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Message par Invité Lun 16 Fév - 17:02

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Alors que la journée s'en allait doucement derrière de magnifiques traits ensoleillés, une fine Volkswagen s'élançait dans l'avenue principale. Les enceintes du véhicule délivraient la douce mélodie About a Tree, d'Avishai Cohen berçant les tympans usés de l'immense hybride. Sourire aux lèvres, mains sur le volant et doigts battant la mesure. C'est serein qu'il s'élançait vers une mission officieuse qu'il espérait pouvoir couvrir de fin lauriers. En effet, bien que la réunion à laquelle il fut convié par ses superviseurs direct fut pour lui un échec tactique. il était rassuré par l'énergie, la force ainsi que la vivacité d'esprit de ses collègues. Il admettait avoir une petite préférence irrationnelle pour la chef des armées. Les hormones y jouaient peut être un rôle? S'arrêtant tranquillement à l'un des carrefours, son esprit s'égara au loin, repensant à la dureté infligée par cette attaque. Enquêter sur les lieux du crime lui semblait presque anormalement plaisant. Il s'imaginait déjà dans l'un de ces rôles d'enquêteurs à moitié sobre, qui d'un regard froid et perçant serait capable de déceler le vice en un clin d’œil. Riant de sa propre bêtise, c'est déçu qu'un affreux bruit de klaxons viole l'harmonie du chant, l'obligeant à embrayer dans un grognement mécontent. Les feux de cette ville n'en faisaient qu'à leurs têtes, une fois rouge pendant des heures, d'autres fois vert pendant six secondes, nul n'était à l'abri de ce genre d'intempérie routinière.  Surtout lorsque on aimait comme lui, rêver à tout et n’importe quoi.

C'est agacé qu'il accéléra en prenant sans la moindre précaution d'usage le premier tournant s'offrant à lui. Une chaleur anormale s'empara de son torse, l'obligeant à souffler à plusieurs reprises sans cesser de battre cette maudite mesure. En réalité, comme avant chaque opération d'une noire époque refoulée, il angoissait. Il n'aimait pas les conflits, plus que ça, il maudissait ce monde pour rendre les batailles nécessaire à l'évolution des mentalités. Si les choses étaient plus simples, il admettait rêver de la vie de baba cool. D'ailleurs, il regrettait, croyez le ou non, de ne pas avoir apprit l'existence d'un tel mode de vie avant. Secouant frénétiquement son visage en amenant l'un de ses main froisser sa joue droite. C'est non sans peine qu'il chassa les pensées parasites. Il était inconcevable de se laisser aller à ce genre de futilité maintenant. Le lion s'était engagé à accomplir une mission, il n'avait pas le droit à l'échec, il devait être capable d'user au maximum ses capacités intellectuels. Il ne s'agissait pas d'une infiltration, ni même d'une reconnaissance. Il devait investir incognito cette université, interrogé un maximum d'élèves possible ainsi que plusieurs professeurs. Dont ce mystérieux roux aux yeux bicolore qu'avait mentionné l'albinos. Comment s'appelait-il? Impossible de se remémorer son nom, seule la fougue ainsi que les nerfs à vif du bonhomme restaient en mémoire du chauffeur tracassé.

Trois quarts d'heures plus tard, sa voiture se rangeait confortablement entre une Peugeot et une Fiat gris métallisé. Le parking principale de l'université restait assez vaste, plusieurs rangées de voitures s'alignaient méthodiquement dans une continuité qu'il trouvait formidablement ennuyant. Il nota aussi la facilité avec laquelle les classes sociales s'entrechoquaient en passant d'une Porche à une Twingo en moins de trois regards. Un sourire confiant étira sa balafre alors qu'il s'élançait à grande enjambée vers les marches menant à l’accueille de l'amphithéâtre. Pas de banderoles de sécurités, deux gardes armés à l'opposé de chaque marche. Le périmètre devait avoir été bouclé, mais pour ne pas inquiéter le publique les choses se faisaient donc dans la douceur pour le moment. Imposant de par sa taille et son visage défiguré, le lion se doutait des ennuis qu'il risquait de s'attirer en traînant trop. Retroussant les manches de son pull noir, il s'étira dans le même mouvement. Observant la route, il essaya de se rappeler des diverses informations que ses collègues lui avaient communiqués. Un corbillard, un homme aux yeux étrange, des gazs. Ils avaient donc sûrement créés une forme de diversion. Ne comptant pas aller se présenter d'office au doyen, il préféra s'aventurer vers l'arrière court. Le portail étant entre ouvert, c'est sans gêne qu'il se faufila dans l'embouchure. Ses yeux allant d'une caisses vide à une porte portant une pancarte d'entretient, son imagination marauda d'une théorie à l'autre.

Avançant sans crainte, il ouvrit la porte puis entra sans crier gare. Un long couloir mal éclairé par de petites vitres rectangulaire reliant le toit et les murs s'offrit à lui. Continuant de songer sans réellement faire attention au bruit des pas et des étudiants un étage au dessus de lui, le lion avança hasardeusement. Personne n'avait encore rencontré son chemin, nul n'allait pouvoir l'importuner. Si ses yeux ne l'avaient pas trompé, des traces de freinages noircies avaient marquées le goudron de la route aux pieds de l'entrée de l'amphithéâtre. Un détail, mais il continuait d'y réfléchir, c'est d'ailleurs ce qui l'avait résolut à ne pas directement franchir la porte principale. Mais avant qu'il ne puisse continuer de penser, des bruits de pas se détachèrent du lot, se rapprochant lentement mais sûrement de sa position. A l'entendre il devait s'agir de quelqu'un de léger, sans aller jusqu'à dire qu'il s'agissait d'une femme, l'individu devait être du genre discret. Sans pouvoir se planquer ou même prendre une direction opposée à la sienne, une délicate silhouette se dessinait de plus en plus distinctement depuis le fond du couloir...

Message par Invité Lun 16 Fév - 18:50

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La journée touchait enfin à sa fin, et même si trainer dans les différents cours avait été enrichissant, aucun des intervenants de la journée n’avait pu me satisfaire. De cette frustration rien de bon ne devait en sortir, et je le savais pertinemment. D’un air boudeur je m’appuyais contre une rambarde, lorgnant du côté du parking j’observais le ballet incessant des étudiants entrant et quittant les lieux, de même que les intervenants pressés. Ce ballet se poursuivait jusqu’à l’entrée où les gardes veillaient depuis mon arrivée, toutefois au vue des regards ce n’était pas une chose habituelle. Quelque chose s’était produit ici, et si quelque chose s’était produit… Alors il y avait quelque chose à découvrir.
Absorbé dans mes pensées, je notais l’arrivé d’une personne plutôt grande l’air pressé. Mon sourire s’étira, s’il avait été moins observateur il aurait passé le portique, mais non, il prit une direction complètement différente. Sans réfléchir je le suivi, après tout j’avais du temps et trop envie de savoir. Un pas après l’autre, sans me presser, je le suivais.
Il passait le portail de l’arrière court, alors que d’un regard par la vitre on pouvait voir l’une des intervenantes se diriger vers la sortie de secours… Je grinçais des dents, j’avais envie de découvrir ce qu’il se tramait, mais pas de participer activement, alors je marchais discrètement, le suivant dans le couloir aussi silencieusement que possible. Soudain il se figea, et je me jetais contre un mur, son regard ne fit que m’effleurer, sans pour autant me remarquer visiblement. Coincé, il était coincé, une ombre se dessinait de plus en plus nettement, pour un peu il se ferait mettre dehors… Etait-ce bien une professeur ou alors juste une élève ? Je grinçais des dents, et avec un tiquement boudeur et sonore je me décollais du mur en m’approchant naturellement de l’homme bien plus grand que moi.

« Bonsoir, c’est aimable à vous de me laisser vous accompagner pour cette visite de l’établissement. Avançons monsieur. »

Et à voix basse, je lui lançais un avertissement.

« Reste avec moi et joue le jeu, je ne crois pas que tu ais le droit de te trouver ici, et si c’est un prof, ça risque de ruer dans les brancards pour rien… »

Je l’observais d’un œil en attendant sa réponse à mesure que l’ombre approchait. Les dents serrées, le stress montait, je sentais que les ennuis n’allaient pas tarder, et si je n’étais pas à proprement parler un étudiant de cette école, je participais à assez de cours pour que l’on me remarque un minimum. S’il s’agissait d’un professeur je pouvais gérer, un élève aussi, mais rien de plus… En même temps il y avait peu de chance qu’il s’agisse d’autre chose.
Les secondes s’égrenaient au rythme des pas de l’ombre approchant, mon stress augmentait et mon regard de furtif devint insistant, tandis que j’hésitais à tirer sur la manche de mon interlocuteur pour le forcer à s’éloigner avec moi.

Message par Invité Lun 23 Fév - 20:08

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Alors qu’il peinait à trouver une excuse valable à soumettre, une surprise glissant depuis son dos jusqu’à lui manqua de se manger un violent coup de coude. Retenant sa pulsion avec calme et distinction, il déglutit en soupirant de soulagement. Il détestait la pression, pire encore, il savait qu’en perdant son calme il risquait bien plus que l’échec de cette mission. Il détailla l’étrange personnage avec le peu de temps que leur accordait la silhouette qui se précisait au loin. Prenant une longue inspiration en écoutant ce qu’il murmurait, c’est sans réellement comprendre le pourquoi de ses intentions qu’il acquiesça.  Un sourire rassuré étira ses lèvres, alors qu’il amenait ses mains l’une dans l’autre dans le bas de son dos. Hochant la tête, en faisant mine d’être concerné par l’établissement, il invita d’un signe de tête ce qu’il voyait comme un  étudiant à le suivre. Rejoignant non sans stress l’ombre qui devint un simple homme au pull rayés, ils mirent moins d’une trentaine de secondes à réellement se croiser.  Saluant ce qui devait être un pion en souriant, l’énergumène ne se gêna pas en les dévisageant, poursuivant sa route en haussant les épaules. Soulagé pour la énième fois en trop peu de temps, le colosse s’étira en laissant un râle satisfait lui échapper. C’est accidentellement, qu’il put révéler par la même occasion ses crocs de félin. Continuant de marcher sans se faire plus de soucis, il attendit que l’homme au pull immonde sorte en claquant la porte avant de s’adresser à son sauveur :

-Merci.

Massant machinalement ses poignées il analysa de nouveau le couloir, cherchant sans trop savoir ce qu’il pouvait trouver. Des boutons d’alarmes, des portes lourdes fermées à clefs même la journée. Aucun signe de forçage, ni d’infractions, si ils étaient passés par là les rebelles avaient fais les choses proprement. Pas après pas, il réfléchissait, essayant de trouver un point de départ logique, il se remémora la présence intrigante d’un corbillard le soir de l’enlèvement. Alors qu’il continuait d’avancer, il remarqua le non départ de son sauveur. Ces cheveux lui rappelaient ceux de la gamine qu’il avait récupérée quelques jours plus tôt. Mais mis à part ce détail, pourquoi était-il là ? Question stupide, les étudiants étudiaient, mais alors … Faisant une liaison logique des plus foireuses, la méfiance gagna rapidement son jugement. S’obligeant à parler, il chercha ses mots, désirant éviter de provoquer un conflit inutile :

-Que puis-je pour vous ?

Inclinant la tête sur le côté, il remarqua que cet énergumène était légèrement efféminé. Hésitant, il chercha à savoir à qui il avait à faire. En effet, malgré le manque de poitrine flagrant, sa tenue, son élégance, sa stature. Se massant machinalement la nuque, c’est tracassé qu’il appréhendait la perte de temps. Ne pouvant simplement lui avouer ses intentions, il devait trouver un moyen de l’occuper. Le chasser n’était malheureusement pas évident, il pouvait se retourner contre lui, de plus il lui en devait une qui sait ce que l’autre aurait put lui reprocher si il n’avait pas été à proximité de cet étudiant…e ? Gardant un contacte visuel sur lui, c’est intrigué qu’il remarqua plusieurs bouches d’aérations.  Sans s’en rendre compte, une théorie loin d’être aussi farfelue qu’à l’accoutumé bouscula son ordre de priorité.

HRP:

Message par Invité Mar 24 Fév - 11:42

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L’ombre se précisa sans que l’homme à mes côtés n’ait décroché le moindre mot, pourtant il scrutait les murs à la recherche de quelque chose, comme s’il était intéressé. Je ne faisais plus rien sinon observer avec lui jusqu’à ce qui s’avéra n’être qu’un surveillant au goût vestimentaire douteux ne nous dépasse. C’est alors qu’il me gratifia d’un léger merci. De façon ironique je notais qu’il avait bien failli me frapper lors de mon intervention, chose sans laquelle il aurait eu à se justifier. Mon sourire s’étira une seconde avant que ma main n’aille de nouveau jouer avec les coutures de ma lèvre. L’obscurité étant ce qu’elle était je n’avais pas vu ce que j’aurais sans doute du remarquer, mais au moins cela m’avait au moins évité d’être insupportable. Le regard de l’homme se perdit de nouveau dans les méandres du couloir, pourtant il n’avait plus de rôle à jouer, alors j’en profitais pour organiser mon attaque, une attaque frontale contre laquelle il n’aurait d’autre choix que de plier.
Un léger rire s’échappa de ma gorge… Après tout il n’y avait que deux types de personnes qui voulaient éviter les gardes, celles qui font des cachoteries ou celles qui préparent un mauvais coup, l’un étant compatible avec l’autre, dans tous les cas il y avait quelque chose à se reprocher et avoir sauvé ce genre de personne me mettait incontestablement en position de force. Ses mains disparurent dans son dos, et dans un mouvement tout aussi fluide ma main libre monta légèrement en le pointant de l’index, un acte qu’il manquerait peut-être, mais qu’importait, je me préparais au pire.
Sa voix retentit de nouveau, me questionnant sur le fait qu’il me soit utile. Ma réponse fut plus évidente qu’elle ne l’aurait dut, mais ses mains dans son dos me laissaient à penser qu’au vu du gabarit impressionnant il pouvait me tordre le cou si je ne restais pas prudent.

« Eh bien pour commencer votre nom, et les raisons de votre présence. Je vous suis depuis votre arrivée, et la façon dont vous avez évité les gardes est affligeante. Vous seriez passé par eux que vous ne m’auriez jamais eu sur le dos. En revanche, vous me demandez en quoi VOUS pouvez m’être utile, et à moins de me mettre en contact direct avec le Cercle, vous ne pouvez rien. Je suis Laudius Taillord, et je passe mon temps à mettre mes diplômes en pratique ici. Je vous retourne la question M. En quoi puis-je vous être utile. »

S’il me mentait alors je n’avais aucun moyen de le prouver, mais il y avait toujours des signes lorsqu’un menteur le faisait, nous trouver dans l’obscurité n’allait pas m’aider, et je n’aurais sans doute pas d’autre choix que de le croire sur parole, d’autant que je ne pouvais pas lui avouer directement que je le prenais pour un menteur. Mes yeux se teintèrent de rouge dans la foulée, je me préparais à passer à l’attaque, je ne lui laisserais pas le temps de me tuer, hors de question que ma vie s’achève ici. Malgré tout je me refusais à l’utiliser aussi rapidement, mon pouvoir était trop précieux pour être gâché une fois de trois. Ma main jouait toujours sur les fils de ma lèvre, l’autre discrètement pointé sur lui, et mes yeux vrillés dans les siens… Je transpirais la suspicion mais lui était plus que louche.

Message par Invité Mar 24 Fév - 12:23

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Le débit de l'énergumène, ainsi que son nom lui permirent de tirer un trait définitif sur ses suspicions parasites, c'était un homme. Efféminé, mais un homme quand même, ce qui en soit n'avait aucune importance. L'hybride appréciait les gens directs, non pas qu'ils étaient obligatoirement plus sympathiques ou gentils. Mais au moins, on savait à quoi s'en tenir en passant par eux. Ses yeux scrutèrent ceux du jeune homme, faisant naître un nouveau genre de sourire sur le visage balafré du lion. Il n'avait pas l'air plus méchant qu'un autre, même si au premier abord il admettait avoir suspecter l'embrouille. C'est donc dans un soupir soulagé qu'il s'étira en observant le bout du couloir. Un escalier aux contours plastifiés semblait mener un étage plus haut, tendit qu'un autre couloir s'engouffrait plus loin dans la structure. Sans vouloir paraître malpolis, voir même désobligeant, il lui était soudainement venue à l'esprit que la meilleur manière d'assommer une armée d'étudiants concentrés dans une seule salle était les conduits d'aérations. Ressassant cette idée, avec les informations qu'il avait fraîchement obtenue, c'est gêné qu'il cru comprendre devoir se présenter à Laudius.

Pour le reste, il imaginait devoir lui expliquer les raisons de sa présence dans un lieu aussi lugubre et inintéressant. Tordant son rictus dans une moue contrariée, c'est désagréablement surprit qu'il assista à la métamorphose de son sauveur. Les vampires ne pouvaient pas survivre en pleine journée, à moins de se trouver dans un lieu confiné. Regardant une nouvelle fois autours de lui, c'est désespéré qu'il soupira une énième fois en moins de vingt minutes. Pourquoi les gens penchaient de leurs jours aussi facilement dans l'agression? Tant de violence pour si peu de résultat. Heureusement, l'original lui offrait une porte de secours qu'il s'empressa de franchir. Collant le bout de son index contre le sien, il palpa ses temps avec l'autre mains en répondant tranquillement. Ne pouvant dire n'importe quoi n'importe comment, il s'évertua à articuler pour gagner du temps:

-Enchanté, je suis Soleon. Je n'ai aucunement l'intention de nuire à qui que ce soit, alors entre aidons-nous et restons calme. Je vous expliquerais tout ce que je peux en chemin.

Hors contexte, il aurait put paraître menaçant mais retirant ses doigts il lia ses mains puis claqua ses phalanges en se retournant. Pivotant sur ses talons dans un crissement qui lui hérissa le poil, l'hybride invita d'un geste de la main l'énergumène. Il ne pouvait perdre plus de temps, de plus si il ne lui avait pas menti il allait réellement pouvoir s'avérer utile. Et peut être, si il s'avérait efficace et agréable, l'aider à intégrer le Cercle pouvait s'avérer envisageable. Une fois arrivé à l'intersection qu'il avait repéré une minute plus tôt, il regarda l'étudiant avec un air amusé:

-Je suis là pour l'enlèvement en tant que partisan. J'enquête et cherche des indices puisque le doyen refuse de laisser nos policiers œuvrer.  

Scrutant du regard les deux chemins, c'est cette fois-ci agréablement surprit qu'il découvrit une sorte de plan de secours fixé au mur. Lisant les indications avec attention, il cherchait la meilleur position possible. Où auraient-ils pu aller pour disséminer efficacement un gaz suffisamment puissant pour couvrir un auditoire entier? Le plan révélait plusieurs étages, ainsi que plusieurs salles. Malheureusement, seuls les axes de secours principaux étaient clairement indiqués. Le reste n'était illustré que par des traits fins et noirs représentant sûrement des salles. Des lettres couplés à des suites de chiffres incompréhensible aux yeux de Soleon accompagnaient chaque plans de salles. Sans jamais préciser de quoi il en retournait bien sûr. Les seules salles qu'il parvint à discerner furent le halle d'entrée et l'auditoire principale. Malheureusement, le reste n'était rien d'autre qu'une bouillie codé pour lui. Vaincu, c'est plein d'espoir qu'il s'osa à une question sensiblement gênante. Se retournant vers Laudius, c'est souriant qu'il se risqua à une question incongrue et relativement sensible:

-Où iriez-vous si vous désiriez gazer cette salle? Par quel conduit pour être plus précis?...

Plaquant son doigt contre l'illustration de l'auditoire principale où avait eu lieu l'attaque rebelle, c'est songeur qu'il attendit sincèrement une réponse de l'albinos à mi-temps.

Message par Invité Mar 24 Fév - 12:47

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L’homme menaçant l’était d’autant plus qu’il semblait ne pas l’être, une attitude psychotique était encore plus redoutable qu’une personne se préparant à nuire. Toutefois ce sentiment s’éteignit bien vite tant il me força à admettre qu’il ne me nuirait pas. Bon ses mots étaient creux, mais son attitude laissait à envisager la possibilité d’une relation sereine pour fin de journée. Son regard se tourna de nouveau sur les murs et les plafonds fixant les aérations avant qu’il ne se tourne vers l’extrémité du couloir, et donc un retour à la lumière. Mon pouvoir, je n’avais désormais plus le choix, devait se taire. Il signifia donc le refus d’obtempéré du Doyen, mais pour des enlèvements qu’il était là. Je cessais de jouer avec mes fils mais dans une moue sonore je commençais à réfléchir, un enlèvement ici était difficile, et je n’en avais pas eu vent puisque je n’avais pas vraiment de relation avec les personnes de cet endroit. Mon regard commença également à lorgner du côté des conduits… L’idée était tentante, un gaz ? Non, impossible rigoureusement impossible. Les conduits ne fonctionnaient pas en vase clos, mais dans un système d’ensemble. Inutile de… A moins que ? Trop tard, il fixait le plan de l’établissement et une seconde après il me regardait en me questionnant… Quand étais-je passé d’allié à suspect ? Non, je n’avais jamais été un allié.

J’analysais rapidement la situation, la question était claire, limpide même, comment faire ? Mais le mieux serait de ne pas se mentir… Un psychotrope serait bien plus efficace qu’un gaz. Une hallucination ? Oui, c’était plausible, mais comment faire. Et pire encore, si la victime était consentante ? Tant de choses lui échappaient et pourtant il avait dut les envisager et sans doute les réfuter. C’était le cœur lourd que je posais mon regard sur le tableau et tripotais mes fils.

« Avant toute chose, ce n’est pas moi. Si ça avait été moi, il n’y aurait aucun moyen de me soupçonner. Je peux toucher le cortex préfrontal et induire hallucination et sensation physique. Je n’aurais pas gazé cette pièce. Et je pense qu’il est inutile de dire que par les conduits d’aération c’est chose impossible. A moins que le système n’ai été endommagé. Ce genre de chose fonctionne sur deux conduits distincts, l’un étant un système suppléant. Introduire un gaz dans un des conduits reviendrait à l’introduire dans toutes les salles. Je pense que si gaz il y a eu, ce n’est pas dans les canalisations mais dans le faux plafond de la salle concernée, ou directement dans la salle. Je peux me tromper, je ne connais pas les détails de l’école… Mais je pense que la poussée d’air n’est pas suffisante à diriger un gaz dans une unique direction. Toutefois le plus simple serait un effet psychotrope de masse. Endormir, rendre amorphe, hallucination, qu’en sais-je, il y a beaucoup de façon de faire. Vous avez bien dut l’envisager… Ou encore que la victime était consentante.
Sociologiquement parlant, et vu la taille de la salle, un psychotrope est difficile à supposer, mais un gaz l’est tout autant, aucuns souvenirs d’incidents ? Et le Doyen n’est certainement pas en cause, il craint pour ses actionnaires… Après tout ses bonus annuels sont en jeu à lui aussi.
»

Démonstration était faite qu’en m’incriminant et me considérant comme un acteur potentiel de l’attaque, je pouvais être suspect, mais qu’importait, je n’étais pas coupable. En revanche ma démonstration imparfaite, car elle devait sans aucun doute comporter des failles, était logique. Je n’étais pas dans une situation confortable et lorsque mon regard se détacha du panneau, il se vrilla directement dans celui qui m’accompagnait, ce dénommé Soleon donc le nom me parlait vaguement.

Message par Invité Mar 24 Fév - 14:00

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Après qu'il eut fini de répondre en détails à sa question, le lion ne put que se figer dans une moue étrangement éloquente. La bouche entre ouverte, il plissa les yeux quelques instants en étudiant Laudius. Son point de vue était très intéressant, bien qu'un peu décalé. Pour le coup, peut être n'allait-il pas s'avérer aussi utile que prévu. En revanche, loin de lui l'envie de démériter un certain génie. Râlant entre ses crocs, c'est en claquant de la langue une ou deux fois en inspectant le plan qu'il songea à tout celà. Malgré son manque de relation avec le corps étudiants, il restait persuadé que le doyen n'était pas l'un des complices. Ce qui en soit, était malgré tout ce qu'on pouvait bien faire pour l'excuser, louche. Passant cette étape pour en braver une autre, l'un des détails manquant au jeune homme était en effet le passif des rebelles. Ainsi que la suspections de l'un des membres du corps enseignant. Le réseau criminel en question était réputé pour être doté d'un certain savoir faire, ainsi que d'une précision indéniable. Sans parler de l'étiquette violente et brutale qu'on leur collait habituellement, ils n'étaient pas de simple excités lancés dans la jungle avventurienne. De plus, si un professeur était réellement membre de cette organisation, rien ne l'aurait empêché d'organiser, planifier et mettre en place une opération de cette envergure. Là où Laudius imaginait impossible la propagation d'un gaz dans une seule et unique salle, Soleon lui imaginait très bien quelques mignons isoler les conduits encombrants. Si il ne se trompait pas, on pouvait bel et bien envisager une opération organisée avec minutie. Ca ne serait pas la première fois que l'employer d'un établissement, inviterait des partenaires malsains la nuit pour confectionner quelques larcins. Sans vouloir dénigrer leur oeuvre, celà s'avérait même être un grand classique. Quelque chose de tellement évident qu'on se refuserait presque à y croire.

Perdue dans ses songes, c'est après avoir fait bouillir un trop grand nombre de neurones qu'il retrouva le sourire. Les théories restaient de simples idées, malheureusement il restait encore une fois perdu. De retour au point de départ, c'est sans le cacher réellement qu'il était un peu dépité. Lui qui pensait avoir trouvé une piste intéressante, voilà qu'il était désormais de nouveau largué dans le floue totale. Aller interroger le doyen en personne risquait de simplement écourter son séjour, il aurait aimé utilisé son pouvoir de persuasion. Mais la décence ainsi que la déontologie l'empêchait de se résoudre à ce genre d'extrémité dans l'immédiat. Se massant machinalement la nuque en observant évasivement le plan, il reconnut une énième fois son impuissance. Obliquant vers les escaliers, c'est intrigué qu'il remarqua une petite cochonnerie à moitié piétinée. Un cookie, un simple cookie qui tassé dans un coin vivait ses dernières heures de friandises parmi la poussière et le carrelage. Tapotant frénétiquement le panneau d'indication à l'aide de ses doigts, il se tourna de nouveau vers Laudius:

-Et si, je dis bien et SI! Les malfaiteurs concernés avaient eu un contacte au sein de l'établissement. Doyen mis à part. Rien ne les empêcheraient de faire des préparatifs à l'avance. Comme isoler un certain conduit, pour inonder une salle en particulier n'est-ce pas?

Il laissa un bref instant mijoter le jeune homme, inspectant sans scrupule sa réaction. Sans réellement pouvoir l'expliquer, il ne l'imaginait pas pouvoir être contre lui. Certes, sa réflexion, sa démarche, ainsi que leur rencontre étaient suspectes. Mais, au cours de sa carrière dans les forces spéciales, ainsi que des quelques semaines passés à gérer la prison du Cercle. Combien d'énergumènes loufoques, dangereux à l’attitude inqualifiable avait-il croisé? Combien l'avaient aidés? Beaucoup, d'ailleurs, certains s'étaient avérés être de très bons orateurs. Grâce à l'aide de ces gens si particuliers il avait put sans relâche mettre en question son raisonnement sur des principes qui dix ans auparavant lui semblaient fondamentaux. Passé mis à part, après ou avant qu'il ne puisse répondre à sa seconde interrogation il déclara:

-Ce genre de gaz, ou quoi que celà puisse être. Peut toucher plusieurs personnes, les mettre hors service pendant un peu moins d'une heure. L'aération à forcément joué un rôle là dedans...

Message par Invité Mar 24 Fév - 14:27

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Je l’observais avec minutie, et l’homme face à moi semblait contrarié. Une autre solution, distincte de son idée, venait sans doute de se faire entendre. Mon sourire s’effaça alors qu’il commençait à trop manifester son déplaisir. Je ne pouvais comprendre toutes les implications et n’avais connaissance de très peu de chose, alors forcément mes déductions étaient hasardeuses, mais je restais convaincu qu’il n’y avait pas que du faux dans mes mots. Toutefois lorsque Soleon prit la parole, je compris qu’il y avait des choses que j’ignorais, beaucoup trop de chose. Evoquer un complice était certes logique mais alors cela impliquait une organisation et plus une simple affaire d’enlèvement. C’est immédiatement que j’en conclu que ce qui se passait me dépassait et de loin.
Si on organisait une telle chose, dans le seul but d’enlever une personne, donc prendre un risque considérable, en atteignant une centaine de personne, et passer devant des témoins. Tout cela ne voulait dire qu’une chose, renseignement. La substance était une grosse partie de l’énigme, produire un effet sur un corps est une chose, sur plusieurs aussi, mais jamais l’effet n’est exactement le même en raison des différences d’organismes. Je ne pouvais croire qu’il y avait une telle organisation derrière un fait. Mon regard se vrilla dans le sien, le forçant à me faire face, et ma voix devint alors beaucoup moins aimable.

« Si le personnel est suspecté, alors vous l’êtes tout autant. Qu’importe votre nom, Soleon, rien n’indique qu’une personne du Cercle ou des forces de l’ordre ne soit pas impliqué. Sociologiquement parlant ce serait même parfaitement logique. Toutefois je vais prendre en compte le fait que vous auriez pu me tuer depuis un moment déjà. Boucher des canalisations est à la portée de n’importe qui, et dans ce cas précis gazer une salle serait possible à l’unique condition que le gaz soit plus dense que l’air, ce qui n’est pas rare. La substance est une question sur laquelle l’enquête devra se diriger. Maintenant je veux une preuve de votre intégrité… Je n’ai pas l’intention de m’embarquer dans une aventure aussi folle qu’inutile et potentiellement mortelle. L’information est salutaire, et me mentir serait une grave erreur, car de ceux qui me nuisent très peu ont le temps de s’en vanter. Etes-vous membre du Cercle ou non ? Si oui prouvez le moi sur le champs et je vous dirais comment je m’y serais pris pour piéger une aussi grande assemblée. »

De deux choses l’une, soit il était une personne infiltrée pour le compte des kidnappeurs, ce qui me laissais une marge de survie proche de zéro, s’il agissait trop rapidement, soit il était un membre du Cercle et alors ma méfiance et mes déductions pouvaient me permettre de me rendre utile et donc intéressant aux yeux du Cercle. Mes mots étaient durs, mais si le spectre de la suspicion planait toujours sur moi, il ne devait pas continuer à planer sur lui. Je l’aidais déjà trop, au-delà du raisonnable. J’avais peut-être compromis une enquête policière en cours simplement par curiosité. Bon, je me moquais un peu du fait qu’il soit un rebelle ou non, pour être franc, s’il l’était, j’étais prêt à m’enrôler pour faire illusion.
Mais je venais de comprendre comment atteindre un auditoire complet, seulement sortir sans encombre était encore plus simple… Une alarme se déclencherait quoi qu’il arrive si une canalisation se bouchait trop longtemps, ce qui alerterait alors une société de réparation, mais une fois dans la salle des personnes sont amorphes, c’est donc au tour des pompiers d’entrer en jeu, puis à la police… Il n’y a que deux façons de sortir quelqu’un sans être vu, et c’était de faire partie des deux dernières instances à entrer en lices. Pompiers ou police… Mais c’était à cet instant là que la personne avait été sortie.

Message par Invité Mar 24 Fév - 15:28

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Ses crocs se serrèrent, il était tolérant, voir même conciliant. En revanche, comme n'importe quel individu normalement constitué il avait ses failles. Le genre de faiblesses qui sous l'impulsion d'un profonde douleur pouvait se transformer en une force incontrôlable. Son sang bouillait, en effet on pouvait suspecter n'importe qui. Certes, il était aussi lambda que n'importe qui. Mais le soupçonner, lui, après tant d'années de service pour cette société ingérable et ingrate s'était beaucoup. Le contrecoup fut réel, il ne pouvait dire si il dissimulait à la perfection la rage qu'il s'évertuait à contenir en respirant à une cadence soutenue. Il devait remettre les choses dans leur contexte, ils ne se connaissaient pas. Si les souries, les services et les mots tranquillement posés suffisaient à chaque fois le monde serait bien moins laid. Et encore, vue l'incompétence humaine, il n'aurait même pas étonné que le contraire se produise. De plus, comme il l'avait noté quelques minutes auparavant, Laudius n'avait pas toute les données en main. Il aurait été bien insouciant de lui accorder aussi rapidement sa confiance. Ressentant une dépression contre laquelle il se battait depuis des années broyer son estomac il dû s'appuyer contre le mur. Bras tendu parallèlement au sol, la paume de sa main semblait vouloir fusionner avec le crépon du mur.  Amenant deux doigts pincer le haut de son nez pour masser les bords intérieurs de ses yeux il lui fallut une dizaine de secondes pour rester mettre de soit. Lorsque il releva les yeux pour affronter de nouveau le regard de l'énergumène c'est fièrement qu'il éclata de rire en se redressant. Il se tenait désormais le ventre, en se gaussant légèrement, ridiculisé par ses propres émotions que pouvait-il faire de plus? Il n'avait pas de plaque attitrée, ni de certificat précigné à présenter. Les bras croisés et les yeux plantés dans les siens il n'avait qu'une seule solution:

-Le Cercle appel à l'union, suspecter ses paires sans remords ni hésitations est une erreur que nos membres commettent trop souvent. Bien que la méfiance soit un présent de dame nature, nous ne pouvons nous reposer uniquement là dessus. Mais puisque vous insistez...

Sa main  glissa dans l'une de ses poches, trifouillant un bref instant il en ressortit une fine et belle boite stylisée. Il y eu plusieurs secondes d'hésitation, il ne voulait pas réellement faire ça. Soupirant, désespéré par la nature de ses paires, son regard peu chaleureux perdit encore plusieurs degrés. Il ne plaisantait pas, pas de sourire, ni de rictus ou même de tape amicale. Ils réglaient là une affaire d'homme, si il venait à repousser ce gage de bonne volonté, mieux valait mettre un terme à leur rencontre immédiatement. Il avait supporté l'accusation, il ne tolérerait pas l'irrespect. C'est après avoir bien pesé le pour et le contre qu'il se résigna à lui tendre sa précieuse boîte à cigare. Vestige d'un temps ancien, elle était sa première et devait, non, serait sa dernière et unique boite à cigare. Elle donnait un meilleur goût aux épais tubes cubains ou vénézuéliens. Elle avait conservée et mélangée tant d’arômes, elle lui rappelait tant de souvenirs:

-Je l'ai toujours sur moi, je ne blague pas avec mes cigares. Ni avec la viande rouge d'ailleurs. Je suis simple et réglo. Ne la perdez pas et voyez en elle un gage de fidélité sacré.

Loin d'être très solide, la boîte pouvait facilement se casser en une pression de main. A la portée du moindre adolescent prépubère elle risquait réellement de céder, il fallait y aller avec délicatesse. Certes, il savait la réparer, mais mieux valait faire en sorte d'en prendre soins. Continuant de tendre le rectangle métallique contenant trois cigares, il laissa son interlocuteur juger si oui où non il devait et acceptait ce geste.

-Je n'ai ni le temps, ni l'intention de me faire accuser par un merdeux, aussi intéressant et malin soit-il. Vous avez le choix, me faire confiance  et risquez de condamner une affaire de police, ou bien m'aider et vous assurez une place facile et durable là où vous le désirez. Qui plus est... vous pourriez même me dénoncez si je m'avérais être un rebelle n'est-ce pas?

Message par Invité Mar 24 Fév - 22:19

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A mon accusation seule la colère semblait répondre. En soit c’était logique, mais mon déroulement psychologique était pourtant simple et imparable. J’étais méfiant de nature, pourtant je lui avais fait confiance au-delà du raisonnable et lui avais même offert mon raisonnement, qui j’en avais conscience, était valide. Aussi mon regard ne changea pas lorsque le sien se teinta d’une espèce de froideur inouïe. Je n’étais pas sociable, et alors ? Etait-ce ma faute si ma nature était suspicieuse ? Si j’avais de bonne raison de le faire ? Je ne fis que sourire légèrement alors qu’il semblait en colère, mais je ne pouvais que lui donner ce sourire en gage de bonne foi alors qu’il entonnait un discours… Evidemment suspecter était trop facile, mais dans un sens il ne fallait pas se leurrer. Au moins il me concéda une preuve. Au moins faisait-il preuve de bonne foi, je n’allais pas lui retirer ça. Je voulais absolument réussir à me souvenir où j’avais entendu le nom de Soleon, j’avais l’impression de l’avoir déjà en mémoire. Bien entendu je pouvais le confondre avec un autre.
Presque immédiatement, il sorti de sa poche un étui à cigare, et il m’affirma que c’était un gage de bonne foi. Mon regard incrédule cheminait entre lui et sa boite qu’il me tendait. Un soupire las s’échappa de mes lèvres, je le regrettais presque immédiatement. Je fis mine de rien lorsqu’il me la tendit, je ne voulais pas m’encombrer d’une boîte, et puis ce n’était pas une preuve en tant que telle. La dernière partie de son discours semblait bien plus intéressante, j’avais toujours le choix de le dénoncer ou de partir. Tant pis, je n’avais pas envie de m’encombrer d’une boîte et c’était ma décision. J’en profitais pour lui parler.

« Gardez-votre boîte. Je n’ai absolument pas envie de m’en encombrer pour être tout à fait franc, et que vous y teniez n’engage que vous. Je veux bien faire l’effort de vous croire, juste ne me demandez pas l’impossible. Je vous aiderais, et j’attends de vous mon entrée dans le Cercle.
Je vous ai promis des réponses, alors les voici. Si les aérations ont été bouchées ça se vérifie et ça se vérifie assez simplement. Si tel a été le cas alors une alarme chez la société en charge de la maintenance à dût être avertie. Donc en venant pour l’intervention, la personne a dut se rendre compte que des personnes étaient endormie, et de fait les pompiers ont dut être conviés. Imaginons qu’il y avait un complice dans l’établissement, mais aussi un chez les pompiers, ou la sécurité de l’école, ou la police si elle est intervenue… Il serait simple de transporter plusieurs corps dehors, mais aussi d’en charger un dans un véhicule et de quitter les lieux. Cherchons donc à savoir s’il y a eu une intervention quelconque ce jour-là. Si vous avez la date précise bien entendu… M. Soleon.
»

Je le regardais en lui montrant la salle sur le plan, inutile de rêver si ça c’était passé comme ça, l’enquête était dans une situation des plus terribles. J’avais vraiment de bonne raison de m’inquiéter, attaquer une salle entière était quelque chose de compliqué, mais y commettre un vol totalement fou et irresponsable. Cependant c’était ce qui s’était produit, et je ne doutais pas une seconde que mon raisonnement pouvait être le bon. Un dernier regard sur le tableau avant de finalement reporter mon regard sur mon interlocuteur.

« Je ne vous fais pas confiance pour autant, mais au moins coopérer avec vous me montrera bien vos intentions tôt ou tard. J’ai la ferme intention de mettre un terme à cette histoire. »

Cette fois c’était sa réponse que j’attendais, en espérant avoir une réponse qui pourrait nous orienter vers une piste sérieuse.

Message par Invité Jeu 12 Mar - 22:56

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Il sentit ses veines frontales dégonfler lentement, il ne savait pas pourquoi. Mais cet énergumène lui plaisait bien. Il ne manquait pas de caractère ni d'audace. Rangeant sa boite à cigare dans le fond de l'une de ses poches, il retrouva une expression saine et distinguée. Intimant silencieusement à l'expert de le suivre d'un geste de la main il poursuivit sa route. Ayant comprit à quel genre de bourrique il avait à faire. C'est détendu qu'il lui expliqua les tenants et aboutissants de sa théorie. Si un commandos de gens malveillant s'était frayés un chemin jusqu'au conduit traversant la salle principale. Il était normale qu'aucune alarme ne se déclenche. Premièrement cette université était dépassée, bien entretenue mais mal équipée. Raison pour laquelle le doyen refuse encore de coopérer. L'idée lui était venue grâce à Laudius, bien sûr à ce stade de l'enquête ça n'était qu'une théorie. Poursuivant sur cette logique, il commença à réfléchir à la position de la caserne. Elle était par un concours de circonstances malheureux située de l'autre côté de la ville. Les suspects pouvaient donc être largement réduit à ce niveau là. Le temps d'entrer en action, les malfaiteurs avaient déjà exécutés leurs larcins. Entamant sans réellement s'en rendre compte les marches menant au halle. Il poursuivit son raisonnement en gesticulant avec sa main gauche. De plus, d'après les informations qu'il avait put grappiller à droite et à gauche, l'une des victimes aurait reconnu l'un des kidnappeurs. Il s'arrêta après avoir traversé le halle, puis confirma les soupçons de Laudius en lui expliquant que plusieurs étudiants avaient bels et bien étés enlevés.

Il profita de la fontaine à gobelet pour se servir un verre d'eau, il en avait vraiment besoin. Parler autant lui sciait la gorge. Heureusement, il semblai parvenir à ne pas influencer le comportement du lycéen. Peu de gens pouvaient se vanter de l'avoir entendu débiter autant de mots en si peu de temps. Reprenant sa route, il renonça à l'inspection directe de la salle ciblée par l'attaque. Trop de gens, quelques gardes et peut être l'un d'eux. Ca faisait un peu paranoïaque, mais il ne voulait pas commettre une énième erreur. Si l'ennemi venait à l'identifier trop vite, le futur s'annoncerait péniblement violent. Après avoir siroté son eau, il passa une porte à double battant qui les larguèrent dans un long couloir au carrelage jaunâtre.

Revenant sur le témoignage du Darkness qu'il ne mentionna qu'en parlant d'un témoin. Le suspect aurait une allure assez particulière et serait déjà mêlé à d'autres affaires criminelles. Enfin, c'est ce qu'ils pouvaient supposer, puisque les pires des cas s'avéraient souvent être les plus exactes. Continuant de fournir le plus d'informations possible, c'est intrigué qu'il ne put s'empêcher de lorgner sur plusieurs portes d'entrées. Elles portaient la mention inviolable du "Interdit au publique" impossible donc de les franchir. Non, pas la peine d'insister, il préféra monte de nouveau escalier pour gagner l'étage surplombant la salle du crime:

-Bref,tout ça pour dire, qu'ils sont organisés les cocos. Je pense qu'ils ont dû envoyer le gaz par le plafond. Mais si des conduits ont étés utilisés, je me demande bien où ils pourraient se trouver.

(Hrp: Désolé! Désolé! Désolé!)

Message par Invité Ven 13 Mar - 1:16

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Je l’écoutais tout en marchant avec lui son raisonnement se tenait largement, pas trop compliqué, plutôt vraisemblable… Effectivement son analyse de mon discours me déplu, car en quelques secondes ma jolie théorie du pompier s’envolait, mais, il n’y avait pas que les pompiers… Et si un témoin avait été là, comme il l’avait mentionné, sans compter la nouvelle que je venais d’apprendre… Des gens auraient reconnu les malfrats, qui dit reconnaître dit connaître. Je tiquais fortement et clairement, montrant mon agacement au grand jour. Toute fois j’avais une idée relativement précise en tête, et mes recherches pouvaient commencer dès à présent. Une nouvelle question venait de germée dans mon esprit et mon sourire se fit carnassier, prédateur, et sans aucune trace de pitié. J’avais une proie, et ce témoin allait en faire les frais.
J’écoutais mon compagnon du moment jusqu’au bout avant de moi-même entamer une réponse que j’avais étudié tout le temps de sa répartie. Le jeu allait devenir subitement très intéressant pour moi, malgré tous les désavantages que présentait ma capacité elle n’en restait pas moins formidable.
Je notais qu’il était bien plus décontracté maintenant que durant tout le reste de la conversation. Sans aucun doute pensait-il m’avoir entièrement cerné, mais qu’importait, même si c’était le cas je pouvais le déstabilisé en un instant et je me moquais que ce soit le cas… Ce serait juste plus amusant en quelque sorte.

La question que j’avais à l’esprit continuait de raisonner dans ma tête comme si elle était mue d’une volonté propre, et sans que je ne puisse rien faire je souriais tout en tirant sur mes fils, m’arrachant une perle de sang qui glissa le long du lien tendu avant de s’écraser mollement sur mon doigt et de goutter sur le sol. C’est cet instant que je choisis pour prendre la parole.

« A-t-on les descriptions des suspects ? Ensuite je veux retrouver ce témoin si ce n’est pas le cas. Et pour finir je veux un entretien privé avec le cerveau du groupe…
J’ai un jeu intéressant à vous soumettre… Vous semblez enquêter et moi étudier les gens, voyons donc si vous connaissez les limites humaines. En combien de temps pensez-vous qu’il soit possible de rendre une personne craintive, folle, docile, puis lucide quant à sa lucidité et sa situation ?
Moi je dirais moins d’une semaine, sans doute six jours avec un sujet lambda, une dizaine avec une individu fort d’esprit et une quinzaine avec une personne entraînée à résister ou déjà névrosée. Tiendriez-vous le pari que je pourrais obtenir des aveux des suspects les plus probables ?
»

Le jeu était tout à fait malsain, mais je ne pouvais m’empêcher de me demander combien de temps il me faudrait pour faire cracher ses plus noirs desseins à une personne après l’avoir totalement assujetti au point qu’elle ne serait plus qu’une extension de ma volonté. Je me dévoilais un peu, mais qu’importait le jeu pouvait devenir excitant… En théorie. Et même, il était impossible de vérifier mes dires sur mon pouvoir sans l’avoir vu en action. Chose assez drôle puisque le voir était l’expérimenter ou être proche de moi. Ce qui faisait donc de Soleon une personne capable de supposer ma force sans le savoir réellement. Et de fait maintenir le doute était encore plus… jouissif. Le secret ne faisait que m’inculper, mais en même temps il me disculpait. Je fixais le grand brun à la cicatrice, un sourire dément aux lèvres, dont une saignait, un regard plein d’amusement et une voix fébrile d’excitation. Comment allait-il réagir ? Je priais pour qu’il relève ce défi avec moi… J’avais tant envie de jouer.

Message par Invité Ven 13 Mar - 19:05

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Soleon était dégoutté, avoir parlé si longtemps pour au finale n'avoir en réponse qu'un ramassis d’absurdité. N'ayant pas réellement l'envie de gaspiller d'avantage de salives,il préféra se concentrer sur sa mission. L'étage était composé de salles en tout genre, surtout axé sur le domaine des sciences, ils croisèrent plusieurs étudiants en blouses. Jusque là rien de vraiment intéressant, même lorsque ils franchirent le couloir menant au dessus de la zone attaquée. Ses yeux allèrent d'un bout à l'autre de l'allée aux teintes bleus claires. Dominant le champ de vision part sa taille, il s'attarda sur trois portes qui ne semblaient pas donner sur des salles de cours.

Le silence qu'entretenait l'hybride ne l'angoissait pas le moins du monde, mais comme il l'avait dit quelques minutes plutôt. Sa mission passait avait les merdeux,aussi sympathique et futé soit-il. Si il avait gardé l'identité du témoin secrète c'est évidement pour le protéger. Même si il ne doutait étrangement pas des capacités de ce dernier pour s'occuper de lui, c'était par pure principe.Si ces deux énergumènes devaient se croiser un jour, ils ne pourraient plus que blâmer le destin. Pour ce qui était de l'entretien privé avec le cerveau du groupe, c'était exactement le même scénario. En y réfléchissant,il était peut être un peu trop égocentrique pour devenir un agent fiable. Soleon appréciait moins ce genre de travers. Restant sur ses gardes il ouvrit la première des trois portes en minimisant le bruit. Ce n'était qu'un simple dépôt de boîtes en tout genre, avec une bouche d'aération bien trop fine pour délivrer un gaz capable d’assommer une assemblée entière en si peu de temps. Refermant la porte en souriant il répéta les mêmes mouvements sur les autres portes sans succès. Ils ne trouvèrent qu'une salle café vide et un accès aux toilettes.

N'ayant jamais mit les pieds dans une université, il fut plutôt déconcerté par la présence des WC. Ne se dégonflant pas,il entra à l'intérieur puis souleva les couvercles des bidets respectifs de chaque cabine. Rien ne baignait à l'intérieur, si ce n'est de l'eau. Sa théorie se confirmait, ils n'avaient pas eu besoin de cacher quoi quoique ce soit puisque ils avaient tout le temps devant eux. Du moins, pas ici, ressortant après s'être lavé les mains.Il poursuivit son inspection en s'étirant. Depuis le premier étage, la vue n'était pas sublime. Heureusement que le ciel était d'un bleu sans égale pour égayer un peu les choses. Projetant de redescendre dans le sous sol de l'amphi, il prit un autre chemin,pour descendre de nouveau l'étage. Avec Laudius sur les talons ou non. Il comptait bien remplir sa part du deal, si il se décidait à le suivre en retrouvant son esprit critique, peut être que l'ambiance serait un peu moins tendue.

Repoussant une deux larges portes à battants, il retomba sur une porte avec le sigle interdisant aux gens de franchir cette porte. Il n'était pas du personnel, mais il enquêtait pour le compte du Cercle! Alors pourquoi devait-il se soucier autant d'un si petit interdit? Il avait déjà esquivé les gardes pour rendre son entrée discrète. Maintenant, qu'il soit prit en bas, en haut où dans la zone la plus secrète de cette université, qu'est-ce que cela changeait? Il soupira en hésitant, puis franchit la porte une fois la zone déserte, il utilisa son sens olfactif un peu plus aiguisé que celui des humains et ne décela personne d'autre que lui et probablement Laudius si il était toujours là.

Les marches descendaient peu profondément, conduisant le possible duo à traverser un long couloir aux teintes grises. Les murs étaient en pierres, un énorme bruit de conduits d'aérations alertèrent ses tympans. Amené par le désagréable son des machines au centre d'une pièce rectangulaire, il trouva enfin la possible bouche utilisée. Longue et large,ses grilles étaient épaisses, espacée et loin d'être solides. Le système semblait encore actif, d'après un plan similaire au dernier, Soleon put continuer de supposer en toute quiétude. Loin d'être poche de l'arrière court, Soleon douta. Vue la distance parcourue entre le halle d'entrée et cette pièce. Les rebelles si il s'agissait bien de ce groupes'étaient divisés en deux groupes. Le premier gazait l'assistance, le deuxième se chargeait de récupérer les otages endormi;

-Il y en a même un troisième alors?

Message par Invité Ven 13 Mar - 19:30

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Soleon gardait le silence et continuait son inspection, mon regard continuait de le suivre et je lui emboîtais le pas. Imparfait, tel était le mot qui me venait en le regardant… Il était au moins aussi dangereux que moi, j’en avais la certitude, mais contrairement à moi il ne semblait pas vouloir admettre sa propre dangerosité. Si j’aspirais à entrer dans le Cercle ce n’était pas pour la bonne cause et les petits oiseaux, mais mener mes expériences à bien, sans avoir à passer des heures sur un seul sujet, mais justement mener l’expérience sur plusieurs fronts. Il refusait de parier, signe que j’avais sans doute gagné, mes compétences n’étaient pas en cause.
Suivant derrière, toujours de trois pas en retard. Je n’arrivais pas à cesser de jouer avec  mes fils. Il entra dans les toilettes et inspecta chaque bidet alors que je l’observais. Il ne répondait toujours pas à ma proposition, j’estimais qu’il était temps pour moi de lui montrer ce que je savais faire.

Organisant la suite de l’enquête mentalement, je continuais de le suivre, c’est alors que nos pas nous amenèrent encore à l’entrée, et après un moment d’immobilité il ouvrit la porte siglée interdit au public. Je le suivis toujours dans un silence de mort, et au bout d’une dizaine de pas un escalier s’engouffrait dans les sous-sols. Je souriais, le son affreux qui semblait émaner des locaux laissait à supposer ce que je pensais… Et Soleon ne tarda pas à confirmer mes soupçons, il y avait un troisième système… Mais pourquoi ? Il ne devait pas y en avoir autant, c’était une hérésie… Pourtant c’était bien lui qui faisait circuler l’air actuellement. Je tiquais une fois de plus… Finalement l’utilisation de canalisation était possible, d’autant que je me doutais franchement de la seule salle desservie par ce système. Finement joué de sa part, pourtant ma supposition de départ n’en restait pas moins fausse, le plus probable étant maintenant un membre de la sécurité de l’école ou un étudiant… Toutefois rien n’était encore joué.
Après quelques secondes de silence j’embrayais.

« Karma pourri… Mon plan de réflexion était pourtant parfait et il tombe à l’eau… Bon je vous laisse les canalisations, mais je persiste, sois un membre de la sécurité sois un élève… Je me doute que vous avez déjà  inspecté les élèves absents aux TD depuis l’incident, mais aussi ceux trop présents.
J’ai un questionnement intérieur assez étrange… Etait-ce simplement un contrat et le criminel n’aurait alors fait que sortir la victime ou est-il auteur et commanditaire ? Je voudrais continuer cet enquête jusqu’au bout… C’est follement intéressant, et j’aurais les réponses que je cherche avec le coupable sans doute.
»

Inutile de lui affirmer qu’une fois que nous l’aurons repéré il passera alors un très mauvais moment dans son propre esprit… Et qu’il sera sans doute tellement déstabilisé qu’il n’opposera aucune résistance à son arrestation. Je souriais toujours, d’un air toujours aussi prédateur, mais je ne pouvais m’empêcher de le faire. J’avais hâte d’en finir et de lui tirer enfin une réaction. Soleon était désespérément silencieux comme homme.

Message par Invité Jeu 19 Mar - 14:52

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Le troisième regroupait les étudiants au point idéale, puis transportaient les otages. Non, quelque chose de tout aussi précieux mais de beaucoup moins gênant. Ils avaient besoin de gens, pourquoi restait une question en suspend. Le simple directeur de prison qu'il était. Malgré avoir lut les derniers dossiers des criminels auquel il avait pu accéder, ne parvenait pas à trouver le moindre lien intéressant. Ses missions passées non plus ne l'aidaient pas vraiment dans une telle situation. Son visage calme au teint froid perdit un peu de vigueur. Ses petit déjeuner n'étaient jamais assez copieux, son ventre commençait à gronder et ses idées se faisaient de moins en moins claire. Le lion noir sacrifia ses derniers neurones dans un bref rire évasif. Que pouvaient-ils bien conclure de tout ce merdier? En soit, rien de plus que la police pour l'instant, sauf si ils accédaient d'une manière où d'une autre au poste de sécurité. L'amphithéâtre devait bien en avoir un quelque part. Mais même si il parvenait à avoir accès à ses informations, elles ne pourraient jamais être utilisées contre la justice. Le doyen s'était opposé à la coopération de la police, bien qu'il ait cédé à l'exigences des officiers en fonctions autours de sa structure. Un parasite qui ne faisait que creuser son trou bien confortable.

Plantant soudainement son regard dans celui de Laudius, il haussa les épaules en souriant, en pointant les escaliers. Autant remonter et faire une pause histoire de cogiter un peu sur tout ça. Il ne devait pas être plus de onze heure moins vingt et son estomac réclamait du renfort. L'hybride comptait bien profiter du break pour en dire un peu plus à son compagnon de route. Il n'apprécierait peut être pas l'idée de manger si tôt, mais ça ne lui coûterait pas grand choses non plus. Ils avaient techniquement du temps devant eux, personnes ne semblaient les avoir dans le nez, peu de gens fréquentaient les couloirs qu'ils empruntaient, excepté le halle d'entrée.Mais plus vite ils accéderaient aux solutions de ce mystère, moins grandes seraient les chances de perdre d'avantage de civils. De plus, ce réseau de parasites n'avait aucune raison de perdurer plus longtemps à leurs côtés. Bien sûr, ce n'était probablement pas le plus grand soucis du pseudo duo qui continuait d'avancer en silence. Il espérait que ça n’ennuierait pas trop Laudius de mijoter encore un peu dans son jus:

-Je vais me chercher à manger, tu peux venir si tu veux. Pour ce qui est du suspect, tout ce que je peux te dire c'est qu'on sait qu'il fréquente cet établissement. N'y a t'il pas un professeur, un directeur où bien quelqu'un dans cet établissement qui ce distingue vraiment des autres d'après toi ?

S'arrêtant au passage piéton, il laissa plusieurs voitures s'engager, tout en réfléchissant. Écoutant probablement ce que lui répondait Laudius si ce dernier le suivait. Il hésita à aborder son envie d'aller fouiner dans un probable poste de sécurité. Il y avait des caméras, donc un système de sécurité, les grandes questions étaient de savoir comment allaient-ils pouvoir s'en approcher. La seconde grande question était de savoir si le doyen possédait vraiment des informations intéressantes. La troisième était aussi mais surtout d’espérer que cette école utilise un réseau personnel dans l'enceinte de l'établissement. Sinon, les espoirs du lion seraient effectivement réduit à néant.

Message par Invité Jeu 19 Mar - 15:26

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Le silence était parfois tout aussi évocateur que les paroles, et la façon d’agir de Soleon trahissait un malaise certain en termes d’interactions sociales. Je n’avais pas vocation à lui tirer les vers du nez d’une quelconque façon, plus maintenant. En le braquant je n’obtiendrais qu’un résultat imparfait, et plus probablement un échec, le mieux était de le laisser travailler avec ses méthodes, même si elles allaient à l’encontre des miennes. Je jouais beaucoup depuis que nous nous étions trouvés, d’abord avec calme puis avec bien plus de perversion. J’étais sérieux, mais annoncer des buts aussi horrible que de torturer une personne était surtout une énorme provocation, surtout pour un représentant de l’Ordre, enfin s’il l’était vraiment… Malgré nos moments passés ensemble, notre rencontre était récente et ne nous apprenait pas grand-chose. L’enquête que Soleon menait était visiblement illégale, je le suivais par amusement, de cela nous en étions tous deux conscients, mais pour le reste… Choux blanc.
Je restais à ses côtés le regard redevenu bien plus serein, mes mains dans mes poches et la lèvre en sang, mais qu’importerait tout coagulerait rapidement.
Je ne pouvais m’empêcher d’y repenser, chaque fois je jouais machinalement avec mes fils et chaque fois ça me frappait en plein visage comme un poing. Cette époque n’était pas la plus heureuse de ma vie, j’avais passé longtemps, trop longtemps dans cette pièce accrochée à un lit… Le souvenir le plus frappant était pour moi cette scène récurrente ; attaché à une table en inox je me débattais alors que totalement entravé je ne pouvais que tenter de le faire, ma tête rivée vers le plafond je ne pouvais bouger. J’entendais à côté des moi des hurlements et des paroles qui auraient pu sortir d’une mauvaise série : « Scalpel, ciseaux… » Le silence n’existait pas dans cette salle, il y avait toujours des hurlements, et pourtant c’était la voix monocorde des opérants qui faisaient le plus peur. Jamais il n’y avait une trace de remord ou de doute… Nous n’étions que des bouts de viandes tout-juste bons pour nous faire charcuter. Je sentais alors un point douloureux sur mon bras avant que mon cœur ne s’emballe et qu’une ombre le visage masqué par un bandeau vert lui prenant de la gorge au nez. La frayeur s’emparait de moi, et mon cœur semblait proche de la rupture, je n’entendais plus rien d’autre que mon cœur tambourinant dans mes oreilles, des doigts forcèrent mes yeux à rester ouvert, et lentement, une aiguille s’approchait, très lentement, laissant le temps à ma peur de se figer en moi, s’installer confortablement dans chaque recoin de mon esprit, et de mon cœur…
Soudain la voix du grand brun raisonna, et me tira de ma torpeur en un sursaut, je m’apercevais alors que j’avais retenu ma respiration, comme un enfant l’aurait fait. Portant tranquille une main tremblante à mon œil gauche, je soupirais tentant d’évacuer mon stress. Je ne fis qu’un signe de tête avant de le suivre dans la rue.
Tout en traversant il me posait une question intéressante, à laquelle j’avais bien envie de répondre par mon nom, mais s’aurait alors été me tirer une balle dans le pied. Je reprenais lentement contenance, alors inutile de me mettre à jouer les durs maintenant, je prenais le temps de réfléchir.
Il y avait bien eut cet intervenant en début de semaine, un habitué de la fac, mais je ne le voyais pas faire grand-chose, d’autant qu’il tenait à peine debout. Un professeur arrivé en début d’année semblait briller par ses connaissances, mais le plus remarquable à mon sens était le professeur de lettre qui animait ses cours à grand renfort de poésie étrangère… Son nom m’échappait, mais je trouvais le procédé intéressant.

« Je ne crois pas, enfin si, nombre de professeurs son unique, mais le professeur de Lettre l’est un peu plus. Il anime ses cours avec de la poésie étrangère, un procédé relativement esthétique… Comme cet enlèvement, propre et presque parfait… Mais je ne saurais dire si c’est lui ou non… Parmi les élèves il y en a quelques-uns, mais là encore rien de probant, à par ce garçon toujours rejoins par un homme en costume. Les deux se payent une tête de sérial killer, m’enfin ce n’est pas encore un crime. Mais le fait est qu’il ne parle jamais sauf dans le cours de Lettre. C’est tout ce que je saurais vous dire, je ne suis ici que depuis trop peu de temps pour connaître chaque personne… Mais j’ai tout de même repéré ces deux-là. »

Je ne savais trop ce que voulait Soleon, mais je ne pouvais lui trouver les suspects s’il n’en avait pas lui-même. Ce garçon était étrange, mais pour autant que j’en savais, autant dire presque rien, il était inoffensif… Bah je me prenais trop la tête, je n’avais qu’à être moi-même et agir selon mes attentes et rien d’autre.

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