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Message par Invité Mer 6 Juin - 20:49

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.:I Prédateurs de nuit. I:.

"O Prince de l'exil, à qui l'on a fait du tort,
Et qui, vaincu, toujours te redresses plus fort,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi qui sais tout, grand roi des choses souterraines,
Guérisseur familier des angoisses humaines,"


crocs de lumière, pelage d'ombre. [Amarra, Asmodée + libre] 244849Sanstitre19

Lorsque nous nous retrouvons seuls, il n’est pas rare que nous nous posions alors des questions parfois inutiles et qui semblent pourtant primordiales pour notre équilibre mental. Evidemment, lorsque je dis nous je parle des hybrides, ceux qui se retrouvent déchirés entre deux espèces… La plupart ont un coté humain qui leur permet de mener une vie parmi eux sans problème malgré leur deuxième face mais pour ma part, la vie en avait décidé autrement. Issue d’une éminente famille de vampires entièrement décimée hormis ma personne lors des jours sombres, j’avais appris bien après ma nature d’hybride, comprenant que ma mère n’avait peut-être pas toujours été fidèle à mon père… Comme quoi, le goût du mensonge était plus héréditaire qu’autre chose chez moi. Ayant certainement eu des ébats avec un lycan, autrement dit nos ennemis naturels, j’étais devenue une espèce aussi rare qu’incomprise que représentaient les Oubliés. Notre sang était impur pour les deux espèces magiques et je prenais bien garde à dissimuler l’une de mes deux natures, alternant selon les circonstances et les personnes avec qui je me trouvais. Mais ce n’était pas grand-chose à coté de ce que je subissais dans ma tête… Mais ne croyez pas que je me plains, j’accepte ces conditions d’existence avec autant de fatalité que de bonne foi puisque même si mon esprit est scindé en deux parties ce qui rend ma solitude moins silencieuse, mon instabilité psychique m’apporte autant d’avantages que de désavantages. Mais il est vrai que d’un point de vue extérieur, je ne suis pas pour plaire aux plus sains d’esprit… Ce qui, de part mon amour de la tranquillité, n’est pas pour me déplaire.

« Drôle de façon de justifier le fait que tu sois incapable de te faire des amis… » Murmura-t-elle dans ma tête.

Ne prenant pas la peine de répondre à cette attaque cynique, j’haussai légèrement les épaules et ramenai d’un geste distrait ma chevelure translucide en arrière. La plaine s’étendait en face de moi, ensoleillée de toute la force de l’astre incandescent et m’interdisant ainsi son accès. Mes yeux avaient pris la couleur du rubis aujourd’hui, sans doute à cause de la proximité d’une source de lumière aussi éclatante… Mais je me tenais en sécurité sur la branche d’un arbre, confortablement installée contre le tronc noueux.
La forêt bordait les grandes plaines de sa masse végétale, ses branches larges et nombreuses formant une barrière naturelle qui filtrait les rayons du soleil, me permettant de trouver des coins d’ombre aussi facilement que du sel dans la mer Je venais régulièrement ici pour relaxer mon esprit parfois torturé par les trop nombreux bruits des lieux plus fréquentés Et puis, si mon sang mêlé me permettait de pouvoir quand même me déplacer en journée contrairement aux vampires de sang pur, je n’appréciais pas spécialement passer mon temps à trainer dans les tavernes ou les ruelles mal famées des villes… Evidemment, si je n’étais pas non plus l’une des créatures les plus puissantes, je possédais la force de deux races tout de même assez développées qui me permettaient de me défendre contre la plupart des imbéciles voulant troubler ma sérénité mais il était inutile pour autant que j’attire l’attention.

Un oiseau passa devant moi sans me voir, me sortant de ma mélancolie et je vis bientôt les ombres s’allonger tandis que la fraicheur du crépuscule s’abattait sur la région. C’était mon temps, celui de l’obscurité et du mystère, celui de l’ombre et du sang. Pour ce dernier point les pauvres créatures faibles ayant l’erreur de trainer la nuit avaient de la chance… Je m’étais nourrie il y a peu, m’ôtant l’envie et la nécessité de chasser pour ce soir.
J’attendis encore un moment jusqu’à ce que les première étoiles transpercent la lumière de la voute céleste puis me laissai tomber souplement de mon promontoire improvisé, me recevant silencieusement sur le lit de mousse tapissant le sol. Me redressant souplement, j’entendis des petites bêtes détaler à mon approche et je tournai le dos aux plaines pour m’enfoncer en direction des profondeurs de la forêt.

« Encore une nuit à se tourner les pouces. Tu devrais plutôt chercher quelques proies bien saignantes…
J’ai tout de même appris à être civilisée… Je ne suis pas comme ces créatures magiques qui tiennent plus de l’animal que de l’être évolué… »

Voyant qu’elle ne répliquait pas à ma remarque, j’esquissai un sourire, sentant mes yeux changer de couleur au fur et à mesure que la lune montait dans le ciel. Ce n’était pas la pleine lune, heureusement, mais elle était assez imposante et la lueur verte phosphorescente de mon regard s’y attarda quelques secondes avant de se reporter sur mon chemin.
J’adorais sentir les odeurs boisées de la forêt, le musc sur les arbres ou les simples baies sauvages que toutes personnes s’y connaissant éviter de manger afin de ne pas tomber malade pendant plusieurs jours. Mais ce que j’aimais par-dessus tout, c’était éveillé ma faculté principale, celle qui m’était unique…
Fermant les yeux, le noir m’engloutit tandis que mes autres sens s’élevaient en flèche, dépassant de loin les capacités sensorielles d’un hybride. C’était le seul pouvoir que je pouvais vanter… Il n’avait rien d’offensif mais cette perception aigue me permettait d’anticiper des dangers ou bien d’analyser ce que d’autres ne pouvaient ni voir ni sentir.
Le vent frôlait mon visage, se heurtant au tronc et me permettait par ces chocs infimes de me repérer malgré l’absence de vision. Je sentais tout, je pouvais gouter à tout en entrouvrant mes lèvres. Je pouvais même frissonner sous le velours d’un rocher…

J’étais toujours en train d’avancer jusqu’à ce qu’une odeur particulière atteint mes narines. Chaque être vivant possède sa propre odeur. On a beau s’asperger de parfum, il reste toujours une flagrance que l’on ne peut cacher à ceux qui savent sentir… et là je reconnaissais une odeur différente de celles qui étaient dans la forêt. Un mélange de chaire humaine et fauve… Quelque chose qui n’avait rien d’humain mais qui n’était pas pour autant de la bête. Un hybride ? Un être pensant, c’était certain… Mais qu’avais-je à en faire de toute façon ?
Lâchant cette odeur filer, je gagnai bientôt une clairière nature traversée par un mince ruisseau qui s’évasait en une vasque claire en son centre. M’y dirigeant, j’y trempai mes mains dans l’eau limpide avant de me rafraichir le visage malgré l’air déjà très frais. Enfin, je grimpai sur un rocher pas plus haut d’un mètre et m’y assis confortablement, portant la main au tissu de ma tunique en soie qui masquait la lame d’acier d’un coutelât solide.

« Si seulement on avait de quoi le plonger dans quelque chose… »

Réfrénant les pulsions violentes qu’elle me lançait, je restai longuement immobile jusqu’à ce que les animaux même oublient ma présence. Les yeux perdus dans le vague, j’étais perdue dans mes pensées autant que mon corps se tenait près au moindre incident. J’étais un peu bipolaire en fait… Et si ça ne se voyait pas tout le temps dans mes mots ou mon caractère, mon corps me le rappelait sans cesse.
Enfin, quand il fut bien noir et que les prédateurs nocturnes commençaient leur chasse, je fermais à nouveau les yeux pour me laisser envahir par mes sens et une fois encore… Je sentis cette odeur particulière que j’avais captée quelques heures plus tôt. Elle était proche, trop proche pour que celui ou celle qui la portait ait pu ne pas me voir. J’étais même pratiquement certaine qu’à l’instant présent il était possible que l’on m’observe…

Peut-être… Pouvez-vous approcher ? Suggérais-je d’un ton poli.

« Que l’on puisse t’écorcher… » Rajouta-t-elle dans ma tête malgré ma désapprobation évidente.

Gardant un air impassible, j’y plaçais l’ombre d’un sourire et attendis patiemment que quelqu’un se manifeste puisque de toute évidence, quelqu’un ou quelque chose d’évolué avait troublé la quiétude de mes pensées… Alors autant jouer cartes sur table et ne pas jouer au chat à et la souris ? C’était bon pour les humains ce genre de choses… Je préférais la franchise des êtres magiques. Même s’il n’était pas rare que je considère l’omission comme un principe de conversation et non comme un mensonge. Je n’étais peut-être pas entièrement fiable de part mon coté plus sombre qui s’exprimait dans ma tête malgré moi, mais je savais tout de même rester sociable grâce à ma seconde nature plus… sereine, nous allons dire.



Message par Invité Mer 6 Juin - 22:27

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"Elle me tient le coeur, elle me tient l'esprit
Démon sans valeur qui se nourrit de vie
Liens indéfectibles, souffrance sans fin
Je suis sa victime lui livrant son festin"

Aujourd'hui encore je serais tenue par ses liens en une marionnette mortelle et incontrôlable. Les voix de la pierre reprenaient leurs cris de peine et de douleur pour moi seule, lancinante et atroces. Oui je le savais, aujourd'hui j'irais chasser. Je savais qu'il faudrait que je m'éloigne de la ville et quoi de mieux qu'un lieu naturel pour le laisser aller à mes pulsions. Je fermai donc ma boutique et alla enfiler une tenue à laquelle je ne tenais point avant de prendre un change. Ensuite j'allai prendre ma moto et je partis en direction de la plaine, cette dernière étant à proximité de la forêt. Je roulai relativement tranquillement, les voix secouant ma tête me déconcentrant malgré tout mais je parvins à arriver à destination sans trop de problème même si j'avais failli écraser une malheureuse vieille juste à la sortie de la ville. Je trouvai une petite route ou j'arrêtai mon véhicule puis je descendit et humai les environs. Je ne sentis aucune odeur humaine et mes yeux ne m'indiquèrent rien. Moi qui pensait qu'avec le beau temps, les gens iraient se promener... Il faut dire qu'on était en pleine semaine alors... Je me dis que la forêt se serait plus discrète pour me défouler mais elle risquait aussi de contenir plus d'âme humaine potentiel. Je me tournai donc vers la plaine et je m'enfonçais dans les herbes hautes, dans une zone de culture de maïs qui me cacherait des éventuelles badauds et promeneurs.
Je me laissais alors aller à ma rage, laissant monter en moi l'esprit démoniaque de la pierre, mon corps me brûlant et me rendant folle, je retins malgré tout un cri afin de ne pas alerter les gens mais je m'écroulais secouée par des lances de douleurs. Mon corps muta finalement en celui d'une louve noire, immense et grondante. Désormais je n'étais plus moi...


Le monstre se releva en tremblant légèrement, reprenant ses esprits, peu ravi de cette transformation forcée. Elle redressa la tête et huma à son tour les alentours puis s'enfonça dans le champs sans prendre garde aux plantations. Malgré sa taille ses pattes elle avançait silencieusement. Ses sens en alerte parvint à capter l'odeur de sanglier et elle retroussa les babines en un sourire avant d'accélérer le pas, son poil se hérissant de plaisir.
Elle vit alors sa proie ou plutôt ses proies. Une famille de sanglier. Cela s'annonçait être un festin. La louve se prépara et fondit sur ses proies. La suite fut un vrai carnage et la louve en ressortis le poil couvert de sang mais sa folie rassasiée. Enfin la pierre avait eu son quota de sang mais la louve préféra poursuivre sa chasse. Elle poursuivis donc dans la forêt alors que le soleil déclinait peu à peu. Elle se rassura se disant que la nuit tombant, les âmes humaines se feront plus rare en ces lieux.
Lors de cette chasse elle tua une biche et un renard imprudent quand soudain elle sentit une odeur fort plaisante, celle d'une créature qu'elle connaissait. Les mêmes fragrances que Ilyàna. Serait-elle - car oui elle avait aussi les odeurs d'une femelle - une oubliée ? La louve gronda, titiller par la curiosité. Il lui avait semblait aussi percevoir ce parfums pendant sa chasse mais elle avait préféré se retenir pour éviter de la tuer sans le vouloir. Trop de sang humain sur les griffes... Mais là elle pourrait y aller sans risquer de perdre malencontreusement le contrôle à moins d'être provoqué mais elle pourrait au moins l'observé histoire de juger si cela était d'un réel intérêt ou non...


Sans plus s'attarder elle prit la direction de l'odeur en prenant soin d'arriver à contresens du vent afin que ce dernier ne la fasse pas repérer puis elle se mit à l'abri des fourrées à l'orée d'une clairière. un ruisseau coulait en son centre et là, sur un rocher se trouvait celle qui laisser son odeur se répandre dans la forêt. la louve l'observa un moment, la jugeant calme, se demandant la raison de sa venue en ces lieux quand elle fut troublée dans ses pensées par une voix. La louve fit un sourire en retroussant ses babines, dévoilant ses crocs puis se mit en position assise, dévoilant le haut de son corps dans la pénombre de la forêt, ses prunelles brillante d'un éclat d'orange sanguine.
Pendant quelques secondes elle toisa la jeune femme puis se mit debout et s'approcha lentement, son sourire s'effaçant. Sa posture n'avait rien d'agressif si ce n'était son poil hérissé. Elle contourna la femme sans pour autant cesser de la surveiller du coin de l'oeil et alla près du ruisseau où elle commença à boire puis, une fois désaltérée se tourna et la salua d'une signe de tête avant de parler d'une voix rauque.


"Drôle d'heure pour une promenade en forêt"

Elle avait dit ça tranquillement mais ses sens, eux étaient aux aguets. Elle ne sentait pas d'autres présences mais il valait mieux être prudent. Ses oreilles se tournaient souvent pour capter les mouvements autour d'elle mais son regard, lui était posé sur la jeune femme. Elle était belle à n'en pas douter et son visage serein aurait pu mettre Amarra en confiance si elle avait été encore humaine mais là c'était toujours la louve qui primait et elle, n'était pas confiante.


"La nuit en forêt regorge de créatures peu fréquentables. Soyez prudente sur les rencontres que vous faites."


Sur ces propos elle retroussa ses babines et eut un petit grondement qui se trouvait être un rire et la fixa, attendant une réaction de sa part en commençant à se lécher le poil qui était couvert de sang

Message par Invité Jeu 7 Juin - 20:44

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.:I regard d'émeraude, iris dorés. I:.

"Toi qui, même aux lépreux, aux parias maudits,
Enseignes par l'amour le goût du Paradis.

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

O toi qui de la mort, ta vieille et forte amante,
Engendras l'Espérance, - une folle charmante!"


crocs de lumière, pelage d'ombre. [Amarra, Asmodée + libre] 244849Sanstitre19

Peu après que ma voix se fut élevée dans les profondeurs de la forêt, je tournai la tête vers un coin d’ombre et une forme animale vint bientôt s’y dresser, dépassant les hauteurs d’un buisson. Une louve à première vue mais j’étais suffisamment renseignée sur les hybrides pour y déceler les caractéristiques qui différenciaient cet être là d’une simple bête. Beaucoup plus grande qu’une louve ordinaire, on décelait au premier coup d’œil pour quelqu’un d’observateur qu’il s’agissait d’un lycan. Une femelle à n’en pas douter, une louve qui avait du se nourrir il y avait peu de temps à en juger l’odeur du sang qui entourait son corps, collant son poil en touffes épaisses et coulant encore au coin de ses babines entrouvertes en un sourire carnassier. Un sourire de Lycan.
Je sentais mon sang bouillonner en moi, me poussant à me transformer à mon tour en cette grande louve noire qui se nourrissait de la peur des autres. Mais j’étais femme avant tout… Et si ce sang nocturne faisait parti de moi, je n’aimais pas cette apparence que je jugeais inutile tant qu’il n’y avait pas lieu de se battre. A quoi bon se transformer si ce n’est pour déchiqueter la chaire ennemie ? J’étais quelqu’un de bien trop stratège pour foncer dans le tas… Et je m’étais régalée dans la journée, m’ôtant la tentation d’imiter cette inconnue en me lançant à la poursuite de quelques êtres égarés dans cette forêt.

« Tu crois qu’elle a quel goût… ?
Les Lycans ne se mangent pas entre eux.
Non mais ils peuvent se tuer…
Ta violence sans raison n’a aucune limite, ma pauvre. Tu finiras noyée dans ta propre bêtise… »

J’esquissai un fin sourire qui se perdit dans la nuit, sa saveur amusée masquée par mes longs cheveux d’ivoire.
Enfin elle se mit en mouvement, me tournant autour comme un fauve méfiant, me jetant quelques regards du coin de ses yeux animal pour vérifier que je ne bougeais pas ou que je ne faisais aucun geste brusque. Même si elle parlait, elle tenait plus de l’animal que de l’humain… On m’avait raconté parfois que les Lycans se transformaient et que certains ne pouvaient plus reprendre leur forme d’origine ou avec de grosses difficultés. Etait-ce son cas ou avait-elle fait le choix volontaire de vivre uniquement sous cette forme ? Elle était trop entourée de l’odeur de la bête pour que je puisse dire qu’elle redevenait sous sa forme humaine. Voila bien longtemps que ses pattes de velours devaient fouler le sol…
Sa voix rauque s’éleva alors, lâchant une remarque amusante. Qu’est-ce qu’il y avait d’amusant ? J’étais une créature de la nuit, me promener le jour aurait pu en revanche être quelque chose d’incongru. Là, je considérais plutôt que tout était normal… A l’exception près qu’il était rare de croiser quelqu’un dans cette forêt.
Des gouttes d’eau ruisselaient toujours sur son pelage et mes yeux verts dont la pupille était tracée en fente fixaient toujours les yeux dorés du fauve qui se tenait devant moi. Nous n’étions pas de la même meute et je ne connaissais rien de la branche lycan de mon sang. Y existait-il des alliances ou des confrontations ? Je ne savais même pas de quel parent au sang lunaire j’étais née. Et à vrai dire, je m’en moquais éperdument… Maintenant que j’étais seule, peu de choses comptaient pour moi et l’attachement n’en faisait pas parti.

« Quand elle parle de créatures peu fréquentables elle fait allusion à nous, j’espère…
Non merci, je suis quelqu’un de civilisé…
Tu es quelqu’un faible d’esprit, tu ne mérites pas de faire partie des Oubliés !
Quelle gentillesse… »

Me laissant glisser de mon perchoir, je me reçu souplement au sol et me redressai tranquillement, rejetant mes cheveux en arrière d’un geste badin. Dans son rire guttural je pouvais sentir l’amusement ainsi qu’une confiance en soi évidente. Elle dégageait une aura qui aurait tôt fait d’impressionner les plus faibles d’esprit et j’inclinai légèrement la tête une fois qu’elle eut terminé de rire. Un salut un peu en retard qui était au moins présent. Ma vie solitaire me faisait parfois oublié les quelques règles de politesse mises en vigueur dans la société.
Glissant nonchalamment une main dans ma poche, j’entrepris de triturer distraitement la ceinture fine qui ceignait mes hanches, réfléchissant aux paroles que j’allais bien pouvoir dire pour répondre à ses mots. Elle n’avait posé aucune question et ne s’était pas présentée… Evidemment, je n’étais pas quelqu’un de susceptible et ce manque de civilité ne m’attrista pas plus qu’autre chose mais je choisis de rester sur le caractère que j’avais soigneusement travaillé pour répondre enfin.

Enchantée. Dis-je alors, d’un ton paisible. Haluka Kelen… Pour ma part, la nuit m’appartient. Il n’y a pas d’autres moments où je suis le plus à l’aise… Quant aux prédateurs de cette forêt, disons qu’ils devront faire face à un de plus si jamais ils leur prenaient l’envie de troubler ma quiétude avec des idées néfastes… Mais je vous remercie de vos conseils, ma sœur...

Ma phrase avait plusieurs sens… Déjà je voulais savoir si elle percevrait les phrases cachées derrière mes mots et je voulais ensuite voir sa réaction à la façon dont je l’avais nommé. Ca me permettrait déjà d’en savoir plus sur les Lycans puisque je n’avais que moi comme référence et puis ça m’en indiquerait plus sur ses intentions présentes. Je ne pensais pas qu’elle était venue chasser, je n’avais rien d’une proie pour un lycan puisque j’en étais un moi-même mais nous n’étions jamais assez prudent… J’avais beau être optimiste, la vie m’avait appris à faire attention. Il existait encore beaucoup de personnes qui n’aimaient pas les créatures magiques et après avoir cru qu’elles étaient les seules ennemis de nos personnes, j’avais malheureusement du comprendre que nous nous attaquions même entre nous. Depuis… Je m’étais rapprochée du cercle jusqu’à convoiter la place de second des hybrides et je comptais bien poursuivre mes objectifs un peu plus loin. Ce monde était encore bien trop souillé… Et les personnes qui se targuaient de vouloir le changer n’agissaient pas ou n’effectuaient que des actions futiles et désespérées. Espérons que quelqu’un de plus intelligent arriverait à faire quelque chose…

« Si tu me laissais prendre le dessus je m’en chargerais…
Tu ne ferais qu’un carnage et tu ne ferais pas avancer grand-chose.
La paix est bien souvent amenée par la souffrance et la mort…
Tu n’as pas tord, mais je préfère la finesse à la violence. Encore que, on peut user des deux en même temps… »

Nouveau sourire… Une nouvelle fois caché derrière mes cheveux. A quoi bon dévoiler nos sentiments ? Ils pouvaient être des armes utilisées contre nous.
Ramenant mon attention sur la scène, la louve dont je ne connaissais pas le nom était en train de faire sa toilette, léchant d’une langue râpeuse son poil souillé qui reprenait peu à peu de son brillant à chaque passage.
Il régnait un silence dans cette clairière que même les animaux nocturnes ne troublaient pas. La présence de deux créatures magiques avaient troublé le cycle naturel de cette forêt ou bien était-ce mon imagination qui inventait cette absence de bruit ? Mais ce n’était pas désagréable… Ce ne fut donc qu’à contre cœur et par principe de civilité que je repris la parole d’une voix toujours aussi paisible malgré toutes les pensées qui avaient pu me traverser jusque là.

Et vous donc, prononçais-je alors, qu’est-ce qui vous a poussé à ouvrir votre terrain de chasse en ses lieux lorsque l’on sait que les plaines regorgent de créatures parfois plus appétissantes… ?

Une question simple qui ne sous-entendait rien. Une façon de dire qu’en poursuivant la discussion je montrais qu’elle avait éveillé ma curiosité de façon positive. Une façon aussi de montrer qu’en vue de notre toute récente rencontre, je ne posais pas encore de questions plus personnelles afin de voir si elle allait poursuivre cet échange pour parvenir à des sujets plus intéressants ou si elle préférait y couper court.
Ce fut donc avec beaucoup de curiosité que je masquai derrière un air impassible que j’attendis sa réaction.




Message par Invité Jeu 7 Juin - 21:44

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"enchantée." ? "Haluka Kelen" ? Mmmmh que de politesse faite à une créature peu accommodante qu'elle l'était en cette instant. Beaucoup de créatures auraient frémis face à elle et l'aurait traitée de démon. Cependant cette Oubliée restait bien plus correct qu'elle ne se l'était montré. Mais au fond peut être respectait-elle autant l'une et l'autre des races qui mélangèrent son sang. Pour ce qui était de son point de vue des races, elle n'en restait pas moins une créature pacifiste ou presque.
Cependant un détail la troubla, son terme de "soeur" qui l'avait figé un instant et son regard s'était posé sur elle, indiquant qu'elle ne la jugeait nullement ainsi et, après avoir finir de boire, ce fut sa voix qui lui répliqua en un grondement léger :


"Je n'ai ni soeur ni frère que ceux qui me suivent au combat. Et j'espère que vous n'aurez jamais à aller sur un champs de mort."


Elle la fixa et ajouta.


"L'on me nomme Amarra. Je suis l'une des gardienne du Cercle. D'autre part veuillez excuser mon manque de politesse mais ce corps n'est pas plaisant pour communiquer."

Elle se tut et lui fit face, attendant un quelconque réaction. Il faut dire qu'elle évoquait rarement le fait qu'elle était celle qui portait actuellement le cercle tout seule et ce pour des raisons simples : elle tenait à sa vie privé et elle n'aimait pas se donner de l'importance. alors pourquoi en avoir parlé maintenant ? Bah la folie de l'improvisation que voulez-vous ! Cependant elle l'avait dit alors il n'y avait rien à regretter. Elle entama alors sa toilette, observant les mouvement de cette délicieuse créature - physiquement parlant cela va de soi - et riant intérieurement de leur jugement respectif qu'elle se lançait l'une à l'autre. L'on aurait presque plus croire deux ennemis s'il y avait eu ne serait-ce qu'un infime présence d'animosité mais ce n'était pas le cas ici présent. Non ici c'était deux créatures, en pleine connaissance de leurs moyens qui se juger afin de définir leurs intentions. Le regard du monstre noir se fit légèrement plus doux et alors qu'elle achevait sa toilette, la femme reprit la parole, la questionnant sur sa présence en ces lieux. La louve se lécha les babines et se coucha avant de lui répondre.

"J'ai commencé tôt ma chasse dans la plaine, esquivant la forêt à cause des humains car je contrôle mal ma transformation en début de chasse. Cependant je suis une femme qui aime la nature et la forêt m'a toujours paru comme un sanctuaire pour ceux qui cherchent une paix intérieur."

La louve soupira et releva les yeux vers la lune, visible entre le feuillage de quelques arbres, encore base mais bientôt elle les caresserait de sa pâle clarté comme une mère qui enlace ses enfants. Oui elle aimait cette lune si belle. Elle ferma un instant les yeux, sereine créature. Oui la pierre s'était apaisé de la souffrance et du sang. Mais cependant ses narines, elle flairèrent une odeur incongrue qui ne venait nullement de la jeune femme. La louve eut un léger grognement et se releva, son poil se hérissant et ses babines se retroussant en une menace bien visible. Son instinct venait de faire son grand retour et il en était de même que sa méfiance. Après tout elle ne savait pas si la jeune oubliée y était ou non pour quelque chose....

Message par Invité Jeu 7 Juin - 22:38

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Alors que la Lune se faisait visible à ses yeux, le Seigneur de la Luxure quittait là sa dernière victime. elle avait le visage serein, contenté par une nuit de plaisir. Elle n'était pas belle au sens esthétique du terme : des sourcils trop épais et un visage trop rond. Pourtant, elle avait bénéficié des faveurs du seigneur démon. Ses yeux clos et son sourire pourraient faire illusion, ce serait malheureusement une erreur de ne pas noter l'absence de respiration ainsi que la fumée noire qui revenait lentement recomposer le bras inique. A une époque, Asmodée n'en aurait eu cure mais cela le troublait aujourd'hui car la mort était pour lui une trop grande finalité, la fin des plaisirs et de la colère. Des pensées étranges lui occupaient l'esprit, cette femme avait-elle aimé ? Avait-elle une famille ? Les yeux du démon scintillèrent d'amusement. Evidemment, elle avait une famille qui pleurerait sa mort et souffrirait. Une famille qui se plongerait dans la culpabilité. Asmodée ne put s'empêcher de rire un moment et embrassa le front de la morte. Au moins avait elle eu un "présent de départ" des plus délicieux : les délices de la Luxure dans son plus bel écrin. Il disparut vite de la chambre de la jeune femme dans un éclair de fumée, son sourire amusé planant encore un instant dans la pièce comme la marque macabre d'un démon revitalisé.

Ses pas le conduisirent jusque dans une forêt, lieu de plénitude, lieu de poésie et de charme. Le Seigneur de la Luxure malgré tout les défauts que les manants pouvaient lui attribuer était quelqu'un de fin et en conséquence, il s'adonnait parfois à des pauses dans ce genre de lieu, gratifiant parfois le vide de quelques envolées lyriques du plus bel effet. Les arbres semblaient étinceler d'argent sous la lumière sélène et les yeux d'or du démon se perdaient en contemplation. Cet arrêt méditatif aurait pu être long s'il n'avait perçu la présence de deux êtres aux caractéristiques indubitablement féminines. Profitant de l'obscurité et de la fumée noire qui le recouvrait pour se fondre dans les ténèbres, il s'approcha silencieusement, comme la Mort. Son périple fut de courte durée car les jeunes femmes se trouvaient à relative proximité. Il les observa toutes deux et les analysa. La première était comme l'une des flèches de Diane la Chasseresse, Artémis la Forte. Fine et élancée, sa chevelure d'ivoire semblait blanche sous la Lune et il se surprit à s'incliner devant une beauté aussi délicieuse. Malgré sa finesse apparente, son oeil exercé percevait la force qu'il se dégageait d'elle, quelque chose de presque animal, sauvage. Étrangement, il percevait une certaine... mélancolie ? Ou plutôt une folie douce ? Il n'aurait su mettre de mots pour décrire avec exactitude ce qu'elle lui inspirait. Toutefois, sa beauté était exquise. La seconde, en revanche, le surprit plus. Si la première était une des flèches de Diane, elle était quant à elle plus comme Perséphone devenue reine des Enfers malgré elle. Sa beauté n'était pas exprimé de la même manière que son interlocutrice, elle était plus froide mais plus triste également, il se surprit à penser à calmer ses appréhensions et la douleur qui avait été cause de cette neutralité de visage. Elle était louve dans son apparence, vive, fluide et la Lune semblait lui donner l'éclairage parfait. S'il avait été peintre, il aurait immortalisé la scène. Toujours sous le couvert des ombres, il décida d'entrer en scène. La lycane sembla le remarquer car son nez frémit et son regard s'agita.

Tout en avançant, lentement, il cita ces quelques vers de Lamartine :

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos,
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !


Au dernier de ses mots, il apparu soudainement entre les jeunes femmes, la fumée sombre laissant place à sa forme parfaite de gentleman. Le temps avait effectivement suspendu son vol car les demoiselles étaient muettes. Surprise ? Certainement. Amusement ? Il ne saurait dire. Toutefois, son entrée avait été un minimum soigné et il s'en félicita. Brisant la glace, rompant le silence, il ajouta avec une révérence étudié :

Je vous en prie, ne vous regardez plus en... chien de faïence. Il serait par trop dommage que des demoiselles continuent de se jauger ainsi pendant une éternité. La nuit est douce. Le vent est léger. C'et la beauté qui vers l'avant me pousse, et pour vous, je serai Asmodée.

Il n'usa pas de son pouvoir préférant observer de ses deux pupilles sombres comment Artémis et Perséphone allait réagir.

Message par Invité Ven 8 Juin - 20:33

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.:I Trio de couleurs I:.

"Toi qui fais au proscrit ce regard calme et haut
Qui damne tout un peuple autour d'un échafaud,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi qui sais en quels coins des terres envieuses
Le Dieu jaloux cacha les pierres précieuses,"


crocs de lumière, pelage d'ombre. [Amarra, Asmodée + libre] 244849Sanstitre19

Dès que la jeune louve me répondit, j’enregistrai à nouveau les divers éléments de sa personnalité dans ma mémoire. Ne savait-on jamais, peut-être serais-je un jour amenée à la revoir…
Elle était extrêmement indépendante et le tic qu’il m’avait semblait voir lorsque je l’avais nommé familièrement avait été bien réel lorsqu’elle me répondit qu’elle n’avait aucune famille. Parlait-elle au sens propre ou avait-elle tout simplement abandonné l’idée de vivre en communauté ? La raison m’importait peu à vrai dire puisque je ne la connaissais pas plus que cela, mais j’aurais bien aimé en savoir plus sur ses objectifs. Elle me dit enfin son nom, Amarra. Je n’en connaissais pas l’origine et à ma connaissance, elle était la première personne possédant ce patronyme… Ce qui la rendait encore un peu plus unique à mes yeux.
Quand elle m’apprit qu’elle s’avérait être un des gardiens du Cercle, je fus satisfaite de pouvoir mettre un visage sur la personne qui était chargé des Lycans. En réalité, je voulais surtout savoir qui était celui qui s’occupait des hybrides mais connaître sa fonction à elle était déjà une belle avancée dans les lacunes de mes connaissances…

Les champs de morts ne sont que des épreuves à passer. Rien de plus.

« Membre du Cercle ? Tu sais combien les rebelles paieraient pour sa tête… ?
Je me fiche du nombre. L’argent de ma famille me suffira amplement pour nos projets.
Il est toujours bon de s’assurer un luxe pour nos vieux jours…
Parce que tu comptes mourir ? J’ai encore trop de choses à faire, pour ma part… »

Je gardai un air impassible quand je vis son regard se braquer vers moi, en quête d’une éventuelle réaction sortant de l’ordinaire et me contentai d’acquiescer brièvement lorsqu’elle m’expliqua la raison pour laquelle elle avait préféré chasser dans cette forêt plutôt que de se concentrer uniquement que les proies présentes dans les plaines. Une paix intérieure… J’étais entièrement d’accord avec elle. Seule la fraicheur des arbres pouvaient procurer un plaisir aussi serein.

Je n’ai pas à vous excuser votre langage, chacun possède ses propres difficultés lorsqu’il s’agit d’échanger avec quelqu’un. Terminais-je de répondre, d’un ton léger.

Moi-même j’avais le plus grand mal à contrôler la part obscure qui m’habiter. Les personnes à qui je m’adressais n’imaginaient pas à quel point un morceau de moi voulait leur sauter à la gorge. Les hommes n’imaginaient pas non plus les pensées tordues et sournoises qui se glissaient devant mes yeux lorsqu’elle s’exprimait dans ma tête, me susurrant sans arrêt ses désirs les plus obscènes ou les plus morbides. Mais j’avais appris à passer outre, ce n’était pas important tant que j’arrivais à faire la part des choses…
Un nouveau silence s’installa entre nous. Un silence qui nous permit de capter toutes les deux les effluves nouvelles d’un inconnu qui s’approcherait d’ici. Un inconnu qui ne semblait pas avoir très envie de se cacher très longtemps. Imitant la jeune louve, je tournai mon regard vers un coin de la forêt, perçant les profondeurs de l’obscurité pour tenter d’apercevoir quelque chose. En réalité, je n’eus pas beaucoup de temps à attendre car il ne tarda pas à se manifester rapidement…

Voyez-vous donc… murmurais-je plus à moi-même qu’à quelqu’un en particulier.

Une voix grave et chaude s’éleva alors. Le genre de voix que toute femme rêve d’entendre entre les bras d’un homme. Le genre de femmes qui ne peut que voir la vie au côté d’un partenaire. Mon coté indépendant m’empêchait de ressentir les mêmes pensées… Tout ce que je souhaitais, c’était mettre un visage sur cette voix qui énonçait là des vers enchanteurs bien qu’à mes oreilles, ils ne valaient pas le poète que j’avais issu au rang de dieu. Mais l’entrée en scène était tout de même intéressante ce qui nous ôtait la dure tâche de voir un imbécile tomber du ciel en vociférant des bêtises comme il était fréquent de voir parmi les humains.
Enfin une fumée noire se désagrégea, laissant apparaître un homme d’apparence juvénile dont le regard dépassait pourtant bon nombre d'années. Il était d’apparence plutôt séduisant mais on pouvait tout de même lire une esquisse d’arrogance ou bien d’une grande estime de soi sur son visage. C’était le genre d’hommes que l’on qualifiait de charmeur, de don juan ou de je ne sais quels autres adjectifs signifiants qu’il ne devait pas avoir trop de mal avec les femmes. Mais une noirceur se dégageait de son corps, non pas cette fumée, mais une aura beaucoup plus sombre que son apparence. Les pauvres victimes ayant succombées à ses mots doux se doutaient-elles de quel être il s’agissait ? Une chose était sure, il n’avait rien d’humain. Ce qui n’était pas pour me déplaire puisque je préférais de loin la présence d’êtres magiques.

« Lui, son sang doit avoir une saveur toute particulière… Mais je me le ferais bien avant d’y goûter.
Je me passerai bien de ce genre de commentaires… A mes yeux, tout ce qui relève du masculin ne peut être fiable de base.
Parce que les femmes le sont, peut-être …?
Huhu… Non, elles le sont beaucoup moins… »

Je voyais le regard méfiant qu’Amarra posait sur l’inconnu ainsi que sa froide assurance. Il nous aborda, pensant certainement des tensions qui n’avaient pas lieu d’être nommées tant elles étaient infimes. Mais au moins il n’avait pas hésité à s’exprimer, nous ôtant la responsabilité de lancer les premiers mots. Si je restais si impassible lors de conversations, c’était bien parce que je n’avais jamais été douée pour la sociabilité.
Il se nommait Asmodée. C’était un nom qui avait été utilisé qu’une fois dans ma famille et cela remontait à cinq ou six générations. Un nom porteur de puissance mais qui montrait là aussi un esprit trompeur. Peut-être que les vieilles coutumes familiales me faisaient penser n’importe quoi mais je ne pouvais m’empêcher de voir cette homme comme une source potentielle de danger mais aussi comme un spécimen recelant d’intérêt. Mais qui trop se hâte en chemin, tout ce que je me disais à l’instant même devait rester cloitrer dans ma tête… Refoulant une nouvelle fois de plus les pulsions néfastes qu’elle m’envoyait, je jetai un coup d’œil à Amarra qui ne prononça pas un mot, continuant de fixer l’étranger de ses prunelles dorées. Enfin, je me décidai donc à prendre la parole après qu’une dizaine de secondes dans le silence eurent précédé les paroles de l’unique représentant masculin de notre nouveau trio.

Asmodée… Répétais-je alors calmement malgré l’étrangeté de mes paroles. Enchantée de vous rencontrer…

« Enchantée ? Ce n’est pas le bon adjectif à placer… »

… j’ai l’impression que cette forêt attire bien plus d’étranges personnages que je ne le croyais… Je me nomme Haluka Kelen. Terminais-je, mon regard d’émeraude fixant l’onyx de ses yeux.

Je n’avais pas grand-chose à dire de plus. En fait, je n’avais jamais rien à raconter… Ce qui m’intéressait, ce n’était pas ce que j’avais à dire mais plutôt ce que les autres pouvaient m’apporter. Allait-il répondre à mes attentes ? Ou ses actes allaient se révéler inférieurs à ce que son apparence pourrait laisser penser ? Que de préjugés… Pardonnez-moi, je m’égare…




Message par Invité Sam 9 Juin - 16:30

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Bien que la louve ne la connaissent pas, elle devait reconnaitre que cette femme avait une délicieuse répartie malgré son allure quelque peu bourgeoise et condescendante. Enfin condescendant était un bien grand mot en vérité, disons simplement qu'elle avait un vocabulaire plus évolué qu'Amarra. Cela ne la gênait pas mais même si ses livres lui apportait beaucoup, la lycane venait avant tout d'un milieu très bas. Après tout elle avait vécu comme une sauvage il fut un temps...
Elle regardait la jeune femme à la fois intriguée et méfiante. Pour l'occasion l'on aurait pu dire qu'elle tirait plus du chat sauvage que du chien... Cependant une odeur vint réveillée l'animal tapi en elle, elle tourna la tête, couchant les oreilles, redevant la bête qui l'habitait. Elle se redressa et à côté d'elle elle sentit la femme en faire de même et bientôt ce fut un voix lançant des vers dans le ciel clair puis soudain un nuage de poussière se dressa entre la femme et Amarra. D'instinct la louve fit un bon de côté retroussant les lèvres en grondant et il apparut comme un magicien, fier de son tour de passe passe. Il leur adressa la paroles, jouant sur ses mots comme l'on joue avec des balles et les regardèrent, l'une et l'autre, souriant. Il avait la voix délicieuse et tout d'un homme canon, enfin ... Aux goûts d'Amarra son assurance aurait eu tôt fait de l'énerver et rien qu'à sa dégaine elle se dit qu'il devait être fier de son charme et en jouer avec classe. Oui elle aurait bien passé une nuit à s'amuser avec lui s'il n'y avait pas eu le sursaut de sa pierre à son apparition, pierre qui ne réagissait qu'à la présence d'une créature obscure ou d'objets possédant des énergies sombres. Donc la louve resterait prudente jusqu'à connaitre les attentions de ce demi dieu grec.
Haluka coupa le silence posé en le saluant la première comme elle l'avait fait avec Amarra, cette dernière le jugeant toujours du regard avec froideur et méfiance, un éclat mauvais dans les yeux. Elle n'aimait pas se présenter... Mais elle aimait encore moins juger avant de connaitre... Raaah foutu instinct ! Et bien il fera sans le jeune mage à moins qu'il lise dans les esprit qui sait ?
Son poil frémit et elle s'éloigna un peu du corps de l'homme, qu'elle jugeait trop proche du sien et se coucha à nouveau et les toisèrent avant de répondre à Haluka.


"En effet la nuit semble propice aux rencontres mais les rencontres ne sont pas forcément propice quand la lune luit car les loups sont alors de sortie."

Elle retroussa ses babines en ce qui se voulu un sourire moqueur car en une simple phrase elle posait là des sous entendu sur ses deux compagnons et plus particulièrement à l'homme. Après tout rien ne disait qu'ils n'étaient pas ensemble et si c'était le cas elle ferait en sorte de comprendre ce qu'ils voulait mais elle redoutait en partie le mâle car bien qu'il avait l'air d'un jeune coq courtois, la louve sentait qu'il avait surement de bonnes raisons de se le permettre... Ses oreilles bougèrent encore à la recherche encore d'un autre protagoniste mais seul le silence de la nuit lui répondit... enfin silence... Le chant des insectes noctures, la course d'une écureuil dans les branches d'un arbre, le grognement d'un sanglier plus loin et froissement d'un feuillage par une créature de petite taille. Son ouïe était si sensibles qu'elle souffrait parfois des sons de la ville et se devait de se fermer aux bruits mais ici, dans la paix de ce lieu, elle pouvait laisser libre court à ce qu'elle était.
Se rendant compte qu'elle avait détourné son attention du duo, elle reporta son intérêt sur eux et croisa le regard du mâle. Son poil se hérissa comme une provocation, sa nature dominante reprenant le dessus et elle se releva, se jugeant trop vulnérable et préféra une position assise en se disant qu'il lui serait plus agréable d'être humaine mais ses affaires étaient près de sa moto et à moins de se mettre dans l'ombre elle refusait de s'exhiber devant cet homme...


"Vivez-vous à l' Avventura ?"


Elle venait de faire un effort d'intégration malgré le fait flagrant qu'elle ne s'était toujours pas présenté au jeune magicien....

Message par Invité Sam 9 Juin - 22:22

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Asmodée avait toujours été un indéfectible admirateur de la Comedia dell' Arte et se complaisait dans la mise en scène, dans les apparences qu'ils jetaient aux yeux de tous qui, ébahis, ébaubis, restaient la plupart du temps sous le charme de l'instant. Profitant un instant de l'éclat de l'astre lunaire, la tête dirigé vers le firmament, la rose dans le dos de son grand manteau noir se mit à luire, presque vivante. Celle sur sa main droite n'eut pas cette chance et il sourit. Il s'attardait souvent sur cette marque, la chérissant de tout son être sans qu'il en sache la raison profonde et cela l'inquiétait car Asmodée était un homme qui ne laissait aucun paramètre de sa vie au hasard... Ironie douce que celle-ci. Fermant les yeux, il analysa la situation : deux créatures femelles lui faisaient face à la fois curieuses et/ou méfiantes, elles n'étaient cependant pas d'humeur belliqueuses et quand bien même son expérience lui garantissait moult moyens de s'échapper de n'importe quel guêpier. La lycane, sublime femme supposait il, semblait se fier à la pierre se trouvant sur son torse, ce genre de pierre ne lui était pas inconnu et il comprit le fardeau qu'elle devait porter chaque jour. Elle restait sous sa forme de chasse et cela l'intrigua. Souhaitait elle combattre ? Aurait il fait une aussi grossière erreur de calcul ? Puis la réponse se fit jour dans son esprit et il retint un sourire amusée. La nudité. Seule la farouche fierté qu'elle possédait lui imposait de ne pas se muer en femme, nue et vulnérable. La jeune Artémis, en revanche, était beaucoup plus calme... ou plus instable peut-être. Quel était cette étrange sensation ? Son intuition lui disait que cette demoiselle n'était pas "seule". Un esprit macabre aux intentions semblables aux démons logeait aussi dans son âme, c'était l'unique résolution à sa sempiternelle question. Elle prit la parole et dit s'appeler Haluka Kelen et là, un rire cristallin s'échappa de sa gorge. Tant de références iniques dans deux mots. Usant de son Éloquence,et ce afin de charmer la jeune femme ou tout du moins adoucir son humeur, il dit à la jeune femme :

"Certes, belle Artémis aux cheveux de Lune, cette forêt semble être l'épicentre de sublimes rencontres. Mais je pensais que nous ne serions que trois à nous regarder.' Il laissait la phrase planer, ses yeux étincelant de malice. " Mais l'Oeil ivoire nous nargue et semble vouloir récupérer la lumière que vous détenez captive dans chacun de vos filaments séducteurs pareilles aux flèches de la Déesse dont je vous ai donné le nom. Si notre quatuor m'enchante, sachez que j'ai plus de plaisir à être la cible de vos regards."

Il fit alors une révérence à la jeune femme si "nombreuse" envoyant dans le même mouvement, une main de fumée noirâtre effleurer sa joue et jouer avec ses cheveux. Asmodée paraissait être un jeune humain charmant de prime abord mais il savait jouer de séduction et de manipulation. Il avait fait savoir à son interlocutrice que son oeil aiguisé avait su la sonder mais son éloquence lui permettait de guider subtilement ses réactions évitant du même coup toute dissension. Son attention vint se reporter sur la sublime lycane, sous ses dehors terribles, elle n'en restait pas moins femme et en conséquence, sensible et digne d'intérêt. Il s'approcha d'elle sans animosité, ses pieds ne touchant pas réellement le sol, un mince filet de brume le transportant plus vite que la marche ne lui aurait permis. La louve était assise et même là, elle était plus grande que sa forme humaine. Il sentit le danger naissant, la louve n'étant pas accommodante il se doutait qu'il risquait gros. Cependant, son regard devint alors dangereux. Froid et mortel, il voulait faire comprendre d'un regard qu'il était son égal et qu'une bataille serait stupide... Oui, Asmodée savait quand séduire et quand prévenir. Toutefois, il ne voulait pas menacer, juste imposer le respect, c'est pourquoi en usant de son éloquence, il ajouta avec un sourire :

"Je vis là où bon me semble, le firmament me sert de toit, l'horizon de murs. Mais je divague, vous semblez bien mal à l'aise sous cette forme signorina. Ne voulant susciter aucun malaise, désirez vous..." D'un claquement de doigt, les vêtements de la jeune femme furent près d'elle. Il les avait remarqué en furetant autour d'elles deux attendant le moment propice pour entrer dans le jeu. Il poursuivit "... que nous vous laissions nous impressionner par votre beauté humaine en vous laissant un moment loin de nos regards si déplaisants. Je suis pleinement conscient que votre forme actuelle n'est pas idéale... pour converser. Et comme vous le dîtes, la nuit les loups sont de sortie cependant le loup ne sort que pour chasser et...* Ses yeux redevinrent froid. *... je ne suis pas une proie digne de ce nom, je le crains."

Stoppant son éloquence, il se mit à rire doucement pour faire passer sa phrase avec humour, et laissant la rose dans son dos luire, il s'assit sur une chaise de ténèbres compactes qu'un de ses claquements de doigt aura fait naître sous leurs yeux. Chaises qui naquirent près des deux demoiselles, invitations silencieuses.

Message par Invité Dim 10 Juin - 20:35

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.:I Un silence bruyant... I:.

"Gloire et louange à toi, Satan, dans les hauteurs
Du Ciel, où tu régnas, et dans les profondeurs
De l'Enfer, où, vaincu, tu rêves en silence!
Fais que mon âme un jour, sous l'Arbre de Science,
Près de toi se repose, à l'heure où sur ton front
Comme un Temple nouveau ses rameaux s'épandront!"


crocs de lumière, pelage d'ombre. [Amarra, Asmodée + libre] 244849Sanstitre19

L’arrivée de ce troisième individu rafraichit incontestablement la scène et nous braquâmes un regard où la méfiance le fixait à des degrés divers. Je vis Amarra se lever pour s’éloigner lentement de lui avant de s’allonger un peu plus loin, répondant à ma question tout en y glissant un avertissement particulièrement adressé à notre nouvel interlocuteur. Celui-ci semblait plutôt s’amuser de la situation et ne fit pas immédiatement attention à ces menaces voilées tandis qu’elle se redressait comme si l’idée de baisser sa garde en notre présence ne lui était pas supportable.
Pour ma part, je me tenais toujours adossée contre l’unique rocher qui se dressait au centre de la clairière, les bras croisés bien que le poids de mon poignard se faisait de plus en plus insistant contre ma hanche. Tout comme les pulsions de mon sang qui me poussaient à me transformer sous l’influence éclatante de l’astre lunaire…

« Je n’aime pas son aura. Pourtant dieu sait à quel point l’obscurité m’excite…
Etonnant, j’aurais plutôt pensé qu’il te plairait avec ses phrases doucereuses !
Plus je l’entends, et plus l’envie de lui arracher la gorge me prend… Cet homme n’est qu’un imposteur. »

La voix du jeune homme, quoique pas si jeune que ça, s’éleva à nouveau, s’adressant cette fois-ci directement à moi. Tournant mon regard d’émeraude vers lui, je ne cillai pas lorsqu’il fit allusion au deuxième hôte de mon être, me contentant d’hausser légèrement un sourcil. Qui était-il pour s’adresser à moi en pensant me connaître ? Je ne voulais pas la jouer stéréotypée mais les hommes étaient parfois bien tous semblables lorsqu’ils s’adressaient aux femmes… Eux et leur persuasion de croire savoir… Alors qu’ils confondaient parfois bien souvent l’illusion à la réalité.
Je tins néanmoins ma langue non par respect mais parce que j’avais conscience qu’il était tout de même possible que ce fusse moi qui me leurre. Je n’étais pas parfaite et contrairement à beaucoup d’humains, j’en avais conscience… Encore que le simple fait de dire cela pouvait montrer le contraire sur ma prétendue modestie… Halala, elle me contaminait de jour en jour.

« T’imagines s’il pouvait t’entendre ? »

Elle ne me répondit pas, la haine subjuguant mon être en guise de réponse. Un infime frisson parcouru mon être mais je refoulais à nouveau ces vagues d’émotions néfastes en arrière. Ce n’était vraiment pas le moment de la laisser s’exprimer, quand elle était dans un état de jouissance morbide comme maintenant, elle était capable de faire n’importe quoi…
Retenant un soupir de lassitude, je vis alors une légère fumée noire se diriger vers moi, se glissant dans mes cheveux sous le regard et le sourire amusés d’Asmodée. Voyons… Il ne croyait tout de même pas que ces faibles tentatives de séduction allaient marcher avec moi ? N’avait-il pas remarqué qu’Amarra et moi-même ne ressemblions pas vraiment à ce genre de femmes qui papillonnent des cils devant lui ?
Agitant distraitement l’air à coté de mon visage, désagrégeant ainsi le faible effluve de ténèbres gazeuses, je gardais un air impassible même si je sentais un changement en moi. Un changement qui n’était d’ailleurs pas d’origine naturelle… Ce qui me poussait à croire qu’il détenait là un pouvoir agissant directement sur les émotions ou les ressentis. Un charme ou quelque chose dans le genre… Mais grâce à elle, j’arrivais à détacher mon esprit des attaques agissant sur le psychique pour ne pas y succomber entièrement. Mais cette sensation que je ressentais en moi n’était pas très plaisante, j’avais horreur que l’on interfère dans mon être…

Peu importe ce que capte votre âme, Asmodée… Répondis-je calmement, considérez que cet… échange ne se déroule qu’entre trois personnes. Ajouter plus de monde ne ferait que compliquer inutilement les choses…

« Comment ose-t-il… Comment ose-t-il toucher ce corps…
Jusqu’à preuve du contraire, il s’agit du mien, hein… ?
Fais-moi le plaisir de me laisser le contrôle, je te réserverai un spectacle des plus magnifiquement sanglant… »

Et voila, il me l’avait mis de mauvaise humeur. Savait-il à quel point c’était douloureux de réfréner une folie pareille ? On voyait bien qu’il ne savait pas ce qu’il avait déclenché… Et heureusement que je m’étais renforcée, deux ans plus tôt ça n’aurait pas été la même chose…
Reportant mon attention sur la scène au moment où il s’adressait à Amarra, je remarquai qu’une certaine froideur se glissa dans ses mots, sous-entendant clairement qu’il lui déconseillait de l’attaquer. Si un tel affrontement arrivait, de quel côté devrais-je me ranger ? Au premier abord, Vil’ me pousserait très certainement à prendre le contrôle pour s’en prendre à lui avant de vouloir tester Amarra, mais moi je considérais que tout cela n’était pas de mon ressort. S’il leur prenait l’envie de se battre, j’aurais déjà bien à faire à essayer de réfréner mes propres envies…

…les loups sont de sortie cependant le loup ne sort que pour chasser…

Vraiment ? Je ne sais pas quels loups il avait bien pu croiser jusqu’à maintenant mais il lui manquait quelques éléments. La chasse… n’était qu’un passe temps à côté de ce que l’on pouvait ressentir lorsque l’on devenait une créature de la lune.
Il fit apparaître les habits d’Amarra, l’incitant à reprendre forme humaine mais quelque chose me soufflait que ça n’allait pas lui plaire… Je n’étais pas assez sur de moi pour affirmer ce qu’allait être sa réaction, mais je la voyais mal se répandre en remerciements et reprendre sa forme pour se vêtir tranquillement. Tout comme je la voyais mal accepter le siège qu’il venait de faire apparaître pour nous. Je voyais bien qu’il se doutait de nos réactions, alors à quoi jouait-il en nous proposant quand même sa pseudo-galanterie ? Son petit pouvoir de charme n’était sans doute pas utilisé à son maximum mais à moins de nous forcer la main, il ne gagnerait rien à nous provoquer comme ceci. Encore que, provoquer était un bien grand mot pour ce qui se déroulait ici…
Inclinant légèrement la tête poliment pour décliner son invitation avec tact, je restai adossée contre le rocher, un air toujours aussi serein sur le visage. Il avait été le premier à utiliser ses dons… De ce fait, il avait été le premier à vouloir imposer son propre rythme. Rythme que je voulais laisser poursuivre en parallèle du mien… Si ça lui faisait plaisir de nous voir refuser chacune de ses offres, c’était bien la dernière de mes préoccupations. En revanche, le fait qu’il s’attarde ici prouvait qu’il possédait un certain intérêt pour nous, ou du moins pour l’un de nous puisqu’il y avait aussi la possibilité qu’il se fiche éperdument de l’un de nous… Mais c’était cet intérêt là qui avait attiré ma propre attention. Qu’attendait-il de cette situation ? Rien de bien agréable, si vous voulez mon avis. Les créatures des Ténèbres se nourrissent de la peur, de la souffrance et du vice. J’étais bien placée pour le savoir…

« Tu sous-entends quelque chose ?
J’ai été plutôt explicite, il me semble… »

Dites-moi, Asmodée… Repris-je après de longues minutes silencieuses, sans vouloir me montrer indiscrète même si je le parais à l’instant même, est-il possible de connaître les raisons de votre présence en ces lieux… ?

A première vue, on pouvait penser que je ne désignais que la forêt dans son ensemble mais avec un tant soit peu d’observation, on pouvoir voir que je lui demandais indirectement la raison pour laquelle il accordait tant d’attention à notre situation improvisée. Rester dans le flou n’était pas quelque chose que j’aimais même si j’appréciais tout particulièrement la saveur du mystère… et malheureusement, quelque chose me poussait à croire qu’il ne répondrait sans doute pas en toute honnêteté. Après tout, j’étais la première à clamer que l’omission n’était pas un mensonge, il me serait vraiment amusant de voir ce principe appliqué par quelqu’un d’autre…




Message par Invité Dim 10 Juin - 23:47

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Si le désir de se changer l'avait effleurer ne serait-ce qu'un instant elle jugea finalement que cela n'était absolument pas pratique. Après tout montrer son visage allait la mettre au même niveau que lui et elle préférait garder un atout car même s'il était pédant, la noirceur qu'elle ressentait grâce à sa pierre lui imposait la prudence et la méfiance. Elle continuait donc de les observer tous les deux en plein échange. L'un comme l'autre, ils semblaient jouir des métaphores et des doubles sens de manière plus poussé qu'elle-même ce qui n'était pas non plus pour l'aider dans la conversation mais sa ténacité la pousserait à s'accrocher malgré tout.
Cependant le vent qu'on lui imposa, Asmodée portant son intérêt sur la femme en lui lançant des vers de charme la fit plisser des yeux de dégoût. Trop d'ondulation, trop de baratin égal aux propos sinueux du serpents et cette voix charmeuse en rajoutait encore. Elle allait finir par croire qu'il était née pour séduire et ne rien faire d'autre. La jeune hybride resta cependant de glace à ses propos et ses sous entendus et la louve ne put retenir un petit souffle amusé, observant la réaction du démon.
Ce dernier cependant, se tourna vers elle et elle ne put retenir de dresser son poil, croisant son regard. Il s'approcha et malgré un violent désir de se lever et de lui gronder dessus elle se retint. Il lui fit face et elle vit dans ses yeux la détermination sous un linceul de glace et de certitude. Un frisson de peur la parcourut mais il devint rapidement un frisson de colère et elle retroussa les babines, une pulsion de rage la secouant alors qu'il se mit à lui parler de reprendre forme humaine. Puis comme pour confirmer ce qu'elle avait capter dans ses yeux, il lui fit habilement remarquer qu'il n'était pas une proie de choix. Sans attendre la louve bondit et fit claquer ses mâchoires dans le vide à côté de sa tête et sa voix se fit basse même si tous pouvaient l'entendre, à quoi bon être discret quand l'on est loup ?

"Je suis seule juge de mes proies. Il serait de bon ton que vous le remarquiez. De plus je n'ai nulle envie de satisfaire vos pulsions visuelles ou même vos envies alors remballez vos politesses !"

Elle gronda et en se reculant lentement en le toisant, le corps tremblant d'une rage contenue alors que son regard était devenue d'un rouge sanglant, signe de la présence de la pierre et de sa force sur son âme. Son coeur s'emballait et un feu ardent réclamait de plonger sur l'auteur de sa colère. Oui elle désirait ardemment lui faire connaitre sa complainte mortelle, danse ultime qu'on ne pouvait vivre qu'une fois entre ses crocs. Elle devait ne plus le regardait sinon elle cèderait. Heureusement qu'elle s'était nourrie avant de venir à la rencontre de Haluka sinon ce sot serait déjà éviscéré. Elle s'ébroua et gratta le sol en soufflant comme une bête sauvage et fit claquer ses mâchoires. Elle reprit peu à peu contenance et alla prendre ses vêtements en le toisant une dernière fois avec froideur puis s'éloigna pour aller les poser sous un arbre et pour finir de tuer sa colère.
Malgré sa distance, elle avait capté les propos de la jeune hybride quand elle s'était adressée au dénommé Asmodée alors qu'elle revenait parmi cet étrange duo. Elle but un peu puis observa le démon, se disant qu'il allait surement leur lancer une nouvelle fois un discours poétique mais vide de sens si ce n'est de sous entendus sans rapport avec la question...


"Notre ami ici présent n'est qu'un joueur, un charmeur de mot et d'esprit. Obtenir une réponse claire ou vrai, c'est lui demander de renier ce qu'il est."


Bon en deux phrases elle venait de démontrer à la petite assemblée qu'elle méprisait Asmodée... Au moins avec Amarra on avait tôt fait d'être catalogué mais bon il ne fallait pas trop s'inquiéter, ça pouvait vite changer. Enfin vite... fallait pas être trop pressé non plus... Elle le fixa alors froidement afin de bien faire passer le message même si elle se doutait que l'homme devait l'avoir compris mais elle préférait néanmoins en être certaine. Elle, rancunière ? Allons bon vous êtes encore loin du compte ! Elle se lécha les babines juste par provocation, son poil frémissant sous la faible brise mais elle ne préféra rien ajouter, se disant que si elle n'aimait vraiment pas cette conversation, elle pouvait s'en aller... Mais la jeune hybride, elle, avait l'air forte intéressante et elle trouvait cela dommage de ne pas avoir pu lui parler un peu plus... De plus ce n'était que la seconde oubliée qu'elle arrivait à rencontrer et puis au fond elle devait aussi avouer que l'autre homme l'intriguait. Après tout même si elle ne l'aimait pas il était toujours bon d'en savoir plus sur quelqu'un... non ?



Spoiler:

Message par Invité Mar 31 Juil - 18:00

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Up.

Toujours d'actualité ?

Message par Invité Sam 4 Aoû - 12:28

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Et bien vu que Asmodée semble avoir heu pris ses distances, je ne pense pas qu'il le soit encore =) Mais il faut attendre l'avis d'Amarra, aussi.

Message par Invité Sam 4 Aoû - 14:12

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Asmo semble mort donc je pense qu'on peux juger ce rp comme abandonné.... Haluka, on va dire simplement qu'on a parlé un peu de chose banales avant de vaquer à nos occupations. Une rencontre neutre comme ça, ça te va ?

Message par Invité Sam 4 Aoû - 14:15

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Ca me convient parfaitement =)
Je te remercie pour ce rp.

Message par Invité Sam 4 Aoû - 15:03

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Réciproquement.

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