| par Invité Mer 23 Avr - 3:50
| Sophie attrapa la bête poilue accrochée de toutes ses forces sur sa queue, tirant dessus un peu. Blatérant d’énervement secouant le bébé lapin. Il était là pour rester le bougre! Si ça lui chante, qu’il y reste tien. Soupirant doucement, elle écouta la femme aqueuse quand elle parla basiquement de sa première rencontre avec les lapins, si elle voulait un coup de main.
« Ça ira, il finira bien par avoir mal à la mâchoire ou en avoir marre de bouffer du poil… »
Dit-elle en haussant les épaules et se grattant l’intérieur de l’oreille. Une sortie en force était de mise, mais elle avait besoin de reprendre un peu d’énergie avant. Quelques minutes et elle pourra foncer loin vers l’horizon, avec la femme sur son dos, même si elle était plus grande qu’elle. Elle ne semblait pas très lourde, alors bon ça ne devrait pas être compliqué.
Perdue dans ses pensées, les joues de Sophie s’étaient gonflées, trop prises à réfléchir. Les yeux vers le ciel, vers le sol, se parlant mentalement oubliant même jusqu’à la présence des lapins qui restait bien groupé autour d’eux. Ce fut les questions de la femme qui l’a sortie de ses pensées en levant une oreille pour être attentive.
« Je suis une hybride bélier. Mes cornes me grattent au printemps, car elles poussent. Puis je suis herbivore, même si j’aime bien le coton et la paille, mais mon alimentation est principalement composée de fruits et d’herbe. »
Le doigt sur le menton, les yeux vers le ciel pour répondre à toutes les questions et avec une réponse logique. Puis les yeux toujours ailleurs se gratta l’arrière de la tête et fit une légère moue.
« Bah! Tu sais, je ne crois pas que le vouvoiement soit de mise ici. On n’est pas tellement en train de prendre un thé avec des biscottes… Entouré de lapin de carnivore, je crois qu’on peut se tutoyer! »
Elle afficha un grand sourire niais, avant de se mettre à rire plus fort. Ouais bon, c’était surtout une façon de cacher très subtilement qu’elle n’avait pas pensé, même un instant, à vouvoyer sa collègue d'infortune. Son oreille se tourna vers l’arrière, puis tourna la tête. Les lapins commençaient à s’impatienter, apparemment. Tapant du sabot au sol, Sophie blatéra sur les lapins.
« Vous ne voyez pas qu’on discute? Attendez votre tour! »
Elle croisa les bras et se retourna vers la femme. Ses yeux gris se baissèrent finalement sur la femme et vit son bras. La femme s’était fait amocher, pas cool, vraiment pas cool. Que pouvait-elle lui dire, elle n’était pas médecin et en prime, elle avait l’habitude d’aller voir maman quand elle avait trop mal et là maman était trop loin.
« Faudra peut-être faire quelque chose pour ton bras? »
Demanda-t-elle, regardant autour d’elle, si une percée en force était maintenant possible…
C’est à ce moment critique… que le ventre de Sophie se mit à se plaindre. Les deux mains sur son ventre, l’air un peu con sur le visage.
« J’étais venue manger… Mon ventre vient de me le rappeler… »
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