon bras sans même lui accorder un regard, qui était-il pour m’interdire d’aller voir ma famille ? Qu’il aille au diable. Je m’avançais toujours aussi lentement, et lorsque je franchi le portail une ambiance particulière s’empara de moi, tout était si calme, reposant, mais aussi oppressant. Rien n’était comme il aurait dut l’être. Personne en cette fin de journée, personne pour visiter un parent. Curieux, je m’avançais jusqu’à la tombe que partageaient mes deux parents. Je m’agenouillais et me recueillais en leurs noms.
* Père, mère, je vous jure que je retrouverais l’assassin, que je trouverais la cause de tout cela, et lutterais de toutes mes forces pour que plus jamais une chose pareille ne vienne à ce reproduire dans ce monde. Les choses ont bien changées ici. Croyez-moi, on entend parler partout des vampires, des hybrides et des lycanthropes, plus rarement des élémentaires et autres… Mais je n’en ai jamais rencontré, ou alors ils ne se montrent pas malgré le fait qu’ils le peuvent. Je crois que tous avons peur, chacun pour notre espèce, mais ne faisons-nous pas parti de la même ? Je pense que dans le fond si. Père, mère, reposez en paix, je reviendrais avec des réponses. Je prends Dieu à témoin, je trouverais la vérité. *
Inutile de rester plus longtemps, cependant j’avais dut garder les yeux fermés plus longtemps que prévu, le ciel s’était nettement assombri, ce qui laissait présager que l’heure était avancée, mais aussi que la porte du cimetière était probablement fermée… Maudit gardien qui n’avait pas fait son tour d’inspection. Je courais comme un dératé en direction de la sortie, et je fis choux blanc… La porte était bel et bien fermée. Condamné à passer une nuit froide dans un cimetière lugubre… Voilà qui promettait.
J’arrivais à faire semblant une ou deux heures, mais je n’arrivais pas à continuer ainsi, alors que la lune et les étoiles me regardaient. Je franchissais le mur en prenant appuis sur une tombe. Je me dégoutais moi-même. Une fois du côté rue, je vis une ombre au loin, et m’en éloignais rapidement. La curiosité en pleine nuit n’était pas la meilleure des conseillères. Mais si elle m’avait vu franchir le mur ? Et si elle faisait partie de la police ? Je me mis à trottiner en direction des grandes rues. |
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