Avventura
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Message par Invité Sam 14 Avr - 15:37

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Un nouveau chapitre du cycle va s'écrire....
Et j'en serais l'auteure...




Le soleil se levait sur l'avventura. Un magnifique soleil de printemps qui annonçait une journée mémorable avec ce ciel bleu d'azur sans l'ombre d'un nuage. Oui aujourd'hui il allait faire beau, très beau. Doucement les commerces se réveillaient en ce samedi matin. Les oiseaux de la ville commençaient à piailler et à se réveiller doucement.
Sur le balcon de son studio, Elle se tenait là, notre protagoniste, assise, les jambes pendant dans le vide, ses magnifiques yeux tournées vers le ciel où quelques heures avant s'étaient dessinées des étoiles. Elle enlaçait nonchalament les barreaux qui la retenaient et elle restait figée. Une petite brise vint jouer avec ses cheveux comme pour lui rappeler qu'elle avait une existance et qu'elle ne l'utilisait pas. La jeune elfe cligna plusieurs fois des yeux avant de délier ses doigts joints et se passer une main dans les cheveux. Elle poussa alors un léger soupir et murmura en réponse à la nature.

"Oui bientôt le monde sera soudé dans la souffrance. Bientôt la solidarité des peuples tuera l'obscurantisme folie des rebelles. Oui... Bientôt je nous sauverais tous !"


Son regard se fit dur et elle se releva, repoussant sa chevelure en arrière puis rentra chez elle se préparer. Oui là, sur ce balcon, au lever de la vie, notre protagoniste avait enfin fait son choix.


Dong dong dong dong dong ...


Midi sonnait à l'horloge et déjà la foule dans les rues. Les promeneurs, les familles, les couples. Une joyeuse cohue profitant allègrement du soleil et de cette joie ambiante. Oui malgré les tracas quotidiens, on se retrouvait pour passer du temps ensemble pour s'apprécier un peu plus. Le week end s'annonçait parfait alors que demander de plus ?

Tiens en parlant de ça, notre jeune elfe se trouvait dans la foule, créature idyllique qui sortait du lot cela va sans dire. Elle marchait avec la grâce des félins et quelques mâles en mal d'attention la suivirent du regard. Elle leur fit un sourire charmeur et ils ne purent que répondre, n'osant pas l'approcher. Cependant les pensées de la belle Alazar étaient tournées vers de plus sombre desseins. Dans sa main elle serait un minuscule flacon en verre ouvragé. De l'art elfique sans aucun doute ! Elle arriva sur la place, face au cercle. Cette dernière était grande et un parc en ornait le centre où se trouvait la base du Cercle, coeur vivant de la ville. Tout autour se trouvait des rues donc la grande rues commerçante d'où venait notre jeune créature.
Alazar prit place sur l'un des nombreux banc et sortit son téléphone portable et tapa rapidement un message.

* Arrivée. *

Court mais concis et l'envoya puis elle releva la tête et soupira une nouvelle fois. Autour d'elle se trouvait des gens qui pique niquaient dans l'herbe verte et sur les tables mises à leur disposition. Pendant un instant elle se dit que ce qu'elle allait commettre serait grave. Au fond elle allait tuer des gens, prendre des vies... Agissait-elle vraiment bien ?
Comme ce matin son regard se durcit face à sa conviction. Oui il le FALLAIT ! Il fallait sauver ses gens qui allaient tombés dans la folie et la destruction. Il fallait les unir quel qu’en soit le prix car c'est unis qu'ils pourraient sauver l'avventura de sa décadence ! Oui ! Elle était prête !
Comme pour répondre à son prix une forme s'arrêta près d'elle. Alazar releva la tête et reconnu le visage familier du membre du cercle. Elle lui fit un sourire et se leva pour le saluer dans les formes mais ce dernier ne la laissa pas faire et la prit par les épaules avant d'articuler :


"Tu es sûre de toi ? C'est ce qui va vraiment se dérouler ?"

La jeune femme resta figée un instant puis son regard s'adoucit et elle hocha la tête lentement. Le membre du Cercle la relâcha comme s'il s'était reçu un coup.


"Impossible"

Il s'affala à moitié sur le banc et Alazar reprit place et posa une main sur son genoux comme pour le consoler. Autour d'eux, personne ne perçut l'étrangeté de la scène, bien trop occuper à jouer et à savourer ce bonheur simple et éphémère.

"Soit tranquille, nous pouvons combattre cette prophétie. Il faut souder les peuples et tu le sait j'ai la solution."

Le représentant du Cercle réagit soudain et la regarda dans les yeux, hésitant. Oui comment accepter un tel acte, comment condamner autant d'âme au martyr ? Il la vit baisser les yeux et suivit son geste. Lentement son regard glissa du visage de sa compagne à sa main et là il vit le minuscule flacon. Il déglutit avec mal et demanda si c'était bien ce à quoi il pensait. Elle hocha une nouvelle fois la tête. Il hésita... encore mais la main sur son genou serra un peu sa prise en un geste de douceur. Il soupira.

"N'y a-t-il nul autre moyen ?"


"Tu sais bien que non. Si nous voulons sauver notre monde et l'Avventura, c'est l'unique moyen."

Alors il la regarda et hocha la tête pour donner son accord. La jeune elfe répéta son signe de tête et déboucha le flacon au moment ou son compagnon se levait. Une légère brise s'engouffra dedans, saisissant le mal invisible qui couvait dans les entrailles du récipient de verre et le libéra autour de la jeune femme. Elle respira un bouffé de poison et murmura :


"Je sauverais le Cercle soit-en sûr"

Le membre du Cercle qui se tenait près d'elle eut un sourire et répondit.

"Puisse le ciel t'entendre."


En cet instant le poison se répandait dans le parc et à chaque respiration il infectait un corps. Dans 24h il serait contagieux. Un poison volage qui allait faire naitre de violentes convulsions et des douleurs aigües dans tous le corps. Oui tous allaient connaitre cette maladie inconnue et aucun traitement ne les sauverait sauf peut être la chance...
Enfin tous... c'est un bien grand mot car malgré toute les statistiques de notre protagoniste elle avait oublié un dernier calcul... la différence entre les races et en cherchant la complexité elle en avait oublié le plus simple... les humains.
Cet oublis allait-il lui être fatale pour accomplir son rêve...?





[HRP]Début de l'event ! Alors pour récapituler, Alazar vient de retrouver un des membres du Cercle à qui elle semble avoir fait part d'une mystérieuse prophétie. Face à un dilemne le membre du cercle vient de lui donnait son accord et notre elfe a réussi à lâche un étrange poison. Ce poison est un virus volage qui rends une personne malade dans les 24H. Le virus est très virulent et se transmet dans l'air. Nausées, douleurs diverses dans le corps, hallucinations violentes, bref une maladie très grave pouvant entrainer la mort. Une personne ressent les symptômes de manière croissante et la mort survient 24h après le début des symptômes.Actuellement il n'y a aucun remède.[/HRP]

Message par Invité Dim 15 Avr - 13:37

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Le son des cloches était un son qu’adorait la jeune muette. Elle les trouvait plein de vie, de promesses d’avenir. Donc à midi, elle trouvait souvent le moyen d’être à côté d’une église lorsqu’elle était en ville. Malheureusement pour elle, son rendez-vous avec l’expert-comptable avait été décalé et elle se retrouvait à attendre dans la salle d’attente, alors que le dernier coup avait sûrement déjà retenti. Être ainsi enfermée dans un endroit clos alors qu’il faisait grand soleil était assez insupportable, mais elle prenait son mal en patience. Combien de fois avait-elle vu son grand-père décaler des rendez-vous afin de passer rien qu’un peu de temps avec elle ?

La jeune fille retint un soupir, encore heureux, elle était dans une salle d’attente où la lumière naturelle était présente. Il y avait un grand ficus en pot qui amenait une petite touche de vie et les sièges étaient des fauteuils, il y avait bien pire. Elle regarda le tas de magazines devant elle, ils avaient l’air inintéressant, d’autant plus que certains dataient de quelques mois. Elle se pencha vers son sac-à-main qu’elle avait déjà fouillé une vingtaine de fois au moins. Elle savait très bien ce qu’il y avait dedans, tout comme elle savait bien qu’elle n’y trouverait rien pour la divertir. Il y avait bien sa tablette, mais que pouvait-elle faire de plus avec ? Elle passait déjà la moitié de son temps à l’utiliser rien que pour se faire comprendre, elle en était à un point où elle souhaitait le balancer depuis la fenêtre du dernier étage et ne plus le revoir. Mais c’était impossible.
Optant finalement pour le dernier divertissement possible, elle se leva, histoire de dégourdir ses jambes, elle attendait depuis trois bons quarts d’heure déjà. Alors qu’elle déambulait, elle lança des coups d’œil vers la fenêtre. Personne à part la secrétaire qui était au bout du couloir n’était présent dans les environs, elle pouvait donc prendre ses aises et s’amuser à faire sa petite commère.

Elle remarqua bien une personne avec des oreilles surprenantes, elle n’avait encore jamais croisé ces fameux Nekos de près, sa curiosité ayant raison d’elle, elle s’approcha de la fenêtre pour en voir le plus possible. Elle avait un point de vue remarquable, à cette heure, la rue grouillait de monde, la pause de midi, les rues et ses boutiques offrant divers services. Son regard bondissait de personne en personne, elle s’arrêtait brièvement sur des personnes. Elle ne les jugeait pas plus que ça, mais parfois certains détails ressortaient. Elle rougit, alors qu’elle remarque une femme au décolleté vraiment trop plongeant, elle sourit en voyant un couple âgé se tenir la main, son cœur manqua un battement lorsqu’un cycliste déboula du coin de la rue, apparemment cela ne gênait pas grand monde qu’il ait failli renverser une fille qui ne regardait pas où elle marchait.

Tanya se déplaça d’un pas sur le côté et rapprocha son visage de la fenêtre, elle se demandait bien ce qu’il pouvait y avoir sur la gauche. Elle plissa les yeux, ce devait être le parc. Elle se redressa, seules les bonnes manières que son grand-père lui avait inculquées l’empêchaient de soupirer. Elle retourna s’asseoir à sa place en se disant qu’elle donnerait une bien mauvaise image d’elle si l’expert-comptable arrivait à ce moment-là. Alors qu’elle s’asseyait dans la chaise, elle se dit que s’il ne tiendrait qu’à elle, elle serait penchée sur la fenêtre à profiter de la brise fraîche. Puis, elle décida qu’elle irait faire un tour au parc après ce rendez-vous, elle l’avait bien mérité. C’est précisément à ce moment qu’elle entendit une porte s’ouvrir et une fin de conversation. La porte ne se referma pas, mais la chaise sur laquelle était assise la secrétaire racla sur le sol et des bruits de pas se rapprochèrent de Tanya qui était restée assise. Allez, plus qu’un rendez-vous et elle pourrait aller se remplir les poumons d’air frais !


[HRP: Tanya prend part au RP de manière solo, mais c'était histoire de poster, ça faisait un moment que Tanya ne s'était pas manifestée.]

Message par Invité Mar 17 Avr - 17:17

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Une journée de merde pour notre tornade animale. Amarra avait eu de nombreux rendez-vous et pour l'occasion elle venait de s'extirper ce chez le comptable du Cercle qui lui prenait la tête depuis plus de deux heures MINIMUM ! C'est droite et fière et le visage crispé qu'elle sortit, pratiquement prête à découper tout les être vivant de la tête qu'elle croiserait. Elle inspira ce qui n'était pas facile au vue de sa tenue : tailleur, talon et bustier. Franchement la vie de femme important ne lui allait pas. Elle sortit de la pièce en compagnie du comptable puis le salua froidement et s'avança jusqu'à la sortie et tourna un court instant son visage vers le couloir où venait de s'engouffrer la secrétaire.
Passant devant votre lycane entrevit rapidement une crinière blanche et une forme féminine mais ne s'en intéressant pas plus que ça elle détourna la tête et sortit en saluant une dernière fois l'homme en gris tout en l'informant qu'elle lui enverrait les dossiers pour les dépenses faites par son département.

Un soupir s'échappa alors de ses lèvres et la jeune femme se saisit de la pince qui emprisonnait sa crinière et l'enleva, libérant sa toison d'ébène. Levant alors les yeux vers le soleil elle grogna.

"Que de temps perdu !"

Oui tout allait mal en ce moment. Beaucoup de membres du Cercle partaient ou disparaissaient. Actuellement elle avait l'impression d'être la seul membre vivante et s'occupait des diverses tâches comme elle le pouvait mais bon c'était si dure qu'elle se demandait parfois si elle ne devait pas faire sa despote et prendre les pleins pouvoirs. Au moins elle ferait du ménages parmi tous ses abrutis !!!

"Et merde !"

Elle fit volte face et prit le chemin de la base. Oui à pied et en talon... Elle avait besoin de décompresser et de souffler avant d'exploser à nouveau. A cette pensée elle sentit son coeur se geler et revit son dernier massacre. Ce jour-là elle avait trop attendu et avait cédé plus que d'ordinaire à la folie. Mais ce qu'elle ne comprenait pas ça avait été la réaction de cette fille... Oui aujourd'hui encore ça restait un mystère...
Elle entra dans le parc et perçue alors une drôle d'odeur. Elle leva la tête et huma un peu plus mais ça s'était déjà dissipé comme si la brise lui avait porté des effluves inconnues. Notre jeune lycane haussa les épaules et continua sa route, passant près de jeunes gens profitant de la vie. Elle effleura même un jeune elfe qui se tenait près de sa petite amie et s'excusa sans s'apercevoir que c'était un de ses collègue.
Poursuivant sa route elle se disait qu'elle aurait un sacré paquet de boulot à boucler avant ce soir si elle voulait profiter du week end même si depuis son embauche elle n'en avait pas encore connu de "vrai". Face à cette fatalité son visage se fit plaintif et presque comique quand elle sortit :

"Quelle misère !!!"

Oui une misère mais au fond Amarra est toujours un peu maso mais elle aimait ce qu'elle faisait et malgré tout ce qu'elle pouvait en dire elle continuerais sur cette voie. Pour ceux qu'elle aimait et qu'elle aimerait encore et toujours

[alors entre 0 et 3 j'ai pas de chance je suis malade et entre 4 et six je suis sauvée pour l'instant [roll="Normal"]1[/roll]]

Message par Invité Jeu 3 Mai - 2:03

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Il venait de partir. De la quitter pour la seconde fois. Il l’a laissait donc seule dans cette ville. Son frère, qui lui avait proposé de rester à ses cotés, l’avait tout simplement abandonné. Pour quelle raison ? Bien évidement pour cette foutue ville ! Il n’y avait rien de plus précieux que cette ville ! On aurait pu croire qu’après être mort et après avoir eu la chance de revivre, il aurait accordé plus d’importance à sa sœur. Mais non. Il était parti en lui donnant pour excuse que c’était pour son bien. Non il avait plutôt formulé « pour le bien de tous dans cette ville, y compris le tiens. » Bah voyons ! Il n’en était rien ! Il avait juste à faire hors de l’Avventura et ne voulait pas qu’elle l’accompagne. Encore une fois, il ne le dit pas de la sorte, mais plus dans le sens, où elle devait restée pour veiller sur la ville. Qu’il n’avait confiance en personne d’autre. Foutaise !
Elle était restée quelques heures, quelques jours dans cette maison, à réfléchir. Et de plus en plus à s’énerver contre lui. Elle l’avait rencontré à tout hasard, elle l’avait perdu et était presque morte face à son assassin pour avoir essayer de se venger. Tout ça pour rien !
Quand elle franchi le seuil de la porte, elle claqua la porte et se jura de ne plus y remettre les pieds. Elle avait reprit ses affaires qu’elle avait commencé à défaire et ne laissa rien derrière.

Elle sortie donc. Et évidement, le soleil était au rendez-vous ! Tout était fait pour lui gâcher la vie !
La vampire marcha, sans vraiment avoir de destination. La seule certitude qu’elle avait, c’était qu’elle allait rester dans cette ville. Mais pas pour la protéger comme il le désirait, mais pour y mettre son grain de sel. Elle se vengerait de cette ville qui lui avait prit une seconde fois son frère. Ce n’était pas de sa faute ? Il avait choisi de son plein gré ? Et alors ?! Cela donnait à Maria un but. Sinon qu’aurait-elle pu faire d’autre ? Se remettre en route ? Ne sachant où aller ? Non, ici elle avait quelque chose à faire. Elle aurait pu le faire ailleurs ? Evidement, mais elle voulait dorénavant faire souffrir l’Avventura et Naome, si un jour il revenait un jour.

Elle passa près d’un parc. Tout ces humains assis sur l’herbe en plein soleil lui donnait envie de vomir. Pourquoi étaient-ils tous si joyeux ? Un peu de soleil et les voila de bonne humeur, un peu de pluie et les voila maussades. Mais surtout, elle ne tôlerait plus qu’il soit parti pour eux.
Elle s’arrêta sous l’ombre d’un arbre et fixa une jeune femme accompagnée probablement de son fiancée. Deux humains ordinaires. Elle envoya des informations, des pulsions au cerveau de cette femme et elle se tordit aussitôt de douleur. Elle lui fit croire que se cœur était en train de se faire comprimer, elle commença à hyper-ventiler et Maria dû stopper son petit jeu. Quelques gens aux alentours s’étaient approchés pour l’aider. Quels rabat-joie !

Elle continua son chemin avec un sourire de satisfaction sur les lèvres…



{HRP : Je poste histoire de faire bouger un peu Maria, libre à qui le veux de venir me parler.}



Entre 0 et 3 : pas de chance => malade et entre 4 et six sauvée pour l'instant
[roll="Normal"]1[/roll]

Message par Invité Dim 6 Mai - 16:54

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Le temps passait bien vite lorsque l’on était libre de faire ce que l’on voulait de celui-ci. Ainsi, la jeune femme avait cru attendre des heures dans cette salle d’attente et son rendez-vous en plus d’être barbant lui avait semblé tout aussi long et désagréable que le temps passé à attendre. Pourtant, une fois libérée de cette attente des plus pénibles, le temps avait paru s’envoler, les minutes passaient telles des secondes. Comment cela était-il possible qu’elle soit déjà assise sur un banc depuis une bonne demi-heure ? Elle ne faisait rien de particulier, elle était simplement assise sur un banc, tout comme elle avait été assise un long moment durant la matinée. Sauf qu’attendre dans un espace clos et profiter de ce soleil et de l’air frais étaient des choses bien différentes.

Elle avait vu passer une femme magnifique, ses oreilles ressemblaient fortement à ceux des elfes, son cœur s’était emballé. Elle n’avait jamais rencontré d’elfe de sa vie ! C’était la première fois qu’elle voyait un représentant de cette race de si près. L’elfe en question lui était simplement passé devant, mais cela lui avait suffi. Elle avait été témoin d’une noblesse et d’une splendeur aujourd’hui déchue. Elle ferma ses yeux et se remémora l’unique personne qu’elle eut véritablement connue qui était d’une de ces nouvelles races. Elle regrettait toujours son absence et son silence, elle continuait d’espérer qu’un jour elle saurait le retrouver, même si, plus le temps passait, moins elle se leurrait. A une époque elle ne pouvait imaginer de ne plus le voir, aujourd’hui… Un sourire bien mince se dessina sur ses lèvres. Elle avait la tête légèrement renversée, de manière à absorber les rayons du doux soleil. La ville avait changé, les us et coutumes des gens la peuplant avaient changé également. Continuer à ressasser le passé ne servirait donc à rien, autant qu’elle garde juste un souvenir heureux, plutôt que de se morfondre sur un passé révolu.
La brise qui vint soulever quelques mèches de sa chevelure blanche et la ramena au présent. La jeune femme s’étira décidant qu’elle avait monopolisé le banc assez longtemps. Elle se dirigeait vers la sortie du parc, elle emprunta la plus grande artère du parc, déambulant entre jeunes familles, passants, artistes égarés et couples heureux et elle entendit soudain un cri. Elle n’avait jamais rien entendu de tel et alors qu’elle voyait une femme hurler d’un coup, pour ensuite voir que cette personne semblait souffrir le martyre la figea sur place. Elle avait beau vouloir aider cette femme et voir toutes sortes de personnes se précipiter vers elle pour lui porter secours, Tanya, elle était incapable de bouger le moindre muscle. Ses jambes étaient aussi paralysées que ses cordes vocales l’avaient été toute sa vie.

Lorsque le cri cessa d’un coup, elle crut que cela allait arrêter, mais les sanglots de la femme furent encore plus insupportables. Alors que tout semblait finit, elle se rendait compte que ce ne l’était pas du tout, le souvenir était là, la douleur l’était encore. Malgré elle, elle récupéré l’usage de ses jambes qui ne répondirent pas du tout comme elle le voulait. Tanya sentit ses jambes lâcher et elle dut se rattraper à ce qu’il y avait de plus près, en l’occurrence, la première personne qu’elle croisa sur son chemin, la seule personne qui n’avait pas du tout l’air de s’intéresser à la scène, presque comme si elle était au-dessus de tout cela.
Elle se rattrapa comme elle le put et retrouva son équilibre. Heureusement pour elle, elle n’avait fait que se raccrocher… bon elle s’était peut-être aussi appuyée de tout son poids… sur cette personne. Personne n’était tombé, pas de mal, pas de blessés. Confuse de ce manque de savoir-vivre et du fait qu’elle n’avait pas pu garder son sang-froid, la jeune femme sentit le rouge et la honte lui piquer les joues. Mais comme si ce n’était pas assez, plus elle y repensait, plus elle pensait à son incapacité totale à réagir face à la détresse d’autrui, plus elle avait honte et comme si cela ne suffisait pas il fallait qu’elle se fasse remarquer par la seule personne détachée. Elle pinçait ses lèvres, de manières à ce que l’on ne voit qu’un fin trait blanc. La scène loin d’être comique était assez triste, car le blanc de ses lèvres contrastait méchamment avec le rouge du reste de son visage, car elle était maintenant rouge pivoine. Elle avait l’impression de dégager de la chaleur, son cœur battait fort, poussant le flux sanguin vers ses joues. Elle essaya de se ressaisir et d’indiquer qu’elle était désolée, cela aurait bien plus simple si elle avait pu s’exprimer de manière intelligible, mais tant qu’à faire, pourquoi ne pas faire d’elle la fille aux airs la plus cruche du monde ?

Message par Invité Dim 6 Mai - 18:37

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Regardant les quelques personne s’amasser autour de sa victime Maria regrettait qu’il y ait autant de monde. Elle aurait bien voulu continuer à passer ses nerfs sur cette inconnue. C’était totalement injuste, mais elle s’en fichait d’être injuste. Elle n’avait jamais été très sympathique avec les humains et dorénavant, ça allait plutôt empirer. Après tout, il avait voulu les protéger des dangers des non-humains. Elle allait lui montrer, même s’il y avait peu de chance qu’il le voit, que ses efforts allaient être anéantis.
De plus en plus de gens se regroupait autour de cette malheureuse. C’en était presque pitoyable de les voir comme ça. Etait-ce leurs souvenirs des Jours Sombres qui remontaient ? Se remémoraient-ils leur impuissance ? Voulaient-ils se rassembler pour paraitre plus fort aux yeux potentiels de créatures aux alentours ? Maria sourit à ses suppositions, qu’ils se regroupent ou non ne changera pas leur place dans la chaine alimentaire. Ca ne les fera paraitre que plus sous la forme de bétail.

Après s’être arrêtée pour observer un peu la scène, elle se fit rentrer dedans. Elle se tourna relativement vite, faisant ainsi lâcher la prise à cette empotée. Oui, il s’agissait d’une femme. Un bon point pour elle, il s’était agi d’un homme, à tous les coups ça aurait été une méthode d’approche. Navrant mais pensable. Parce que faut bien l’admettre, une femme ne serait pas aussi pitoyable pour ce genre d’approche.
Bref, quand la vampire réalisa qu’il s’agissait d’une humaine. Sa haine revint à la charge. Comment cette sous espèce osait la heurter ? Elle n’était pas du genre à se sentir toute puissante, mais là, avec sa colère, c’était bien le cas avec ces humains.
Le bon coté, c’est qu’elle allait pouvoir s’en prendre à cette jeune femme. Quoi qu’assez discrètement, le parc était bondé de monde. Difficile de faire souffrir en silence.

Alors que l’inconnue avait encore un peu de mal à se tenir debout, Maria la repoussa violement pour qu’elle s’éloigne. Cependant, au moment où l’humaine vacillait en arrière, elle lui saisi le bras et vint la plaquer contre elle. Pourquoi ? Pour les regards alentours. Si elle paraissait trop violente, cela allait attirer l’attention. Elle colla ses lèvres près de l’oreille gauche de l’inconnue et lui susurra :

« Tu as mal choisi ton moment pour me rencontrer ma petite. Mais s’il te plait, ne crie pas, j’aimerais m’amuser un peu en ta compagnie et ça risquerait de m’énerver d’avantage. »

Alors qu’elle finissait sa phrase, elle activa son pouvoir et fit ressentir à sa victime une douleur au niveau de l’extrémité de ses doigts. Elle devait maintenant sentir ses ongles de détacher lentement de sa peau. Un doigt après l’autre. Maria se détacha alors un peu du visage de son nouveau jouet pour y lire ses émotions.
Elle tenait toujours sa victime entre les bras, pour des passants, il aurait pu s’agir d’un couple de femme tout à fait normal.

Mais quelque chose n’allait pas. Pas que cette inconnue ne crie pas, ce qui était assez surprenant il va de soit, mais que la vampire commençait à avoir des mots de tête. Ca ne lui était encore jamais arrivé. Peut-être était-ce les rayons du soleil qui perçaient par endroit les feuilles des arbres et qui venaient la heurter ou un nouveau contre coup de l’utilisation de son pouvoir…

Message par Invité Dim 6 Mai - 19:32

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A peine son équilibre était retrouvé, qu’elle vacillait de nouveau, mais en arrière cette fois-ci. Elle n’avait pas compris tout de suite qu’elle avait été repoussée de manière délibérée. Il s’agissait peut-être d’un réflexe de défense. Mais lorsqu’elle se retrouve tirée vers l’avant sans qu’elle ne puisse avoir le temps de réagir, elle n’y comprit plus rien. Petit à petit la lumière se fit dans son esprit, car elle comprenait qu’il y avait un contact physique avec la même personne tout du long. Et puis maintenant elle ne vacillait plus du tout, au contraire, elle était maintenue dans sa position et de force. La proximité de cette femme lui faisait peur, et ce qu’elle lui susurra à l’oreille lui ébranla non seulement le cœur, mais les tripes.

« Tu as mal choisi ton moment pour me rencontrer ma petite. Mais s’il te plait, ne crie pas, j’aimerais m’amuser un peu en ta compagnie et ça risquerait de m’énerver d’avantage. »

Elle qui n’avait pas su comment réagir plus tôt, qui s’était faite la réflexion qu’elle n’avait jamais eu aussi peur, voilà qu’elle pouvait réviser son jugement et le remettre au goût du jour. Les heures d’agacement et d’impatience étaient à des années lumières de sa pensée. La seule chose qui comptait en cet instant précis c’était cette peur ce sentiment terrible qu’elle ne pouvait réprimer.

Puis, elle ne put penser à plus rien. Les derniers mots avaient à peine prononcés qu’une douleur qu’elle n’aurait pu décrire lui déchira le bout des doigts. Elle voulut se saisir de son poignet droit pour comprimer la douleur dans la zone de la main, mais les deux mains lui faisaient mal et donc elle ne pouvait pas comprimer quoique ce soit, rien que de vouloir les bouger lui faisait encore plus mal. Elle hurlait, mais en silence.
Jamais elle n’avait eu à prononcer de mot de sa vie, ouvrir sa bouche pour s’exprimer verbalement était futile, alors elle n’ouvrit même pas sa bouche pour exprimer cette intense douleur. Elle n’essaya pas de se retenir, elle ne réfléchissait pas. Elle laissa son corps choir au sol, ou du moins c’est ce qu’elle aurait fait si elle n’avait pas été maintenue par cette… cette quoi ? Elle ne savait pas, ne voulait pas savoir. Si elle tenait debout c’était grâce à elle. Elle leva ses yeux d’où ruisselaient ses larmes vers ce visage. Il était pourtant si doux.

A la douleur et la terreur vint alors se mélanger un sentiment improbable : l’incompréhension. Pourquoi lui faisait-elle ça ? Souffrait-elle donc à ce point pour faire subir tant de douleur à quelqu’un qu’elle ne connaissait même pas. Une pointe de pitié perçut également. Malgré ses origines et son rang social, Tanya avait toujours été une fille simple et pure. Les larmes coulaient toujours, voilant le visage face à elle de son regard.
Cela ne dura guère longtemps, la douleur était trop présente pour qu’elle puisse réellement réfléchir ou ressentir quoique ce soir. Pitié ? Elle était déjà envolée et oubliée ! Incompréhension ? Elle résidait mais elle était enfouie sous ce qui semblait être des tonnes de souffrances. Son regard se baissa vers ses mains, l’incompréhension jaillit à nouveau, lui faisait oublier la douleur une fraction de seconde. Même si elle n’y voyait presque rien, il lui semblait qu’elle n’avait rien aux mains. Pas une trace de sang ? Comment ?

La souffrance s’était arrêtée ? Ce n’était pas l’incompréhension qui l’avait libérée mais cette femme-chose ? Le souvenir de la douleur était bien réel, la peur l’empêchait encore de faire le moindre mouvement et elle ne bougeait toujours pas. Elle n’était pas par terre, elle était maintenue contre la femme. Si la jeune femme recula faiblement ce n’était pas pour se libérer de l’étreinte d’un prédateur, mais de l’étreinte d’une femme. Il était inconcevable qu’elle soit si proche d’une femme. Les réactions et réflexes des humains étaient peut-être lents, mais ils étaient sincères et en ce moment même la gêne d’être vue dans cette position était ce qui lui venait d’abord en tête. Avant de sentir la douleur poindre à nouveau, comment est-ce que le souvenir de quelque chose puisse être si fort ?
Malgré un début bien pitoyable, la jeune femme sut reconnaître une chance quand elle la voyait. Cette femme-créature semblait avoir l’air ailleurs, l’esprit égaré. Elle ne pouvait peut-être pas lui fausser compagnie car elle n’était qu’une jeune femme sans talents, mais elle était une jeune femme entourée par une foule d’individus et elle était prête à souffrir encore un peu si cela pouvait lui permettre de se sauver.

Message par Invité Lun 7 Mai - 11:42

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Maria jongla entre un sentiment de respect mais également de déception. Il était vrai qu’elle avait demandé à cette humaine de ne pas crier mais elle n’avait strictement rien laissé échapper ! Pas un seul gémissement de douleur. D’où ses sentiments contraires. L’inconnue monta un peu dans son estime pour le fait de garder le silence, mais elle ne pouvait même pas se réjouir d’entendre quelques plaintes de protestation ! Elle lui aurait bien crié dessus pour lui dire de réagir, qu’elle voulait l’entendre, au moins un petit peu, se plaindre, mais elle lui avait dit quelques minutes plutôt de ne pas hurler. Elle se contenta donc des larmes qui ruisselaient sur les joues de la jeune femme. Au moins, cela lui prouvait qu’elle ressentait la douleur et qu’elle ne faisait pas ça pour rien. Tout dépendait de quel point de vue on se plaçait, évidement, pour trouver une quelconque motivation à lui infliger de telles douleurs. Mais elle souffrait, et elle avait donc besoin de faire souffrir à son tour, c’était tout aussi simple que ça.

Quelques passants avaient remarqués les larmes de la jeune femme, mais Maria leur laissa un regard peu amical et ils ne prirent pas le risque de s’approcher d’avantage. Pour un humain, elle aurait pu passer pour une grande sœur qui réconforte sa cadette ou encore comme elle s’était déjà fait la réflexion, à une amante. Dans les deux cas, cela lui permettait de tenir à distance les quelques personnes qui s’étaient aperçu du mal être de l’humaine. Et c’était ce qui comptait, les aprioris ne la préoccupaient guère. Elle pouvait arriver à ses fins, c’était tout ce qui comptait.
Elle s’approcha une nouvelle fois près de sa victime pour lui murmurer de nouveau à l’oreille. Cela permettait de ne pas se faire entendre par les passants, mais également pour donner une atmosphère particulière.

« Je suis impressionnée. Pas un seul gémissement. Cela veut-il dire que je peux continuer ? »


Elle avait maintenant un large sourire aux lèvres. L’humaine devait pertinemment savoir qu’elle ne lui posait pas vraiment la question. C’était simplement pour donner l’illusion qu’elle pouvait contrôlé un petit quelque chose.

Alors que le mal de tête était persistant, et commençait à croitre, elle ne s’aperçu pas qu’elle avait lâché un peu la prise qu’elle avait sur sa proie. Cette dernière avait saisi cette opportunité et commençait à s’éloigner de la vampire. Elle ne devait pas avoir affaire tous les jours à ce genre de situation, mais son instinct devait lui crier de prendre ses jambes à son cou pendant ce laps de temps.
Cependant, Maria n’avait guère envie de laisser partir une si silencieuse victime. Elle lui attrapa de justesse le bras avant qu’elle ne se soit trop éloignée et que ça paraisse véritablement suspect de l’a ramené vers elle.
Au moment où elle lui saisi le bras, que la jeune femme fit demi-tour, la vampire cru voir sur son visage apeuré des yeux qu’elle connaissait. Mais ce n’était pas possible, ses propres yeux devaient lui jouer des tours ou était-ce ce mal de crane qui lui causait quelque problème ?

« Tu veux me fausser compagnie ? Ce n’est pas très aimable de ta part. Je suis pourtant encore gentille avec toi. »

A cet instant, les douleurs qu’elle pouvait ressentir au bout des doigts s’arrêtèrent. Pour laisser place à une souffrance au niveau de main. Il ne s’agissait plus des doigts, mais des paumes. Comme si elle lui transperçait l’intérieur avec un bout de fer chauffé à blanc.
Et encore une fois, elle vit ses yeux, à lui. Que lui arrivait-il ?


{HRP : Dis moi si je ne te laisse pas assez le champ libre pour tes actions. Parce que comme c'est une humaine face à la vampire, j'ai dans l'esprit qu'elle ne peux rien faire. Mais dis moi si ça te déranger.}

Message par Invité Lun 7 Mai - 14:33

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Elle ne savait pas pourquoi, mais les gens qui l’entouraient semblaient préférer l’ignorer et dévier leur regard gêné, au lieu de courir à sa rencontre comme avec cette pauvre femme. Puis, le temps d’un battement de cil, la jeune femme fit le lien entre cette douleur surgit entre ses doigts et cette souffrance à laquelle cette autre femme semblait avoir été soumise. C’était donc elle la source de tout cela, mais par quelle magie, par quelle raison cela lui était-il possible ? Même si cela ne l’avançait pas plus, elle ne pouvait s’empêcher de se demander les grandes questions de « Pourquoi ? » et « Comment » ?
En parlant d’avancer, elle n’était plus maîtresse de ses mouvements, à nouveau. Penser, réfléchir lui était presque impossible elle n’éprouvait qu’un fouillis de sentiments et elle pensait plus en flashs que de manière posée, logique et approfondie. Elle ne supportait pas bien le fait de ne pas savoir quoi faire, ni comment réagir, mais être incapable de s’en aller, se savoir prisonnière de cette poigne de fer glacial était une épreuve insoutenable en soi également. Elle n’éprouvait plus la vive douleur de tantôt, c’était bien pire car la douleur semblait s’être insinué tellement profondément en elle que Tanya était persuadée que jamais elle ne s’en irait. Elle venait de comprendre au fond d’elle-même à qui elle avait affaire : une personne qui ne s’arrêterait pas en si bon chemin, quelqu’un qui contrôlait les autres et qui n’entendait pas se faire dicter quoique ce fût.

Tanya inspira, comme si retenir son souffle allait pouvoir l’éloigner du visage qui était à quelques centimètres uniquement du sien. Elle frissonna en entendant cette voix susurrer de nouveau au creux de son oreille autre chose qui lui était destiné à elle seule.

« Je suis impressionnée. Pas un seul gémissement. Cela veut-il dire que je peux continuer ? »

Pas besoin d’être un génie pour savoir que la question devait être rhétorique. Sauf que dans sa situation, elle ne pouvait pas démêler ses propres idées, alors relever l’ironie, ou la rhétorique faisait partie de ces choses qu’elle ne pouvait tout bonnement pas faire. Comme elle n’avait pas l’usage de la voix et qu’elle ne pouvait pas couiner ce « Non. » d’un ton suppliant et désespéré, elle ne pouvait faire qu’une chose : hocher sa tête de gauche à droite. Mais même cela lui semblait impossible la douleur, la peur… non la terreur plutôt étaient bien trop intenses pour qu’elle puisse même oser bouger le moindre muscle. Et elle aurait de tout l’usage de ses muscles pour se tirer de ce guêpier.

A défaut, ce n’était pas faute d’avoir essayé. Elle était parvenue à s’éloigner de quelques pas, mais cette étrange femme n’était pas folle, et elle avait sûrement l’habitude de ce genre d’entreprise. Alors que cela demanda tous les efforts du monde à l’humaine de s’éloigner de si peu, celui ne sembla rien coûter à l’autre. Alors qu’elle s’imaginait déjà libre du joug d’un bourreau elle sentit une main se resserrer sur son poignet et la tirer en arrière.
Les larmes de douleur ne coulaient plus, mais pour marquer cet échec cuisant, une nouvelle larme roula lentement le long de sa joue. L’amertume de l’échec, la peur de ce qui allait suivre. Qu’allait-il encore se passer, et ces gens qui ne faisaient que s’écarter d’elles, comme ils le feraient pour des gamins chahutant ou un couple trop expressif.

« Tu veux me fausser compagnie ? Ce n’est pas très aimable de ta part. Je suis pourtant encore gentille avec toi. »

Ô comme elle aurait aimé pouvoir lui cracher un « Oui » plein de mépris à la figure ! Gentille de qui… Tanya qui avait laissé ces nouveaux sentiments qu’étaient haine et mépris l’envahir, n’eut pas le temps d’apprendre à les connaître. Cette… Elle… avait dit vrai ! La seule chose que l’humaine put faire c’était d’entrouvrir légèrement la bouche par lequel un hurlement des plus stridents serait sorti s’il lui avait été donné de savoir faire usage de sa voix.
Elle vacillait de nouveau, son corps se concentrait uniquement sur ses mains dans laquelle la douleur la submergea tel un flot ravageur. La douleur s’était propagée et contrairement à ce que l’on aurait pu croire la douleur se faisait plus intense alors qu’elle progressait plus loin. Cela allait véritablement en crescendo.

La tête lui tournait dangereusement, ses jambes ne répondaient pas plus que d’autres parties de son corps. Elle leva lentement la tête pour regarder son bourreau, elle voulait le voir sur son visage, elle voulait confirmer cette question qu’elle se posait malgré la douleur : Faire souffrir les autres donnait-il du plaisir, du vrai plaisir ? Bien qu’elle ne parvienne pas à cerner cette étrange personne, étrangement, elle semblait avoir vu autre chose qu’un plaisir intense ou jouissif. Enfin, il était probable qu’elle ne le reconnaisse pas car elle n’était pas en état de tenir debout, comment aurait-il pu discerner quoique ce fût sur le visage d’une parfaite étrangère ?
Une partie d’elle voulait lutter, imiter tous les héros et héroïnes de romans ou films qui se relevaient toujours inlassablement, de par l’unique force de leur volonté. Mais elle ne disposait ni d’un moral d’acier, ni d’un mental hors norme et elle ne pouvait que subir l’acharnement bestial de cette inconnue. Elle maintenait ses avant-bras en l’air et fixa ses mains qui ne portaient pas la moindre séquelle tout en serrant les dents, mais cela ne faisait aucune différence. Et ces gens qui ne faisaient toujours rien, si ce n’était l’éviter avec hésitation et gêne. C’était triste, bien triste. Elle aurait aimé voir quelqu’un surgir de cette foule se ruer pour la secourir, elle aurait aimé pouvoir tenir tête à cette femme-chose, mais… elle leva de nouveau ses yeux indécis vers son bourreau. Son regard n’importait pas, il était juste plein de souffrance et de questions. A vrai dire si elle se laissait faire, peut-être qu’elle continuerait lentement ? Cependant, si elle semblait lui tenir tête, peut-être qu’elle abrègerait ses souffrances ?

L’idée de pouvoir en finir plus vite lui donna de l’énergie, ironiquement. Tanya se redressa alors du mieux qu’elle le put et fit preuve d’audace et de témérité en puisant tout ce qu’elle avait au fond d’elle. Rien que de bouger sa main libre lui faisait souffrir le martyre, mais à défaut on ne pourrait pas dire qu’elle s’était laissée faire jusqu’au bout sans broncher. La main qu’elle avait élevée dans les airs se dirigea vers ce visage hostile de toutes ses forces afin de lui faire profiter d’une baffe d’une force extraordinaire. Ou du moins, pensait-elle d’une force extraordinaire. Lorsque sa main rentra en contact avec l’autre, elle crut qu’elle venait de l’ouvrir et que ses os se brisaient en des milliers de morceaux comme du verre éclaterait en tombant sur un sol dur.

Message par Invité Mar 8 Mai - 2:13

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Maria remarqua les quelques coups d’œil de l’humain aux alentours. Elle devait vouloir essayer de capter le regard de quelqu’un, de lui montrer par celui-ci toute sa souffrance. Elle espérait peut-être simplement que l’on vienne l’aide. Non, ce n’était pas un peut-être, cela était totalement certain. Elle ne pouvait pas se défendre à priori face à cette vampire, sinon, elle aurait tenté quelque chose bien avant, elle désirait donc le secours d’une tierce personne. Malheureusement pour elle, Maria ne leur donnaient guère envie de s’approcher. Ce n’était pourtant qu’une femme à première vue, mais même les hommes qui croisèrent son regard n’avançaient plus dans sa direction. Elle aurait bien pu les faire souffrir à leur tour également, mais elle ne voulait pas trop utiliser son pouvoir, histoire de ne pas trop se fatiguer et de tenir encore un peu avec cette parfaite victime. L’effet secondaire de la prolongation de son pouvoir n’était maintenant plus une préoccupation, mais elle n’avait pas envie de se montrer en plein parc, tuant un humain. Cela suffirait à attiré toutes les créatures pro-Cercle du coin et elle n’avait pas envie de se battre. Enfin, cela aurait pu être divertissant, mais elle aimait bien cette petite humaine toute discrète et silencieuse. Elle n’avait pas un aussi bon flaire que ces lycanthropes, mais elle mémorisa l’odeur de cette dernière. Histoire de pouvoir la retrouver un jour prochain. Et avec cette pensée, elle su qu’elle n’allait pas la tuer. Bizarrement, cela ne l’embêtait pas de songer à laisser la vie sauve à une proie torturée mentalement. Elle aurait dû vouloir la tuer, pour qu’elle évite de raconter ce qu’elle avait vécu. Mais elle ne garderait aucune trace sur son corps, donc aucune preuve en soi. Ce qui était réellement pratique, il va sans dire. Même si le Cercle devait savoir que son pouvoir existait, l’absence concrète de preuve était à son avantage.

La vampire fut surprise de voir la réaction de son humaine quand elle lui posa sa question rhétorique. Elle ne s’était pas du tout attendu à ce qu’elle lui réponde quoique ce soit. Elle pensait qu’elle avait compris que quoi qu’elle dise, son bourreau n’allait pas l’écouter. Elle eu un instant de piété pour cette jeune femme. Elle n’avait rien demandé, elle s’était simplement retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment et avait croisé le chemin de la mauvaise personne. Malheureusement, cette pensée la quitta bien vite, elle n’était toujours pas satisfaite. Elle était toujours autant énervée, malgré la docilité de sa victime. Cela faisait maintenant plusieurs longues minutes qu’elles étaient là, elle l’a faisait souffrir le martyre, et pourtant, cela n’était pas encore suffisant. Elle avait déjà décidé de ne pas la tuer, et elle s’y tiendrait donc… Peut-être. Mais elle savait aussi que seules des larmes ne lui suffiraient pas pour l’apaiser. Devait-elle se trouver un nouveau jouet ? Ou demander à celui là de se montrer juste un peu plus expressif ? Non, si elle lui disait qu’elle pouvait crier, elle allait s’en donner à cœur joie et elle foutrait tout en l’air ! Tan pis, elle allait devoir se contenter de ses simples larmes.
Puis, un détail lui sauta aux yeux. A plusieurs reprises, cette humaine avait ouvert la bouche sans qu’aucun son ne sorte. Se pourrait-il qu’elle soit, par le plus grand des hasards, muette ? Un nouveau sourire naquit sur le visage de Maria. Quel meilleur jouet qu’un muet ? Enfin, tout dépendait de l’humeur pendant la torture. Certains aiment entendre leurs victimes hurler à la mort. Et d’autre préfère le silence. Elle n’était pas du genre à torturer pour rien à n’importe quel moment de la journée, sur n’importe qui… Bon d’accord, pour l’instant ce n’était pas ce qu’elle avait pu montrer. Mais d’un autre coté, elle avait le mobile : elle avait besoin de se défouler et de faire souffrir quelqu’un comme elle souffrait. Et elle avait la personne : cette femme qui lui était rentrée dedans. Elle n’avait donc rien à voir avec de quelconques psychopathes qui torturent simplement pour le plaisir… N’est-ce pas ?

Elle fut tirée de ses pensées par un coup à la figure. Pardon ? Oui, cette jeune femme, toute désespérée qu’elle devait l’être, venait de lui donner un coup. Machinalement, elle porta sa main libre à son visage, mais rien de bien douloureux pointa son nez.

« Cherches-tu réellement à m’énerver ? Moi qui pensais te laisser partir, je ne sais plus. »

Elle le colla de nouveau contre elle, en lui la torturant toujours l’intérieure des mains. Il fallait reconnaitre qu’elle avait dû mettre beaucoup de volonté dans ce coup pour parer à cette douleur. Mais si elle commençait à réellement se débattre cela allait attirer l’attention. Et elle n’en avait pas envie.
Son mal de tête, toujours présent, commençait à l’agacer également. Elle ne savait pas quelle en était la source et ainsi comment le stopper. Et ces gens qui n’arrêtaient pas de leur tourner autour ! Ne pouvaient-ils pas rester en place ! Etaient-ils obligés de bouger tout le temps ?! Et ces arbres là-bas qui commençaient à s’y mettre ! Ces arbres ?...

Message par Invité Mar 8 Mai - 13:15

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Se laisser abattre ne lui ressemblait pas, non pas qu’elle était une battante en temps dur, mais elle avait toujours été optimiste et aimait voir le bon côté des choses, des gens et des petits évènements qui survenaient lors de la vie quotidienne. Elle ne se rendait compte que maintenant, que cette qualité qu’elle pensait avoir n’en était pas une car elle n’arrivait pas à y avoir accès, cela semblait lui demander des forces qu’elle n’arrivait plus à conjurer. Elle avait déjà usité toutes ses forces, ou plutôt le peu de force qu’elle avait et qu’elle pensait encore avoir après cette torture interminable. Son corps et son esprit étaient brouillés par la douleur qui était comme aveuglante. On ne voyait que cela et on ne pouvait plus rien voir autour. Estimer le temps qui était passé lui était impossible, si on lui disait que cela faisait une heure qu’elle était là elle aurait acquiescé.

Il y eut un autre flash aveuglant qui amena un voile de douleur devant les yeux de la jeune femme pendant quelques instants. Elle cligna des yeux alors qu’elle réalisait qu’elle était parvenue à frapper sa cible. Elle triomphait malgré la douleur, elle aimait cette nouvelle douleur. Mais à peine pensait-elle cela qu’elle sentit l’étau de la souffrance initiale qui se renfermait sur elle à nouveau, ses mains lui faisaient plus mal que jamais, elle n’avait rien changé du tout en apparence. Elle se trompait bien, la pauvre. Une fois de plus le visage démoniaque se rapprocha près, trop près. Puis cette voix qui lui ferait sûrement faire des cauchemars, qu’elle reconnaitrait peu importe où elle irait, murmura quelque chose de plus dans son oreille. Elle n’avait guère besoin de parler fort pour qu’elle l’entende, tant elles étaient proches l’une de l’autre.

« Cherches-tu réellement à m’énerver ? Moi qui pensais te laisser partir, je ne sais plus. »

Le cœur de la jeune Tanya qui cognait tellement fort depuis plus tôt, envoyant son flux sanguin irriguer son corps avec le désir de faire partir avec ce flot de sang, mais qui ne faisait que le rendre plus douloureux encore. Son cœur, battait à un rythme effréné depuis un moment déjà, et là, l’espace d’une seconde, tout s’arrêta, alors que l’idée de la liberté tant désirée et rêvée qui s’était offerte à elle s’effritait. Et c’était sa faute, à elle. La sienne. Uniquement à cause d’elle.
Si cette femme-créature-magnifique-mais-tellement-méchante l’avait laissée partir, ce ne serait plus qu’un mauvais rêve, un simple cauchemar. Cette douleur qui ne s’arrêtait toujours pas ne serait qu’un souvenir. Elle aurait encore mal à tous les coups, le temps que son corps et que son esprit se reposent. Mais qu’avait-elle fait ? La réponse était simple, pourtant. Elle venait de se condamner elle-même.

Quelque chose en elle s’ébranla, au-delà de la souffrance et du voile qui pesait sur son esprit et l’empêchait d’y voir clair. Un sentiment qui dépassait celui de l’incompréhension qui engourdissait le cerveau depuis qu’elle avait senti poindre les premières affres de la douleur au bout de ses doigts, tantôt. Un sentiment de compréhension.
En aucun cas elle n’était responsable, c’était cette folle qui lui infligeait cette douleur. Elle allait la laisser partir ? Si c’était vrai ce serait déjà fait ! Elle se jouait d’elle depuis le début, alors elle continuait sûrement à se jouer d’elle encore en ce moment, prétextant une gentillesse feinte pour être plus horrible encore. C’était aussi simple que cela. Il n’y avait pas plus de réponse au « Pourquoi ? » qu’elle s’était entêtée à se poser à maintes reprises depuis quelques minutes, qu’il n’y avait de justice ou d’égalité. Car au fond, ils étaient bien inégaux et la justice donnait l’impression au plus faibles que l’égalité était possible. En cet instant, cependant, où elle ne pouvait plus rien faire que supporter cette douleur, elle le savait bel et bien, elle était faible. On pouvait la qualifier de proie, pleutre et pleurnicheuse, car c’était bien ce qu’elle était.

Contente d’avoir trouvé la réponse alors qu’elle ne la cherchait plus, l’espace d’un instant, ses lèvres se tournèrent vers le haut et un sourire bien faible éclaira son doux visage. Elle leva des yeux, qu’elle espérait pleins de confiance et de triomphe vers la femme. Peu lui importait de savoir qui elle était et ce qu’elle était et elle voulait que cela se voie. Sauf que, au grand désarroi de Tanya qui ne connut ce sentiment qu’une fraction de seconde avant que la souffrance ne l’envahisse à nouveau, l’inconnue semblait fascinée par ce qui les entourait et non par sa victime.
S’échapper à nouveau ? Tenter de s’écarter et de se mettre à courir ? La repousser de toutes ses forces ? Elle avait déjà testé ces options et elles s’étaient toutes soldées par un échec et une souffrance encore plus vicieuse. Elle serait incapable de soutenir plus de douleur. La peur et la douleur la tétanisaient sur place, elle allait devoir penser à autre chose. Les personnes continuaient à passer comme si de rien n’était, la femme de plus tôt semblait avoir disparue elle aussi. Tanya savait qu’elle ne pouvait que sur elle-même, et même si elle avait sous-entendu qu’elle la laisserait éventuellement fuir, Tanya n’en croyait pas un mot. La jeune femme ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire de plus. La main qui l’emprisonnait ne relâchait pas son étreinte, elle ne pouvait donc pas s’éloigner, il devait bien y avoir quelque chose qu’elle puisse tenter.

Jetant un coup d’œil autour d’elle, essayant de surpasser cette infernale souffrance, elle cherchait une solution. Elle ne voulait pas se rendre à l’évidence, ni se résigner à subir un sort perdu d’avance. Le Destin. La notion ne lui avait jamais plue et pourtant elle n’était pas en position pour contredire quoique ce fût.

Message par Invité Mar 15 Mai - 0:30

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Le temps passait à une vitesse peu commune. Du moins, c’est comme cela que le percevait la vampire à ce moment. Elle ne suivait plus les mouvements des personnes qui l’entouraient, elle et sa victime. Et elle n’aimait pas ça du tout ! C’était une vampire et elle était ordinairement capable de se déplacer à une vitesse surhumaine et de voir les déplacements de ses semblables nettement. Là, elle ne suivait même plus ceux de ces pauvres humains ! Elle n’allait pas bien du tout. Son mal de tête empirait de plus en plus, et elle n’en connaissait pas la cause. Elle voyait bien ses effets, puisque ça ne pouvait être que ça, mais elle détestait ne pas être maître de ce qui lui arrivait.
A ce moment, elle jeta un coup d’œil à son humaine, qu’elle tenait toujours. Elle vit sur son visage un sourire. Il ne dura guère longtemps, mais elle l’avait aperçu. Est-ce elle qui lui faisait avoir mal au crane ? A ce que son cerveau n’assimile plus des infos aussi rapidement qu’il le devrait ? Elle n’était après tout, peut être pas si humaine que ça ! Elle faisait peut-être partis de ceux qui ne veulent pas montrer leur pouvoir. Pourtant, pourquoi ne pas la faire davantage souffrir si elle pouvait lui détraquer le cerveau ? … Bien évidement ! Elle ne faisait que jouer la comédie ! Elle devait être aussi sadique qu’elle à ses heures perdues ! Après tout, c’était peut-être son tripe de se faire coincer et de se faire passer par une créature pour ensuite retourner la situation et au final faire souffrir son attaquant !
Maria la fixa, elle ne la quittait pas des yeux. Et à voir sur ce visage la douleur qu’elle lui infligeait mentalement, la faisait douter de ce qu’elle avait envisagé. Etait-elle si sadique pour supporter une telle douleur ? Elle était peut-être maso ! Cela expliquerait pas mal de choses, et après tout, ça pouvait se tenir.
Avant de l’avoir croiser, elle se sentait bien. Elle n’avait jamais eu de maladies quelconques et là, elle était sujette à ces maux de tête. C’était probablement là son pouvoir ! Une pauvre humaine qui prend au piège un prédateur. C’était après tout bien imaginer. Mais la vampire n’aimait pas du tout ça ! C’était elle la prédatrice ! C’était à elle de faire souffrir ! Et puis, elle en avait assez de cette souffrance ! Merde à la fin ! Elle voulait simplement se changer les idées, se passer les nerfs sur quelqu’un. Etait-ce trop demandé ?!
Elle fixa l’humaine et commença à lui parler d’une voix basse mais remplie de haine :

« Tu ferais mieux d’arrêter tout de suite ça petite humaine ! Ou tu ne partiras pas vivante d’ici ! J’en ai assez de ces migraines ! »


Alors qu’elle disait ces mots, elle l’aperçu au loin. Lui, qui devait avoir quitté la ville ! Etait-il tout compte fait revenu pour elle ? Ou comme à chaque fois, pour cette saloperie de ville ?! Elle ne le quittait plus des yeux. L’avait-il vu ? Il venait dans sa direction, ça devait être ça ! Cependant, plus il se rapprochait et plus il devenait trouble. Comme si il était en train de s’effacer au fur et à mesure qu’il venait à sa rencontre. Elle dévisagea l’humaine et entrepris une seconde fois de l’engueuler pour ce qu’elle était sans doute en train de lui faire subir :

« Ramène-le sur le champ espèce de petite conne ! N’essaye pas de jouer avec moi ou ça finira mal pour toi ! »

Elle fixa de nouveau le regard sur son frère, qui ne devrait pas être là, et qui pourtant avançait petit à petit vers elle…



{HRP : Petit rp, mais je n'avais pas grandes idées. Et elle commence sérieusement à avoir des hallucinations, comme ça, Tanya pourra p'tre prendre la poudre d'escampette.}

Message par Invité Mar 15 Mai - 9:21

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Il devenait vraiment ardu pour la jeune femme de faire part de la réalité et de la douleur, qui lui imposait comme un voile devant les yeux. Mais, comme pour rendre le supplice plus dur encore, il y avait cette main glaciale qui ne lâchait pas, qui la maintenait dans la réalité, qui s’assurait qu’elle restait consciente de ce qui se passait. Ce qui se passait n’était pas l’heure qui n’avançait plus, ni les gens qui les esquivaient et les ignoraient, c’était la douleur qui s’éternisait, qui frappait les nerfs de ses doigts et de sa main, qui lui indiquaient qu’elle aurait préféré perdre sa main plutôt que de la sentir encore. Elle n’osait même pas regarder sa main, car elle avait toujours si peur de voir son état déplorable, puis, quand elle s’y risquait, il s’avérait toujours qu’elle n’avait pas la moindre égratignure.
Les comtes parlaient de pieux en bois, d’ail et de miroirs, ou encore de balles en argent, de pleine-lune et de nuit noire ; pourquoi avaient-ils omis la partie dont tout le monde aurait dû être prévenu ? Est-ce que le Cercle était au moins conscient de qui ils abritaient dans la ville d’Avventura? Pour les fous en tous genres, pour les délinquants, ou encore pour toutes ces personnes ne sachant contrôles leurs envies irrépressibles de faire du mal il y avait des traitements, de pensions, de hôpitaux. Les gens savaient à quoi s’attendre, savaient comment les encadrer.

Un instant, Tanya crut sa torture finie, mais à peine avait-elle senti le flot de douleur s’estomper, qu’il revint encore plus en force. C’était bien vil, pervers et méchant de sa part de lui faire croire qu’elle allait être lâchée, maintenant elle s’amusait à lui envoyer des « décharges » de douleur à dose différentes pour le plaisir de voir l’espoir apparaître puis s’évanouir ? La jeune femme tenta, en vain, de reculer alors qu’elle voyait le visage impassible se rapprocher une fois de plus du sien. Rien que de savoir qu’elle allait entendre cette voix était aussi une torture en soi. Au moins, cette fois-ci, elle ne frissonna pas et elle n’eut pas non plus l’impression que ses jambes flancheraient.

« Tu ferais mieux d’arrêter tout de suite ça petite humaine ! Ou tu ne partiras pas vivante d’ici ! J’en ai assez de ces migraines ! »

Arrêter ? De quoi parlait-elle ? En plus d’être un bourreau, elle serait folle ? Son cœur qui battait à tout rompre s’arrêta un instant. Et si elle mettait cette menace à exécution ? Et si ces migraines dont elle ne savait rien seraient en réalité cette distraction dont elle avait besoin pour fuir ? Comment est-ce que cette créature pouvait penser qu’elle était l’origine de quoi que ce fût ?

Que de questions ! Et pourtant elle eut le temps de toutes se les poser l’espace d’un instant, le temps que son cœur s’arrête de battre. Puis, le rythme effréné des battements de son organe vital reprirent de plus belle, car une autre question venait de naître en son esprit. Et si elle était douée d’une sorte d’instinct poussé qui lui permettrait de comprendre ce qu’elle pensait ? Peut-être que depuis le début son bourreau savait ce qu’elle pensait ? Etait-ce pour cela qu’elle s’en était prise à elle et qu’elle l’avait rattrapée si facilement ?
Les pensées et la frayeur la faisaient à moitié divaguer, elle en avait presque oublié la menace et la douleur continue, qui semblait encore faire des siennes. Lorsque la souffrance faiblissait, ne serait-ce que de peu, cela lui donnait l’impression d’un répit qui lui faisait le plus grand bien.

Encore une fois, elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Pourquoi ne la regardait-elle plus ? Qu’y avait-il de si important pour que le prédateur ignore sa proie quelques instants ? Mais c’était une voix encore plus furieuse qui entreprit de la remettre en place. Elle se faisait sermonner et insulter pour une chose dont elle n’avait pas le contrôle.

« Ramène-le sur le champ espèce de petite conne ! N’essaye pas de jouer avec moi ou ça finira mal pour toi ! »

Des menaces ? Mais sous ces menaces sous-jacentes, il y avait autre chose. Elle voulait quelque chose, ou quelqu’un désespérément et elle ne savait même pas comment faire pour le faire revenir. Elle avait donc besoin de la pauvre petite humaine avec laquelle elle jouait depuis le début ? Un espoir naquit, une idée germa. Si elle était réellement folle et désespérée, il faudrait qu’elle exploite le peu qu’elle avait pu cerner. Tentant le tout pour le tout, malgré l’extrême douleur et peur dont elle était sujette, l’humaine tendit, au prix d’un effort qui lui paraissait surhumain, un doigt vers la direction dont cette femme avait regardé tantôt.
C’est alors que Tanya s’insulta copieusement, elle avait tendu son doigt dans la direction où elle était déjà en train de regarder. Mais surtout elle tendait le doigt de la main qui avait été prisonnière de la poigne de fer tout ce temps ! Elle était libre, grâce à une vision, une envie, une manifestation, peu lui importait. Tout ce qui comptait c’était qu’elle était libre et contrairement à la dernière fois où elle avait espéré qu’une personne vienne l’aider, elle savait qu’elle ne pouvait compter que sur elle-même. Elle était déjà partie, en titubant au début, mais au fur et à mesure qu’elle avançait, elle prenait conscience que c’était peut-être son dernier échappatoire. La douleur dans ses mains était inchangée, cette créature parvenait-elle à faire mal à distance ? Même si elle regardait ce qu’elle seule pouvait voir, elle semblait toujours capable de maîtriser cet étrange pouvoir, cette douloureuse particularité. Tanya en vint à souhaiter que c’était son pouvoir qui se retournait contre elle. Ce serait bien fait qu’elle ait aussi mal au crâne qu’elle avait mal aux mains.

Elle ne savait pas où elle allait, mais elle y allait. D’un pas incertain, mais pressé. Son air de débraillée, ses larmes, le triste spectacle qu’elle offrait rebutait les gens qui n’hésitaient pas à s’écarter pour la laisser passer. Ils la traitaient sûrement de folle, comme elle avait traité cette étrange femme de folle quelques instants plus tôt.

* Faites que tout soit fini. S’il vous plaît. *

Elle ne se connaissait pas une âme de religieuse, mais en cet instant, elle ne pouvait que croire, espérer et mettre tout son être dans ce seul espoir de survie, aurait-elle la chance d’être une rescapée ? Seul l’avenir proche le lui dirait. Mais pour la jeune femme, elle mettait tous ses espoirs dans cette fuite, elle misait cette liberté nouvellement acquise. Oui, elle était libre.

Message par Invité Mer 23 Mai - 16:12

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Il avançait toujours vers elle, mais plus lentement, comme s’il n’avait pas envie de venir à sa rencontre, comme s’il était obligé de venir vers elle mais qu’il aurait préféré être ailleurs. Après tout, c’était ce qu’il s’était passé quand il était partit, il n’avait pas voulu d’elle, la laissant derrière.
Mais alors pourquoi était-il ici ? Dans cette ville et qu’est-ce qui le faisait venir vers elle ? Elle jeta alors un coup d’œil à l’humaine qu’elle tenait toujours, et celle-ci avait le doigt tendu vers lui. Etait-ce vraiment elle qui le faisait revenir ? Mais comment ? Elle n’était rien de plus qu’une vulgaire humaine, incapable de se défendre face à elle. Pourtant, la vampire avait toujours, et de plus en plus, mal à la tête. Il pouvait peut-être s’agir là de son pouvoir. Elle jouait peut-être elle aussi avec le cerveau des gens. Et tout comme son don, il n’y aurait jamais de preuves de son utilisation.
Maria avait totalement lâché l’humaine, mais ce n’était pas intentionnel, elle n’avait pas remarqué que sa main ne tenait plus celle de sa victime. Et même si elle s’en rendait compte, elle n’avait maintenant plus que d’yeux pour lui, qui n’arrêtait pas de venir vers elle.
Elle était à la fois heureuse de voir qu’il revenait vers elle, mais en même temps, sa colère s’intensifiant. Elle n’avait pas voulu qu’il l’abandonne, ce qu’il avait tout de même fait. Et maintenant qu’il était là, elle voulait lui retourner la pareille pour l’avoir blessé de la sorte. Ils n’étaient plus que les deux derniers Ishika et il préférait sa ville à sa propre sœur. Ce n’était pas juste ! Elle en demandait peut-être trop, mais c’était normal après tout.

Elle tourna une nouvelle fois elle tête vers l’humaine, et elle fut surprise de ne pas la voir. Elle était partie et elle ne s’en était pas rendu compte. Elle avait eu la tête ailleurs et elle n’avait pas fait attention à son jouet ! Quelle imprudence ! Mais elle ne s’en faisait guère, elle se souviendrait de son visage et également de son odeur. Elle pourrait toujours la retrouver quand elle en aurait fini avec son frère. Et puis, si elle détruisait son esprit dès maintenant, il n’y aurait plus rien d’amusant à venir la retrouver. Elle nota alors dans le coin de sa tête son envie de la revoir et de rejouer une prochaine fois avec cette humaine. Elle lui aurait bien crié son intention, mais alors qu’elle ouvrit la bouche, aucun mot ne sortit. Et il était à ses côtés. Il venait de poser sa main sur son épaule. Elle le regarda, stupéfaite de le voir de si près. Il n’avait pas changé, mais il n’était pas parti très longtemps, à quoi s’attendait-elle ? La surprise persista quand il vint la prendre dans ses bras, il n’avait jamais eu ce genre de geste. Ce n’était pas normal ! Etait-ce encore cette humaine qui parvenait à lui jouer des tours à cette distance ? Non, elle le touchait, il était pourtant bien réel ! Mais elle ne pouvait pas admettre qu’il soit là, du moins pour elle. Elle avait comprit que la seule chose qui l’importait c’était sa ville, à lui.
Maria se laissa tomber à genoux, ne prêtant pas attention aux passants qui étaient aux alentours. Ils pouvaient bien penser ce qu’ils voulaient, cela ne la préoccupait pas, et ne la préoccupera jamais.
Alors qu’elle était appuyée contre lui, il regarda vraiment les gens autour d’elle. Pas pour voir leur réaction mais pour les observer. Et si elle les faisait tous souffrir pour lui montrer qu’elle n’était plus dans la même vision des choses que lui ? Mais elle en vit certains déjà à terre, se courbant de douleur. D’autres encore en train de vomir. Ce n’était pas dans son pouvoir, ce n’était donc pas son œuvre. Quelqu’un d’autre jouait-il avec toutes les personnes ici présentes ? Auquel cas, faisait-elle également partie des victimes ?
Alors qu’elle se posait toutes sortes de questions, elle le regarda une dernière fois, espérant au fond d’elle qu’il serait toujours là quand elle se réveillera. Puis ce fut le noir. Elle ne se senti pas tomber sur le sol. Il l’avait surement rattrapé. Ou bien, elle n’avait déjà plus conscience de son corps.



{HRP : Maria est donc tombée inconsciente et le restera probablement jusqu'à ce qu'un antidote soit trouvé.}

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