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Message par Invité Jeu 18 Déc - 23:47

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Deux heures s'étaient écoulées depuis que j'avais rejoint Faust à la conférence donnée sur la virologie à l'université et organisée par le mystérieux chef des Rebelles. J'y avais été très explicitement convoquée par SMS tôt le matin sans avoir plus d'informations sur ce qu'on attendait de moi. J'avais cependant vite découvert le pot-aux-roses : cette conférence ne servait que de rideau au véritable plan des Rebelles et à couvrir la rafle organisée lors de l'événement, parmi la foule de badauds et d'étudiants qui s'étaient montrés curieux ou intéressés. J'imaginais leur déception et leur surprise quand ils se rendraient compte que, petit un, la conférence n'aurait pas lieu et, petit deux, que certains de leurs amis, voisins ou connaissances avaient tout bonnement... Disparus sans qu'ils n'aient rien vu venir. Quand ils se réveilleraient dans l'amphithéâtre, soit ils ne se souviendraient de rien et c'était souhaitable pour la protection du groupe, soient ils allaient vaguement se rappeler pourquoi ils étaient là et remercier Dieu d'être encore en vie, sains et sauf et de pouvoir rentrer chez eux et retrouver leurs familles. Pour ce qui était des gens qui avaient été capturés par mes soins et ceux de mes «  collègues », rien n'était moins sûr... Je ne savais pas ce pour quoi on les avait emprisonnés, je ne savais pas ce qu'on leur réservait, mais je craignais le pire... Quelle horreur allaient-ils nous faire commettre au nom de la liberté ? Je ne me leurrais pas sur le fait que ceux qui avaient été envoyés en mission quelques heures plutôt allaient devenir les tortionnaires des victimes qu'ils avaient choisies. Je me remémorais le visage tendre, délicat, si pur et innocent, de la pauvre jeune femme que j'avais sûrement condamnée à un horrible et sûrement funeste destin. Je fermais les yeux et pris une profonde inspiration. J'essayais d'éloigner ma mauvaise conscience, de me remettre à penser comme une Rebelle, mais je n'y parvins pas. Pour la bonne raison que je voyais les conséquences de mes actes, qui, autrefois, ne m'effleuraient même pas. Une innocente allait souffrir, une demoiselle qui n'avait très probablement rien à voir avec l'envie de vengeance et de domination du Rebelle, qui convoitait le pouvoir du Cercle. Ils rêvaient de sang, mais du sang de pauvres gens comme ceux qui avaient été fait captifs aujourd'hui. Je n'arrivais pas à me persuader que les autres avaient des cibles plus précises que moi, le nom d'horribles gens qui faisaient du mal aux autres, puisque les malfrats de cette ville, c'était nous.... Je m'étais promis de ne plus faire souffrir des gens que je ne connaissais pas sans raison, que ce soit pendant la chasse ou pour une autre raison, et cette cabale commençaient vraiment à me rendre malade.

Seulement, je savais que ma conscience risquait de me condamner à une mort certaine. En effet, les Rebelles apprécieraient sûrement très moyennement que je les trahisse et que je retourne ma veste pour aller fricoter avec leurs ennemis de toujours... Et je savais que Faust avait des doutes à propos de ma loyauté à la cause. Le fait que j'ai essayé de sauver sa victime dans le parking au moment de partir après la rafle de l'université lui avait à coup sûr mis la puce à l'oreille et si je le recroisais, il risquait de s'en prendre à moi ou d'essayer de me cuisiner pour me faire avouer mes tendances à la paix pour ensuite me livrer au commandement des Rebelles. Qui sait alors ce qu'il adviendrait de moi... J'aurais sûrement vite fait de disparaître du circuit et plus personne ne me reverrait jamais, je le savais avec une certitude qui ne tolérait pas la contradiction. Si mon attitude venait à se savoir, je mourrais soit très vite, sois de la plus horrible des façons. C'est perdue dans ces noires et moroses pensées que j'avais pris la route avec mon chauffeur très peu loquace et rejoint la Grotte des Rebelles où devaient avoir lieu les «  interrogatoires », comme je les appelais. Je savais que je me voulais la face, mais comme je n'avais aucune idée de ce qui pourrait bien se passer, je me raccrochais à cette idée. J'étais passée devant plusieurs salles vitrées, dans lesquelles j'aperçus des personnes debout et d'autres attachées. Dans certains espaces, les personnes ligotées se débattaient avec virulence comme s'ils avaient le Diable aux trousses ou comme si on leur avait mis de l'acide dans les veines. Ils hurlaient à la mort, suppliant leur bourreau pour qu'il les achèvent. Leur teint était devenu cireux et leurs visages boursouflés comme s'ils avaient été attaqués par un essaim de guêpes furieuses à la Hunger Games.... Je détournais le regard, essayant de me sortir de l'esprit l'horrible supplice qu'on infligeait à ces gens, redoutant de devoir à mon tour faire subir ça à un individu, quelle que soit sa nature. Personne ne méritait d'être ainsi traité...


J'avais ensuite rejoint une salle qu'on m'avait indiquée et où, visiblement, je n'avais pas d'autre choix que de me rendre. J'avais donc suivi un agent de sécurité baraqué comme Terminator et avec l'air tout aussi sympa qu'une porte de Guantanamo. C'était une sorte de pièce d'étude comme dans un laboratoire, en plus sordide. Elle était vitrée de tous les côtés et la porte fermait avec de multiples verrous. Un mur était cependant équipé d'un miroir sans tain, si bien qu'on ne pouvait voir ce qu'il se passait seulement de l'extérieur vers l'intérieur. Une porte donnait sur cette dernière et je n'eus pas de mal de croire qu'elle était aussi verrouillée. Au milieu se trouvait une table d'opération mise à la verticale semblable à celles des autres caissons vitrés, équipée de chaînes et de sangles en cuir très peu avenantes. J'en aurais eu des frissons rien qu'à la vue de se matériel de torture si ça avait été possible. Je plaignais la personne qui allait se retrouver attachée là-dessus... Il y avait sur une tablette roulante une étrange seringue au liquide d'un bleu surnaturel avec un mot en-dessous. Je m'y dirigeais, pris le mot dans une main et la seringue dans l'autre avec précaution. Il était écrit :  «  Virus neurologique expérimental à injecter aux cobayes pour tests et suivi. » Il n'y avait pas plus d'indications, mais je me doutais bien que toutes les informations sur les effets potentiels de ce sérum étaient sûrement assez horribles pour qu'on ne nous en parle pas, de peur qu'on ne se dégonfle et qu'on refuse de le planter dans le corps de nos victimes... C'était sûrement ce truc que mes petits camarades c'étaient amusés à infuser dans le sang de ces pauvres bougres... Mon Dieu... Mais à quoi les Rebelles jouaient-ils en testant ce genre de produits sur des êtres vivants et bien portants... ? Dégoûtée, écœurée et au bord de la nausée, je reposais précautionneusement la seringue. J'avais attendu deux heures à tourner en rond dans la cellule transparente avant que je ne vois Terminator revenir. Seulement, cette fois, il n'était pas seul : Il portait en travers de son épaule un corps qui semblait terriblement frêle, visiblement inconscient. Il entra dans la salle tambours battants, attacha une jeune blondinette qui me ressemblait curieusement mais en moins mâture à l'aide de chaînes aux poignets et aux chevilles avant de me mettre rapidement en garde vis-à-vis de la force insoupçonnée de la gamine et me prévenir qu'il resterait dans la pièce d'à-côté pour surveiller avant de tourner les talons et de prendre son poste.

Le timing fût parfait : la jeune femme ouvrit les yeux au moment où je me plantais en face d'elle, juste à côté de la table sur laquelle reposait l'immonde liquide toxique. Elle semblait solidement ligotée, mais son teint pâle et la puissance de la lueur dans son regard m'indiquèrent que ça ne serait sûrement pas de trop. De toute évidence, la môme qui se tenait en face de moi était une vampire, qui me rappelait fortement quelqu'un sans que je sois capable de dire précisément qui. Elle semblait avoir un caractère bien trempé et ne semblait pas vraiment décidée à me faciliter la vie. Je plantais mes yeux bleus dans les siens, qui avaient exactement la même couleur Caraïbes, ce qui eu le do de me déconcerter au plus haut point. Qui pouvait donc bien être cette enfant ? J'aurais pu jurer qu'elle était ma fille tant la ressemblance était frappante ! Je me raclais discrètement la gorge et pris une voix très menaçante dont je fus très fière :


-Comment tu t'appelles, morveuse ? Tu ferais bien de me répondre, sinon je vais m'énerver et crois-moi, tu le regretterais.

Message par Invité Ven 19 Déc - 23:13

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Tout était flou et confus dans mon esprit. Depuis ma perte de connaissance à l’amphithéâtre, je ne voyais que les ténèbres envahirent mon esprit, comme un cauchemar qui semblait ne jamais avoir de fin. Prisonnière du royaume des songes qui était d'habitude mon terrain de jeu, je ne pris pas conscience du fait que l'on me transportait comme un vulgaire sac à patates pour aller dans l'endroit le plus glauque que j'avais encore jamais visité. Doucement mais surement, mes yeux commençaient à se rouvrir. Je pu alors constater dans quel pétrin je m'étais fourrée, mes bras et mes pieds étaient attachées par des chaines si robustes que je doutais que ma force vampirique puisse en venir à bout, d'autant plus que j'étais loin d'être au meilleur de ma forme, presque aussi fragile qu'un humain en raison du fait que j'étais encore dans le coltare et que je ressentais un manque de sang. Prenant enfin compte de la situation délicate dans laquelle je m'étais retrouvée, je sentis la panique m'envahir d'un seul coup et me débattis comme un diablesse essayant de briser mes chaines qui tenaient bon peu importe le nombre de geste inutiles que je pouvais tenter. A y regarder de plus près, c'était une grande blonde ayant comme une ressemblance avec moi qui me faisait face, à son odeur c'était forcément une congénère, aucun doute la dessus. La façon dont elle s'adressa à moi me fit d'abord tressaillir mais bien vite je me ressaisis me focalisant sur un des mots qu'elle venait d'employer qui m'était resté en travers de la gorge.

Morveuse?? Et toi t'es qui pour me prendre de haut comme ça, grognasse?

Et voila, la bourde avait été commise. Dans une pareille situation j'aurais bien mieux fait de simplement dire mon nom et de la fermer, cependant ma fierté mal placée avait encore pris le dessus quitte à ce que je sois encore plus torturée que je ne devait l'être au planning. Comment diable avait je pu atterrir chez ces fous furieux? Je n'en avait strictement aucune idée, tout ce que je me rappelais c'était cette fille, qui tout comme ma tortionnaire me ressemblait étrangement et qui avait sans doute elle aussi subi les effets du gaz. Qu'était elle devenue? Avait elle été tuée et c'était désormais à mon tour de subir le même sort? Rien que cette pensée faisait frémir tout mon corps, j'avais beau être une créature cliniquement morte ce n'est pas pour autant que la mort ne m'inspirait aucun effroi, d'autant plus que même les vampires ne savaient pas ce qui se trouvait après la mort véritable. Non, je ne pouvais pas mourir, pas maintenant, pas ici! J'avais encore bien trop de choses à régler avant de me permettre de quitter ce monde. Grinçant des dents, je m'adressais à nouveau à la demoiselle en face de moi en quête de réponses à tout ce foutoir.

Où sommes nous? Pourquoi vous m'avez emmenez ici au juste?


C'était surement stupide d'espérer une quelconque réponse de sa part, mais au point où j'en étais je pouvais bien tenter de prendre un risque supplémentaire. Regardant de droite à gauche, je n'arrivais pas encore à totalement discerner mon environnement. Mes sens étaient encore endormies, ce qui me rendait d'autant plus vulnérable aux mauvais tours que cette femme comptaient me jouer. Allait elle me rouer de coups? Faire des expériences horribles sur moi? Tellement de possibilités morbides affectaient mon esprit à ce moment la. Je ne savais toujours pas pourquoi je me trouvais ici avec cette blondasse et je mourrais d'envie de le savoir.

"Où est passé Aline? Est ce qu'elle est vraiment morte?"

Me surprenais je à penser. Je n'appréciais pas cette vampire mais ce n'était pas pour autant que je souhaitais sa mort. Si elle était toujours en vie nous n'étions pas tombées dans les mêmes pièces et c'était surement quelqu'un d'autre qui était chargé de lui faire du mal. Décidant de la rayer de mes pensées, privilégiant ma survie à la sienne je regardait droit dans les yeux cette femme en essayant de chasser toute frayeur de mon regard, je ne voulais pas lui laisser le plaisir de voir la peur s'insinuer en moi. Attendant avec appréhension la réaction de ma tortionnaire, je tentais d'observer les alentours constatant que ma vue était toujours aussi faible ainsi que mon odorat et mon ouie. Heureusement que mon odorat était resté assez performant pour deviner la race de celle qui me toisait. Avec un peu de chance elle serait peut être plus gentille avec moi par solidité féminine, vampirique ou une connerie du genre.

Message par Invité Lun 22 Déc - 11:14

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J'observais la gamine en face de moi, qui reprenait lentement pied dans la réalité. Elle me toisait, en remarquant à son tour notre curieuse ressemblance, mais soit ça ne la perturbait pas, soit elle était trop dans les vapes pour en faire un cas d'Etat. De toute évidence, j'étais la seule à être bouleversée par cet effet de miroir entre nous, comme si cette môme était mon exact portrait d'il y a un siècle... Elle n'était sûrement pas consciente de l'effet que cette ressemblance avait sur moi et c'était très bien comme ça. Si elle remarquait une faille dans ma défense ou si le garde qui nous surveillait s'apercevait que j'étais fragile, il en ferait à coup sûr un rapport à nos supérieurs et j'aurais à subir leurs questions. Je m'efforçais donc de paraître la plus impassible et imprévisible possible, intouchable et même railleuse. Toute l'attitude qu'on était en droit d'attendre d'un tortionnaire Rebelle en plein interrogatoire. J'allais également devoir user de la force, même si cette simple idée ne me plaisait pas vraiment. Seulement, quelque chose dans l'apparence et l'aura de cette gamine me disait que je n'allais pas avoir tant de remords que cela à la frapper : elle me semblait d'une arrogance sans nom et d'un culot flagrant. Tout moi à son âge... Elle prit aussi conscience du fait qu'elle était solidement attachée, et ça ne sembla vraiment pas lui plaire. Ce qui était parfaitement logique, quand on y pensait. Elle se mit à ruer comme une diablesse, et j'affichais un amusement et un sadisme feint à la voir se débattre sans parvenir à rompre ses chaînes malgré sa force vampirique. Je vis dans ses yeux qu'elle ne semblait même pas savoir comment elle avait atterrit ici, et c'était une excellente chose. J'espérais qu'il en serait ainsi de tous les gens qui avaient été gazés et endormis à l'université... Seulement ce n'était pas dit. Il était d'ailleurs très possible que ses souvenirs lui reviennent par bribes jusqu'à rassembler tous les éléments. Et là, ça poserait un réel problème... Cela-dit, elle semblait faible : de toute évidence, elle n'avait pas pris ses dispositions avant de se rendre à la conférence, si bien qu'elle était en manque de sang, et par conséquent très vulnérable. Ou alors, très dangereuse. En effet, c'était généralement une très mauvaise idée d'affamer un vampire et de le pousser dans ses derniers retranchements, car il devenait une véritable bombe à retardement. Le moindre mot ou geste déplacé le faisait sortir de ses gongs. Je remerciais silencieusement le garde qui avait pris la précaution de bien serrer les liens de la gamine.

Quand j'entendis ce que la môme me répondit, un rire contrôlé m'échappa, partagé entre dédain et sarcasme. J'étais amusée de constater que, même dans une situation aussi critique, elle n'était pas capable de contrôler ses réponses. Elle avait le même aplomb que moi à son âge. Seulement, elle n'en avait pas encore eu à subir les conséquences de ses mots. Je m'avançais d'un pas vers elle, la fixais dans les yeux et lui envoyais une puissante gifle du revers de la main qu'elle allait très sûrement bien sentir : en manque de sang, tous les coups étaient plus douloureux. Et je ne contrôlais pas ma force, compte tenu du fait que j'étais sous le feu du regard du garde derrière la vitre sans tain et que s'il prenait conscience que j'épargnais ma prisonnière, il se ferait une joie de le répéter. Qui plus est, qu'est-ce qui me garantissait que ce garde était seul derrière la vitre ou même qu'il y était encore ? L'utilisation de ce matériel était parfaitement remplie : semer le doute dans l'esprit des gens à l'intérieur de la salle, si bien qu'ils agissaient de manière à trahir leurs véritables intentions sans même s'en rendre compte. Il fallait donc que je sois plus maligne qu'eux et que je fasse tout pour ne pas tomber dans le piège : s'il se refermait, les conséquences pour moi seraient des plus dramatiques. Je pris une voix froide et cassante, tranchante pour répondre à ma captive, sans jamais la perdre du regard, que je fis rapidement virer au rouge sang avant de leur faire reprendre leur couleur originelle Caraïbes :


-Je serais toi, je ferais gaffe à ce que je dis, gamine. Dans ta situation, tu n'es pas en mesure de te la ramener. Ni d'exiger quoi que ce soit d'ailleurs. Et mon nom ne dirait rien à une enfant de dix ans comme toi. Je répète : comment tu t'appelles ?

Je vis passer dans les pensées de ma captive une jeune femme, qu'elle avait sûrement rencontrée à la conférence. De toute évidence, elle s'inquiétait de ce qu'elle était devenue dans la bataille. Tiens tiens... Un vampire qui se faisait du soucis pour quelqu'un ? C'est qu'elle était sensible cette petiote ! Voilà une grande première. Elle s'inquiétait également de ce que je pouvais bien vouloir lui faire. La tuer ? La torturer ? Étrangement, elle était persuadée que son amie avait déjà été tuée. C'était curieux. Enfin, pas tant que ça quand on y pensait... A sa place, je me poserais sûrement la question aussi. Surtout si je savais que quelqu'un d'autre que moi avec qui j'avais parlé avait été emmenée aussi... Et voilà que la gamine se remettait à poser des questions... Elle avait vraiment l'air d'espérer que je lui réponde en plus. Seulement, vu le contenu de ses demandes, il était évident que je ne pouvais pas lui fournir ce qu'elle attendait. Ce serait trop dangereux :

-Je ne peux pas te dire où nous sommes, ça serait bien trop facile. Ce n'est pas moi qui t'ai amenée ici. Je ne sais pas qui t'a condamnée à subir ça. Je n'ai pas ces informations et je ne te les donnerais pas même si c'était le cas.

Je me mis à faire les cent pas dans la pièce. Après tout, cette petite ne le savait pas, mais j'étais aussi piégée qu'elle. Manipulée par mes supérieurs, j'étais totalement à la portée de leurs choix et si je me permettais de les mettre en doute, je mourrais. Alors certes, je n'étais peut-être pas attachée à une table de torture, mais j'étais pieds et poings liés, tout comme elle. Mes supérieurs ne me livraient bien que les informations qu'ils voulaient, me mandaient là où ça leur chantait et se débarrassaient de moi dès que je ne leur servais plus à rien. Je n'étais qu'un pion pour eux, c'était évident. Et aujourd'hui, ils comptaient m'utiliser pour torturer une gamine vampire comme un rat de laboratoire sur lequel je devais essayer leur maudit sérum bleu aux conséquences désastreuses et aux horribles symptômes. J'ignorais quels effets il pourrait avoir sur un vampire. Après tout, on était techniquement morts, mais quand même... Même si on ne pouvait pas attraper de maladies naturelles, ce produit était tout sauf naturel. Il était certainement le fruit d'un programme issu de la technologie et des expériences de chimistes. Il aurait donc était très hasardeux d'avancer que, même si je lui injectais, ça ne lui ferait strictement rien... J'interceptais les pensées de la jeune femme, plus clairement que ça n'avait jamais été le cas avec un autre vampire : sa faiblesse était tellement flagrante... J'avais l'habitude de me heurter à des défenses mentales impressionnante et presque impossible à percer. Et là, tout son esprit était à découvert... Comme un livre ouvert soumis à mon regard :

-Je ne sais pas où elle est. Mais il est effectivement possible qu'elle soit morte.

L'instinct de survie commençant à reprendre le dessus chez la jeune vampire, je vis l'image de la jeune femme qui avait sûrement été capturée disparaître du fil des pensées de la vampirette. Après tout, elle avait bien raison : elle ne pourrait de toute façon rien faire pour sauver son amie ou qui que cette fille soit pour elle. Tout ce qu'elle avait de plus intelligent à faire, c'était d'essayer, vainement, de sauver sa peau. Dans ce genre de cas, on survivait généralement plus longtemps quand on ne pensait pas à protéger quelqu'un d'autre que soi. Même si, attachée comme elle l'était et prisonnière d'un bâtiment qu'elle ne connaissait pas, ses chances de survivre ou même de s'échapper étaient très maigres. Cela-dit, l'espoir fait vivre... Enfin, c'est ce qu'on dit...

Message par Invité Lun 22 Déc - 23:52

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A force de jouer les irréductibles, je récoltais les fruits de mon arrogance. Ma tortionnaire venait de m’administrer une gifle bien sentie qui fut la plus douloureuse de toute ma vie, par le passé ma mère m’avait bien donné quelques baffes quand je dépassais les bornes, mais dans l’état de faiblesse que j’étais je ressentais la douleur au centuple. Après cela elle se décida enfin à me répondre d’une voix encore plus cassante et arrogante que précédemment. Elle me rappela alors ma situation fort peu avantageuse et que je ferais bien mieux de faire profil bas. Je grinçais alors des dents sans rien répliquer dans l’immédiat, je n’avais beau avoir que 17 ans, je n’appréciais guère d’être qualifiée de gamine.

Je m’appelle Aéris Castellan…

Dis je, me soumettant ainsi à son interrogatoire mais sans quitter son regard du mien pour lui faire comprendre que je ne comptais pas lui obéir au doigt et à l’œil sans résister. Alors comme ça même elle ne savait pas qui m’avait amenée ici ? Difficile de la croire sur parole étant donné la situation mais je n’avais pas vraiment d’autres choix. Poussant un soupir je me demandais vraiment dans quel genre de pétrin je m’étais embarquée, je ne voulais vraiment pas finir mes jours dans un endroit pareil. Je pensais être au bout de mes surprises quand la jeune femme présente devant moi me parla de la fille pour laquelle je m’étais fais du soucis.

Quoi ?? Comment pouvait elle être au courant du fait que je pensais à elle ? Je ne lui avait strictement rien dit sur le sujet d’Aline, comment diable pouvait elle donc savoir que je la connaissais ? L’espace d’un instant je me demanda s’il ne s’agissait pas la de lecture de pensées. Ma famille était réputée pour avoir de nombreux vampires possédant des pouvoirs psychiques, je n’était donc pas surprise du fait que certains membres de ma race aient ce don. Oui, cette femme devait profiter du fait que mes barrières mentales soient au plus bas pour s’infiltrer dans mon esprit.

Sors de ma tête !!!


M’écriais je ensuite avec fureur. Sur le coup de la colère, mes yeux avaient instinctivement virer aux rouges, une caractéristique que je semblais partager avec cette femme. Pour couronner le tout, mes griffes avaient jaillies bien qu’elles restent inutilisables à cause des chaines. Cette démonstration semblait avoir fait son petit effet car je ne sentais plus le pouvoir de cette femme s’insinuer en moi. Avais je réussi à lui faire peur ? C’était peu probable, ce n’était surement pas le genre de femme à avoir peur si facilement. Et pourtant elle s’était stoppée comme si elle venait de voir un fantôme.

Faisant au mieux pour me calmer, mes yeux redevinrent finalement bleu océan tandis que mes griffes reprenaient la taille d’ongles normaux. Si il y a bien une chose que je détestais c’était qu’on s’incruste dans mes pensées. Elle avait vraiment de la chance que je sois retenue par des chaines celle la, sinon je lui aurais expliqué ma façon de penser.

Quitte à ce que j’y laisse la peau tu pourrais au moins me dire ton nom. Histoire que je sache au moins le nom de la personne qui vas me tuer.

Rajoutais je. J’avais beau tout faire pour garder espoir, celui-ci me quittait lentement étant donné la situation qui semblait sans issue. En y repensant, ma geôlière ne m’avait toujours pas expliqué ce qu’elle comptait me faire, si jamais cela devait forcément me conduire à la mort, j’espère au moins que celle-ci serait la plus rapide possible. Je me refusais à imaginer le fait de devoir souffrir des heures durant à cause de cinglés m’ayant mis le grappin dessus.

Message par Invité Dim 28 Déc - 17:11

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Je vis au traits de ma prisonnière que la gifle que je lui avais envoyée en plein visage l'avait fait réfléchir. Elle se rendit sûrement compte à ce moment là qu'elle avait été trop loin et que, dans la position dans laquelle elle se trouvait, mieux valait jouer selon mes règles que d'essayer de me tenir la bride haute. Visiblement, la faiblesse de la jeune fille lui avait fait ressentir une douleur extrême et il fallait dire également que je n'avais pas spécialement retenu ma force. Non seulement parce que j'étais surveillée, mais aussi parce que l'insolence dont cette gamine faisait preuve avait le don de me taper sur le système. Après tout, ce n'était pas parce que j'avais promis de ne plus faire de mal aux gens que je devais me laisser insulter par une gamine comme elle ! Rebelle ou pas, il n'était pas question que je laisse cette môme me piétiner alors même qu'elle était entravée et sur le point d'être torturée. Bien que je n'approuve pas ce que je devrais faire, cette morveuse méritait peut-être qu'on lui enseigne le respect. De toute évidence, ses parents n'avaient pas fait les leçons nécessaires... J'espérais qu'à présent, elle me faciliterait la tâche et ferait ce que je lui demandais sans essayer de résister.  Je n'étais déjà pas ravie de devoir  faire ça, mais si en plus elle s'amusait à jouer les contestataires, ça risquait vraiment de devenir délicat. J'allais tout faire pour essayer de garder mon calme, même si ça risquait de paraître suspect : un Rebelle laissait toujours place à ses émotions et n'essayait pas de contrôler ses pulsions, il y cédait systématiquement, quitte à devenir violent et même à tuer sans le moindre remord. Si j'avais très longtemps vécu comme ça, sans prendre garde aux vies que je prenais, piochant dans la foule pour me nourrir sans le moindre sentiments, j'avais renoncé après en avoir fait la promesse à ma défunte mère, que j'avais aperçue alors que j'avais été mordue à la gorge par Danaliel... Maintenant que j'avais retrouvé mon humanité, j'avais du mal à vivre selon le code des Rebelles. Et l'infamie qu'ils voulaient me pousser à commettre me laissait un goût amer dans la bouche.

-Aéris Castellan... Très joli nom. Il me semble que j'ai déjà croisé des Castellan dans mon très long parcours à travers le monde. Une famille intéressante et une lignée puissante, noble. Mais visiblement, tes parents ne t'ont pas appris à respecter tes aînés. Toute ton éducation est à refaire, petite. De mon temps, les vampires étaient bien mieux élevés que ça. La hiérarchie était respectée et malgré les conflits entre lignées, on savait devant qui courber l'échine. On respectait nos parents et tous les vampires plus âgés et plus sages. On nous enseignait les bonnes manières. Je regrette que ce temps soit révolu. La caste vampire n'est plus ce qu'elle était, c'est regrettable. Franchement, déshonorer notre race comme tu le fais est un blasphème.

Il était vrai qu'à mon époque, les guerres entre familles de vampires étaient masquées par l'apparente sympathie que les vampires faisaient mine d'avoir les uns pour les autres. Seulement, des luttes de pouvoir s'étaient installées au fil des siècles et de nombreux vampires puissants avaient perdu la vie dans des attaques ciblées, des attentats. Des meurtres purs et simples, visant à éliminer des rivaux devenus trop encombrants. Ma famille avait, à mon grand regret, contribué à tout ceci. Je ne l'avais appris que bien plus tard, mais mon père, chef d'une lignée prestigieuse, avait longtemps combattu pour dominer le monde des vampires d'Italie. C'était d'ailleurs sûrement ce qui lui avait coûté la vie, à lui, sa femme et peut-être l'une de ses enfants.. Bien qu'il m'avait été prouvé que des humains étaient à l'origine de l'attaque, il n'aurait pas été surprenant que ces derniers furent à la solde d'Immortels. En effet, il était fréquent que les vampires engagent des mercenaires humains, fanatiques de vampires et prêts à tout pour les servir, pour faire leurs sales besognes et éviter d'avoir trop de sang sur les mains. Je me souvenais, une fois, d'avoir vu ma mère et ma sœur boire au cou d'un des humains que l'ont hébergeait à la villa. On les nourrissait, leur offrait la grande vie, leur trouvait du travail et les aidait à grimper dans la société. Mais en échange, ils devaient nous fournir leur sang à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. J'avais toujours fait semblant de ne pas savoir que ma famille comptait des buveurs de sang dans le but de me protéger, j'avais mis la tête dans le sable. Mais mon Destin avait été scellé par mon père et le choix de mon époux était tout sauf anodin : il avait prévu de me transformer en vampire à la minute où j'étais venue au monde. En effet, après avoir donné naissance à deux filles, il s'était lui-même fait transformer en vampire par un ami de la famille et avait ensuite transformé sa femme. Puis ma mère avait transformé ma sœur à ses dix ans et Jake m'avait transformée moi avant de mourir de mes mains... Une bien sombre histoire familiale au cœur de nombreux tourments et coups bas... Mais maintenant, tout ça avait pris fin, et heureusement, dans un sens...

Je ne lâchais pas la jeune fille du regard. Si elle acceptait de se soumettre à mes questions, il était évident qu'elle n'avait pas l'intention pour autant de se laisser faire si facilement. Apparemment, il allait falloir que j'use de la force plus que je ne le voulais... Il était également visible qu'elle ne me croyait pas quand je lui affirmais que je ne savais pas qui l'avait condamnée à être torturée dans les cachots des Rebelles, peut-être jusqu'à ce que mort s'en suive, ou pour qu'on essaye sur elle un horrible virus expérimental... Je savais que j'avais moi aussi condamné une pauvre innocente à subir un sort atroce en la choisissant à la fac... Mais si j'avais refusé de faire ce qu'on m'avait demandé, Faust m'aurait sûrement arraché la tête d'un coup de crocs avant même que j'ai le temps de bafouiller une explication foireuse afin d'essayer de sauver ma vie. Il avait déjà des doutes sur mon engagement auprès de leur cause. Il aurait suffit que je me refuse à exécuter les ordres et la famille Pierce se serait éteinte avec moi. Je me surpris à penser à Cathy et à ma sœur, qui m'avaient toutes les deux été enlevées et que je n'avais jamais pu retrouver... Si je venais à mourir, elles seraient perdues à jamais, si tenté que ce ne soit pas déjà le cas... Je souffrais depuis maintenant un siècle de ne pas savoir ce qu'étaient devenues ces deux femmes qui avaient eu et avaient encore une grande importance dans ma vie. Elles étaient sûrement mortes toutes les deux et ne reviendraient jamais... Toutes deux vampires, si on les avait tuées, elles n'avaient aucune chance d'avoir une nouvelle vie...

Je dus m'extirper de mes sordides pensées pour revenir à la réalité. Quand la gamine se rendit compte que je pouvais lire dans ses pensées, elle m'invectiva de sortir de sa tête. Seulement, dans sa situation, elle n'avait aucune possibilité de me forcer à ne plus m'introduire dans son esprit. Mes dons de télépathie ne semblèrent pas la surprendre. Je savais que les Castellan comptaient de très nombreux membres ayant des dons psychiques et des capacités influençant l'esprit. J'avais déjà rencontré certains d'eux. Leurs pouvoirs étaient très puissants. J'attrapais fermement le menton de ma prisonnière et braquais mon mes yeux au fond des siens. Ma voix se fit menaçante :


-Et comment comptes-tu me forcer à t'obéir, gamine ? D'ailleurs, tu n'as toujours pas compris qui donne les ordres dans cette pièce. Dans l'état dans le quel tu es, tu n'es pas en mesure de faire quoi que ce soit pour m'en empêcher. Je pourrais aisément m'infiltrer dans ta tête, prendre de force toutes les infos qui m'intéressent et te tuer sur-le-champ. Mais tu as de la chance, ce ne sont pas les ordres qui m'ont été donnés.

Sans grande surprise, je vis ses yeux changer de couleur. Cette morveuse ne savait pas contrôler ses émotions, ce qui n'était pas étonnant. Elle était jeune et elle n'avait pas autant d'emprise que moi sur ses pulsions meurtrières. Ses prunelles changèrent lentement de teinte, passant d'un bleu océanique à un pourpre très vif. Un sourire sarcastique étira mes lèvres. Elle croyait vraiment qu'elle allait me faire peur comme ça ? Franchement, son petit numéro était d'un pathétique ! Seulement, la colère n'eut pas que cette effet, et cette fois-ci, j'eus un effet de recul. Je fis un pas en arrière, la stupeur coupa la connexion mentale entre nous. Les griffes qui terminaient ses doigts me rappelèrent immédiatement quelqu'un que j'avais très bien connu et qui, à ma connaissance, était le seul à posséder un tel don. Visiblement, je m'étais trompée : il n'était pas l'unique vampire de la ville, et peut-être même du monde, à être capable de faire apparaître des griffes... Sous le choc, je saisis la main de la gamine, toujours solidement maintenues par les chaînes, afin d'examiner de plus près le phénomène. Je murmurais entre mes dents :

-Néro...

Quand je relâchais sa main, les doigts de la vampirette reprirent leur apparence humaine. J'étais vraiment étonnée... Quel lien pouvait-elle bien avoir avec le vieux vampire solitaire que j'avais connu et aimé ?

-Je m'appelle Katlin Pierce. Tu as là un don bien surprenant. Tu vas m'expliquer comment tu l'as eu tout de suite. Parle-moi de tes parents.

Message par Invité Lun 29 Déc - 1:09

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Cette vampire avait le don de m’énerver. Elle se donnait vraiment de hauts airs qui m’insupportaient au plus haut point. J’avais envie de lui faire fermer son clapet, de lui rendre sa claque qu’elle m’avait envoyé en dix fois plus violent et me tirer d’ici. Quand elle ouvrit de nouveau sa bouche se fut pour remettre sur le couvert ma famille. Génial… non cependant je me faisais torturée physiquement et il fallait en plus qu’elle le fasse mentalement en s’incrustant dans mes pensées et en me rappelant ma famille qui m’avait reniée. Elle aurait eu beau dire les pires vacheries sur ma famille ça ne m’aurait même pas atteinte du moment qu’elle ne mentionne pas ma mère. Mais elle jugea plus utile de critiquer mon manque d’éducation ce qui me fit aussitôt grincer des dents. Ma mère avait été exemplaire, la seule Castellan digne de respect à mes yeux, de quelle droit se permettait elle de critiquer la façon dont elle m’avait élevée alors qu’elle ne la connaissait même pas ? Tout cela renforçait mon désir de cogner cette grognasse de toutes mes forces. Malgré le fait que je la détestais de tout mon être, j’étais forcée de reconnaitre qu’elle avait un certain talent pour manipuler et mettre les gens hors d’eux.

La belle affaire… Je m’en fiche pas mal de déshonorer notre race !

Lâchais je sèchement, quand bien même je risquais de payer cher cette insolence je ne pouvais me permettre de laisser cette femme me manquer de respect sans réagir. En tout cas, elle ne s’était vraiment pas résolue à me dire son nom, du moins pas pour le moment. Après avoir piqué ma colère et que la demoiselle se soit retrouvé totalement désappointée l’espace d’une seconde, je l’entendis murmurer quelque chose. Néro ? Venait-elle vraiment de prononcer ce nom devant moi ? Si cette garce connaissait mon père ça me faisait une raison supplémentaire de la détester. Mais j’avais peut être mal entendu, cet endroit avait la fâcheuse tendance de raviver des mauvais souvenirs et le fait que je sois encore dans le coltar pouvait peut être me faire entendre ou voir des choses non réelles. Après s’être remise de son état de stupeur, la jeune femme recommençait son interrogatoire. Hein ? Pourquoi cet intérêt soudain pour mes parents ? Est-ce qu’il y avait bien un lien entre elle et mon père au final ? Tant de questions me taraudaient à présent à cause de tout cela. Je n’avais pas spécialement envie de lui répondre, mais je savais que le faire m’épargnerait surement une séance de torture encore plus douloureuse jusqu’à ce que je crache le morceau. Je marquais alors un temps pour me calmer puis je me mis à lui répondre.

Je ne sais pas grand-chose sur mes pouvoirs, à part qu’apparemment le côté « griffes » viendrait de mon père. Ma mère était une Castellan et mon père était juste un enfoiré que j’ai jamais vraiment connu, t’es contente ?

Même si je m’étais calmée, j’avais toujours cette même lueur de défi dans le regard. Un jour ma mère m’avais dis que j’avais hérité de mon père le gout de m’attirer des ennuis, je comprenais désormais un peu mieux ce qu’elle voulait dire par la ce jour la. Quand bien même ma mère avait fini par mettre fin à ses jours à cause de son chagrin, je ne l’avais jamais entendu insulter mon père, pas même une seule fois. Pourquoi diable ne l’avait elle jamais hait tout comme moi ? Elle avait pourtant toutes les raisons du monde pour cela. Avait elle espérer son retour jusqu’à la fin ? Croyait elle sincèrement que c’était un homme bon ? Je refusais d’y croire, un salaud capable d’abandonner sa famille ne pouvait même pas être qualifié d’homme. Je voulais le tuer… Du plus profond de mon cœur. Je voulais qu’il paye pour les préjudices qu’ils avaient causé, d’autant plus que plus j’avançais dans ma collecte d’informations à son propos, plus j’apprenais qu’il était mêlé à des faits sordides. Maintenant que j’y repensais, cette blondasse s’était enfin décidé à me dire son nom, je comptais bien lui demander la raison de cette soudaine curiosité.

Je ne pensais pas que ma vie privée aurait un quelconque intérêt pour toi. Je t’ai entendu dire « Néro » tout à l’heure, comment tu connais ce nom ? Ne me dis pas que cette ordure est un autre de vos alliés.

Si c’était le cas, non seulement je tuerais mon père mais je ferais tout en mon pouvoir pour démanteler cette organisation. Le fait que les Rebelles fassent le bien ou le mal m’importait peu dans le fond, je n’avais que la vengeance en tête et peut importe le camp de mon père il deviendrait aussi mon ennemi. Curieusement, je sentais que la curiosité de Katlin était loin d’être satisfaite, comme si le simple fait de mentionner mon père éveillait chez elle un étonnement sans pareil. Elle avait surement quelque chose à voir avec lui, j’en était sure désormais, il faut dire que tout comme Néro elle ne semblait pas blanche comme neige non plus.

Message par Invité Mer 31 Déc - 16:10

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Je voyais bien que le personne que je jouais pendant l'interrogatoire commençait sérieusement à taper sur les nerfs d'Aéris. Tant mieux : j'espérais qu'elle finisse par s'énerver afin que je passe mon temps à la corriger plutôt que de devoir lui planter dans la peau l'horrible seringue qu'on m'avait donnée. Je priais pour gagner suffisamment de temps pour pouvoir trouver une solution alternative à cette infâme situation. Je savais que si je faisais ce qu'on m'avait demandé, cette morveuse souffrirait. Ca aurait dû me réjouir, c'est vrai : j'aurais remis en place une gamine qui se croyait plus maligne que moi. Cependant, je ne la connaissais pas, et bien qu'elle me mette les nerfs en pelote, je ne voulais pas lui faire de mal et encore moins la tuer...Après tout, si elle avait vraiment un lien avec Néro, je ne pourrai pas me résoudre à la blesser. Non seulement pour protéger le vieux vampire mais aussi parce que je me sentais toujours liée à lui, bien que notre histoire soit finie depuis longtemps. J'avais tourné la page, cependant on ne pouvait jamais totalement oublier quelqu'un qu'on avait aimé de manière aussi passionnelle. Il m'en voudrait sûrement d'ailleurs s'il venait à apprendre que j'avais torturé quelqu'un de son entourage, même contre mon gré. Certes, j'avais dû la frapper une première fois parce que j'étais surveillée et qu'elle m'avait gonflée, mais je n'avais vraiment pas envie de devoir me montrer plus violente ou agressive. Cependant, si je ne jouais pas mon rôle jusqu'au bout, les Rebelles me tomberaient dessus et si ça venait à se produire, j'étais morte, c'était certain.. Je me retrouvais donc devant un terrible dilemme : Protéger Aéris et l'aider à sortir d'ici malgré le fait qu'elle m'horripilait, ou lui planter cette seringue à travers le corps pour me protéger de la fureur de mes chefs et sauver ma vie. Le fait que je m'attaque à sa famille avait visiblement touché la corde sensible. Je m'en voulais de la faire chanter ainsi. Pourtant, je n'avais pas le choix : si au bout de cet interrogatoire, mes supérieurs n'apprenaient rien de leur captive, je risquais bien de finir à sa place et je ne tomberais pas sur un tortionnaire aussi magnanime que moi... Autrement dit, il me ferait souffrir jusqu'à la mort pour trahison. J'étais donc forcée de faire bonne mesure et d'en apprendre le plus possible. D'ailleurs, j'étais curieuse de savoir d'où elle venait et pourquoi elle avait les mêmes pouvoirs que mon ex... Je dessinais un sourire carnassier que je me plaquais sur le visage par pure convenance. Ce que j'étais en train de faire me donnais sérieusement envie de vomir.

-Tu devrais faire attention à ce que tu dis petite. Certaines personnes risqueraient de ne pas apprécier de t'entendre tenir ce discours. Ils se montreraient sans doute nettement moins patients et nettement moins délicats que moi. Dis-toi bien que je ne suis qu'au bas de l'échelle morveuse. Si mes supérieurs se décidaient à s'occuper de toi, tu me regretteraient à coup sûr. Ou tu regretterais surtout que je ne t'aie pas tuée moi-même.

Je ne savais pas si j'avais raison de lui avouer un truc pareil, mais pour une fois, j'étais clairement dépassée par la situation. Je ne voulais pas me résoudre à faire ce qu'on m'avait ordonné. Ma conscience se révoltait devant le sort réservé aux captifs. Comment pouvait-on prendre du plaisir à malmener une enfant, certes avec un caractère pourri mais attachée et vulnérable ? J'avoue que l'idée ne m'aurait sûrement pas dérangée il y avait de ça cinquante ans. Mais maintenant ? Alors même que j'avais fait la promesse solennelle à ma mère de cesser de blesser et de tuer sans raison ? En théorie, il aurait dû être facile pour un vampire de mettre ses états d'âme de côté et de redevenir, même un instant, un boucher sanguinaire capable du pire. Mais je m'étais battue pour redevenir quelqu'un de bien, pour rejoindre le droit chemin, il n'était pas question que je laisse les Rebelles faire à nouveau de moins un monstre sans sentiments et sans compassion. Je me rendis compte que le fait que je murmure le nom de Néro avait troublé la vampirette. De toute évidence, elle le connaissait, c'était une certitude. Attendez... Le mot que je perçus dans ses pensées pour qualifier Néro me fit un choc. Son « père » ? Mais comment est-ce possible que Néro aie un enfant ? Il ne m'en avait d'ailleurs jamais informée ! Mais était-il seulement au courant de l'existence de cette gamine ? Il était tellement rare pour un vampire de pouvoir concevoir un enfant ! Les chances étaient tellement minces d'y parvenir ! Les Castellan étant tous des vampires nés et Néro étant lui-même un vampire, ça voulait dire... Qu'Aéris était une vampire née ! Le choc fut violent quand je pris conscience de cet état de fait. C'était bien la première fois dans ma longue existence que je rencontrais un vampire qui n'avait pas été créé par morsure, mais qui était lui-même issu d'une lignée d'Immortels de A à Z. La puissance qu'elle pourrait développer me fit soudain peur. Puis je me ressaisis, me rappelant qu'après tout, j'étais peut-être une vampire mordue mais j'étais plus vieille et plus entraînée que cette môme. J'avais été formée par un maître vampire et j'avais traqué et tué des lycans pendant plus de cinquante années. Il aurait quand même été extraordinaire qu'une gosse comme elle puisse réussir à tuer un vampire comme moi ! Il fallait que j'arrête d'avoir peur d'une morveuse comme cette Aéris. Qu'elle soit la fille de Néro ne signifiait pas qu'elle était en mesure de s'en prendre à moi. Et puis merde, j'étais une Pierce, j'avais un honneur à défendre ! Trembler ainsi était indigne !

-Je n'ai pas connu très bien ta mère, je ne l'ai croisée qu'une ou deux fois dans ma vie. Mais il ne m'a pas semblé qu'elle était aussi rose et innocente que tu sembles le penser. C'était une libertine, petite. Une coureuse. C'était très mal vu à l'époque, d'ailleurs... Elle collectionnait les hommes. Une vraie tombeuse... Il fallait voir combien elle en ramenait dans son lit. C'était vraiment impressionnant ! Moi-même je ne suis pas certaine d'avoir réussi à la surpasser. Mais apparemment, il y a un homme qu'on s'est partagé sans le savoir et à différentes époques, il semblerait. Néro, je crois ? Apparemment, il t'a refilé ses pouvoirs. Tu es chanceuse, c'est un vampire très puissant et un combattant redoutable. Il n'a pas toujours été bon, c'est vrai. Mais il a... Changé. Je t'arrête tout de suite gamine : ne compte pas sur moi pour le retrouver. Je ne sais pas du tout où il est. Il a disparu il y a un ou deux ans maintenant.

Un puissant rire me déchira la gorge quand je vis cette petite flamme de défi qui brûlait dans les prunelles de la jeune vampire. Apparemment, elle avait également hérité du caractère lunatique et agressif, insoumis de son paternel. Néro s'était souvent attiré des problèmes à cause de ça, et de toute évidence, sa progéniture ne s'en sortait pas mieux. A croire qu'ils faisaient un concours pour voir lequel se mettrait le plus souvent dans le pétrin. C'était comique de la voir se débattre ainsi face à moi alors qu'elle aurait dû se résigner depuis longtemps : attachée et affaiblie comme elle l'était, elle n'était pas en mesure de me tenir tête. En son temps, son père avait lui aussi essayé de me résister, dans un contexte très différent, et il avait lui aussi échoué. A croire qu'ils avaient le chic pour se retrouver enchaînés... De toute évidence, la petite avait de nombreux griefs contre son père et comptait bien se venger. Apparemment, il aurait abandonné sa famille, ce qui expliquerait qu'il ignore qu'il avait une fille bien décidée à lui faire la peau qui courait le monde à sa recherche. J'étais sensiblement la seule à être au courant, et si je ne le prévenais pas, il risquait bien de mourir sous la main de sa gosse. Ca serait vraiment fâcheux.. J'allais chercher dans ma mémoire des souvenirs de ma relation avec Néro, que je partageais avec la vampirette. Je me doutais que ça lui mettrait les nerfs en pelote, mais il fallait que je sois absolument certaine que nous parlions bien du même vieux vampire pyromane :

-Il n'est pas l'un de nos alliés. Mais il a marché à mes côtés un bon moment. Comme tu peux le voir, nous étions des amants très.. Fusionnels. Je dois dire que ce n'est pas un mauvais coup. Mais j'ai fini par me lasser. Les hommes sont d'un ennui... A la longue, je me suis rendue compte que je serais mieux avec quelqu'un d'autre, alors je l'ai viré. Dommage hein... ? Je crois que tu as raté l'occasion de retrouver ton papa chéri.

Je me satisfaisais à remettre toutes les pièces du puzzle en place. Je voulais également m'assurer que la gamine s'éloigne de la piste de son père. Si elle le retrouvait, il n'y faisait aucun doute qu'elle lui planterait un pieu en plein cœur, voire même qu'elle lui arracherait de ses propres mains et voir mon ex mort ne m'arrangeait vraiment pas. Elle allait être persuadée maintenant que je pourrai l'aider à retrouver son géniteur, seulement, il n'était pas question que je l'aide à lui faire le moindre mal. Pourtant, je ne pouvais pas la laisser entre les mains de ces tarés de Rebelles... Néro me truciderait s'il venait à apprendre que je n'avais pas tout fait pour protéger sa fille, bien que pour le moment, il ignore qu'il en avait une. Il était maintenant de mon devoir de la mettre en sûreté, quoiqu'il m'en coûte.

Message par Invité Ven 2 Jan - 0:37

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Tout comme je l'avais pressentie, Katlin n'était qu'une pionne dans toute cette histoire. De toute manière le big boss de l'organisation n'aurait certainement pas daigner se montrer pour une banale prisonnière. Cette femme m’agaçait de plus en plus et j'avais grand mal à conserver mon sang froid. Je répliquais toujours avec une certaine insolence dans la voix et dans le regard, ayant trop de fierté pour vouloir me soumettre à quiconque. Cependant, c'était bien elle qui menait la danse dans cette histoire même si j'aurais tout donné pour ne pas être enchainée et lui donner une bonne correction. Toujours est il qu'elle s'était bien résolue à se foutre de ma gueule jusqu'au bout, surement dans l'espoir que je pète un plomb pour lui donner encore plus de plaisir à me tourmenter. Je pensais néanmoins réussir à tenir le coup avant que ma geôlière ne prononce la phrase qui allait définitivement me mettre hors de moi. Cette garce s'était mise à critiquer ma mère, à salir sa mémoire avec une joie non dissimulée. Ses paroles eurent alors l'effet de lances acérées plantées en plein dans mon cœur. Serrant des dents pour ne pas succomber à la colère, je ne pu m'empêcher de répondre face aux horreurs qu'elles venaient de prononcer.

Je... Je vais... JE VAIS TE TUER!!!!!

D'un seul coup je sentit mon sang ne faire qu'un tour et je tirais sur mes chaines comme une forcenée prête à en découdre. Sur le coup de la colère et de la tristesse combinés à leur extrême limite j'arborais à présent des yeux rouges sang et une chevelure grisâtre, cependant le changement le plus notable ne résidait pas la. Ayant ressortie mes crocs et mes griffes, j'arborais alors un visage qui n'avait plus rien d'humain, tel un serpent prêt à fondre sur sa proie. Jamais auparavant je n'avais ressentie une telle fureur m'envahit. Continuant de tirer sur mes chaines dans l'espoir vain qu'elles céderaient, je fixais Katlin avec toute la haine du monde dans le regard.

Comment ose tu salir sa mémoire, espèce de salope?! Tu ne sais rien d'elle. Ma mère est morte tu entends? Tout ça à cause d'un connard de la même espèce que toi qui lui a fait du mal! Je vais te buter!!!

A présent que je m'étais laissée aller à mes plus bas instincts, il n'y avait quasiment plus rien en mesure de me calmer. J'avais soif de sa mort, d'une façon que je n'avais encore jamais ressentie auparavant. Je voulais qu'elle souffre et qu'elle meure pour ce qu'elle venait de dire, qu'elle dise du mal de mon paternel m'étais bien égal mais je ne laissais à personne le droit de critiquer la seule personne m'ayant offert un tant soi peu d'amour dans cette foutue vie. Fixant brièvement mes griffes, je voyaient que celles ci refusaient de se rétracter. D'habitude ce genre de transformations physique ne devenait incontrôlable qu'un court laps de temps mais la... C'était bien la première fois qu'une personne me poussait dans mes derniers retranchements. Je bouillais en mon fort intérieur à cause de cette femme qui sans doute se délectait de la scène sans le moindre scrupule. Et dire qu'elle avait le culot de vouloir me faire gober n'importe quoi à propos de ma mère, j'étais sure et certaine qu'elle mentait et qu'elle n'avait d’ailleurs surement jamais rencontrer Stéphanie Castellan contrairement à ce qu'elle avançait.

Je me fiche bien du fait que mon père soit un vampire puissant ou pas. A cause de lui et de ce qu'il ma légué on m'a toujours considéré comme une abomination alors que les vrais monstres c'étaient bel et bien eux! D'ailleurs toi qu'es tu donc au juste? Vu tes manières je suis certaine que tu es une gosse de riche tout comme moi. As tu vécu la même chose que moi où est ce par ce que tu as vécu une vie toute rose et sans embuches que tu te permet d'agir comme une connasse sans cœur? C'est à cause de personnes comme toi que nous les vampires seront toujours considérés comme des assassins, des meurtriers!


Plus je regardais cette vampire plus je me rendais compte qu'elle incarnait tout ce que je détestait. Dans le fond je ne la connaissais pas, mais je ne pouvais tout simplement pas supporter tout ce qu'elle me sortait. Si ce que je lui disais ne lui plaisait pas elle n'avait qu'à m'achever pour me faire taire définitivement. De toute manière, j'avais presque totalement perdu espoir en une possible fuite et si elle était forcée d'obéir aux ordres, elle devrait s'y soumettre sous peine de subir le même sort que moi ensuite. Dans un ultime geste de rébellion désespéré je crachais au visage de Kaitlin en vociférant:

Va crever en enfer!

Maintenant que je lui avais sorti tout ce que j'avais sur le coeur, j'étais prête à endurer les autres tourments qu'elle me réservaient.

Message par Invité Lun 12 Jan - 11:08

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Je commençais à mettre en place un plan précis. Si je réussissais à gagner assez de temps pour réussir à m'évader en énervant ma prisonnière, je pourrais peut-être partir sans me faire repérer. Si elle pétait suffisamment les plombs, je pourrais discrètement mettre les voiles en prétextant que ma vie avait été mise en danger et qu'il était de première urgence de m'en aller avant qu'elle ne me tue. Je pourrais peut-être lui faire porter le chapeau de mes actes en jouant finement, lui permettant de sauver sa peau malgré tout en utilisant deux versions différents en fonction des oreilles qui m'écouteront et me sauvant moi par la même occasion. Les Rebelles étaient des dingues, des monstres et je n'avais pas envie d'être plus longtemps associée à ces fous furieux. C'était maintenant ou jamais, il allait falloir jouer finement. J'allais devoir jongler avec une jeune vampire ayant des envie de meurtre et le garde derrière la vitre qui nous surveillait, prêt à faire son rapport à nos supérieurs à la moindre alerte. Il allait être nécessaire de jouer de mes talents, de mon expérience et de mes capacités de vampire pour parvenir à mettre à exécution mes manigances sans que ça s'ébruite ou que ça foire carrément. Seulement, mon projet reposait sur une dalle très bancale: la volonté de la jeune Aéris à ce tirer de là avec moi, alors que j'avais tout fait pour paraître vraiment blessante, odieuse et réellement mauvaise. Il était très logique qu'elle se méfie de moi à présent: j'avais tellement bien joué mon rôle de bourreau... Trop bien, peut-être. Si elle refusait de me suivre, j'allais vraiment avoir de gros, très gros problèmes.... Quand je vis avec satisfaction l'emportement de la jeune vampire, je me rendis compte que je m'en étais très bien sortie: maintenant, il fallait qu'elle trouve le moyen de briser ses chaînes sans que ce soit moi qui les lui enlève, sinon, tout volerait en éclat... Je décidais d'en remettre une couche, histoire d'enfoncer le clou, afin de convaincre, je l'espérais, le garde qui surveillait la scène:

-Et comment comptes-tu t'y prendre, petite ? Tu es solidement enchaînée, je doute que tu puisses aller nulle part comme ça.

Je me rapprochais d'elle, en priant pour qu'elle ne sorte pas ses griffes et qu'elle ne parvienne pas à me les planter dans le ventre avant que j'arrive à lui faire comprendre que je ne lui voulais pas le moindre mal. Je baissais la voix au maximum. Elle m'entendrait très bien, même si je parlais extrêmement bas, ses oreilles de vampire étant aussi affûtées que les miennes, sinon plus:

-Ecoute-moi bien, Aéris... Ca risque d'être très dur à croire, mais je ne te veux pas de mal. Je suis ici contre mon gré, ok ? Je suis obligée de jouer le jeu, parce qu'il y a un garde qui surveille derrière ce mur, là. Il voit absolument tout ce qui se passe dans la salle grâce à un miroir sans tain. Si je ne fais pas semblant d'être de leur côté, il va me balancer aux chefs et je ne donne pas cher de ma peau s'il leur fait état de ma désertion. Je peux t'aider à sortir d'ici, mais tu vas devoir m'aider, d'accord ?

A présent, je priais pour qu'elle fasse le choix de me venir en aide. J'espérais du plus profond de mon être qu'elle voudrait s'échapper, coûte que coûte, quitte à devoir me faire confiance. La réaction normale pour un otage comme elle, qui plus est affaibli par le manque de sang, soit prêt à tout pour se tirer. Mais étrangement, cette gamine me semblait plus prête à donner sa vie pour trouver et tuer son père, quitte à mourir dans la bataille.... Si elle venait à apprendre que les Rebelles pourraient lui permettre de retrouver son géniteur, qui avait à présent rejoint le Cercle, ou lui donner plus d'infos sur son parcours, il était évident qu'elle n'hésiterait pas à rester ici, quitte à vendre son âme à ses salopards, pour apprendre le plus de choses possibles sur Néro.... Alors qu'elle se transformait, ses yeux changeant de couleur et ses doigts prenant la forme de griffes monstrueusement coupantes, je vis qu'elle tirait de plus en plus sur ses liens de fer. Ils grincèrent dangereusement, à tel point que les anneaux des chaînes commencèrent à s'ouvrir et sur le moment, je ne sus si je devais en tirer du soulagement ou de la crainte. En effet, elle semblait vraiment déterminée à me faire la peau à présent. Il fallait que je trouve un truc pour l'empêcher de me tuer. A cet instant, je pris conscience que mes indications sur Néro seraient la seule chose qui l'empêcherait de me trucider sans état d'âme.

-Je suis navrée de te l'apprendre, gamine, mais ta mère était une salope comme moi. Elle a payé le prix de ses actes. Je n'y peux rien si elle n'a pas été assez maligne pour ne pas se faire prendre. J'ai survécu et elle non, parce que j'ai su quand il fallait être discrète et quand il fallait fuir. Elle, elle a préféré rester là à fanfaronner. Elle était infidèle, libertine et ça lui a coûté la vie.

Je mêlais vérité et fiction, mais je savais que c'était le seul moyen que j'avais pour la faire sortir de ses gongs et la pousser à se jeter sur moi. Je priais pour que mes réflexes de combattante ne me lâchent pas à ce moment là, sinon j'étais certaine d'y passer. Bravant le danger, je m'approchais de nouveau d'elle. Je recherchais dans ma mémoire les rencontres faites au cours de ma vie avec sa mère, les projetant de l'esprit d'Aéris, afin de lui prouver que je l'avais bel et bien rencontrée, puis des images de son père en murmurant:

-Je peux te donner des informations sur ton père. Comprends bien ça: si tu me tues, tu n'apprendras jamais ce que je sais. Je suis prête à t'héberger chez moi, à te protéger des Rebelles. Si tu veux accepter mon offre, c'est maintenant.

Je me détestais de devoir ainsi lui faire du chantage, mais si je voulais rester en vie, je n'avais pas le choix... Il fallait que je trouve quelque chose. Je voyais les chaînes se distendre au fur et à mesure que sa colère prenait le dessus et je savais que dans très peu de temps, elle serait en mesure de m'atteindre avec ses griffes. Je ne voulais pas avoir recours à la seringue posée sur la table, mais si je n'étais plus en mesure de faire face, je serais obligée de lui planter dans le corps et seul Dieu sait quels effets cette horrible mixture aurait sur elle... Je devais aller jusqu'au bout maintenant, il était trop tard pour faire marche arrière. Je lui envoyais la plus belle de mes gifles, sans savoir si je jouais encore la comédie ou si le fait qu'elle se soit attaquée à ma vie tout entière m'avait réellement fait péter un câble. C'était probablement un peu des deux... Je hurlais:

-Tu ne sais rien de ma vie ! Ils ont assassiné toute ma famille par soif de pouvoir ! Tu ne sais pas par quoi je suis passée ! Ils ont enlevé la femme de ma vie et ils l'ont sûrement tuée elle aussi ! Ma vie a été loin d'être simple ! Tu ne sais pas ce que c'est que de marcher dans le sang de ses proches en rentrant chez soi !

La colère grimpait en moi comme du lierre, enserrant mon esprit et m'empêchant de réfléchir calmement. Je savais que si je perdais le contrôle de la situation, ni elle ni moi ne sortirions vivantes d'ici. Pourtant, ce qu'elle venait de me dire avait touché un point très sensible. Si je venais à la tuer dans un excès de rage, les conséquences seraient sûrement terribles... Il fallait que je parvienne à me maîtriser... J'essayais de toutes mes forces de me retenir de lui arracher la gorge, mais mes crocs ne m'obéirent plus et jaillirent de ma mâchoire avant que j'ai pu m'en rendre compte. Mes muscles se tendirent sous la fureur et l'iris de mes yeux prirent une teinte pourpre très menaçante. Alors qu'elle continuait de se débattre, les chaînes se brisèrent et à ce moment précis, je ne fus plus en mesure de dire si j'avais une chance de survivre à ce combat qui n'aurait pas dû être véritable....

Message par Invité Jeu 22 Jan - 20:41

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J'avais pris en grippe cette femme mais ce qu'elle disait par rapport à ma situation ne manquait pas de logique. Même ma force surhumaine ne semblait pas pouvoir venir à bout de ces foutus chaines qui me retenaient de faire la peau à cette pimbêche. Le chuchotement qu'elle m'adressa eu tout de même l'effet de me plonger dans une certaine stupeur car sa réelle intention semblait de vouloir me tirer de la. J'avais à présent du mal à comprendre son raisonnement, pourquoi sortir de telles atrocités sur ma mère et ensuite dire qu'elle était dans mon camp? Me pensait elle suffisamment idiote pour la suivre aveuglément ensuite et passer l'éponge sur ce qu'elle avait dit à propos de ma mère? Certes elle pouvait bien prétendre qu'elle disait ça uniquement dans le but de paraitre crédible pendant l'interrogatoire mais il n'empêche qu'elle semblait l'avoir vraiment penser quand elle traitait ma mère de salope. Cela me faisait vraiment bouillir de rage qu'on insulte la seule personne à m'avoir aimé dans ma foutue vie. Surtout que je ne savais toujours pas si elle connaissait réellement ma mère où si c'était du baratin sortit dans le but de me duper. Persuadée d'être enfin au bout de mes surprises voila que cette femme me faisait une proposition plus incongrue encore. Qu'elle m'héberge?? Comment pouvait elle sérieusement penser que j'envisagerai une telle solution après ce qu'elle venait de dire? Je répliquais donc d'une voix acerbe.

J'aurais éventuellement pu accepter si tu n'avais pas insulté ma mère et que tu ne m'avais pas amenée ici! Je ne peux cohabiter avec quelqu'un que je méprise!

J'avais répondu à mi voix tout comme elle, sachant très bien qu'elle m'entendrais sans mal. Après avoir sali la mémoire de ma mère encore une fois, ce qui me fit au passage bien grincer des dents. Cette connasse insinuait qu'elle s'était faite avoir car elle n'avait pas été suffisamment discrète. De quoi parlait elle au juste? Ma génitrice s'était suicidé en sortant en plein soleil, il n'y avait pas de cause particulière à sa mort si ce n'est le chagrin provoqué par le départ de mon père. Mais pour le moment savoir si tout cela était vrai ou non n'était pas le plus important. La priorité était de sortir d'ici et réfléchir à ce que cette garce venait de dire ensuite. Je partais sur cette optique la, cependant Kait me fit une offre intéressante. Elle était prête à me donner des infos sur mon père? Voila autre chose, à la longue je ne savais même plus quand elle jouait la comédie et quand elle était sérieuse. Mais comédie ou non, je ne lui avais pas pardonné ses propos à l'encontre de ma mère et je sentais la colère revenir en moi petit à petit. Le facteur décisif fut la gifle que je reçue quelques secondes plus tard. Visiblement, elle n'avait pas apprécié mes propos de tout à l'heure et sortait à présent les crocs dévoilant sa véritable nature de monstre sanguinaire. Par fureur et par instinct de survie, mes chaines finirent par céder face à la pression musculaire phénoménale que j'avais exercée à force de me débattre. Ni une ni deux j'attrapais mon bourreau à la gorge et sortant mes griffes de l'autre main, fin prête à les lui planter dans son crâne pour la faire taire définitivement. Je m'apprêtais à lui porter le coup fatal quand une pensée retint mon geste. Elle possédait des informations sur mon père. A cause de l'hésitation, la vampire eu le temps de riposter et m'éjecter quelques mètres plus loin par la simple force de sa contre attaque. Reprenant mes esprits, je crachais à présent du sang et m'essuyais la bouche.

Tu as raison, je ne sais rien de toi. Mais ne me parle pas comme si tu connaissais vraiment ma mère. Elle n'était pas comme tu l'as décris.


Après cette dernière phrase, je sentais que je commençais à me calmer. Ma chevelure reprit son blond habituel tandis que mes yeux redevenaient bleus. Ce n'était pas pour autant que je comptais passer l'éponge sur ce que venais de dire cette femme et cette dernière avait bien de la chance que je ne sois pas une machine à tuer comme certains vampires et qu'elle possède des infos précieuses. Visiblement, le fait que j'ai réussi à me libérer de mes chaines avait alerter une sorte de garde très grand et très costaud que je n'avais pas vu jusqu'alors à cause d'une vitre teinté. Ayant confiance en mes capacités vampiriques j'attendais que ce dernier s'amène, je n'étais peut être pas une combattante mais il allait apprendre à ses dépends qu'on ne tuait pas une vampire née si facilement.

Message par Invité Jeu 29 Jan - 15:41

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Je soupirais, et de lassitude, et d'agacement. Cette petite avait décidé de ne pas me faciliter la tâche, c'était évident maintenant. A trop vouloir jouer son rôle à la perfection, on finit par se faire piéger à son propre jeu. J'avais voulu convaincre mon surveillant de mes intentions et j'avais probablement réussi, mais j'avais également un peu trop convaincu ma prisonnière, si bien qu'elle refusait de me faire confiance et qu'elle me détestait maintenant. Je voulais réellement l'aider à se barrer d'ici, mais de toute évidence, elle ne m'aiderait pas. Donc maintenant, j'avais deux options: l'assommer et la faire sortir d'ici de force en la chargeant sur mon épaule, ou faire croire à mon gardien qu'elle m'avait attaquée et que ma vie était en danger et partir d'ici à toutes jambes en la laissant aux mains des Rebelles. Plus le temps passait et plus la situation devenait critique, si bien que la seconde option me semblait être la plus probable. J'avais pourtant du mal à laisser la fille de mon ex à disposition de ces tarés.... Si Néro venait à être mis au courant de tout ça et que ça remontait à ses oreilles que je n'avait pas pu aider sa gamine, même s'il ne la connaissait visiblement pas, il ne me le pardonnerait probablement jamais. Et je ne m'en remettrais pas, je le savais. Je n'avais peut-être plus de sentiments pour lui, mais je tenais encore à celui qui avait été un amant et que je considérais maintenant comme un véritable ami, bien qu'il ait lâchement disparu de ma vie après notre rupture. Je savais que je pourrais compter sur lui, quoi qu'il arrive, raison pour laquelle je me devais de protéger cette môme que je trouvais pourtant méchamment insupportable. Je tonnais dans son esprit, la patience commençant à m'abandonner:

-Que je te réexplique un truc, petite... Ce n'est pas moi qui t'ait amenée ici. C'est une autre agent des Rebelles qui t'a capturée pendant que tu étais dans l'amphithéâtre à la fac avant que la conférence ne commence. Ils ont gazé toute la salle pour faire tomber tout le monde dans les vapes. Ils ont envoyé leurs toutous pour prendre en otage les personnes de notre choix afin de vous foutre le contenu de cette seringue bleue dans le corps. Mais j'ai eu un petit aperçu des effets de ce produit expérimental et je refuse de te l'injecter ! A moins que tu veuilles souffrir atrocement et peut-être même mourir avant de retrouver ton père ? Je me refuse à faire souffrir quelqu'un comme ça.

Je voyais que la colère ne l'avait pas quittée et même plutôt qu'elle recommençait à l'envahir. C'était une bonne chose: si je voulais me tirer d'ici, il fallait qu'elle parvienne à les briser sans que j'ai besoin d'intervenir et de les détacher. J'avais douté au départ qu'elle ait suffisamment de force pour les rompre, mais apparemment, la colère donnait des ailes à cette petite. Je n'étais pas certaine que les infos que je lui avais promises sur son père suffiraient à me garder en vie, mais si elle se jetait sur moi comme une furie, chose à laquelle je m'attendais, je pourrais la repousser assez violemment pour la repousser et pousser le garde à l'extérieur à venir m'aider. Une fois qu'il serait en vue et plus caché derrière sa triple vitre blindée, je pourrais lui enfoncer la seringue dans la gorge. Il serait alors facile de croire que la vampirette l'ait attaqué. Ca serait crédible, surtout qu'elle était prête à lui faire regretter son intrusion. Et avec un peu de chance il ne se souviendrait de rien s'il se réveillait. S'il mourrait, ce qui ne m'arrangeait pas tellement, j'aurais encore moins de problèmes... Je serais sûre qu'il ne viendrait pas témoigner que ce soit moi qui l'ait planté. Ses liens de fer se brisèrent dans un claquement sonore et elle se précipita sur moi sans la moindre hésitation, m'attrapant à la gorge avec une force assez surprenante. Apparemment, les vampires nés avaient nettement plus de puissance que les vampires mordus, même s'ils étaient plus jeunes et moins entraînés. Ca me fit cependant rire qu'elle m'attrape à la gorge, puisque les vampires étaient des morts-vivants et que, par conséquent, ils ne respiraient plus, ce qui me laissa le temps de la repousser. Une fois à distance raisonnable, un coup d'épaule suffit à la faire voltiger dans le décors. Elle s'écrasa sans ménagement contre le mur derrière elle, un léger filet de sang s'échappant de son nez. Certes, sa blessure n'était pas grave, mais l'action était assez impressionnante pour pousser le surveillant à quitter son domaine pour pénétrer dans la salle d'interrogatoire. Je me lançais sur la seringue, la pris et lui plantais dans la carotide en me retournant avant qu'il n'ait le temps de poser la moindre question.

Dans un premier temps, il ne se passa rien. Après tout... La force avec laquelle je lui avais enfoncé l'aiguille dans le cou l'avait peut-être tué...? Mais il n'en était rien. Il fut rapidement pris de convulsions terribles, de saignements et se mit à crier sa douleur. N'étant pas certaine que le blindage des vitres empêcherait qu'on ne l'entende de l'extérieur, il fallait que je me dépêche de me tirer de là avant que les renforts ne débarquent et ne comprennent que j'étais à l'origine d'une traîtrise qui ne serait pas sans conséquences. Je m'approchais prestement de la gamine, qui commençait à reprendre ses esprits et je lui murmurais:


-J'ai réellement connu ta mère. Elle n'a pas toujours été quelqu'un d'exemplaire, mais il est très probable que ton arrivée ait changé la donne. Je ne savais même pas que Stéphanie avait eu une fille, parce que je me suis tirée avant ça. A cette époque, la région craignait: on traquait les vampires et les luttes de pouvoir se faisaient de plus en plus dangereuses. C'est sans aucun doute ce qui a coûté la vie à ta mère, Aéris. Elle ne s'est pas suicidée comme tu le penses, en s'exposant au soleil. Même si elle a souffert du départ de ton père, elle ne serait jamais devenue suicidaire. On l'aura sûrement poussée dehors vivante ou tuée avant de la brûler. Mais crois-moi, il n'est pas crédible qu'elle se soit donné la mort... Maintenant, tu n'es pas obligée de me croire. Mais si tu changes d'avis, rejoins-moi chez moi. Je vis dans la campagne autour de l'Avventura. Ce n'est pas dur à trouver: c'est un grand manoir très moderne et isolé. Il y a de la place.

Je tournais alors les talons, fracassais la porte de la pièce en frappant dans le loquet d'un coup de pied et me glissais dans les couloirs que je connaissais bien. Je pris garde à ne croiser personne et je retrouvais aisément la sortie. J'avais appris par coeur chaque parcelle du dédale que représentait la grotte des Rebelles. Il me serait facile de m'évader, mais si Aéris tentait de s'échapper, elle risquait de se perdre et d'être retrouvée avant d'avoir le temps de mettre un pied dehors... Tant pis... Elle ne m'avait pas laissé le choix.

Message par Invité Dim 15 Fév - 19:13

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Une envie de meurtre telle que j'en avais jamais connu auparavant s'était emparée de mon corps. Je ne pus cependant pas assouvir mes envies de vengeance car la vampire m'envoya valser un mètre plus loin avant que j'ai eu le temps de savoir ce qui m'arrivait. J'avais, à l'évidence, sous estimé les aptitudes au combat de mon adversaire. C'était une vampire après tout elle aussi, elle était sans doute plus vieille que moi et plus expérimentée. Elle avait même surement un âge voisin de celui de ma mère. Me relevant péniblement malgré la douleur lancinante qui me traversait, je regardais un homme grand et costaud débouler dans la salle pour s'assurer que tout était sous contrôle. Je pensais alors être foutue jusqu'à ce que ma geôlière plante la seringue m'étant surement destinée à la base dans la carotide de l'homme. Celui ci fut alors pris de violents spasmes et commençait une lente agonie, accompagnée d'une douleur atroce. Je le regardais mourir à petit feu tandis que mon envie de céder à la panique était de plus en plus grande. La vampire revint alors vers moi me parlant à nouveau de ma mère, tans de propos à son sujets que je me refusais d'accepter car j'avais toujours vu ma génitrice comme une personne exemplaire. J'en crut encore moins mes oreilles quand elle me dit que la mort de Stéphanie n'était pas un suicide et que la raison de sa mort était nettement plus complexe que ce qu'on avait bien voulu me dire. Il est vrai que je n'avais pas vu ma mère mourir de mes propres yeux et que tous avaient été unanimes pour dire qu'elles s'était tuée en sortant sous le soleil mais... Il est vrai que certaines choses ne collaient pas avec cette histoire. Ma mère avait beau avoir souffert du départ de mon père, elle semblait pourtant heureuse et je ne l'avais jamais vu en train de déprimer ou de se lamenter sur son sort. Avait elle simplement garder la douleur enfouie au fond d'elle en camouflant ses émotions à la perfection ou la réalité était elle nettement plus sombre et complexe que cela?  

Je refuse de te pardonner pour ce que tu as dis sur ma mère...


Cependant, même si ça me coutait de l'avouer. J'étais reconnaissante envers cette femme pour m'avoir évité de subir un traitement ignoble qui m'aurait très certainement tuée. Pourtant, je n'arrivais pas à apprécier cette femme. Pas seulement pour ce qu'elle m'avait infligée, mais avant tout pour ses propos plus que déplaisants à l'égard de la seule personne que j'avais jamais aimée. Je ne pouvais décemment pas laisser passer un tel affront et j’espérais bien lui rendre la monnaie de sa pièce en trouvant la vérité à propos de ma mère. Après cette ultime information, je vis la jeune femme s'enfuir pour certainement ne plus jamais revenir ici. Je tenais pour ma part à peine sur mes jambes, celles ci grelotaient à tout va. Ce n'était pas tellement la riposte de ma geôlière qui m'avait mise dans cet état mais plutôt le gaz qui continuait à diminuer mes forces. Étant maintenant hors de danger, du moins temporairement. J'en profitais pour réfléchir plus en détails sur la situation dans laquelle je m'étais retrouvée. Cette vampire m'avait avoué que mon père ne travaillait pas ici, était ce alors possible qu'il bossait pour la faction rivale des Rebelles, à savoir le Cercle? J'avais déjà entendu des rumeurs sur un homme en noir haut placé dans le Cercle, mais rien de concret jusqu’alors. Ces Rebelles avaient des méthodes déplorables que la morale ne pouvait soutenir, mais pour me dresser contre mon géniteur j'étais prête à tout les sacrifices possibles. Avant que je ne puisse réfléchir d'avantage, je vis un petit groupe de soldats armés jusqu'au dents débouler dans la salle, me braquant avec leurs armes et prêts à faire feu à tout instant. La journée avait été tellement riche en sensations fortes qu'à mon grand étonnement je gardais un calme olympien à la vue de tout ces hommes entrainés à tuer.

Hey, toi la morveuse! C'est toi qui vient de tuer cet homme?


Prenant un air des plus sérieux et refusant de me laisser intimider je répondais.

Avec toutes ces caméras vous devriez bien savoir que c'est votre ancienne employée qui vient de vous faire faux bon non?


Fais pas la maligne petite conne!

L'homme en face de moi s'apprêtait alors à me donner un coup de crosse avec son arme, croyant sérieusement que cela suffirait pour me neutraliser. A la vitesse de l'éclair je l'attrapais à la gorge pour le plaquer contre moi et je fis sortir mes griffes de mon autre main pour les placer contre sa carotide. Ses camarades me braquèrent aussitôt, en joue et prêts à tirer. Je pris alors la parole pour essayer de sauver ma peau.

Si vous me tirez dessus, vous parviendrez certainement à m'abattre cependant ce ne serait pas sans plusieurs pertes de votre côté, ne me prenez pas pour une vampire de pacotille! Je propose que vous m'emmeniez auprès de vos supérieurs et tout ceci se finira sans un bain de sang.


L'écoutez pas les gars! Tirez avant qu'elle vous bute aussi!


Toi ferme la! Je n'ai aucune raison pour vous tuer, au contraire je voudrais même vous rendre service en intégrant vos rangs! Alors soit voit refuser et on s'entretue dans la joie et la bonne humeur, soit vous acceptez de m'écouter et tout ira bien.

Fixant chacun des hommes qui tenaient leurs armes comme si leur vies en dépendait, ce qui n'était pas totalement faux, je laissait le soin à ces messieurs de prendre la bonne décision...

TO BE CONTINUED.

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