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Message par Invité Sam 27 Juin - 10:05

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La liste de ses patients ne s’amenuisait qu’au compte-goutte, on lui avait déjà calé plusieurs rendez-vous urgents et ce n’était pas un cas spécifique au jour-même, chaque fois qu’elle travaillait c’était la même chose. Des fois, elle avait l’impression de travailler dans un abattoir et de voir défiler des animaux. La plupart de ses patients étaient humains, les autres races étaient plus robustes et avait su prendre soin d’eux avant qu’ils ne fassent le grand coming-out, et encore un Vampire n’attrapait pas de rhume et Lycan ne consulterait pas pour un ongle incarné. Nina soupira, sa pause pour manger comptait deux heures. Il lui restait trois quarts d’heure. Elle se dirigeait vers la cafeteria, sans vraiment réfléchir, elle suivait une habitude quotidienne. Elle échangeait des « bonjour » avec des collègues, qu’elle les connaisse ou non, et avec les patients ou leur famille.

Elle commanda une salade, une bouteille d’eau gazeuse et un cappuccino. Elle voulait s’asseoir afin de manger tranquillement bien que vite son repas frugal, mais presque toutes les places étaient prises. Son regard s’attarda sur un groupe bruyant, elle haussa les yeux au ciel. Un des docteurs réputés qui minaudait toujours avec quelques collègues bien plus jeunes, belles et sans cervelle. Dans le lot il y avait toujours des éléments qui gravitaient autour d’eux, un agent de sécurité en surpoids aujourd’hui et une nouvelle aide-soignante qui malgré son statut avait un avantage comparé au reste du groupe : un bonnet D.
Débectée par le fait qu’il ce soi-disant Don Juan s’appropriait ainsi la cafet jour après jour avec son harem, L’Hybride fit demi-tour, il faisait beau, il faisait chaud, elle allait manger dehors, sur un banc, loin de ces conneries. Elle sortit sans plus tarder et se dirigea vers l’entrée de l’hôpital, sachant que tous les bancs dans la petite cour seraient pris par les fumeurs, et ceux désireux de rester à l’ombre. Encore des salutations, des signes de tête, des sourires polis.

« - Docteur Pavois !
- Oui…
- Madame, vous ne vous rappelez peut-être pas…
- Bien sûr que je me rappelle de vous Madame Piaccarelli. Je suis navrée mais c’est l’heure de ma pause déjeuner.
- Oui, mais voyez-vous c’est mon estomac. J’ai suivi le traitement que vous m’avez prescrit, mais je ne sais pas, je crois que je dois être allergique car ça agit sur ma peau. Voyez par vous-même.
- Madame Pacciarelli, c’est l’heure de ma pause, il ne m’en reste pas une heure, j’ai faim donc prenez rendez-vous et bonne journée à vous ! »

Elle n’attendit pas sa réponse, elle l’entendait déjà râler, mais elle n’en avait rien à faire, les patients comme ça elle avait arrêté de les prendre par la main depuis longtemps car elle en aurait pour l’après-midi entière sinon. Enfin dehors ! Elle regarda autour d’elle il y avait un banc libre et pas de fumeur dans le coin. Que demander de mieux ? Elle se fichait être près de l’entrée, elle se dirigea vers le banc, posa son déjeuner et ôta la fameuse blouse blanche. Elle dégagea ses cheveux blonds vers l’arrière, les laissant tomber sur ses épaules. Bon le son des voix était un peu plus gênant par contre, certaines personnes aimaient parler fort, mais elle avait faim et ignora l’éclat de voix. Elle épousseta son pantalon noir et réajusta son débardeur bleu roi, elle était prête pour manger.

« - Les chiens ne sont pas tolérés dans les hôpitaux. Je ne vous le redirai pas, je vais faire appel à la sécurité ! »

L’Hybride tourna sa tête en direction de cette voix qu’elle ne pouvait que reconnaître, elle l’entendait dans la cafeteria de temps à autres. Quand elle cherchait une place et qu’il n’y en avait pas, quand un docteur et son groupe de pintades étaient occupés à se croire au-dessus de tout le monde. Nina se leva de son banc, un sourire en coin sur les lèvres. Il y avait un jeune homme et un chien en plus de cette infirmière… qu’elle préférait ne pas qualifier. Elle s’approcha alors, la blouse sur un bras, le déjeuner dans l’autre.

« - Je suis désolée pour le retard, tu m’attends depuis longtemps ? Il y a ce groupe de dégénérés qui prennent toujours toute la place à la cafet qui nous empêche de… Il y a un problème ? »

Elle avait exagéré sa dernière question d’un ton faussement étonné. Elle regarda l’inconnu au chien et l’infirmière qui pinçait les lèvres. Nina ne connaissait pas ni l’homme, ni le chien et se garda de tendre sa main vers le chien, préférant le laisser venir vers elle. Mais elle gardait ses yeux rivés sur l’infirmière qui ne lui répondit pas. Elle se tourna donc vers l’homme, décidant d’ignorer totalement cette femme pour qui le statut social était si important.

« - Bon, normalement tu n’aurais pas dû le prendre avec toi mais je suppose que tu as tes raisons. Tu veux venir à mon bureau, on nous laissera tranquille là-bas au moins. Ou dehors ça te va ? »

Elle espérait simplement que l’étranger allait jouer le jeu et prétendre la connaître, sinon elle aurait l’air bête car elle était intervenue égoïstement. Elle voulait se venger de cette pimbêche plus qu’elle ne voulait jouer au bon saint Maritain. Enfin, si dans la foulée elle aidait quelqu’un, tant mieux. Mais c’est vrai que les visiteurs ne se rendaient jamais avec des animaux aux hôpitaux, il devait avoir une raison quelconque d’être ici avec un chien alors elle lui avait indirectement proposé de se rendre avec elle à l'intérieur, s'il en avait besoin, même si sa blouse blanche de docteur était pliée, elle reposait sur son bras et restait visible à ceux qui avaient un minimum de sens d'observation ou de déduction. Elle baissa les yeux, regardant l’animal. Elle aimait les animaux, mais n’avait pas le temps nécessaire pour en avoir un, elle avait ses patients.
Si l'infirmière était encore là, elle ne s'en souciait guère. Elle avait décidé de l'ignorer et elle le faisait en beauté. Elle accordait son attention à l'homme et son chien. Si elle avait eu besoin de les décrire elle aurait dit que le chien était adorable, l'homme grand.

Message par Invité Lun 29 Juin - 0:19

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Erwan s'en était bien tiré dans la forêt. Il avait eut de la chance que Redouann arrive et prenne sa défense. Sans cela, il aurait servi de pâture pour cette foutue louve. L'ours lui avait bien sauvé la peau, il pouvait remercier son pouvoir. Bon, après il devait bien admettre qu'il avait failli y passer. Tout ça parce qu'avec son pouvoir il pourrait apaiser son adversaire. Il savait qu'il avait été trop sûr de lui. Désormais, il se montrerait plus prudent. Il avait failli mourir, ses côtes étaient presque toutes fêlées et son bras droit était cassé au niveau de l'épaule. M'enfin, Stick et lui étaient encore de ce monde, c'était l'essentiel. Il avait quitté la forêt sans passer par la case maison. Il était couvert de sang et avait du mal à marcher mais, pas question d'appeler à l'aide. Il n'avait pas de téléphone et détestait la technologie, il ferait le chemin à pieds. En ville, les gens le regardaient de travers. Quoi ? Était-ce sa faute s'il avait fini blessé ? Il se rendait à l'hôpital comme l'aurait fait toute personne normalement constituée. Un enfant vint et lui tira la manche de son bras gauche. Erwan tourna la tête vers le marmot et lui lança un regard inquisiteur. Le petit dit :

«Ça va M'sieur ? Qu'est-ce que tu as ?
-Rien. J'ai été attaqué par un loup mais, je vais à l'hôpital, ils vont me soigner.
-D'accord, soigne toi bien !
-Merci gamin!»

L'enfant échangea un sourire avec Erwan et rejoignit ses parents. Ceux-ci avaient eu un regard bienveillant devant la scène. Finalement, il y avait peut-être encore du bon dans certains Humains. Le jeune homme se plaisait à cette idée. Une lueur d'espoir existait encore quelque part en ce monde et lui, il avait songé à tout éradiquer… Il s'en voulait d'avoir réagi ainsi. Bah, il laissait ça derrière lui et allait commencer la vie d'un autre pied.

Il arrivait enfin à l'hôpital. Face à l'immense bâtiment, il s'arrêta un instant. Son bras et ses côtes le lançaient terriblement mais, il n'avait pas envie d'y aller. Stick aboya pour le tirer de ses pensées et tous les deux se mirent à avancer. Soudain, ils furent interceptés par une infirmière qui leur dit que les chiens n'étaient pas admis. Erwan n'en pouvait plus, il avait tellement mal, il était couvert de sang et elle voulait appeler la sécurité. Il monta de suite en tension et, de son bras gauche, la saisit par le col et la décolla du sol. Il dit alors :

«Tu vois mon état ? Envois moi la sécurité si ça te chante, même avec un seul bras valide, j'en fais mon affaire ! Le fait que j'ai un chien n'est pas la priorité. Tu me soignes et tu fermes ta gueule!»

Au même moment, une infirmière plus sympathique arriva. Il ne comprenait pas tout mais, elle semblait être de son côté. Quand elle demanda s'il y avait un problème, il rit et répondit :

«Un problème ? Dans l'état où je suis, cette grognasse me les brise parce que je viens avec Stick ! Comme si j'avais eu le temps de le ramener à la maison… Je pisse le sang, j'ai un bras en vrac et mes côtes sont sur le point de lâcher. Bon, je fais quoi de cette grosse?»

En ayant marre de tenir l'infirmière, il la jeta au sol un peu plus loin. Elle atterrit sur le derrière, se releva en maugréant puis, resta à fixer Erwan et sa collègue de travail qui semblait l'ignorer. Elle demanda au jeune homme s'il préférait rester là ou se rendre dans son bureau. Il s'en foutait au fond. Il voulait juste qu'on s'occupe de lui mais, il avait compris qu'il y avait un stratagème derrière tout ça. Il répondit donc sans hésiter :

«Allons dans ton bureau, au moins je n'aurai plus à supporter cette vieille pie!»


Stick qui comprenait parfaitement le langage des humains s'était mis à se rouler par terre. Erwan quant à lui lançait un regard noir à l'infirmière qu'il avait soulevée. Puis, ses yeux se dirigèrent vers celle qui était sympathique. Bien qu'il ne s'intéressait pas à des conneries comme les relations amoureuses, il devait reconnaître qu'elle était vraiment belle et il se dit alors que la pauvre devait souvent se faire emmerder par des patients relous. Par chance, cette fois, elle serait tranquille, Erwan n'en avait que faire.

Message par Invité Lun 29 Juin - 11:02

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Bien !  C’était tout ce qu’elle avait besoin d’entendre. Elle hocha la tête, ne se départant pas de son sourire et s’engouffra par les grandes portes automatisées de l’hôpital. Les femmes de l’accueil étaient parties manger, la pause chez certains employés était tellement sacrée qu’ils ne faisaient plus attention à rien, comme un chien qui suivait son maître. Les personnes qu’ils croisèrent la remettaient, donc elle salua de nouveau, fit des signes de têtes. Son pas était pressé, elle n’allait pas perde son temps cette fois avec une patiente débile. Si les gens voyaient le chien, ils n’y réagissaient pas ou elle n’y prêtait pas attention, chaque pas se succédait en un rythme régulier, fluide et déterminé.

Après un énième détour de couloir, elle arriva devant la porte de son coin de travail à elle, le déverrouilla, posa son repas non touché sur un coin de son bureau et enfila sa blouse blanche. Le docteur commença à sortir les utilitaires de base. En temps normal une infirmière aurait fait ça, mais elle n’allait pas leur faire perdre du temps à tous les deux. Elle lui désigna les chaises devant son bureau pour qu’il s’asseye sur celle de son choix alors qu’elle continuait de sortir le coton stérilisé. Elle n’avait pas pour habitude d’avoir un chien dans cette salle et elle n’était pas bien grande, mais il était remarquablement bien dressé, il n’était pas en plein milieu et ne la gênait pas le moins du monde, elle en oubliait presque sa présence.
Elle s’arrêta le temps de regarder le chien, elle se tourna vers son armoire et en sortit un de ces petits haricots qu’on utilisait dans les hôpitaux, elle le remplit d’eau du robinet qu’elle avait à portée et le posa non loin du chien, elle avait entendu qu’il fallait veiller à les garder hydratés et ce n’était pas dans un hôpital que le chien y parviendrait. Elle se tourna une dernière fois vers l’armoire, en tira une paire de gants, ferma la porte, enfila les gants chirurgicaux et se tourna vers son patient.

« - Je suis le Docteur Pavois au passage. Donc, je vais faire de mon mieux pour vous aider. Il vous faudra cependant m’expliquer comment vous vous êtes retrouvé dans cet état. Je vais vous demander de vous déshabiller. Avez-vous besoin d’aide pour vous déshabiller, votre épaule a l’air mal en point ? »

Elle parlait sérieusement, mais sans insistance. Elle prenait son métier au sérieux, voulait savoir le contexte dans lequel l’homme s’était retrouvé blessé, mais n’était pas là pour juger. Elle n’attendit pas sa réponse pour s’activer, elle était déjà en train de verser de l’aseptisant sur un coton, préparant son matériel. Il n’y avait pas vraiment d’urgence, à part le fait qu’elle avait son emploi-du-temps à respecter et que si elle voulait ne pas rentrer trop tard elle allait devoir s’activer.
En le voyant faire elle soupira, elle avait deux choix : faire les choses de la manière habituelle et donc perdre tout son temps de pause à attendre le droit de faire rien que des radio et gaspiller encore plus de temps à le traiter par la suite en conséquence des images que révèleraient les radio. Ou alors, elle pouvait user de son don. Dernièrement elle avait tendance à trop y avoir recours, mais il fallait qu’elle s’entraîne, le Cercle ne tarderait pas avoir besoin de son aide et elle voulait être capable de faire au mieux, elle avait besoin de se savoir utile.
Dans tous les cas, elle allait le nettoyer de tout ce sang, et faire des soins basiques. Elle aviserait selon le bonhomme, mais il avait du caractère et il valait peut-être mieux pour eux deux qu’elle le soigne au plus vite avant qu’il ne perde patience et ne la traite comme il avait traité cette infirmière. Certaines personnes n’étaient pas douées de patience, ni de liens social. Elle voyait de tout niveau caractère, mais elle devait avouer qu’il sortait tout de même un peu du lot.

Il était en sous-vêtement, elle ne s’attendait pas à cela, son torse était contusionné de presque partout, il était couvert d’hématomes bleus, violets voire noirs. Elle espérait qu’il n’avait pas cassé de côtes mais qu’elles étaient simplement fêlées, elle allait devoir s’en assurer et elle savait très bien que ça allait lui faire mal. Elle s’approcha, de lui et posa ses mains sur ses côtés, mais n’appuya pas tout de suite. Le temps qu’il se fasse à l’idée, et de lui expliquer :

« Nous avons deux choix. Soit on va faire ça légalement, officiellement. Papiers, déclaration et donc radio, séjour le temps de votre rétablissement. Soit, j’ai tout au plus une quarantaine de minutes devant moi, je vais devoir appuyer pour constater l’étendue des dégâts, ça va vous faire mal car je vais appuyer… Puis je vous signerai superficiellement pour empêcher les infections, je vais vous bander… et j’en ferai un peu plus, guérir c’est mon domaine. J’ai juste besoin de savoir si on va suivre les voies officielles qui seront longues et qui vous ne vous coûteront pas trop chers si vous avez une bonne mutuelle. »

Elle ne savait pas qui il était, d’où il venait, quel était son métier, ni sa mutuelle, mais c’était toujours de préciser ce côté, car certaines personnes étaient mal couvertes ou pas couvertes du tout et elle n’avait pas besoin de l’endetter, il avait peut-être assez dérouillé pour la journée. Elle gardait ses yeux noisette plantés dans ceux de son interlocuteur, attendant sa réponse définitive avant de se mettre réellement au travail.

Message par Invité Dim 5 Juil - 13:49

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Erwan emboîta le pas à l'infirmière. Elle avançait à une allure vive et ne se préoccupait pas plus des gens qu'ils ne se souciaient d'elle. Certains avaient regardé le chien de travers mais, lorsqu'ils virent Erwan, tout ensanglanté leur jeter un regard noir, ils se turent et firent comme s'il n'avait rien vu. La blonde continuait d'avancer et le jeune homme ne la lâchait pas. Il se moquait bien que ce soit elle ou une autre qui le soigne mais, il voulait que ce soit fait au plus vite. Aussi dur qu'il soit, il souffrait terriblement et n'en pouvait plus. En plus de cela, il détestait les hôpitaux et l'idée qu'on risquait de lui mettre une barre en fer dans le bras ou lui infiltrer des machins électroniques dans le corps le rebutait. Hélas, il n'avait pas le choix donc il devait faire avec ses réticences. Stick, sentant son maître nerveux se mit à marcher en se collant à sa jambe pour le réconforter.

Finalement, ils arrivèrent devant une porte fermée à clef. La jeune femme l'ouvrit et entra. Erwan et son compagnon suivirent. Le jeune homme fit signe à son chien de s'installer et celui-ci s'exécuta. L'humain s'installa à son tour sur l'une des chaises que le docteur lui avait montrer puis, se mit à attendre qu'elle ait fini de sortir son matériel. Il n'était pas patient mais, il se contint. Après tout, elle semblait faire son possible et il ne s'était pas imaginé être pris en charge aussi vite. Il avait d'ailleurs failli ne pas pouvoir être soigné en s'en prenant à l'autre infirmière. Décidément, il s'enflammait toujours aussi vite, même avec un bras inutilisable. Heureusement, la médecine était arrivée à temps. Maintenant, elle avait donné à boire à Stick et elle se présenta comme étant le docteur Pavois puis, demanda au jeune homme comment il avait fini dans cet état. Elle lui intima de se mettre en caleçon et lui proposa de l'aide à cause de son épaule en vrac. Erwan sourit puis répondit:

"Je m'appelle Erwan Wolf. Je me suis battu avec une louve et elle a eu le dessus. C'est une histoire un peu compliquée mais, ce qui importe, c'est que je suis tombé d'une falaise et qu'elle m'a brisé le bras avec ses crocs. Les autres endroits où je saigne ne sont que des égratignures et avec un peu de désinfectant, elles iront mieux. Oh, pas besoin d'aide, je vais arracher le t-shirt, ce sera plus simple. Ce n'est qu'un objet après tout. »

Erwan sourit alors puis, déchira son t-shirt et le retira. Observant la docteur, il se dit qu'elle avait dû penser qu'il mettrait plus de temps que ça avant de répondre à sa question mais, quand bien même il aurait mené un combat à mort avec un autre homme, il n'aurait vu aucun problème à conter son histoire. De toute façon, le jeune homme ne se préoccupait que peu de ce qui pouvait être bien ou mal. Il vivait sa vie comme elle venait et ne voyait aucune raison de mentir. Il ne se souciait pas de ce que les autres pouvaient penser de qui il était et ce qu'il faisait. Il était libre et ne laisserait personne le priver de sa précieuse liberté. Il ne laisserait personne lui dicter ce qu'il avait à faire.

L'infirmière continuait son travail. Elle semblait bien pressée, peut-être avait-elle peur qu'Erwan s'énerve. Le jeune homme n'avait pourtant pas l'intention de s'énerver puisque pour l'instant tout allait bien. Il allait être pris en charge et cela le soulageait déjà. Il n'était plus à cinq minutes près mais, il n'en dirait rien. Plus vite ce serait réglé, mieux ce serait. La docteur posa ses mains sur les côtes de l'humain puis, lui expliqua qu'il y avait deux possibilités. Elle parla de la méthode officielle, celle qu'Erwan connaissait bien. Avec une mutuelle, cela ne coûtait pas cher mais, les rares fois où le jeune homme en avait eu besoin, il s'était contenté de ne pas payer. Elle parla d'une autre méthode mais, le jeune homme ne comprenait pas trop. Au fond peu importait, il voulait juste être soigné. Il sourit donc et dit :

« Je ne comprends pas très bien ce qu'il en est de votre deuxième méthode mais, je ne veux qu'une chose, être soigné au plus vite. Alors que vous suiviez la convention ou non, ça me va ! »

Oui, Erwan était comme ça, quand il avait quelque chose à dire, il ne passait pas par quatre chemins. Il en venait directement aux faits et ne se souciait pas que ça plaise ou non. Maintenant qu'il avait donné sa réponse, il espérait que son interlocutrice ne lui tiendrait pas un long discours pour l'inciter à bien réfléchir en lui expliquant le pour et le contre de chaque méthode. Non, peu lui importait laquelle était la mieux, pour être franc, il voulait juste que ce soit réglé au plus vite. Il n'était pas à cinq minutes près mais, ça l'embêterait de passer trop de jours à l'hôpital.

Message par Invité Jeu 9 Juil - 10:26

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L’Hybride fut agréablement surprise, qu’il ne rechigne pas à lui dire comment il s’était retrouvé dans cet état. Elle l’écouta, sans interrompre et le regarda arracher son tee-shirt. Au moins c’était fait et vu l’état dudit tee-shirt, il n’allait peut-être pas se donner la peine de le porter à nouveau. Elle s’affaira autour de lui dans la petite pièce elle essaya de s’imaginer la scène, un bras cassé, des côtes en vrac c’était bien peu payé pour une chute et une rencontre avec une louve.
Alors qu’elle commençait le procédé de nettoyer et désinfecter les différentes plaines, elle combla le silence, comme le faisaient souvent les personnes du corps médical. Ils posaient parfois des questions personnelles, rebondissaient sur un élément que leur avait fourni leur patient et c’est ce qu’elle fit.  

« Ce n’est pas tous les jours qu’on se retrouve en plein combat avec une louve, vous avec eu de la chance. » dit-elle simplement.

Elle ne jugeait pas, elle constatait. Elle ne cherchait pas nécessairement à engager une conversation non plus, c’était à lui de voir s’il voulait rebondir dessus, ou demeurer silencieux, après tout il faut de tout pour faire un monde et certaines personnes préféraient ne rien dire, quand d’autres meublaient le moindre blanc avec tout ce qui leur venait en tête.
Des questions lui venaient en tête, par curiosité. Mais il n’était pas venu pour un interrogatoire et elle garda donc ses questions pour elle. Même s’il y en avait une qui la titillait plus que les autres : s’il s’en était sorti c’est qu’il avait sûrement quelque chose de plus qu’il n’y paraissait, car au premier coup d’œil elle le prenait pour un Humain. Mais un Lycan ou un Hybride pouvaient très bien avoir l’air Humain, elle était très bien placée pour le savoir. Comme quoi il vaut mieux pas ne pas se fier aux apparences.

Lorsqu’il répondit à nouveau, elle sourit rapidement et hocha d’un signe de tête. Les gens qui disaient les choses comme elles le pensaient étaient les plus agréable dans le cadre de son travail. Elle leva les yeux, quittant les côtes du regard. Son ton était calme, elle savait ce qu’elle allait faire et allait essayer de le lui expliquer aussi brièvement que possible, car il n’était pas non plus venu l’entendre jacasser sur des choses qui la touchaient elle.

« J’aurai donc recours à la deuxième méthode. C’est un peu comme de la médecine alternative, mais ça marche. Je vais garder mes mains posées là un moment, je serai concentrée donc ne parlerai pas. Et la guérison s’opèrera. »

Elle se redressa, le temps de prendre la chaise libre et de s’y asseoir confortablement. Elle se pencha légèrement en avant, remis ses mains en place sur les côtes de l’homme. Ses yeux balayaient son buste à la recherche de toutes les petites coupures qu’elles avaient traité. Il était couvert de bandages mais au moins le sang était parti. Ses yeux se posèrent sur la zone tuméfiée et elle serra légèrement sa mâchoire, se concentrant sur ce qu’elle allait entreprendre.
Comme elle le faisait à chaque fois qu’elle faisait appel à son don, elle se calma afin de se concentrer sur le flux d’énergie de son corps qu’elle parvenait à ressentir. Lorsqu’elle sentit qu’elle suivait son flux elle guida le flux de son corps à s’écouler vers ses mains, jusqu’au bout de ses doigts, puis de suivre grâce au contact de sa peau contre celle de l’homme, le chemin jusqu’à celui-ci.
Elle continua à guider le flux d’énergie une fois qu’il était entré dans le corps, car elle ne voulait pas relâcher l’attention et laisser l’énergie se déverser dans chaque cellule malade, abimée, mourante. Son don de guérison était génial, mais il fallait qu’elle se plie au don et non l’inverse. Elle continua donc de guider son flux dans le corps, afin de l’amener d’abord vers les côtes.

Le procédé lui semblait toujours bien plus long que ce qu’il n’était en réalité, car elle se concentrait à chaque seconde qui passait pour ne pas perdre pied et contenir le flux de son énergie. Elle ne savait pas vraiment si c’était comme ça que cela se passait, mais c’était comme cela qu’elle le ressentait. Elle laissait son énergie baigner dans la zone blessée, afin que la magie opère, elle ne voulait pas forcer les choses et lorsqu’elle se rendit compte que les côtes n’étaient plus que légèrement fêlées, elle guida alors l’énergie vers le bras. Ses mains glissèrent des côtes jusqu’au bras, avec son fin duvet, elle chatouillait souvent les patients lorsqu’elle laissait ses mains glisser sur leur peau de la sorte, mais elle n’y faisait jamais attention, surtout quand était en pleine guérison.
Elle avait été tentée de juste mettre le bras sous plâtre, mais puisqu’il se laissait faire autant aller jusqu’au bout. Elle filtrait son énergie lentement, prenant soin de ne pas en laisser s’échapper, et sentit l’os se reformer petit à petit. Il avait de la chance que c’était cassé de manière nette, les éclats d’os, une fracture ouverte, ces choses lui auraient été impossible à guérir. Elle avait un don formidable, mais il n’était pas magique et ne pouvait pas faire un retour arrière. L’os pouvait se ressouder, les muscles pouvaient se reformer, la peau pouvait se refermer, mais il y avait des limites à ce qu’elle pouvait et savait faire.

Une fois de plus, lorsqu’elle sentit que l’os s’était assez ressoudé, elle arrêta le procédé. D’un coup, son corps se rendit compte qu’il avait été vidé de son énergie vitale et elle accusa le coup. Elle s’entrainait régulièrement, et soignait régulièrement de cette manière, mais elle n’avait pas encore trouvé le moyen de rendre se choc moins fort.
Elle pouvait soigner plus longtemps, mais elle ne savait pas parer le contrecoup. Même s’il n’était pas aussi terrible qu’il avait pu l’être ou le serait, c’était une sensation désagréable de se sentir drainée de toute son énergie d’un coup. De sentir le froid, la faim, la fatigue. Elle se redressa, le sourire aux lèvres, fière de son travail, même s’il n’était pas parfait. Elle ne voulait pas laisser paraître son état actuel.

« Les os sont ressoudés, mais encore légèrement fêlés, pas d’activité physique intense, d’escalade, de falaises ou de louves pour un moment. »

Oui c’était une ébauche de tentative de communication humoristique. Les relations sociales n’étaient pas son fort, mais elle fit un effort. Elle se releva tranquillement, retourna à son armoire en sortait un sac plastique et y mis un flacon d’antiseptique, quelques bandages stériles et le lui tendit. Elle faisait ça par plaisir et non par charité, elle espérait qu’il le comprenait, elle ne sentit pas la nécessité de le lui faire savoir. Son regard se posa sur le chien, elle le trouvait bien docile et facile à vivre, il lui donnait l’impression de lui rendre son regard et elle fronça presque imperceptiblement ses sourcils, se demandant si c’était un Hybride. Peut-être qu’il était intervenu lors de la rencontre avec cette louve.

Nina jeta un coup d’œil à sa montre, elle était dans les temps ! Elle allait pouvoir manger. Elle regarda sa salade réchauffée et son café froid d’un mauvais œil, elle ferait avec. Elle ramassa le haricot qu’elle avait mis à disposition du chien, le vida de l’eau qui était encore dedans et le jeta sans cérémonie dans la poubelle, puis rafla son repas et sa boisson de son bureau.

« Je vous raccompagne Mr. Wolf ? Je vais devoir aller me chercher un nouveau café. »

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