| par Invité Mar 19 Aoû - 12:58
| Bon malheureusement pour elle, son interlocuteur ne répondait pas à sa question. Enfin, pas tout à fait du moins. Il ne faisait aucune référence à ce qu’elle venait de lui dire concernant les potentiels humains qui se trouvaient dans leur rang et encore moins sur ce qu’il ferait d’eux. Pas même des ordres qu’il pourrait recevoir d’autres personnes, peut-être impures -ou elle ne savait quoi- à ses yeux. Et ça l’ennuyait un peu, même si elle n’avait pas envie de le dire. Cependant, elle écouta tout de même sa réponse attentivement. Rencontrer Jilan ? Cette idée la fit lever les yeux au plafond. Elle n’avait guère envie de mettre son supérieur et amant en danger sous prétexte qu’une potentielle recrue voulait le rencontrer. S’ils décidaient de tous faire pareil, ça ne servait à rien que Bran et elle recrute des membres si le professeur devait perdre son temps à les voir ensuite. Leann allait refuser catégoriquement cette demande avant de se reprendre. Elle se souvenait vaguement d’une conversation avec Jilan, sur les vampires et elle changea d’avis. Dans le pire des cas, elle n’allait faire qu’en parler au principal concerné et il serait le seul à juger si oui ou non, il acceptait de rencontrer Faust. Après tout, c’était presque intéressant de voir quelqu’un qui se posait des questions sur qui était à la tête de ce groupe et ce qu’il prévoyait dans le futur. Cela voulait dire qu’ils n’étaient pas tombés sur un simple d’esprit qui ne faisait que suivre les ordres au pied de la lettre ? C’était aussi bien que mal. Elle allait surement devoir le garder à l’œil dans les premiers temps pour s’assurer de sa fidélité à Jilan. Enfin, même si elle doutait qu’il puisse l’être autant qu’elle l’était. Bref, elle haussa simplement les épaules et hocha la tête en regardant ailleurs.
« Très bien. Je lui en parlerai. Libre à lui ensuite de décide s’il vous rencontre ou non. Mais sachez que le but principal de l’organisation est de faire tomber cette pseudo paix et remettre les humains à leur place. En bas de l’échelle alimentaire. »
Et dire que des mois plus tôt, cette femme qui venait d’avoir de tels propos avaient des amis humains. Lorsqu’elle s’entendait parler de la sorte, Leann se rendait vraiment compte de combien elle avait changé et parfois, elle se demandait si c’était pour le mieux. Aujourd’hui, elle le pensait. Elle le regarda prendre un autre livre et elle se demanda s’il avait l’intention de rester ici toute la nuit et surement la journée du coup, pour lire tout ce qu’il voulait et essayer d’apprendre le maximum de choses. Et dans ce cas de figure, elle n’allait surement pas rester pour lui tenir compagnie. Faire la nounou à un vampire âgé de plusieurs siècles, qui sentait le moisi, très peu pour elle. Finalement, Faust reprit la parole. Le lac ? A cette question, la jeune femme éclata d’un rire franc mais pas trop fort. Il avait l’intention de se laver de ces siècles de dormance dans un lac, qui ne devait pas être des plus propres ? Rectification : elle voulait bien lui tenir compagnie si c’était pour pouvoir se moquer de lui et de ses anciennes manières. Elle finit par se reprendre, mais en gardant un léger sourire sur le coin des lèvres, quand même.
« Pas besoin de lac. On a les douches de nos jours. Tu vas voir, c’est ré-vo-lu-tionnaire. »
Comment ça, elle se foutait encore de sa tête ? Pas du tout ! Enfin si peut-être un peu. Mais c’était tellement facile ! Et il fallait dire qu’il lui donnait matière ! Bon après, c’était peut-être parce qu’il ne lui faisait pas vraiment peur -en même temps, elle n’avait jamais eu très bien des suceurs de sang- pour lui parler de la sorte. Finalement, elle décolla son dos de l’étagère contre laquelle elle s’était adossée et vint dans sa direction. Elle se saisit du livre qu’il était en train de lire et le remit à sa place en ne se préoccupant pas de sa réaction. Mais comme elle se doutait qu’il n’allait peut-être pas apprécier son attitude à son égard -même si elle s’en fichait royalement de ce qu’il pouvait penser-, elle consenti à lui donner une explication.
« Je te conduis à notre planque. Là bas, tu pourras te laver et te changer, il doit y avoir des habits de nos membres qui ne sont jamais revenus. Tu pourras y rester si tu n’as pas d’endroits où crécher... »
Ils sortirent de la boutique, apparemment, l’idée d’être directement amener au repaire de l’organisation rebelle, était un bon argument pour qu’il la suive. En même temps, il ne l’aurait pas fais, elle l’aurait tout bonnement envoyé chier et passant par la case « prison », histoire de lui mettre des bâtons dans les roues. Mais puisqu’il la suivait, elle n’avait pas lieu d’agir comme ça ! Ils quittèrent les rues les plus éclairées de la ville pour se diriger vers la forêt. Pendant le trajet, Leann lui communiqua encore une chose :
« Notre chef te rencontrera surement là-bas, donc sois-y le bon jour. Il n’est pas du genre très patient. »
Ils marchèrent ensuite en silence, parfois coupées par des questions de Faust sur tel ou tel sujet, et étrangement, la jeune femme y répondait presque sans détour. Il avait beaucoup à réapprendre de leur monde et le plus vite sera le mieux. Il pourrait ainsi plus facilement se fondre dans la masse.
« Ah oui. Evite de te faire choper par la police, ceux qui sont pour la paix. Donc évite de tuer à la vue de tous. Ca nous arrangerait pas mal... » Elle marqua une courte pause et ajouta, comme si elle lui donnait la météo de demain. « Et n’avise pas non plus d’essayer de nous trahir, sinon, tu le paiera de ta vie... »
Voila qui était dis pour les choses les plus importantes et pile au moment où ils arrivèrent à la Grotte. Elle l’informa, que ça allait de soi mais que personne d’autres que les membres devaient connaitre cet emplacement. Pas mal des leurs en fuite se réfugiaient ici en attendant que le temps se tasse. Pour éviter qu’il ne se perde et surtout pour qu’il arrête de sentir aussi mauvais, elle le conduisit directement aux douches communes. Elle espérait presque qu’il y ait déjà du monde pour voir comment Mr l’Aristo allait s’y prendre. S’il allait faire son pudique ou bien au contraire, ne pas s’en faire. Malheureusement, il n’y avait personne, dommage ! Et elle prit le temps de lui montrer comment fonctionnait les choses modernes. Une fois fait, elle l’informa sur l’emplacement des vêtements à disposition et ajouta.
« Tu as d’autres questions ? Pour les chambres, tu te démerdes, tu vois celle qui n’est pas prise et voila. »
Oui, elle allait tout de même attendre pour voir s’il avait d’autres choses à lui communiquer ou lui demander. Après tout, elle n’était pas à deux minutes près.
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