Le fait que le trajet soit fait dans un quasi silence laissait penser à la louve que son interlocuteur était en train de mémoriser le chemin qu’ils empruntaient. C’était un bon point pour lui, parce que s’il ne réussissait pas à retrouver l’entrée du repaire seul, ce ne serait surement pas elle qui l’aiderait et il se ferait probablement charrier par d’autres rebelles. Qu’il lui assure alors qu’il remplirait sa mission dans un court délai fit sourire la louve. Il se montrait bien sûr de ses capacités. Il pourrait même se montrer aussi arrogant que certaines créatures. Elle doutait qu’il apprécia ce genre de réflexion et elle le nota dans un coin de sa tête, histoire de le lui ressortir. Bon d’un autre côté, il ne s’agissait que d’un humain et il serait bête de penser qu’il ne puisse pas venir à bout de celui-ci. Ca faisait réellement chier la lycanne de savoir qu’elle n’aurait pas la possibilité d’arracher les membres de cet étudiant, mais maintenant qu’elle avait donné cette cible à Mickael, elle ne reviendrait pas dessus. Dommage et elle se retient de demander à sa jeune recrue de faire souffrir sa proie. C’était puéril de sa part. Bref, elle le vit poser sa main sur son sabre lorsqu’elle lui indiqua de passer devant elle. Pensait-il qu’il puisse être attaqué par un membre qui le verrait rentrer pour la première fois ? C’était une assez bonne réflexion et comme il ne pouvait pas savoir qu’il y avait des hybrides comme sentinelles -qui avaient donc senti la présence de la louve- c’était une bonne attitude. Même s’il pénétrait dans un lieu qui allait devenir son quartier général, il était particulièrement sur ses gardes. Si les Rebelles devaient -de nouveau- s’infiltrer dans la base du Cercle, elle penserait probablement à lui. Même s’il savait qu’il était bon, il ne sous-estimait pas un nouvel environnement. Kyarra entra alors à son tour dans la grotte et passa devant Mickael pour l’enjoindre à lui emboiter le pas. Allait-elle devoir lui faire faire le tour du propriétaire ? Elle fronça les sourcils et pesta. C’était hors de question. Elle l’avait fait une fois avec son bras droit et c’était déjà bien assez. Elle n’était pas non plus là pour ça, qu’il se démerde en parcourant lui-même les lieux. Le duo passa cependant devant les portes des chambres et elle soupira en le lui indiquant :
« Derrière ces portes se trouve les chambres. Sachez qu’elles ne sont pas individuelles mais quatre personnes peuvent y coucher. » La louve marqua une pause et haussa les épaules avant de reprendre. « Vous pouvez surement vous en trouver une de pas trop occupée. Tous les membres ne squattent pas ici. »
En effet, certains comme Jilan avaient un logement en ville et cela était même plus sur pour eux et leur couverture. Elle aurait surement pu en faire autant mais la flemme de trouver un appartement l’avait finalement fait rester dans la grotte depuis son arrivée en ville. Et puis, elle avait eu également une bonne raison de rester ici... Elle serra les poings pour se faire violence et arrêter immédiatement ses pensées, ça commençait à la gaver de ne pas réussir à l’oublié. Mais bon, ce n’était pas comme si elle avait réellement envie le faire sortir de son passé, il lui avait apprit certaines choses et elle n’était pas prête de les oublier. Tout comme lui en fin de compte. Pestant contre elle-même, comme si c’était le moment d’avoir ce genre de pensées ! Il lui fallait prendre une douche froide ou à la rigueur se foutre sur la gueule. Aller en ville de débusquer un lycan ? C’était une idée mais lorsqu’elle se souvient de l’homme qui marchait à ses côtés, elle se dit que ce serait une autre façon de le tester. Bon en même temps, elle ne pourrait pas non plus se lâcher et lui faire mordre la poussière comme elle l’aurait fait avec un inconnu, ni même prendre sa forme lupine pour libérer cette dernière. C’était un inconvénient mais elle pourrait toujours voir ce qu’il valait. Elle se dirigea vers la salle d’entrainement, sans rien lui dire de ce qu’elle préparait pour le moment. Bien sur, elle n’allait pas de nouveau lui sauter dessus sans le prévenir dès qu’ils seraient dans la pièce. Ce n’était plus ce genre de réflexes qu’elle voulait tester, mais bel et bien ses capacités au combat. Avec un léger sourire, elle se dit qu’il pourrait même se montrer plus habile qu’elle, peut-être même plus expérimenté. Après tout, elle n’avait jamais vraiment apprit à se battre avec qui que ce soit -sauf l’ancien chef- alors qu’elle était persuadée que Mickael maitrisait des styles de combats différents. M’enfin, elle pourrait bientôt voir tout ça à l’œuvre. Ils pénétrèrent alors dans la salle et elle vit que cette dernière était vide. Elle referma la porte derrière eux et s’y adossa. Elle eu l’impression d’avoir un « déjà-vu » devant les yeux, mais ce n’était pas la même personne. Et là, les deux interlocuteurs ne feraient pas simplement que parler. La lycanne le regarda alors dans les yeux, après lui avoir laissé le temps d’inspecter le lieu des yeux :
« Que diriez-vous d’un petit combat ? » Un petit sourire s’installa sur les lèvres de la jeune femme avant qu’elle ne reprenne. « Je tâcherais de ne pas vous faire d’autres cicatrices visibles. »
Maintenant restait à savoir si elle acceptait qu’il utilise ses armes en argent. Etre blessée ne la dérangeait pas, mais l’argent restait toujours un problème. Mais bon, si elle ne lui laissait pas utiliser ce matériau, elle trouvait que c’était de la triche. Ou alors il penserait qu’il n’avait pas besoin de ça pour lui porter des coups ? Soupirant, elle lui laissa finalement le choix :
« A vous de voir si vous utilisez l’argent ou non. »
Ouais elle lui laissait ce choix là, mais pas celui d’accepter ou non le combat. Mais bon, elle doutait qu’il lui refusa ça. Il se disait chasseur et voila qu’elle lui donnait l’opportunité de lui montrer de quoi il était capable. Pourquoi passerait-il à côté ? Pourrait-il vouloir refuser en se disant qu’il ne voulait pas affronter son supérieur ? Et une femme à fortiori ? Elle espérait que non.
Je pénètre alors dans la grotte, mon sabre à porté de main. Non pas que je n'ai pas confiance en la louve mais je pénètre dans la quartier général des rebelles, et rien ne m'assure que ces derniers seront ravi de voir entrer une chasseur. Oui un chasseur, mon accoutrement ne laissait aucun doute à ce sujet. Il est même possible que je rencontre d'ancien adversaire. Encore que la plus parts des créatures que j'ai combattu s'en sont retournées dans l'autre monde. Je ne laisse généralement pas de survivants. Pourtant quand ils viennent en grand nombre, c'est à dire plus que 3, il peux arriver que l'un d'entre eux prenne la fuite. J'inspecte l'apparence de la grotte tout en rentrant en communion avec mon nouvel environnement. Rien ne doit m'échapper, que ce soit l'odeur ou encore les sensations que je ressens. Il faut toujours se familiariser avec un environnement qui nous est inconnu. Surtout lorsqu'on est humain. De plus ce quartier général va devenir ma nouvelle maison, donc je dois pouvoir trouver mes marques rapidement.
La louve me rejoins alors, et je vois bien qu'elle ne compte pas me faire visiter les lieux, elle marche dans une direction bien définie. Jusqu'à ma chambre peut-être. Mais quelque chose me dit qu'elle a une autre idée derrière la tête. Je la suis malgré moi et elle marque un arrêt devant une rangée de portes. Elle me dit donc :
« Derrière ces portes se trouve les chambres. Sachez qu’elles ne sont pas individuelles mais quatre personnes peuvent y coucher. » Elle marque une pause, hausse les épaules avant de dire dans une parfaite immitation de mon indifférence : « Vous pouvez surement vous en trouver une de pas trop occupée. Tous les membres ne squattent pas ici. »
Toutefois devoir partagé ma chambre ne m'enchante pas vraiment. Heureusement mon sac de voyage est piégé, il faut un code pour l'ouvrir et si on tente de le forcer on se prends des balles en argent et en bois. Comme ça qui que soit la personne qui tente de l'ouvrir contre mon gré se verra tuer en un rien de temps. C'est une protection supplémentaire que je suis obligé de prendre. Par contre j'aimerai savoir s'il y a d'autres humains dans le repère et si oui je voudrais partager une chambre avec eux. Je me sentirai plus en sécurité avec mes semblables qu'avec un vampire. Encore que un vampire dormirais le jour alors que moi la nuit. Je pose tout de même la question :
« Suis-je le premier humain à intégrer votre groupe ou bien est-ce qu'il y en a d'autres ? »
Comme à mon habitude mon regard et mon ton transpire d'indifférence. Comme si tout ce qui se passait autour de moi ne m'atteignait nullement. C'est ainsi lorsque les émotions nous sont inconnues. Pourtant la réponse à cette question m'intéresse beaucoup. La louve ne compte pas me montrer ma chambre et je le comprends bien vite quand elle reprends sa route. Je la suis sans mots dire et nous arrivons devant une salle dans laquelle elle me fait rentrer avant elle. Une fois dans cette dernière je constate que la lycante ferme la porte derrière elle et s'adosse dessus. Elle me laisse un temps de répit afin d’examiner les lieux. Évidemment il ne me faut pas plus d'un quart de seconde pour savoir où je suis et ainsi m'adapter à mon nouvelle environnement. Si j'étais capable de ressentir des émotions je lancerai un regard suspicieux à la jeune femme pourtant, je n'en suis pas capable, alors mon regard est comme à son habitude totalement vide d'émotion.
Avant même qu'elle ne prenne la parole je sais que nous allons nous battre. La salle d’entraînement dans laquelle nous sommes permettra à la louve de tester mes capacités dans leurs intégralités. Enfin ça c'est qu'elle croit. Je devine aisément que la jeune femme ne se laissera pas allez à se transformer, elle me tuerait sans scrupule sans cela. Elle ne vient pas de m'enrôler pour me tuer tout de suite après. Encore que son caractère risque de l'emporter donc jouons plutôt la prudence. Et même sous sa forme humaine elle est beaucoup plus forte que moi, donc je ne la jouerai pas en force. Elle me stoppe dans mes réflexion en disant alors :
« Que diriez-vous d’un petit combat ? » Elle sourit alors sournoisement avant de reprendre d'une voix un peu plus joyeuse, avec une tinte d'ironie, pourtant je sent bien qu'elle ne plaisante pas : « Je tâcherais de ne pas vous faire d’autres cicatrices visibles. » Si j'en était capable je sourirai aussi, ce combat me réjoui. Mais malheureusement j'en suis incapable c'est bien pour cela que mon expression ne change pas. Elle entre cependant en pleine réflexion. Elle porte un bref regard à mon Kodachi et je sais qu'elle se demande si elle va m'autoriser à utiliser des armes en argent. Elle me dit alors :
« A vous de voir si vous utilisez l’argent ou non. »
Elle me laisse donc le choix. C'est un choix dangereux pour elle. Je n'ai pas pour habitude d'épargner un ennemi quand je me bats avec mes armes. Pourtant je ne peux pas éliminer la louve. Toujours est-il que je vais me battre avec l'intention de la tuer, sinon je n'ai aucune chance de gagner, ou même de résister. Je sais qu'elle attends de moi que j'y aille à fond. Je réponds alors à son interrogation :
« Je ne dis jamais non à un bon petit combat, pour l'argent je me servirai juste de mon Kodachi en cas de besoin. Que vous soyez une femme ne changera pas ma façon de me battre, pour moi vous êtes aussi dangereuse que n'importe qui, plus encore. Par contre si vous permettez je vais me changer. »
Sans attendre de réponse de sa part je retire mes vêtement et me retrouve alors en sous-vêtements devant la jeune femme. Je ne ressens aucune gêne, la timidité ou même la pudeur ne m'atteigne pas. J'enfile alors une tenue identique à celle de Shinigami que l'on peut voir dans les animés actuelle. Je détache mes armes à feu que je pose de manière stratégique sur mon sac. Peut-être que le combat m'amènera à devoir m'en servir pour me sauver la vie. Une fois débarrassé du superflu je retire le bandage de ma main diminué. J'enfile mes gants noir et en cuir. Ils sont orné d'un peu de bois et d'argent afin de toujours porté des coups qui feront des blessures à mes ennemis.
Je met mon Kodachi dans la boucle de ceinture prévue à cet effet et je me met en position de combat devant ma commandante. Je compte utiliser plusieurs style de combat qui pourront me permettre d'utiliser sa force contre elle même. Je ne gagnerai pas en jouant au plus fort, je vais devoir retourner son avantage contre elle.
« Ne me faites pas de cadeaux et allez y à fonds »
Toujours aussi indifférent, et un regard neutre. J'attends qu'elle se lance dans la bataille.
La question qu’il lui posa lui fit arquer un sourcil. Monsieur préférait-il partager sa chambre à coucher avec d’autres de ses semblables ? Parce qu’il ne supportait pas l’idée de devoir dormir avec des monstres ? Qu’il se sentirait plus à l’aise et peut-être plus en sécurité avec des humains ? Kyarra soupira devant toutes ses interrogations. Si c’était effectivement le cas et qu’il voulait pouvoir avoir un moment d’attention moins grande en partageant la pièce avec ses semblables... Et bien il allait être déçu. Elle ne se souvenait pas d’avoir déjà croisé un humain dans les parages et Jilan ne lui en avait présenté aucun. Résultat : il devait bel et bien être le premier. Dommage pour lui. La louve commença à ouvrir des paris avec elle-même. Combien de temps il allait rester ici avant d’être bouffer ? Ou alors, combien de membres -désireux de se le faire- il allait tuer en se défendant ? Elle allait probablement garder tout ça à l’œil, simplement pour se divertir un peu. Oui, à croire qu’elle n’avait rien d’autre de plus intéressant à faire. Elle se déciderait peut-être à retrouver la trace de la vampire. Si Mickael s’occupait de l’humain prochainement, autant supprimer la sangsue dans un même coup. Ou alors, attendre que cette nouvelle recrue mène à bien cette mission pour ensuite aller rendre une petite visite à sa prochaine proie ? La lycanne était persuadée d’apprécier l’expression qu’aurait la vampire si elle lui annonçait -et apportait pourquoi pas- la tête de son petit protégé. Elle en jubilait déjà d’avance. Partant ainsi dans ses pensées, elle se souvient qu’elle devait une réponse à l’homme qui était à ses côtés. Non pas qu’elle répondait à toutes les questions que l’on pouvait lui posait, mais celle-ci ne lui coutait rien :
« A ma connaissance vous êtes le premier. »
Oui ni plus ni moins de détails. Elle aurait pu ajouter quelque chose sur le fait que oui, il allait devoir partager sa chambre avec des créatures et que ça ne lui plairait surement pas. Mais dans le fond c’était le cadet de ses soucis que de s’occuper de ce qu’il pouvait ressentir à cette annonce. S’il n’était pas content ou qu’il n’avait pas envie de rester vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur ses gardes, il pouvait aussi très bien se trouver un appartement, comme le faisait certains membres. Oui oui... Avec sa façon de se fringuer il ne passerait pas non plus inaperçu dans ce cas de figure. A cette pensée, elle se retint de lui faire part de faire gaffe à se qu’il ne soit pas suivit lorsqu’il revenait ici mais il était quand même assez expérimenté pour ne pas avoir à entendre ça. Du moins, c’était ce qu’elle espérait. Kyarra s’étonna de ne pas ouvrir sa gueule pour lui dire ce qui lui passait par la tête. Devenait-elle enfin raisonnable ? C’est avec une pointe d’ironie qu’elle se dit que son bras droit serait surement fier d’elle et de cette soudaine façon de se contrôler. M’enfin, elle était persuadé qu’il n’en aurait rien à foutre et c’était aussi bien comme ça. S’il devait commencer à émettre des réflexions sur son comportement, il n’en finirait pas et ce n’était pas pour ça qu’elle avait fait de lui son second. La louve sort alors de ses réflexions en se souvenant qu’elle vient de lui proposer un combat et qu’elle attend d’avoir son avis sur l’utiliser d’arme en argent ou non. S’il en utilisait, ce serait presque normal mais elle savait déjà comment ça allait se terminé s’il l’a blessait réellement avec. Elle pèterait probablement un plomb et virait poilue dans la seconde pour se venger d’une blessure qui resterait à vie. Evidement, elle pouvait aussi éviter ça en lui interdisant l’argent. Après tout, une arme en métal simple pouvait également la blesser... Sauf que l’entaille se refermerait surement très vite et la douleur ne serait rien comparer à celle faite avec de l’argent. Voulait-elle vraiment qu’il lui porte un coup pour avoir une raison de lui sauter dessus ? Elle se retient de rire à cette pensée. Comme si elle avait besoin d’une raison pour égorger quelqu’un. C’était ridicule. Donc l’envie d’un peu plus de danger peut-être ? Elle avait pu voir qu’il avait des réflexes surprenants pour un humain, couplés avec le seul matériau qui pouvait lui être fatal... Ouais, elle avait envie de jouer avec le feu. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas ressenti l’adrénaline d’un vrai combat. Quand ses yeux émeraudes croisèrent ceux de Mickael, elle su qu’il n’allait pas faire semblant. Même s’il paraissait toujours aussi neutre qu’à leur premier échange verbal, elle voyait que son corps se préparait déjà à ce qui allait suivre. Il lui répondit alors, donnant ainsi sa réponse quant à l’argent... Son kodachi, ok, l’arme qu’elle avait déjà tenue en main et dont son efficacité n’était pas à refaire. « En cas de besoin » ? Elle marqua un temps d’arrêt. Il pensait pouvoir lui tenir tête sans ? Elle ne savait pas comment prendre cette réflexion. Etait-il réellement imbu de lui-même au point de le penser ? Ou alors était-ce le physique de la louve qui ne lui inspirait pas de crainte ? Aussitôt cette question mentale posée, il poursuivit et lui répondit presque. Il lui assurait qu’il se battrait sérieusement parce qu’il savait qu’elle était dangereuse. Hum... Ouais. Il avait intérêt, pour sa propre santé physique à y aller à fond, sinon la plaie qu’il avait à la main ne serait pas la seule. Elle arqua un sourcil lorsqu’il lui annonça qu’il allait se changer. Est-ce qu’il ne pouvait pas combattre dans cette tenue ? Quel intérêt de porter des vêtements dans lesquels on n’est pas à l’aise et au meilleur de sa force ? La louve n’a pas le temps de répondre par son approbation ou autre, qu’il commence déjà à se déshabiller. Et vous vous en doutez bien, la jeune femme n’en a pas perdu une miette. S’autorisant même un instant à faire des commentaires sur le physique de l’homme. Oui, à sa grande surprise, elle n’avait pas encore fait attention à ce genre de détails. Etait-ce parce qu’il lui semblait assez dangereux pour qu’elle se préoccupe d’autre chose ? Probablement. Ce qui prouvait qu’elle pouvait se montrer sérieuse lorsque la situation l’exigeait. Mais maintenant qu’il était devant elle, simplement vêtue d’un sous-vêtement, elle n’allait surement pas détourner les yeux. Avoir un corps musclé et surement quotidienne entretenu, aucune chance pour qu’elle rate ça. En fin de compte, il était pas mal du tout... Pour un humain. Cela l’étonna cependant un peu qu’il se déshabille ainsi devant elle, ordinairement, les humains ont tendance à se montrer pudique. Elle esquissa un rapide sourire en se disant qu’elle ne serait peut-être plus la seule à se trimballer à poil des douches à sa chambre. Après, elle doutait qu’il puisse rentrer de mission sans fringues. Il n’y avait que les lycans pour ça, après transformation. Kyarra sorti de ses pensées lorsqu’il finit par être habillé et qu’il reprit la parole. Elle ne montrait aucune gêne ou sentiment de ce genre pour l’avoir ainsi dévisager de la tête au pied. Il s’était dévêtu devant elle, elle n’avait fait que regarder, point.
Elle se détacha alors de la porte auquel elle était adossée depuis quelques minutes et retira ses bottes rapidement. Aucune envie de les voir bousillé parce qu’elle se sera transformée. Elle n’en avait pas l’intention mais sait-on jamais, si elle était prise dans le feu de l’action et qu’elle ne contrôlait pas assez sa bête. Un accident est vite arrivé, même si elle avait un assez bon contrôle sur sa louve... A défaut d’en avoir un sur elle-même, c’était déjà ça. Elle ne prit pas la peine de répondre à ses paroles. Bien sur qu’elle ne lui ferait pas de cadeau, sinon il n’y avait aucun intérêt à agir ainsi et ils auraient pu simplement échanger quelques coups, mais ça n’aurait rien permit de voir. Elle s’étonna cependant d’être redevenue calme et de ne plus être trop énervée pour ses précédentes pensées. Ca changerait de se battre l’esprit pas trop embrumé par la colère. Elle s’élança alors vers lui, sachant permanemment qu’il la voyait venir et ne porta donc pas de coup immédiat. Arrivant sur sa droite, le dépassant presque pour arriver dans son dos, elle allait lui envoyer un coup de point lorsqu’elle vit les pieds de son adversaire bougés en même temps pour ne pas lui rester de dos plus de quelques secondes. A le voir bouger ainsi, elle était persuadée que c’était plus dû à un réflexe qu’une véritable intention à bouger. C’était intéressant et elle y répondit en fondant sur son côté opposé pour se retrouver avant lui, face à lui, lui envoyant un coup de pied au niveau de l’estomac au moment où il serait presqu’en place. Son coup l’atteignit mais pas avec autant de force qu’elle le pensait, il s’était préparé à recevoir le coup alors qu’il pivotait. Il était bon, c’était indéniable. La louve esquiva à son tour un coup qu’il lui portait mais senti tout de même l’effet de l’effleurement de l’argent qui se trouvait sur son poing. Elle allait surement devoir arrêter de réfléchir à ce qu’il faisait et comment il le faisait pour se mettre réellement dans le combat, sinon il ne faisait presque pas de doute qu’il pourrait la toucher salement.
Lorsque que je lui ai demandé s’il y avait d’autres humains elle a simplement haussé un sourcil, j’en conclu qu’elle a vite devinez mes intentions. En effet j’aurai aimé partager ma chambre avec des humains, non pas que je n’aurai pas été sur mes gardes, mais j’aurai été un poil plus serein. Bon et bien soit je ne serai pas à l’aise pendant quelques temps. De toute façon j’ai toujours dormi de manière à être prêt à réagir à la moindre attaque. Je pensais juste qu’au sein de mon chez moi je pourrais dormir différemment, mais est-ce que j’y serai vraiment parvenue ? Sachant que cela fait maintenant plus de 20ans que je dors sur mes gardes prêts à réagir à la moindre attaque. Bien que j’ai devinez sa réponse avant qu’elle ne la prononce elle répond tout de même, après tout mon visage ne laisse rien passé, donc elle ne sait pas ce que je pense. « A ma connaissance vous êtes le premier. »
Je suis surpris qu’elle me l’annonce comme ça, en fait je suis surpris qu’elle me réponde de manière si peu agressive. Depuis le début de notre entretient elle a toujours été un peu sadique sur les bords, pourtant maintenant elle semble moins dangereuse sur cette réponse. Elle a sûrement une idée derrière la tête. Elle se dirige vers une salle, comme je m’en doutais le moment de choisir ma chambre n’est pas encore arrivée. Elle me laisse passer et d’un coup d’œil je vois que nous sommes dans une salle d’entrainement. Elle ne me laisse pas le choix, elle veut que nous nous battions. C’est sans doute un moyen pour elle de me tester au combat. J’accepte avec grand plaisir l’occasion, après tout ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de combattre une louve de cette férocité, toutefois avant cela je me change. Je retire tous mes habits à l’exception de mon caleçon. Laissant ainsi apparaître la musculature de mon dos et de mes abdominaux lorsque je me retourne pour voir ce que fait la louve. En effet je ne me suis pas trompé elle ne perd pas une miette du spectacle, mais après tout je n’éprouve absolument aucune gêne. Je ne suis pas pudique, encore moins devant une créature surnaturelle. J’enfile ensuite ma vrai tenu de chasseur que j’ai récupéré de la guilde des ombres. Maintenant que je sais qu’il n’y a pas de marque d’appartenance. Il s’agit d’une toge relativement ample me permettant de masquer le son de mes déplacements, et ne laissant que peux apparaitre mes jambes lors des combats, c’est pourquoi il m’est facile de feinter et de ne pas me faire trop anticiper. Toutefois je ne dois pas trop me fier à cela car une louve aussi inhabituellement rapide et forte que celle à qui j’ai juré allégeance saura sans doute discerner mes mouvements aussi je devrais me montrer habile. Je ne met pas de pieux ou d’arme à feu dans les endroits prévue à cette effet dans ma robe de combat, ce n’est qu’un entrainement. Mais je garde quand même sur moi mon Kodachi au cas où elle se transformerait, il me faudra alors une arme en mesure de lui tenir tête, et de la tuer le premier si cela devient nécessaire. Je sais que ces créatures, qui sont déjà d’un sale caractère en temps qu’humain, perde tout contrôle une fois transformé. Une fois mes gants portant des ornements en argent et en bois enfilé, je lui explique que je n’utiliserai mon Kodachi qu’en cas de besoin. Elle semble sous le choc, voir même un peu vexée. Pensait-elle que je ne savais me battre qu’aux armes ? Non elle se doute que je suis bon au combat au corps à corps, mais ce qui lui déplait c’est qu’elle pense que je ne prends pas ce combat assez au sérieux. C’est pourquoi je lui explique que je ne la sous–estime pas une seule seconde.
Je suis maintenant prêt à combattre c’est pourquoi je me met en position, ma tenue parfaite en tout point, pas de faux pli inutile ou de dé lavement pouvant trahir un mouvement, pas même une écorchure. Lisse et fluide comme elle doit l’être. Mon Kodachi à porté de ma main droite comme de la gauche. Je mets mes mains devant moi, prête à parer. C’est alors que la louve se décolle de la porte, c’est à ce moment que mes muscles se tendent, mes nerfs sont à vif, et mon regard est toujours aussi neutre ne permettant d’obtenir aucune information sur ce que je compte faire. La louve retire ses bottes. Elle ne me sous-estime pas non plus c’est bon à savoir. Si elle retire ses bottes c’est parce qu’elle croit peut-être qu’elle risque de se transformer et qu’elle ne veut pas les abîmer. Contrairement à mon corps qui lui sera bien abime si elle vient à se transformer. C’est pour cette raison que j’ai gardé mon Kodachi pour éviter des blessures inutile au cas où poussé dans ses derniers retranchements elle laisserait la bête prendre le contrôle. Je lui exprime clairement le fait que je ne veux pas qu’elle me fasse de cadeau mais qu’elle se donne à fond. Le regard qu’elle me lance alors sans pour autant me répondre m’aurait glacé le dos si j’avais été en mesure de ressentir la peur. Son intimidation ne marchera pas avec moi. Elle s’élance vers moi, mes mains ne bougent que pour prévenir une prochaine attaque qui ne vient pas. En effet elle me dépasse et compte me prendre de dos, pourtant mes réflexes qui sont aiguisé ne le laisse pas plus de quelques secondes à découvert et amorce le fait de se retourner. Elle a alors repéré mon mouvement et se place rapidement face à moi avant que je n’ai pu finir mon mouvement. Sa vitesse de déplacement est impressionnante. Elle m’envoi un coup de pied que j’ai réussi à anticiper. Sa force est cependant encore plus grande que ce que j’avais prévu c’est pourquoi elle parvient à déjouer partiellement mon contre et je ne fais que l’effleurer. Même si j’ai partiellement paré son coup de pied je l’ai quand même bien senti percuter avec force mon abdomen. Nous faisons tout deux un saut en arrière afin de pouvoir trouver un autre angle d’approche. Je ne ferai pas l’erreur de sous-estimé sa vitesse ou sa force une seconde fois. Je m’élance alors vers elle j’esquive ses deux premiers coups et je parviens à la frapper avec force et efficacité au visage, mais avant que je n’ai pu reprendre une position de défense elle m’assène un coup de pieds retourné au visage qui me propulse contre le mur le plus proche. Par chance j’ai réussi à esquiver le plus gros des dégâts, elle m’a juste déboité la mâchoire. Un coup comme ça aurait pu m’exploser le crâne. Je remets cette dernière en place et j’essuie le sang qui s’écoule de ma bouche. Toujours aussi impassible je m’élance une nouvelle fois à l’attaque et cette fois je parviens à retourner la force de son coup de poing à mon avantage et tout en esquivant je l’envoi dans le mur où je me suis écrasé quelques minutes auparavant. Elle revient alors à grande vitesse sur moi et me frappe de toutes ses forces mais son coup s’enfonce dans le vide. Elle vient de frapper mon illusion et j’arrive par derrière et les deux pieds en avant je lui porte un coup qu’elle n’esquive que partiellement mais son contre est redoutable. Nous sommes tous les deux projetés de part et d’autres de la salle d’entrainement. Nos regards se croisent alors et nous commençons à tourner l’un autour de l’autre, sans savoir qui sera le premier à attaquer.
L’échange de coups entre les deux compères rebelles faisait presque penser à une danse. Lorsque l’un d’eux s’avançait vers lui pour porter un coup, l’autre réagissait en esquivant et en essayant de porter un coup à son tour. Mais malheureusement, ce n’était pas assez calme qu’une simple danse. L’homme devait avoir quelques os cassés sans que cela l’empêche toute fois de se mouvoir rapidement. Quant à la louve, elle sentait l’effet de l’argent sur son corps, aux endroits où son poing ganté de ce métal l’avait touché. A tous les coups, elle aurait de petites cicatrices, semblables à des piqures. Ca ne lui plaisait guère mais pour sa sécurité à lui, elle savait que ça ne se verra pas tellement. Elle essuya du revêt de sa main le sang qui coulait de sa lèvre lorsque son coup l’avait atteint en plein figure. Heureusement pour lui, il l’avait touché avec les pointes en bois. Elle serait marquée mais seulement pour quelques minutes, la plaie se refermera ensuite. Merci le bois. Les coups se poursuivent et la louve est bien obligée de reconnaitre qu’il arrive à lui tenir tête. S’il était aussi loyal qu’il semblait le dire, elle avait bien fait de ne pas le tuer lorsqu’elle en avait eu l’occasion. Il pourrait se montrer d’une excellente aide. Kyarra sourit étrangement lorsqu’elle entend le bruit de sa mâchoire qu’il remet en place, ne voyant aucune trace de douleur dans ses yeux. Elle se surprit à se dire qu’il serait peut-être difficile de le faire parler si jamais il était capturé par le Cercle, toujours s’il était réellement loyal. Mais ça, seul le temps pourra vraiment le confirmer... A cause de son petit moment d’inattention, elle voit le coup de son adversaire trop tard et ne réagit pas assez vite. Résultat : elle se retrouve projetée contre le mur qu’il a lui même heurté quelques instants avant. Même si sa force n’a rien à voir avec celle d’un vampire ou même d’un lycanthrope, il sait faire usage de celle qu’il possède pour ne rien laisser au hasard. Alors qu’elle porta un coup en se relevant rapidement, son poing ne toucha pas sa cible et elle pesta. Elle venait de se faire avoir avec son aptitude. Parce que leur battement de cœur était calqué, elle ne pu s’apercevoir qu’il s’était dédoublé. Ca ne lui plaisait pas du tout de s’être fait avoir mais elle devait reconnaitre qu’il avait utilisé intelligemment son pouvoir : en plein combat, pour la tromper. La lycanne se sent cependant arriver dans son dos maintenant qu’il est réellement le seul dans la pièce et elle parvient à esquiver en partie son coup. Ce qu’elle n’a pu esquiver lui à arracher un morceau de tee-shirt au niveau de l’estomac et elle sent du sang couler de la plaie. Cet enfoiré venait de la frapper avec l’argent de son poing et l’avait ouvert. Elle sentait que la blessure n’était pas profonde mais quelque chose lui disait qu’elle serait marquée. A cette pensée, elle grogna légèrement et vint dans sa direction pour lui porter de nouveau coup. Et encore une fois, Mickael utilisa son pouvoir pour la tromper et en profiter pour l’attaquer sur deux fronts. Alors qu’elle opta pour celui de droite, elle pesta une nouvelle fois en voyant que son coup venait de fendre l’air. Putain ! Ce truc était vraiment emmerdant ! Donc évidement, elle se prit son coup au niveau de la rate et elle eu le souffle coupé pendant quelques secondes, ainsi qu’une impossibilité à bouger n’importe quelle partie de son corps. Elle savait que si elle avait été humaine, ce coup l’aurait mit KO pendant plusieurs minutes. Vive les poilus ! Aussitôt qu’elle pu de nouveau bouger, elle prit appuie sur ses jambes et bondit sur lui après avoir feinté plusieurs attaques. Elle se retrouva alors sur son dos, assise mais exerçant une certaine force, lui allongé sur le sol de la pièce et dans l’impossibilité de bouger. Elle lui attrapa les cheveux et le lui tira en arrière pour lui soulever la tête et venir mordre violement son cou ainsi dévoilé. Elle goûta une nouvelle fois à son sang mais elle finit par se relever. Kyarra lui laissa le temps de se remettre debout alors qu’elle était en train d’examiner son estomac. La blessure avait arrêté de saigner mais comme elle s’y attendait, elle allait avoir une cicatrice. Raison pour laquelle elle venait de le mordre violemment ? Parfaitement ! Elle déchira le morceau de tissus qui pendouillait et vit que son côté gauche, là où il l’avait frappé pour la dernière fois virait déjà au violet. Elle soupira et finit par prendre la parole, il attendait probablement qu’elle le fasse, au moins pour qu’elle lui donne son avis sur cette prestation :
« Pour un humain, vous savez vous battre, c’est indéniable... » Elle tourna les talons et ramassa ses bottes avant d’ajouter. « Il faudra me dire comment pouvoir vous différencier de vos clones. Ce coup était fichtrement énervant... »
Elle attendit de voir s'il lui répondait quelque chose. Dans la logique, il devrait lui répondre franchement. Mais dans la pratique, elle avait parfaitement conscience qu'il veuille garder le secret de sa capacité. Ca la vexerait certainement et serait de nouveau de mauvais poil mais elle n'insisterait peut-être pas... Peut-être.
Je saute sur le côté, je me baisse, j’esquive de toute la vitesse que je le peux encore, à la moindre ouverture je tente de mettre un coup. Sa force et sa vitesse sont impressionnantes. J’ai de plus en plus de mal à la suivre. J’ai des os brisés un peu partout. Le fait que je puisse encore me mouvoir de la sorte est certainement du à ma seule volonté. Toutefois chaque mouvement me fait atrocement souffrir, pourtant je ne m’avoue pas encore vaincu. Je vois une opportunité et j’utilise alors ma technique à pleine puissance et pendant qu’elle s’acharne sur mes ombres je lui porte un coup qui l’immobilise quelques secondes, juste assez pour que je dégaine mon Kodachi et que je lui tranche la tête, toutefois j’ai décidé de ne me servir de mon Kodachi qu’en cas de mort imminente, il s’agit d’un entrainement et pas d’un combat à mort. Et puis je n’ai jamais eu d’adversaire aussi coriace, bien que mon visage ne laisse rien paraitre, que mon corps soit brisé de partout je m’amuse comme un fou. Je lui porte juste un gros coup afin de lui laisser une jolie marque, une sorte de vengeance de la marque que j’aurai à vie sur la main. C’est alors que bien plus vite que je n’aurai pu le prévoir elle reprend le contrôle de son corps, et maintenant que mes illusions ont disparus elle sait où je suis, Elle me bondit dessus elle tombe assise sur mon dos, je n’ai pas eu le temps d’esquiver. Je m’écrase brutalement sur le sol, et je sens alors chaque partie de mon corps qui me fait mal, j’ai vraiment beaucoup d’hématomes et d’os brisés. Il va me falloir un certain temps pour récupérer de ce combat. Mais au moins je me suis prouvé à moi-même et à ma chef que je pouvais tenir tête à un loup garou sans pour autant me servir de mon attirail. Je dois penser à me libérer de son emprise maintenant mais c’est trop tard, elle me tire par mes cheveux longs et emprisonne ma gorge entre ses dents. Elle mord et bois goulûment mon sang. Enfin elle lâche prise et me laisse presque inerte au sol. Le sang continue de couler de ma gorge, mais la plaie n’est pas fatale. Je la vois qui remet ses bottes, le combat est terminé et j’ai perdu. Moi qui pensais que je ne serai pas marqué comme appartenant aux rebelles j’avais tort. Elle m’a marqué comme un membre de sa meute, la blessure sur ma main je peux encore la masquer, mais la trace de la morsure autour du coup elle ne disparaitra jamais. J’ai perdu ce combat, mais après tout je lui ai juré fidélité un peu plus tôt, alors être marqué ou non ne changera pas grand-chose. Seulement je prenais grand soin à ne pas porter de cicatrice et d’avoir un corps parfait. Jamais un ennemi n’avait réussi à me blesser autant qu’elle l’a fait pendant une simple séance d’entrainement. D’un autre côté je ne me suis pas servi de mes armes, j’ai eu une occasion de lui trancher la tête. D’un autre côté elle ne semblait pas tout à fait concentré à certain moment et elle ne c’est pas transformé en loup, ça me prouve bien sa supériorité sur moi-même. Je ne sais pas ce qu’il serait advenu d’elle ou de moi en combat réel. La donne aurait peut-être été différente.
Je me relève difficilement, en sentant la douleur dans chacun de mes membres. Chaque mouvement est un calvaire. J’espère qu’il y a une infirmerie car je ne pourrais pas soigner mes membres tout seule cette fois. Elle qui est une créature surnaturelle pourra, hors mis la blessure en argent, se régénérer toute seul. L’hématome qu’elle a commence déjà à disparaitre. Malgré la douleur je trouve quand même le moyen d’épousseter ma robe. Puis je m’avance vers mes affaires que je prends avec moi. Je me retourne vers la louve toujours un regard vide et inexpressif mais cette fois malgré moi je lui offre un sourire et je lui dis alors :
« J’ai perdu, c’est indéniable, vous avez été meilleure que moi, en plus de ma loyauté vous venez de gagner mon respect. Toutefois ce fut un plaisir de mener un combat aussi difficile ».
C’est la première fois que j’offre un sourire depuis qu’on m’a appris à supprimer mes émotions, et c’est à une créature surnaturelle que je l’offre. Que m’arrive-t-il ? Je crois que je vie trop en présence des autres. Bon en même temps je ne peux que sourire après une super combat comme celui-là. La louve prend alors la parole :
« Pour un humain, vous savez vous battre, c’est indéniable... Il faudra me dire comment pouvoir vous différencier de vos clones. Ce coup était fichtrement énervant... »
Je ne réponds pas immédiatement mais je baisse la tête, et je reprends en choisissant bien mes mots, tout affaiblie que je suis :
« Vous les créatures surnaturelles vous comptez trop sur vos sens surdéveloppés, mais pour percer ma technique c’est la perception qu’il faut utiliser. Je vous l’enseignerai si vous voulez, mais ce sera très dur pour une personne non humaine de la maitriser, mais je ne doute pas de votre réussite. »
Cette fois mes forces commencent à me lâche, je tombe presque et c’est avec un effort que je parviens à me ressaisir. Je lui demande alors :
« Pourriez vous s’il vous plaît m’indiquer l’infirmerie, et pendant que j’y suis-je vous remercie pour cette marque d’appartenance »
Voilà maintenant mon visage redevenue neutre mais je viens de faire l’ironie, c’est incroyable. Tandis que je disais ces mots je montrais la blessure de ma gorge. J’attends alors que la louve m’indique l’endroit où je vais passer un bon moment, le temps que mon corps soit complètement remit.
Le fait qu’il ait pu lui tenir tête, même si elle n’était pas tout le temps à fond dans le combat, l’irritait un peu. La jeune femme n’appréciait pas vraiment qu’il ait pu la toucher et lui laisser une marque à vie sur son corps. Elle pestait encore de s’être faite avoir avec son coup de l’illusion. Parce qu’évidemment, ça ne pouvait pas venir de sa performance à elle. De mauvaise foi comme elle l’était, il lui fallait bien une autre raison. Elle le regarda se lever et fut obligée de reconnaitre que le voir bouger moins vite -surement à cause de ses blessures internes- lui faisait plaisir, ou du moins, la confortait dans son égo. Elle pesta intérieurement et se dit qu’elle devait arrêter de réagir de la sorte. Si elle était comme ça, c’était uniquement parce qu’il était humain et qu’il avait réussit à lui tenir tête. Mais elle avait de quoi ne plus le considérer simplement comme tel. Bien sur, il lui restait encore la mission qu’elle lui avait assignée, mais elle pouvait déjà le considérer comme un membre de l’organisation. Kyarra l’avait vu porté sa main sur son sabre alors qu’elle était dans l’incapacité de bouger. S’il avait été réellement du côté du Cercle, il lui aurait été facile de la tuer sur le champ et elle ne voyait aucune raison pour laquelle il aurait attendu un autre moment. Il avait donc gagné une partie de sa confiance. C’était même étrange, elle qui s’était dit dès qu’elle reprenait les rênes qu’elle ne ferait qu’utiliser ses membres pour arriver à ses fins. Mais ça n’avait pas l’air de marcher aussi bien que ça. Etait-ce parce qu’elle mettait un point d’honneur à ce que l’on appelle justement « la parole d’honneur » ? C’était risible de voir des personnes faites pour tuer posséder ce que la plus part des individus ne possèdent plus depuis un long moment. Bien sur, elle avait également conscience que tous les Rebelles n’agissaient pas comme tel et que pour certain cette vision des choses étaient simplement dépassé. Etait-ce pour ça qu’elle appréciait -légèrement, il va sans dire- cette jeune recrue ? Parce qu’il avait l’air de savoir ce qu’était réellement l’honneur et la loyauté ? Elle pesta devant les interrogations qu’il pouvait soulever à lui seul. Comme si elle n’avait pas d’autres choses à faire que de savoir pourquoi il serait moins traiter en simple pion. Kyarra tourna la tête du côté de l’intéressé lorsqu’il prit la parole et sourit en coin à sa remarque. Ainsi donc, même avec des os cassés un peu partout dans le corps, il trouvait encore le moyen de dire qu’il avait apprécié le combat ? Etait-ce parce qu’ils ne s’étaient pas fait trop de cadeaux tout deux ? Qu’il lui dise également qu’elle avait gagné son respect fit sourit de nouveau la louve et elle fut grandement étonnée d’en voir un petit apparaitre sur le visage de Mickael. Ca lui donnait nettement plus de charme mais passons. Ainsi donc, il lui aurait été loyal sans la respecté dans le cas où elle aurait perdu ? C’était presque logique. Comment respecter quelqu’un qui se prêtant être chef alors que ce dit-chef ne serait pas capable de prendre le dessus sur un membre ? D’un autre côté, Kyarra savait parfaitement qu’elle n’était pas la plus puissante de la ville et qu’elle devait encore travailler de ce côté. Mais ça lui en aurait foutu un bon coup s’il avait remporté ce petit combat. Elle soupira avant de lui répondre :
« Vous avez également gagné une partie de mon respect et de ma confiance. L’autre partie vous sera donné une fois votre mission accomplie. » Elle atteignit la porte et avant de l’ouvrir elle reprit : « On pourra se refaire ça quand vous voulez. Je ne dis jamais non à un combat. »
Et c’était peut-être un problème dans le fond. Savoir dire non à un duel n’était pas dans les gènes de la louve, ce qui l’avait autrefois foutu dans de sales draps. Alors qu’elle pensait que la conversation était maintenant close, il l’étonna en répondant à sa question. « Vous les créatures » ? Etait-ce de la rancune dans ses paroles ? Elle ne savait pas, sa voix n’avait donné aucun indice, tout comme ses yeux. Rah ! Lui et son indifférence naturelle ! Certes, cela était pratique contre un adversaire, mais elle ne supportait pas de ne pas pouvoir avoir des indices -même minimes- lorsqu’elle parlait avec quelqu’un. Elle devrait peut-être prendre exemple pour arrêter de montrer lorsqu’elle était de mauvais poil ? Elle réfléchit deux secondes à cette idée et fut résolue à répondre « non ». Ca lui plaisait de laisser extérioriser ses sentiments. Puis, essayez de tout garder pour vous lorsque vous avez une bête en vous qui utilisera ce que vous lui donner ! La louve se demanda cependant si tous les lycanthropes étaient comme elle, impulsifs et tout le tralala. Bon, quasiment tous les hommes qu’elle avait rencontré était comme ça, mais était-ce pareil pour les femmes ? Elle leva les yeux au plafond et chassa ses pensées de son esprit. C’était surement pas le moment de divaguer de la sorte. Elle se souvint alors qu’il lui avait proposé quelque chose et qu’elle lui devait donc une réponse :
« Si c’est quelque chose de « magique » on peut oublier. Les lycans sont les pires apprentis pour ce domaine. Mais on pourra toujours essayer d’améliorer ce trait. »
Elle le vit tanguer légèrement mais il ne tomba pas. Un point pour lui, il se montrait encore résistant après les coups qu’elle lui avait portés et probablement une douleur lancinante dans tout le corps. Elle regretterait presque qu’il ne soit pas un lycan ou un vampire. Il ferait surement des ravages s’il avait la vitesse et la force d’une de ces deux races. Le mordre et le transformer ? C’était une idée. Mais s’il ne survivait pas au virus, ce serait du gâchis. Et elle doutait même qu’il serait très ravi de sa nouvelle vie. Ok... Elle oublia -en partie- cette idée. Mais elle lui poserait peut-être la question dans quelque temps. Sait-on jamais. Alors qu’elle ouvrit la porte pour sortir, voila qu’il reprend la parole. Lui indiquer l’infirmerie ? Serait-il seulement capable de marcher jusqu’à là-bas ? Mais pourquoi elle s’en préoccupait ? Qu’il se démerde à la fin ! Elle pesta et revint sur ses pas pour venir l’attraper par le bras. Une prise forte mais juste assez pour le maintenir debout, sans le porter pour autant. Son ego en prendrait-il un coup ? Si c’était le cas et qu’il lui disait, elle lui en collerait surement une et tournerait les talons aussi sec. Pour se changer les idées, elle répondit à sa dernière remarque :
« Ce fut un plaisir. » Elle fit glisser ses doigts sur la plaie qu’elle avait sur son estomac avant d’ajouter, en haussant les épaules : « Vous parlez de marque, mais regardez donc la cicatrice que vous allez me laisser. Si vous n’étiez pas aussi bon, je vous aurais arraché la tête. »
Sur ces mots, ils atteignirent l’infirmerie et elle le laissa en charge de leur médecin. Avant de tourner définitivement les talons, elle lui lança par dessus son épaule :
« Evitez de mourir trop vite. » Elle marqua un temps d’arrêt et se souvint d’un truc, qui peut avoir son importance et elle lâcha simplement : « Kyarra. »
Ouais, elle ne lui avait pas encore donné son prénom. Elle aurait pu continuer sa route sans le lui dire, mais après ce combat, il méritait bien de savoir cette information.
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par Invité Ven 12 Juil - 18:07