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Message par Invité Jeu 25 Avr - 12:07

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J'avais attendu la tombée de la nuit avec impatience toute la journée. Ne pouvant pas sortir alors que l'astre diurne dominait le ciel, je ne pouvais pas traquer les lycans, et ça restait quand même mon passe temps favoris ! J'étais alors restée au manoir, à tourner comme un lion dans sa cage, sans jamais trouver une bonne occupation. Je m'étais installée derrière le piano, mais quand j'eus fait le tour de toutes les chansons que je connaissais, et ne sachant pas composer, bah... Je me retrouvais bien vite coincée par l'ennui ! Je n'étais pas fatiguée, donc ce n'était même pas la peine d'espérer dormir, pour ce qui était de chasser, idem.. Quand me vint l'idée que vider un pauvre innocent e son sang n'était pas impossible, car j'en avais ramené quelques uns la nuit dernière, que j'avais enfermés à la cave. A défaut de pouvoir vraiment traquer mes proies pour me nourrir et ne supportant pas le sang froid en bouteille, il fallait bien trouver quelque chose d'autre ! Sans compter que je ne savais pas où était Néro... J'aurais tellement aimé qu'il prenne son repas avec moi ! Mais non... Ce qui était étrange, c'est que même s'il pouvait sortir en plein jour, ça l'épuisait, et il évitait de le faire... Sauf qu'en ce moment, c'était un vrai fantôme ! Descendant les escaliers qui menaient au ré de chaussée,, j'allais dans la cuisine chercher un couteau, mai me disant que le couteau e boucher manquait de classe, je revins dans le couloir et sortais un knife d'un des tiroirs du gros meuble de bois sombre.

Rejoignant la porte de la cave, je jouais avec la lame scintillante et coupante souhait de ce petit souvenir de vacances. La maladresse guidant mes gestes, alors que j'avais la tête au festin avenir, il m'arrivait de me couper les doigts et d'ouvrir sur ma peau blême des sillons pourpre. Heureusement que les vampires avaient la capacité de guérir vite ! Ainsi, mes plaies ne restaient jamais ouvertes bien longtemps. Ouvrant la porte du sous sol, je produis un bruit aigu qui affola les jeunes gens savamment ligotés et bâillonnés, couchés pour certains, assis pour d'autre, retenus dans la grande pièce noire, ne contenant qu'un frigo. Et non ! Pas de cercueils en chêne à intérieur en velours nous servant de chambre à coucher ! La lumière produite par l'ouverture du battant éclaira un visage apeuré de jeune femme. Ses joues étaient humides, ses yeux étaient rouges et boursoufflés. Elle tremblait de tous ses membres, et poussa un cri très haut perché quand elle me vit descendre les marches en bois craquant sous chacun de mes pas. Je m'accroupis devant elle, et elle essaya en vain de s'éloigner de moi. Le truc, c'est qu'elle était attachée, et que le mur dans son dos la retint. L'effroi la gagna alors, et je me permis de lui ôter l'épais cordon de tissus qui lui encombrais la bouche. Elle me demanda bien vite, hurlant presque:

-Qu'est-ce que vous me voulez, à la fin ?!
-La réponse est bien simple...

Elle poussa un hurlement strident dans je m'ouvris le poignet plutôt profondément avec la lame du knife, éclaboussant on visage de mon sang, qui ruissela sur le sol en béton de la pièce. En un claquement de doigt, il n'y eu plus rien d'autre que la tâche par terre pour témoigner de ma blessure. Et la mémoire troublée de la jeune femme devant moi. Je sortis les crocs et les lui enfonçais dans la gorge, libérant un flot important d'hémoglobine, qui inonda ma bouche. La demoiselle se débattit un instant, avant de s'effondrer inanimée entre mes bras. J'écartais le cadavre et me tournais vers les autres. Leurs visages étaient horrifiés:

-Vous êtes les prochains.

Me vint ensuite l'idée d'aller enquêter sur le campus. De nombreux lycans devaient s'y rendre tous les jours. Si je trouvais leurs pistes, je pourrais les traquer dans toute la ville. Courant à travers le manoir, je me rendais dans ma chambre. J'enfilais un pantalon de cuir, un haut moulant noir et passais un long manteau, lui aussi en cuir. Achevant ma tenue par une paire de bottes aux allures de ranger, je quittais le manoir pour prendre ma moto et me rendre à la faculté de la ville. Toutes les portes étaient fermées, mais je forçais la serrure d'une des entrées de derrière, pénétrant dans les couloirs du campus.

Message par Invité Jeu 25 Avr - 22:42

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Nephtys avait passé une bonne partie de sa soirée au lycée. Un des professeurs étant absent pour des raisons personnelles, on avait demandé à la jeune pionne d’assurer l’interrogation écrite déjà prévue et de la corriger selon un barème préétabli. La lightness, vu sa situation, ne pouvait refuser un supplément sur sa paie et avait accepté le boulot, sans rien dire. Le contrôle avait eu lieu en fin d’après-midi, elle avait ensuite assuré la permanence puis était restée au lycée afin de corriger les copies. Cela lui prit plus de temps qu’elle ne l’avait prévu, se laissant facilement distraire par ses collègues qui venaient lui souhaiter bonsoir avant de rentrer chez eux, retrouver leur famille.

L’horloge sonna, faisant sursauter la jeune femme qui rangea la dernière copie sur le tas et s’étira comme un chat pour dénouer son dos et ses épaules, engourdie par le travail. Elle jeta un coup d’œil par la fenêtre, surprise de voir que la nuit était déjà tombée. Il fallait qu’elle rentre maintenant. Nephtys enfila sa veste, un écharpe noire qui s’accordait à ses cheveux et faisait ressortir ses yeux clairs, puis ferma la porte du bureau qui claqua dans le silence des couloirs.

Utilisant son raccourci habituel, la lightness choisit de couper par le parc du campus. Bien qu’il ne fasse pas froid, elle frissonna, encore gênée par l’obscurité qui l’affaiblissait. Elle finirait bien par s’y faire…En contournant le bâtiment, Nephtys aperçu une porte ouverte et, intriguée, s’en approcha. Son ouïe, plus développée que nature, lui permis de comprendre rapidement que quelqu’un était entré. Imaginant un méfait de ses élèves, la jeune femme s’aventura dans le couloir faiblement éclairé. Elle tomba alors nez à nez avec une jeune femme, d’apparence lycéenne et de look inquiétant. Habituée aux frasques de ces adolescents, elle ne s’inquiéta pas outre mesure.


« Dites moi, jeune fille, vous n’avez rien à faire là ! Je ne pense pas que le lycée vous manque au point que vous vous sentiez obligé de revenir le soir… » Lança-t-elle avec un sourire ironique.

Elle dévisagea la nouvelle venue. Elle était d’une grande beauté malgré le look gothique qu’elle abordait… Du moins, c’est ce qu’elle pensa avant de croiser ses yeux qui ne semblaient pas ceux d’un adolescent, mais reflétait au contraire d’un tout autre vécu. Cette ville était connue pour ses créatures les plus étonnantes, mais Nephtys n’avait encore jamais croisé de vampire et ne reconnu pas cette race.


« Vous devriez sortir avant de vous attirez de vrais ennuis… Je serais sympa cette fois-ci mais je ne veux plus vous revoir en dehors des heures d’ouverture. »

Nephtys essaya alors ses nouvelles capacités et tendit son esprit vers celui de l’inconnue, essayant de détecter son état d’esprit. Pour plus de facilité, elle avait posé sa main sur son bras, mais la tombée de la nuit et le manque d’expérience firent qu’elle ne perçu rien d’autre qu’un éclair de cruauté, auquel elle n’attribua que peu d’attention. Elle ne se fiait encore que peu à ses nouvelles perceptions mais cela suffit à la mettre sur ses gardes.

« Dites-moi, quel est votre nom ? Et en quelle classe vous trouvez-vous ? »

La main toujours sur le bras de la jeune femme qui lui faisait face, la lightness ne comprenait pas encore qu’elle avait affaire à une personne plus dangereuse que ses adolescents habituels.

Message par Invité Jeu 25 Avr - 23:43

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Alors que je m'enfonçais plus profondément dans les couloirs inextricables du campus, me dirigeant plus au flaire qu'autre chose dans ce lieu qui m'était totalement inconnu, je passais devant une rangée de casiers métalliques, plus hauts que larges, comme ceux qu'on pourrait voir dans un film américain. Tout était noir, les salles étaient éteintes et les dédales du campus silencieux. Marchant sans faire de bruit, comme à mon habitude, j'entendis une porte claquer au loin, grâce à mon ouïe vampirique. Il y avait quand même de vrais accrocs au travail ! A moins que je ne sois pas la seule à pénétrer de nuit dans ce bâtiment, et que la personne présente à cette heure ne soit ici que pour vandaliser les lieux ! Ce qui ne serait pas franchement étonnant, finalement...Les étudiants étaient nombreux à être forcés de venir ici, alors qu'ils détestent juste ça, au point que ça en devienne leur pire cauchemar. Personnellement, j'avais toujours aimé l'ambiance scolaire, mais l'âge m'avait fait apprendre par moi même, que ce soit le piano, la danse ou le dessin. Manier les armes, ça, par contre...Ca ne s'apprenait qu'en compagnie de gens très... Particuliers ! Qu'ils aient des passés plutôt douteux ou qu'ils viennent de quartiers des plus mal famés.

Rares étaient ceux qui pénétraient dans les rangs des Agents De La Mort. En priorité parce qu'il fallait être vampire, mais aussi parce que le régime de sélection n'était pas tendre. J'e avais moi même fait pas ml pour me faire remarquer, même si à l'époque je n'avais pas du tout ça pour but. Comme tous ceux n'étant pas membres de l'organisation, je n'en connaissais pas l'existence ! Jusqu'à jour où on était venu me débusquer ici, dans le parc... Instinctivement, je portais ma min à mon cou, dénichant sous mon t-shirt deux plaques à l'écriture gravée couleur sang. MON sang. Celui que j'avais fait couleur sur le métal lors de la cérémonie d'intronisation. Le visage de mon mentor me revint alors en mémoire, et je le chassais en même temps que les laques retombaient contre ma peau nue et glacée pour l'éternité.

Je l'avais oublié, ce n'était qu'un fantôme du passé. Je n tenais plus qu'à Néro, à présent. l était le seul homme dans ma vie, et ça ne serait que comme ça, aussi longue que soit l'éternité. Je n'en aurais jamais assez ! "Je t'aime, pour l'éternité. Plus que ma propre vie." Si je trouvais Twilight débile, je dois avouer que cette phrase là me tenait par les tripes. Mon destin était lié au sien, maintenant... C'était irrévocable, et tant mieux ! Continuant à marcher, mes doigts froids pris dans l'étau chaleureux de mes gans en cuirs noirs que je mettais surtout pour conduire, je marchais toujours plus, ne me fiant qu'aux odeurs qui hantaient les lieux. Mais quand un mouvement dans l'obscurité m'alerta, j'eus tôt fait de me retourner. Je vis alors le visage couleur neige et le cheveux de jais d'une jeune femme. Une espèce d'aura blanche et lumineuse m'éblouît un temps, avant de devenir plus claire et de s'effacer Il n'y avait pas plus parlant, comme signe ! Cette demoiselle n'avait rien d'un être d'en bas.. Quand elle m'interpella, je ne fus pas étonnée par ses paroles:

-Je n'ai pas vraiment le choix ! Des raisons scientifiques m'empêchent de venir le jour ! Vous devriez revoir vos horaires d'ouverture.

Tant qu'à jouer dans l'ironie, autant être deux ! Même si je m'étais contentée de lui dire la vérité, elle n'était pas sensée le savoir. Et sa réaction, aussi imprudente soit-elle, m'informait qu'elle n'avait sans doute jamais vu de vampire avant aujourd'hui. Après tout, si c'était une créature du Bien, ce n'était pas franchement étonnant. Ils évitaient de sortir la nuit, alors que nous fuyions le soleil. Quoi de plus logique qu'elle ne nous connaisse pas ? Enfin.. Les légendes existaient quand même ! Quelqu'un ne sortant pas de chez lui pouvait tout de même avoir vent de notre existence. Si tenté qu'il croit un tant soit peu à ces mythes qui n'en étaient pas forcément ! Ce qui n'était pas le cas de tout le monde...

-Je ne crois pas que ça se reproduise, vous savez. Cela dit, cet établissement semble fort sympathique, lui aussi ! Je dois avouer que ce genre de cadre me manque... je dois être un peu nostalgique !

A y repenser, c'était vrai... Je n'avais plus arpenté les bancs d'une école depuis cent bonnes années ! Ma transformation avait mis fin à mon parcours scolaire. J'avais servi de professeur à ma propre personne ! Etre autodidacte était quand même un sacré avantage, et avoir toutes l'éternité devant soi aidait beaucoup. Il était plus aisé de se mettre à quelque chose quand on avait tout son temps. Arts, histoire, géographie, voyage.. Le monde continuait à tourner sous nos pieds sans qu'on voit combien de temps il mettait, en quelle saison on était. Peu nous importait, de toute façon ! Nous n'étions plus que des cadavres vivants ayant conservé leur intelligence, après tout ! Des zombies de niveau supérieur, en quelque sorte ! Quelle ironie, de se mettre à vivre vraiment après la mort !

-Je peux vous donner mon nom, mais pour ce qui est de ma classe, ça risque d'être un peu compromis.. Je ne fais pas partie du lycée, ou de la fac. Je n'ai plus l'âge pour ça, je travaille pour gagner ma vie !

Lui tendant ma main, toujours prise dans son gant, je continuais:

-Mes amis m'appellent Catherine. Catherine Pierce.

Autant dire que mes amis n'étaient pas nombreux ! La liste était très courte. Par contre, mes ennemis... C'était une très longue histoire! Je remarquais alors que la jeune femme avait posé sa main sur mon bras, et je me dérobais doucement. Je n'aimais pas franchement le contact physique venant d'un inconnu.

Message par Invité Ven 26 Avr - 11:31

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-Je n'ai pas vraiment le choix ! Des raisons scientifiques m'empêchent de venir le jour ! Vous devriez revoir vos horaires d'ouverture.

Nephtys esquissa un fin sourire, sans être sure de comprendre ce qu’elle voulait dire par là. Des raisons scientifiques… Si la lumière du jour était un problème pour elle, cela ne laissait que deux races sensibles au soleil : les vampires et les darkness. Cela expliquerait l’éclair de violence qu’elle avait perçu chez cette demoiselle, mais elle n’était pas assez aguerrie pour savoir à quel camp elle appartenait. Une chose était cependant certaine, il valait mieux être prudent.

« Je pense que peu de professeurs veulent travailler de nuit. »

Son interlocutrice parla de nostalgie quant au lycée ou au collège et Nephys leva un sourcil, perplexe. Elle semblait jeune pourtant, mais il semblait qu’ici plus qu’ailleurs, il ne fallait pas se fier aux apparences, toujours trompeuses. Elle dévisagea la jeune femme, essayant de trouver des indices sur son âge mais son physique était celui-ci d’une jeune fille. Seuls ses yeux brillaient d’un tout autre éclat.

« Nostalgique… Soit vous ne faites pas votre âge, soit les études vous manquent vraiment beaucoup… »

La lightness jouait sur le ton de l’ironie mais déjà elle se méfiait un peu de cette femme. Elle lui dit ensuite avoir terminé depuis longtemps les cours, confirmant que son âge n’était pas celui qu’il semblait être. La jeune femme lui tendit la main en se présentant et la lightness la serra sans animosité. Parce qu’elle n’avait qu’une expérience restreinte de tout ce monde fantastique, elle n’avait pas encore de préjugés bien ancrés ; par nature, de toute façon, elle avait tendance à faire confiance. Sauf aux darkness bien sur, mais c’était une toute autre histoire…

« Nephtys Drya. » répondit-elle simplement. « Je travaille ici. »

Catherine, puisqu’elle disait s’appeler comme ça, se déroba sans violence du contact de la lightness, brisant ainsi les très légères brides de sensations qu’elle avait pu ressentir. Les impressions de cruauté qu’elle avait cru percevoir dénotaient avec le comportement calme, presque nonchalant de la jeune femme qui, pourtant, venait d’être pris en flagrant délit d’intrusion. Mais il semblait que les règles ne la concernaient pas, qu’elle n’y prêtait guère d’attention…

« Si vous n’étudiez pas ici, puis-je savoir ce que vous venez faire là ? Je doute que seule la nostalgie vous ait donné l’idée de forcer une porte. »

Quoique… Lorsqu’on ne se souciait pas des règles, briser une serrure devait être un acte insignifiant. La lightness était un peu perdue, il fallait bien l’avouer, devant le comportement calme de la jeune femme qui contrastait avec ses yeux reflétant une force presque sanguinaire. Devant son assurance d’adulte alors qu’elle avait le physique d’une fin d’adolescence.

« Quoiqu’il en soit, vous ne pouvez pas rester là. Vous devez le savoir aussi bien que moi, si les portes sont fermées, c’est bien pour qu’on n’y rentre pas. »

Vampire, darkness ou tout autre créature, les règles étaient les mêmes pour tous et Nephtys, si elle n’était pas assez méfiante, était suffisamment butée pour exiger de la jeune femme qu’elle sorte du campus. Que cherchait-elle ici de toute façon ?

Message par Invité Ven 26 Avr - 12:04

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Alors que j'étais d'un calme d'ange, elle semblait douter de ce que je pouvais être. Je n'avais pas besoin de me servir de mes pouvoirs pour comprendre ce qu'elle pensait: ses yeux, et les différentes lueurs qui y passaient, étaient assez explicites. C'était vrai qu'il pouvait être très troublant de se retrouver face à une adolescente qui n'en était pas une. J'avais gardé mon apparence d'une fille de 18 ans, mais le vécu qui se cachait derrière mon physique frêle et mon look gothique dénotait. Cent longues années de vie, ça ne pouvait pas passer inaperçu, d'une manière ou d'une autre. Alors que je la voyais très clairement, même dans la nuit d'ancre qui noyait le lycée, je me demandais comment elle faisait pour m'apercevoir. Toute vêtue de noir, dans un couloir aussi sombre, ça devait faire caméléon, non ? Pourtant, ça ne semblait pas la gêner outre mesure... Est-ce que ses pouvoirs lui permettaient d'influencer son environnement, de manière à pouvoir tirer parie de perceptions que d'autres n'auraient pas ? Je l'ignorais, mais ça m'intriguais.

lors que j'étais parfaitement immobile, et que je savais pouvoir rester dans la même position pendant des heures, je m'étonnais aussi qu'elle reste aussi figée. Je savais que, passée ma nature de vampire, je ressentais un besoin presque omniprésent de bouger. Enfin... C'était vrai que tout le monde n'était pas danseur, mais quand même ! Il y avait un minimum à respecter... Etre une statue était normal pour un cadavre, mais pour un être de chair et de sang... Je percevais, malgré ça, que ce n'était pas la peur qui la poussait à être aussi calme, détendue et presque de marbre à mon égard. Si nombre de gens détalaient à ma simple vue, c'était sans doute parce qu'ils connaissaient l'existence des suceurs de sang. Elle, semblait partagée. Et puis... Qui aurait soupçonné que je venais ici dans le seul but de traquer des loups garous ? Mais supérieurs devient être fiers de moi ! Quelle ironie...

-C'est bien dommage ! J'ai toujours aimé travailler de nuit. C'est plus relaxant, quand tout le monde dort et que le monde semble s'arrêter de tourner, avec vus comme seul point d'ancrage.

Les bras croisés sur ma poitrine, le dos droit et dans un équilibre impeccable, je donnais sûrement l'impression de m'ennuyer. Comme toujours ! J'avais besoin d'un minimum d'action, et le fait de toujours courir après des créatures comme les lycans devenait presque une drogue à accoutumance. Si je n'avais pas prévu de me retrouver ici à bavarder bien gentiment, je dois avouer que ce n'était pas dérangeant. J'avais déjà flairé mes pistes, de toute façon. Rester plantée au même endroit pendant un moment permettait d'être très efficace, aussi ! On dirait pas, pourtant ! C'est dire si travailler en ne rien faisant plairait à beaucoup de personnes... M'étirant de manière imperceptible, les muscles toujours tendus même quand j'étais au repos, je finissais pas m'enraciner. Et Dieu seul sait que j'avais horreur de ça ! Dieu seul ? Pas sûre...

-Vous savez, on dit souvent que l'habit ne fait pas le moine ! Il ne faut jamais se fier aux apparences, elles sont toujours trompeuses.

Un fin sourire se dessina sur ms lèvres. j'adorais cette phrase, elle était tellement vraie ! Car les gens n'étaient jamais ce qu'ils prétendaient être. Tous se complaisaient à jouer de masques, de voiles et de maquillage ! J'avais moi-même été très douée à ce petit jeu. La transparence ne faisait jamais on ménage avec mon travail. Aussi unique que je pouvais être, comme tous mes congénères, je me plaisais à me fondre dans la masse, dans cette part d'universalité qui dormait chez tout le monde. Qui faisait qu'on se comprenait. Même si la connexion était parfois ténue ou brouillée. Ce qui expliquait que les hommes aimaient tant se taper dessus, se faire la guerre ou s'injurier. Je trouvais ça stupide, mais que voulez vous ! Les Homme SONT stupides... On ne pouvait rien y faire, c'était inscrit dans leurs gênes.

-Je m'en doutais un peu, en fait. Un bandit venu saccager le lycée ne vous ressemblerait pas. J'en sais quelque chose !

C'est vrai qu'un tenue de cuir et des bottes sanglées, c'était plus l'archétype du cambrioleur. Bien que je n'en soi pas un, on aurait plus facile de me désigner si des tags étaient retrouvés à l'intérieur de ces murs. Et encore: là j'avais fait soft ! Certains de mes looks étaient bien plus extrêmes que celui-là ! J'aimais prendre à contrepied ces gens qui ne vous jugeaient que sur votre physique, sans même chercher à vous connaître. Ils se faisaient des idées toutes faites, et vous pourrissaient la vie à chaque fois qu'ils vous croisaient dans la rue ! Il n'y avait rie de plus pénible que ces étiquettes, qu'on vous colle sur le dos et qui vous suivent partout, car quelques personnes ont l'esprit trop fermé pour comprendre ! Enfin.. Que voulez-vous, la nature de l'Homme n'est pas faite pour la tolérance...

-Je pourrais faire bien pire, par nostalgie, vous savez... Et j'aurais pu forcer n'importe laquelle des portes de la ville pour trouver ce que je cherche. Mais c'est tellement présent ici, que c'était plus simple !

N'ayant pas le droit de parler des ADLM, je me contentais de tourner autour du pot, sans jamais vraiment répondre, même si ça conduisait à se battre. Je n'avais jamais fuit le combat, mai je dois avouer que je n'avais pas spécialement envie de me friter avec cette demoiselle. Nepthys semblait plutôt sympa, même si je n'avis pas pour habitude de me faire des amis. Je préférais éviter les autres, vivre seule et loin de tout. Si j'avais fait une exception, il ne fallait pas que ça devienne une habitude non plus !

-Si les règles existent, c'est bien pour une chose: qu'on ne les respectent pas ! Et si les portes sont fermées pour qu'on n'entre pas, le lycée ferait mieux de mettre des fermetures plus résistantes. On pénètre ici comme dans un moulin !

Et puis... Même si je sortais, ce ne serait que temporaire, puisque je pouvais venir ici même sans me faire repérer, après voir ouvert toutes les portes de l'établissement ! C'était d'une simplicité enfantine, alors bon... A quoi ça servait de me chasser ? Un loup chassé par la porte revenait toujours pas la fenêtre !

Message par Invité Dim 28 Avr - 20:15

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Les apparences sont toujours trompeuses lui disait-elle, reflet exact de ses pensées. Pouvait-elle lire ce qui se passait dans sa tête ? Ou, peut-être était-elle trop habituée à ce qu’on la juge sur son apparence physique qui, Nephtys en prenait de plus en plus conscience, ne reflétait pas avec ce qu’elle était vraiment. La lightness se demandait si cette femme jouait avec elle ou si elle avait juste envie de faire la conversation, absolument pas gênée par son effraction, ni inquiète des conséquences.

« J’en sais quelque chose, sur ces apparences trompeuses… »Murmura-t-elle pensivement sans la quitter des yeux.

La jeune femme n’était pas dupe, derrière cette immobilité de statue, elle sentait que Catherine pouvait sans bouger bien plus vite qu’elle. Qu’elle soit darkness ou vampire, la nuit était de toute façon son terrain de chasse alors que les forces des lightness déclinaient sans lumière. Si elle n’avait pas aussi entêtée de nature, elle aurait peut-être pesé le pour et le contre, et décidé de faire demi-tour, laissant cette jeune femme saccager le lycée comme bon lui semblait…. Mais Nephtys était trop têtue pour laisser tomber. Peut-être aussi n’était-elle pas pleinement consciente des dangers qu’elle pourrait rencontrer
.

« Un bandit intelligent serait un bandit qui ne paraitrait pas en être un. Et vous, qu’êtes-vous ? »

Quelle est ta nature, pensait-elle, quel est ton but ? Existait-il une vie nocturne du campus dont elle ignorait encore l’existence ? Catherine lui dit ensuite que ce qu’elle cherchait se trouvait ici mais la lightness ne put qu’hausser les sourcils, sans comprendre. Il semblait évident qu’elle ne voulait pas lui en dire plus. Si elle avait pu la toucher encore une fois, peut-être aurait-elle pu percevoir un indice mais ce ne serait pas discret… Et Nephtys ne voulait pas qu’elle le prenne pour une agression.

Lorsque Catherine lui exposa son point de vue sur les règles, elle ne put s’empêcher de sourire doucement. Elle n’avait jamais été vraiment une rebelle, pas plus en tout cas que n’importe quel adolescent…


« C’est une façon de raisonner… Même si je ne suis pas d’accord avec vous. On rentre peut-être comme dans un moulin ici mais c’est sans doute parce qu’on n’y cache rien de valeur. Quelques ordinateurs tout au plus… Et je ne pense pas que ce soit la raison de votre venue. »


Au loin, une porte claqua, résonnant dans le calme silence des couloirs. Finalement, la lightness n’était peut-être pas la seule à travailler aussi tard ! Elle tendit l’oreille mais ne perçu rien de plus, à peine quelques pas. Peut-être que Catherine avait rendez-vous ? Était-elle en train d’interrompre un échange ou une rencontre ?

« Mais peut-être attendez-vous quelqu’un ? Je ne voudrais pas vous mettre en retard pour un rendez-vous amoureux… Et je suis sure que vous pouvez trouver bien plus romantique qu’un couloir sombre pour cela ! »

La lightness avait repris un ton ironique, tandis qu’un léger sourire étirait ses lèvres. Pourtant, bien qu’elle ne se sente pas réellement en danger, elle n’était pas aussi à l’aise qu’elle voulait le faire croire. Cela se voyait grâce à ses yeux clairs qui n’avaient quitté la demoiselle qu’un court instant lorsque le bruit sourd avait retenti.

Message par Invité Dim 28 Avr - 20:48

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Alors que mes idées étaient parfaitement clair, c'était un brouillard sans nom dans la tête de la jeune femme. J'en percevais des bribes, sans vraiment le vouloir. Ses réflexions étaient pour moi comme des cris, que même en me bouchant les oreilles, je percevrais quand même. Elle doutait, c'était évident. Elle doutait sur ce que je pouvais bien être, sans rien savoir de plus que le fait qu'elle ne gagnerait pas, dans tous les cas. La nuit était tombée depuis longtemps, les lampes étaient éteintes. Sans compter que, même si je restais immobile, je pouvais me mouvoir bien plus rapidement qu'elle. Elle ne tirerait rien de ses pouvoirs, et ses aptitudes physiques restaient celles d'un humain. Le buffle face à la panthère, en quelque sorte ! Mais ce qu'elle voulait le plus savoir, semblait-il, c'était connaître la raison de ma présence dans ces couloirs. Elle devait sans doute être pionne, car pour chercher toujours la raison de tout, il n'y avait bien qu'eux au lycée. C'était plutôt agaçant, mas cette pauvre fille ne faisait que son travail. Bien que je me demande pourquoi elle bossait aussi longtemps, les élèves étant partis depuis un bail. Ils étaient payés pour faire des rondes de nuit, maintenant ? Je ne pensais pas que ce soit crédible !

Glissant une main dans ma poche de jean avec élégance, et sans avoir semblé bouger le moins du monde, par le pan de mon manteau ouvert, je la fixais sans paraître la voir. Elle était calme, mais ce n'était qu'une façade. En vrai, elle était anxieuse. Mais elle le cachait plutôt mal. Sans doute que le mensonge n'était pas le fort des êtres du Bien. En revanche..; C'était un jeu d'enfant pour des êtres de la Nuit. De toute façon, je n'avais rien à cacher, je ne ressentais rien de particulier. C'était une discussion comme une autre, bien que je sois entrée ici par effraction. Je n'avais pas l'intention de voler ou de dégrader quoi que ce fût, j'avais la conscience tranquille. Ah non ! Pardon ! Je n'avais pas de conscience ! J'avais oublié ce léger détail... Ouais, bref, c'était pas important de toute façon.

-Pourtant, vous semblez très facile à comprendre. Vous doutez, mais vous essayez de ne pas le montrer. Peu convainquant, pensez à retravailler ça. Vous êtes une personne qui ne fait que le bien, mais ça paraît récent. Vous êtes trop mal à l'aise pour avoir du métier. Etonnant, non ? Haussant les épaules, je poursuivis: Cessez de vous tracasser, je ne vous veux pas de mal, tant que vous ne m'attaquez pas. Je ne m'en prends pas à vous, même si ma nature devrait me pousser à le faire. Surtout que vous êtes en position de faiblesse... Peut-être que je n'aime pas les lâches ? Sans doute !

Un fin sourire se dessina sur mes lèvres. J'avais toujours été très douée pour lire les gens comme des livres ouverts, bien que certains étaient plus difficiles que d'autres. Son aura, son aspect, tendaient vers ma description. Il m'arrivait aussi de me tromper, bien sûr. Mais là, c'était tellement évident... D'autant plus que j'avais accès à ses pensées, bien que je ne me concentre pas particulièrement dessus. Mais dons, encore mal contrôlés, prenaient parfois le pouvoir sur moi, et les conséquences étaient plutôt redoutables. Maux de têtes, pertes de connaissance, malaises... Et j'en passe ! Bien que je restreigne au mieux l'utilisation de mes dons, c'était pas évident quand ils n'en faisaient qu'à leur tête. Mais bon.. Je n'avais pas le choix, autant faire avec ! Je n'avais qu'à prendre mon mal en patience et travailler sur mes pouvoirs dès que possible. Comme quoi les années faisaient pas toujours tout le boulot à notre place ! Soupirant un grand coup, bien que ça ne s'entende pas, j'eus presque envie de m'accouder au mur, mais ça manquait tant de classe que je ne le fis pas.

-Moi ? Je suis plein de choses. Je suis douée pour tourner autour du pot. Je suis douée pour mener les gens en bateau. Je suis douée pour le cent mètres en un temps record. Je suis une femme et je suis une vampire, entre autres choses. Et vous, qu'êtes vous donc ?

J'aimais tellement donner des réponses détournées ! C'était plus marrant que de ne lâcher que des phrases ultra courtes, ne comportant qu'une brève info. Si cette méthode permettait aussi d'endormir la méfiance de certains, ou de détourner l'attention d'autres, ce n'était pas le but ici. Je me contentais de répondre à l'ironie de mon interlocutrice et d'entretenir la conversation. J'envisageais de la continuer ailleurs, d'ailleurs. j'avais obtenu ce que je voulais, et même si je ne détestais pas passer pour une voleuse, ça commençait à manquer de piment ! Je détestais m'ennuyer, et cette fille était plutôt intéressante. Après tout, discuter avec des gens ne me ferait pas de mal, si ? Même si j'étais une vampire, j'étais une fille avec une éducation alors autant dépoussiérer mon image de fille bien élevée !

-Non, effectivement ! J'ai déjà ce qu'il faut à la maison, et leurs ordinateurs sont de très mauvaise qualité ! Je peux avoir bien mieux que ça en claquant des doigts, alors à quoi bon me fatiguer à défoncer une porte et à entrer par effraction dans un lycée ?

Quand une porte claqua, je ne me retournais même pas, mais j'écoutais les pas avançant dans le couloir. De toute évidence, cette jeune Nephtys n'était pas la seule à bosser tard ! Mais bon, il n'y avait pas d'inquiétude à avoir. On aurait vite fait de s'éclipser de là si la personne X nous voulait du mal. Mais le lycée étant fermé, y'avait peu de chances de tomber sur un lycan. Un vampire, à l'inverse... Cela dit, je savais discuter avec mes congénères...A ma façon ! Si j'avais bien réussi à rendre un vampire vieux de 500 ans fou amoureux de moi, ça ne devrait pas être compliqué de remettre un jeunot à sa place ! J'éclatais de rire quand j'entendis les paroles de la demoiselle:

- J'ai bien un fiancé, mais il est absent pour l'instant. Et puis.. Je suis plus douée que ça pour choisir mes lieux de rendez-vous intimes ! Et je suis fidèle à mon compagnon. Je ne suis pas ici pour ça mais... Pour des odeurs, en fait. Ca peut paraître étrange, j'en suis consciente, mais j'ai mes raisons. Je suis navrée, mais je ne peux pas vous en dire plus.

Message par Invité Mer 1 Mai - 21:30

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Lorsque Catherine la décrivit, la ligthness ne put s’empêcher de grimacer légèrement. Si vite démasquée, si bien comprise…. Elle savait bien qu’elle n’était douée pour cacher ses sentiments, elle avait toujours perdue lorsqu’elle jouait au poker avec ses amis. Son visage était un livre ouvert, ses yeux plus particulièrement semblaient indiquer à ses interlocuteurs ses émotions comme des panneaux indicateurs. Autant dire que, adolescente, sa mère comprenait vite si elle avait une idylle ou une mauvaise note. Mais si Nephtys ne savait pas mentir, au moins ses amis la savaient franche.

« Je suis bien consciente de ne pas être maitre dans l’art de l’impassibilité. Quant à faire le bien… C’est une nature que l’on m’a attribuée, mais personne ne m’a demandé mes motivations. Comme pour tout le monde sans doute. Se fier à la nature des gens, c’est comme se fier à leur apparence… C’est risquer de se tromper. »

Nephtys pensait sincèrement ce qu’elle disait. Sa naïveté, si elle pouvait devenir franchement handicapante dans certaines situations, lui permettait au moins d’aborder les gens sans trop d’apriori. Elle savait que sa nature était celle de la lumière et du bien, que c’était ce rôle qu’on lui avait attribué, mais elle ne savait pas si elle était à la hauteur, et si cela lui correspondait. La lightness savait qu’elle n’était pas mauvaise de nature mais de là à dire qu’elle méritait une renaissance pour faire le bien… C’était une lourde responsabilité.

La lightness continuait d’observer la vampire, lui enviant sa nonchalance et son assurance. Une main dans la poche, l’air détendu, comme si rien ne pouvait l’atteindre… Nephtys aurait aimé pouvoir atteindre cet air inaccessible, cette attitude et ne pas passer sans cesse pour une fillette vulnérable. Elle s’était promis de s’endurcir et d’apprendre à se défendre mais elle n’avait fait que peu de progrès depuis. C’était toujours difficile de s’entrainer seul.


« Je suis fraichement ressuscitée, je suis un peu paumée par ma transformation, je veux apprendre à me défendre. Et je fais très bien les cocktails. Je suis aussi une ligthness même si je ne sais pas tout à fait encore ce que cela implique. »

Nephtys avait repris le ton de Catherine, avec une sincérité qui la surprit elle-même. Peut-être était-ce d’avoir entendu la vampire lui affirmer qu’elle ne cherchait pas la bagarre qui rendait la jeune lightness était assez effrontée pour lui répondre ainsi. Les pas qu’elle avait entendu plus tôt s’arrêtèrent, aussi abruptement qu’ils étaient apparus et la jeune femme les écarta de sa pensée. Elle resta concentrée sur le discours de Catherine, mystérieux, quant aux odeurs qu’elle recherchait, sans vouloir lui en dire plus.

« Vous chassez… » Murmura-t-elle, réfléchissant à haute voix.

Avant de se rendre compte que les vampires étaient réputés pour leur ouïe fine.


« Mais ce ne sont pas mes affaires, effectivement, tant que vous ne menacez pas la sécurité de mes élèves. Et félicitation pour votre fiancé ! »

Elle esquissa un sourire amusé. Les vampires avaient longtemps été considérés comme des créatures impies, prévoyait-il un mariage à l’église ? Son regard sur la jeune femme changea cependant, car Catherine était la première vampire qu’elle rencontrait en chaire et en os, et elle était bien différente des monstres assoiffés de sang que l’on décrivait dans les livres.

« Je n’avais encore jamais rencontré de vampire… Vous plus mystérieux encore que les livre qui vous décrivent. »

Message par Invité Sam 4 Mai - 14:12

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Je compris que la lightness grimace à ma description. Bien qu'on ne choisisse pas ses traits de caractère, il n'était jamais agréable d'entendre quelqu'un parler de soi en des termes si peu élogieux. Malgré tout, on pouvait choisir de modifier ses réactions. Ca demandait certes de l'entraînement, mais c'était possible. Bien que sa nature face d'elle quelqu'un de nullement impassible, elle pouvait le devenir un peu plus, avec du temps et de l'aide. Malgré le fait qu'un vampire soit plus aisément un être noir et mystérieux, certains parvenaient à s'ouvrir aux autres, ou à devenir encore plus impénétrables. Je jouais souvent sur mes diverses facettes, surtout à l'époque de mes massacres à répétitions, pour tromper les gens. Ca me permettait d'attirer mes victimes dans mes filets. Mais j'avais aussi longtemps tenu à masque aux yeux de tous ma capacité à aimer, à être attentionnée ou même simplement intéressée. J'avais ouvert cette facette de moi à Néro, quand je l'ai rencontré la deuxième fois et même après, par amour. Comme quoi, on pouvait changer de masque aussi facilement qu'on le voulait. Le tout était de savoir comment s'y prendre et de prendre les réflexes. J'étais passée spécialiste dans l'art du caméléon, et je savais que je pouvais lui venir en aide, pour qu'elle se ferme un peu aux autres, histoire de ne leur révéler que ce qu'elle voulait bien leur dire.

Si devenir un mur complètement impossible à percer demandait des décennies de travail sur soi, il ne devrait pas être difficile de la faire changer au moins un peu. De façon à ce que ses rencontres avec les autres soient plus faciles à appréhender. Il ne fallait pas qu'elle s'éloigne de la société, car elle était là pour l'aider, c'était son destin qui le lui imposait. Et bien qu'elle ne le choisisse pas, elle n'avait plus qu'à faire avec maintenant que c'était fait...

-Je sais ce que c'est, tu sais... Je n'ai pas choisi ce que je suis devenue, on me l'a imposé sans me poser de questions, sans chercher à savoir si ça me plairait ou pas. Mais tu peux choisir d'être plus impassible, il suffit de travailler sur tes émotions. Je peux sans doute t'aider, j'ai des années de pratique. Surtout que choisir son mode de vie ou de communication peut rendre plus heureux. Certains vampires ne sont heureux qu'en cessant de tuer ou de s'abreuver de sang humain. Ce ne sont que des façades de nous, qu'on découvre avec le temps. En bossant là-dessus, on obtient des résultats très très convaincants.

Si elle était à présent plus sérieuse que jamais, je l'étais tout autant. Je lui tendais la main, c'était sincère. Et je vis l'image ancestrale du pacte avec le diable, où un être malveillant promettait le monde à des âmes innocentes et pures, et leur faisait ensuite signer un pacte de sang, qui leur volait leur âme et les rendait démoniaques à tout jamais. C'est sûr qu'avec ce genre de de légendes, on avait du mal à faire confiance à ceux qui nous promettent un bonheur éternel et sans conditions. Après, il était vrai que si ça rendait la vie meilleure, elle n'en devenait pas parfaite, et je n'avais pas non plus l'intention de la tromper. C'est vrai que se poser des questions n'était pas inutile, et que la confiance aveugle n'était pas une bonne idée. Alors je ne lui en voudrais pas de douter et de réfléchir à mon offre avant de répondre. Elle restait maître d'elle, et libre de ses choix.

Lui prouvant ma bonne foi, je me dirigeais vers le bouton contrôlant la lumière des couloirs, et appuyais dessus. La lumière vive m'aveugla un instant, et je sentis mes pouvoirs refluer en moi, s'éloigner et devenir plus inaccessible. Cela dit, je ne me sentais pas en danger, alors je n'avais pas peur. Dieu seul sait si j'avais eu peur un jour de quoi que ce soit, en fait... Je revenais me poster devant la lightness, qui m'observait toujours, l'oeil presque envieux. De nouveau nonchalamment campée devant elle, les mains dans les poches, je souriais. Cet air invulnérable, je le ressentais, c'était ce que j'étais plus ou moins. Bien que j'ai des faiblesses, j'avais su montrer à tous qu'il valait mieux éviter de s'attaquer à moi, car ce serait stupide et lourd de conséquences :

-Il est normal que tu sois perdues, et que tu ne comprennes pas tout. J'ai moi-même été totalement bouleversée, et furieuse aussi, quand je me suis réveillée vampire. A tel point que j'ai tué mon créateur, c'est pour dire. Tu ne sauras ce qu'être lightness implique qu'en découvrant ta place dans la société et la nature de tes dons. Il faut que tu apprennes à te connaître toi en tant que Nephtys, avant de penser à te découvrir comme lightness. La mission qui est la tienne, tu la découvriras au fil du temps, comme je l'ai fait. Il n'est pas différent de trouver des buts en n'étant plus humain qu'en l'étant. C'est le même parcours. Si ce n'est que tu as des facultés qu'il va te falloir apprendre à contrôler, puisqu'ils sont une partie intégrante de toi, à présent. Je sais me battre, je sais me servir de mes dons. Je peux mettre mon expérience à ton service, sans te demander de retour. Je veux juste pouvoir m'intégrer à un monde que j'ai longtemps fuit par choix. En nouant des liens avec des gens. Il est plus dur de travailler seule qu'à deux ou à plusieurs, j'en ai fait l'expérience.

La décontraction qu'affichait à présent la jeune femme était signe qu'elle était rassurée par mon attitude. Je ne cherchais pas l'affrontement, et je parlais en toute sincérité. Elle était à peu près en confiance, et c'était bien. Je n'avais jusque là fait ça que par malhonnêteté, ça changeait ! Et je dois dire que c'était plutôt agréable ! Voilà de quoi me mettre sur la bonne voix, non ? Si je voulais travailler avec des personnes différentes de moi, d'autres races et d'autres cultures, aux coutumes et aux légendes différentes, il faudrait que je sache les comprendre, et j'avais toujours été douée pour apprendre. Ca devrait me faciliter la tâche, en soit :

-Oui, je chasse. Mais pas comme vous pouvez le croire. Ce ne sont pas des humains, que je recherche, et je ne suis pas en quête d'une source de sang à laquelle m'abreuver. Tu ne risques rien, pas plus que tes étudiants humains. Je recherche autre chose. Je ne peux pas t'en dire plus, j'en ai sans doute déjà trop dit, en fait...

La réaction qui suivit me fit rire franchement :

-Il est normal que tu t'interroges sur moi, ne t'inquiètes pas. Je comprends. C'est une réaction tout à fait légitime, mais je ne suis pas un danger. Tu peux me croire sur parole.

Cela dit, était-ce vrai ? Ma parole, je l'avais toujours trahie jusque là. Il allait falloir que je travaille sur ça, de manière à pouvoir assurer ça aux autres et que ça soit totalement vrai. Pourtant, j'étais une personne d'honneur, élevée dans des règles strictes et justes. Si je remettais ça à l'ordre du jour, ça devrait le faire ! Je ris de nouveau quand elle enchaîna :

-Oui, je l'ai compris en t'observant. Tes réactions sont typiques de quelqu'un qui découvre un être de ma race. Mais nous ne sommes pas tous pareils. Certains sont plus mystérieux encore que ce que disent les lègendes, d'autres sont plus proches des humains que ce qu'on peut croire de prime abord. Je suis un peu entre les deux, même si j'ai eu ma période durant laquelle j'étais le monstre des récits populaires. Cela dit, tout le monde change ! La preuve en est : vous n'êtes pas morte.

Je souris , un sourire franc et vrai, sans tromperie ni malveillance.

Message par Invité Mar 7 Mai - 18:35

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Bien qu’elle soit par nature un être du jour alors que son interlocutrice vivait de la nuit, il semblait qu’elles n’en étaient pas moins d’accord sur certains points. Nephtys sentait que la transformation en vampire devait être une épreuve encore plus difficile que la sienne. Devenir vampire, c’était changer sa façon de se nourrir, éviter la lumière, il fallait réussir à prendre de toutes nouvelles habitudes. Catherine semblait s’être bien habituée à ces changements, mais la lightness ne pouvait pas savoir à quand remontait sa transformation.

C’est alors que la vampire la rassura quant à son incapacité à cacher ses émotions, à être impassible. Elle lui proposa même de l’aider à acquérir cette capacité et la jeune femme esquissa un large sourire avant de répondre immédiatement.


« Oui, ça serait vraiment un coup de main très apprécié ! »

Avant de se taire en se mordillant la lèvre, consciente que son enthousiasme ne répondait pas vraiment à l’impassibilité qu’elle voulait acquérir. La lightness se composa alors un visage plus sérieux, fronça légèrement les sourcils et reprit d’une voix plus posée.

« Je t’en serais très reconnaissante. »

Nephtys ne put s’empêcher d’esquisser un léger sourire amusé, pas franchement convaincue par sa performance, un peu gênée de se plier à ce jeu de théâtre qu’elle n’avait essayé que devant le miroir de sa salle de bain. Mais si cette femme pouvait l’aider, lui donner seulement une once de sa prestance, alors ce serait déjà un pas en avant. La lightness tenait vraiment à s’améliorer, car cela lui donnerait l’impression de reprendre en main sa vie. Elle chassa vite ses doutes quant à la sincérité de la vampire, après tout si elle ne voulait pas l’aider, elle ne lui aurait pas fait cette offre, et tendit la main pour serrer celle de Catherine.

La vampire prît ensuite sur elle pour allumer les lumières du couloir et Nephtys put enfin voir son visage au grand jour. Elle était vraiment superbe, immobile comme une statue de marbre, impressionnante dans sa posture. Même alors que la lumière la faisait grimacer, la vampire ne semblait pas douter de sa force ni se sentir en danger. La lightness lui envia cette assurance, mais pensa qu’elle aurait de la chance de l’avoir pour professeur.

Et lorsque Catherine reprit la parole, la lightness hocha doucement la tête, pensive. Elle comprenait les paroles de la vampire, elle savait qu’elle avait raison, mais cela semblait plus simple à dire qu’à faire. Pourtant, son discours la rassura ; si elle avait pu survivre et s’accoutumer à toutes ces épreuves, pourquoi ne le pourrait-elle pas ? Elle n’avait peut-être pas en elle la force physique des lycans, la rapidité des vampires, l’assurance de certains, mais elle était armée d’une volonté de fer.


« Je pensais me connaitre plutôt bien, avant de me transformer en lightness. Peut-être que tout simplement je ne m’étais pas vraiment posé les bonnes questions… » Dit-elle en passant doucement ses doigts dans ses cheveux noirs. « Cependant, tu as certainement raison, je ne veux pas m’apitoyer sur mon sort, et je ne veux pas être dépendante d’une protection extérieure. Je suis prête à accepter toutes les aides possibles. »

Nephtys affichait un air déterminé, sachant pourtant qu’elle venait d’avouer sa faiblesse. Elles parlèrent ensuite de sa chasse, mais la vampire resta très mystérieuse sur les raisons de sa sortie et la lightness hocha la tête, respectant ses secrets. Et alors qu’elle cherchait à assurer la sécurité de ses élèves, la jeune femme éclata de rire, lui promettant qu’elle n’était pas à là pour ça.

« Je pense que vous pouvez être un danger, si vous le voulez. » Dit-elle en esquissant un sourire en coin. « Mais je vous crois sur parole. »

Lorsque Catherine lui parla un peu de ceux de sa race, la lightness écouta attentivement tout ce qu’elle disait, intéressée par tout ce qui lui permettrait de comprendre mieux ce monde étrange. Elle lui confessa avoir été un monstre sanguinaire, mais Nephtys ne réussit pas à s’en inquiéter. Elle savait que si la vampire avait voulu la tuer, ce serait déjà fait et elle n’aurait sans doute rien pu faire pour l’en empêcher.

« Tant mieux pour moi alors ! Et pour vous aussi, car je ne suis pas sure d’être vraiment savoureuse. »

Était-ce une bonne idée de plaisanter à propos de repas avec un vampire ? Peut-être pas. Mais Nephtys avait ce naturel qui lui permettait de ne pas remarquer ce genre de détail.

« Alors maitre Yoda, quand commence-t-on mon entrainement ? » Dit-elle avec un sourire lumineux.

Message par Invité Mar 7 Mai - 19:54

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La situation était plutôt comique, quand on pensait un peu. J'étais un pleine lumière dans un bahut qui était sensé être fermé, à discuter paisiblement avec une pionne lightness... Et pourtant, comble de l'insensé, je trouvais ça très agréable. C'était une fille possédait un certain sens de la répartie, de l'ironie, et plus que tout, c'était un être BON. Une vraie expérience pour moi, qui n'ai jamais fait que le mal et côtoyé des êtres à la moralité douteuse. Il était peut-être irréel pour une personne comme moi, ou même tout simplement pour un vampire, dédevenir ami avec une créature du jour comme Nephtys. Peut-être bien que même Néro n'en reviendrait pas, et bien qu'il ait l'habitude d'être surpris par mon attitude, cette fois-ci il risquait de ne plus me reconnaître ! L'humour de la pensée élargit légèrement le sourire présent sur me lèvres. Que de temps, passé à fuir le simple fait d'avoir des amis, et du jour au lendemain, tout bouleverser pour sympathiser avec un être solaire ! Je dois avouer que même moi, j'avais du mal à me suivre parfois !

Me ré-appuyant contre le mur, les mains dans les poches, je regardais la jeune fille avec impassibilité. Elle avait des traits plutôt fins, des longs cheveux noirs et une claire, bien que toujours plus colorée que la mienne. Il fat dire aussi que j'avais renoncé à me maquille depuis quoi... Trente bonnes années ? Forcément, on se rendait assez vite compte que j'étais pas humaine, ou on s'imaginait que je venais du nord, possiblement du Canada ou de la Russie. Ce qui, en soi, me paraissait stupide, mais bon ! L'imagination ne tuait pas, il valait mieux faire preuve d'inventivité que de vivre dans un monde en nuances de gris, comme il l'était réellement. Ca égayait les journées de quelqu'un qui n'avait rien d'autre à faire que de s'imaginer en super héros ou en grand chanteur ou acteur. La déprime était pas marrante, surtout pour les vampires qui avaient à supporter les jérémiades de leurs victimes à longueur de nuits. Tuer quelqu'un qui n'avait plus d'espoir, ou même lui faire croire qu'il allait mourir et perdre ce qu'il avait de plus précieux au monde, ce n'était pas franchement ce qu'il y avait de plus marrant ! La réaction très, peut-être trop, enthousiaste de la lightness me fit éclater de rire:

- Ta joie reste communicative, quoi qu'il en soit ! je n'avais jamais vu quelqu'un, en dehors de mon fiancé peut-être, réclamer avec tant d'enthousiasme mon aide ou même ma présence. Ca me change !

Quand elle se rendit compte de son erreur elle se mordilla la lèvre, geste plutôt séduisant par ailleurs, et essaya de prendre un air sérieux en fronçant les sourcils, mais ce n'était pas très convaincant. Elle-même s'en rendit compte, car elle sourit légèrement, signe qu'elle n'était pas satisfaite de sa prestation. mais les plus grands champions n'étaient-ils pas tombé sept fois pour se relever huit fois avant de parvenir à leurs objectifs ? Les plus petits essais ou preuve de bonne volonté étaient déjà un pas, aussi maigre soit-il. Une lueur d'espoir était parfois mieux qu'un noir total ! Pourtant, Dieu seul sait que j'aime l'obscurité, faute de pouvoir vivre comme avant, à la lumière du jour. Je n'avais jamais été vraiment une nocturne, et les balades au soleil ou au couchant sur la plage de Toscane me manquaient. La douceur réconfortante de l'astre diurne n'était plus qu'un lointain souvenir, vide de son ardeur d'antan. Tout ça n'était plus qu'un nuage, presque flou, terne de la joie passée. Le sable sous mes pieds, les claquements réguliers des vagues contre les rochers, l'écume des flots s'écrasant sur le rivage.

Les magnifiques paysages de ma Florence natale, l'éclat presque sauvage de la villa sur cette colline surplombant l'immensité bleue, n'étaient plus qu'un tas de cendres:

-Moi aussi, je pensais me connaître avant de muter. Alors que j'aimais tant la lumière du soleil sur ma peau, il a fallut m'expliquer que je ne pourrais jamais plus y aller, sauf pour espérer mourir. Moi qui aimait tant le sable de l'Italie, je ne retourne sur la plage que durant la nuit, alors que je haïssais l'obscurité plus que tout. Moi, native de Florence, on m'a privée de mon pays, et forcée à l'exil. Moi qui avait une famille, il n'en reste plus que de vagues souvenirs. Alors oui. Je pensais me connaître. Tu vas devoir passer par là, bien que je te souhaite une transition plus facile. Devenir une autre chose, c'est d'abord adopter un autre mode de vie, qu'il te plaise ou pas. Cela dit, tu as la chance de pouvoir sortir et la nuit, et le jour. Profites-en, même si la noirceur t'affaiblit. Tu as d'autres moyens de te protéger que tes pouvoirs. J'ai appris à me battre, mes capacités me faisant défaut ou me mettant trop longtemps au tapis. Mais je ne pouvais pas expliquer ça à ceux qui n'espéraient qu'une chose: me détruire à jamais. Alors, j'ai trouvé une solution, une porte de sortie. Si la vengeance m'a donné des ailes, tu dis pouvoir trouver un but.

Me redressant, toujours les mains dans les poches, pour m'immobiliser de nouveau, droite devant Nephtys, je souris en coin aux paroles de cette dernière. Cela dit, il n'y avait ni prédation, ni animosité dans cet espèce de rictus un peu méprisant. Oui, je pouvais être dangereuse. Comme tous les vampires, non ? Dès qu'ils étaient hors de contrôle, pris au piège par leurs émotions, mes congénères et moi-même pouvions non montrer au moins aussi mortels, violents et ingérables que les lycans. Mais ne voulant pas donner raison à ceux que je considérais comme des bêtes, je tâchais de tenir en laisse ce côté de ma personnalité:

-Oui, je peux être un vrai danger. C'est vrai, je ne m'en cache pas. Mais j'ai de bonnes raisons pour m'empêcher d'être comme ça. Pas que j'en devienne inoffensive, je reste un vampire. Pourtant, je fais tout pour contrôler es émotions. C'est ce qui fait souvent perdre la boule à mes congénères. Vampire, on ressent tout beaucoup plus fort: le désir, l'amour, l'amitié... Mais aussi la soif de sang, de meurtre et de mort. Tout est une question de volonté, de contrôle. Même de très vieux vampires n'y parviennent pas, mais quand je veux quelque chose, je suis plutôt du genre... Obstinée ! Je ne lâche pas tant que je ne suis pas à destination. Je dois tenir ça de ma mère.

A l'évocation de ma mère, je serrais les poings de manière indiscernable. Un voile de tristesse me tomba dessus, mais je maintins mon bouclier en place, pour ne pas dévoiler mes émotions. Comment apprendre à quelqu'un à rester impassible et fermé, si je me mettais moi-même à fléchir sous le coup du manque, de la colère et de la soif de vengeance, alors que je prétendais chercher à devenir meilleure ?

-Il y a de fortes chances pour que ton sang ne soit pas à mon goût, en effet. Les créatures autres que les humains, même les vampires d'ailleurs, on un sang au goût très différent, parfois très désagréable. Je crois que l pire que je n'ai jamais gouté doit être celui des lycans. Il est infâme ! Mai bon, nous ne sommes pas là pour parler de ça. Bin que ton entraînement va aussi consister à récolter des infos sur toutes les espèces, pour mieux savoir t'en protéger. Alors si tu as des questions su les vampires n'hésite pas à me demander.

Je souris à mon tour:

-On a déjà commencé, non ? Mais on ferait peut-être bien de continuer dans un endroit plus... Chaleureux. Qu'est-ce que tu en penses ?

Message par Invité Lun 20 Mai - 18:07

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Nephtys sourit lorsque la jeune femme lui dit que peu de personnes réclamaient sa compagnie. Il était vrai qu’il pouvait être inquiétant de se lier d’amitié avec quelqu’un qui pouvait vous prendre pour son encas. On n’avait jamais vu un lion discuté avec une gazelle avant de la becqueter, on ne se liait normalement pas d’amitié avec son prédateur. Mais la lightness ne voyait pas la vampire comme ça, au contraire. Depuis qu’elle était arrivée dans cette ville, elle avait peiné à rencontrer des gens et ses efforts pour s’endurcir n’avaient mené à aucun résultat. Et voilà qu’elle tombait sur une femme qui semblait aussi indépendante qu’elle souhaitait le devenir et qui lui proposait son aide… Elle n’allait tout de même pas s’en plaindre.

« Je me sens plutôt chanceuse, sur ce coup, d’avoir un maitre-vampire pour gagner en capacité de dissimulation ! »

Alors, Catherine lui raconta les conséquences de sa transformation et la lightness ne put que compatir à sa perte. Elle ne pouvait imaginer à quel point ce devait être traumatisant de perdre la possibilité de vivre au soleil. Nephtys avait toujours aimé la chaleur de ses rayons, mais aujourd’hui c’était différent : elle en avait besoin pour se gorger d’énergie, pour se nourrir de lumière. Leurs races étaient très différentes, vampire et lightness ne se ressemblaient vraiment pas, mais elles deux avaient vécu une transformation non désirée, violente et sans retour en arrière possible. Comme pour beaucoup de races, sans doute…

« Je n’ai pas pour but la vengeance. » Répondit-elle doucement. « Du moins pas encore… Je suis pour l’instant déterminée à survivre. Et quand je dis survivre, ce n’est pas en étant caché dans mon trou en attendant que le soleil pointe le bout de son nez. Comme toi, sans doute, je devrais apprendre à me battre d’ailleurs. »

La jeune femme avait commencé à tutoyer son interlocutrice, sans savoir si cela la gênerait ou non. La vampire se décrivit ensuite comme obstinée et Nephtys hocha la tête d’un air entendu, elle pensait effectivement que peu de choses pouvaient empêcher cette femme d’atteindre son but. Elle ne remarqua pas son émotion lorsqu’elle parla de sa mère, l’imaginant seulement. Les émotions faisaient perdre la tête aux vampires, disait-elle, comme aux humains, aux darkness, … Aux lightness aussi. Mais tout devait être multiplié pour ces êtres de la nuit et du sang. La vampire lui parla ensuite de son régime alimentaire et Nephtys fronça les sourcils, concentrée à retenir les informations qu’elle lui donnait.

« Je devrais me sentir vexée, mais c’est plutôt un soulagement de savoir que je ne suis pas un plat de premier choix. » Dit-elle en plaisantant. « Des questions sur les vampires… Peux-tu te transformer en chauve-souris ? »

La jeune femme plaisantait, mais elle n’en savait rien après tout. Les vampires avaient-ils, en plus de leurs capacités développées, des pouvoirs particuliers ? Pouvaient-ils voler, lire dans les pensées, hypnotiser …? Nephtys pensa une fois encore qu’elle avait de la chance d’être tombée sur cette femme et lorsque Catherine lui proposa de migrer vers un autre endroit, elle haussa les épaules.

« Ça me parait être une excellente idée. »

Elle réfléchit un instant sur les lieux qui pourraient les accueillir.

« Qui dit entrainement à l’impassibilité dit un auditoire, je suppose. Que penserais-tu d’un endroit public comme un bar ou une boite ? Il parait que La Cage est un endroit très connu ici. Ce sera l’occasion de prendre un verre en même temps. »

Pour le coup, la lightness ne se méfiait plus du tout de la vampire et avait accepté son aide sans aucun soupçon, heureuse simplement de cette rencontre. Étant elle-même à pied, elle pensait qu’elles marcheraient jusqu’au centre-ville, peu éloigné du campus, mais Catherine avait un moyen de transport autrement plus rapide, soit une imposante moto. Nephtys grimpa derrière la vampire avec une certaine appréhension, c’était bien la première fois qu’elle s’asseyait sur cet animal, mêlée d’excitation. Pour un peu, elle se serait bien vue en superhéros et acolyte, prête à défendre la cité.

Message par Invité Lun 20 Mai - 20:53

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Le sourire que se peignit sur le visage de Nephtys me mit du baume au cœur. Il était vraiment dommage de vivre dans un monde où cette simple chose pouvait vous tuer. Elle avait un sourire resplendissant, et ça pouvait causer sa perte... C'était stupide, mais c'était comme ça, aussi malheureux soit-ce. J'avais moi-même renoncé à ça depuis bien longtemps, lors que c'était tellement naturel et bienfaisant quand j'étais encore humaine... L'impassibilité était un bouclier assez infaillible, bien que ça puisse passer pour de la provocation, mais c'était aussi un simple masque, un costume. Un truc qu'on enfilait et enlevait à volonté. J'avais fait sauter le masque pour Néro, mais maintenant qu'il n'était plus là, qu'est-ce qui allait se passer ? Car oui, je lui avais dit que j'avais un fiancé mais... J'avais encore du mal à me faire admettre que tout était fini. Il était parti, sans se retourner, le cœur blessé, et m'avait laissée en larmes sur le pas de la porte du manoir, présent vide... J'étais de nouveau noyée par ma solitude, mon cœur privé de sang était redevenu une pierre peinte de rouge. Une pierre brisée, martyrisé par un amour perdu et lointain. Il ne restait rien que des souvenirs et des remords de cette magnifique histoire, de ce partage... Ca, et un lien mental coupé aux extrémités. Parce qu'il avait retenu mes cours et fermé son esprit, m'épargnant sa souffrance et me donnant en pâture à la mienne. Je saignais en silence, meurtrie...

-Quelle ironie du sort. Etre chanceux de rencontrer le mal ! Heureusement que je travail pour devenir meilleure ! En tout cas, j'espère que ma présence ne te sera que bénéfique. J'ai déjà détruit trop de monde...

Et en prononçant ces mots, je revoyais en boucle l'image de Néro, son visage s'éloignant en silence, et les sanglots qui secouaient ma poitrine à m'en briser les côtes. Il ne restait rien de moi, rien de lui, rien de nous. Tant de choses dîtes et aussi vite oubliées... tant de "je t'aime" partis en fumée, tant de confidences réduites en cendres. Autant de " mon amour" qui s'évanouissaient comme les songes. Mais aussi tant de jalousie, de crises passées avec bravoure. Mais celle-là était irrémédiable. Parce que l'absence était traîtresse. Et que l'absence était tristesse. Parce qu'il n'avait pas été là, et que j'avais faillit à ma promesse d'être toujours là. Parce que je n'avais pas su résister à mes pulsions, et parce que je l'avais trompé. Il n'y avait plus de place que pour des remords futiles, inutiles. Parce qu'il s'en était allé, et que c'était trop tard pour recoudre la plaie, qui restait obstinément saignante, béante et douloureuse. Parce qu'il pensait sans doute que je me remettrais vite de sa perte. Parce qu'il n'avait pour moi plus que de la haine et du mépris.

-La vengeance n'est pas un but, c'est un poison. Mais c'est ce qui me fait tenir le coup. C'est aussi un mensonge, car je ne pourrais jamais punir le vrai coupable. Parce que je tue un requin, qui n'a pas dévoré mes proches, mais un innocent. Mais ça, je ne peux pas le voir. Parce que j'ai besoin de croire que je me bats pour ceux que j'ai perdus. Mais la survie, ça c'est un vrai but, qui mérite qu'on se batte. Sauver sa peau n'a pas de prix. Mais au détriment des autres, ce n'est pas forcément une solution. Tu devras t'arrêter avant de franchir une frontière que tu ne pourras jamais repasser dans l'autre sens.

Le relent de compassion qui se dégagea de Nephtys me fit presque mal, parce que je n'avais pas pour habitude qu'on me plaigne. Il était presque plus naturel pour moi qu'on me blesse et me laisse pour morte sur un trottoir. Qu'on me tende la main, qu'on m'aide à me relever et à guérir , ce n'était pas dans mes habitudes. Mais c'était une créature du Bien, et la pitié était un trait de caractère dominant chez elle. C'était spontané, c'était beau. Je n'avais jamais pris le risque de plaindre le mec que je mords pour me nourrir, pour survivre. Non, je me servais juste sans prendre la peine de dire "merci". Mais peut-être que je devrais, comme de devrais arrêter de tuer. Parce que je pouvais subsister sans ça, que c'était simplement de la gourmandise mêlée de cruauté, et que j'en avais marre de ça. Je pouvais me contenter de boire sans prendre une vie, prendre le soin de refermer les plaies de mes victimes plutôt que de les laisser se noyer dans leur propre sang. Je ris franchement à la question innocente de la lightness, remarquant même à peine qu'elle m'avait tutoyée:

- Oh, non, je ne peux pas. Mais ça me plairait, vraiment ! Une astuce en passant: méfie-toi toujours du contenu d'une légende. Ca peut être très vrai, comme ça peut être une énorme invention, des humains ou des vampires eux même, dans le but de se protéger. Je pense que les humains ont inventé cette partie de toute pièce, car certaine chauves-souris se nourrissent de sang. C'est assez logique, tout compte fait.

Quand la jeune femme se mit à réfléchir à ma proposition de quitter le lycée, je passais en revue les différentes possibilités: La Cage, le bar Bouken ou encore le restaurant l'Aventure. Des endroits charmants, mais je n'avais pas faim de nourriture humaine comme de sang, il était un peu tard pour ça. Le bar Bouken était un lieu sympa, quand on s'installait au premier, car le rez-de-chaussé était l'étage des ivrognes. Et La Cage était mon lieu de travail, je connaissais bien les lieux. C'était parfait pour être incognito, car les clients étaient plus fixés sur les danseurs que sur les autres personnes. Sauf que si Nephtys y passerait sans problème, moi je risquais d'être très vite reconnue, car beaucoup de clients étaient des habitués, et je dansais là-bas très souvent. Donc côté couverture, pour moi, c'était grillé, ais je pourrais faire sans. Quand elle me proposa la boite, je souris:

-Tu sais, l'auditoire là-bas, ce n'est pas la peine de rêver. Les clients bavent plus sur les danseurs. J'en sais quelque chose pour y travailler. Mais on devrait être tranquilles. Ils y font également de très bons cocktails. Je devrais juste me débarrasser de certaines personnes qui me connaissent bien en tant qu'employée. Mais aller là-bas est une bonne idée. Je t'emmène n moto, mais je te préviens, je roule plutôt vite !

Alors que nous quittions le lycée, j'éteignais les lumières du couloir, et je sentis tout de suite mon pouvoir m'inonder les veines. Soudain, je me sentais forte, voire même invincible. La nuit était mon terrain de jeu, mais il se trouvait que Nephtys, elle, risquait d'être une cible. Qu'importe, je referais le portrait façon Picasso à celui qui essayerait de la toucher. Et Dieu sait que peu de personnes à l'Avventura seraient assez folles pour me défier. Je tirais les clefs de ma poche, mettait mon casque et donnais le second à Nephtys. Je m'installais sur la selle et la laissais monter derrière moi avant de démarrer. Je roulais vite, mais moins que d'habitude. Je ne voulais pas foutre la trouille à la ligthness. Je me dirigeais vers le centre ville, et vers La Cage.

[RP CLOS, SUITE A LA CAGE.]

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