Avventura
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Aller en bas

Message par Invité Mer 9 Sep - 16:15

Revenir en haut Aller en bas
La fête battait son plein. Comme d’ordinaire, on se pressait sans jamais cesser de danser entre les murs de la Cage. L’endroit portait remarquablement bien son nom : une fois à l’intérieur, le client avait toutes les peines du monde à remettre le nez dehors, tant à cause de la musique endiablée diffusée toute la nuit, qu’en raison de la masse humaine que l’on devait fendre pour atteindre la sortie. La décision de se rendre au club avait été prise sur un coup de tête : tout commence par un simple apéro entre amis dans lesquels se mêlaient parfois quelques collègues animateurs. Innocent moment de détente en apparence. Mais très vite, les choses nous échappent, on se laisse entraîner par l’avis de la majorité. Les verres s’enchaînent, l’alcoolémie augmente et rien de tel qu’une danse effrénée jusqu’au bout de la nuit pour l’éliminer, c’est bien connu. L’air frais frappa sèchement Issana au visage. Après l’ambiance torride et moite de la Cage, même un 20 degrés lui paraissait frisquet. Néanmoins, elle devait reconnaître que c’était agréable et elle se surprit à prendre quelques secondes pour fermer les yeux, souriant bêtement, le nez en l’air. La sueur ne fut pas longue à sécher, restait l’odeur, malheureusement. Sans compter celle de tous ces inconnus frôlés, touchés voire collés au cours de la nuit. La voix de ses amis la tira de ses pensées. Mieux valait se déplacer en bande, notamment la nuit tombée et ce, malgré les récents événements, dont la dissolution du groupe d’opposition au pouvoir en place, d’après le porte-parole du Cercle. Nul ne pouvait se convaincre qu’aucun survivant ne traînait encore dans les rues, avide de vengeance. Alors les amis déambulèrent dans les rues, se raccompagnant les uns, les autres au fur et à mesure que leur itinéraire passait devant le domicile de l’un d’entre eux. Issana fut la dernière.

« T’es sûre que tu veux pas passer la nuit ici ? Ça me dérange pas tu sais ? »

« Et prendre le risque que tu tentes quelque chose ? Jaamais ! » répliqua la jeune femme avec un sourire espiègle.

« T’es pas sérieuse ? »

« Je t’assure que ça va le faire. Je suis déjà rentrée plus tard que ça toute seule. Alors dors tranquille Jérémy, il ne m’arrivera rien. »

Ce à quoi son ami lui rétorqua un tas de mises en garde, précédées par le fameux « Tu as intérêt ouais ! » avant que la lightness ne parvienne à reprendre sa route. Contrairement à son entourage, elle ne redoutait pas beaucoup la perspective d’une promenade nocturne, au contraire ! C’était l’unique moment de la journée où elle se sentait, presque normale. Le reste du temps, elle était toujours de bonne humeur, à vouloir aider son prochain, de par son caractère et sa nature d’être de lumière. Ici, perdue au milieu des ombres, elle avait de nouveau cette sensation de n’être qu’elle-même, humaine par les Hommes. Peut-être était-ce de la naïveté que de se risquer à marcher seule à une heure pareille… L’intéressée préférait le mettre sur le compte de son goût pour les défis. Issana apprécia tellement sa promenade, qu’elle se risqua à faire un détour par le parc. L’aube ne pointait pas encore ses premières lueurs de l’autre côté de l’horizon, il ne devait pas être plus de 3 ou 4h du matin. Même si elle rentrait aussitôt chez elle pour se coucher immédiatement, jamais elle ne pouvait espérer être en forme pour le travail. Quelques heures seulement la séparaient du début de l’émission alors autant en profiter pour s’offrir une nuit blanche ? Ce ne serait ni la première, ni la dernière. Aux prises avec ses pensées, la jeune femme bouscula un passant dans une allée. Un insomniaque lui aussi ? Levant les yeux, Issana plissa le nez devant l’odeur de cigarette qui embaumait l’inconnu. Comment pouvait-on fumer autant et à n’importe quelle heure ?! Malgré tout, elle s’excusa sans cesser de sourire avant de reprendre sa route, laquelle ne tarda pas à être interrompue quelques mètres plus loin.

« Hé ma jolie, ça te dit qu’on se trouve un coin tranquille ? »

D’ordinaire, ce genre d’approche ne l’aurait pas rebutée, au contraire. Sauf quand elle émanait d’un homme affichant la cinquantaine ainsi qu’une hygiène douteuse. Le sourire sans ambiguïté qu’il adressa concernant le sous-entendu de sa question acheva d’agacer la lightness. Il ne fallait pas oublier que la nuit rendait ses semblables quelques peu irritables parfois.

« Sans façon. »

« Oh aller, fais pas ta sainte nitouche ! Je sais que tu-… »

A l’instant même où la prise se refermait sur son bras, Issana lui envoya son pied dans l’entrejambe, interrompant net son interlocuteur sur sa lancée. Ce dernier la lâcha aussitôt pour porter ses deux mains à l’endroit de sa virilité mise à mal avant de tomber à genoux. La jeune femme ne prit pas la peine de s’excuser cette fois. Elle n’avait pas de raison de le faire face à un malotru qui ne comprenait visiblement pas le sens de « sans façon ». Elle reprit sa route, marchant vite pour mettre le plus de distance entre l’énergumène et elle, allant même jusqu’à couper entre deux allées en escaladant une petite butte. Mais une fois arrivée de l’autre côté, la lightness ne put s’empêcher de s’allonger sur le dos, dans l’herbe fraîche. La lune se dessinait au-dessus d’elle, ses contours lumineux tranchant très clairement sur le ciel étoilé. Le spectacle en valait la chandelle. Sauf qu’elle ne vit pas le sommeil lui fondre dessus. Issana s’endormit sans même s’en rendre compte, se laissant bercée entre les bras de Morphée. Malheureusement pour elle, cette nuit-là, elle fit un cauchemar : elle revoyait les derniers instants qu’elle avait passés en tant qu’humaine, paisible et sans souci. Elle visualisait très clairement sa main tendue vers le ciel alors qu’elle s’enfonçait, inexorablement dans les profondeurs glacées de l’océan. Bien malgré elle, la jeune femme se recroquevilla sur elle-même, en ramenant ses jambes nues contre sa poitrine, grelotant et marmonnant à tout va telle une discrète possédée.

Message par Invité Sam 12 Sep - 15:05

Revenir en haut Aller en bas
Aujourd'hui, Haru n'a pensé qu'à son année en loup. Sentir le vent sur sa fourrure et l’odeur des sous bois lui manquaient. Après une journée entière de rangement, Haru pouvait enfin se détendre. Il alluma la télévision et regarda une série avec sa petite ratte. Dans les alentours de 23 heures, il se coucha dans son lit, mais le sommeil n'était pas de la partie. A chaque fois qu'il fermait les yeux, il revoyait la forêt et toutes les sensations qu'elle lui avait procuré.  C'est seulement vers 2 heures du matin qu'Haru se décida de bouger. Il prit son sac à dos pour y mettre un pantalon et un caleçon de rechange. Il mit sur lui un vieux jeans troué, comme ça il peut se déchirer et ça ne sera pas une grande perte. Pour ce qui est du t-shirt, il était noir et basique. Il mit son éternel manteau noir et ses gants. Une fois chaussé, il s'en alla en direction du parc.
Une fois arrivé à destination, il chercha un coin calme pour se métamorphoser en loup. Haru vit une petite butte qui semblait être l'endroit idéal, Mais il fût vite déçu. Il y avait une fille qui était là, couchée parterre en grelottant. Elle sentait fort l'alcool.

*Encore une qui a abusé en soirée...*

Sur ses pensées, Haru tourna les talons, mais il s'arrêta net. Il ne pouvait pas laissé une fille comater dans l'herbe à l’intérieur d'un parc. Il se retourna afin de regarder la fille encore une fois. Elle était recroquevillée sur elle même, en position fœtale. Ses lèvres remuaient un peu comme si elle grommelait dans le vide. Tous ses muscles semblaient crispés. Haru en déduit qu'elle faisait sûrement un mauvais rêve. Il soupira, puis regarda en direction des quelques arbres qui se trouvaient non loin de la butte. Il hésita un peu avant d'enlever son manteau en cuir, puis il le déposa sur le corps de la fille pour éviter qu'elle prenne trop froid. Sur le moment il se dit qu'il était beaucoup trop gentil, puis il enleva son t-shirt et ses gants qu'il mit dans son sac à dos et enfin il enleva ses chaussures. Il jeta un dernier regard sur la fille, puis se métamorphosa en loup. Son jeans et son caleçon se retrouvèrent en lambeaux sur l'herbe. Haru prit une grande respiration, puis il partit à toute allure vers les arbres. Une fois arrivé au milieu de tous ces feuillus et conifères, il ne put s'empêcher de gratter la terre de ses pattes. Cela faisait longtemps qu'Haru rêvait de le faire. L'odeur de la terre et du bois lui avait manqué. Après une petite heure à gambader dans les fourrés, il retourna voir la demoiselle qui dormait encore. Elle grelottait toujours. Après un bon moment, il regardait encore cette femme qui semblait frigorifiée sur le sol.

*Et puis merde!*

Il prit enfin la décision de se coucher près de l'humaine, afin qu'elle arrête de trembler de froid. Il n'était pas vraiment sûre que cette femme soit vraiment humaine, mais ce qui est certain, s'est qu'elle y ressemblait fortement. Il resta immobile ainsi en attendant qu'elle se réveille. Les premières lueurs du jour ne devaient plus trop tarder. Haru admirait le ciel comme il le faisait autrefois.

Message par Invité Sam 12 Sep - 18:35

Revenir en haut Aller en bas
Les vagues des souvenirs l’assaillaient, faisant revivre ses derniers moments d’agonie par la même occasion. Tout dans ce rêve était rendu plus vivant et brutal que cela avait été le cas lors de sa noyade. En vérité, Issana en gardait très peu de souvenirs, sa mémoire si au contraire. Et elle ne se privait pas pour entretenir le lien qui l’unissait à son passé.

« Froid… Vraiment très froid… »

Heureusement pour elle, la jeune femme n’avait pas conscience du triste spectacle qu’elle renvoyait actuellement. Avec sa bonne nature, la lightness ne l’aurait pas mal pris si on avait filmé la scène pour lui imposer son étrangeté. Elle ne savait que trop bien ce qu’elle était devenue, tout comme elle gardait en tête ce qu’elle n’était plus par définition. Sans doute aurait-elle bien ri, de bon cœur, en se trouvant aussi idiote à ruminer dans son sommeil comme une petite vieille rumine envers ceux qu’elle croit venus voler ses maigres économies. Quelque chose de tiède la recouvra alors et l’image de la couverture qui avait attendu son réveil, dans cette bâtisse tordue sur ses fondations, lui revint brusquement devant les yeux. Elle délirait à présent ? Que venait faire une couverture dans les fonds de l’Océan ? Si certains s’amusaient à décrypter les signes évoqués au cours de nos rêves, parfois dans le but de prédire notre avenir, Issana nota de faire analyser les siens un de ces quatre à l’un de ces prétendus experts. Simplement pour voir la tête qu’il ferait devant cet enchaînement d’éléments imprévisible. La lightness continua donc de se battre avec cet étau d’eau imaginaire, lequel contractait ses poumons, se déversant en eux jusqu’à la limite de la conscience. Et puis tout cessa. La chaleur perçue par la couverture quelques instants plus tôt s’imposa véritablement à elle, la tirant des profondeurs où elle sombrait toujours. La jeune femme crut qu’elle était sur le point de connaître la vérité au sujet de ce sauvetage. Que l’être plein de bonté, peu importe son identité, allait enfin se révéler à elle pour lui expliquer le sens de son retour à la vie des plus miraculeux. Et peut-être lui permettre de comprendre la mission qu’elle devait menée sur Terre… Son esprit torturé devint doucement plus serein, au fur et à mesure qu’il s’extrayait des bras de Morphée, presque démoniaques quand on connaissait l’enfer qu’ils venaient de lui faire revivre.

Sans être totalement réveillée pour autant, Issana tendit la main pour constater la douce fourrure allongée à ses côtés. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle se blottissait de plus belle contre cette source de chaleur des plus agréables. Allant même jusqu’à la prendre dans ses bras, telle une peluche que l’on sert contre soi pour se convaincre que le mauvais rêve est enfin passé. Minute, ça gigotait soudain entre ses bras. La jeune femme ouvrit les yeux, d’abord paresseusement puis d’un coup pour découvrir un museau allongé au bout duquel se trouvait une truffe humide. Elle remuait elle aussi, tout comme la masse chaude qu’elle avait prise dans ses bras sans réfléchir. La lightness ouvrit les bras pour laisser partir ce qui se révéla être un loup noir, tout ce qu’il y a de moins normal de découvrir à son réveil après une sieste dans le parc communal. Son premier réflexe fut de hurler en bondissant sur ses jambes. L’alcool lui monta aussitôt à la tête, incitant les vertiges à se multiplier devant ses yeux et Issana atteignit tant bien que de mal, l’arbre qui se trouvait derrière elle et sous lequel elle s’était allongée. Depuis combien de temps d’ailleurs ? Elle ne trouva pas la réponse à cette question, bien trop occupée à essayer de rétablir sa vision, en chassant les trois arbres qu’elle apercevait au lieu d’un seul. Si le loup avait voulu l’attaquer à cet instant précis, il n’aurait eu aucun mal à lui sauter dessus et la jeune femme fut stupéfaite de sentir le contact rugueux de l’écorce sous ses paumes sans que l’animal ne soit passé à l’attaque. A présent plus sûre d’elle, la Issana en fit le tour, ressemblant de plus en plus à une gamine jouant une partie de cache-cache des plus mauvaises. Quelques minutes plus tard, la moitié de son visage apparut de l’autre côté du tronc qui masquait l’autre, alors que la lightness dardait un œil méfiant sur le loup à l’origine de son réveil. Il n’avait pas bougé de l’endroit où elle l’avait vu atterrir après s’être arraché de son étreinte. Plus étrange encore, elle aperçut un manteau noir étalé par terre, tout près de la silhouette dessinée par l’herbe aplatie là où elle avait dormir bien malgré elle.

Les effets de l’alcool ne s’étaient pas encore totalement dissipés pour qu’elle puisse raisonner de manière convenable. Cependant, elle notait tout de même que la présence d’un loup, y compris aux abords de la ville, non dans ses rues, ainsi qu’un manteau abandonné tout proche, n’étaient pas des éléments normaux ! Et pourquoi diable cet animal la dévisageait-il avec des yeux pareils ? Si humains derrière leur couleur joliment dorée… Issana soupira malgré devant le comportement puéril qu’elle affichait devant l’animal. De toute évidence, celui-ci ne paraissait pas agressif. Et elle était également curieuse de connaître la raison de cette étrange situation. Elle se reprit donc et contourna l’arbre, devenu son refuge provisoire, esquissant un sourire à l’intention du loup.

« Merci de m’avoir tenu chaud… Mais tu ne devrais pas voler les affaires de quelqu’un pour autant… » ajouta-t-elle en désignant le manteau noir, toujours étendu par terre.

La folie la guettait : voilà qu’elle se mettait à parler à un animal ! Elle pensait quoi ? Qu’il allait lui répondre en retour ? Mieux : se transformer en humain pour lui parler ? La jeune femme se promit de ne plus remettre les pieds dans ce bar, étant donné l’alcool qu’ils servaient sur place…

Message par Invité Dim 13 Sep - 0:54

Revenir en haut Aller en bas
Après quelques heures, La jeune femme commença à remuer un peu. Elle toucha la fourrure d'Haru en affichant un sourire béat. Le loup fût extrêmement surpris lorsqu'elle le prit dans ses bras. Il ne pût se retenir de gesticuler un peu. Il faut dire que Haru n'avait pas vraiment l'habitude d'être pris dans les bras de quelqu'un, surtout ceux d'une femme. Au bout d'un petit moment l'humaine sembla réaliser qu'elle ne tenait pas une peluche, mais un gros loup noir dans ces bras. Prise de stupeur, elle lâcha Haru en poussant un cri strident, puis  elle essaya de se cacher derrière un arbre. Haru ne bougea pas et resta calme malgré le fait que ses oreilles sifflaient. Il voulait à tout prix éviter de la faire hurler de nouveau. Il ne savait pas s'il devait la trouver stupide ou s'il devait rigoler.

*Si j'avais eu envie de la bouffer, je l'aurai fait depuis un bon moment!* ricana-t-il intérieurement.

Une fois que l'humaine comprit qu'il ne lui voulait aucun mal, elle contourna l'arbre, lui fit un petit sourire et elle enchaîna sur une phrase.

- Merci de m’avoir tenu chaud… Mais tu ne devrais pas voler les affaires de quelqu’un pour autant…

Elle fixait le manteau d'Haru. Elle n'avait pas encore saisit qui était vraiment Haru. Après avoir soupiré, il se leva et s'étira. Il faisait presque jour, le soleil commençait à se lever. Le loup regarda un peu autour de lui, puis il vérifia à l'odeur qu'il n'y avait personne à proximité. Une fois assuré d'être seul, Il avança jusqu'à son sac à dos. Il l'avait caché derrière un arbre à côté de celui de la demoiselle. Il lança un petit regard à la femme et prit le sac dans sa gueule avant de retourner vers son manteau. Il se glissa dessous pour pouvoir y reprendre forme humaine, sans se faire traiter de pervers par cette femme qui était déjà pas mal bouleversée. S'il pouvait éviter de se faire arrêter pour exhibitionnisme dans un lieu public, ça l'arrangerait assez. Tout en reprenant forme humaine il ne put s’empêcher de la prévenir.

- Tu ferais mieux... de te retourner... lâcha-t-il après être redevenu un homme.

Il était là, nu, caché par un manteau en cuir. Son sac près de lui. Et pour couronner le tout, il y avait une femme derrière lui qui devait sûrement être en état de choc. Il est vrai que ce n'est pas très commun de voir un loup se changer en homme.

*Mon dieu, quelle ironie* soupira Haru intérieurement.

Il ouvrit son sac, mit un caleçon et son jeans bleu foncé. Une fois habillé de manière à peu près descente, il se releva pour faire face à l'humaine. Il la regardait d'un regard nouveau, celui d'un humain. Elle n'était pas très grande et blonde. Elle avait un peu la gueule d'un lendemain de soirée bien arrosé, mais elle n'était pas encore trop repoussante. Ce qui est sûre, s'est qu'en temps normal elle devait sûrement être assez jolie, en tout cas plus que maintenant. Haru se tenait debout devant elle, toujours torse nu. Il la fixait de ses yeux bleu glacial. Puis il décida de briser la glace.

- C'était pas une partie de plaisir rassure toi. affirma-t-il avec un petit sourire en coin avant de continuer, Et le manteau c'est le miens, je ne l'ai pas volé.

C'était plus fort que lui. Il était obligé de répondre de cette manière. Il n'avait envie que d'une seule chose, s'écraser la tête contre un mur. Au moins il ne lui avait pas répondu sur un ton mauvais. Il ressemblait plus à celui d'une personne amusée. Elle s’agrippait toujours à son arbre, comme si elle avait peur de tomber. Les effets de l'alcool ne s'étaient sûrement pas encore totalement dissipés. Il réfléchit et se retourna vers son sac à dos, puis il chercha une bouteille d'eau à l'intérieur. Il se rapprocha d'elle en laissant 5 mètres entre eux, puis il lui tends la fameuse bouteille d'eau plate. C'est en regardant ses mains qu'Haru remarqua qu'il ne portait pas ses gants. Il craignait un peu de l'effrayer avec ses mains munies de griffes au bout de doigts.

- Tu devrais boire... Tu fais un peu peur à voir. annonça Haru en ajoutant, C'est de l'eau plate, t'as pas à t'inquiéter.

Le bras toujours tendu, il attendait que cette chère demoiselle veuille bien prendre cette foutue bouteille d'eau. Déjà qu'il avait fait un énorme effort pour paraître un minimum amical. Bon c'est vrai qu'il faudrait que le jeune homme revoit sa façon d'être amical, mais c'est déjà un début. Fier de lui, il lança un petit sourire satisfait. Il faut dire qu'Haru avait fait sa bonne action de la journée.

Message par Invité Dim 13 Sep - 12:24

Revenir en haut Aller en bas
La scène qui suivit son commentaire la laissa sans voix : le loup venait récupérer ce qui ressemblait à un sac ? Sérieusement, son hallucination prenait des proportions inattendues ! Quoique non… Elle n’avait pas rêvé en sentant la douce fourrure noire contre elle, ni la chaleur bienfaisante qui s’était progressivement répandue dans ses membres, réanimant ceux-ci. Et si le loup était réel alors son petit numéro aussi… Les restes d’alcool ne l’aidaient pas à remettre de l’ordre dans ses réflexions silencieuses. Sa conscience se riait d’elle et de ses malheureux efforts pour tenter d’y voir plus clair, puisque ceux-ci se perdaient dans le brouillard dont son esprit faisait toujours parti. Alors l’animal laissa la place à un homme, jeune à première vue, si ses yeux ne lui jouaient pas un nouveau tour. Et, détail qui avait nettement son importance dans la suite de l’histoire, complètement nu… Le manteau le dissimulait en partie mais Issana pouvait s’en apercevoir tout de même. Elle cligna des yeux, interdite, non pas de découvrir un corps masculin – ceux-là, elle les connaissait déjà – mais sous l’effet de la surprise qu’occasionnait une telle métamorphose, la jeune femme ne sut quoi dire. Ce fut l’avertissement de son interlocuteur qui la ramena dans le monde réel et elle croisa les bras, visiblement amusée de cette soudaine inquiétude de la part de l’inconnu.

« Ne t’en fais pas pour moi, j’en ai déjà vu des hommes nus, ce n’est pas le tien qui va me faire rougir ! »

Sa voix avait retrouvé sa bonne humeur habituelle, même si elle adressait une légère petite pique malicieux à l’intention du jeune homme, lequel ne parut pas s’en formaliser puisqu’il entreprit aussitôt de s’habiller. Un hybride donc ? Elle n’en avait encore jamais rencontrés, personnellement dirons-nous. Comme toute personne se tenant plus ou moins informée de ce qui se passait au quotidien dans le monde, elle avait su qu’ils existaient et au cours de ses expériences, elle avait aperçu des êtres possédant des attributs propres aux animaux qu’ils incarnaient sous leur seconde forme. Le sourire de la lightness s’élargit plus encore quand elle vit l’inconnu la dévisageait, presque froidement.

« On ne m’avait jamais fait le coup de la peluche comme technique de drague… C’est pour le moins original mais ne crois pas que je vais te tomber dans les bras simplement parce que tu t’affiches torse nu hein ! »

La réponse de son interlocuteur l’amusa de plus belle et Issana rit de bon cœur : un son cristallin qui ne dura pas. C’était presque mignon de le voir se justifier pour quelque chose qu’elle avait compris depuis le moment où le loup avait attrapé le sac dans sa gueule pour l’éloigner de sa cachette provisoire. Mais elle fut réellement surprise de le voir soudain lui tendre une bouteille d’eau. La jeune femme allait tendre la main pour s’en saisir, lorsque le commentaire de son interlocuteur tomba. La lightness fronça les sourcils, ce qui lui donnait un peu l’expression d’une gamine prise sur le fait.

« Je te retourne le compliment Monsieur-le-nudiste. » répliqua-t-elle sans se démonter.

Sitôt que la bouteille changea de propriétaire, Issana ne perdit pas de temps à l’ouvrir pour en boire le contenu. D’une traite. L’alcool l’avait complètement déshydratée ! Elle poussa une exclamation satisfaite quand la dernière goutte de la bouteille glissa au fond de sa gorge et elle s’essuya rapidement les lèvres avant son avant-bras gauche. Avant de réaliser son impolitesse. Son regard allait de la bouteille vide au visage de l’inconnu et pour un peu, ses joues rosirent légèrement : ce qui se voyait très peu compte tenu de sa peau mate. On pouvait seulement le deviner à ce stade.

« Oups désolée. Il y a des fontaines dans le parc, je peux aller te la remplir si tu veux ? Non attends, je t’en achèterai une autre ! Promis ! »

Franchement, elle avait le chic pour se mettre dans des situations pas possibles… La lightness se racla la gorge, s’efforçant d’ignorer le regard bleu glacial que l’on dardait sur elle avant de demander :

« Pourquoi tu me regardes comme ça ? J’ai quelque chose sur le visage ? Me dis pas que tu m’en veux pour la bouteille ? Ce n’était que de l’eau du robinet, elle était déjà ouverte ! »

Après tout, elle venait de passer une bonne partie de la nuit – si ce n’était la nuit complète – dehors, allongée dans l’herbe. Elle n’aurait pas été surprise d’apprendre qu’elle avait à présent de la terre sur le visage ou… A moins que ce ne soit la manière qu’avait le jeune homme de dévisager les gens ? Comment savoir ?

Message par Invité Mer 16 Sep - 9:34

Revenir en haut Aller en bas
Haru leva les yeux au ciel lorsque le commentaire de la femme vis à vis de sa métamorphose tomba. Il ne savait pas si c'était à cause du nudiste ou si c'était plus la formalité de "monsieur" qui lui posait problème. Elle prit la bouteille et la boit cul-sec. Une chose dont il pouvait être sûre, c'est que après une soirée, une bonne bouteille d'eau ne faisait pas de mal. Haru ne pouvait pas s'empêcher de la fixé. Elle s'excusa pour la bouteille d'eau qu'elle venait de finir. A ce stade on pourrait presque dire qu'elle en était gênée. Cette réaction amusa un peu Haru. Il ne s'attendait pas vraiment à des excuses. Il remarqua que l'humaine était un peu mal alaise. Non pour la bouteille, mais surtout à cause de son regard. Il est vrai qu'il pourrait faire un effort pour être plus amical, pourtant c'est souvent ça manière de regarder. Quand il était petit, son frère lui faisait parfois remarquer que son regard était mauvais. Haru lui répondait avec un grand sourire et c'était réglé. Or là, il ne se voyait pas du tout sourire à une inconnue qui l'a traité de nudiste. Mais il y avait aussi autre chose. Cette femme est humaine certes, cependant une petite impression le chicanait. Il le ressentait un peu plus sous sa forme de loup. Il n'arrivait pas à dire de quoi elle diffère des autres humains.

- Non pas spécialement. T'as juste quelques brindilles dans les cheveux...

Il ne put s'empêcher de faire un petit sourire amusé. Elle venait de passer une nuit à dormir dehors en se réveillant à côté d'un loup et elle s’inquiétait encore pour son visage. En tout cas si elle s’inquiétait pour l'eau, Haru lui s'en fichait royalement. Cette eau provenait effectivement de son robinet. Il l'avait pensé à la remplir avant de partir hier soir. Il faut toujours être préventif, mais il ne s'en serait sûrement pas servit. En gros pour lui, elle s’inquiétait que pour des petites choses qui n'avaient aucune importance à ses yeux.

*Halala ces femmes.*

Haru hésitait à lui parler de son impression. Ce n'était que son sens animal qui le mettais en alerte, toutefois il ne perdrait rien à lui demander. Voilà, il se remettait à la dévisager de plus belle. Son regard de tout les jours est-il vraiment si mauvais que ça? Haru se demandait si avoir les yeux d'une couleur un peu plus chaude comme du vert, aurait changé quelque chose. De tout façon il n'aime pas spécialement se faire aborder par des inconnus. Même pour une cigarette. En pensant au mot cigarette, Haru eut une envie furieuse de fumer. Il alla chercher dans la poche intérieur de son manteau son paquet et son briquet.  Il pris une cigarette et l’alluma avant de ranger son matériel dans la poche de son jeans. Cette fois c'était l'humaine qui le dévisageait. Il se demanda pourquoi. Peut-être qu'elle fumait mais qu'elle n'avait plus de cigarette ou perdu son paquet. Dans un élan de bonté, Haru lui tendit son paquet. Donner une clope ne le tuera pas. Il ne put s'empêcher de poser la question sur la nature de la femme.

- Au faite, tu n'es pas totalement humaine non?

Il posa sa question sur un ton neutre. Il voulait évité de l'irrité avec ses remarques encore une fois. C'est pas qu'il n'apprécie pas se faire traiter de nudiste, mais c'est un peu tout comme. Effectivement il faisait un blocage sur l'insulte de nudiste. Peut-être pare que c'était en partie vrai. Il se perdit un peu dans ses pensées en attendant une quelconque réponse.

Message par Invité Mer 16 Sep - 19:16

Revenir en haut Aller en bas
Passé le soulagement de savoir que l’inconnu à l’amabilité rugueuse ne lui tiendrait pas rigueur pour avoir vidé sa bouteille sans avoir au préalable obtenu son autorisation – faut dire que la jeune femme réfléchissait souvent après avoir agi, malheureusement pour elle, ainsi que son entourage – Issana s’inquiéta soudain de l’image qu’elle devait renvoyer. Ses mains s’activèrent aussitôt, passant et repassant dans sa chevelure – pour une fois qu’elle les avait détachés, il fallait qu’elle décide de s’endormir à même la pelouse du parc ! –, le regard légèrement fuyant. Elle savait pertinemment qu’il n’y avait pas de quoi rougir suite à telle annonce. Après tout, cet homme l’avait vue, allongée ou plutôt, recroquevillée sur elle-même, en pleine nuit, dans le parc, en mimant une espèce de momie frigorifiée – bien que les momies ne parlaient plus – alors question impression, Issana se doutait d’avoir frappé fort. Pour que ce type ait accepté de rester en sa compagnie, soit il était plus gentil qu’il ne voulait lui faire croire au premier abord, soit aussi cinglé qu’elle. De surcroît, il n’avait probablement rien de mieux à faire, pensée qui arracha un nouveau sourire amusé à la jeune femme en dépit des circonstances peu habituelles de leur rencontre matinale désormais. Lorsqu’elle estima avoir éliminé toute éventuelle brindille dans sa chevelure blond platine, la lightness reporta son attention sur l’inconnu. Le fait d’apercevoir subitement une cigarette à ses lèvres fit dériver une nouvelle fois ses pensées : elle songea brusquement à l’homme qu’elle avait bousculé plus tôt dans les allées du parc. Lui aussi était un gros fumeur, étant donné l’odeur familière qu’il dégageait. Quoiqu’à ce stade, elle ignorait encore si son interlocuteur était un fervent adepte de la nicotine quotidienne ou non. Puisqu’il avait mis de côté ses aprioris pour demeurer en sa présence jusqu’à son réveil, quelque peu brutal, Issana se promit d’en faire de même avec lui. La vue du paquet tendu vers elle lui fit ouvrir de grands yeux. Comment il avait deviné son envie ? Bon d’accord, elle fixait avec un peu trop d’insistance mais…

« Merci ! » se contenta-t-elle de répondre, avec un petit sourire maladroit, avant d’accepter le bâtonnet de nicotine en même temps qu’un briquet renommé « Reviens » pour l’occasion.

La première bouffée fut savourée avec un plaisir à peine dissimulé. Un autre des avantages que lui apportait cette nouvelle existence en plus de l’immortalité, était l’incapacité à tomber malade, qu’importe la méthode employée pour y parvenir. Autrement dit, la jeune femme pouvait fumer comme un sapeur-pompier, ses poumons ne craignaient rien. Ce qui réduisait considérablement les mises en œuvre de certains de ses congénères pour se tuer à petit feu, sans vilain jeux de mots. L’immortalité rimait parfois avec fardeau, et Issana ne comprenait que trop bien ce point de vue. Une raison supplémentaire pour s’être décidée à couper tout pont avec sa famille. Contempler les ravages du temps sur ses proches directs était la pire des punitions de son point de vue. Son regard observait les vapeurs fantomatiques qui s’échappaient successivement d’entre ses lèvres. Dans le ciel encore noir, la fumée se voyait très distinctement. Ce qui ne changeait pas grand-chose au final puisque la lightness était parfaitement incapable de moduler la fumée pour faire apparaître les formes voulues, à la manière des signaux de fumée indiens. Le ton fut neutre, néanmoins, il suffit pour qu’Issana reporte son attention en direction de son interlocuteur. Pas totalement humaine ? Elle détestait cette manière, maladroite, de définir ce qu’elle était. Mais elle n’en laissa rien paraître. S’intéresser aux autres semblait être une tâche suffisamment ardue pour le jeune homme, que la lightness n’eut pas l’envie de le décourager en la rabrouant pour ses manières un peu trop abruptes. Elle était même surprise qu’il puisse s’interroger à ce sujet, alors qu’ils venaient tout juste de se rencontrer… Est-ce que les hybrides avaient de meilleurs sens ? La réponse était évidente mais elle ne pensait pas sentir différemment d’un humain lambda pourtant…

« Si je te réponds, tu m’expliques pourquoi tu es si triste à l’intérieur ? » osa-t-elle demander avec une pointe de malice dans la voix.

Maintenant, ils étaient deux à avoir mis les pieds dans le plat, le partageant même ! En voyant l’expression de son interlocuteur, Issana jugea bon de poursuivre, apportant même un début de réponse à la question de ce dernier :

« Je ne pensais pas possible que quelqu’un s’en aperçoive aussi vite mais… En effet, je ne suis pas humaine. Voilà pourquoi j’ai ressenti… Cette solitude émaner de toi lorsque je te tenais dans mes bras. » Avant d’ajouter dans la foulée en voyant l’inconnu ouvrir la bouche : « Je ne l’ai pas choisi ! C’est quelque chose de…propre à ma race… Je sais que ça peut sembler bizarre, voire carrément intrusif et si tu ne me crois pas, tant pis. Du moment que tu ne penses pas que c’est une tentative foireuse d’une alcoolique louche qui essaye de remplir son lit avant l’aube… » conclut-elle en riant de bon cœur.

L’embarras demeurait, peut-être même que son rire résonnait de manière légèrement crispée. Elle n’en savait rien. A ce stade, la lightness espérait simplement que son interlocuteur ne tourne pas les talons, certainement encore plus gêné qu’elle par de telles révélations. Les hommes et leurs émotions. De véritables huitres. Issana finit par lui adresser un grand sourire.

« J’entends de l’eau pas loin, je vais remplir cette bouteille et je reviens. Ça te laisse le temps de choisir de rester ou de partir. La balle est dans ton camp ! »

Et sans même attendre de réponse, la jeune femme tourna les talons à toute vitesse. L’eau avait achevé de lui remettre les idées en place et sa vision ne lui jouait plus aucun tour à présent. Elle ne mit pas longtemps pour dénicher la fontaine dont elle percevait le doux clapotis dans son dos. Par chance, elle ne fut pas accostée lors de son entreprise en solitaire et sitôt le bassin circulaire rejoint, Issana commença à remplir la bouteille. Elle avait beau accusé le manque de tact de l’inconnu, elle ne faisait pas mieux dans son genre. Les hommes avides de compagnie étaient plus faciles. Mais tout le monde n’était pas aussi à l’aise qu’elle dans les relations humaines. Son sauveur présumé en faisait partie. Serait-il encore là quand elle reviendrait ? Ou la suivrait-il carrément ? La lightness poussa un soupir. Vivement le lever du soleil, qu’elle se sente d’humeur moins pessimiste !

Message par Invité Dim 20 Sep - 15:00

Revenir en haut Aller en bas
La femme tourna les talons est parti chercher une fontaine pour remplir ma bouteille d’eau. Haru était encore surpris par ces mots. Qui pouvait bien être cette femme ? Quelle était sa race ? Elle pouvait donc ressentir les émotions de quelqu’un. Haru avait déjà croisé des vampires, un ou deux lycanthropes, des hybrides et des humains. Or il n’avait jamais rencontré une créature de la sorte. Un petit vent frai vient interrompre ces pensées. Malgré le fait qu’il soit à moitié loup, il reste humain. C’est en soupirant qu’il se dirigea vers son sac à dos. Il enfila son t-shirt noir qu’il recouvra de son manteau aussi sombre que son t-shirt. C’est en cherchant ses gants dans sa poche que ces doigts heurtèrent un petit objet de forme circulaire. Haru savait très bien ce qu’était ce petit objet. C’était la bague de son père. Même en fermant les yeux et en passant ses doigts sur ce petit bijou, il arrivait à revoir tous les détails de ses gravures. Il ne savait plus combien de fois il avait passé ses soirées à la contempler. Il l’a sorti de sa poche pour mieux la voir. La bague en argent de la famille Astine accrochée à une chaîne en or blanc. Elle brillait grâce à un mince rayon de soleil perçant l’horizon. Il la passa autour du cou. Il ne put s’empêcher de penser au passé.

Il revoyait la petite maison au bord de la forêt. Cette petite maison paisible. Il revoyait  sa mère assise sur le banc à l’arrière de la maison buvant son thé, la tête posée sur l’épaule son père à ses côtés .Un sourire passible sur ses lèvres. Les yeux de son tendre époux rivé sur elle. Haru avait les mêmes yeux que son père. Un regard d’un bleu glacial. Mais malgré ce regard, on pouvait apercevoir tout l’amour qu’il portait à sa femme. L’image de son frère lui tendant la main pour aller jouer dans les bois. Luca était tout pour lui. Il le consolait à chaque fois qu’il pleurait. Le sourire rayonnant de son frère lui donnait espoir. Les iris de Luca étaient d’un vert semblable à l’éclat d’une émeraude comme ceux de sa mère. C’est quand Haru repense au passé qu’il ressent la solitude. Le passé qu’il a essayé  d’oublier le hante toujours. La femme avait vu juste. Il était triste et seul. Il n’avait plus de famille, il n’avait pas d’amis. Il avait juste une petite ratte en fin de vie. Pixel arrivait au bout du rouleau. S’occuper de ce petit animal lui donnait quelque chose à faire. Une responsabilité et cela lui a permis de garder un côté humain. Mais sans cette petite il n’a plus rien d’important. Il n’a aucuns amis. Haru fuit les gens par peur de les perdent. Il ouvrit grand les yeux et regarda le ciel. Était-il en train de ce détruire à force de vivre dans le passé ? Il sera les dents.

Haru finit par se calmer quelques instants après. Il mit ses gants pour ensuite sortir son paquet de cigarette. Une forte odeur de cigarette traînait non loin. Vu l’odeur il devait y avoir au moins deux ou trois personnes. Le parfum peu agréable avançait dans la direction que la femme avait prise. Haru alluma sa cigarette et partit dans la même direction que la femme avait prise. Il marchait lentement pour mieux entendre les sons autour de lui. Le vent soufflait à son avantage. Il senti l’odeur de la fille et l’odeur des cigarettes non loin. Haru pressa un peu le pas. Elle était là, entrain de remplir la bouteille d'eau. Les autres odeurs commençait à s'éloigner. Il se rapprocha de le fontaine et se planta devant, à quelques pas de la fille. Il contemplait son visage déformé par l'eau trouble.

Tu voulais savoir pourquoi je suis triste? commença haru qui regardait toujours son reflet. J'ai vu toute ma famille se faire tuer par des humains.

Il brisa le silence avec cette phrase, qu'il sortit sèchement. Dire ces mots le rendait fou de rage intérieurement. Il détourna son regard vers la fille. Essayant de voir sa réaction sur son vissage. La seule chose qu'il ne souhaitait pas apercevoir, c'était de la pitié. Il détestait que les gens aient pitié de lui plus que tout. Cela l’exaspérait au plus haut point.

Message par Invité Mar 22 Sep - 19:52

Revenir en haut Aller en bas
En entendant des bruits de pas derrière elle, la lightness se surprit à sourire bêtement. Au fond, elle n’avait aucune certitude qu’il s’agissait bien de cet étrange jeune homme, un peu sauveur malgré lui. Peut-être qu’il était question de cet autre énergumène précédemment rencontré dans l’une des allées du parc ? Issana savait qu’elle prenait un risque en refusant de se retourner pour devenir témoin de l’approcher de l’inconnu, ou du moins, ne serait-ce que pour jeter un coup d’œil par-dessus son épaule et s’assurer que c’était bien lui. Mais elle avait ce on-ne-sait-quoi de pressentiment qui lui dictait de ne pas s’en faire. La jeune femme avait toujours été ainsi, à faire confiance. Elle croyait dur comme fer dans les bons côtés de la nature humaine et ce n’était pas une nuit blanche qui allait la détourner de ses principes ! Certes, certains individus n’étaient pas vraiment fréquentables mais il n’était pas exclu de les sauver pour autant ! La lightness émit un petit cri de surprise quand la bouteille, à présent pleine à ras-bord, débordait par l’unique extrémité circulaire, laissant l’eau froide ruisseler le long de ses doigts. Maugréant faiblement contre le si peu d’attention qu’elle prêtait à ses faits et gestes, Issana s’empressa de reculer la bouteille, la vidant un peu afin de pouvoir la refermer. Elle allait s’essuyer prestement les doigts, sans aucune grâce particulière sur la surface en jeans de son minishort mais l’entrée en matière de son interlocuteur la figea net dans son mouvement. Au lieu de quoi, elle laissa bêtement chuter quelques gouttes d’eau en direction du sol. Lentement, la jeune femme s’autorisa un coup d’œil en biais vers lui.

« Je suis désolée, je ne voulais pas… »

Parler de ça ? Puisqu’elle était celle à l’origine de cette tournure de la conversation, c’était un peu osé de sa part de s’afficher comme innocente présumée ! Son regard dévia pour se reporter sur la fontaine, laquelle ne cessait de répandre l’eau tout autour d’elle, meublant ainsi le silence qui venait de s’installer, une fois de plus, entre eux.

« J’imagine que tu dois détester les humains. J’ai perçu de la colère liée à ta tristesse. » détailla-t-elle en guise d’explications, même si elle se sentait un peu mal à l’aise de décortiquer méthodiquement ce qu’elle ressentait naturellement au contact d’autrui. « Tu es courageux d’être venu vivre dans une ville qui prône la paix entre les créatures et les humains. Tu ne désires pas la mort des seconds ? »

Sujet des plus sensibles. Ce n’était pas l’un de ceux que l’on abordait facilement avec un inconnu tout juste rencontré, dans le parc, en pleine nuit de surcroît. Si jamais son interlocuteur faisait partie de ce mouvement anti-Cercle et qu’il jugeait qu’elle en savait trop sur son compte… Non, jamais il ne se serait préoccupé d’elle si tel était le cas. A moins qu’il n’existe de gentils rebelles ? L’hypothèse tenait la route et Issana se fixa ainsi comme mission de leur insuffler le goût pour la paix. Tâche difficile en apparence…

« Je dois m’estimer chanceuse alors ? Que je ne sois pas humaine… Sinon tu m’aurais dévorée pour venger ta famille ? » conclut-elle en lâchant un petit rire nerveux qui ne lui ressemblait pas.

Soudain, elle s’imaginait plutôt bien en petit chaperon rouge reconvertie en Blanche Neige et songeait déjà à lui faire le coup des répliques cultes au sujet de son anatomie. Au lieu de ça, la lightness se perdit de nouveau dans ses pensées. Elle réalisait à quel point la vie pouvait être injuste. Elle privait certains de tout ce qui leur était précieux, à commencer par leur famille, tandis que la jeune femme avait volontairement choisi de tourner le dos à la sienne, cruellement consciente du trop-plein de difficultés qu’auraient généré les retrouvailles avec ses proches.

« Je suis désolée… De savoir que tu as perdu ta famille alors que la mienne est toujours en vie et que j’ai choisi de l’oublier pour les préserver de ce que je suis devenue… J’aimerais que nos situations soient inversées et que tu n’aies plus à traîner cette souffrance. Sincèrement. »

Réalisant que trop tard la portée de ses mots, Issana subit un électrochoc. Peut-être que souhaiter une chose pareille permettrait à son sauveur d’être moins triste à l’intérieur et de mener une vie heureuse, entouré des personnes qu’il chérissait. Mais souhaiter inverser le cours des choses reviendrait à lui faire porter le poids de son propre malheur à elle ! Si son interlocuteur était aussi égoïste qu’il le laissait penser aux premiers abords, cela ne lui ferait rien, hors, ce n’était pas le cas. Un égoïste ne se serait pas retourné sur sa pauvre personne… En proie à un début de confusion mentale qu’elle ne supportait pas le moins du monde, la lightness lâcha soudain la bouteille, ignorant si celle-ci conserva un équilibre précaire sur le rebord arrondi du bassin ou bien si elle chuta lamentablement dans l’eau glacée, pour ensuite lever les bras au ciel étoilé.

« LEVE TOI SOLEIL ! » s’époumona-t-elle d’un coup, sans le moindre avertissement.

Si elle ne passait toujours pas pour une folle après ce genre de cri de guerre, disons, bien particulier, la jeune femme serait fière d’avoir repoussé une nouvelle fois ses limites dans ce domaine.

Message par Invité Ven 25 Sep - 14:35

Revenir en haut Aller en bas
Haru vit la femme se figer sur ses dernières paroles. Elle commença une phrase d’excuse mais elle s’arrêta net. A quoi bon s’excuser, c’est elle qui avait posé la question. C’est après un long silence qu’elle entama le sujet des humains. Dire qu’il est courageux de vire dans cette ville n’était pas le bon terme d’après Haru. Il a débarqué dans cette ville uniquement parce que c’était la dernière volonté de sa mère. Il aurait très bien pu rester en solitaire dans la forêt. Cela aurait peut-être été plus facile. C’est au moment où la fille posa la question sur le désire d’Haru par rapport de ces derniers. Bien sûre qu’il ne leurs souhaitaient que ça. Il détestait ces êtres stupides qui se croient tout permis et au-dessus de tous le mondes. Ils n’acceptent pas tous ce qui est différent d’eux. Ils ont  peur de toutes ces créatures dîtes surnaturelles. Du coup vu qu’ils ne sont pas contents, ils décident de tous les exterminer. Ces créatures sont juste stupides et ignorantes. Voilà pourquoi Haru voudrait les voir tous périr de la pire manière possible, lente et douloureuse. Le jeune homme réalisa qu’il ne pouvait pas répondre ça à cette femme. Il se ferait traiter de rebelle et enfermer. Après tout, ce n’est pas ce qu’il était ? Haru cherchait à rejoindre les rebelles. Il n’en faisait pas encore réellement partit, mais il ne serait pas contre cette idée. Il ne pouvait définitivement pas répondre ça à cette fille. Il finit par lâcher un petit soupire avant de lui répondre.

- Et si c’était le cas ? Si je voulais vraiment leurs morts ? questionna le jeune homme pour éviter de se vendre.

Haru préférait lui répondre en lui reposant la question mais tournée un peu différemment. Si elle faisait partie du mouvement du Cercle, il n’était pas sûr qu’elle le laisserait partir si facilement. Après tout, Haru ne voulait que la mort des humains. Les autres surnaturelles ne le dérangeaient pas plus que ça.  Pour détendre un peu l’atmosphère, elle lâcha une petite phrase quelque peu maladroite. Mais bon, elle donnait l’impression de se sentir un peu coupable de la tournure de la discussion. Il décida de se prendre au jeu pour éviter de rendre cette conversation encore moins agréable.

- Je ne dévore pas les humains… Ils ont mauvais goût. explosa enfin Haru.

Il ne put retenir son petit côté moqueur cette fois. Un petit sourire en coin presque mauvais se dessina sur son visage rien qu’en y pensant. Pour une fois, il y avait un petit peu de vrai. Les humains le dégoûtait tellement qu’il ne pourrait sûrement pas les dévorer, juste les tuer. Sauf s’il n’a pas mangé depuis plusieurs jours. Il se perdait un peu dans ses pensées, quand la voix de la demoiselle le ramena à l’ordre. Il écarquilla grand les yeux sur les mots de la femme. Il avait presque envie de la faire répéter pour être sûre d’avoir bien entendu. Malheureusement il avait très bien compris ce qu’elle avait dit. C’était la première fois que quelqu’un lui sortit une phrase du genre. C’était assez maladroit, mais on pouvait y percevoir de la gentillesse dans cette phrase, voir même un peu de regret. Haru ne pouvait pas accepter une personne souhaite être à sa place et d’endosser sa douleur.

- Tu ne devrais pas souhaiter ce genre de chose. Fini-t-il par conclure.

Il ne disait pas ça à mal. Or échanger sa situation avec quelqu’un était pour lui impensable. Qui pourrait souhaiter avoir toutes sa famille mourir sous ses yeux ? Il fallait être stupide ou trop gentil pour dire des choses comme ça. Cette femme devait simplement être trop gentille.

*Ou trop stupide* pensa-t-il

Il remarqua qu’il tenait la bague de son père qui était retenue par sa chaînette en or blanc dans sa main. Il avait sûrement fait ce mouvement machinalement. Il entendit la bouteille d’eau tombé dans l’eau et un cris quelques peu original. La fille venait de hurler soleil lèves toi. Haru lui lança un regard interrogateur. Elle donnait l’impression d’être vachement spéciale. Haru ne put s’empêcher lâcher un petit rire. Il en fut surpris lui-même.

-Tu cries souvent comme ça dans des lieux publics ?

Le regard moqueur d’haru était braqué sur elle. Peut-être que cette journée sera pas aussi ennuyante que les précédente.

Message par Invité Mar 29 Sep - 22:37

Revenir en haut Aller en bas
Et si c’était le cas ? Ces quelques mots ne cessèrent de repasser en boucle dans son esprit, froissant ses propres pensées qui peinaient à s’imposer derrière les parois de sa boite crânienne. Même en ayant imaginé le pire scénario en refusant malgré tout d’y croire, Issana le dévisagea sans voix pendant quelques minutes. Passée la surprise, la tristesse s’installa dans ses yeux et son sourire. Etait-il sérieux ? Ou bien tentait-il de tester les limites de la tolérance de son interlocutrice, dont il ignorait toujours le nom et les prises de position.

« Je pense que… Si c’était le cas, ce serait vraiment triste. »

Quoi ajouter de plus ? Pour elle, c’était limpide de son point de vue puisqu’elle espérait toujours le meilleur de l’humanité. La lightness secoua vivement la tête, comme pour se reprendre alors qu’elle sentait un défaitisme sans nom l’envahir doucement.

« Il y a une chose qui procure plus de plaisir que celle de prendre une vie pour se venger. C’est celle de savoir pardonner. » conclut-elle avec un timide sourire.

Heureusement que le commentaire moqueur de l’inconnu lui fit retrouver son assurance d’antan. La jeune femme s’autorisa même un petit rire sincère, preuve étant que sa bonne humeur était revenue avec le drôle d’humour de son interlocuteur :

« Seigneur, tu as le sens de l’humour en plus ?! C’est pour que je me sente mieux de n’être plus humaine ? » se moqua-t-elle gentiment, sans cesser de sourire avec espièglerie.

Mais tel un yoyo qui se balance au bout du doigt d’un enfant, la conversation reprit une tournure plus sérieuse que l’instant d’avant. Et encore une fois, elle en était la responsable. Pour la première fois depuis longtemps, Issana se demanda franchement si elle n’allait pas devoir apprendre à tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler désormais. Cela n’avait jamais été dans ses intentions, et ce, dès le départ mais elle se rendait compte des gaffes qu’elle commettait, à parler ainsi, avec un parfait inconnu, en plein milieu de la nuit !

« J’ai ce besoin qui m’anime, de vouloir rendre les gens heureux alors si ça se fait au détriment du mien… Ça me va. »

Entendre rire son interlocuteur fut comme une première victoire pour elle. La lightness ne pouvait plus se considérer comme un cas – presque – désespéré à présent ! La jeune femme lui rendit son regard, toutefois moins moqueur et plus, confiant et heureux, tel qu’il était en temps normal.

« Et pourquoi pas ? »

Comme pour joindre le geste à la parole, Issana inspira profondément cette fois-ci, remplissant ses poumons d’air pour se remettre à crier quelque chose d’aussi insensé que « Soleil lève-toi ! » sauf qu’elle entendit des voix masculins non loin d’eux et qui se rapprochaient. Interrompue net dans son élan, la jeune femme sentit ses poumons se dégonfler à la vitesse de la lumière et lâcha un son encore moins humain qu’ils ne l’étaient tous les deux. Un bruit étrange à mi-chemin entre le crachat et le gloussement. Instinctivement, elle se pencha en avant pour tenter d’étouffer le son qui franchissait ses lèvres mais bientôt, la lightness éclata d’un rire bien plus franc que le précédent. La patrouille de policiers leur jeta un regard intrigué avant de poursuivre leur route. De toutes évidences, ils n’étaient là que pour une simple ronde, non l’arrestation d’un hybride loup prompt à se venger de l’humanité toute entière après que cette même pseudo humanité ait tué sa famille.

« Je prendrais bien un café mais… Il est trop tôt. On va chez moi ? »

En effet, l’aube ne pointait pas encore ses toutes premières lueurs couleur sang et sur le moment, Issana songeait réellement une bonne tasse de café bien chaud, non pas parce qu’elle avait froid mais parce qu’elle serait à l’antenne dans quelques heures. Et commencer une journée sans café après une nuit blanche, c’était vivement déconseillé, même pour elle ! Sauf qu’en croisant le regard de son interlocuteur, la lightness réalisa soudain l’ambiguïté monstre de sa question. Sauf que cette fois, elle fronça carrément les sourcils en croisant les bras, alors qu’elle soutenait le regard de l’inconnu.

« Pour le café, hein. Tu n’es pas mon genre. Désolée ? »

Message par Invité Mar 6 Oct - 16:20

Revenir en haut Aller en bas
Haru vit la femme se préparer à lancer un nouveau cri. Mais elle s’arrêta soudainement entendant des gens arrivé. C’était une patrouille de police. Elle riait de bon cœur à cause de l’étrange son qui était sorti de sa bouche quelques secondes plutôt. Cette femme intriguait un peu Haru. Peut-être parce qu’elle n’avait pas la lumière à tous les étages selon l’hybride. Bon il ne lui dirait pas ça comme il le pense. C’est la proposition de la demoiselle qui frappa le jeune homme. Il ne s’attendait vraiment pas à ce qu’elle lui fasse une invitation de ce genre. Surtout qu’elle avait surement bien compris qu’il détestait les humains. Haru se demanda si cette fille n’avait pas quelques tendances suicidaires ou si elle était juste inconsciente. Or elle devait avoir compris que l’hybride ne lui voulait pas de mal. Il aurait pu sans autres la tuer pendant son sommeil. C’est en croisant le regard d’haru que la femme croisa les bras et fronça les sourcils. Elle se sentait obligée de préciser pour le café, comme si Haru aurait pu penser qu’elle sous-entendant quelques choses. C’est vrai qu’en y pensant, sa phrase était assez tendancieuse. Le jeune homme sourit. Il était amusé de la voir ce justifié comme ça.

- T’inquiètes pas pour ça, t’es trop "humaine" à mon goût.  Lança-t-il d’une voix toujours aussi moqueuse.

Haru ne réussit pas à retenir cette phrase et à bien accentuer le mot humaine. Il avait toujours son petit côté provocateur et moqueur. Cette femme devait être vraiment en confiance pour inviter un pur inconnu chez elle. Il ne connaissait même pas son nom. L’hybride se demanda comment la demoiselle se nommait. Il hésita un bref instant avant de se lancer pour lui poser la question.

- Tu invites souvent des inconnus aux quels tu ne connais même pas le nom chez toi comme ça ? questionna Haru

Bon ce n’est pas la meilleure façon de demander un prénom, mais il se sentait obligé de le demander à sa manière. Il avait retrouvé une partie de sa bonne humeur. Il n’aurait jamais pensé une seule seconde qu’une rencontre comme celle-ci pouvait vraiment avoir lieu. Il n’avait toujours pas accepté l'offre du café. Il regarda autour de lui. Le soleil commençait à pointer son nez. On pouvait maintenant distingue quelques ombres d’arbres sur le sol. Il reposa son regard sur l’inconnue. C’est avec un sourire en coin qu’il accepta la proposition de la femme.

- Par contre pour le café ce n’est pas de refus si l’invitation est toujours valable.  Lança-t-il.

Haru avait encore ce petit sourire aux lèvres. Depuis son arrivée dans cette ville, il ne s’était pas vraiment donné l’occasion de discuter avec quelqu’un. Il avait envie d’en savoir plus sur cette fille. Elle a pourtant l’aire d’une humaine même si elle n’en est pas une. Peut-être que Haru trouvera des réponses à sa question en voyant l’environnement dans lequel elle vit. Un premier rayon de soleil vint éclairer une partie du visage de l’hybride. C’est fou ce qu’il pouvait apprécier sentir la chaleur de cette grosse boule de feu sur son visage.

Message par Invité Sam 10 Oct - 23:25

Revenir en haut Aller en bas
« Trop humaine »… A en juger par l’accentuation volontairement provocatrice que son interlocuteur plaça sur le second terme, il était évident que ce n’était pas vraiment un compliment de son point de vue. S’il savait seulement à quel point il venait de le rendre heureuse en la considérant sous cet angle. Bien sûr qu’elle aurait toujours l’air plus humaine sur un plan physique qu’un hybride avec ses attributs appartenant à son animal totem. Sauf qu’elle ne l’était plus. Issana ne vieillissait plus comme les jeunes femmes de son âge et curieusement, son nouveau statut lui avait apporté un regard bienveillant sur le monde qui l’entourait. Une vision qui faisait défaut à trop d’individus selon elle. A commencer par ce charmant garçon dès lors qu’il se mettait à sourire. Et cela, la lightness ne manqua pas l’occasion de le lui faire remarquer…

« Tu devrais sourire plus souvent, tu es mignon comme ça. L’air renfrogné ça ne te va pas. »

Cela dit, Issana s’éloigna de la fontaine, non sans jeter un regard en direction des policiers qui s’éloignaient avant de reporter son attention sur son interlocuteur, histoire de s’assurer que ce dernier lui emboîtait bien le pas. Et lorsque la question tomba, le sourire de la lightness s’élargit un peu plus :

« Tu peux aussi me demander mon prénom tu sais ? Ou alors on restera de parfaits inconnus, c’est plus mystérieux ainsi ! »

A croire qu’elle avait réponse à tout avec sa langue bien pendue. Evidemment que l’invitation était toujours valable ! La jeune femme se surprit simplement à espérer en cours de route qu’il lui restait effectivement du café dans l’un de ses placards… Il lui arrivait d’en boire oui mais elle lui préférait largement le thé. Quelle tête ferait l’inconnu quand elle lui proposerait subitement un thé vert plutôt qu’une tasse du breuvage amer et noir ? Peut-être qu’il n’aimait pas le thé ? Il n’avait pas l’air d’aimer grand-chose à première vue… Issana ne put s’empêcher d’observer le jeune homme apprécier les premiers rayons de l’astre solaire pointant enfin le bout de son nez. Dire qu’il avait l’air presque serein ainsi… Expression qui s’envola aussitôt que son regard bleu rencontra le sien. Nullement impressionnée, la lightness soutint le contact visuel avant de s’autoriser une énième boutade :

« Je ne t’ai pas dit que je commande au soleil ? » lança-t-elle sur fond de plaisanterie.

L’aube accompagna leur départ du parc. De loin, ils auraient pu ressembler à n’importe quel couple revenant de boite de nuit. Oui sauf que chacun des deux maintenait une certaine distance.


« Surtout lui en fait. Le ronchon. »


Malgré tout, la jeune femme ne s’en formalisa pas plus que cela. Il aurait été vraiment étrange qu’ils se montrent plus proches et tactiles l’un envers l’autre alors qu’ils venaient tout juste de se rencontrer.


« Peut-être est-il simplement pudique ? Ou coincé ? » songea-t-elle.


Cette dernière hypothèse la fit sourire malgré elle et Issana pria intérieurement pour que son amusement ne se voie pas trop dans ses yeux ou même les traits de son visage. Il ne manquait plus que son interlocuteur aille s’imaginer qu’elle se fichait de lui en silence ! Même si c’était un peu le cas en définitive… Au détour de quelques rues aussi peu animées que l’étaient les allées du parc municipal, la lightness s’arrêta devant une large porte en bois. L’immeuble en lui-même reflétait une apparence plutôt ancienne vue de l’extérieur et après avoir insisté pour que l’inconnu se retourne le temps qu’elle compose le code secret pour ouvrir l’imposante porte, ils purent enfin pénétrer à l’intérieur. Un vaste hall les accueillit en son sein, au sol marbré de noir et de blanc. Sur un pan de mur à gauche, se trouvait l’ensemble des boites aux lettres des occupants de l’immeuble et au fond, on apercevait un vieil ascenseur dans lequel à peine quatre personnes pouvaient espérer tenir. Issana y mit les pieds en expliquant que son appartement étant au 6ème étage, libre à son interlocuteur de gravir les escaliers si l’envie lui prenait. Elle se ferait une joie de l’attendre en haut, minimisant l’effort. La discussion se conclut donc sur la décision de prendre l’ascenseur ensemble. Une fois le 6ème étage atteint, la jeune femme conduisit son invité improvisé chez elle. L’appartement ne donnait pas sous les combles mais un sacré désordre y régnait, donnant l’illusion qu’une tornade blonde était passée sur les lieux. Ce qui masquait presque le style plutôt vétuste de l’appartement, lequel aurait pu être davantage mis en valeur.

« Je suis quelque peu… désordonnée. » expliqua l’intéressée, nullement gênée par l’image qu’elle renvoyait d’elle-même. « Tu peux t’asseoir sur le canapé pendant que je nous prépare du café. »

Chose qu’elle s’empressa de faire, du moins, après avoir attrapé quelques affaires et vêtements – toutes catégories confondues – qui traînaient dans le passage, en se contentant d’ouvrir une porte pour jeter la boule à l’intérieur. Sa chambre ou plutôt son dépotoir personnel. Histoire que son hôte ait tout de même la place pour s’installer le temps qu’elle s’exécute. D’ailleurs, la lightness ne tarda pas à revenir avec deux tasses fumantes – merci machine à café – et réalisa soudain quelque chose en voyant l’inconnu lever les yeux vers elle.

« Tu es assis sur l’une de mes culottes… Juste comme ça. » commenta-t-elle le plus naturellement du monde.


Message par Invité Mar 20 Oct - 21:31

Revenir en haut Aller en bas
La remarque de l’inconnue surprit un peu Haru. A vrai dire il ne s’attendait absolument pas à ce que quelqu’un lui sorte ça. Un sourire en coin sadique s’afficha sur le visage de l’hybride. Il avait une tête assez terrifiante comme ça. Son regard était braqué sur la femme.

- Vraiment ? lança Haru.

Avec sa tête de psychopathe, il ne devait surement plus rien avoir de mignon sur son visage. Il n’allait quand même pas rester avec cette expression plus longtemps. Elle n’avait pas donné son prénom à Haru. Ce n’était pas vraiment un problème pour le jeune homme. Elle devait forcément faire partie des rangs du cercle. Autant évité de se retrouver d’office dans leur collimateur. Cela serait bien dommage pour Haru qui était plein de projet. Peut-être qu’un jour ils se reverront tous les deux mais en temps qu’ennemis. La question était surtout pourrait-il la tué s’il le fallait ? L’hybride laissa ses pensées de côté, puis posa son regard bleu glacial sur la fille. Elle soutint le regard du jeune homme avant de lui annoncer que c’était elle qui commandait au soleil. Haru sourit de plus belle. Il se contenta d’acquiescer avec un petit soupire. Ils quittèrent le parc à l’aube. Le jeune homme s’efforçait de maintenir en certaine distance entre eux. Il n’aimait pas vraiment être collé par quelqu’un et puis ils ne se connaissaient pas. Il se rappelait qu’une fois arrivée dans cette ville, il aimait bien sortir en boîte de temps en temps. Il n’avait jamais été très intéressé par les filles, pourtant il en avait côtoyé quelques ’une. Certes cela commençait à dater un peu. Haru ne sortait plus beaucoup en ce moment. Il donnait plus l’impression de fuir les gens plus qu’autre chose. Ils continuèrent de marcher un petit moment avant de s’arrêter devant une large porte en bois sombre. L’hybride observa l’immeuble qui semblait dater, mais il avait un certain charme qui lui plaisait bien. L’inconnue insista pour que le jeune homme se retourne pendant qu’elle composait le code secret pour ouvrir la porte. C’est en levant les yeux au ciel que Haru céda à la demander de la femme. Une fois à l’intérieur, il découvrit un grand hall au sol marbré. Les deux inconnus arrivèrent devant un vieil ascenseur. La fille lui expliqua qu’il avait le choix entre se taper six étages à pied ou monter avec elle. Le choix de monter avec elle fut assez instantané. Une fois devant la porte de son appartement, elle l’invita à entrer.

Haru découvrit un appartement où les habits régnaient sur le sol. Elle n’était apparemment pas fan du rangement. Il ne s’attendait pas vraiment à ça, mais bon ça lui était un peu égal de toute façon. La femme lui avertis qu’elle était quelques peu bordélique et qu’il pouvait s’asseoir sur le canapé. L’hybride alla se posé sur le canapé. Il enleva son sac à dos, qu’il plaça à côté de ses jambes. Il retira ensuite sa veste et ses gants pour les déposé à côté de lui. Maintenant qu’il faisait jour, on pouvait voir la cicatrice de la morsure du renard sur le bras droit d’Haru. La fille revint avec deux tasses de café fumantes. C’était sa remarque qui fit tilt au jeune homme qui n’avait pas regardé où il avait posé ses fesses. Il y avait effectivement un bout de tissu noir qui dépassait de sous sa cuisse. L’hybride prit le sous-vêtement du bout de sa griffe qui lui sert d’ongle. C’était une culotte noire basique sans motif. Il fut quand même un peu déçu. Quitte à tomber sur un sous-vêtement, autant qu’il soit joli. Au moins Haru put constater qu’elle n’était pas sale à l’odeur. Les joies d’avoir un odorat plus sensible que les humains. Il regarda la femme avec un sourire.

- J’aurai pensée qu’une fille comme toi aurait plus de goût que ça en lingerie.

Le fameux petit côté moqueur du jeune homme était enfin de retour.

Message par Invité Mer 21 Oct - 15:10

Revenir en haut Aller en bas
« Une fille comme moi ? C’est-à-dire ? » demanda-t-elle en arquant un sourcil.

Comment son interlocuteur la voyait ? Dans le fond, la jeune femme s’en moquait éperdument, cela faisait belle lurette qu’elle ne se souciait plus du regard des autres sur sa personnalité disons, envahissante. Et pour l’avoir découverte, tremblante et marmonnant, allongée dans l’herbe humide du parc, c’était un miracle que l’inconnu ait daigné poursuivre la rencontre jusque-là. D’autres, certainement nombreux, auraient volontiers passé leur chemin. Ou alors ils auraient appelé le Samu. Un bon moyen de finir sa nuit en quelques sortes. Issana finit par reprendre son bien, histoire de lui faire subir le même traitement que pour le restant des affaires ramassées ci et là dans l’appartement. L’échange se fit naturellement : une tasse de café contre une culotte. Retour au troc le plus basique qui soit. Sa propre tasse fumante à la main, la lightness n’eut pas le temps de reporter son attention sur son interlocuteur au cours de son bref voyage, qu’une boule noire vint se frotter contre ses jambes, non sans émettre un miaulement plaintif.

« Bonsoir toi ! Oups, je devrais dire bonjour maintenant. » déclara-t-elle en souriant.

Sans doute que le chat dormait sur son lit en attendant son retour et suite à l’intrusion brutale des vêtements sur ton territoire provisoire, avait profité de la seconde ouverture offerte par la porte de la chambre pour jaillir de la pièce en question. Nullement surprise de découvrir l’animal entre ses jambes – bien qu’elle eut risqué de trébucher s’il ne s’était manifesté plus tard – Issana s’empressa de reposer la tasse de café sur le premier meuble qui se trouva à sa portée, afin de prendre le chat noir dans ses bras. Aussitôt, les yeux verts se fixèrent sur le jeune homme.

« A titre d’information, les chats noirs ne portent pas malheur. » lança-t-elle à l’intention de son interlocuteur, sans cesser de sourire.

Comme pour approuver ces dires, un ronronnement se fit entendre entre ses bras. La lightness revint sur ses pas pour se rapprocher de son invité.

« Voici Ovriel. Tu peux le caresser si tu veux. »

Etrangement, l’animal ne lâchait pas du regard l’interlocuteur qui était invité à poser sa main sur lui. Et avant même que l’un ou l’autre des deux bipèdes présents dans l’appartement n’ait le temps d’esquisser un geste, Ovriel prit un malin plaisir à griffer le visage du jeune homme sur toute la largeur, allant d’une joue à une autre, sans oublier de passer par-dessus le nez, administrant quatre belles lignes rougeâtres sur son trophée du moment. Même lorsqu’Issana l’éloigna brusquement en s’excusant pour l’attaque vicieuse, le chat sifflait toujours en direction de sa cible présumée.

« Je suis désolée ! Il n’est pas comme ça d’habitude ! Je vais te désinfecter tout ça ! »

En fin de comptes, le canapé eut de la chance de ne pas recevoir le contenu de la tasse du jeune homme et la lightness n’eut même pas à ouvrir sa trousse de secours puisque ce dernier insista pour laisser couler. Ce n’était pas un coup de griffe qui allait le tuer et là-dessus leurs avis se rejoignaient néanmoins. Comme pour se faire pardonner, Issana fut la première à relancer la conversation, parlant de tout et de rien. Les heures passèrent rapidement, à moins qu’il n’y ait plus beaucoup de temps avant l’heure pour elle de commencer sa journée. Si bien qu’elle raccompagna jusqu’à la porte d’entrée au moment venu, tout sourire. Quand celle-ci se referma sur le dos de l’inconnu, la jeune femme pivota sur elle-même, songeant déjà à ce qu’elle pourrait mettre pour entamer sa longue journée grâce à cette nuit – presque – blanche. Le sourire s’effaça de ses lèvres à l’instant où la pensée lui traversa l’esprit :

« Merde. Je ne lui ai pas demandé son nom… »


Message par Invité Sam 28 Nov - 22:32

Revenir en haut Aller en bas
Haru toussa, le regard fuitant en guide de réponse à sa question. Il prit sa tasse de café contre la petite culotte de la demoiselle. C’était en buvant une gorgée du liquide brun foncé et amer que le jeune homme se rendait compte que cela devait bien faire trois mois qu’il n’en avait pas bu. Le café lui avait bien manqué. Une petite boule de poile noir vint faire son entrée dans la pièce. Haru se retenait de ne pas faire la grimace en voyant le chat. Étant donné qu’il était mi loup, les chats ne l’aimaient pas vraiment. Pourtant la femme paraissait très heureuse de retrouver l’animal nommé Ovriel. La petite pointe d’humour sur le mythe des chats noirs le faisait rire. Lorsqu’elle invitait Haru à le touché, ce dernier était quelques peu retissant. Il fit un effort pour lui faire plaisir. Or cette sale bête lui griffa le visage. Son regard noir vint se poser sur l’insignifiant boule de poile.

- Les chats noirs ne portent pas malheur hein ? ne put s’empêcher de sortir Haru sur un ton ironique.

Si la maîtresse du chat n’était pas là, ce dernier aurait appris à voler. Le jeune homme refusa avec insistance que la demoiselle s’occupe de la blessure rouge. Surtout par fierté. Ils continuèrent leur discussion jusqu’au moment où fallut partir. Une fois la porte fermée, Haru en profita pour lire le nom de la jeune fille sur la sonnette.

*Elle s’appelle donc Issana Hollenstein*

L’hybride reprit l’ascenseur pour redescendre au rez-de-chaussée afin de quitter la propriété. Les gens dévisageaient le visage d’Haru. Cela le rendit de très mauvaise humeur. La foule s’écartait un peu pour le laisser passer avec des petites expressions paniquée. C’était avec sa fameuse cigarette en bouche qu’il arriva chez lui. Comme à chaque fois, il allait dire bonjour à ça petite ratte. Il constata avec effroi qu’elle était morte au fond de sa cage. Même si Haru ne montrait aucune émotion, il était triste. Son petit compagnon de route avait rendu l’âme. Il prit le petit animal dans ses mains et l’emballa dans du papier pour la mettre dans un compartiment à part du congélateur qui était vide. Il ne pouvait pas l’enterrer tout de suite, mais il ne voulait pas que ça sente le rat crevé dans sa maison.

*au moins le congélo aura servi une fois.* pensa Haru avec un sourire triste.

Il désinfecta sa blessure, se déshabilla, puis s’étala dans son canapé devant la télévision. Il se métamorphosait en loup comme d’habitude. Sauf qu’il y avait un changement, Sa petite protégée commençait déjà à lui manquer. Mais bon c’est la triste réalité de la vie. Il repensa à Issana. Peut-être qu’à leur prochaine rencontre ils seront ennemis. Peut-être qu’ils devraient se battre. Ils pourraient très bien se recroiser en on terme qui sait. L’hybride se demandait s’il arriverait à la tuer s’il le fallait. Sûrement qui oui, mais Haru ferait tout pour l’évité quand même. C’est en se perdant dans ses pensées que le jeune homme sombra dans un profond sommeil.

Message par Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum