| par Invité Mer 13 Aoû - 16:40
| Une vaste pièce soutenue par des colonnes à la peinture écaillées protégeait en son sein une infinité de bureaux délabrés. Le sol parsemés de pages déchirées et d'outils en tout genre ne laissait aucun être passé inaperçu. Un vent glacé se glissait à travers une fenêtre brisée, laissant un sentiment d'insécurité constant envahir les fragiles. Les murs autre fois blancs étaient désormais bafoués par de multiple gribouillage, unique preuve de l'existence et du passage des déchets humains. Un petit groupe de rats avait réussit à trouver leur bonheur à côté de l'imprimante, cette dernière était fendue en deux recouvert part de multiples images de fessiers en tout genre. Bref, ça respirait la merde et rien ça convenait parfaitement à l'âme errante. Abandonné de tous, le spectre se laissait aller à la contemplation. La nuit semblait aussi triste qu'ennuyante, de longs nuages masquaient une pâle demi lune au méprit des astres. Danaliel ne savait plus quoi faire, Nahelle l'avait laissée tombée depuis maintenant deux jours, il ne savait ni où ni comment la retrouver. Sans pouvoir expliquer ce qu'elle lui avait fait, il se savait réellement perdu. Incapable de toucher quoi que ce soit, il n'était plus que l'ombre d'un cadavre, une sorte de fantôme en quelque sorte. Incapable de porter la moindre bouteille, où bien d'allumer la plus légère cigarette, l'ennui commençait à peser lourdement. La raison de sa venue dans un endroit aussi délabré était purement hasardeuse. Il pouvait aller partout, sans pour autant pouvoir faire quoi que ce soit si ce n'est effrayer ses contemporains en hurlant. De nombreuses questions le taraudaient, mais aucune ne se voyaient accordée de réponses. De toute manière, il était devenu inexistant. Un reflet flou qu'on préférait oublier.
Frustré, mais aussi piégé par les prières de sa sorcière le spectre se laissait aller à la vocifération. Maudissant le jour comme la nuit d'être aussi dénué de sens, le lycan traversait les piliers sans même s'en rendre compte, continuant de s'adresser au vide avec une verve digne d'un gamin de douze ans. Cette forme d’existence lui semblait encore plus triste que la mort, au fond du trou, il se rendait compte à quel point son destin n’était rien d’autre qu’une rature déchirée. Mais avant de se laisser aller aux hurlements de folies, son regard croisa un mouvement. Quelque chose de suspect était en train de se produire, reniflant instinctivement l’air il râla en voyant à quel point il était diminué. Mis à part la désagréable odeur d’urine émanant du coin droit, il ne percevait aucune présence. Le sifflement du vent le ramena à la réalité, décompressant soudainement il se contenta de poursuivre son chemin en grommelant. Il n’avait même plus besoin de marcher, ses jambes avaient étés remplacée par une sombre brume qui le transportait à son grés. Il monta à l’étage supérieur, désespéré de pouvoir trouver quelque chose d’intéressant. Mais encore une fois, une impression de mouvement le perturba. Ignorant cette dernière il continua son chemin, que pouvait-il bien risquer ?
L’étage était un peu plus modeste, un simple grenier dans lequel étaient entreposé de multiples babioles, ainsi que des livres de comptes rongés. La vermine grouillait, en plus des rongeurs de nombreuses bêtes à huit pattes s’étaient amusée à tisser leurs toiles d’un bout à l’autre de la pièce. Plus sombre qu’en bas, il n’y avait cette fois-ci qu’un simple velux pour éclairer toute la salle. Un bruit d’orage alarma toutes les bêtes, le ciel ne gronda pas plus de quelques secondes mais cela avait suffit pour semer la panique chez les bêtes. Danaliel lassé de joué avec ses propres nerfs se laissa finalement aller à la plus simple des questions :
-Qui est-là ?
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