Avventura
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Message par Invité Ven 1 Fév - 1:35

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La jeune petite factrice passe devant votre porte et par chance vous vous trouvez là. Vous courrez à votre boîte aux lettres avant qu'elle ne lâche le courrier. Angie vous tend l'ensemble de revues publicitaires ainsi qu'une lettre avant de poursuivre sa tournée en vous souhaitant une bonne journée.



    Ambre
    La base du Cercle

    Objet: Déclaration de guerre

    Il y a de ça plusieurs années, tu as tué Pandore, la lycanne du Cercle. Aujourd'hui c'est moi qui suit assise à cette place et qui ais désormais pris les fonctions de ce poste.
    Sache que je ne crains ni toi ni les tiens. Vous n'êtes que des fourbes et des lâches trop buté pour voir l'évidence même d'une paix. Ton manque d'ouverture d'esprit ou même de compassion me donne la nausée et aussi envie de te tuer. Pourtant je me dis que tu pourrais arriver un jour à voir que chacun a le droit de vivre comme il l'entends tout en respectant autrui. Il y a tant d'alternative pour éviter le meurtre mais comme partout, il y a des fous et tu es l'un d'eux.
    Sache que je me ferais une joie de t'affronter quand le jour viendra. Je n'ai plus rien à perdre car toi et les tiens m'avez tout pris. Que je meurs ou que je vive ce n'est qu'un détail, le plus important étant de t’emmener dans la tombe en même temps.
    Alors regarde le ciel et dis-toi chaque jour que c'est le dernier que tu auras car il se peut qu'un jour tu tombe sans savoir où t'as saisi la mort.
    Par les griffes et les sang je te salue.

    Ambre

Message par Invité Ven 15 Fév - 21:36

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Le temps poursuivait sa course sans fin, imperturbable et insensible aux inquiétudes humaines. Dire que l'on était déjà en février. Les fêtes de fin d'année étaient belles et bien passées, emportant cadeaux et retrouvailles avec elles. Quelques examens de dernière minute étaient venus ponctuer la reprise des cours des étudiants, au grand damne de ceux-ci, comme si la perspective de retrouver leurs professeurs n'était pas suffisamment déprimante pour eux. La vie reprenait doucement son cours, chacun retrouvant ses habitudes quotidiennes. Seule la météo semblait vouloir faire durer ce mois de décembre, faisant tomber quelques flocons de neige par-ci, par-là, recouvrant parfois des villes et campagnes entières sous un manteau blanc. C'était le cas pour l'Avventura . Si les plus chanceux se permettaient d'admirer le spectacle de cette ville blanche tournant au ralenti, à peine éblouis par le manteau neigeux réfléchissant, d'autres se retrouvaient facilement par terre, le neige dans la neige, dans l'amusement général. Derrière sa baie vitrée, le jeune professeur observait, indifférent, les cascades improvisées des citoyens. Du haut du quatrième étage de l'immeuble où il résidait depuis son arrivée dans la ville, il bénéficiait d'une vue des plus spectaculaires et ne s'en plaignait pas. Mais les chutes dont il était le témoin silencieux, loin de l'amuser, le laissait de marbre. Ses pensées étaient ailleurs. La Saint Valentin était un sujet bien plus intéressant que les pitreries de quelques humains. Et la pile imposante de cadeaux de toutes sortes, des boites de chocolats aux diverses nuances de rose et de rouge, en forme de cœur jusqu'aux déclarations enflammées rédigées avec passion, en était la raison. S'il ne faisait pas l'unanimité au sein des étudiants -et pour cause ! Il leur pourrissait l'existence-, les demoiselles en revanche, paraissaient l'apprécier. Comme s'il allait s'en plaindre ? Ce n'était pas la première -ni la dernière- fois qu'il se servait de l'intérêt que lui portaient les étudiantes, histoire de s'amuser un peu. Bien entendu, ce genre de relation n'avait jamais été approuvé par la société mais du moment que les deux amants étaient majeurs et consentants, où était le problème ? La prétendue moralité de la société ? Foutaises ! Les présents qui constituaient ladite pile, étaient arrivés par vagues successives pendant la semaine entière -qui a décrété que la St Valentin était limitée à un seul jour dans le mois de février je vous le demande?- et en leur jetant un rapide coup d'oeil -il se moquait bien de qui lui avait envoyé quoi- Jilan fut presque déçu de ne pas y découvrir une lettre de la part de cette surveillante. Comment s'appelait-elle déjà ? Nephtys ? Allons bon ! Certes, il lui avait réservé un accueil des plus étranges mais il savait qu'elle n'était pas totalement indifférente vis-à-vis de lui. Que cela soit de l'amour, de l'aversion ou bien de la curiosité, il se promettait de revoir cette jeune femme intrigante et simple à la fois.

S'autorisant une nouvelle gorgée de ce café brûlant, le meilleur moyen de bien commencer la journée selon l'avis du Lightness, ce dernier se décida à lire quelques unes de ces fameuses lettres. Il n'allait quand même pas passer cette Saint Valentin sans au moins satisfaire plusieurs de ces demoiselles en mal d'amour ? Quittant la vitre, il se dirigea vers la table et de sa main libre, attrapa quelques enveloppes sans réellement faire attention aux noms des expéditrices. Puis il revint sur ses pas pour s'installer nonchalamment dans le canapé, tourné pour l'occasion, vers l'immense fenêtre. Comme il est prouvé qu'ouvrir une enveloppe avec une main relève du défi pur et simple, il se vit contraint de reposer la tasse sur la petite table basse noire, avant d'enfin porter son attention sur son courrier. Le jeune professeur reconnut certains des noms sur les enveloppes aux couleurs concordant à merveille avec celles des boites de chocolats, d'autres ne lui rappelèrent rien, il faut dire qu'il n'avait pas -encore- la main mise sur l'ensemble des classes de l'université et du lycée dans lesquels il enseignait alternativement. Un sourire amusé flotta sur les lèvres du Lightness. Sa réputation s'était répandue comme une trainée de poudre et imaginer ses étudiants éperdues le ravissait. Il songea à en ouvrir une ou deux pour se délecter de cet amour à sens unique qu'on lui offrait quand une dernière enveloppe, blanche celle-ci, attira son attention. Elle ne ressemblait pas à toutes les autres et cela piqua sa curiosité. S'il s'agissait d'une facture ou d'une lettre anodine venant du syndicat en charge de l'immeuble, Jilan en ressortirait passablement déçu mais qui n'avait jamais éprouvé de déception suite à une curiosité un peu trop exacerbée ? Prenant le risque, il déchira la fine protection de papier sur toute sa longueur avant d'en extirper la lettre. Immédiatement, ses yeux se posèrent sur le nom de l'expéditrice : Ambre. Le jeune professeur fronça les sourcils. Ce prénom ne lui disait rien. Etait-ce seulement son vrai nom ou bien un pseudonyme ? C'était rare que l'on signe une lettre avec seulement son prénom. Qu'importe, il poursuivit sa lecture. Une étrange lueur éclaira son regard quand il découvrit que la lettre émanait de la base du Cercle. En quel honneur ? Cela devenait de plus en plus intéressant ! Les pupilles hétérochromes descendirent ensuite de quelques centimètres pour se plonger dans la lecture pure et simple du contenu de la lettre. A partir de là, plusieurs émotions, à la fois contradictoires et similaires traversèrent le Lightness. D'abord la surprise et l'interrogation, -voir un soupçon d'inquiétude?- puis un semblant d'amusement qui se mua bien vite en hilarité incontrôlable, avant de se transformer en un sentiment de plaisir mauvais. Sa lecture achevée, il se mit à rire, un son rempli d'une joie malsaine. Il ne connaissait pas cette personne mais il lui tardait de la rencontrer. Tout son être vibrait de la colère, que dis-je, de la haine qui émanait de ses quelques mots. C'était amusant et attendrissant d'imaginer que cette Ambre lui avait écrit cette lettre, sans savoir qu'il n'était pas la personne qu'elle espérait atteindre. Une fausse information ? Une erreur de la Poste ? Toutes les hypothèses étaient envisageables. Le jeune professeur avait cru un instant que ces propos lui étaient bels et bien adressés. Cependant, il ne résidait pas en ville depuis suffisamment longtemps pour avoir connu une certaine Pandore et encore moins lui avoir ôté la vie. D'ordinaire, il ne s'en prenait pas spécialement aux femmes, quand il pouvait l'éviter -ou le désirait-, c'était donc peu probable qu'il s'agisse de lui. La crainte d'avoir été découvert céda bien vite la place à l'amusement. Savoir que cette jeune personne faisait totalement fausse route et découvrir son opinion sur les Rebelles le ravissait. Un fou ? Qui était-elle pour se permettre de le juger sans l'avoir rencontré ? Il ne faisait qu'imposer sa vision du monde et rien de plus, tout comme le Cercle, cette bande d'idéalistes stupides faisait de même de leur côté en prônant une paix dont personne ne voulait réellement.

Le son de son rire, semblable à celui d'un dément pour le coup, s'évanouit lentement dans l'atmosphère jusque là tristement silencieuse de l'appartement vide. Lorsqu'il se fut un peu repris et stoppé le flux de réflexions qui l'assaillait, Jilan se leva pour aller chercher de quoi écrire. Se présenter dans les locaux du Cercle, uniquement pourvu de cette simple missive, risquait d'attirer l'attention sur lui et sur Ambre pour sa malheureuse erreur et le jeune professeur désirait tout, sauf embarrasser sa charmante correspondante. Puisque leur rencontre avait débuté par un envoi de lettre, il était normal qu'il y réponde et peut-être lui donner rendez-vous quelque part ? Il était bien trop curieux de découvrir à quoi elle ressemblait et peut-être en apprendre davantage sur le Cercle grâce à elle ? Même si cela signifiait qu'il allait devoir jouer double-jeu en veillant à ne pas se trahir dans ses paroles ou dans son attitude. C'était ce qu'il faisait de mieux -après le fait de tourmenter de pauvres étudiants- alors il n'avait pas à s'en faire, non ? Etrangement, l'inspiration lui vint sans peine et c'est dans cet état d'esprit qu'il écrivit les mots suivants :




Je ne connais de vous que votre prénom et déjà vous me pourfendez de vos mots à l'ampleur aussi tranchante que vos griffes, charmante louve. J'ignore ce que j'ai bien pu vous causer comme tort et blessure pour que vous m'adressiez une telle lettre, remplie d'animosité à mon égard mais je ne pense pas être le responsable que vous cherchez à atteindre à travers votre plume acérée.

Sachez que je ne cautionne pas de tels actes, de même que les lettres de menaces. J'ignorais que le Cercle comptait en son sein, des personnes dotées d'une telle haine, farouchement conservée au fond de soi-même, n'attendant que le bon moment pour jaillir et se retourner contre ceux et celles qui en sont à l'origine.

Toutefois, je ne peux m'empêcher de souhaiter vous rencontrer car vous m'intriguez. Vous devez probablement être occupée mais je serai ravi si vous acceptiez de me retrouver au parc, vers les alentours de 15h de cette même journée. Oui, nous ne nous sommes jamais rencontrés auparavant et j'ignore encore à qui j'aurai affaire, la tornade de crocs ou l'agréable demoiselle que je devine sous cette fureur ?

Ne vous inquiétez pas, vous saurez me reconnaître, je vous fais confiance pour cela.

Bien à vous,

Jilan.

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