| par Invité Ven 19 Sep - 2:44
| Séréna décroisa et recroisa les jambes en s’appuyant sur le dossier de sa chaise, levant légèrement le menton jetant son regard sans pitié sur son client. Le sourire ne faisant que pâle figure dans le tableau. Quand l’homme parla de souffrance et d’une façon pas trop subtile de menacer ses proches. La réaction de Séréna fut simple, un sourire et un fin rire presqu’inaperçu dans le bruit ambiant. Doucement, le parapluie de son cocktail toujours en main, elle se pointa avec le petit objet de couleur.
- J’ai vraiment la tête de quelqu’un qui a des proches ? Ou à être d’une façon ou non sensible à quelque chose qui touche le sentiment humain envers un autre ou même envers moi-même ? Maintenant que ta posé des questions sur ma vie, vieux con, tu comptes parler affaire ou me faire perdre encore mon temps en menace de merde et de question stupide ?
Légèrement irrité, il était clair, que les rencontres dans les bars n’entrainaient que des idiots et des gens trop surs d’eux. La femme, ne semblant pas trop apprécié la présence de vieux con, ferma brièvement les yeux en soupirant. Il n’avait donc pas finit avec les questions sur elle et de sa vie.
- Je m’impose devant ceux qui se mettent sur mon chemin. Je ne sais pas pour toi, vieux con, mais je pense que jamais l’ordre et l’harmonie régnera un jour partout sur sa planète. Alors pourquoi je me fermerais des portes ? Après tout, mon métier est de contourner l’ordre établi, si un des deux camps disparait, mon marché lucratif s’écroule. Mais bon, vu ma tête, faut pas se leurrer, je serai jamais du côté politiquement correct.
Dit-elle à moitié sur un ton amusé et sur l’autre le ton agacé. Cet homme se jouait d’elle, et elle jeta alors un regard plus sombre et pensif. Jetant sur la table son petit parapluie après l’avoir cassé entre ses doigts.
- T’as pas de quoi me payer c’est ca ? Ya que deux raisons pour un vieux con comme toi de rester à papoter comme une écolière avec ce que tu considères du bétail, la première couchée avec, la deuxième tu n’as pas quoi payer ses services. Étrangement, vu nos échanges de message, cette fois, je penche vers la deuxième raison.
Lentement mettant son sac sur son épaule, elle se leva.
- Donne-moi une bonne raison de rester encore ici à perdre mon temps.
Il avait peut-être quoi le payer, mais il avait trop longtemps évité le sujet. Il s’intéressait plus à lui faire peur qu’à la raison de sa venue. Malheureusement pour l’homme, Séréna en mode femme d’affaire, n’avait aucune générosité, valait-il mieux préciser, qu’en réalité, elle n’avait jamais de générosité. C’était pour les perdants et les idiots sans doute.
Debout devant la table, elle finit son verre d’une gorgée et le laissa tomber sur la table comme un vulgaire déchet. Le pied se détacha du haut du verre qui roula légèrement sur lui-même. Malgré le bruit du verre cassé, seul le serveur désabusé vit la scène et préféra pas se mêler de cette histoire.
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