Avventura
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Message par Invité Mar 18 Nov - 15:57

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En poussant la porte de son appartement, Etan soupira de soulagement.  Déposant ses clefs sur la table d'entrée, il accrocha ensuite son manteau dans la penderie pour rejoindre la cuisine. Tout en ouvrant le réfrigérateur, il repensa à la journée de fou qu'il avait eu à l'hôpital. Deux humains blessés par des créatures surnaturelles. À en croire les lacérations, les deux s'en sortiraient vivants mais l'un deux présentait déjà des comportement familiers liés aux transformations des lycaons. Refermant le frigo avec un restant de la vieille, il le mit au micro-onde et fila dans la douche.

Lorsque le jet d'eau chaude coula sur lui, ses épaules se détendirent d'un coup. Ses longs cheveux détachés pendaient autours de son visage, frôlant ses fesses au passage. Pensant aux événements récents, Etan ne pouvait s'empêcher de se sentir concerné.  Quatre ans déjà et il n'avait toujours pas adhéré à l'un des groupes qui se faisait la guerre; Les Rebelles et Le Cercle. Évidemment, il connaissait déjà son allégeance, le bien étant une partie même de sa personnalité. Mais son anonymat au sein de la population surnaturelle lui plaisait bien. Tellement de gens s'étaient fait attaquer, le fait qu'il n'attirait pratiquement jamais l'attention lui avait probablement sauvé la vie plus d'une fois.

En tournant les robinets, il sortit de la douche , serviette mollement attachée sur ses hanches étroites. Il traversa l'appartement, fermant les rideaux de la cuisine, du salon et enfin de sa chambre pour pouvoir mettre son bas de pyjama. Molly, son furet, remua dans sa cage vivement à la vue de son maître.

-Eh, bonsoir toi. Alors, on s'est ennuyé?

Etan ouvrit la petite porte de sa cage, laissant Molly aller et venir à sa guise. Sautillant de part et d'autre, Etan souri devant se spectacle amusant. Accompagné de son furet, Etan retourna à la cuisine, prendre son repas au micro-onde, qui était toujours aussi froid étant donné qu'il avait passé 20 minutes sous la douche. Allant tout de même au salon, il alluma sa chaîne stéréo, qui jouait Killer Queen, de Queen.  Profitant de ce moment de solitude bien mérité, Etan laissant son esprit vagabonder tout en picorant dans son assiette de bœuf et légumes sautés.

Message par Invité Mer 19 Nov - 3:41

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La nuit avait lentement fondu sur Avventura, pénétrant les moindres recoins ne laissant que les lampadaires des rues, les lumières des maisons et immeubles pour éclairer le monde extérieur. Le silence s’était lentement installé pour accompagner la noirceur et le froid vint les rejoindre pour compléter le tableau. Dans cette atmosphère peu accueillante, Séréna jeta son regard sur l’homme qui avait interrompu sa marche nocturne. Tournant légèrement la tête pour le regarder de haut. Son regard bleu s’était posé dans le regard de l’homme qui lui riait au nez. Il était là pour jouer, mais pas de la façon que les gens auraient aimée. Il n’eut pas un mot, l’homme agrippa la femme par la gorge pour la plaquer violemment contre le mur de la ruelle.

Telle une poupée de porcelaine, son corps heurta le mur sans montrer de résistance à l’homme ou au mur. Ses bras le long de son corps, la poupée de porcelaine en noir et blanc se laissa faire. Cette femme, cette humaine, le regard dans celui de son agresseur ne réagissaient pas, ne tentaient pas de sauver sa vie. Elle l’observait sans cesse, sans cligner des yeux, sans faiblir. La prise de l'homme autour de son cou, la rage naissant pour remplacer l’amusement de l’homme. Dans la noirceur de la ruelle, protéger des regards indiscrets la haine de l’agresseur dévoilait bien plus qu’une attaque aléatoire, il voulait la mort de cette femme.

Plusieurs secondes passèrent, la femme telle un pendu se laissait étrangler sans gémir, sans se plaindre. Une voiture passa éclairant partiellement la ruelle, elle souriait. Un de ces sourires mauvais et rempli d’amusement. Il n’avait été que brièvement éclairé soumis à la lumière, mais l’homme l’avait vue clairement vue. Sa prise se referma un bref instant, alors qu’elle insistait de toute son âme pour continuer à regarder l’homme dans les yeux. Malgré sa faiblesse, elle était la plus forte et lui prouverait, même si ça lui coutait la vie. L’homme tremblait de rage bouillait de tuer cette chose qui se faisait passer pour une humaine.


- Tu attends quoi ta propre mort ?

Finis par souffler la femme à l’homme, n’avait-elle donc aucun respect pour la vie, pour sa vie ? Elle souriait, même si ses lèvres avaient pris une teinte bleutée, utiliser le peu d’air qui lui restait pour aggraver la situation. Après tout, elle ne se défendait pas, ne cherchant même pas à porter ses mains autour de sa gorge.

L’homme finit par projeter la femme contre des poubelles libérant par la même occasion sa proie. Il observait la femme vraisemblablement sonnée par le manque d’oxygène. Voulait-il la tuer ou se venger ? Il s’approcha de nouveau d’elle, murmurant à lui-même quelques paroles avant de s’élancer pour la frapper avec son pied. Un coup dans l’estomac, il n’eut pas le temps de plus alors que des murmures des immeubles s’étaient réveillés et que des lumières s’étaient ouvert. Jetant quelques regards, il tourna les talons pour laisser la femme.

Dans les vapes, elle sembla regarder l’homme quitter la scène. Portant lentement une main sur ses côtes, elle tenta de se lever. Son sourire avait disparu, étourdit et visiblement secouer par l’attaque, elle s’accrocha à une gouttière sur le long d’un mur tentant péniblement de tenir sur ses jambes.

Son corps, trop lourd, la poupée de porcelaine tomba lentement à genoux une main sur ses cotes, l’autre sur son front. Séréna posa la tête contre le mur de brique avant de fermer les yeux…

Message par Invité Mer 19 Nov - 4:31

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Etan glissait son doigt sur l'écran tactile de son portable androïde, visiblement ennuyé par la situation. Molly dormait bien confortablement dans sa couverture au bout du sofa, on pouvait l'entendre soupirer quelques fois si on portait attention. Etan avait éteint sa chaîne stéréo, le silence régnait dans son appartement, seul le vent, qui entrait par la porte vitrée de la salle a manger , faisait bouger les rideaux, un froissement imperceptible dans cette nuit particulièrement fraîche.

Etan frissonna, il portait seulement son bas de pyjama et lorsqu'il vit la chair de poule parcourir le long de ses bras, il alla mettre son pull bleu marin favori, ainsi qu'une paire de bas de laine. Molly s'étira dans ses couvertures, et sautant du bas du sofa avec beaucoup de grâce, - en fait, elle s'écrasa sur le sol plus qu'autre chose - rejoint sa cage pour être à labris des courants d'airs indésirables.

-Tu as bien raison. Je devrais faire de même..., dit-il en regardant l'heure d'un œil las.

Etan se dirigea vers la salle à manger, allant fermer la porte de la galerie. Tout en s'exécutant, il vit à l'extérieur, les gros flocons de neige, tels des ouates, tomber du ciel. Attendrit par cette vision, cela lui rappela ses hivers blancs, au Québec. ''Au diable l'heure, pensa t-il, ce soir, je profite du moment présent!''  Il ne pris pas la peine de se changer, il enfila ses bottes, son manteau et sortit pour profiter de la température.

Le froid était un concept relatif quand on avait vécu au Canada. Les hivers qu'Etan avait connu pouvait être très rigoureux, allant jusqu'à  -45 degrés Celsius, sans compter les facteurs vents et l'humidité. Ce soir la, il ne faisait pas particulièrement froid mais lorsqu'une brise se leva, Etan enfonça sa tête dans le col de son manteau, les mains bien enfouies dans les poches de ce dernier.

Marchant sur les trottoirs à semi couvert de neige, c'est à cet instant qu'il entendit, non loin de là, des poubelles se renverser violemment. Etan sursauta, et s'arrêta de marcher pour ensuite aller se plaquer contre le mur d'un appartement non-loin de là. Il s'avait que par les temps qui courraient, ce n'était pas très prudent de se promener à cette heure dans les rues n'était pas très avisé. Gardant toujours un œil sur la ruelle d'où il était persuadé d'avoir entendu la provenance du bruit, il vit sortir un homme, visiblement frustré. Lorsqu'il fut plus loin, Etan trottina jusque là, et trouva, avachie sur le sol, une femme qui avait l'air dans un piteux état. Il s'approcha d'elle doucement , il mis une main sur son épaule.

-Mademoiselle? Vous allez bien, s'inquiéta -t-il. Comment vous appelez vous? Mademoiselle?

Le regard vitreux, la pauvre ne semblait pas présente du tout. Etan mis de côté les bonnes manières et devint plus direct, évaluant la jeune femme de plus près. En levant ses paupières, prenant son pouls et vérifiant qu'elle ne saignait pas.

Etan jeta des regards aux alentours, certains voisins avaient semblés être alerté par le bruit eux aussi. La prenant dans ses bras avec douceur, lui parlant tout à la fois.

-J'ignore qui vous êtes, mais nous allons devoir faire un petit bond à l'hôpital...J'ai de bons amis là-bas, nous allons prendre soin de vous.

En refaisant le chemin inverse, Etan se dirigea vers l'hôpital qui se trouvaient à quelques rues à peine.

Message par Invité Ven 21 Nov - 1:50

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N’avait-elle pas eu conscience qu’un vaillant jeune homme s’était porté à sa rescousse ? C’était peut-être le vent froid sur sa peau, la chaleur de l’homme ou la douleur de ses blessures qui fit revenir Séréna à elle-même. Ouvrant péniblement les yeux qui se portèrent sur l’homme qui la transportait tel un prince charmant avec sa princesse. À la différence que cette fille de la ville n’avait rien d’une gracieuse et respectueuse princesse… Après un court instant à fixer vaguement l’homme tentant sans doute de comprendre ce qu’il se passait, elle se mit à bouger. Poussant le torse de l’homme avec sa main doucement avec le peu de force qu’elle avait. Elle étira une jambe pour se dégager péniblement de l’étreinte de l’homme et reposer ses pieds au sol.

Difficilement et péniblement, Séréna se mit sur ses deux pieds. Poussant ses cheveux vers l’arrière avec ses deux mains, dos à son bienfaiteur. Doucement, accompagnée de quelques vertiges, elle tourna la tête vers l’inconnue.

- Ce n’est pas que je n’apprécie pas la balade gratuite, mais… Je sais où tu vas m’emmener et tu ne m’y emmèneras pas. Pour la simple raison que je refuse d’aller dans ce truc. Tu ne peux pas m’y forcer.

Ses paroles étaient claires, même s’ils étaient faibles pointant sans remord l’homme du doigt. Le corps de la femme tremblait, elle était encore plus blanche qu’à l’habitude, son regard dans la brume exprimant la douleur qu’elle infligeait à son corps. Tout habillé de noir, n’ayant que de fin talon au pied, elle devait souffrir, mais pas seulement de la douleur de l’attaque, mais du froid. Refermant rapidement la main, elle croisa les bras, la tête basse ses cheveux noirs dansant légèrement au vent venant cacher partiellement les côtés de son visage son regard bleu posé sur l’étrange prince charmant.

Qui il était, ce qu’il lui voulait ou pourquoi il l’avait secouru était des questions que bien des gens auraient posées, mais cette femme en avait rien à battre, à un point ou l’homme ignorait. Il ne savait pas qu’il venait sans doute essayer d’aider un monstre sans foi ni loi, mais personne ne pourrait ou n’oserait lui dire. Cette femme fragile à l’aura noire et au regard si profond était certainement humaine, mais peut-être aussi inhumaine.

Le regard de la femme scruta l’homme, de la tête au pied, elle prit le temps de l’observer et finit par même afficher un petit rictus. Il n’y avait rien dans son être qui semblait être reconnaissant de ce que l’homme tentait de faire, mais peut-être était-ce qu’elle ne désirait pas aller vers le grand établissement pour malade ou la douleur qui lui rongeait l’intérieur.

Péniblement, elle défit un peu son manteau pour sortir de son corset son téléphone… Elle ferma brièvement les yeux, ses doigts restèrent immobiles autour de l’appareil encore tout chaud de sa propre chaleur corporelle. Prenant un long respire bougeant lentement les doigts qui n’arrivèrent pas à faire bouger l’écran tactile.


- Merde…

Murmura-t-elle pour elle-même. Son regard se levant de nouveau vers l’inconnu, un air partiellement perdu dans le coin de son regard azur.

- Quoi ?...

Message par Invité Ven 21 Nov - 22:11

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Les joues et le nez refroidis par la température, Etan referma un peu plus son emprise sur le corps frêle de la femme qu'il venait de trouver. Les flocons de neiges s'écrasait contre son pâle visage, aux traits si féminins. Lorsqu'il la sentit bouger dans ses bras, ils étaient pratiquement à la porte de son appartement. Elle posa pied par terre, chancelante. Etan lui laissa son espace, craignant qu'elle ne soit en phase de trauma. Souvent, lorsque des gens se faisaient agresser, il arrivait souvent que lors de leur réveil, ils soient en état de choc ou de panique, croyant toujours être sur les lieux de leur agression.

La jeune femme, pour ça part, ne semblait pas être dans un tel état, mais se contenta de lui dire qu'elle ne souhaitait pas aller à l'hôpital. Surpris, Etan écarquilla les yeux et dévisagea la femme. Sa voix tremblait, comme tout son corps, tout semblait croire qu'elle s'effondrerai d'une seconde à l'autre.

-En effet, je ne peux pas t'y forcer. C'est ton droit. Mais tout de même. Laissez-moi vous aider, j'habite à trois maisons d'ici. Je suis infirmier de métier. Vous serez entre de bonnes mains.

Le rictus que lui flanqua la femme ne déstabilisa pas Etan.  Son regard froid le transperçait, ce demandant presque si elle était reconnaissante de cet acte de bonté venant de lui. Loin de s'en préoccuper, l'illusionniste était habitué à ce genre de comportement dans son métier. Il s'était accoutumé à ne pas être remercié des bons soins qu'il prodiguait à ces patients. Ils étaient tous humains, mais pas tous connaissait la gratitude. Etan la regardait toujours, elle qui semblait faire sa forte tête, comme si rien ne s'était produit quelques instants auparavant.  

-Quoi?...

-Vous êtes frigorifiée. N'attendez pas de faire de l'hypotermie. Quelle idée de mettre des chaussures pareil à ce temps de l'année.  Allez. Suivez-moi, je ferais de chocolat chaud.

Avec un sourire il l'invita du regard et tendit son avant bras comme un gentleman, sachant qu'elle aurait besoin d'aide pour marcher. Ses yeux inspiraient la confiance et la gentillesse, il voulait la mettre à l'aide le plus possible.

-Vous venez?

Message par Invité Sam 22 Nov - 15:30

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Séréna resta un bref instant à le regarder, réfléchissant de toute apparence. Ouvrant son manteau brièvement pour y glisser son téléphone lentement contre son sein gauche. Son téléphone n’était pas brisé, ses doigts frigorifiés, son corps tremblant refusait d’obéir et d’activer l’écran tactile. La tête penchée toujours un peu vers l’avant le regard simplement relevé pour garder un contact visuel avec son interlocuteur. Elle ressemblait à un animal sauvage blessé, craintif et sur ses gardes près à se défendre au moindre affront. N’avait-elle donc jamais considéré l’humain comme une source possible de confiance ? Elle resta silencieuse un bref instant, sans lâcher l’homme, même pas pour un clignement de yeux.

Doucement, elle finit par se redresser légèrement et lentement, toujours souffrant déclarer faiblement par une légère grimace et qu’elle serra les poings. Il n’y avait pas de position mieux dans son état, peut-être endormit, mais à moins que la douleur lui fasse perdre conscience… les chances de s’endormir était faibles.. Ses cheveux dansant brièvement au vent lichant partiellement le coté de son visage pour cacher ses oreilles.


- Ta pas la tête de l’emploi, mais je n’ai pas vraiment d’autre choix à part crever de froid ici. J’espère effectivement qu’on est proche…

Elle haussa légèrement les épaules en fermant les yeux un bref instant résigné à le suivre sans vraiment démontrer de crainte comme si ceux-ci c’était envolé dans une bourrasque de vent. Peut-être avait-elle simplement avoué à elle-même qu’elle n’avait rien à perdre en suivant cet homme qui se disait soignant. Son regard pivota vers le bras tendu de l’homme, elle ne retint pas un faible rire en relevant un peu le menton. Les bras toujours croisés, la jeune femme blessée ne semblait pas être d’humeur d’accepter une telle aide de son prince charmant du soir.

- Je ne suis pas morte, je vais marcher… Et ces souliers sont très bien, tu veux que je me balade pied nue à la place ? Je suis certaine que ça fera moins chier si je continue à les porter que si je perds des orteils. Puis je n’avais pas pour but de rester longtemps dehors. Pas autant que ça en tout cas.

Son ton était encore faible, il n’était pas agressif ou vulgaire, elle ne cherchait pas l’affrontement, Séréna en avait clairement pas la force. Une femme de la ville, de la rue, n’ayant que elle sur qui veiller. Ce qu’elle ne faisait pas très bien vu le culot qu’elle osait avoir avec le bienfaiteur qui ne lui voulait, au fond, que son bien. Croisant solidement les bras, la femme blessée se mit à marcher lentement.

- Ce n’est pas du chocolat chaud qui va me falloir, mais quelque chose de bien plus fort…

Elle toussa légèrement la tête sur le côté. De première vue, elle n’avait pas trop de misère à marcher mais elle se forçait clairement pour aller vers l’avant alors que son corps lui donnait une misère monstre. Son esprit devait être bien plus fort et sadique que son corps de frêle jeune femme et sans doute masochiste. Son regard avait fini par se décrocher complètement de l’homme, marchant presque les yeux à moitiés fermés, la tête penché vers l’avant. Quelques pas hésitant firent rapidement son apparition. Séréna avait beaucoup plus d’orgueil que de témérité à avancer. Un petit oiseau blessé préfère mille fois plus se cacher que de montrer au monde qu’il est blessé, pourquoi Séréna échapperait à cette idée ?

Message par Invité Dim 23 Nov - 23:16

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Etan regarda la femme ranger son téléphone dans son corset, et détourna le regards pour ne pas paraître grossier. Elle le dévisagea un instant, regarda son bras tendu vers elle pour l'aider et elle revint fixer les yeux ambre d'Etan. Il leva les sourcils, attendant une réaction venant de sa part.

- Ta pas la tête de l’emploi, mais je n’ai pas vraiment d’autre choix à part crever de froid ici. J’espère effectivement qu’on est proche…

-...Oui , à peine une minute, répondit Etan surpris.  

Vraisemblablement, cette fille ne devait pas avoir un quotidien habituel. Son caractère condescendant et distant devait être une barrière contre tout intrus voulant percer son âme à jour. Du moins, c'est ce que croyait Etan pour l'instant. Lorsqu'elle refusa son bras, Etan n'insista pas. Il ne voulait pas qu'elle croit qu'il voulait à tout pris la toucher...C'est le genre de comportement louche venant d'un inconnu.

- Je ne suis pas morte, je vais marcher… Et ces souliers sont très bien, tu veux que je me balade pied nue à la place ? Je suis certaine que ça fera moins chier si je continue à les porter que si je perds des orteils. Puis je n’avais pas pour but de rester longtemps dehors. Pas autant que ça en tout cas...

-Cela ne serait pas très astucieux de marcher pieds nus par ce temps en effet...


Lorsqu'ils se mirent à marcher, Etan garda un œil discret sur la blessée. La voyant chanceler, les yeux pratiquement fermés, il ralentit le pas un peu, vaillant à être prêt si elle tombait. La neige tombait de plus en plus, le vent par contre s'était calmé. Les flocon recouvrait la rue et les voitures, les lampadaires donnait un aspect orangé au décor, colorant la peau nacrée de l'inconnue. Etan s'arrêta enfin, devant les escaliers de son appartement. Toujours titubante, Etan se proposa.

-Vous permettez?...

Et sans avoir son accord, il glissa son bras en dessous du sien et l'aida à monter jusqu'à l'entrée enneigée. Glissant la clef dans la serrure, la chaleur de son domicile enveloppa les deux adultes. Etan ne pris pas la peine d'enlever ses bottes, escortant directement la femme au salon, l'invitant à s'assoir sur le sofa.

-Vous ne devriez pas garder votre manteau. Il tient encore le froid. Vous pouvez prendre ceci à la place, dit-il gentiment en lui donnant sa couverture en polar noir. Enlevez vos souliers et vos bas si vous en avez. Je reviens.

Enlevant ces bottes rapidement et les jetant négligemment dans l'entrée, il alla jusqu'à la salle de bain ou il pris des serviettes, sa trousse de premier soin et une bassine. Etan la remplit d'eau tiède et transporta le tout dans le salon.

-Mettez vos pieds ici, dit-il en désignant la bassine. Ah. Et voulez vous un chandail? De conserver votre corset ne doit pas aider à la circulation sanguine et je voudrais vous ausculté plus tard, voir dans quel état vous êtes...Tenez.

Il enleva son pull favori et lui déposa juste à coté d'elle. Il avait un chandail en dessous, ne le laissant pas nu comme un ver pour autant. Allant jusqu'à la cuisine, il prépara du café, remarque qu'il avait noté lorsqu'elle avait affirmé devoir boire quelque chose de plus fort. Il ce prépara tout de même un chocolat chaud, véritable mordu de ce breuvage. Etan revint rapidement au salon, et tendit un café noir à la blessée. Prenant place devant elle par terre, il pris une gorgée de son chocolat chaud Avec un regard neutre, il demanda:

-Alors. Que c'est-il passé? Es-ce que vous vous rappelez du visage de votre agresseur?

Message par Invité Ven 28 Nov - 19:28

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Ses yeux mi-clos rivé vers le sol, elle ne détournait les yeux que subtilement vers la rue, les pieds de l’homme ou juste un peu devant ses pieds. Un frisson s’empara de la chair de la femme qui soupira longuement à probablement un nouvel assaut de douleur qui couvrait son corps gelé et meurtri. La femme semblait très à l’aise de marcher avec ces talons malgré son état. Les minces talons se posant sur le sol blanchissant faisant un bruit faible de claquement. Elle suivit naturellement le regard vers l’escalier quand l’homme modéra sa marche, levant les yeux vers l’appartement au style extérieur que Séréna n’aurait probablement choisit, à moins d’avoir prévue une démolition prochaine.

Elle n’eue pas le temps de dire un mot que l’homme avait déjà attrapé son bras pour le saisir et l’aider comme si elle était une vieille peau de monter l’escalier menant au repère du prince charmant. Détournant légèrement la tête, elle ne s’obstina pas contre ce traitement soit par manque d’énergie ou que la situation n’en valait pas la peine. La chaleur de l’appartement sembla la heurté de plein fouet entre un mélange d’apaisement et de douleur mordante réveillant les souffrances que son corps avait reçu. L’humaine retira lentement ses chaussures pour poser ses orteils nues sur le sol de l’appartement. Retirant son manteau noir, dévoilant son corset noir aux coutures et lanières blanche s’harmonisant avec sa jupe noir n’allant pas en dessous du genou. Son téléphone dépassait à peine du côté de son corset où sa poitrine bien serrée ne bougeait presque pas.

S’avançant lentement dans l’appartement, elle s’assied péniblement sur le canapé posant un pied dans la bassine et croisant, par réflexe, les jambes un pied dominant dans les airs faisant de léger mouvement. Elle jetant son regard bleu autour de l’appartement, affichant un petit sourire malgré le tout et la situation. N’avait-elle que si peu de respect envers son sort qu’elle tentait de se changer les idées ? Son regard se porta vers l’homme qui tentait de jouer à présent au flic
.

- Je me suis fait avoir… J’ai fait des affaires avec ce mec, mais il ne semble pas avoir apprécié le service… On ne choisit pas toujours les gens les plus honnêtes…

Dit-elle son regard droit vers dans celui de son interlocuteur. Ce n’était probablement pas tout à fait la vérité, mais l’homme pourrait-il s’en douter ? Déterminer les mots vrais et les fausses paroles ? Son regard tranchant et n’ayant aucune hésitation… Pas facile de savoir si cette femme était malhonnête. Puis elle détourna le regard de nouveau pour observer le refuge de l’homme seul si on pouvait juger de l’endroit d’un premier coup d’œil. Une vieille fille, ne manquait que les chats.

- Pour mon corset, il n’est pas comme les vieux qu’on voit, je respire parfaitement et ne modifie aucunement mon autonomie… L’homme m’a foutu un coup de pied bien placé dans les côtes… Si j’ai de la chance, le corset aura protégé assez mes côtes… Pour le moment, je me sens très bien avec, alors je préfère le garder.

Dans ces mots, malgré son ton bas, il n’y avait aucune place à la négociation, elle comptait garder son corset quoi que dise ou pense l’homme bienfaiteur. Une petite reine sans scrupule… Pas de chance pour l’homme, il n’avait pas sorti de cette ruelle une pauvre petite princesse qui lui aurait montré son immense gratitude. Posant le dos contre le dossier du canapé, elle semblait ne pas se sentir très bien. Elle se massa les tempes d’une main, fermant et cachant son regard à son interlocuteur.

- Pour ce qui s’est passé, il m’a saisi par la gorge et il m’a fait heurter un mur sans lâcher son emprise… Il m’a maintenue je ne sais pas combien de temps par la gorge. Il n’a surement pas apprécié que je lui demande s’il attendait sa propre mort pour me tuer… Il m’a lancé d’une main dans les poubelles, il est partit après m’avoir donné le coup de pied aux côtes. J’ai dû perdre conscience ensuite. Ce connard a eu peur au lieu de finir sa job…

Elle soupira lâchant ses tempes et croisant les bras. L’air pensif et grimaçant faiblement sous la douleur.

Message par Invité Lun 1 Déc - 1:27

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Toujours en sirotant son chocolat chaud, Etan était la jeune femme en silence. Le regard dans le vide, il fixait un point juste à côté de la bassine. Vraisemblablement , cette femme était un problème ambulant, mais la nature généreuse d'Etan le poussait à l'aider, malgré les apparences. Se replaçant doucement sur le sol, il soupira à l'attention de l'inconnue:

-Écoutez, vous êtes vraiment en mauvaise posture. Vous êtes blessée, visiblement aux côtes. Mais vous aller devoir en lever votre corset pour que je puisse vérifier. Je ne tien pas à vous voir nue, mais si vous avez une côte de cassé, vous devrez aller à l'hôpital. Si une côte brisée se ressoude de la mauvaise façon, vous aurez mal toute votre vie et vous aurez une allure déformée au niveau de votre cage thoracique.

En faisant une courte pause, il enchaîna:

-Avec le temps, votre bassin et votre colonne vertébrale sera désaxée et vous aurez mal partout. Mais si vous avez seulement une côte fêlée, alors seul le temps arrangera les choses. Vous voulez vraiment prendre le risque d'être dans cet état pour un simple corset?


Etan la regarda avec un sourire en coin, le regard doux. Il essayait de l'amadouer, pour qu'elle enlève se fichu corset de son plein grés. Il avait déjà sa journée de travail dans le corps, il souhaitait se coucher au plus vite. Levant l'un de ses genou, il appuya son avant bars dessus, puis, sa tête regardant la femme avec plus d'attention. Elle avait mal, c'était évident. Etan pouvait mettre un terme à tout cela, en une fraction de seconde, mais il ignorait si c'était une bonne idée... En créant une illusion sensorielle, Etan pouvait stopper l'élan de la douleur que le corps transmettait au cerveau, et ainsi faire disparaitre la peine. Etan passa sa main dans ses long cheveux, gardant l'un de ses dreadlocks entres ses doigts.

-Si vous restez avec moi cette nuit, je ferais en sorte que vous n'ayez plus mal. Mais demain, nous irons à l'hôpital si vous avez une côte cassée. Je ne croirais pas qu'il y aies dégâts internes, mais si je vous promet que je serais le seul à savoir que vous êtes passée, es-ce que vous accepteriez?


Terminant son chocolat chaud, il regardait toujours la tasse fumante du café de la femme, sur le coin de la table basse du salon.

-Je m'appelle Etan. Et vous?

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