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Message par Invité Mar 1 Juil - 16:27

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Adélaïde poussa un profond soupir de lassitude, pas une seule de ces indications n'était rédigées en français, en anglais ou dans une tout autre langue dont elle avait connaissance. Depuis quand tout le monde parlait couramment japonais ?! Même pas fichus de faire une traduction en anglais ! Ce n'était pourtant pas si complexe si ?! L'anglais était la langue la plus parlée, m*rde ! Passablement excédée, la jeune femme laissa retomber le morceau de papier demeurant incompréhensible pour elle sur le sol de la chambre. La petite albinos s'étira un instant, se frotta les yeux et maudit momentanément sa résistance aux produits chimiques. Un violent mal de tête l'empêchait de réfléchir et comme par hasard, aucun médicament ne pouvait espérer faire effet sur elle. L'humaine se mit debout et se dirigea vers la salle de bain dans le but de se passer un peu d'eau sur la figure. A tout les coups, elle venait d'attraper un rhume qui la clouerait encore au lit durant une semaine atrocement douloureuse. Grimaçant face à cette perspective absolument pas joyeuse, elle chercha un moyen de traduire ce fichu mode d'emploi sans lequel elle ne pouvait rien faire. Ce fut alors qu'une idée germa petit à petit dans son esprit. Il devait certainement y avoir un professeur de japonais à l'université !

Quelque peu ragaillardie, Adélaïde enfila ses bottes plates, les faisant passer par-dessus son pantalon et s'empara d'une veste légère, craignant que son fin tee-shirt ne la protège pas assez du froid. Son mal de tête lui suffisait ! Il ne fallait absolument pas qu'elle tombe malade ! La jeune femme passa son sac sur son épaule, fourra le mode d'emploi dans sa poche et descendit à la réception de l'hôtel. Il faudrait décidément qu'elle se déniche un appartement ou quelque chose dans le genre. Miteux ou pas, elle n'en avait cure. Cet hôtel lui pesait énormément et les standardistes aux cris suraiguës lorsqu'elle revenait couverte de saleté lui courraient sérieusement sur le haricot ! Descendant jusqu'au parking, la petite humaine se dirigea vers sa voiture et fit route vers l'université tout en pestant contre les rayons du soleil. Lorsqu'elle posa un pied sur le parking, l'albinos fut immédiatement obligée de mettre ses lunettes de soleil pour protéger ses prunelles ensanglantées ne supportant pas tellement le soleil. Et la chaleur ambiante régnant en ces lieux insupportaient également la jeune femme qui craignait fortement de prendre un coup de soleil le temps de parvenir à se mettre à l'ombre. Ce fut donc en courant qu'elle rejoignit l'université. Une fois qu'Adélaïde se fut abritée des rayons dévastateurs du soleil, elle se dirigea vers l'accueil et la secrétaire qu'elle commençait à si bien connaître à défaut de l'apprécier. Une pauvre pimbêche sans cervelle.

-Aurriez-vous l'obligeance de me dire si nous avons un professeur de japonais parmi nous et si tel est le cas, où puis-je le trouver ? Demanda t-elle poliment, accompagnant le tout d'un sourire moqueur.

La secrétaire recula d'un bon mètre, consultant son registre du bout des doigts. Il fallait dire qu'à chaque fois qu'elle croisait cette étudiante à la peau d'albâtre, quelque chose finissait par virer à la catastrophe ou à l'incident diplomatique...

-Oui, il y a bien un professeur de japonais sur le campus. A cette heure ci vous devriez le trouver dans son bureau. Troisième étage, tout au bout du couloir de droite. Conclut-elle en observant la petite albinos se diriger vers les marches.

Adélaïde gravit tous les escaliers aussi vite que le lui permettaient ses petites jambes et arriva enfin devant le bureau du mystérieux professeur de japonais. Sortant le mode d'emploi nécessitant une traduction, elle toqua à la porte simplement histoire de dire qu'elle avait suivit le protocole. Elle allait encore se faire tirer les brettelles par Jilan si elle ne se montrait un minimum polie. Une fois cette bagatelle réglée, la jeune femme entra dans le bureau, son éternel sourire narquois sur les lèvres.

Message par Invité Mar 1 Juil - 19:24

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Traduction express


Une nouvelle journée commence, et comme à mon habitude je suis debout pas mal de temps avant l'aube. Je profite de cela pour me mettre à la fenêtre de ma chambre miteuse que je loue encore à l'auberge. Il est d'ailleurs vraiment temps que je me trouve quelque chose d'un peu plus cossu. Je n'ai pas besoin du grand luxe, mais au moins chez moi je serai plus à mon aise. Après m'être nourrit des ténèbres environnante de la nuit je me mets au sol et je commence mes exercices physique me permettant de conserver la forme. Pompe abdominaux, corde à sauté et j'en passe. Je suis bien obligé d'entretenir ce corps car les humains sont vraiment faibles.

Après deux heures de sport le soleil commence doucement à se lever et je sais donc qu'il faut que je prenne ma douche avant de partir dispenser des cours à des élèves qui n'en ont strictement rien à faire. Mais après tout une couverture est une couverture. Il faudrait vraiment que je me presse de trouver les rebelles afin de pouvoir enfin commencer à mener à bien ma mission. Mais ces renégats sont vraiment bien cachés. Je devrai peut-être renoncer à les trouver et rejoindre les membres du cercle. Après tout au final il se passera la même chose je me servirai d'un camp pour exterminer l'autre et je me chargerai ensuite seul du premier.

L'eau chaude coule le long de mes muscles bandés tandis que je suis plongé dans mes réflexions. Je coup l'eau et je me sèche, puis je ne tarde pas à m'habiller. Les cheveux encore mouillé. Je ne reste pas plus longtemps dans ce taudis et je prends directement le chemin de l'université. Une fois sur place les élèves sont déjà dans l'amphithéâtre quand j'y pénètre. Mes premiers cours ont fait bonne impression car à peine je franchis le seuil de la salle que toutes les conversations cesse et c'est donc dans un silence parfait que je dispense mon enseignement à tous ces élèves. Enfin pendant la dernière heure je leur fait une interrogation surprise que j'improvise. Il s'agit du vocabulaire que nous avons étudié le cours dernier. Ils sont maintenant habitués à cela et ne font plus de commentaires de peur de se prendre un zéro. La première fois je n'ai épargné personne. Tous les élèves qui avait protesté c'était pris un zéro. Je suis sans pitié et sans scrupule et je ne supporte pas qu'on bafoue mon autorité.

Pendant qu'ils galèrent pour répondre à mon questionnaire je feuillette les petites annonces afin de trouver une maison à vendre. Il y en a plusieurs que je sélectionne afin d'allez le visiter plus tard. Je ne tiens pas à rester encore longtemps à l'auberge. Il me faut quelque chose d'assez modeste et surtout pas en plein centre ville. Je préfère être excentré. Et je ne veux surtout pas un manoir, mais vraiment quelque chose de modeste et d'inaperçu. Bon après tout je n'aurai jamais les moyens pour un manoir de toute façon. Mon salaire n'est pas suffisant pour prétendre à de telles demeures. Le cours se termine, les élèves quittent mon cours en déposant les copies sur mon bureau. Pour me part j'attends que tout le monde soit sorti pour ramasser les copies et mes affaires et je me rends alors dans mon bureau.

Je m'assois et j'en profite pour corriger immédiatement les devoirs de mes élèves. Je ne perds jamais de temps et je corrige toujours le plus vite possible afin de me débarrasser de cette corvée. Bien que cela ne me prenne rarement plus de vingt minutes quand il s'agit de traduction de vocabulaire. J'attaque la dernière copie quand quelqu'un frappe à ma porte. Et sans que je n'en donne l'autorisation cette personne se permet d'entrer. Je m'attendais à voir le doyen ou l'un des mes collègues mais non il s'agit d'une femme de petite taille au regard pourpre. Un vampire ? En plein jour ? Non ce n'est pas ça. Je crois que c'est une humain mais restons tout de même sur nos gardes? Mon instinct m'a rarement fait défaut mais deux précautions valent mieux qu'une. Je décroche alors mon regard vide dans la nouvelle arrivante afin de noter la dernière copie, je la pose avec les autres et je repose alors mon regard sur la jeune albinos de manière à lui faire comprendre que j'attends de savoir ce qu'elle fait là. Mon visage toujours aussi dénué d'émotion et d'un aspect ennuyé et désintéressée de ce qui se passe actuellement.

Message par Invité Mer 2 Juil - 8:45

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En voyant la nouvelle venue déboules sans la moindre raison ou autorisation quelconque, le professeur marqua un léger temps d'arrêt avant de se repencher sur ses copies. Puisqu'il fallait se mettre à l'aise et poursuivre ce que l'on avait commencé, la jeune humaine s'installa aussitôt sur une chaise tout en détaillant son futur interlocuteur. Si l'inconnu n'avait pas eu de grandes prunelles vert sombre, on aurait aisément pu croire qu'il était, lui aussi, un albinos. En ce qui concernait la taille de l'individu, elle devait être tout à fait normal pour un homme, mais aux yeux d'Adélaïde, il lui semblait plutôt géant. Enfin, peu importait, le physique de cet homme ne l'aiderait certainement pas traduire ce mode d'emploi. Son intellect par contre pouvait s'avérer bien plus intéressant. Force fut alors à la petite humaine de constater que jusqu'ici elle n'avait rencontré que deux hommes intelligents -seulement deux, mais bon...- et pas une seule femme. Déplorable. Pour un peu elle en aurait recueillit une et lui aurait greffé un cerveau plus performant. Ne s'attardant pas plus longtemps sur le sujet de la greffe de cerveau -pourtant très intéressant- elle reporta son attention sur son interlocuteur du moment. L'albinos posa le mode d'emploi incompréhensible pour elle sur le bureau du professeur avant de ranger ses lunettes de soleil dans son sac puisqu'elle se trouvait désormais à l'abri des rayons du soleil.

-J'aurais besoin de votre aide pour traduire ceci. On m'a dit que vous étiez professeur de japonais, ce qui m'arrange fortement puisque je ne parle pas un piètre mot de cette langue, aussi charmante soit-elle. Annonça la jeune femme dans un sourire mi-amusé mi-moqueur.

Adélaïde se demanda ensuite si elle s'était montrée assez polie. Quelle plaie de devoir se comporter bien à l'université. Mais si elle se faisait renvoyer, cela n'arrangerai pas ses affaires et elle se ferait sévèrement taper sur les doigts. Oh et puis tant pis ! Si jamais il y avait une quelconque plainte -notamment de la part de cette fichue secrétaire tiens- elle saurait retourner la situation à son avantage. Lorsqu'il s'agissait de se servir de ses neurones, la petite albinos semblait plutôt douée. Revenant à la discussion ou à l'ébauche de discussion en cours, la jeune femme ne vit pas quoi rajouter d'autre. Elle venait pour une traduction, pas pour faire ami-ami avec tout le campus. Devant l'air interrogateur du professeur, l'humaine dut apporter quelques précisions bien que cette perspective ne l'enchanta guère.

-Ce "mode d'emploi" évoque tous les effets secondaires, les réactions chimiques suites à un mélange et tout ce qu'il me faut savoir sur un produit chimique que je me dois d'étudier pour mes cours. Il se trouve que je suis étudiante ici en sciences. Précisa t-elle son regard ensanglanté rivé dans celui de son interlocuteur.

Pourquoi les créateurs du produit, de la fiole ou tout simplement de l'étiquette n'avaient-ils pas pu écrire quelques phrases en anglais ?! Elle n'allait pas jusqu'à réclamer du français, simplement de l'anglais ! La langue parlée par à peu près tout le monde sur cette foutue planète. Retrouvant un brin d'énervement et de mauvaise humeur, la jeune femme préféra se taire. Si jamais elle l'ouvrait maintenant elle causerait encore un incident diplomatique, pourrait dire adieu à sa traduction et bonjour à google traduction. Autant dire que les deux dernières conséquences n'arrangeaient absolument pas ses affaires.

Message par Invité Jeu 3 Juil - 17:22

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Traduction express


J[font=Arial]e suis en train de corriger les dernières copies, ou plutôt la dernière copie de l’interrogation que j’ai faite plus tôt à mes élèves quand quelqu’un frappe à ma porte. M’attendant à voir le doyen ou un collègue, voir même un de mes élèves, je suis surpris de voir une femme de petite taille que je ne connais ni d’Adam ni d’Eve pénétrer sans que je l’y autorise dans mon bureau. Je ne dis mot et je replonge mon regard dans ma copie afin d’en finir la correction. La jeune femme prend alors ses aises et s’assied une nouvelle fois sans que je l’y invite. Je mets le copie avec les autres que je viens de finir de corriger et je reporte mon regard inexpressif sur la jeune albinos. Elle pose devant moi une feuille et me dit alors :

-J'aurais besoin de votre aide pour traduire ceci. On m'a dit que vous étiez professeur de japonais, ce qui m'arrange fortement puisque je ne parle pas un piètre mot de cette langue, aussi charmante soit-elle.

Elle emploi les formes mais son ton et son sourire à la fois amusé et moqueur détrompe immédiatement l’interlocuteur en face. Je comprends donc qu’elle n’a cure du japonais elle veut seulement obtenir une traduction. Toujours sans un mot je prends son papier et commence à le lire. Il s’agit d’un mode d’emploi de manipulation d’un produit chimique. Ses effets secondaires sont également mentionnés. Ce genre de produit est très dangereux d’après ce que je lis et ce n’est pas à mettre dans toutes les mains. La jeune femme aux yeux pourpre reprend alors :

-Ce "mode d'emploi" évoque tous les effets secondaires, les réactions chimiques suites à un mélange et tout ce qu'il me faut savoir sur un produit chimique que je me dois d'étudier pour mes cours. Il se trouve que je suis étudiante ici en sciences.

Je la regarde dans les yeux avec toujours cette même expression complètement désintéressé. Elle me dit qu’elle doit étudier ce produit pour ses cours ? Je n’en crois pas un mot, ce genre de produit plutôt rare n’est pas quelque chose qu’on enseigne à des élèves. Même le plus fou des professeurs ne prendra pas ce risque. Une personne rentre alors en trombe dans mon bureau, il s’agit d’un élève mécontent de l’un de ses résultats au dernier test. Il ne tient pas compte de la jeune albinos s’avance vers moi en exigeant que je remonte la note son devoir. Comme je m’y refuse il m’attrape par le col et dans un mouvement aisé du à ma longue connaissance des arts martiaux je retourne mon élève et le bloque sans la moindre difficulté.

« Monsieur Anderson, quand on s’attaque à quelqu’un il faut être sûr de pouvoir gagner, maintenant vous venez de gagner une exclusion définitive de cette établissement. Vous recevrez une note du doyen vous l’expliquant. Vous avez cinq secondes pour quitter mon bureau avant que je ne vous casse le bras. »

Sans un mot humilié le jeune homme quitte mon bureau rageur. Je reporte mon attention sur la jeune albinos comme si rien ne venait de se passer et je lui dit alors du même ton plat et sans émotion que celui que j’ai utilisé pour congédier mon désormais ancien élève :

« Pardonnez-moi Mlle … » Je marque une courte pause là où normalement je devrais dire son nom car elle ne me l’a pas donné avant de reprendre « Mais je doute fortement que ce composé chimique vous soit parvenu par l’un de mes homologues du corps enseignant. Si vous me disiez ce qu’il en est réellement ? »

Je ne compte pas traduire quelque chose à la jeune femme si cela risque de mettre ma couverture au grand jour. Je ne dois pas mettre mon travail en péril, j’en ai besoin pour me loger mais surtout pour continuer de passer inaperçu jusqu’à la fin de ma mission.

Message par Invité Ven 4 Juil - 10:37

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Alors qu'elle venait tout juste d'informer de quoi était censé parler le mode d'emploi de son produit le jeune professeur, un évènement pour le moins inattendu se produisit. Un élève absolument furieux débarqua sans prévenir dans le bureau du professeur de japonais et s'en prit violemment à celui-ci. La petite albinos observa tout ceci d'un air blasé. Si cet andouille avait récolté une mauvaise note, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même. Reconnaissant alors l'un de ses camarades de physique, la jeune humaine esquissa un léger sourire moqueur.

-Tu me dois encore quelque chose Anderson, l'oublie pas. Fit-elle négligemment remarquer en lançant une oeillade à la fois railleuse et menaçante à l'étudiant.

Ce dernier n'ayant strictement rien à fiche de ce que pouvait raconter sa camarade de classe commença alors à s'en prendre physiquement à son professeur. Mouais...tout ceci ne lui plaisait que très peu. Prête à intervenir, la jeune femme se tint sagement dans sa chaise en voyant le professeur maîtriser son élève récalcitrant d'un simple geste. L'homme se mit ensuite à faire la morale au jeune homme en faisant preuve d'un calme olympien tout à fait impressionnant. Ne prenant pas la peine de cacher son sourire moqueur derrière l'une de ses mains, la jeune humaine observait les deux protagonistes avec un grand intérêt. Ledit Anderson la gratifia d'un regard d'une noirceur incomparable devant lequel elle ne fit que hausser les épaules. Sa position devait être extrêmement inconfortable, si jamais le professeur le décidait, il pouvait briser le bras de son élève en quelques secondes. Information à retenir, cet homme savait se défendre. De toute manière, ce n'était pas avec son physique qu'elle irait provoquer qui que ce soit dans une petite bagarre à mains nues. Pas folle, elle tenait à la vie. L'étudiant quitta alors le bureau, rouge de honte, sous les yeux des deux autres protagonistes.

Adélaïde se retourna vers le professeur lorsque ce dernier s'adressa à elle, toujours du même ton neutre et sans la moindre émotion.

-Adélaïde. Déclara t-elle simplement devant la légère hésitation de l'homme quand il dut placer son prénom dans ses propos.

Observant calmement l'homme, ce fut au tour de la petite albinos d'arborer son masque imperturbable ne dévoilant pas le moindre sentiment. Ce professeur ne semblait pas aussi hâtif que ses confrères littéraires... Ce qui ne représentait d'ailleurs pas une bonne chose pour elle, il se mettait effectivement à poser quelques questions un tantinet trop indiscrètes. Choisissant de ne pas rester silencieuse plus longtemps, la jeune femme prit la parole sur un ton tout à fait neutre, ses prunelles ensanglantées plongées dans celles de son interlocuteur.

-Je suis "l'étudiante prodige" du secteur scientifique, on m'a attribué un laboratoire où je suis la seul à pouvoir pratiquer. Ce qui me permet donc d'utiliser certains produits plus nocifs que ceux fournis par l’établissement. Vous pouvez questionner le doyen à ce sujet, parlez lui de mademoiselle Clarckson. Déclara t-elle simplement de son ton neutre.

Adélaïde disait là la plus pures des vérités -pour une fois qu'elle ne mentait pas à un professeur. En effet, elle possédait un niveau scientifique bien plus élevé que celui de la plupart de ses professeurs, chose qui avait alerté de nombreuses personnes époustouflées au sein de l'établissement. Son regard pourpre ne lâchant pas le professeur un seul instant, elle reprit, d'une voix toujours aussi atone.

-Auriez-vous l'extrême amabilité de me traduire ces quelques mots s'il vous plaît ?Demanda t-elle calmement.

Il était vrai qu'elle n'éprouvait pas le moindre intérêt pour cet langue mais elle préférait ne pas utiliser un traducteur sur son ordinateur. La plupart de ces sites traduisaient absolument n'importe quoi et la jeune humaine ne comprendrait certainement rien. Elle trouvait toutefois que cet homme se montrait un tantinet trop curieux à son goût. Si jamais il continuait à lui poser des questions auxquelles elle ne pourrait lui répondre que par des détournements ou des mensonges, elle devrait aviser. De plus, le fait que cet homme sache on ne peut mieux se défendre ne lui plaisait que très moyennement. Ramenant son sac sur ses genoux en guise de protection, la petite albinos se demanda comment elle allait s'en sortir cette fois-ci. Utiliser les produits qu'elle avait confectionné et qui se trouvaient dans son sac ne lui semblait pas la meilleure des idées. Si jamais cela parvenait aux oreilles du professeur Ridell, elle n'osait même pas imaginer à quel remontrances elle aurait droit. Quelqu'un se mit alors à toquer à la porte. Décidément, on ne pouvait pas être tranquille plus de deux minutes...

Message par Invité Sam 5 Juil - 23:33

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Traduction express


Je suis en compagnie d'une jeune élève qui souhaite une traduction d'un procédé chimique qui d'après moi parait très dangereux mais tandis que je m'apprête à m'adresser à l'albinos quelqu'un fait irruption sans frapper dans mon bureau. Il s'agit d'un élève de ma classe de japonais. Je ne sais pas ce qu'il me veut mais quelque chose me dit, son regard sûrement, qu'il n'est pas très content. En même temps le cours plus tôt il a eu une très mauvaise note pour avoir mal compris le texte qu'il devait traduire lors de son dernier devoir. Est-ce ma faute s'il a fait un hors-sujet ? En plus il s'agissait d'un devoir maison et pour faire une faute aussi flagrante il avait du pour sûr ce servir d'un traducteur en ligne. Ce n'est pas faute pourtant de leur avoir répété que les traducteurs de japonais sur le net sont tous très peu fiable. Mon interlocutrice reconnaissant sans doute un camarade de classe s'adresse alors à lui :

«Tu me dois encore quelque chose Anderson, l'oublie pas. »

Le jeune ignore superbement sa camarade et se dirige énervé vers moi et me demande de lui monter sa note car il estime mériter une meilleure note que celle que j’ai attribué à son devoir. Il est vrai que je n’ai pas cherché plus loin quand je me suis rendu compte qu’il s’était, malgré mes avertissements répétés à ce propos, servi d’un traducteur en ligne. Je refuse alors toujours sur le même ton désinvolte et peu concerné par la conversation. Il m’attrape alors par le col et d’une seule main je défais sa prise tout en le plaquant sur mon bureau le bras dans le dos à deux doigts de le lui briser. Je lui fais alors une petite morale lui expliquant qu’avant de s’en prendre à quelqu’un il faut être sûr de gagner. Je lui annonce ensuite que je le renvoi de l’établissement, le doyen me donnera d’ailleurs raison. Rouge de honte il sort alors non sans lancer un regard noir à la jeune femme en ma compagnie qui souri malicieusement, sûrement amusée par cette petite démonstration de force.

Totalement indifférent à ce qui vient de se passer je reporte mon attention sur la jeune femme comme si de rien n’était. Je m’adresse alors à la jeune femme en marquant une courte pause au moment où je suis censé prononcer son nom, qu’elle ne m’a pas donné. Elle me le dit alors mais je n’en tiens pas compte car c’est son nom et non son prénom que je veux. Je n’appelle pas les gens par leur prénom quand je ne les connais pas. Il y a d’ailleurs très peu de gens que j’appelle par leur prénom. Seul ceux qui me le demande ou ceux pour qui je n’ai absolument aucun respect. Mais généralement ces derniers ne restent pas en vie bien longtemps. L’albinos me regarde alors impassible quand j’émets un doute sur la provenance de ce produit sûrement totalement illégale au vu de ce que je peux déchiffrer de ce document. Toutefois la jeune femme ne se laisse pas démonter et m’explique alors :

« Je suis "l'étudiante prodige" du secteur scientifique, on m'a attribué un laboratoire où je suis la seul à pouvoir pratiquer. Ce qui me permet donc d'utiliser certains produits plus nocifs que ceux fournis par l’établissement. Vous pouvez questionner le doyen à ce sujet, parlez lui de mademoiselle Clarckson. »

Étudiant prodige hein ? Pourquoi pas ? Après tout plus rien ne m’étonne au sein de l’avventura. Même si c’est la première humaine que j’observe aussi à l’aise dans cette ville. Elle doit donc en effet posséder quelques capacités bien à elle pour porter toujours ce même air suffisant et ce sourire moqueur, même en demandant de l’aide à un humble professeur, tout du moins en apparence. Elle ne me lâche pas des yeux et insiste une nouvelle fois en mettant bien trop de forme pour que ce soit sincère, pour que je lui fasse une traduction de son document. Je n’ai plus aucune raison de la lui refuser bien que l’aval du doyen me serait bien utile histoire de ne pas prendre le risque de perdre ma place et de fait ma couverture si parfaite. Mais c’est alors qu’on frappe à ma porte. J’invite le protagoniste à entrer et une nouvelle fois mon élève récalcitrant entre la tête basse accompagné de notre cher doyen. Le jeune élève me fait des excuses sous le regard de l’homme puis me demande de bien vouloir l’accepter de nouveau dans mes cours. Il est évident que c’est le doyen qui l’a obligé à faire ceci, j’accepte donc de le reprendre dans mon cours. Bien que cela ne se reflète pas sur mon visage toujours aussi neutre d’émotion, je n’ai pas plus envie que lui de le revoir pendant mes cours. Mais nous ne pouvons guère faire autrement devant la présence de mon employeur. Anderson me remercie alors et je demande à parler au doyen, je m’excuse donc au près de la jeune femme et je vais dans le couloir avec l’homme. Je lui demande alors confirmation des propos rapportés par mademoiselle Clarckson et le doyen me confirme lors ses dires. Je remercie le doyen et nous prenons congé l’un de l’autre et je retourne dans mon bureau en disant à la jeune femme :

« Il semblerait que vous disiez vrai, un génie, c’est ainsi que vous qualifie notre cher doyen. »

Encore une fois je me suis exprimé sans mettre la moindre émotion dans mes propos. Je me saisi alors d’une feuille et de mon écriture ronde je commence la traduction du document de la jeune femme puis je m’arrête alors et je regarde la jeune femme dans les yeux. Je m’adresse à la jeune femme alors toujours sur le même ton inexpressif :

« Mademoiselle Clackson j’aurai besoin de savoir ce que vous comptez faire exactement avec ce produit, car certains mots peuvent vouloir dire plusieurs choses selon le contexte. »

Je la regarde dans les yeux, sincères dans mes propos même si rien dans mon expression ou dans mon ton ne donne d’information à ce sujet.

Message par Invité Dim 6 Juil - 17:42

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Lorsqu'Adélaïde apprit au professeur de japonais qu'elle était une étudiante "prodige" dans le domaine général des sciences, l'homme aux prunelles vertes se fit on ne peut plus sceptique. La jeune femme ne pouvait pas réellement lui en vouloir, il était un professeur de lettre après tout, normal qu'il ne connaisse pas, même de nom. Y réfléchissant un court instant, l'étudiante aux iris ensanglantée se fit la réfléxion qu'excepté les professeurs des domaines scientifiques, les autres ne la connaissaient certainement pas le moins du monde. Haussant finalement les épaules face à ces pensées, la petite albinos reporta son attention sur les évènements présents. Quelqu'un frappa à la porte avant même que la jeune humaine n'ait eu droit à sa traduction. Réprimant un soupir excédé, elle se montra un tantinet patiente et se retourna vers la porte. Un léger sourire narquois naquit sur ses lèvres lorsque l'élève précédemment maltraité par le professeur de japonais fit son intrusion dans la salle. Tiens, quelle bonne visite... Venait-il en redemander une seconde couche ? Ah non, le doyen semblait présent à ses côtés. Adélaïde haussa les sourcils et ne prit pas un instant la peine de cacher son air surpris et outré, Anderson faisant des excuses ? Non. Cela ne collait décidément pas au personnage. Le jeune homme servait un mensonge en bonne et due forme uniquement parce que le regard intraitable et sévère du doyen pesait sur lui. Dès que le vieil homme serait partit, tout repartirait en cacahuète et l'élève se retrouverait plaqué une seconde fois contre le bureau, en mauvaise posture. Écoutant tout de même les excuses du jeune homme d'un air désormais impassible, l'albinos esquissa un léger signe de tête en direction du doyen. Après tout, il l'autorisait à exercer dans un laboratoire suréquipé mis entièrement à sa disposition, cela ne représentait pas rien. Une fois que l'étudiant eut achevé de réciter son petit discours bien préparé, le professeur de japonais accepta de le reprendre dans son cours bien que tout cela sembla être fait de mauvaise grâce. Et ce pour les deux partis. Persuadée qu'ils allaient pouvoir tranquillement reprendre leur petite conversation, la jeune humaine se tourna vers le professeur qui s'excusa alors auprès d'elle avant de sortir parler au doyen. Allons bon ! Visiblement, elle pourrait attendre encore un certain temps dans ce bureau.

Faisant un petit signe moqueur d'adieu à Anderson qui la fusilla du regard, Adélaïde ne put retenir un léger rire amusé. Mais quel imbécile celui là. La petite albinos se mit à agiter les jambes dans le vide, observant attentivement chaque détail du bureau pour passer le temps de manière efficace et utile. Elle n'entendit strictement rien à ce qu'il se dit entre les deux hommes dans le couloir, sa faible ouïe d'humaine ne lui permettant pas d'entendre des propos tenus aussi loin d'elle, avec quelques cloisons en guise d'obstacles en prime. Dénicherait-elle un quelconque livre intéressant dans ce bureau ? Excellente question à laquelle elle ne se permettrait pas de répondre. Elle avait tout simplement une gigantesque non-envie de lever ses fesses de son siège pour aller farfouiller. Elle possédait suffisamment de livres dans sa chambre d'hôtel. D'ailleurs, il faudrait peut-être qu'elle se décide à les trier un peu un de ces jours, histoire de remettre un tantinet d'ordre dans tout ceci. Mouais...quand il ferait grand soleil et qu'elle ne pourrait donc pas sortir. La petite albinos entendit le professeur rentrer dans son bureau, elle attendit qu'il soit assis et écouta finalement avec attention ses propos, ne quittant pas son masque impassible. Pour toute réponse, la jeune femme hocha légèrement la tête, ne désirant pas s'attarder plus longtemps sur le sujet.
Ses prunelles ensanglantées ne quittaient pas un instant le professeur alors qu'il s'emparait d'une feuille et qu'il commençait à traduire le fameux mode d'emploi. Bien qu'elle ne l'avouerait jamais à haute voix, la petite humaine trouvait cela fabuleux que l'on puisse traduire tous ces symboles par les lettres de l'alphabet cyrillique. Quoi qu'elle procédait certainement de la même façon lorsqu'elle représentait une réaction chimique par tout un tas de formules mathématiques complexes.

La voix de l'homme aux prunelles vertes la tira finalement de ses pensées. Ce qu'elle comptait faire avec ce produit ? C'était plutôt simple. Des armes chimiques, ou tout du moins les prototypes. Mais bien sûr, elle ne le révélerait pas de sitôt. Ce fut donc d'une voix atone et d'un visage totalement neutre et vide de toute expression qu'elle répondit à son interlocuteur.

-Si on a mit à ma disposition un laboratoire suréquipé ce n'est pas pour que je fasse mumuse en compagnie des autre étudiants avec des produits de bases. Commença t-elle sans la moindre trace de sarcasme dans la voix. Je dois mener quelques investigations au nom de la science. Conclut-elle simplement, ne lâchant pas son interlocuteur du regard une seule seconde.

Puisque le professeur lui posait tout un tas de questions, Adélaïde estimait avoir le droit, elle aussi, à au moins une question. Ce fut donc le plus naturellement du monde qu'elle questionna son interlocuteur.

-Pourquoi le japonais ?

Oui. Cela l’intriguait fortement, pourquoi cette langue et pas une autre ?

Message par Invité Mar 8 Juil - 11:04

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Traduction express



Nous sommes toujours dans mon bureau et la jeune femme bien que secrête sur ce qu’elle compte faire avec son produit chimique d’une dangerosité assez insolite, me demande une nouvelle fois de lui traduire son mode d’emploi. Tandis que je m’apprête à aller vérifier qu’elle est bien l’élève prodige qu’elle prétends au près du doyen quelqu’un frappe une nouvelle fois à ma porte. J'invite cette personne à entrée et je suis alors de nouveau devant mon élève réclcitrant. Celui-la même qui a tenté de me frapper quelques minutes auparavant avant de se faire plaquer d’un seul geste sur mon bureau sans ménagement. Mais cette fois la tête basse et je comprends rapidement pourquoi car il est accompagné du doyen cette fois. Mon supérieur demande alors à l’élève s’il n’a rien à dire et il s’excuse alors pour son comportement et me demande de le reprendre dans mon cours. Chose que je fais à contrecoeur. Je m’excuse alors au près de la jeune femme et je vais rejoindre le doyen dans le couloir pour en savoir plus sur la jeune fille qui est dans mon bureau. D’après le doyen c’est une élève prodige en science et qu’elle dépasse de loin le niveau de chacun de ses enseignants dans ce domaine. Bon je veux bien admettre qu’elle est surdouée, mais quel intérêt de fabriquer des armes chimiques à son âge ? Oui parce que je ne suis pas dupe, ce genre de produit coûte tellement cher qu’on ne s’en procure pas juste pour l’étudier.

Je reprends place dans mon bureau et commence la traduction pour la jeune femme. Toutefois certains termes me semble ambigu et je dois donc savoir ce que la jeune femme veut faire de ce produit pour lui fournir une traduction parfaite, ce qui dans ce cas là pourrai éviter des accidents facheux. je sent le regarde de la jeune femme posé sur moi en pleine contemplation de ce que je fais. Effectivement pour moi le kanji est très simple et c’est même la première écriture que ma mère m’a enseigné. Oui dès mon plus jeune âge mon père s’occupait de me former au combat et au différents art-martiaux. Ma mère quant’à elle s’était occupée de mon éducation mentale et m’a donc enseigné les maths, le japonais ainsi que l’histoire de mon pays et celle du monde. Je suis aujourd’hui bien content d’avoir suivi ses enseignements même malgré moi car je pensai rester toute ma vie un samurai et la perdre au combat. C’est à peu près ce qu’il c’est passé d’ailleurs, mais je ne pensai pas revenir d’entre les morts surtout pour devenir un véritable démon. Je ne m’en plains pas cela dit, je peut continuer à pratiquer mon art tout en affrontant des adversaires puissant.

Je sors la jeune femme de sa rêverie en lui demandant de plus ample information quant à son projet avec ce produit chimique. Non pas que ça m’intéresse mais si elle veut une traduction fiable je dois savoir dans quel contexte elle veut se servir de ce produit. Je la soupçonne de vouloir en faire une arme et je dois dire que cela m’est complètement égale, mais je n’ai pas de preuve de ce que j’avance et elle semble assez réticente à me dire la vérité. Une fois encore elle insiste sur une piste qui je le sais n’est pas la bonne. Elle me prends vraiment pour un idiot.

-Si on a mit à ma disposition un laboratoire suréquipé ce n'est pas pour que je fasse mumuse en compagnie des autre étudiants avec des produits de bases. Je dois mener quelques investigations au nom de la science.

Toutes les traces de sarcasme de sa part ou même de provocation ont disparus. Dit-elle cependant la vérité ? Je n’en suis pas sûr. Je pense même que comme toutes les femmes elle tire partie de sa perfidie pour me mener en bateau et avoir ce qu’elle veut. Seulement ça ne fonctionne pas comme ça, sa traduction ne sera jamais correcte si je n’en sais pas plus. Par contre la jeune femme reprends avant que je n’ai eu le temps de répondre en me posant cette fois une question personnelle :

-Pourquoi le japonais ?

Je suis bien forcé d’admettre que je ne m’attendais pas à cette question, je m’étais préparé une couverture parfaite et en une seule question elle la brise. Voilà quelque chose à laquelle je n’avais pas pensé. Bien sûr je suis toujours imperturbable et mon visage affiche toujours le même air désintéressé. Je décide alors de répondre à la deuxième question de la jeune femme avant de lui demander de nouveau de plus ample informations en la mettant plus à l’aise cette fois.

“Car il s’agit de ma langue natal, et qu’il me fallait un travail pour m’installer en ville. De plus je pense que enseigner ma culture à des Français n’est pas un mal.”

Je regarde alors la jeune femme dans les yeux avant de reprendre toujours sur le même ton morne et totalement décallé :

“Je me doute que vous ne voulez pas simplement étudier ce produit, que vous vouliez en faire une arme ou un puissant somnifère m’indiffère, toutefois sans réponses concrète de votre part je ne pourrai pas vous faire de traduction fiable.”

Mes yeux couleurs émeraude se plonge alors dans le regard ensanglanté de la jeune albinos, attendant cette fois une réponse plus profonde afin de pouvoir faire ce qu’elle m’a demandé.

Message par Invité Lun 28 Juil - 0:15

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Adélaïde avait posé sa dernière question le plus naturellement du monde mais son interrogation parut arriver comme un cheveux sur la soupe au beau milieu de cette conversation quelque peu plus...épineuse. Chacun ne souhaitant vraisemblablement pas lâcher l'affaire. En effet, si la petite humaine refusait d'en dévoiler plus qu'il ne le fallait, le professeur ne cessait de l'interroger au sujet de ses futures intentions concernant ce produit. Produit n'étant d'ailleurs pas dangereux en soi, il était à la portée du premier imbécile venu et n'importe quel étudiant en sciences y aurait eu accès sans le moindre problème. Ce produit se révélait dangereux uniquement lors de certains mélanges et c'était justement ces mélanges qui causaient du soucis à la jeune albinos. Elle n'était pas totalement stupide et connaissait un minimum le produit qu'elle désirait employer mais ces fichus mélanges... Il fallait qu'elle ait connaissance du moindre petit renseignement. Seul petit bémol...elle ne tenait absolument pas à révéler ses agissements au professeur de japonais. Cachant avec une aisance toute particulière son agacement derrière un masque impassible, la jeune femme écouta attentivement les propos de son interlocuteur. Il répondait actuellement à sa dernière interrogation.

Délaissant enfin son masque impassible, l'albinos esquissa un léger sourire qui disparut aussi vite qu'il était arrivé alors que le masque de glace reprenait ses droits sur le visage de l'étudiante. Faire connaître sa culture et sa langue à des étudiants étrangers -pas forcément très futés- lui semblait pour le moins admirable. Il n'avait pas froid aux yeux. Elle-même aurait assommé plus d'un de ses camarades ou de ses professeurs si elle avait dû leur inculquer la moindre connaissance dans le domaine scientifique.
La minute culturelle et personnelle s'étant vraisemblablement achevée, le professeur reprit bien vite la parole, s'embarquant sur un terrain glissant et dangereux. Les prunelles ensanglantées de la jeune femme n'exprimant absolument rien, elle en profita pour se plonger dans ses pensées un court instant. Tout ceci devenait problématique. Si elle avait eu en face d'elle une personne lambda facilement impressionnable, elle aurait sortit une excuse bidon, arguant du fait qu'elle travaillait pour l'Etat et que la moindre fuite d'information aurait conduit à la torture ou à la mort. En général cela fonctionnait à merveille et elle n'entendait plus jamais parler des malheureux. Manque de chance, Adélaïde se trouvait ace à un professeur semblant peu impressionnable. La petite albinos n'était pas dupe, son excuse bateau ne l’impressionnerait pas le moins du monde. Il allait falloir qu'elle se creuse un tantinet plus la cervelle cette fois-ci. L'étudiante posa innocemment son menton sur l'un de ses poings, ne lâchant pas un instant son interlocuteur du regard avant de prendre la parole. La jeune humaine utilisait sa voix la plus innocente, ce qui créait un contraste étrange et dérangeant avec ses paroles glaciales aux intonations toutefois chaleureuses. Une personne mentalement convenablement constituée ne prendrait pas ses menaces à la légère et l'idée folle de rire au nez de l'albinos ne lui viendrait jamais à l'esprit.

-J'ai besoin de savoir quelles seraient les réactions chimiques si je mélangeai ce produit avec ceux-ci. Adélaïde fit glisser une liste avec plusieurs produits proprement écrits dessus. Aucun doute qu'il s'agissait là d'une préparation on ne pouvait plus néfaste pour la santé.Mettons-nous bien d'accord, si jamais l'envie vous prend de révéler mes occupations extra scolaire à n'importe qui, aucune prise d'art martial ne pourra vous sauver face à un poison chimique habilement introduit dans un conduit d'aération. Acheva t-elle de sa voix chaude, esquissant même un sourire innocent et presque enfantin.

Ce ne serait pas la première fois qu'elle polluerait un conduit d'aération de la sorte. Et qu'il n'aille pas croire que la proximité d'autres personnes la dérangerait, elle savait parfaitement comment administrer un antidote aux concernés à leur insu avant de s'occuper du cas du professeur. Passant finalement sa main dans sa chevelure opaline d'un geste machinal, la petite albinos traça doucement les contours de sa cicatrice, attendant la réaction de son interlocuteur en silence. Ses prunelles ensanglantées étaient toujours rivées dans celles, vert sombre, du jeune professeur. Elle ne doutait pas un seul instant de son intelligence. Il ne se laisserait certainement pas impressionner par les menaces de l'étudiante mais il ne les prendrait pas non plus à la légère. Tout du moins l'espérait-elle pour lui. Il aurait été fort fâcheux qu'elle doive le tuer parce qu'il aurait cru ce petit bout de femme parfaitement inoffensif.

Message par Invité Lun 4 Aoû - 12:22

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Traduction express



Je réponds à la seconde question de la jeune albinos concernant mes motivations pour remplir le poste de professeur de japonais. Mon métier consiste à non seulement apprendre ma langue natal à mes élèves mais également à leur faire part de la culture japonaise et des coutûmes de celle-ci. Je lui explique qu’il s’agit de mes origines et que c’est pour cela que je souhaite la partager, mais en réallité elle me sert simplement de couverture afin que je puisse mener à bien ma mission, et cela me permet également de remplir mon compte en banque afin de pouvoir subvenir à mes besoins. Je n’ai certe pas besoin de nourriture humaine pour survivre, toutefois j’aime encore manger et je ne saurai me passer de saké. De plus grâce à cette argent je pourrai m’acheter une maison ce qui me permettra d’avoir un peu d’intimité et de m’entrainer sans éveiller les moindres soupçons. Je me dois de garder la forme car même si maintenant je suis un démon et un virtuose au maniement du sabre, je dois pratiquer régulièrement pour ne rien perdre de mon talent. Une fois mes explications sur mes origines faites la jeune femme esquisse un faible sourire qu’elle dissimule aussi-tôt. Toutefois il ne m’a pas échappé. Je ne laisse rien paraitre. C’est de mon air las que je précise à la jeune femme que sans plus d’information de sa part je ne serai pas en mesure de lui fournir une traduction fiable. Et si comme je le pense elle souhaite faire des mélanges pas très orthodoxe je me dois de lui fournir quelque chose de précis.

La jeune femme me regarde et ses yeux n’exprime absolument rien tandis que les miens démontre un ennui certain bien que ce ne soit pas le cas. Elle me fixe mais son regard est vide, je comprends alors qu’elle est plongée dans ses pensées. Est-elle encore en train de chercher un échapatoire ou alors est-elle enfin décider à me dire ce qu’elle compte faire de ce produit ? Je lui ai fait savoir que je n’ai que faire de ses pratiques extrascolaire, j’ai déjà compris à sa réticence à m’en parler que ce n’est pas quelque chose de très légal. Mais je ne compte pas la dénoncer ou même me mêler de ce qu’elle fait, j’ai bien assez à penser avec ma mission. Je dois dans un premier temps rejoindre le groupe de renégats afin de dissoudre le cercle et je m’occuperai ensuite des rebelles eux-même. Une fois sa réflexion terminée elle pose son menton sur l’un de ses poings et reprends alors la parole d’une voix trop innocente pour être sincère. Toutefois je ne dois pas prendre ses propos à la légère car bien que l'intonation soit innocente la tension qui se dégage elle est bien réelle.

-J'ai besoin de savoir quelles seraient les réactions chimiques si je mélangeai ce produit avec ceux-ci

Tout en s’exprimant elle me fait glisser des fiches de plusieurs produits tous plus nuisible les uns que les autres. Je n’ai cure de ce qu’elle compte faire mais je suis enfin en mesure de lui faire une traduction proche de la vérité et ainsi elle ne risquera pas de se blesser ou pire de blesser une autre personne. A moins que cela ne soit son intention, mais après tout je n’en ai rien à faire. Elle reprends alors la parole en me menaçant cette fois :

Mettons-nous bien d'accord, si jamais l'envie vous prend de révéler mes occupations extra scolaire à n'importe qui, aucune prise d'art martial ne pourra vous sauver face à un poison chimique habilement introduit dans un conduit d'aération

Cette fois sa voix est bien différente et elle m’offre le même sourire enfantin qui ne présage rien de bon. Je ne supporte toutefois pas qu’on me menace. Je ne dois pas prendre ses dernières à la légère mais je lui déconseil de tenter quoi que ce soit contre moi, je me montrerai sans pitié. Mon muramasa se fera une joie de la vider de son sang. J’attrape alors la feuille que j’ai commencé à rédiger tantôt et je complète alors la traduction de mon écriture ronde et fine avant de glisser la feuille vers la jeune albinos. Toutefois je ne retire pas directement ma main de cette dernière et je plonge mon regard dans celui de la jeune femme avant de lui dire d’un ton une fois de plus totalement désintéressé :

“Je n’ai cure de ce que vous comptez faire de vos mélanges, toutefois vous devriez y réfléchir à deux fois avant de menacer quelqu’un.”

Bien que mon regard et mes propos soient totalement innexpressif je pense que la jeune femme comprends bien que je ne suis pas comme un simple professeur savant faire des art-martiaux. Je ne lui veux aucun mal pour le moment mais cela pourrait bien changer si elle se montre hostile ou si elle appartient dans l’un des groupes qui sera ennemi de celui que j’intègrerai. Oui car je ne sais pas encore dans quel camps je pourrai rentrer. J’espère rejoindre les rebelles mais si une opportunité se présente du côté du cercle je n’hésiterai pas. Après tout je n’ai besoin que de l’appui d’un des deux clans pour détruire l’autre avant de détruire celui que j’intègrerai.

Message par Invité Lun 4 Aoû - 13:47

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Adélaïde fixait toujours le professeur, ses prunelles ensanglantées suivant attentivement le moindre de ses gestes alors qu'il se saisissait d'une feuille pour y retranscrire les instructions données sur le flacon. Le fait de lui avoir montré toute cette petite liste de produit ne faisait absolument pas plaisir à la petite albinos dont le cerveau envisageait déjà les moindres issues possibles. Retournant chaque données dans tous les sens, évaluant les risques, jaugeant les avantages pour passer du scénario idyllique au scénario catastrophe en moins de quelques secondes. Quel dommage... Assassiner les seules personnes ayant une once d'intelligence n'arrangerait en rien les affaires de ce monde qui semblait irrémédiablement attiré vers le fond. De plus, l'étudiante n'était pas certaine que le professeur Ridell voit d'un bon oeil le fait qu'elle élimine chaque personne la contrariant et diable, il y en avait un bon nombre ! Une fois que le professeur eut achevé sa traduction, il fit doucement glisser la feuille en direction de la petite humaine. Celle-ci déposa une main à la peau d'albâtre sur la précieuse traduction, son regard croisant celui du professeur. Pourquoi ne voulait-il pas lâcher la feuille ? Oh... Adélaïde esquissa mentalement un sourire mesquin. Il n'appréciait sans doute pas le fait d'être menacé. Les propos qui suivirent cette réflexion la confirmèrent aussitôt.
Se penchant à son tour au-dessus de la table pour se rapprocher de son interlocuteur, ce dut de la même voix chaleureuse et enfantine que la jeune femme prit la parole.

-Ne vous en faites pas pour moi, j'assure simplement mes arrières. S'approchant encore un peu plus, esquissant toutefois un sourire innocent cette fois-ci, elle reprit doucement. Je suis parfaitement placée pour savoir à quel point la nature humaine est pourrie et je ne compte pas en faire les frais une fois de plus. Navrée si cela vous déplaît.

Concluant ses dires par une petite moue encourageante, la jeune femme se renfonça dans son siège, faisant progressivement disparaître toutes les mimiques infantiles que ses traits venaient d'afficher. Son visage évoquant désormais celui, figé et pâle, d'une poupée de porcelaine, Adélaïde songea aux propos du professeur. La jeune humaine avait effectivement bien compris les sous-entendus relevés par l'homme. Qu'elle tente quelque chose contre lui et il le lui ferait cher payer. Il devait avoir plus d'un tour dans son sac, mais qu'il ne se leurre pas, il n'était pas le seul à avoir quelques coups d'avance bien calculés dans ce gigantesque échiquier que semblait devenir l'Avventura. Le professeur de japonais n'avait de toute manière pas à s'en faire pour sa vie. Tant qu'il ne lui portait pas préjudice, la petite albinos se tiendrait tranquille. Si l'envie lui prenait toutefois de se montrer un tantinet trop bavard, elle ne se gênerait pas pour mettre ses talents à contributions et éliminer le problème.

Observant finalement son interlocuteur pour bien enregistrer les traits inexpressifs de son visage, elle en conclut que leur petite partie de menaces semblait achevée. Bien. Récupérant finalement la traduction tant attendue, Adélaïde la rangea précieusement dans sa sacoche aux côtés de sa liste de produits nuisibles. Maintenant qu'elle détenait tous les renseignements qu'il lui fallait, elle allait pouvoir se concentrer pleinement sur ses futures concoctions. La petite albinos se leva de sa chaise et adressa un sourire mi-amusé mi-moqueur à son interlocuteur.

-Si jamais l'envie vous prend de vous débarrasser de l'un de vos étudiants gênants, pensez à moi. Son commentaire relevant plus du sarcasme que d'autre chose, Adélaïde reprit bien vite son sérieux. Merci beaucoup pour votre traduction.

Ne voyant pas ce qui aurait pu la retenir plus longtemps dans ce bureau, la jeune humaine salua le professeur d'un léger signe de tête avant de refermer la porte derrière elle. Se dirigeant vers les escaliers, elle dévala finalement ces derniers à toute allure. Prenant la direction du laboratoire lui ayant été attribué, l'albinos ne prit même pas la peine de penser à rentrer à son hôtel pour se reposer ou manger un morceau. Elle avait actuellement beaucoup plus urgent à faire. Comme par exemple se re-pencher sur ses équations dont la résolutions s’avérerait certainement beaucoup plus aisée avec ces quelques données supplémentaires. Affichant son premier véritable sourire sincère depuis le début de la journée, Adélaïde put enfin profiter pleinement de cet instant dans son laboratoire avec pour seule compagnie un doux et agréable silence.

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